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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]

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Luca S. Tizziano
Prof de sport

Luca S. Tizziano


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Âge : 33 ans
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MessageSujet: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyMar 3 Mai - 19:47

    Voilà ce qu’il voulait voir, ce qu’il aimait voir. De jeunes élèves en plein dynamisme malgré la chaleur écrasante et le commencement de cette matinée par une séance de sport intensive. Lorsqu’il était arrivé pour saluer sa classe de première année, il avait remarqué de nombreux bâillements et autres états de langueur ou d’indolence qu’il s’était promis de supprimer de sa vu le plus consciencieusement possible. Ce qu’il avait d’ailleurs fait dès l’échauffement en leur rappelant qu’il n’avait nul besoin d’un mégaphone pour faire entendre son phonème fulminant. Il avait veillé à les emmener dans une partie du terrain extérieur où l’ombre s’était plus ou moins installée, il ne tenait pas à avoir des syncopes sur les bras, il avait assez à faire entre les dits souffreteux, les paresseux et les hypoglycémies simulées. Avec le temps il était presque passé maître dans l’art de différencier le mimodrame de la réalité au premier regard, même s’il fallait l’avouer, il préférait parfois la prudence de considérer la chose comme vraie plutôt que de mettre l’étudiant en danger. Mais mieux valait être motivé pour vouloir le tromper, monsieur n’était pas né de la dernière pluie.

    Le mot d’ordre d’aujourd’hui : athlétisme. Diverses activités qui permettraient aux jeunes d’améliorer plusieurs de leurs capacités telles que leur vivacité ou leur force à proprement parler. Il les avait dans un premier temps laissé choisir d’eux-mêmes dans le but de voir où allaient les préférences, la course et le saut l’emportant haut la main. Pas de réelles différences entre garçons et filles, les deux catégories avaient leur lot d’obstinés et celui des capricieux. Entre, il y avait ceux qui parvenaient à se faire oublier en donnant le strict minimum demandé, et ceux qui essayé de bon cœur mais pour lesquels le sport n’était vraiment pas un don. Parmi ces réfractaires involontaires, une petite souris tentait de ne pas se faire molester par les plus gros matous. Elle livrait une bataille acharnée, cette petite souris, et agitait ses gambettes aussi vite qu’elle le pouvait malgré les difficultés. Tanaki Dojima, un véritable simulacre de bienséance et de fragilité qu’il ne cessait d’encourager. Comme toujours, il l’avait plusieurs fois verbalement reprise de loin pour lui demander des efforts supplémentaires ou rectifier sa manière de faire. Une fois n’est pas coutume, l’italien l’avait également plusieurs fois relevée après une chute impromptue sans jamais cesser de l’obliger à continuer. Ses paroles étaient peut-être plus modérées lorsqu’il s’adressait à la frêle nippone - il préférait complimenter ses résultats et lui demander de faire toujours mieux que de se contenter de lui hurler dessus avec plus d’âpreté comme il le faisait avec d’autres – Elle n’en était pas pour autant épargnée.

    Déjà bientôt deux heures qu’ils étaient là, Luca leur avait laissé une pause méritée entre les deux séances, les laissant s’allonger sous les arbres et boire à volonté. Mais la reprise avait été tout aussi rude que les débuts, et si certains ne s’en plaignaient pas, d’autres avaient hésité à rester en position de croix sur le sol. Après une petite remontrance ils s’étaient finalement tous remis au travail dans une ambiance qui n’était pas à déplorer.


    « Allez allez, du nerf ! Kyota !! Arrête de courir comme un poulet pour amuser la galerie ou je te passe à la broche ! »

    Les mains entourant sa bouche, le professeur avait crié pour un étudiant à l’autre bout du terrain, malgré lui à moitié amusé par l’étrange façon qu’il avait de courir. Ce n’était pas toujours évident de surveiller une horde d’adolescents dont la priorité première était de s’amuser, même s’ils étaient sans doute plus facile à gérer que s’il avait fait carrière en Italie. Son excellente acuité oculaire lui permettait de voir de loin et de distinguer la moindre chose qui n’allait pas… Du moins lorsque la classe n’était pas divisée en deux groupes, ce qui était actuellement le cas. Il observa encore un instant les préposés au saut, s’octroyant quelques commentaires pour améliorer la posture de l’un ou la vitesse de l’autre. Une fois certain qu’ils pouvaient un peu se débrouiller sans lui, il se tourna vers ceux à la course, bras croisés. Un nouveau départ donné, la ligne d’élèves partit sur les chapeaux de roues, certains se détachant de leurs camarades rapidement. Entre les nombreuses foulées, une petite souris bien connue refit des siennes. Il était incapable de dire comment elle s’était débrouillée pour s’emmêler les jambes, mais c’est ce qu’elle fit, et la sylphide percuta à nouveau le sol. Les autres demoiselles retinrent leur souffle, toujours apeurées de voir leur amie démontrer sa maladresse alors que le rital ne perdit pas de temps pour réagir. Il accourut vers la jouvencelle en détresse et lui demanda plus par souci d’étique que par réelle inquiétude, persuadé qu’elle n’avait rien.

    « Pas de mal ? Allez, debout Dojima. » Il la redressa lui-même en faisant attention, puis après une prompte analyse, il reprit sans lui laisser vraiment le temps de se poser la question. « Continue, va jusqu’au bout, hop hop hop ! »

    Une main logée dans l’échine de la jeune fille, il accompagna ses premiers pas de course avant de la lâcher et de s’arrêter sans la quitter du regard. Il voulait absolument qu’elle termine ce qu’elle avait commencé, de toute façon, ce n’était certainement pas sa dernière culbute telle qu’il la connaissait.


Dernière édition par Luca S. Tizziano le Mar 31 Mai - 11:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyLun 9 Mai - 14:15

Tanaki détestait la période d'examen. C'était la période de l'année où elle devait travailler le plus car entre les contrôles qu'ils avaient toujours, les examens qu'ils devaient préparer, les travaux en groupe, et puis le fait d'avoir une vie aussi à côté -même si ce dernier point était quelque peu inexistant pour le moment- elle avait beaucoup de mal à gérer son temps. Enfin...c'est pas qu'elle avait du mal à gérer, c'était plus chiant que ça. C'est qu'elle bossait énormément. Vraiment énormément. Elle restait tellement de temps sur une seule chose qu'elle était dépassée par le reste qui prenait tout autant de temps en réalité. Donc sa vie se résumait tout simplement à bosser. Et pour être honnête, cela faisait deux jours qu'elle avait très très peu dormi. Elle savait qu'elle avait besoin des autres pour travailler vraiment de manière fructueuse mais elle ne voulait pas non plus dépendre de personnes qui elles aussi avaient leur vie et leurs exams à préparer. Donc depuis deux jours, elle avait décidé d'utiliser une méthode qu'elle venait de trouver et qui consistait à enfreindre une règle qui était le couvre feu. Depuis deux jours, quand tout le monde dormait dans sa chambre, elle prenait ses affaires de travail et quittait tout doucement la pièce pour se rendre dans une autre où il n'y avait personne, et avec une lampe de poche - pour ne pas éveiller les soupçons de sa présence en allumant les lumières- elle travaillait. La méthode qu'elle avait trouvé pour s'aider, c'était que toutes les 15 minutes, elle avait un réveil qui sonnait à côté d'elle pour la rappeler à l'ordre. Comme c'était forcément trop bruyant quand il y avait des personnes qui dormaient à côté d'elle, elle avait pris l'initiative de trouver une pièce pendant la nuit dans l'école. Elle n'aimait pas du tout cela parce qu'elle n'avait pas tellement le droit de trainer pendant la nuit, mais elle préférait ça que de réveiller ses colocataires ou encore de ne pas mettre toutes les chances de son côté pour réussir ses exams. Donc....cela faisait deux nuits qu'elle ne dormait pas. C'était très difficile pour elle car elle avait toujours au moins dormi un peu. Là, comme elle était obligée de rentrer dans sa chambre à une certaine heure du matin pour ne pas se faire répérer, elle ne pouvait surtout pas s'endormir. Et puis le réveil attirait son attention toutes les 15 minutes. Cela lui permettait de bosser...mais dans l'ensemble ça restait très lent. Mais quelque part, c'était une technique qui marchait plus ou moins sans l'aide de personne.

Mais être entièrement une bonne méthode n'aurait bien évidemment pas été possible. Comme elle sortait de deux nuits plus ou moins blanche, elle était particulièrement fatiguée. Pas une seconde elle ne cessait de travailler et moralement, ça devenait très dur car elle s'isolait très souvent et surtout, cela ne l'empêchait pas de se taper une mauvaise note. Elle n'avait, il lui semblait, pas raté ses interrogations du jour, mais par contre elle avait reçu plusieurs résultats de celles qu'elle avait faites des autres jours et moralement, cela ne l'aida pas le moins du monde. Elle s'était tapé plusieurs mauvaises et pour couronné le tout, elle avait complètement oublié qu'ils avaient sport aujourd'hui. Pas qu'elle n'aimait pas, mais elle n'était réellement pas en état pour contrôler ses mouvements. Elle était fatiguée tant moralement que physiquement pour le coup. Mais bon...elle devrait faire avec. Avec un peu de chance, elle arriverait à se faire toute petite... Elle n'y croyait pas tellement, cela avait clairement peu de chances de se produire, mais qui sait...l'espoir faisait vivre. Ce fut donc sans grand plaisir qu'elle se changea et qu'elle se mit en route pour rejoindre les terrains. La course et le saut l'avait emporté pour ce cours, un cours qui visait l'athlétisme : Tout ce qui ne fallait pas pour elle aujourd'hui. Mais peu importe. Elle se reprit. Il ne fallait pas se laisser abattre. Ce qu'elle ne fit pas et ce qui la laissa plus ou moins supporter les deux heures environ de sport qu'ils venaient de réaliser. Sans rien se passer ? Non il ne fallait pas rêver... Elle avait trébuché un nombre incalculable de fois, elle avait foiré quasiment tous ses sauts, elle était tombée un certain nombre qu'elle ne préférait pas connaitre... C'était très dur pour elle aujourd'hui. Pour bien faire elle aurait du tout faire lentement pour y arriver. Or ce n'était pas le but du cours et contrôler ses mouvements dans l'état de fatigue actuel était particulièrement difficile. Et puis deux heures d'effort sans broncher c'était énorme. Elle ne fit pas partie de ceux qui se plaignirent quand la pause fut finie et elle avait repris de la même façon.


Nouvelle chute. Elle était habituée mais celle-là était un peu douloureuse, non pas physiquement parce qu'elle avait tellement l'habitude que même si elle avait un peu mal, elle n'y faisait plus tellement attention, mais elles étaient tellement régulière à ce cours que ça devenait dur à digérer. Elle resta un instant à quatre pattes et passa rapidement une main sur ses yeux avant de se sentir soulevée du sol et remise sur pied. Elle n'avait pas fait attention à la présence du prof qui venait d'arriver à côté d'elle. Elle sourit un peu.

"Ca va sensei."

Et comme le prof venait de le dire, hop et c'était reparti. La vitesse engendrée par la main dans sa nuque était trop rapide mais elle se concentra autant que possible pour ne pas tomber durant ce moment là. Elle n'avait rien conte son professeur. Il était bon mais très stricte et dur avec eux. Elle n'en avait pas peur mais elle voulait le satisfaire ce qui était très difficile et ce qui mine de rien la faisait beaucoup stresser. Elle resta concentrée intensivement un moment après que leur professeur la lâcha. Elle failli trébucher peu de temps après mais comme elle n'était pas tombée, elle tint le coup pour perséverai. Le cours était bientôt fini de toute façon, il fallait qu'elle tienne encore un peu, ce qu'elle fit plus ou moins... Mais elle réussisait jusqu'à présent à ne pas tomber. Le temps s'écoula de nouveau mais ça aurait un miracle que cela perdure. A l'annonce de la fin du cours, elle se retrouva de nouveau à terre. Elle n'était pas tombée plus fort que les quatre autres fois qui avaient précédées mais à force, son genou s'était un peu écorché. Mais ce n'était réellement trois fois rien, un peu d'eau sur un mouchoir et on ne verrait quasiment plus rien. Elle se releva tant bien que mal et elle alla rejoindre les autres élèves pour rentrer au vestiaire. Elle prit ses affaires et elle mit un genoux à terre pour regarder l'autre un peu blessé qu'elle décida de nettoyer maintenant. Elle prit un mouchoir puis le mouilla un peu avant de l'appliquer sur son genou. Sans trop pouvoir le contrôler, elle sentit les larmes couler. Elle n'avait pas mal...mais c'était un peu la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle resta dans cette position pour que personne ne voit en espérant que les larmes s'arrêtent mais ça avait l'air d'être plutôt l'inverse. Elle décida de se relever gardant la tête baissée et essuyant régulièrement ses yeux, prenant ses affaires pour quitter le terrain espérant qu'on ne lui demande rien et ne l'interpelle pas. Dans les dernières à partir, on la laisserait peut-être.
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Luca S. Tizziano
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyMar 10 Mai - 14:08

    Une expression d’inquiétude sur le visage, Luca observait les mouvements patauds de la petite souris qui manquèrent de lui faire à nouveau embrasser la poussière à plusieurs reprises. Il avait d’ailleurs plusieurs fois hésité à s’élancer vers elle dans le dessein de la rattraper si chute il y avait. Alors que la demoiselle arrivait avec peine au terme de sa course, lui se demandait s’il avait déjà eu l’occasion d’avoir un élève ou une recrue martiale aussi malhabile dans sa vie… Il concevait parfaitement que tous ne soient pas des virtuoses du sport, mais certains avaient le don de le surprendre un peu plus à chaque séance. Comment pouvait-on à la fois n’avoir aucun équilibre, ne pas retomber sur ses pieds après un saut et être la cible naturellement désignée de toutes les sortes de balles et autre projectiles existants ? Parfois, il avait peur que les conséquences ne soient plus graves qu’à l’accoutumée, car contrairement à ce que beaucoup disait, l’italien lui était persuadé que jusque là ils avaient de la chance. La chance de n’avoir eu encore aucun décès ! Peut-être visait-il encore trop haut pour une naïade aussi précaire, et qu’il se devait de revoir ses exigences proportionnellement à ses capacités. Un suivi personnalité, voilà ce qu’il tentait de faire.

    Telle une implacable réalité, la demoiselle se retrouva une fois de plus au sol, juste au moment où le professeur rassemblait l’escadron pour leur rendre un rapport verbal des deux heures écoulées. Avant qu’il n’ait le temps de réagir, elle se redressa d’elle-même, puis – attendue par quelques-unes de ses camarades – rejoignit le vestiaire comme tout le monde une fois les terrains rangés. Egalement présent dans les loges, le rital échangeait quelques idées et opinions sur des sujets divers avec des élèves. Somme d’entre eux lui confièrent l’angoisse croissante qu’ils ressentaient en cette période d’examens, ce qu’il comprenait et tenta de corriger en leur prodiguant conseils et encouragements. Motiver les troupes et être présent pour eux, voilà l’esprit qu’il fallait avoir en dépit de leur en demander toujours plus durant les cours. Ces étudiants allaient être deux fois plus sollicités que d’habitude, c’était leur avenir qui se jouait ici, il en était d’autant plus vrai que la scolarité avait une importance capitale dans le pays du soleil levant. S’il retournait faire un tour en Europe, il n’était pas certain de trouver des adolescents se sentant aussi concernés, il était bien contraint de reconnaître leur motivation envers et contre tout.

    Il les laissa ensuite filer, essuyant les salutations de chacun alors qu’il se tenait dans le couloir menant à la sortie. En fin de queue, la petite souris qui semblait avoir été profondément blessée par un félin taquin. Malgré ses efforts pour dissimuler son chagrin, Luca repéra une perle lacrymale fluer le long de sa petite joue. Interpellé par cette goutte de bruine impromptue, le transalpin plissa les yeux en patientant jusqu’à ce que Tanaki n’arrive à sa hauteur. Les hypothèses concernant son larmoiement étaient infinies, mais certaines paraissaient plus probables que d’autres, et le professeur avait déjà une petite idée sur la question. Son instinct paternel se mêla à ses responsabilités pédagogiques, il savait qu’il allait devoir user de toute la douceur possible pour ne pas brusquer la nippone et la faire pleurer d’avantage. Pour elle, pour son élève et tous ses condisciples estudiantins, il était prêt à se faire plus docile s’il s’agissait de leur venir en aide. Lentement, son bras se leva pour obstruer le chemin de la jeune fille et l’obliger à s’arrêter lorsqu’elle se trouva prés de lui.


    « Dojima, tu veux bien rester un instant s’il-te-plait ? » Il s’adressa aux filles qui s’étaient tournées vers eux en entendant la demande. « Allez-y, elle vous rejoindra. »

    Il empoigna délicatement l’épaule de la nymphe pour faire comprendre à ses amies qu’elle se trouvait entre de bonnes mains. Une fois les fureteuses parties, l’italien jugea bon de s’expatrier un peu en l’amenant aux abords des terrains qu’ils avaient précédemment utilisé. Il la fit s’asseoir sur les premières marches venues, à l’ombre pour qu’ils ne soient tout deux pas agressés par la virulence solaire du jour. Installé à côté d’elle, il tapota amicalement le centre de son échine et patienta le temps qu’elle se calme. Il n’appréciait guère de voir l’un de ses jeunes dans cet état, aussi, il voulait faire savoir qu’il n’était pas qu’un despote féru d’activités physiques éreintantes. Elle était si frêle, si délicate… Lui qui n’avait vécu qu’avec des frères tout aussi féroces que lui n’avait pas eu le loisir de développer des qualités propices à ce genre de situation… Heureusement que son expérience de père l’avait fait gagner en délicatesse, du moins suffisamment pour ne pas s’adresser à elle comme à un vieux pote de l’armée. Certes, il n’était pas l’homme le plus subtil de l’établissement, mais il avait au moins le mérite d’y mettre du sien, et d’essayer.

    Le temps que la jeune fille retrouve possession de ses moyens, ses prunelles glissèrent jusqu’à sa rotule écorchée qu’il examina discrètement en se penchant un peu plus en avant. Rien d’alarmant, heureusement, il n’aurait nul besoin de l’envoyer au dispensaire entre les griffes d’un infirmier incapable. La plaie partiellement nettoyée n’était pas préoccupante, la priorité était l’état psychologique de l’asiate qui semblait tout aussi épuisée mentalement que physiquement. De son côté, il ignorait si elle devait se contraindre à une concentration accrue dans l’espoir de suivre un semblant de cours n’était d’actualité que dans les siens ou dans ceux de ses collègues également. Dans le doute, il lui poserait la question, mais pour le moment il se contenta d’extirper un mouchoir de sa poche pour qu’elle retire les preuves de son désarroi de ses adorables pommettes, puis ouvrit la petite bouteille d’eau qu’il avait constamment avec lui pour la lui tendre ouverte. Suite à des pleurs, il était toujours bon de se réhydrater, la chaleur ne jouant d’autant plus pas en leur faveur.


    « Tanaki. » Dit-il pour capter son attention et la regarder. « Tu commences à m’inquiéter, la séance d’aujourd’hui a été pire que d’habitude, tu vacilles au moindre choc, tu n’écoutes pas les consignes, sans compter que tu manques de t’endormir debout… Qu’est ce qui se passe ? Ce sont les examens qui te mettent dans cet état ? »
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyMar 10 Mai - 22:55

Tanaki ne savait pas si pour une fois dans la journée elle avait de la chance, mais Tizziano-sensei ne l'avait pas interpellée quand elle avait quitté le terrain avec les autres pour aller rejoindre les vestiaires. Elle n'allait pas s'en plaindre surtout que ses larmes n'avaient pas vraiment cessé encore. Elle voulait qu'elles s'arrêtent, elle essayait constamment de se reprendre depuis quelques minutes durant lesquelles sa main passait inlassablement sur ses yeux pour enlever les preuves de sa souffrance actuelle et passagère. Elle ne voulait pas qu'on s'apitoie sur son sort. Elle n'était sûrement pas la seule en cette période à être fatiguée. Tout le monde subissait des examens, les troisièmes étaient à un moment charnière, elle n'était qu'en première et franchement elle n'était pas plus à plaindre que les autres. Elle devait supporter ses problèmes de concentration et son côté maladroit mais les autres devaient sûrement supporter d'autres choses. Chacun avait ses problèmes et elle ne voulait pas commencer à se plaindre. Oui c'était dur, oui elle y allait à fond cette année, enfin autant qu'elle pouvait, parce qu'elle en avait marre de décevoir sa famille, de ramener des échecs constamment, mais voilà... Il fallait qu'elle le fasse. Elle n'avait rien trouvé d'autres comme solution que de faire du travail aussi intensif. Voir que ça ne payait pas assez était assez épuisant...mais pour les examens elle ne pouvait pas se le permettre. Tout le monde l'aidait, tout le monde se mobilisait pour elle, elle ne pouvait pas s'apitoyer et perdre du temps inutilement là dedans. Elle devait être forte, affronter les choses telles qu'elles étaient. Pourquoi n'y arrivait-elle pas ? Pourquoi alors qu'elle pensait comme ça les larmes étaient-elles plus importantes ? Là encore elle monopolisait du temps aux autres. Alors qu'elles étaient en train de se changer dans le vestiaire, forcément celles qui la côtoyaient de près voyaient bien qu'elle pleurait donc forcément elles s'occupaient d'elle. Elle aurait fait pareil ... Mais elle ne voulat pas de ça. Elle était un poids constamment... Et aujourd'hui c'était clairement difficile à porter. Mais ça allait passer....Elle se le redit en essuyant une enième fois ses yeux pour rien. Ca allait passer... Elle le dit tout haut également pour ses amies. "Ca va passer" s'entendit-elle dire avec un sourire et des larmes qui coulaient. Contradictoire mais c'est tout ce qu'elle pouvait faire.

Elle termina de se changer, remettant l'uniforme de l'école et elle rangea ensuite ses affaires pour partir. Elle essuya de nouveau ses yeux, ils allaient bien finir par s'arrêter... Ce n'était pas infini. Ses amies étaient gentilles, elles l'attendait. Elle leurs aurait bien dit de la laisser. Elle avait besoin d'être seule en réalité. Du moins elle n'avait pas besoin de les voir désolées pour elle ou encore gentilles et voulant la consoler. C'était égoïste... Elle ne voulait pas s'en rajouter en disant qu'elle bousillait l'humeur des autres. Une fois prête, elle suivit le petit groupe, le dernier petit groupe, pour sortir des vestiaires. Elle avait toujours la tête un peu baissée et elle n'attendait qu'une chose... rentrer pour soit se replonger dans ses devoirs, soit peut-être voir son frère, ou aller au dojo... Elle avait besoin d'un point de repère. Si ça ne tenait qu'à elle, elle irait se coucher dans l'herbe et elle dormirait bercée par les bruits de l'environnement se déconnectant de tout. Mais non elle ne pouvait pas fuir... Ce n'était pas son genre, et de toute façon un bras imposant venait de lui barrer la route l'obligeant à relever clairement la tête de surprise avant de se rappeler avoir les joues mouillées et de baisser à nouveau la tête s'essuyant les yeux. Finalement, comme toutes les journées où ça n'allait pas, ça n'allait généralement pas jusqu'au bout. Elle ne dit rien et ne regarda pas les autres partir... Ca y est... On venait encore la trouver. Il fallait dire qu'elle avait vraiment réalisé une performance négativement magistrale aujourd'hui. La poigne douce sur son épaule ne l'aida pas... Mais elle ne dit rien et une fois tout le monde partit, elle se laissa entrainer vers les terrains, un peu à l'écart, où ils prirent tous les deux places sur les escaliers les plus proches. Elle s'assit sans un mot, les mains jointes coincées entre ses jambes, tête baissée, regardant un point sur ses jambes, une main s'extirpant de celles-ci pour essuyer ses yeux. Un petite reniflement s'extirpa également... pendant que la main imposante tapota pourtant doucement son dos.

Finalement, ses petits slangots et ses larmes cessèrent...Elle passa sa main une dernière fois sur ses yeux qui étaient définitivement assèchés pour le moment avant de recommencer avec le mouchoir qu'on venait de lui tendre. Elle remercia son sensei en le saluant un peu. Une bonne chose de faite au moins. Cela lui permit sans trop de honte de regarder son sensei quand il lui tendit la bouteille d'eau qu'elle prit, buvant une toute petite gorgée pour faire passer la petite douleur qui naissait dans sa gorge sèche. Il l'interpella verbalement ensuite et émit son inquiètude. Elle inspira discrètement et elle sourit alors regardant Tizziano-sensei.

"Merci beaucoup Sensei pour vous préoccuper autant de mon cas."

Elle ne savait pas comment s'extirper de cette situation. Parler...se lâcher...bien sûr qu'elle en avait besoin. Avouer combien c'était difficile et combien elle en avait marre. Mais pas ici, pas maintenant, elle n'avait pas le droit. Son père ne serait pas fier d'elle. Se plaindre n'était pas vraiment la bonne solution. C'était un coup dur à passer, elle devait juste le laisser passer...Se reprendre... Lentement. C'était tellement épuisant.... Mais elle tiendrait. Bientôt les vacances et si elle travaillait assez, elle arriverait peut-être à ne pas avoir de rattrapage...qui sait.. On pouvait espérer.

"Je suis désolée d'avoir été aussi mauvaise à votre cours aujourd'hui. Comme tout le monde, j'ai beaucoup de travail pour les examens et je reconnais avoir oublié qu'il y avait sport aujourd'hui. Ce n'est pas vraiment une bonne excuse mais d'habitude je fais toujours attention à dormir correctement avant. Mais cela m'a fait défaut cette nuit." Elle salua doucement son professeur pour accompagner les paroles qui suiviront "Pardonnez moi, sensei, ce n'était pas du tout fait exprès. Je tâcherai de faire attention..."

Elle sourit un peu se redressant. Au fond...elle avait juste envie de pleurer encore. Comment allait-elle faire ? C'était facile de relativiser, mais se mentir ? Pouvait-elle vraiment continuer à se mentir sur sa réussite scolaire ? Sincèrement avait-elle une chance ? Passer des nuits blanches continuellement ? Elle ne tenait déjà plus après deux nuits. Au final elle allait juste décevoir encore tout le monde... Son frère était tellement brillant lui... Pourquoi n'avait-elle pas hérité comme lui de sa capacité scolaire ? Evidemment qu'elle était intelligente. Ce n'était tellement pas le problème... Elle regarda le mouchoir dans ses mains auquel elle chipota un peu avant de poser une question qu'elle n'aurait sûrement pas du poser au final.

"Sensei ? Est ce que j'ai une chance de réussir à votre cours ? Parce que vous savez je fais vraiment tout ce que je peux mais..."

Et voilà... Les yeux brouillés par des larmes recommencèrent à faire des leurs. Elle fut prise d'un nouveau sanglot qu'elle essaya de contrôler rapidement en essuyant ses yeux rapidement. Elle en voulait tellement...Elle faisait tellement d'efforts...pour rien. C'était lourd et complètement pas rassurant.

"Excusez moi, sensei, vraiment... Je vais me reprendre...C'est rien."

Quelle honte...Finalement l'idée de dormir et d'oublier tout ça un moment lui ferait le plus grand bien. Elle n'était pas fière d'elle. Elle essaya de respirer calmement pour se calmer. Allez ... Une mauvaise journée à passer. Demain tout ceci serait parti. Elle referait face différement. Elle l'avait fait jusqu'à présent, aucune raison que ce ne soit plus possible. Elle devait se débrouiller toute seule. Elle était venue ici pour ça...
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Luca S. Tizziano
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyVen 13 Mai - 20:31

    S’il ne l’obligeait pas à parler, il était presque persuadé qu’elle finirait pas s’effondrer sur le sol pour dormir… Comment pouvait-il être aussi épuisé et avoir réussi à plus ou moins suivre l’un de ses cours ? Ce qui au quotidien paraissait être un véritable parcours du combattant pour la sylphide avait dû être une véritable géhenne. Elle qui avait ordinairement beaucoup de difficultés à se concentrer, il n’était pas étonné qu’elle ne l’avait pas du tout été aujourd’hui puisqu’en pleine joute interne pour lutter contre le sommeil. Réflexes diminués, elle avait finalement de la chance de ne pas s’être blessée. Même si elle ne risquait rien de physique dans ses autres leçons journalières, Luca doutait que ses collègues ne supportent la vision d’une jeune fille qui se permettait d’avoir la tête en l’air dans une période aussi importante. Certes, n’étant qu’aux prémices de ses années lycée, ces examens n’étaient pas cruciaux, du moins si échec il y avait il pourrait toujours être estompé par la suite. Cependant le système didactique du Japon était tel que les étudiants se devaient d’être continuellement – ou presque – assidus. En terme général, lui-même devait avouer que la pédagogie enseignée ici était particulièrement complète, et que dire du niveau des différentes universités que tous ces jeunes gens rêvaient d’intégrer ? Lui-même avait fait des études, par deux fois, pour avoir son titre d’enseignant une fois l’armée terminée, et il avait vu une grande différence entre les écoles italiennes et celles nippones. Alors, en y pensant… Ce n’était pas surprenant de les voir aussi préoccupés en ces temps d’expertise.

    Chacun avait sa façon de gérer les examens et tout le malaise qui pouvait s’y apparentait. Visiblement, Tanaki avait adopté une solution nuisible pour sa santé, autant sur le point psychologique que sur celui somatique. La frêle risette qu’elle lui accorda fut comme l’objet d’une offrande sans croyance, dans l’unique dessein d’obtenir bonne conscience. Même s’il savait qu’elle ne voulait que lui être agréable, il ne cautionnait en aucun cas son comportement apte à la mettre en danger si elle continuait ainsi. Les émeraudes rutilantes du professeur s’étaient posées au loin, mais malgré son air distrait il était parfaitement attentif aux dires de son étudiante. Ce ne fut que lorsque celle-ci le nomma par son titre pédagogique qu’il pivota la tête en sa direction, prêt à répondre une question qu’elle semblait vouloir poser. Cependant, elle n’eut pas même le temps de clore sa réplique que déjà, les scintillements brillaient au cœur de ses yeux comme les étoiles toutes réunies au milieu de la nuit. Bientôt, un astre égara son chemin, et perla sur la chaste beauté de l’univers jusqu’à s’éteindre à même le sol brûlant pour céder la place à ses consoeurs filantes. Si l’allégorie prônait le lyrisme de son image, cette pluie étoilée n’était pas source d’espoir comme elle l’aurait été dans l’étendue céleste, mais bien de son antipode.

    Spectateur improvisé de la scène, l’italien ne put qu’ouvrir les yeux d’étonnement avant que la petite souris ne tente de le rassurer… A dire vrai, il fallait se demander si elle n’essayait pas de se rassurer elle-même avant toute chose, ce qui bien qu’inconscient était tout à fait humain. Si tout être un tant soit peu censé l’aurait immédiatement réconforté, ne serait-ce qu’en manifestant sa présence, le rital n’était pas à l’apogée de la pyramide de la logique sociale. Il dut s’accorder quelques secondes durant lesquelles son regard se balada de part et d’autre du décor comme s’il pouvait trouver la réponse quelque part. Voyons… Que faisait-il, à l’époque, lorsque son petit frère avait du chagrin ?


    « Allons. » Il gonfla le torse. « Pleurer n’a jamais rien résolu. »

    … Mais à quoi jouait-il ? Il doutait que ce soit ainsi qu’il parvienne à la consoler, il semblait oublier que son frère était un garçon âgé de seulement quatre ans de moins que lui engagé dans la Marine, alors qu’il avait près de lui une jeune adolescente aussi précaire qu’une rose isolée en plein désert saharien. Maintenant que l’information était arrivée au cerveau du professeur, il se rendit compte que sa réaction était totalement inadéquate et qu’il fallait reconsidérer cela. Tanaki n’avait certainement pas besoin qu’on lui parle comme à un comparse mâle à qui il faudrait remettre dans le droit chemin, non, les femmes étaient plus compliquées… Entre douceur et patience, mieux valait ne pas être pressé. Il avait toujours eu l’impression qu’elles étaient au fond restées des enfants avec lesquels il fallait réfléchir à deux fois avant d’agir… Des enfants ? Mais peut-être… Que la solution était là. Que ferait-il s’il devait s’adresser à son fils dans des circonstances similaires ?

    « Allez, c’est rien… » Il entoura les épaules de l’étudiante de son bras puis se pencha vers elle. « Tu n’es pas toute seule, tu as des amis, puis ton frère… Et nous sommes là aussi, professeurs ou tout autre adulte. »

    Voilà, il avait plus ou moins réussi à rattraper sa bêtise, en dépit de ne pas avoir eu de petite sœur sur laquelle veiller, il avait eu tout le loisir de se perfectionner en compagnie de son fils, et il avait encore largement le temps de le faire. Même s’il ne savait pas réellement exprimer ses sentiments et ressentis envers autrui, il était intérieurement touché par les perles de désarroi que la petite souris tentait de retenir. Voir une dame pleurer lui était peu supportable, il espérait de tout cœur être en mesure de la faire repartir avec un semblant d’apaisement en dépit de lui inspirer un sourire rayonnant. Il ne se dévouait pas à son métier par miséricorde, mais bien car ses élèves étaient importants à ses yeux et qu’il mettait un point d’honneur à les accompagner sur tous les aspects de leur vie. Elle était parvenue à lui confier qu’elle était inquiète concernant ses cours… Beaucoup d’étudiants devaient l’être, lui qui en demandait toujours plus et qui dirigeait ses séances comme des opérations martiales qui devaient aboutir à du résultat ! Ne miroitait-il donc qu’une image de despote ? Le transalpin n’était sans doute pas le premier vers lequel les adolescents se tournaient naturellement…

    « Je sais bien que tu fais ce que tu peux, tu sais, j’essaie toujours de récompenser les élèves comme il se doit. Je ne me fis pas qu’à la performance, les notes sont aussi proportionnelles aux efforts fournis. » Il tenta de capter son regard. « Tu es un bon élément Tanaki, je ne peux pas t’en vouloir de ne pas être douée en sport, tu as déjà bien progressé depuis le début de l’année, je te l’ai déjà dit. Si malgré ça je ne te laisse pas tranquille c’est parce que je veux te tirer vers le haut pour ne pas que tu te reposes sur tes lauriers. »

    Dans la mesure du raisonnable – ou presque – Luca ne laissait jamais la pression retomber. Si cette méthode quelque peu tyrannique avait l’effet escompté sur une certaine catégorie d’adolescents, elle n’était que peu appréciée du reste. Malgré tout, si l’on se fiait à une vue générale de son travail, le fruit de ses propres efforts n’était pas négligeable. Il veillait toujours à donner aux jeunes ce qu’ils méritaient, et si ce n’était ceux qui ne montraient aucune volonté, la grande majorité récoltait de bon résultat. Il n’était pas là pour les empêcher d’avancer, mais pas non plus pour céder au moindre caprice. Le pédagogue s’équilibrait comme il le pouvait, et justement, il se posa soudainement des questions sur l’équilibre de la jeune fille. L’entourage était important, la manière donc il se répercutait également, et il ne connaissait rien de la situation familiale de l’asiate. La lâchant enfin, il reprit calmement.

    « Il ne faut pas te surmener, et surtout ne pas négliger ton sommeil. Mais ton frère, Ryosuke, il ne t’aide pas ? Et tes parents dans tout ça, qu’est ce qu’ils en pensent ? »
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyMar 17 Mai - 15:22

Respirer, reprendre son calme, ne pas se laisser submerger, reprendre le contrôle de soi-même. Tout cela son père lui avait dit et lui avait appris à le faire. Quand quelque chose n'allait pas, on relativisait, prenait le temps d'y réfléchir et on avançait. Elle le savait qu'elle devait être forte comme son frère. Accepter la situation et trouver une solution pour l'améliorer. Elle agissait comme ça constamment. Mais ce n'était pas facile d'être fort... Elle n'était pas son frère. Elle n'était pas aussi douée que lui. Elle le voulait pourtant, pour qu'il soit fier, que leur père et mère soient fiers d'elle. Etre un exemple aussi pour sa petite soeur, Sakura, et son petit frère, Daisuke. C'était important pour elle. Mais sa vie entière était un effort perpétuel et plus le temps avançait, plus, malgré ses progressions, elle n'avait pas l'impression de s'améliorer réellement. Tout restait toujours au même point, elle ne contrôlait pas mieux ses mouvements et au fur à et mesure que les années scolaires étaient plus difficiles, ses points diminuaient. Sans oublier que pour elle, c'était une insulte au travail que fournissaient ses proches pour l'aider. Et chaque matin dans la glace, quand elle se regardait, elle affrontait ses échecs continus. Elle n'était pas une personne qui baissait les bras ou se laissait submerger par la difficulté. Elle se regardait droit dans les yeux et elle se lançait le défi, chaque matin, de passer une journée meilleure que la précédente. C'était sa façon de tenir, sa façon de se confronter à la réalité et de garder espoir en se disant que chaque jour pouvait être mieux que le précédent. Elle y croyait réellement et elle en avait fait sa politique de vie. Mais elle n'était pas un pilier qui avait été bâti sans failles. Parfois il se fissurait un peu et demandait du temps pour être reconstruit convenablement. Aujourd'hui était un jour avec faille engendré par le manque de sommeil. Ce qui arrivait était entièrement sa faute, elle n'avait pas été assez vigilante et elle méritait ce qui lui arrivait au cours de sport. Par contre,elle ne méritait pas autant d'attentions de la part de son professeur. Il avait autre chose à faire que de s'occuper d'une pleurnicheuse.

Elle baissa davantage la tête lorsqu'il la remit en place en disant que pleurer n'avait jamais servi à rien. Il avait tellement raison... Et elle le savait fortement. Alors pourquoi n'arrivait-elle pas à s'arrêter ? Elle ne faisait qu'entrainer un nouveau moment de honte sur elle et sur sa famille. On pouvait croire que son éducation laissait à désirer ! Elle ne voulait pas. Ses problèmes étaient déjà difficiles à porter pour chaque membre de sa famille, principalement ses parents et son grand frère, il ne fallait pas que celui-ci intervienne de nouveau dans son palmarès d'échecs scolaires. Elle essuya ses yeux une nouvelle fois. "Reprends toi Tanaki, Reprends toi !!" se répéta-t-elle encore et encore. Il le fallait. Bien sûr que c'était lourd à porter, que tous ses efforts étaient réduits à néant, mais ce n'était simplement juste pas le bon jour pour voir tout positivement. Un moment d'égarement rien de plus. Elle allait rentrer travailler, faire face à tout ça, se donner une bonne claque mentale, et elle était repartie. Surtout n'en parler à personne, dire à ses amies que ce n'était rien, qu'elle s'était juste écorchée le genou un peu plus douloureusement qu'elle ne croyait. Tout allait bien pour elle. Elle n'était pas un cas important, il ne fallait pas qu'on se préoccupe autant d'elle. Il y avait sûrement des étudiants qui avaient plus besoin qu'elle. Elle devait juste travailler davantage pour intervenir sur ses problèmes. Oui c'était ça... Elle manquait sûrement encore de volonté. Si elle le voulait plus, elle arriverait sûrement à s'améliorer. Voilà...il fallait juste qu'elle travaille encore et encore. Elle était faite comme ça, il fallait qu'elle arrête de perdre du temps inutilement, travailler était son seul objectif et sa seule ambition du moment. Elle n'avait pas le choix... "Pleurer n'a jamais rien résolu". Tizziano-sensei avait raison.

Alors qu'elle allait prendre congé, un bras fort et rassurant vint entourer ses épaules. Pourquoi ? Les paroles du professeur étaient bien différentes, plus rassurantes, apaisantes, comme l'étreinte partielle dont elle avait droit. Elle n'osait pourtant pas encore le regarder, les larmes encore trop présentes à son goût dans ses yeux même si elles diminuaient littéralement. Et puis ces mots là étaient doux. Pour elle ce n'était pas entièrement un réconfort car elle causait encore des soucis à quelqu'un. Mais en même temps, avoir quelqu'un à ses côtés de rassurant et imposant comme Tizziano-sensei n'était pas sans la laisser en reste. Cela lui faisait quelque part du bien. La petite lueur de chaleur qu'il lui apporta lui apporta la dernière poussée dont elle avait besoin pour faire diminuer ces petites perles de pluie qu'elle essuyait constamment depuis plusieurs longues minutes. Elle écouta la suite et la surprise fut assez importante quand il lui amena l'idée qu'elle était un bon élément pour qu'elle tourne son regard brillant du quel s'écoulait les dernières larmes. vu ses performances du jour elle avait du mal à croire qu'il était en train de lui dire qu'elle avait bien progressé. Tizziano-sensei, un des profs les plus stricts qu'ils avaient, était en train de la complimenter sur son travail. C'était tellement...valorisant. Sans se prendre la grosse tête car telle n'était pas la façon de faire de la jeune demoiselle, mais elle savait qu'il était exigeant, alors le sentir la soutenir de la sorte lui redonnait espoir et lui permettait de ne pas baisser les bras. Certes, là elle était particulièrement fatiguée, mais le moral était aussi un atout très important chez elle, bien plus que les heures de sommeil car en période d'examen, elle en comptait très peu.

Elle essuya une énième fois ses yeux lorsqu'il la relâcha. Les pleures étaient finis. Elle sourit un peu aux questions de son professeur.

"Vous savez oni-chan m'aide vraiment beaucoup et mes parents m'ont beaucoup aidé quand j'étais plus jeune." Sa voix était quelque peu rauque après autant de larmes écoulées. Elle toussa discrètement pour essayer de retrouver sa voix avant de poursuivre "Mais, je ne peux pas leur en demander constamment. Vous savez aussi bien que moi, sensei, qu'oni-chan est en troisième année et qu'il a énormément de travail. Il prend déjà beaucoup de son temps pour s'occuper de moi... Je ne veux pas être un poids. Ma famille supporte déjà mes problèmes depuis que je suis toute petite, il est temps que j'apprenne à m'occuper toute seule de moi-même."

Oui c'était ce pour quoi elle avait fait les démarches pour elle aussi quitter un peu le cocon familial dans lequel elle était, même si au fond, elle avait choisi la même école que son frère, ce qui était bien le signe qu'elle n'était pas capable encore de prendre son envol. Ses débuts scolaires suite à ses problèmes avaient été assez difficiles et quelque part, même si on ne l'avait pas appréciée, elle avait son frère. C'était un cheminement qui l'avait parcouru. Mais donc ça voulait dire qu'elle se reposait encore sur lui, lui qui avait fait une demande pour s'éloigner de la famille justement. Peut-être n'aurait-elle pas du venir ici... Elle soupira discrètement. C'était tellement compliqué tout ça... Pourquoi n'était-elle pas tout simplement "normal" avec des problèmes que l'on pouvait régler plus ou moins facilement ou du moins concrètement. Ses problèmes de concentration demandaient aux autres de la rappeler à l'ordre constamment et ses problèmes physiques lui demandaient à elle une concentration quasiment optimale dans tout ce qu'elle faisait sous peine d'une maladresse qui était maintenant légendaire, preuve qu'elle ne savait donc pas être constamment concentrée. C'était épuisant.

"On a déjà essayé beaucoup de choses différentes, mais j'ai de réels problème et effectivement quand je suis fatiguée ils sont exacerbés. J'avoue que pour aujourd'hui c'était assez catastrophique. Et puis vous savez, j'ai encore des amis qui m'aident, un sempai qui va me donner des cours de rattrapage, je ne suis pas seule. Mais ce n'est pas toujours facile de devoir dépendre des autres et que malgré tous leurs efforts, je n'arrive pas à atteindre ce pour quoi on a travaillé. Je suis une sorte de petit boulet..." Elle rit un peu. Oui les larmes étaient passées et doucement elle se reprenait, alors les choses étaient abordées différemment. Elle n'était pas le genre à s'apitoyer trois ans. Elle avait eu un moment de faiblesse et son sensei avait été présent et l'avait aidée. Elle regarda l'adulte qui se tenait à côté d'elle et elle sourit un peu. "Merci beaucoup Sensei. Vos paroles m'ont fait du bien." Elle soupira un peu mais en gardant un petit sourire. "Je suis désolée de vous avoir accaparé aussi longtemps. Au prochain cours je serai en forme sensei, je vous le promets."
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Luca S. Tizziano
Prof de sport

Luca S. Tizziano


Personnage
Âge : 33 ans
Chambre / Appart : 02

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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyDim 22 Mai - 21:37

    La famille, une notion importante, voire primordiale, qui se devait d’être présente aux abords du tourmenté dans quel cas que ce soit. Lui aussi avait été en internat dans une autre ville, l’éloignement avait été ensuite l’histoire de sa vie, malgré cela, il ne s’était jamais sentimentalement éloigné des gens qui avaient de la valeur en son cœur. Même muté à l’antipode de sa mère patrie, ils avaient su lui apporter le soutien et l’amour nécessaire à ce qu’il puisse voler avec légèreté. Qui avait un jour osé crier : loin des yeux loin du cœur ? Que ce soit pour les legs génétiques ou la ferveur de l’adoration amoureuse, tout n’était qu’une question de volonté. Si l’on veut, l’on peut. Si l’on peut, l’on doit. Tel était parfois l’adage maternel qui martelait encore aujourd’hui la boite crânienne du rital pour l’inciter à avancer et à ne surtout jamais faire preuve de paresse. Il ne doutait pas un seul instant que la douce nymphe à ses côtés possédait toute la résolution du monde, mais elle se devait de développer ses aptitudes, ou du moins, d’apprendre à les utiliser à bon escient.

    Tanaki était une jeune fille mature une fois la première impression d’ingénuité traversée, elle semblait savoir ce qu’elle voulait, et justement, elle désirait continuer de grandir et surtout de s’épanouir. Etre responsabilisé était une chose importante, l’on disait souvent que les demoiselles l’étaient plus facilement et naturellement que leurs homologues masculins… Impossible pour lui de confirmer ou réfuter cela, la seule présence féminine ayant été sa douce génitrice. Il doutait tout de même de la théorie lorsqu’il voyait Ryosuke, le fameux grand frère à la suavité presque amère. Luca avait rapidement constaté que le terme le plus adéquat pour qualifier la famille Dojima était chauvinisme, à un point presque emphatique. Sous la logique des choses, ce n’était pas surprenant que la plus jeune se mette dans un état d’éreintement accru si elle respectait les dogmes nippons qui voulaient une prééminence scolaire. Il avait parfois l’envie enfouie de vociférer à tous ces adolescents que l’école était une notion importante, mais pas vitale, et qu’il y avait tant d’autres choses. Mais peut-être était-ce facile pour lui qui a toujours su vers où s’orienter et briller dans son domaine… Même si aujourd’hui, les choses étaient différentes.

    Les dires de la demoiselle parvinrent tout de même à rassurer l’italien sur le fait qu’elle n’était pas seule – et même au contraire très entourée. Le terme qu’elle utilisa pourtant pour se qualifier lui fit arquer un sourcil… Boulet ? Comment pouvait-on se considérer comme tel, alors que l’on suait sang et eau pour donner le meilleur de soi-même. Etaient des boulets ceux qui donnaient tout son sens au mot « inepte »… Ou dans un doux dialecte qu’aurait favorisé le pédagogue sportif, des cons, voilà ceux qui étaient les derniers à ramasser… En supposant qu’il faille le faire. Et il était persuadé que ce n’était pas le cas pour la sylphide, preuve en était faite lorsqu’elle lui annonça être prête pour la prochaine séance de sport, ce qui bien qu’agréable à entendre, le laissa tout de même perplexe.


    « Si tu veux tenir cette promesse commence par bien dormir, t’as un cycle de sommeil à respecter. Reprend un peu de couleurs aux joues en passant, t’es toute pâlotte, si t’avais été ma fille je t’aurais scotché à ton lit. »

    Bien que ses propos étaient tout à fait non agressifs, ils n’en demeuraient pas moins sérieux, la réussite souriait à ceux qui avaient une bonne hygiène de vie et le sommeil était de loin l’un des facteurs à ne surtout pas négliger. Sans doute aurait-il dû simplement l’encourager dans le sens de ses paroles et lui dire qu’il croyait en elle – c’était le cas – mais la réalité était bel et bien là et hors de question de l’illusionner de grands espoirs. A dire vrai, Luca était presque certain que même si elle arrivait en meilleure forme pour son prochain cours, elle repartirait déçue ou presque du résultat. Elle avait des lacunes considérables qui ne se combattaient pas en quelques jours, pas même avec de la bonne volonté, mais bien avec le temps et des efforts constants. Rome ne s’est pas construite en un jour, ils avaient aujourd’hui posé une pierre de plus à la construction de l’édifice, et ils avaient encore largement de quoi peaufiner les détails de leur bâtisse avant de s’en inquiéter. Cependant, il fallait faire une chose à la fois, là était le problème de Tanaki. Les yeux tournés en sa direction, le phonème rauque du professeur s’éleva à nouveau.

    « C’est une bonne chose que tu sois motivée, mais arrête de te surcharger. C’est un peu comme… » Il fit une petite moue de réflexion. « Dans un match de foot, tu… Nan, nan, mauvais exemple… » Il leva les yeux au ciel et se frotta la tempe. « … Une recette de cuisine tiens. Il faut que tu ajoutes les éléments les uns après les autres, tu peux pas faire cuire les pâtes, les légumes et la viande dans la même casserole, tu vois ? Il faut juste s’organiser, et à force de faire les choses tu en prendras l’habitude, tu les feras sans t’en rendre compte et sans fournir d’effort intellectuel, ce sera naturel. »

    Pas peu fier de l’allégorie qu’il avait utilisée, il savait que cela aidait les jeunes à comprendre plus facilement, et également que cela lui permettait de dire ce qu’il pensait avec moins de rugosité. Ne restait plus qu’à espérer que la jeune fille soit un minimum adepte de la cuisine… Dans le cas contraire il renonçait à chercher une autre image, et préféra se pencher sur celle que lui renvoyaient les cernes de son étudiante. Il se demanda si elle serait apte à traverser toute cette journée de dur labeur scolaire sans que la logorrhée de l’un de ses collègues ne la fasse céder à la narcose. D’ordinaire plus à privilégier l’assiduité, une entorse au règlement était parfois nécessaire. Dans un léger froncement de sourcils par lequel il prit de l’autorité, il reprit, à mi-chemin entre le conseil et l’impératif.

    « Exceptionnellement, je peux faire passer un mot à la direction et aux profs que tu as après moi, justifiant que je prends la responsabilité de ton absence… Mais là, tu devrais vraiment retourner te coucher et rattraper tes nuits. »
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyVen 27 Mai - 13:53

Tanaki avait fait une promesse et elle comptait bien la respecter. C'est vrai qu'elle avait perdu son sang froid et qu'elle avait complètement craqué après cette journée plus qu'éreintante qui venait de s'écouler. Après tout, elle était humaine et elle avait ses faiblesses. Elle se demandait parfois si elle était la seule dans la famille à en avoir quand elle voyait ses parents, surtout son père, et son frère. Mais ce n'était pas grave car ce n'était pas nouveau et elle allait faire ce qu'elle pouvait pour ne pas être un poids, comme elle faisait jusqu'à présent. Enfin même si pour elle, elle restait quand même un handicap à la perfection de la famille. Mais elle essayait de l'assumer autant que faire se peut et elle faisait face aux situations qui montraient qu'elle avait encore beaucoup de travail. Elle essayait du moins de faire face car ce qui venait de se passer montrait qu'elle n'y arrivait pas toujours. En tout cas, il fallait absolument qu'elle soit reposée pour le prochain cours de sport. Elle ne pouvait pas se permettre de réaliser une performance aussi catastrophique et surtout pas de craquer encore ainsi devant son sensei, même si contre toute attente, il était en réalité très disponible et que concrètement ses paroles étaient des paroles rassurantes et bienveillantes. Elle n'avait pas forcément d'apriori sur les gens, elle attendait de les connaitre pour avoir un avis, mais il fallait reconnaitre que Tizziano-sensei était quelqu'un d'autoritaire qui les emmenait dans leurs derniers retranchements physiques. Quelque part cela ne la dérangeait pas, mais elle n'avait jamais cherché à voir un autre aspect de son professeur qui se révélait bien différent de ce que tout le monde croyait. Ca avait son charme finalement d'avoir craqué, uniquement pour avoir pu voir le côté humain de son professeur, qui le rendait plus accessible, même si elle ne comptait pas craquer à nouveau de si tôt. Enfin, elle n'avait pas forcément choisi que ça se réalise une première fois mais étonnamment, voir son professeur aussi impliqué lui donnait juste envie d'être davantage motivée pour les cours de sport. Même si elle l'était déjà beaucoup pour quelqu'un qui avait du mal à courir sans se prendre les pieds dans... ses pieds.

Elle écouta son sensei et elle ne put s'empêcher d'avoir un rire doux et musical en entendant la référence au fait que s'il était son père, il l'aurait cloitré au lit. C'était adorable dit comme ça. Elle se demandait si son sensei avait un enfant. Il lui semblait en avoir déjà entendu parler mais elle n'était pas vraiment sûre à 100 %. En tout cas, elle était persuadée que ça devait être un enfant très aimé et cajolé par son papa. C'était très mignon. Mais bon il fallait qu'elle arrête de trouver les gens qui s'impliquaient un peu adorable ou mignon. Elle avait tendance à voir un monde un peu rose autour d'elle, même si au fond, ce n'était pas totalement faux car ce qui l'entourait la rendait très heureuse et pour le moment, à part ses problèmes personnels, les gens qui la côtoyaient lui apportaient beaucoup de bonheur. Elle repensa à son sempai et elle se demanda s'il allait mieux du coup... Peut-être devrait-elle chercher à avoir de ses nouvelles quand elle aurait un peu de temps. Il avait quand même l'air très malheureux. Mais c'était une autre histoire. Elle sourit à son sensei pour quand même le rassurer car effectivement la crise de larmes était passée mais il avait raison, la fatigué était quand même la cause de son état et elle savait maintenant qu'elle ne pouvait plus comme ça passer deux nuits quasiment blanches. Par contre, elle ne savait pas du tout comment elle allait faire pour arriver à gérer son temps avec les travaux, les cours, et les examens. Mais bon, elle réfléchirait à ça après.

"Ne vous en faites pas, sensei, la prochaine fois je serai pleine de couleur."

Elle rit de nouveau doucement. Elle dormirait une nuit entière avant le prochain cours de sport. Une bonne nuit pour avoir plein de force pour affronter ses problèmes d'équilibre et de mouvements. Bon, elle savait que ce n'était pas aussi simple, mais sans essayer ça le serait encore moins. Elle fut surprise de la suite et elle dut se retenir de rire à la moue de son sensei et à sa réflexion qui paraissait intensive pour lui expliquer quelque chose. Elle écouta une fois qu'il eut trouver et elle fit sa propre réflexion sur les paroles de son sensei et la relation que celles-ci avaient avec son propre cas. Elle croyait voir où il voulait en venir. Quelque part elle devait fonctionner par étape pour arriver finalement à obtenir un mets somptueux et délicieux. C'était une belle métaphore et elle lui parlait beaucoup. Cela lui rappelait quand elle cuisinait avec sa mère. Elle sourit...Ses parents lui manquaient énormément en cet instant, même si cela était important finalement qu'elle craque en dehors de chez elle, pour ne pas s'effondrer dans les bras maternels et y trouver un refuge inadéquat. Elle devait faire face à tout ça car elle devrait peut-être devoir y faire fasse toute sa vie si elle ne parvenait pas à régler ses problèmes. Mais peut-être qu'avec du travail, ils diminueraient. Elle l'espérait en tout cas et elle ferait tout pour. Elle se reprit pour quitter le manque familial et répondre à son sensei.

"Je comprends ce que vous voulez dire sensei et je vais tâcher de réaliser un super plat petit à petit ! "

Elle lui fit un beau sourire rempli de sincérité. Elle ne disait pas ça juste pour le conforter. Elle était réellement sincère dans ses propos et elle comptait bien faire face à nouveau comme d'habitude à tout ça. Par contre, la suite lui plut moins. Si jamais elle était dispensée de cours, elle aurait du retard au niveau de ceux-ci et ce n'était vraiment pas la bonne période pour ça. En plus, ça entrainerait peut-être le fait que son frère soit au courant et cela l'inquièterait pour rien, alors qu'il avait déjà beaucoup de choses auxquelles penser, elle n'avait pas envie. Elle ne savait pas trop si ça allait passer auprès de son sensei mais il fallait absolument éviter cette situation. Elle irait dormir s'il fallait fin de journée, mais là elle ne pouvait pas se le permettre.

"Sensei... Je ne préfèrerais pas. Ca me donnera plus de travail encore de devoir rattraper les cours. Si jamais j'écoute, ce sera déjà ça que j'aurai retenu. Et puis, je n'ai pas envie que l'on s'inquiète encore davantage pour moi. Je sais déjà que mes amies se demandent quoi vu ce qu'il vient de se passer et je n'ai pas envie de leur en rajouter. J'irai dormir juste après les cours. Je vous le promets, sensei."

Elle avait envie de montrer qu'elle ne comptait pas laisser les choses telles qu'elles étaient et ne pas y remédier, mais elle n'était pas prête à faire "n'importe quoi" non plus. Elle avait préféré ne pas parler de son frère parce que bon, c'est vrai qu'il y avait peut-être peu de chance qu'il l'apprenne mais c'était surtout ça qui penchait dans la balance. Elle ne voulait pas l'inquiéter ou qu'il prenne encore plus de temps pour elle. Après tout, elle n'était pas venue dans cette école pour être un poids pour lui. Donc il fallait qu'elle assume. Elle sourit et prit de nouveau la parole. ELle voulait être la plus convaincante possible car elle ne tenait pas à ce que son sensei croit qu'elle parlait dans le vent comme ça juste pour se débarrasser de lui. Ce n'était tellement pas le cas qu'elle ne voulait surtout pas qu'il le pense ne serait ce qu'une seconde.

"Et vous savez, sensei, quand je fais une promesse je la tiens ! "

Elle décida du coups qu'il était justement clairement temps de se reprendre et elle se leva avec une bonne inspiration pour évacuer toutes ces choses négatives qu'elle avait ressenties avant que son sensei ne vienne à sa rescousse. Il avait vraiment été très prévenant et très attentionné et elle lui en était très reconnaissante. Elle se plaça convenablement devant son sensei et elle se pencha pour le saluer, de manière très respectueuse, et ce pendant quelques longues secondes avant de se redresser avec un grand sourire tout à fait en contradiction avec l'état de larmes dans lequel elle avait été. Elle lui était tellement reconnaissante.

"Merci pour tout sensei. Grâce à vous, je me sens de nouveau motivée pour affronter la journée. qui va suivre. C'est vraiment très gentil d'avoir pris le temps de me parler et de vous occuper de moi. Je vous promets que la prochaine fois qu'on se verra, j'irai très bien ! "

Elle sourit et prit son sac pour quitter l'endroit un peu reculé où ils avaient été se placer tous les deux. Elle salua une nouvelle fois son sensei avant de partir pour affronter la suite de la journée mais avec beaucoup plus de punch cette fois. Elle aurait d'ailleurs pu quitter son sensei dignement si elle ne s'était pas pris les pieds dans la première bosse qui venait de passer, rencontrant le sol une nouvelle fois. Mais elle se releva rapidement et se mit à rire.

"Tout va bien, sensei ! "

Finalement..elle n'était pas prête de régler ses problèmes, mais ce n'était pas grave. Elle repartit avec le sourire car de toute façon, un jour, elle ferait un magnifique plat, qu'elle aurait concocté elle toute seule, par étape, et elle sera fière quand ça arrivera. Et maintenant elle allait pouvoir dire que Tizziano-sensei était un prof vraiment formidable, même si au fond, elle n'en avait jamais vraiment douté. Il manquait juste les preuves qu'elle avait eues sur un plateau d'argent.
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Luca S. Tizziano
Prof de sport

Luca S. Tizziano


Personnage
Âge : 33 ans
Chambre / Appart : 02

A savoir
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MessageSujet: Re: [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]   [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ] EmptyMar 31 Mai - 11:21

    Un chatoiement naquit dans ses prunelles, celui même qui était éteint au début de leur conversation. Une petite étincelle de motivation qui caractérisait Tanaki et que son professeur était intérieurement ravi de retrouver. Il avait douté sur l’utilité réelle de son discours, lui qui n’était pas particulièrement bon confident, surtout envers les adolescents. Ses larmoiements n’avaient pas été vains à bien y réfléchir, il comparait ces perles lacrymales à ses propres séances intensives de sport lorsqu’il se sentait au fond du gouffre. Chacun avait sa manière d’encaisser les aléas de la vie, la demoiselle avait seulement besoin d’être soutenue malgré ses dires. Il n’était pas certain qu’elle soit encore apte à prendre sa vie en main seule, certaines personnes avaient besoin de plus de temps que d’autre pour prendre leur essor, et la sylphide était encore trop fragile pour pouvoir quitter le nid. A la voir ainsi, l’italien se demandait ce qu’il en serait pour son propre enfant, si un jour il serait capable de le laisser voler de ses propres ailes comme ce fut son cas… Heureusement, il avait encore de longues années devant lui avant de devoir y songer, chaque chose allait en son temps.

    Sa proposition balayée d’une belle risette, il n’eut pas vraiment la volonté ni l’occasion de la réitérer bien que son inquiétude pour son élève persistait. Secrètement et pour se rassurer, il se pencherait sur le planning journalier de la 1-A et demanderait aux professeurs concernés comment s’étaient passés leurs cours avec la petite Dojima. Instinctivement, il garderait un œil particulièrement avisé sur elle durant les jours à venir et jusqu’à ce qu’elle soit en meilleure santé. Une chose était certaine, il ne la manquerait pas lors du prochain cours de sport et vérifierait qu’elle ait bien tenu sa promesse, sans pour autant la surmener. Pour le moment, mieux valait qu’il n’en touche aucun mot à ses parents ou à son grand frère, mais si l’éreintement persistait, il n’aurait d’autre choix que d’intervenir personnellement. Il ne prendrait pas le risque de la laisser continuer ainsi jusqu’à ce qu’elle s’effondre, lui aussi avait des responsabilités envers la jeune fille.

    Luca se leva à son tour lorsqu’il la vit prendre ses affaires dans le dessein de partir rejoindre ses camarades. Il lui adressa un bref signe de tête et la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse… Du moins, telle fut son attention. Cependant, il la vit trébucher et se retrouver une fois de plus au sol. Il eut un mouvement rapide vers elle dans le but d’aller l’aider mais celle-ci se releva aussitôt et le rassura avant de disparaître pour de bon. Une chose était sûre, la « chute » de l’histoire ne pouvait pas mieux tomber.
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