Qui aurait pu rêver mieux qu’une journée splendide à l’horizon. Un samedi matin, Akira devait se rendre dans une petite boutique de vêtement tenu par l’oncle d’un de ses collègues de travail. La veille, son compatriote serveur avait besoin d’aide pour ce petit magasin spécialisé dans le déguisement. Autant dire qu’il ne fallait pas beaucoup pour charmer ce cher martien rien qu’en entendant le mot « déguisement ». Un large sourire et l’adolescent qui dormait en lui venait de se réveiller. Son ami serveur trouvait cela assez amusant, mais il était quelque peu effrayé par Akira. Autant avouer qu’il ne savait pas trop quoi s’attendre avec lui. Akira avait reçu des tonnes de remerciements, sans quoi il ne savait pas comment ça aurait été si l’autre serveur devait être tout seul.

A vrai dire, son collègue lui avait clairement expliqué que son oncle devait s’absenter ce samedi et qu’il ne savait pas tellement comment gérer une boutique. Akira avait eu la chance de lui proposer son aide, même si il prenait de gros risque en l’acceptant de le prendre avec lui pour la boutique. Le martien attendait derrière la boutique. D’après son collègue, ils devraient sortir les différents articles. Il y avait différents vêtements aux choix. Le magasin était divisé en deux parties. La première contenait des habits normaux et la seconde des costumes plus ou moins excentriques.

Monsieur Tanaka ne s’était donc pas gêné pour se vêtir en jolie bergère pour accueillir et conseiller les futurs clients. Une jolie robe blanche et au bout un jolie ruban en dentelle. Avec cela, de grandes chaussettes blanche et des chaussures noires. Sur sa tête un chapeau en paille toujours blanc avec un petit ruban rose pour décoration et sans oublier une canne en bois. Il avait trouvé tout ça dans un coin de l’atelier. Il ne manquait plus qu’un chien et un agneau et c’était parfait pour les clients.

C’était vraiment exceptionnellement qu’il faisait cela, il ne pouvait pas se permettre de faire cela tous les jours. Bien que des fois, au restaurant, il lui arrivait de mettre plus de chose assez masculin. Jamais il ne porterait ce genre de déguisement au travail, cela risquerait de nuire à sa réputation de serveur et les clients ne resteraient sûrement pas longtemps. Akira souffla un bon coup avant de racler la gorge pour recevoir la première personne. C’est avec une voix légèrement efféminée qu’il parla.

« Oyo konnichiwa ! »

[HRP : L’action se déroule peu de temps avant le festival.]

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La veille du samedi (vendredi soir)
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Mei rentrait juste dans sa chambre, il était tard, plus exactement 21h30, elle était fatiguée, pour cause, un entrainement intensif de basket l’après-midi et deux heures de natation à la suite ça crevait. Les compétitions arriveraient bientôt et elle se devait d’être au meilleur de sa forme autant pour pouvoir jouer un maximum sur le terrain au basket que pour finir sur le podium en natation. Elle avait vite pris une douche en rentrant et était tout juste en train de manger le bentô qu’elle avait commandé le matin même au self. Elle entendit ses colocataires parler du festival du solstice d’été qui allait bientôt avoir lieu à Hachioji, elle leur demanda ce que c’était qu’un festival de solstice vu qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de participer à une fête japonaise. Elles lui expliquèrent alors ce que c’était, une sorte de fête religieuse mais surtout festive, puis elles lui parlèrent des tenues traditionnelles, les yukata... Ca par contre la jeune fille connaissait mais n’en avait pas encore porté au Japon. Elle décida quand même d’aller s’en acheter un le lendemain en ville profitant du week-end pour faire ses emplettes pour le festival. Après avoir écouté ces brèves explications, celle-ci se mit au travail, oui pas le choix, ses parents lui avaient fais enfin comprendre qu’elle devait bosser maintenant qu’elle était au lycée ! Enfin, ce ne serait pas pour ce soir tout du moins… Deux heures plus tard, ayant bouclé ses devoirs à la va vite et sans avoir révisé, elle se coucha épuisée par sa journée de sport et ne se fit pas prier pour s’endormir assez vite par la suite.


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Samedi après-midi
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Elle était enfin dans la navette en direction de Hachioji et était partie pour faire les boutiques toute l’après-midi ! Et oui, il fallait bien qu’elle se trouve un yukata à se mettre pour le festival, et puis, s’évader de temps en temps en ville ne faisait pas de mal après tout. Le sourire aux lèvres la jeune fille descendit du bus et se dirigea vers le centre commercial à pieds, histoire de profiter d’un peu d’air. C’est vrai il faisait vachement chaud dans les bus mais à peine était-elle sortie qu’il se mit à pleuvoir quelques gouttes. Si elle restait dehors elle allait finir trempé, décidemment, aujourd’hui était bien un jour pour aller faire les boutiques. Elle couru pour « échapper » aux gouttes d’eau qui ruisselaient sur son visage, tout le monde avait des parapluies, mais elle non, malgré le fait que lorsqu’elle s’était réveillée, il faisait grand beau temps. Elle n’avait même pas pensé que la météo avait pu tourner aussi vite, elle se précipita alors vers l’entrée du centre commercial.

Elle s’arrêta de courir lorsqu’elle était à l’intérieur du bâtiment, elle était à moitié mouillée, génial, enfin ça va l’averse n’avait pas été trop forte, heureusement qu’elle ne portait pas d’habits blancs sinon… Non, elle ne préférait même pas imaginer et rougit rien qu’à l’idée d’ailleurs. Puis, elle regarda autours d’elle, le centre commercial était vraiment immense, comment allait-elle faire pour trouver sa boutique de yukata. Elle interpela alors un policier qui se trouvait quelques mètres plus loin et qui faisait sûrement sa ronde. Il lui indiqua l’adresse d’une petite boutique spécialisé dans le déguisement, « Tu trouveras certainement ton bonheur là-bas jeune demoiselle ! Bonne journée. ». Mei se remit en tête toutes les indications et fila voir ce magasin. Alors, deuxième étages, tout au bout à droite…

La jeune fille arriva devant la vitrine, très décorée certes mais de bon goût. Elle reluqua assez vite la présentation du magasin, déguisements et vêtements en tout genre. Clair, net et précis… Mais elle regarda beaucoup plus attentivement avant de rentrer dans la dite boutique. Ca y est le premier yukata qu’elle vit se trouvait pendu à un cintre sur sa droite. Elle allait être Ma-gni-fique !!! Rien d’autre ne lui venait en tête, il était vraiment mignon, et puis le rose lui irait tellement bien ! C’était décidé, juste un coup d’œil et elle l’achetait… Tout compte fait l’après-midi shopping n’aurait pas duré longtemps. Elle entra donc dans le magasin. La clochette sonna et marqua son entrée.

« Oyo konnichiwa ! »

L’accueil chaleureux de la vendeuse venait juste de se faire entendre, tiens celle-ci portait un accoutrement bizarre… une bergère ! Elle était vraiment bien tombée, le magasin de vêtement et de déguisement était tenu par une vendeuse, en effet celle-ci ne se voyait pas habillé par un homme, elle serait trop mal à l’aise. Avant c’était sa nourrice qui l’habillait, quant elle était en Angleterre, d’ailleurs, elle n’avait eu que des nany lorsqu’elle était petite. Jamais d’homme, sûrement un des préjugés sur l’éducation anglaise de ses parents. Mei s’inclina légèrement par signe de politesse devant son interlocutrice. Celle-ci devait sûrement être habillée de cette façon pour faire la pub des déguisements du magasin pensa-t-elle.

« Konnichiwa ! »

Elle s’avança un peu et demanda quelques conseils à la vendeuse avec une voix hésitante :


« Excusez moi, je… j’ai remarqué de l’extérieur un jolie yukata… il est là-bas. »

Puis elle montra le vêtement en question à la jeune femme en le pointant du doigt, elle était un peu embarrassée, et ça se voyait. En Angleterre ce n’était pas pareil, lorsqu’elle entrait dans un magasin le personnel la connaissait forcément, puisqu’elle ne s’habillait que chez des hauts couturiers connus de ses parents. Elle regarda alors la vendeuse qui tournait la tête en direction de l’objet désigné. Elle était jolie avec cette tenue, une robe blanche avec de la dentelle, un chapeau en paille avec un nœud rose, et ses cheveux étaient… verts ? Tiens drôle de couleur, elle était assez surprise de cette teinture, elle qui pensait que les japonais n’osaient pas faire ce genre d’extravagances. Mais à regarder cette vendeuse de plus prêt, des traits fins, des yeux noisette, cheveux courts mais… mais… ce n’était pas une femme, c’était… un GARCON !!! Puis la clochette se fit de nouveau entendre, mais Mei était tellement absorbée par la description de son vis-à-vis qu’elle sursauta au son de celle-ci. Ses joues couleur porcelaine prirent alors une teinte beaucoup plus foncé. On aurait été dans un manga, son visage serait devenu rouge et de la fumé se serait échappée par ses oreilles, pour sûre tellement elle était embarrassée ! Elle se calma un peu, mince alors, elle aurait pourtant juré que c’était une femme, de toute façon elle ne pouvait plus partir, et puis elle voulait ce jolie yukata pour le festival du solstice d’été !

[hrp: désolé pour l'attente^^]

"Le ciel, il est d’un bleu…"

Un jeune homme, assis sur un banc, regardant le ciel à travers les vitres servant de toiture au bâtiment. Il semblait complètement à l’ouest faisant abstraction de toutes choses extérieur. Une casquette qui semblait collé à sa tête, un manteau usée sûrement un délinquant zonant dans le coin. Une petite voix le ramena à la réalité.

* T’es débile ou quoi ? Hey Asaki, réveille toi ! Tu débites n’importe quoi mon vieux, il pleut, il y a plein de nuage et tu nous sort quoi… le ciel est bleu ! Sérieusement c’est le moment de sortir de sa bulle*

Toujours la tête pointée vers le ciel, Asaki respira profondément. Il pris la peine de tourner sa tête de droite à gauche afin d’observer les environs. Il soupira et se gratta la tête. Où diable était-il ? Des boutiques en tout genre, plein de personnes… Il lui fallut quelques secondes d’intense réflexion pour conclure qu’il était au centre commercial. Fier d’avoir pu répondre si rapidement à sa première interrogation, il pencha sa tête sur le côté. Pourquoi était-il là sur un banc à regarder le ciel ? Il se creusa la tête, il devait sûrement avoir eu une bonne raison de venir ici ou peut-être pas d’ailleurs. En même temps, il est vrai que le ciel pluvieux lui semblait beau… il secoua la tête, il ne devait pas se déconcentrer. Après un débat intérieur, il décida de se lever afin de déambuler dans les galeries marchandes. Avec de la chance, il se souviendra des raisons qui l’ont poussées à venir ici et ça tombait bien la chance c’était sa spécialité.

Une heure, soixante minutes, trois mille six cents secondes qu’il se promenait de boutique en boutique sans savoir ce qu’il cherchait, traversant la foule en long, en large et en travers. Soudain un flash, la raison de sa présence lui sembla évident. Il se précipita dans le magasin qui avait enclenché cette révélation. Une fois dans la boutique quand il vu tout ce qui était proposé, il resta bouche bée, l’air émerveillé et les yeux remplis d’étoiles. Une boutique de jus de fruit! La particularité de celle-ci ? Une énorme gamme de jus chacun plus excentrique que l’autre dont il était impossible de trouver dans le commerce et le meilleur c’est qu’on pouvait faire des mélanges. Une vraie mine d’or pour les expériences gustatives d’Asaki. A vrai dire la gérante fit tout de même une drôle de tête quand il commanda un jus pomme, kiwi, avocat. Il sortit sirotant tranquillement sa boisson atypique. Et il conclue que ce cocktail était vraiment pas mal pour un mélange hasardeux. La prochaine fois, il testera peut-être le jus de pitaya. Alors qu’il pensait à la prochaine mixture qu’il allait ingurgiter, une autre boutique lui tapa dans l’œil. Un magasin de vêtement, qui semblait aussi vendre des déguisements, qu’il n’avait pas encore exploré, tout en buvant sa boisson, il se demanda si il n’y avait pas des T-shirt sympa à l’intérieur. Il poussa la porte qui émit un petit grincement et fit sonner la clochette. Il aperçu en rentrant deux personnes.

Une bergère qui n’avait pas un seul mouton et une fille au visage légèrement rouge. Asaki s’interrogea sur cette teinte de peau, un coup de soleil ? Impossible vu que dehors il pleuvait. Sa réflexion fut par une autre chose qui attira son attention, c’était la bergère, un détail le chiffonnait. Il s’approcha de plus en plus de la bergère, mais d’où venait cette sensation de déjà vu… Il se rapprocha encore et encore jusqu’à qu’il soit à quelques centimètres de son visage et s’aperçut que la bergère était en fait un berger vêtu d’une robe. Il passa vite sur ce détail, chacun pouvait se vêtir comme il le voulait. Il le scruta de haut en bas et resta bloqué sur ses cheveux teintés verts pourquoi en regardant sa chevelure il avait cette impression ? La solution lui était à portée de main enfin dans sa main plutôt. La couleur des cheveux du berger était exactement la même que celui de son cocktail. Soulagé de connaître la raison de se sentiment de déjà vu, il remarqua qu’il devait paraître suspect de regarder les gens de si près. Il recula d’un pas puis sortit un phrase comme pour ce justifier.

"Très joli costume…"

Il se tourna vers la fille qui se trouvait à côté du berger travestie, la teinte rouge de son visage s’était estompé ce qui confirmait à Asaki que ce n’était pas du à un coup de soleil. Pour Asaki, il était carrément logique, bien qu’elle semblait plus jeune que lui, qu’elle était un employé du magasin. Dans son esprit le fait qu’elle était à côté d’un mec déguisé en bergère était une preuve suffisante pour tirer cette conclusion.

"Konnichiwa ! Juste je peux garder ma boisson dans votre magasin, promis je ferai attention à ne rien tacher."

Un groupe de trois filles venaient d’entrer. Elles étaient trempées jusqu’au cou. D’après leurs uniformes, elles venaient d’un autre pensionnat. Les pauvres étaient mal en point. Akira leur aurait bien proposé une boisson chaude et des serviettes pour qu’elles puissent se réchauffer. Or, il ne pouvait pas faire comme au restaurant. Le martien se contenta donc de les aider à choisir une tenue pour chacune. Pendant qu’il enregistrait les achats des demoiselles, ses oreilles n’étaient pas bouchées et il pouvait entendre quelques commentaires sur son déguisement ou sur son identité sexuelle. Un sourire amusé sur ses lèvres avant de les saluer ravi d’avoir vendu des vêtements pour ce trio.

Alors qu’il venait à peine de quitter les demoiselles, qu’une autre venait de faire son apparition. Avec son fidèle « Oyo konnichiwa », il écouta attentivement la nouvelle cliente qui souhaitait avoir des informations sur le yukata qui était sur le présentoir. Il plissa les yeux pour montrer sa concentration en tant qu’employé provisoire et pivota dans la direction qu’elle lui venait de lui indiquer.

« Et vous voulez savoir si nous en n’avons en stock ? Mais bien sûr mademoiselle ! Cet habit vous ira à ravir, j’en suis sûr ! Oui, oui, parole de bergère sans mouton ! Suivez-moi, je vais vous aider ! »

Il s’amusa à faire tourner sa canne en bois, quand à ce moment un autre client pénétra dans le magasin. Cette fois-ci, ce n’était pas une fille, mais un jeune homme. Tout d’abord, il ne se doutait pas que ce dernier l’observait avant de lui faire une remarque. Le garçon avait l’œil, d’ailleurs, ce n’était pas son intention de le cacher au public. C’était juste un coup de tête, pour d’une part se mettre dans la peau de quelqu’un qui voulait attirer la clientèle. Il lui fit une jolie courbette en tenant un bout de chaque côté de sa robe. Une salutation similaire à celle d’une princesse pour saluer son cavalier avant le bal. Il porta sa main à sa joue tout en jouant les filles innocentes.

« Merci…mais…arrêtez s’il vous plaît…vous allez me faire rougir…Je suis une personne sensible…et puis votre petite amie ici présente ne serait pas très fière de vous entendre. Pour ce qui est de votre boisson, en effet, il faudrait peut-être faire attention, au risque de vous facturer l’article. » dit-il sur le même ton accompagné de la même voix efféminé.

Devrait-il encore en rajouter une couche ? Akira avait l’air si sincère dans son costume qu’il y prenait très vite goût. Il regarda à tour de rôle les deux personnes et se demandaient également si ce n’était pas des futurs mariés. Après tout ils formaient un beau couple, non ? Mais tout ça était dans la tête de ce cher Tanaka.

« Hum…pour mademoiselle…vous allez tout de suite l’essayer. Pendant ce temps, je m’occupe de monsieur ! »

Pas de temps à perdre, il poussa la jeune européenne dans une cabine avec le yukata qu’elle avait choisie. Il se tourna vers le grand brun, les mains jointent et son bassin son bassin se déhanchait de gauche à droite.

« Alors et vous monsieur ? Y’a-t-il un costume qui vous plait ? »

Au moment où le jeune homme entra, Mei sursauta et se retourna instantanément… Qui cela pouvait-il bien être. Elle détailla le jeune homme de haut en bas, celui-ci mangeait une glace. Il était aussi très poli et plutôt bien élevé. Puis elle se retourna vers le vendeur habillé en bergère qui lui indiqua le costume mais elle resta figé un moment sur les mots qu’il venait de prononcé : « Votre petite amie ici présente… ». Elle resta ahurit par ces mots. Ce n’était pas sa petit amie et puis elle ne le connaissait même pas ce jeune homme d’ailleurs ! C’était dans ces moments là que l’on aimerait appuyer sur le bouton reset, histoire de tout recommencer à zéro. Mais non, la réalité n’est pas comme une boxe que l’on peut reformater pour qu’elle donne un meilleur résultat. Dommage parce que là elle aurait bien aimé avoir cette option sur elle ! La demoiselle ne resta pas insensible aux paroles du vendeur et rougit quelque peu mais elle se garda d’afficher un sourire, histoire de paraitre plus crédible. Quelle était ce sentiment de malaise tout d’un coup ? Il devait y avoir explication et immédiatement. Elle ne laisserait pas passer le fait que le vendeur croit que ce garçon était son petit ami. Ca il en était hors de question ! Mais le vendeur ne lui laissa pas le temps de s’expliquer et la poussa dans la cabine d’essayage avec le Yukata qu’elle avait vu en vitrine.

Elle se retrouvait donc seule, dans un magasin qu’elle ne connaissait même pas, à essayer un Yukata qu’elle avait vu dans une vitrine juste quelques minutes avant d’être poussé dans une cabine d’essayage… Drôle d’histoire quand même… Bon quoi qu’il en soit elle devait essayer cet habit pour voir s’il lui irait bien pour la fête. En se déshabillant, elle réfléchissait au moyen de résoudre ce quiproquo avec le vendeur, il n’était pas question qu’il croit que le jeune homme et elle était en couple. Elle rougit à l’idée mais se ressaisit vite en voyant le Yukata accroché au cintre qui la suppliait de le porter. Elle le décrocha puis s’enveloppa à l'intérieur mais n’osa pas sortir de la cabine, cette situation était beaucoup trop gênante à son goût. Elle resta donc plantée dans la cabine d’essayage avec des joues aussi rose que le vêtement, puis elle entrouvrit le rideau et regarda à l’extérieure. Ouf personne à l’horizon, elle regarda bien à droite et à gauche avant d’ouvrir complètement le rideau et de se diriger ver le miroir à sa droite. Le vendeur était sûrement parti conseiller le jeune homme à propos d’un déguisement. Elle se regarda dans le miroir et tournoya sur elle-même, ce Yukata était magnifique… Elle en resta bouche-bé puis pensa à voix haute avec une petite voix émerveillée :

« Kawaii… »

Perdue dans ses pensées, la jeune fille ne remarqua même pas qu’elle était regardée, mais elle entendit un bruit qui la figea littéralement devant le miroir… Elle n’osait pas se retourner et son visage enfantin pris une teinte plus rose que la normal, oh non, elle qui voulait passer inaperçus c’était raté ! Elle se retourna lentement avec les yeux mi-clos, ses mains étaient fermées en de petits poings qui avaient instinctivement pris place sur sa poitrine. Puis elle ouvrit un œil après l’autre, de peur que quelque chose de terrible lui arrive. Une petite voix dans sa tête criait « Pitié ne me faite pas de mal ! ». Elle regarda les pieds de l’inconnu et remonta jusqu’à ça tête, qu’elle ne fût sa surprise en voyant que c’était le vendeur déguisé en bergère ! Elle était toute rouge et n’osait plus rien dire. C’était dans ces moments là qu’elle aimerait bien se réfugier dans un trou de sourie pour que personne ne la voit…