Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Dans la gueule du loup (pv Mitsu)

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Sasuke Saeba
Rônin

Sasuke Saeba


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MessageSujet: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 12 Jan - 17:16

Depuis quelques jours déjà, Sasuke avait un mauvais pressentiment. Quelques choses n'allait pas, quelque chose de très sérieux. Il y avait de cela une semaine maintenant, il avait reçu une lettre de son ami Yamamoto, qui résidait a Tokyo. La lettre passait de choses et d'autres, la plupart sans importance comme Yamamoto avait l'habitude d'en parler, ce qui avait le don d'apaiser un peu les tensions de Sasuke. Mais quelque chose n'allait pas... Sasuke aurait très bien pu prendre cette lettre pour une des nombreuses lettres habituelles que sont ami lui envoyait une fois par semaine pour donner de ses nouvelles... mais cette fois quelque chose n'allait pas. A la fin, en Post Scriptum, Yamamoto avait noté ces mots:"PS: N'oublies pas qu'elles sont mes fleurs préférées...". Sasuke avait alors eu un étrange flash back. C'était peu après la mort de Shizare, après son enterrement auquel Sasuke n'avait pas assisté. Il avait besoin de calme alors il y était allé avec Yamamoto, un peu plus tard, loin de la foule et des gens. Il avait posé des lys blanc sur la tombe en marbre blanc du jeune homme. Yamamoto lui avait alors demandé pour quoi il n'avait pas prit des roses rouges, comme tout les amoureux transis, Sasuke avait un peu sourit avant de lui dire que c'était les fleurs préférées de Shizare. Yamamoto avait sourit aussi... et il lui avait dit que ses fleurs a lui c'était les coquelicots, que Sasuke ne devait pas oublier, juste au cas où. Sur le moment, ca lui avait semblé un peu flou, un peu vague, rien d'autre que des mots sans vraiment d'importance... mais maintenant qu'il lisait ses mots, il était évident que quelque chose n'allait pas.

Il n'y avait pas une seule seconde a perdre! Sasuke attrapa sa valise, y mit quelques affaires sans vraiment y faire très attention, prit soin de prendre son arme et fila. Il ne prévint pas son supérieur, pour la bonne et simple raison que s'il lui disait qu'il allait a Tokyo, on essairait de l'en empécher. Aller a Tokyo c'était signer son arrêt de mort. On le cherchait, il savait très bien qu'il n'était plus en sécurité la bas. Cette histoire de règlement de compte n'était pas terminée, même si le temps était passé... les membres du clan ennemi voulait toujours venger leur camarade tomber au combat. Et même si Sasuke était en ligne de mire parce qu'il était le digne fils de son père, c'était Yamamoto qui avait appuyé sur la détente, se mettant lui aussi en danger. Sur la route qui le menait a Tokyo, Sasuke se demandait ce qu'il serait bien capable de faire là bas pour aider Yamamoto, tout seul. Il n'était pas une cavalerie a lui tout seul. Et s'il le génait plus qu'autre chose? Et si c'était déjà trop tard? ... A cette pensée, Sasuke appuya un peu plus sur l'accélérateur, une seule pensée en tête tronait dans son esprit.

*Tiens bon Yama... Tiens bon...*


****************************

Dans quelle galère il venait de se mettre. Retrouver Yamamoto n'était pas une mince affaire. Il se faisait discret comme toujours et encore plus depuis quelques temps. Il avait trouvé refuge dans un bar mal fréquenté de Tokyo, là où quelqu'un lui avait dit que Yamamoto se trouvait d etemps a autres, pour le boulot sans doutes. Mais il nétait pas là ce soir là et personne ne semblait l'avoir vu depuis quelques temps. Plus ca allait et plus Sasuke se sentait mal a l'aise... comme si la disparition soudaine de Yamamoto était un mauvais présage. Alors qu'il déséspérait, il sentit une main se poser sur son épaule. Il tourna la tête instinctivement et observa le visage cireux d'un inconnu. Sasuke fronça nettement les sourcils.

"Tu cherches Yamamoto... alors suis moi..."

Sasuke écarquilla un peu les yeux, surprit de la demande, mais il suivit l'inconnu. Ce dernier l'emmena dans la ruelle derrière le bar, l'endroit était sombre et l'odeur qui y régnait laissait a désirer. Sasuke se figea quand il vit sortir d'un angle, deux autres inconnus, que l'autre avait rejoins. Voila que les trois accolyte lui faisait face, dans le plus grand silence. Sasuke grimaca.. Un piège, il était tombé dans un piège. Il grogna un peu mais l'un d'entre eux prit la parole, celui qui l'avait abordé dans le bar.

"Nous aussi on le cherche Yamamoto.. Tu vois, il est concerné par une affaire par très jolie jolie... et il doit payer pour son geste. Quelque chose me dit que t'es au courant pas vrai? Ta tête me dit quelque chose..."

"Je ne vois pas de quoi vous voulez parler..."

Evidement qu'il voyait de quoi ils parlaient...il en était la cause. Mais il ne dirait rien, il garderait le secret du clan jusqu'au bout. Il s'apprêtait a dégainer son arme et a régler l'affaire quand il y eu un bruit dans la ruelle voisine. Un des trois bonhomme fila en courant a la source du bruit, il y eut un juron et.. une voix féminine? Sasuke resta de marbre et l'acolyte revint quelques minutes plus tard... trainant par le bras une jeune fille que Sasuke reconnaissait vaguement. Soit il avait trop bu, soit cette fille venait de son lycée!

"Elle est avec toi?"

Sasuke fit non de la tête en fixant la jeune fille.

"Tu ferais mieux de la laisser partir... elle a rien a voir la dedans..."

"Mais elle en a déjà trop entendu..."

Sasuke serra les dents. Il suffirait de la laisser mourir, ca ne serait pas de sa faute... mais il croise le regard de la jeune fille... Et a ce moment là il su qu'il ne partirait pas d'ici sans elle.
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 19 Jan - 2:05

- Quelle grosse pouffiasse !

Près d’une vingtaine de minutes après l’incident, Mitsu continuait à siffler entre ses dents. Au beau milieu d’un quartier pas vraiment bien fréquenté, seule, la nuit, la jeune demoiselle avait tout de la petite friandise pour jeunes délinquants. Hormis l’air doux et innocent. Complètement hors d’elle, elle gardait le regard rivé au sol, frappant de la pointe de ses petits escarpins clairs le moindre obstacle pouvant se dressant sur son chemin.

Le weekend avait pourtant démarré sous les meilleurs auspices. De retour à Tokyo pour le weekend, sa mère avec son amant, Mitsu retrouvait ce goût de liberté tant chérie. Le programme même avait promis une grande soirée d’amusement. Se trouver avec la petite bande dans une soirée organisée par un ancien camarade de lycée, délirer un peu, lâcher prise et profiter tout simplement. Une soirée «Laissez les autres choisirent des vêtements pour vous » - un petit délire entre amis, les soirées à « thèmes », ça aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. De mauvaise grâce, elle avait joué le jeu, se laissant attifée en petite lolita. Malgré l’air revêche qu’elle avait directement affiché, l’exercice était assez amusant. Jusqu’il y avait peu, il l’était encore

L’enchainement de circonstances qui amenait Mitsu à marcher seule dans les rues avait débuté très simplement. Dans un karaoké, la bande chahutait comme à son habitude. Aucun d’entre eux n’était réellement un « brave petit ». A dire vrai, Mitsu était peut-être la plus sage du lot. Les presque-adultes avaient la tare courante des jeunes friqués et bien nés : L’envie de briser le carcan dans lequel les adultes tentaient de les enfermer, en se la jouant petits rebelles dès que la situation se présentait. Particulièrement imbuvable comme comportement, mais au combien jouissif quand on vous répète depuis des années que vous reprendrez la boite de papa, que vous trouverez un bon parti pour mariage, que vous devez mieux réussir que les autres. Certes, cela tendrait d’un sourire crispé la plupart des lèvres des gens qui ont des « vrais » problèmes. Pourtant, ce ne fut pas la source « réelle » des emmerdes de la soirée. La cause ? Une bête crise de jalousie d’adolescente.

Tandis que sa nouvelle petite amie toute blonde chantonnait d’une voix de fausset sur un « Are you ready to rock ? » de Miyavi – à la plus grande hilarité de tout le monde – Sanzo murmurait sur un ton animé quelques paroles pas franchement amènes à Mitsu. Il était encore une fois question de « son amoureux mystère », un vieux schnok pervers selon le jeune homme. Cette conversation, Mitsu aurait pu citer mots pour mots les dires de son ami tant il lui avait rabâché la même chose. Elle se contentait pourtant de lui offrir un maigre sourire du type « cause toujours j’en ai rien à foutre, je ferais comme je veux » ce qui l’énervait de plus en plus. Finalement, il soupira, la serra dans ses bras et déposa un petit baiser sur sa tempe. « Fais comme tu veux, je serais là pour ramasser les pots cassés » lui avait-il murmuré. Rien de bien méchant en somme, mais la nouvelle petite amie n’ignorant pas la précédente relation qui unissait les deux acteurs principaux de cette petite scénette ne l’entendit pas de cette oreille. Sautant sur la petite lolita d’un soir, avec quelques paroles dans la veine « touche pas à mon mec, pétasse », la peroxydée ne se tint plus lorsque Mitsu lui expliqua qu’il fallait qu’elle se calme. Furieuse – disons que l’acte n’était que la petite goutte d’eau qui faisait déborder le vase – une flopée d’insultes se déversa hors de sa bouche peinturlurée avant de coller une paire de claque à son « adversaire ». Là-dessus, sans doute pour éviter de déraper plus, Mitsu ramassa ses affaires et tourna les talons.

Ses amis tentèrent bien de la raisonner, se balader seule dans le quartier à une heure tardive n’était pas une excellente idée, mais elle prétexta le besoin de marcher le temps que la grognasse se calme ou que Sanzo lui fasse comprendre qu’elle n’était plus désirée à la petite soirée. Ainsi, ce fut ce qu’elle fit. Jusqu’au moment où elle se perdit. Paumée, la frustration de la soirée refit surface. S’arrêtant devant une poubelle, elle évacua celle-ci à grands coups de pieds dans une innocente poubelle métallique. Un des écouteurs encore vissé à son oreille égrainait un peu de violence sonore pour finir de la défaire du mouvement d’humeur. Aussi, lorsqu’une main se saisit de son épaule avec virulence, elle sursauta et tenta directement de lui flanquer son sac à main à la figure de trouille. Hélas, trois fois hélas, ce geste ne fit que convaincre le malfrat qu’elle avait quelques choses de louche. Une demoiselle comme il faut aurait dû crier, non ? Avec une politesse froide, elle lui demanda clairement de la relâcher ce à quoi il rétorqua par quelques mots qu’elle n’entendit pas vraiment.

A moitié suspendue en l’air par la poigne de son agresseur, Mitsu fut conviée à la petite assemblée dans la ruelle adjacente. Aux coins de ses yeux avaient point quelques larmes de douleur et de fureur mêlés. Ah ça, dans sa jolie petite robe de princesse-lolita, elle avait vraiment tout de la parfaite victime. A part la mine. Elle était absolument furieuse. Elle s’apprêtait à engueuler les types quand elle prit enfin conscience du danger réel de la situation. Son regard passa alors sur les trois autres individus, cherchant une éventuelle échappatoire quand elle tilta aux cheveux d’argent. Elle fronça très brièvement les sourcils, signe qu’elle l’avait remis, mais ne souffla mot tandis que la discussion reprenait. Ils parlaient d’elle. Elle en avait trop entendu. Trop entendu quoi ? Elle avait encore son ipod sur les oreilles y a pas deux secondes ! L’autre commençait sérieusement à la blesser au bras. Comme une amarre, elle chercha le regard du seul qu’elle pensa susceptible de vouloir l’aider. Bouillant entre la colère et la trouille, ses mirettes d’argent sombre rencontrèrent celles du rônin. Quelques parts au milieu du marasme contradictoire sur le comment réagir, elle se promit de casser la gueule à cette connasse de blonde. Incongrue pensée, elle s’y accrocha néanmoins autant qu’à l’espoir qu’un mec qui fréquente le même lycée ne la laisserait pas tomber.

Venait le plus épineux maintenant. Même si Saeba ne la laissait pas tomber comme une vieille chaussette, il ne pourrait pas décemment battre trois gars de front. Puis, elle devait avouer que si elle avait un certain talent pour défoncer une poubelle immobile, ses connaissances en arts martiaux se limitaient à ce qu’on lui avait enseigné lors de cours de gym ou les conseils de Sanzo pour se débarrasser d’un mec trop collant. A la limite, si elle trouvait un moyen de distraire un assaillant, elle pourrait éventuellement viser quelques points bien sentis pour « limiter la casse ». La seule idée qui lui vint en tête, sans doute inspirée par une trop grande consommation de manga ou de film, fut d’user de ses charmes. Elle esquissa une vague grimace avant de s’auto-convaincre d’un « qui ne tente rien n’a rien ». Ridicule idée, mais seule idée.

A tâtons alors, elle se rapprocha de son tortionnaire. Toute docile, cela n’avait rien d’étonnant vu la poigne, la demoiselle devait sans doute chercher à diminuer la morsure des doigts dans sa chaire. Feignant de trébucher – pas très difficile quand on connaissait l’attrait de l’ado pour les pavés ou vis-versa - , Mitsu échappa à la prise en s’éclatant assez rudement la figure. Elle venait de trouver le seul avantage de sa tenue : Elle était vraiment très courte cette saleté de robe. Ainsi, ces messieurs eurent la chance de pouvoir contempler le merveilleux shorty-string en dentelle blanche et bas assortis sur une plastique de jeune femme assez alléchante. Les fesses dévoilées, les mains endolories par la chute, il ne lui fut pas très difficile de lâcher un petit gémissement douloureux et fort tentateur. Au pire, même si la comédie ne fonctionnait pas, la diversion, elle, devrait marcher. Restait à voir si Sasuke serait prompt à se saisir de l’occasion.
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 20 Jan - 10:35

La situation devenait déplaisante, très déplaisante... hors Sasuke n'aimait pas quand les choses devenaient déplaisantes. Et dans cette situation là, il ressentait très bien qu'il aurait beaucoup de mal a s'en sortir. S'il avait été seul, il aurait pu s'en tirer sans trop de dommage, entre yakuzas on se comprends, même si les relations étaient envenimées il y avait toujours moyen de s'arranger avec des gens comme ca... il le savait ils étaient tous du même milieu. Il avait déjà prévu un plan d'échapatoire en tête mais avec l'arrivé de la demoiselle maintenant ca compliquait nettement les choses. Il avait beau retourner le problème dans tout les sens, il ne trouvait pas de moyens pour régler l'affaire sans effusion de sang... et a voir les équipes il y avait de fortes chances que se soit son sang et celui de la jeune fille plutot que celui des autres glandus. Malgré le fait que son cerveau fonctionne a plein régime, Sasuke gardait un air serein et détaché de la scène, complètement calme comme a son habitude. Il analysait, il réfléchissait et il n'omettait aucuns détails. Il avait tout remarqué.. le froncement de sourcil de la jeune fille qui lui annonçait qu'elle l'avait reconnu, le fait que deux des opposants étaient droitier, le troisième était gaucher, ils portaient tout les trois des Beretta, certainement avec des chargeurs pleins, l'un d'entre eux boitait légèrement trahissant une faiblesse a la cheville droite; une blessure assez récente sans doute. Il remarqua l'angle mort au coin de la rue, les poubelles sur le côté, la distance qu'il y avait pour atteindre le premier espace de sécurité... et la vitesse qu'il devrait avoir pour le faire tout en récupérant la jeune fille au passage. Mais ca serait tellement plus simple de la laisser ici. A bien y réfléchir ca serait même plus sage de faire ca, l'abadonner entre les mains de ses opposants mais en ayant prit le temps au préalable de lui tirer une balle dans la tête pour ne pas qu'elle parle de leur rencontre. Elle l'avait vu, elle l'avait reconnu, elle avait vu dans quel milieu il baignait... et elle pouvait foutre en l'air sa couverture. Il étaut yakuza depuis sa naissance, il avait apprit le code, prété serment sur l'honneur devant son clan et son Oyabun. L'un des précepte de ses engagements était qu'on ne tuait pas les civils qui ne faisaient pas partit de la Mafia.. mais dans ce cas il semblerait qu'une petite exception s'impose. Il n'aurait qu'a se trancher un doigt pour expier sa faute. Lui qui jusque là avait tout fait pour les garder intacts... il allait devoir se punir a cause de cette gamine dont il ne savait rien! Il pesta intérieurement... contre lui même et contre elle.

*Désolé pour toi gamine...*

Songa-t-il un moment, alors que dans son esprit il voyait déjà les mouvements qu'il devait faire pour attraper son arme et viser la tête de Mitsu, provoquant un vent de panique suffisant pour couvrir sa fuite. Le plan avait été adopté dans son esprit, il fit un mouvement de la main, léger; imperceptible... et se stoppa. Il y avait dans l'air une drôle d'odeur.. une odeur que Sasuke connaissait bien, une odeur de lys blanc. Il se figea. Le lys blanc... Shizare. Le souvenir de la promesse qu'il avait fait a son ancien amour lui revint en mémoire. Faire en sorte que plus aucuns innocents ne meurt par sa faute. Allons bon. Il avait suffit d'un souvenir pour que Sasuke change ses plans en une fraction de seconde. Non.. il ne voulait pas d'un nouveau fantôme qui le poursuit, d'un nouveau mort sur la conscience, d'une tache de sang en plus sur ses mains. Il avait déjà la bague de son père autour de son cou, la bague de Shizare a son doigt, il n'allait pas en plus devoir porter une bague supplémentaire pour Mitsu! Il fallait attendre, il devait la sortir de là intact mais il avait beau tourner ca dans tout les sens c'était la même chose que plus tot, il allait y laissé sa peau. Etrangement cette pensée lui plaisait bien... mourir, ca faisait longtemps qu'il attendait ca. Peut être qu'il allait enfin en avoir l'occasion ce soir. Il soupira légèrement en silence alors qu'il regardait la scène devant lui. L'un des hommes venait de sortir une lame de bonne taille, un coup de feu attirerait trop de monde. Ils allaient la saigner a blanc, l'égorger comme un goret au fond d'une ruelle... l'idée était ignoble mais si Sasuke s'était retrouvé a leur place il aurait fait la même chose sans s'attarder sur les attributs aguichants de la jeune fille.

Mais apparement tout le monde n'était pas aussi froid que lui... puisque la jeune fille venait d'adroitement se gaméler la gueule et il ne fallait pas être un génie pour imaginer la vue que les opposants devaient avoir. Sasuke se retint de lever les yeux au ciel devant cette scène pitoyable... et profita de l'occasion qui était trop belle pour ne pas être saisie! L'arme se dégaina de sa main droite, le couteau se dégaina de sa main gauche. La lame fusa avec précision et vint se planter avec un bruit sec dans la cheville saine du premier homme qui tomba au sol avec un cri de douleur, arrachant la lame avec vigueur et de toute évidence incapable de soutenir son poids sur deux chevilles blessées.

*Et de un...*

Dans un même élan; Sasuke s'élança en avant, tête baissée pour finir par tomber en glissade controler vers l'avant. Il tacla le deuxième, un coup de feu se fit entendre, Sasuke n'y porta pas intéret et attrapa la jeune fille par le poignet pour l'entrainer avec lui vers le premier point de sécurité, un renfoncement dans le mur derrière une barrière de poubelles épaisses. Il se baissa, forca la jeune fille a en faire de même derrière lui sans lui accorder un regard. Il vérifia son chargeur et attendit dans le calme. De l'autre côté les opposants reformaient les rangs mais un d'entre eux était HS. Il soupira doucement pour évacuer le stress et jeta un coup d'oeil en arrière. La ruelle n'était pas loin.. et après il y aurait la foule pour les dissimuler. Mais il faudrait faire vite.

"A mon signal tu cours dans la ruelle, tu ne t'arrêtes sous aucuns prétextes et tu ne te retourne pas. Quand tu seras dans la foule, faufiles-toi... et tires-toi..."

Le plan était simple, il couvrirait la fuite de la gamine et ferait remparts en tirant en rafale. Si elle avait toutes les chances de s'en tirer, pour Sasuke en revanche c'était moins sur... Il n'aurait jamais le temps de se tirer assez vite et avec le coup de feu qui avait déjà été tiré il y avait de fortes chances que les flics débarquent, même dans un quartiers aussi pourri que celui là. Il prit une lente inspiration... doucement... et se leva en lachant un "maintenant!" clair et catégorique. Il ne voulait pas l'entendre, pas lui parler, pas savoir ce qu'elle faisait là, il voulait juste qu'elle se barre rien de plus! Un coup de feu retentit, une douleur le submergea bien vite endigué par la vague d'adrénaline qui se déversait dans ses nerfs. Il tira, tira encore, et encore. Il recula d'un même mouvement. Les coups de feu pleuvaient mais Sasuke bougeait rapidement.. pas assez rapidement puisqu'une nouvelle vague de douleur l'atteint. Touché... deux fois.. c'est bon il était foutu. Et pourtant il avait lui aussi atteint la ruelle et déjà le bruit de la sirène de police se fit entendre. L'assaut se stoppa, les opposants restants s'enfuirent dans la direction opposée..;Sasuke se mit a courir mais son corps refusa de lui obéir. Son épaule était en lambeau, une balle l'avait traversée de par et d'autre. La deuxième blessure qui lui causait plus de soucis était a sa cuisse... Il avait beau essayé de se concentré, sa vue commencait déjà a se brouiller sous la douleur et la perte de sang conséquente. Il atteint la rue principale où les passant courraient en tout sens... et s'adossa au mur le plus proche, haletant... Il allait crever ici? .... Et la fille? Est-ce qu'elle avait réussit a se sauver? .. Elle devait être loin maintenant... a moins que...
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyMer 8 Fév - 0:27

Le moins qu’on puisse dire était que la situation exaltait une odeur nauséabonde. Particulièrement pour une Mitsu vautrée sur le sol et dont l’orgueil, la fierté et le soupçon de vanité étaient piétiné par les quelques regards libidineux jetés à l’agréable fessier dévoilé. Qu’il était simplement à cet instant-là de laisser couler des larmes de terreur et de rage mêlées ! Et pour pleurer, elle pleurait à chaudes larmes. Son premier assaillant se rapprocha d’elle avec un vague sourire salace et la releva sèchement.

Si la minute lui parut une éternité, tout se déroula pourtant très vite. Profitant de l’élan fourni pour sa remise sur pied, Mitsu balança de toutes ses forces un poing fermé dans les parties intimes du son bien-aimé agresseur. Aaah certes, on pourrait remettre en question le manque de classe et d’honneur du coup bas mais l’essentiel était là. Le coup menait le gaillard dans des océans de douleur. Cela ne suffisait pas. Encore plus, il fallait qu’il ne puisse pas la rattraper. Alors sur l’arrière du genou, elle marcha-frappa aussi fort qu’elle pouvait avec son poids plume. Pourtant, elle visa juste comme le prouva un crack sonore. Puis, l’idée principale lancinante occulta tout le reste : Se barrer fissa. Fuir loin.

Elle n’avait rien suivi du combat du rônin. Elle s’en fichait. Déjà elle courrait quand il la saisit par le poignet. Aplatie au sol sans même qu’il ne la force réellement, elle reprenait son souffle fuyant. Il y avait cette arme qu’elle voyait sans voir, ce coup de feu tout à l’heure, … Pas une plainte ne franchit le barrage de ses lèvres, mais les larmes de terreur roulaient encore et toujours sur ses larmes sans paraître vouloir se tarir. L’instinct de conservation, le plus grand de tous les instincts jouaient parfaitement son rôle. Elle voulait vivre. Elle devait vivre. Rien d’autres ne comptait que cette pensée. Elle s’y accrocha résolument mettant de coté le moindre sentiment de culpabilité pour obéir à l’ordre. « Se tirer ».

Lorsqu’il claqua dans l’air, elle se ramassa sur ses pieds et sprinta. Elle n’avait jamais été aussi concentrée sur ce qu’elle faisait. Elle courrait sans jeter un moindre regard en arrière. « Un courant d’air » c’est la seconde pensée qui traça son sillon depuis le début de l’enchainement effréné de scènes dignes d’un film d’action. Hors d’haleine, elle se laissa tomber beaucoup plus loin sur un banc public, un arrêt de bus ou quelques choses comme ça. Ses sanglots s’étouffèrent dans un début de rire hystérique. Un regard jeté par un passant la dissuada de continuer. A cet instant, les facultés de raisonnement, un certain sens de l’honneur, la moralité, la culpabilité refirent surface.

Elle l’avait laissé.
Est-ce qu’il allait mourir ?
Il l’avait aidé.
Il aurait pu la laisser.
Elle devait y retourner.
S’assurer qu’il allait bien.

Elle revint sur ses pas. Presque aussi rapidement qu’à l’allée. Tout le monde s’agitait, fuyait dans l’autre sens. Bousculée, elle fut projetée contre un mur. Obstinément, elle avançait vers ce lieu où elle ne voulait pourtant pas retourner. Puis, elle le vit. Elle déglutit. Un instant, la peur la paralysait. Et s’il était mort ? Avec tout ce sang… Elle reprit le contrôle d’elle-même, effectua les derniers pas. Elle se baissa vers lui, avisant d’un coup d’œil les blessures, vérifiant son pouls. Puis, elle jeta un coup d’œil à la ronde. La panique, les sirènes proches, elle se pencha vers lui, referma sa veste pour tenter de cacher la plupart des blessures. Elle se doutait qu’il ne fallait pas qu’on le trouve ici, qu’il aurait encore plus d’ennuis. Elle passa son bras autour de sa taille, coté blessé pour que ne soit pas aperçu la plaie à son épaule. Tant bien que mal, elle le remit sur pied, à demi-comateux de la perte de sang. Elle lui murmura.

- Il y a un love hotel pas loin où tu peux te cacher… et appeler qui tu veux pour te remettre sur pied. Je t’y accompagne.

Elle ne lui laissait pas le choix. Ils devaient partir d’ici. Cela n’était plus qu’une question de minutes, voire de secondes avant que les flics ne débarquent. Le chemin lui parut une éternité jusqu’à un love hotel miteux. Elle ouvrit la porte sans se détacher du jeune homme. Puis, sur un des écrans avec les images des différents « univers » à choix, elle choisit le premier libre. A travers la petite fenêtre, elle se saisit de la clé et paya en liquide la chambre pour le reste de la nuit. Ils n’échangèrent pas un mot durant tout ce laps de temps. A présent, elle arrivait à sentir le sang poisseux du jeune homme qui imbibait sa propre tenue et elle devait presque le porter.

Arrivés à leur chambre, elle le laissa tomber sur le lit avant de verrouiller la porte. Sans égard pour la pudeur du jeune homme, elle le déshabilla en partie afin de pouvoir utiliser ses vêtements pour un garrot à son épaule et le reste pour compresser la plaie à la cuisse. Elle tâtonna à la recherche de son téléphone. Puis, elle le secoua un peu.

- Ton portable. Dis-moi qui je dois contacter depuis ton portable.

Les gestes étaient devenus mécaniques, précis. Elle savait qu’elle ne devait pas cogiter sur le pourquoi du comment et juste agir pour l’instant. Elle ravalait les sanglots qui bloquaient sa gorge. La peur était toujours là, différente. Et si elle ne pouvait pas le sauver ? En attendant sa réponse, elle déchirait un pan de son jeans tant bien que mal, usant de ses dents. Finalement, le tissu céda. Elle en passa une partie sous sa cuisse, au niveau de l’aine pour serrer et diminuer le flot carmin qui commençait déjà à souiller les draps. Son t-shirt fut roulé en boule et placé sous son épaule. Avec la pression sur le coté face, elle pourrait peut-être diminuer encore la perte de sang. Elle comprima donc la plaie et réitéra sa demande.

- Qui dois-je appeler ?
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 9 Fév - 11:10

Son souffle devenait douloureux, sa poitrine le brûlait, son épaule était en miette et sa jambe n'était plus en mesure de supporter son poids. Sa vue se brouillait lentement, les sons qui lui parvenait n'étaient plus aussi clair, plus aussi net, il avait l'impression de les entendre comme a travers un casque ou comme s'il était dans une baignoire rempli d'eau, complètement immergé. D'ailleurs le souffle commençait a lui manquer. Quelle idée! Non mais quelle idée d'avoirfait ça! Tout ça pour quoi? Pour sauver une fille qu'il ne connaissait pas. Il aurait pu se sauver, il avait eu la possibilité de se tirer et voila qu'il l'avait laissé filer pour se retrpuver là. Mourir dans une rue, comme un clochard, dans l'indifférence générale. Il y avait de quoi rire. Lui qui aurait du devenir le second de la famille, le soutient principal de son Oyabun, il devait faire ses preuves, il aurait du devenir le meilleur d'entre eux... Il aurait du... Il aurait du devenir tellement de choses... Sa vie aurait du être... Peu a peu ses idées se brouillaient. Qu'est ce qu'il aurait du devenir déjà? Qui était-il déjà? ... Son nom... se souvenir de son nom. Sasuke... Saeba... garder sa mémoire, rester conscient... surtout rester conscient.

Et puis il y eut une voix, une voix qui lui semblait avoir reconnu. Il se forca a relever la tête, oubliant la douleur et il croisa le regard de la jeune fille. Elle était là... elle était revenue ou bien était-il en train de rêver? Pendant une fraction de seconde, Sasuke aurait volontiers pu croire qu'il était en face d'un ange. Et a ce moment là précis, Sasuke, tout yakuza qu'il est, n'aurait pas hésité une seule seconde a franchir le dernier pas, pour succomber au baiser glacé de cet ange et sombrer dans les abimes glacées de la mort. Mais la douleur persistait, lui rappelant qu'il était toujours bel et bien en vie. Il n'entendait pas vraiment ce qu'elle disait... il avait entendu hotel, il avait sentit son souffle, sa main sur lui, la douleur, elle le soulevait. Il fit un effort et se mit debout avec les forces qui lui restait et ensemble ils s'en allèrent de se coin maudit.

Pendant tout le trajet, Sasuke ne prononça pas un mot, essayant de garder ses forces pour marcher correctement et ne pas sombrer dans l'inconscience. Il avait mal, il souffrait comme jamais il n'avait souffert. Il s'était déjà prit une balle auparavant mais avec le temps il avait oublier la douleur. Cette sensation ignoble du métal qui déchire la chair, qui lacère la peau, qui transperce les organe et qui tranche les veines. Il s'en rappelait maintenant... il s'en souvenait. Et il se fit une promesse a se moment précis: ne plus JAMAIS se prendre de balle. Tiens... maintenant qu'il s'en souvenait, il se l'était déjà faite cette promesse, la dernière fois qu'il s'en était prit une. Il avait la mémoire séléctive décidément. Quand il reprit connaissance de l'endroit où il se trouvait, il était allongé... un lit? Oui c'était ca, le contact du tissus. Un hotel. Il sentit la jeune fille le dévêtir et pour être parfaitement honnête, sur ce coup là, il n'en avait rien a foutre. Il la laissa faire, reprit son souffle et tenta de se redresser... impossible, la douleur le cloua au lit et il grimaça en étouffant un râle d'agonie.

Qui elle devait appeler? Son partable? Dans sa poche... Qui appeler? ...Qui appeler? ... Qui... La réponse il la connaissait déjà: personne. Règle 7 du code: "En cas de problème vous êtes seul, tout seul. En cas de problème, la famille n'existe pas, vous n'existez plus". C'était hélas la triste réalité des choses. La mafia offrait la protection nécessaire quand vous recevez une mission officielle, mais Sasuke était ici de son propre chef. L'aide n'était pas possible. Aujourd'hui il était tout seul.. enfin pas tout a fait. Son regard se posa sur la jeune fille a ses côtés puis il regarda les dégats de ses blessures et grimaca. Ca ne serait pas simple.

"Personne... pour le moment... on ne peut appeler... personne"

Il se redressa tant bien que mal en grimaçant de douleur et s'adossa au dossier du lit. Il mit un moment a reprendre son souffle et regarda de nouveau la jeune fille.

"Je... vais avoir besoin... de ton aide... si tu veux... bien... "

Il reprit de nouveau son souffle.

"Les balles... il faut... il faut vérifier que les balles... sont ressortis. Et sinon.. me les enlever.... Après il faudra... il faudra nettoyer les plaies et... et recoudre... Tu crois que t'en seras capable?"

Fit-il en la regardant toujours, le plus sérieusement du monde. Il savait ce qu'il avait a faire, il avait l'habitude de ce genre de situations... mais elle, est-ce qu'elle allait réussir a s'y faire? Il attendit quelques temps, repris son souffle en douceur et calma la douleur en respirant doucement.

"Si ... Si tu penses pouvoir m'aider... alors il va te falloir du matos... Dans la poche de ma veste... les clés de ma voiture... elle est garée a.. deux blocs de la ruelle où on était... Le quartier ne sera pas bouclé aussi loin, tu devrais.... y avoir accès.... Sur la banquette arrière... il y a une malette noire... Prends là... Dans le coffre, il y a... il y a une trousse de pharmacie... et... dans le cas contraire... vas-t-en maintenant... Pars et ne parle a personne de tout ça... J'me débrouillerais..."

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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptySam 25 Fév - 14:22

Elle hocha lentement la tête, tout en composant son propre numéro sur le portable du jeune homme. Une fois, son numéro affiché sur l’écran de l’iphone, elle le glissa à nouveau dans son sac à main et agrippa les clés de la bagnole. Elle lui demanda quelques renseignements sur la voiture – modèle, couleur, … - afin de la retrouver plus vite. Après avoir vérifié que les garrots étaient suffisamment serrés pour que le sang s’écoule au minimum, elle quitta la pièce en refermant étroitement son manteau sur sa robe tâchée de sang.

Dévalant les escaliers, elle ressortit de l’hôtel et trottina rapidement vers la ruelle indiquée. La voiture – d’un goût douteux mais cela n’était pas vraiment le moment de s’en soucier – fut vite localisée. Suivant les instructions, elle se saisit de la mallette noire et de la trousse de pharmacie. Si Mitsu n’avait pas écartée tous sentiments ou facéties pour se concentrer sur l’instant présent, elle se serait vite imaginer yakuza à son tour. Enfin vu l’état de son camarade, elle se doutait bien qu’elle ne ferait pas long feu.

Après une attente qui dut lui paraître interminable, l’adolescente frappa à la porte et s’annonça avant d’entrer dans la chambre. Rien à voir avec de la courtoisie ou une trop grande politesse cependant, elle se rappelait uniquement que la bête était acculée et armée, donc sans doute passablement parano… Jetant son imper dans un coin de la pièce, elle passa rapidement à la salle de bain pour se nettoyer méticuleusement les mains. Dans la glace, le reflet qu’on lui renvoyait la dévisageait d’un air bien trop sérieux, calme, posée. Sous un certain angle, elle se trouvait des traits similaires à celui du paternel et elle lâcha brièvement un rire nerveux. Combien de temps elle arriverait encore à repousser la réalité de la situation ? Combien de temps pourrait-elle encore garder un calme efficace ? L’interrogation en tête, elle revint dans la chambre pour jeter un œil sur le corps étendu du jeune homme. Et cela suffit à écarter tout le reste. Il n’avait qu’elle comme elle n’avait eu que lui. Il lui avait dit. Elle le croyait. Il n’avait aucune raison de lui mentir.

Elle ouvrit alors la trousse de soin et étala le matériel au coté du jeune homme. Elle le scruta ensuite un instant en réfléchissant. Bien entendu, pas d’anesthésiant, pas de médicaments approchants… le mini-bar ? De l’alcool. C’était un peu brutal mais ça pourrait éventuellement marcher… Non, mauvaise idée finalement. Il n’y avait pas vraiment d’alternative satisfaisante. Il devrait endurer. Depuis combien de temps, elle avait posé le garrot ? Une vingtaine de minutes tout au plus ? Elle se pencha sur la plaie à la cuisse et desserra légèrement le garrot. Puis, elle nettoya la plaie et vérifia ce qui était touché. Fort heureusement, malgré l’hémorragie assez impressionnante, la balle devait avoir traverser. A part le muscle et la peau évidemment, la plaie était plutôt propre, pas d’autres tissus touchés. Enfin du moins avec ce qu’elle se rappelait des cours de secourisme et des manuels de son père. Elle désinfecta soigneusement et posa les sutures comme on lui avait montré. Comme quoi les vacances passées dans la clinique de papa servaient finalement. Bon certes, il n’y avait rien de trépidant à raconter sur les heures passés à écouter des personnages âgés raconter leurs vies ou à tenir compagnie à un blessé X. A force d’observation, elle avait néanmoins constitué un petit bagage qui se montrait enfin réellement utile. On pourrait s’interroger sur la raison qui poussait un père à embrigader sa fille dans un lieu où elle n’avait pas réellement sa place, mais c’était mal connaître les Rowani, médecins de père en fils… et probablement de père en fille pour cette génération-là.

Une fois satisfaite du travail sur la première plaie, elle relâcha encore progressivement le garrot pour éviter un retour au flux sanguin normal trop subit. Si elle se souvenait bien, cela pouvait provoquer un arrêt cardiaque. Elle procéda d’une manière similaire avec la plaie à l’épaule. Le point de sortie de la balle avait été localisé tout à l’heure, aussi elle se concentra sur ce qu’elle devait faire : Nettoyer, désinfecter, refermer. Elle n’avait jamais été une as pour les arts ménagers. Surtout pour la couture, son esprit partait trop rapidement en vrille, en vadrouille vers quelque chose qui ne l’ennuyait pas. Toutefois, la tension et l’adrénaline de l’instant avait permis un focus rare de son esprit. Et si la « couture » n’était pas parfaite, sans doute un peu trop large pour tenir longuement, cela devrait suffire jusqu’à ce qu’il voit le médecin de son clan. Cela devrait lui sauver la vie.

Elle défit encore un peu les garrots, lentement progressivement. Puis, la jeune fille posa les compresses et bandages serrés sans gêner la circulation du sang. Lentement, son regard s’embrumait de larmes. Du revers de la main, elle se séchait ses larmes qui ne semblaient plus vouloir se contenir. Mécaniquement, plus mue par un sentiment devoir que par ses propres force, elle suréleva d’un oreiller les membres blessés et recouvrit soigneusement le jeune homme. Elle vérifia son pouls, sa respiration. Puis, à bout de force, elle lâcha :

- Je t’interdis de mourir.
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Sasuke Saeba
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyMer 4 Avr - 8:44

Bon sang il avait oublié que c'était aussi douloureux!! Peut être parce que c'était la première fois qu'il n'avait pas droit aux anti douleurs habituels et que cette fois il devait endurer toute l'étendu de la douleur physique. Et ce qu'il pouvait en dire c'est qu'il endurait mal! Très mal! A plusieurs reprises il avait regarder son arme en se disant que tout pourrait très facilement se régler avec une balle entre les deux yeux... mais finalement il avait résisté. La jeune fille était partie peu de temps après qu'il lui ai donné les informations sur sa voiture, le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle arriverait sans peine a la remarquer. Il n'y avait pas de bagnole plus tape a l'oeil que la sienne. Pour un yakuza qui doit se faire discret vous allez dire que c'est une mauvaise stratégie... Mais non. Plus on est voyant et plus on passe pour autre chose qu'un mec louche. Avec sa bagnole Sasuke avait juste l'air d'un jeune abruti accroc a la vitesse et amoureux de belles mécaniques, un garçon a problèmes mais certainement pas un yakuza affiché. Ca lui allait très bien. Si les gens s'arrêtaient a la façade c'est tout ce qu'il voulait!

Il avait l'impression que la demoiselle mettait une éternité a revenir mais en regardant sa montre il se rendit compte qu'elle n'était pas partit depuis si longtemps que ça. Que ca pouvait passer lentement le temps quand on était en train de souffrir a la limite de l'agonie! Il entendit des bruits de pas dans les escaliers, instinctivement sa main se porta a son arme et pointa la porte. Sa vision était trouble, sa main tremblait et il avait toute les peines du monde a garder son bras valide levé. Si c'était un ennemi qui arrivait.. Sasuke serait mort avant même de trouver la force nécessaire pour appuyer sur la détente. Il allait mourir dans un motel... Quelle fin débile. Alors que son cœur frôlait la crise cardiaque, on frappa a la port et il reconnu sans peine la voix de la jeune fille. Il souffla un coup et rangea son arme a côté de lui, a porté de main. Mitsu entra avec la valise et la mallette de soins. Sasuke se demanda comment elle faisait pour rester aussi calme. La plupart des gens seraient devenus hystériques... mais elle gardait un calme a toutes épreuves. Elle devait avoir l'habitude... non impossible. Et pourtant Sasuke se posait des questions, qu'il gardera pour lui pour le moment.

Quand elle revint vers lui, le yakuza l'observa longuement alors que son infirmière personnelle s'affairait a le soigner. Il grogna de temps a autre, souffla entre ses dents et se crispa de douleur quand il devait vraiment prendre sur lui pour éviter de gueuler comme un goret. Il avait l'impression que les minutes étaient des heures. Il transpirait a grosses doutes, surement sous l'effet d'une montée de fièvre en flèche. Quand Mitsu en eu enfin finit, Sasuke était encore conscient par on ne sait quel miracle mais le yakuza avait le torse couvert de sueur, la respiration courte et rapide et les yeux embrumés. Il grimaça légèrement en redressant un peu la tête et croisa le regard en larme de la jeune fille. Elle lui sembla soudain bien plus humaine que précédémment. Il ne savait pas trop quoi faire... bien incapable de réagir dans ce genre de situations. Qu'est ce qu'il aurait pu faire de toutes façons? La prendre dans ses bras? En rêve ouais! Son épaule lui interdisait tout mouvement pour le moment. Après une bonne nuit de sommeil peut être... mais pas pour le moment. Il fit un effort surhumain pour se retrouver assis sur le lit, regardant la jeune fille en glissant un doigt sous son menton pour lui faire lever les yeux vers lui.

".... Merci...."

Se contenta-t-il de lui dire, le plus sérieusement du monde. Il sécha les quelques larmes qui roulaient le long de ses joues avec son pouce avant de la relâcher. Il regarda ailleurs assez rapidement. Décidément se genre de situations le mettaient nettement plus mal a l'aise que de se prendre une balle dans la peau. Il se racla un peu la gorge avant de regarder l'état du lit, les couvertures étaient tachées de sang. Il les tira rageusement pour les tasser au pied du lit, en boule. Il se rallongea ensuite, fixant le plafond avant de regarder Mitsu.

"Tu devrais aller prendre une douche... Ca te calmera un peu."

Fit-il en regardant les taches de sang qui souillaient ses habits.

"On va devoir passer la nuit ici, ils doivent surement patrouiller dehors. On partira demain matin a la première heure pour éviter la foule... Si tu préfères, tu peux prendre une autre chambre pour toi.. mais en cas de problèmes je serais trop lent pour venir t'aider... même si je doute qu'on nous retrouve ici. A toi de voir... Dans le cas contraire, je te laisserais le lit, le sol me conviendra très bien."
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 0:32

Elle l’écouta, le regarda sans cesser une seule seconde de pleurer. Puis, finalement une fois qu’il eut terminé, une fois qu’elle eut réussi à évacuer les gros du stress, en riant nerveusement à moitié, elle déclara :

- Désolée, c’est les nerfs… C’était vraiment une soirée de merde.

D’un revers de la main, elle s’essuya à nouveau les yeux et se redressa.

- Tu dormiras sur le lit.

Déclara-t-elle avec un petit regain d’autorité et de self-control. Sur ses mots, elle se glissa dans la salle de bain. Après avoir passé environ cinq minutes pour trouver ce qui pourrait ressembler à un loquet sur la porte, elle capitula devant l’évidence : Ils étaient dans un love hotel, forcément l’intimité dans ce genre de lieu est proche du zéro étant donné qu’ils sont supposés être intimes pour y être… Se déshabillant avec un pointe de soulagement tant son propre vêtement était également imbibé du sang du jeune homme, elle fourra la robe dans le lavabo et la lava abondamment. Certes, elle ne ferait pas disparaître la tâche aussi aisément, mais l’odeur et le gros disparaitrait. Elle pourrait aisément prétendre avoir malencontreusement utilisée celle-ci après être tombée. Cela ne surprendrait pas grand monde qu’elle s’ouvre encore un genou après une chute. L’amie lui ayant prêtée la tenue râlerait sans doute, mais sur la promesse de lui rembourser son achat, cela ne poserait aucun souci. Tout en imaginant ses excuses, elle essora la tenue et la suspendit afin qu’elle sèche le plus rapidement possible.

Brusquement, elle songea que la robe était bien le cadet de ses soucis. Comment expliquerait-elle son absence à sa mère ? Empoignant son portable, elle tapota un message à son amie afin de lui lancer un bobard sur « un camarade de lycée super sexy rencontré en ville » et le besoin d’une « couverture » en prétendant passer la nuit chez elle pour « s’envoyer en l’air joyeusement ». Après l’accord de son amie et la promesse de lui raconter les détails croustillants sur sa nuit, elle envoya un petit mail d’excuse à sa maternelle avec le motif « Trop tard pour rentrer, je passe la nuit chez Minami-chan. ». Puis, elle entra finalement dans la douche.

Sous couvert du bruit de l’eau chaude, elle se laissa enfin aller et pleura tout son saoul. Cela n’était pas des gros pleurs de gamines paniquées, juste un flot de larmes lui semblant intarissable lié aux chocs successifs et au soulagement. Au bout d’une bonne demi-heure, elle reprit entièrement emprise sur elle-même. Elle se sécha méticuleusement et s’enroula dans le peignoir bon marché, trop court et fait surtout pour donner un boost supplémentaire à la libido d’un couple plus que pour protéger ses appâts. Bon, certes, c’était à la limite du décent. Mais l’essentiel était camouflé et, vu la situation, le fait qu’elle l’ait déshabillé, elle n’allait pas jouer à la prude maintenant ! De toute façon, il dormait sans doute déjà, non ?

Prudemment, en jetant un ou deux coups d’œil au préalable, elle se pénétra à nouveau dans la chambre. Bast, finalement, qu’est-ce qui pourrait être vraiment gênant ? Elle l’avait vu à moitié mort, à moitié à poil, elle savait plus ou moins ce qu’il était au vue des tatouages aperçus et les circonstances de leur rencontre. Elle avait failli y laisser sa peau ce soir, ils devraient, l’un comme l’autre, réussir à composer sa tenue « légère ». Ceci dit, c’était une chose de le savoir et une autre que se balader avec juste des sous-vêtements sous un peignoir dans la même pièce qu’un type dont elle ne connaissait même pas le nom ! Virant à l’écarlate, elle s’approcha néanmoins de lui pour vérifier d’une main douce son pouls et sa respiration.
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Sasuke Saeba
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 9:47

La jeune fille était dans la salle de bain. Sasuke avait le champ libre pendant un cours instant. Il se redressa péniblement sur le lit en position assise et souffla doucement pour reprendre son souffle et faire passer la douleur. Il se trouvait pitoyable... en arriver a être épuisé rien qu'en se redressant sur un lit, c'était lamentable. Il sourit légèrement en grognant contre lui même, valait mieux en rire qu'en pleurer. Si Yamamoto était ici, il se foutrait de sa gueule... Yamamoto... il n'y pensait plus. Pourtant c'était pour lui qu'il était venu jusqu'ici. Il attrapa son téléphone et le regarda pendant quelques secondes. Pas de nouveaux messages et de toutes évidences il ne pouvait pas appeler son supérieur sous peine de remontrances. Hors, Sasuke tenait bien trop a son petit doigt pour prendre le risque de devoir le couper pour prouver sa valeur. Il grimaca légèrement et composa un numéro avant de mettre le téléphone a son oreille. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre pour regarder dehors de manière furtive. La tonalité qui durait de plus en plus ne lui plaisait pas, il avait l'impression que quelque chose n'allait pas.. Mais finalement quelqu'un se décida enfin a répondre, même si la voix qu'il entendait n'était pas celle qu'il avait espéré.

"Oui?"

"Qui est-ce..."

"Ho... Saeba-san c'est ça? Je savais que tu allais appeler... même si je suis un peu surpris de voir que tu es toujours en vie. Tu es plus résistant que tu en a l'air."

"..."

"Quand on est en mission il faut savoir se faire discret. Provoquer la fusillade dans la ruelle n'était de toutes évidences pas la meilleure façon d'obtenir ce que tu cherches..."

"Où est Yamamoto..."

"Il va bien... pour le moment..."

"... Ca ne réponds pas a ma question..."

"Hahaha, oui effectivement. Que dirais-tu de nous rencontrer? Hum? Je t'expliquerais ce qui ne va pas avec ton ami... Tu comprendras peut être un peu mieux la situation."

"Où? Quand?"

"Demain, quelqu'un viendra te chercher en bas de l'hotel où tu te trouves..."

"..."

"La jeune fille qui t'accompagne n'est pas très discrète... Je suppose qu'elle ne fait pas partit des notre, hum? Ramène la tout de même...j'aime rais m'assurer qu'elle..."

"Elle est avec moi..."

"Ho... je vois... Hé bien dans ce cas tu ne verras pas de problèmes au fait qu'elle t'accompagne, n'est ce pas? Que je puisse moi même juger de sa confiance."

"..."

"A demain Saeba-san... Bon rétablissement..."

*Bip bip bip*

Sasuke grimaça et se retint de balancer le téléphone a travers la pièce. Il jeta de nouveau un coup d'oeil par la fenêtre... il ne tarda pas a repérer les deux hommes en costards qui passaient et repassaient devant l'hotel. Impossible de filer pour le moment, ils se feraient attraper. Et donc impossible de mettre Mitsu en sécurité.. si elle s'éloignait de lui, Sasuke savait très bien qu'elle finirait avec une balle dans la tête. Méthode des plus radicales pour s'assurer son silence sur tout ce qu'elle avait vu jusque là. Qu'elle idée il avait eu de la mêler a tout ça... Il aurait du lui dire de s'en aller dès le début, quitte a crever dans la ruelle, peu importe. Il soupira et déposa son téléphone sur la table de chevet avant de revenir s'allonger sur le lit. La douleur était plus supportable même si les blessures restaient gênantes.

Il s'autorisa tout de même a fermer les yeux. S'ils n'avaient pas attaqués jusque là, ce n'est pas maintenant qu'ils le feraient. Lui et la fille avaient droit a un peu de répit et de repos, autant en profiter. Il finit par tomber dans un semi sommeil.. et il en fut bien vite tirer en sentant que quelqu'un le touchait. Rapidement, du moins aussi rapidement que ses blessures le lui permettait, il attrapa le poignet de la jeune fille en rouvrant les yeux. Il se calma en remarquant qu'il ne s'agissait que de Mitsu... il se calma un peu moins en remarquant sa tenue... Il haussa un sourcil, regardant sans la moindre gènes les courbes apparentes de la demoiselle avant de croiser son regard. Il relacha son poignet avant de regarder ailleurs. On avait pas idée de se balader dans ce genre de tenue dans une telle situation... franchement... Il toussa légèrement pour essayer de reprendre un peu de prestance.

"On aura pas de problèmes pour cette nuit... Ils savent qu'on est là, ils viendront nous chercher demain matin..."

Fit-il calmement en évitant soigneusement de croiser de nouveau le regard de la jeune fille... et surtout sa tenue.

"Je ne peux pas te laissé partir... dès que tu t'éloigneras de moi ils s'arrangeront pour t'éliminer. Dans ton intérêt tu ferais mieux de rester avec moi jusqu'a ce que cette affaire soit réglée... T'en fais pas il ne t'arrivera rien. Contentes-toi simplement de leur dire que tu es avec moi depuis quelques temps et que tu sais tenir ta langue, ca devrait suffire. Je me charge du reste."

Il tourna enfin son regard vers elle, essayant de se contenir un minimum. Ba oui, Sasuke étant un homme normalement constitué et avec l'adrénaline en plus... on va pas vous faire un dessin. Cependant il était blessé et de ce fait, il ne serait pas en mesure de faire quoi que se soit. Cette simple pensée suffisait a le calmer pour le moment. Il pu alors se concentrer un peu plus sur la jeune fille.

"Tu as pleuré? ..."

Fit-il en effleurant le contour des yeux de la jeune fille du bout de son pouce.

"T'as les yeux rouges... Tu ferais bien de te reposer... C'est un lit deux places alors, ca sera toujours mieux que de dormir par terre. T'inquiètes pas je suis pas en état de te faire quoi que ce soit..."
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 14:07

A peine se penchait-elle sur lui que sa main agrippa son poignet. Elle fronça les sourcils et s’apprêtait à lui expliquer qu’elle devait surveiller régulièrement son état pour vérifier qu’elle n’ait pas fait d’erreur quand elle intercepta le regard glissé sur ses formes. Elle s’éclaircit un peu la gorge et recula avant de mettre un peu de distance dans toute cette débauche de proximité. Si elle avait presque retrouvé une « bonne » humeur après sa douche, la suite du dialogue baigna ce regain, ce besoin de « normalité ».

Passivement, elle écouta en hochant parfois très légèrement la tête pour signifier qu’elle avait compris, qu’elle enregistrait soigneusement ce qu’il lui demandait.

- J’ai pleuré oui

Dit-elle en écartant la main de Sasuke.

- Je l’ai dit… c’était vraiment une soirée de merde.

Alors qu’elle tentait d’esquisser un pitoyable sourire pour lui signifier que cela allait mieux maintenant, son esprit percuta sur une autre donnée. Aussi, elle se mit à rire, presque doucement.

- Je suis vraiment une imbécile. J’ai cru que j’allais pouvoir rentrer tranquillement chez moi demain matin, croiser l’amant de la semaine de Sayuri dans les corridors, manger un petit-déjeuner « équilibré » qu’elle aurait préparé pour jouer à la parfaite petite épouse pour un gars qui en veut juste à son argent ou ses fesses, ou peut-être les deux… Je suis trop naïve.

Elle ne s’adressait pas vraiment à lui. Elle avait besoin de s’entendre le dire pour enterrer cette douce utopie, pour la repousser et faire face à ce qui allait être la réalité. Elle rit ainsi pendant une ou deux minutes. Sans doute se forçait-elle légèrement. Mais peu importait finalement. Quand elle redressa le visage vers Sasuke, elle avait repris l’expression calme qu’elle avait eu le temps de le soigner et de palier au plus urgent. Elle ajusta légèrement sa tenue pour rester aussi couverte que possible. Elle glissa brusquement, d’un ton autoritaire, celui du médecin si souvent entendu dans la bouche de son père.

- Recouche-toi. Tu es blessé. Déjà que tu vas devoir te lever demain alors que tu aurais besoin d’un séjour de quelques temps à l’hôpital, recouche-toi s’il te plait.

Pour appuyer ses dires, elle s’approcha de lui et appuya légèrement sur son épaule valide et son torse pour l’obliger à reprendre la position qu’elle jugeait la plus adéquate.

- Je m’appelle Rowani Mitsu. Je ne dirais rien de ce que j’ai vu ou appris ce soir parce que tu m’as sauvé la vie… J’obéirai également à ce que tu m’ordonneras de faire ou dire demain. Mais au lieu de t’inquiéter pour moi, fais attention à toi. Tu as perdu beaucoup de sang et tu devrais au moins dormir correctement cette nuit. Pour l’instant, c’est à toi de t’en remettre à mon jugement pour ce qui est de ta sécurité.

Elle rechercha des yeux des draps encore propres et quitta le lit pour ramasser de quoi le couvrir, ce qu’elle fit ensuite. Elle s’allongea à ses cotés, lui tournant le dos. Un brin gênée tout de même, elle remit en place sa tenue. Au pire, s’il tentait quelque chose de déplacer, elle savait exactement où appuyer pour lui couper toutes envies. Rassurée par cette pensée, elle se retourna pour lui faire face.

- - S’ils me posent des questions… Cela serait déjà bien si je pouvais au moins savoir ton nom si je suis avec toi depuis quelques temps. Et quand tu dis « avec » toi, tu entends quoi exactement ? Qu’on est ami ? Amant ?
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 14:54

Sasuke haussa un sourcil quand la jeune fille prit la parole. Il n'avait strictement rien compris a tout son charabia.. Sayuri? Son amant? Petit déjeuner? Est-ce qu'elle était en train de péter un cable ou de perdre la raison? Aucune idée mais il serait temps qu'elle se reprenne sous peine de finir assommée dans les formes. Mais Sasuke n'aura pas besoin d'utiliser la crosse de son arme, puis que la jeune fille avait juste eu besoin de relâcher un peu la pression en râlant comme il se doit, histoire d'avoir un semblant de réalité dans ce qui venait de se passer ces dernières heures. Sasuke détourna rapidement le regard... S'il n'avait pas été là pour lui pourrir la vie, Mitsu aurait eu droit a tout ça, tout ce qui fait sa petite vie habituelle. Pour lui ce n'était rien d'autre qu'une scène habituelle, même si ca faisait tout de même longtemps qu'il avait pas été confronté a une situation aussi dramatique. Et dire qu'il devait se tenir a l'écart de tout ça... se faire discret. C'était plutôt mal partit... Il ne savait même pas où il allait mettre les pieds demain. Dans la gueule du loup, ca c'était évident mais quel loup? Et si c'était le clan ennemi? Celui qui était responsable e la mort de son père et de Shizare? Il allait finir avec une balle entre les deux yeux..; c'est tout ce qu'il allait y gagner.

Perdu dans ses pensés il fut ramené a la réalité par la voix de Mitsu qui l'obligeait a se recoucher convenablement. Il ne chercha pas a discuter ses ordres et obéit sagement comme un bon blessé qu'il était. Il se laisse donc faire, se rallongeant comme elle le souhaitait avant de soupirer légèrement. Il détestait être chouchouté comme un malade... mais il faut bien avouer qu'il n'avait pas trop le choix pour le moment. Les blessures avaient été correctement soignées et nul doute qu'il allait finir quelques temps au repos chez son supérieur, ne serait-ce que pour reprendre des forces. La jeune fille se présenta. Mitsu Rowani... c'était bien de l'apprendre. Il hocha simplement la tête en guise de salutation tardive et resta correctement allongé sans bouger d'un poil quand la jeune fille vint se mettre a côté de lui dans le lit. Il n'avait pas l'intention de faire quoi que se soit... il n'était pas en état et surtout il n'en avait pas envie. Enfin si... au vue de la tenue de la jeune fille ca serait difficile pour n'importe quel homme de ne pas avoir envie.. mais Sasuke avait cette faculté de ne pas se laisser diriger par ce qu'il avait entre les jambes. Si bien que même si son corps ne se montrait pas indifférent a ce qu'il pouvait voir de la jeune demoiselle, dans l'esprit de Sasuke il était tout autrement.

Il tourna légèrement le regard vers elle quand elle se tourna pour lui faire face. Bonne question qu'elle posait là... Le temps des présentation était donc venu. Sasuke se racla un peu la gorge avant de regarder le plafond.

"Je m'appelle Saeba... Sasuke Saeba. Je t'ai croisé une ou deux fois dans les couloirs a Ginkgo...Ca doit être pour ça que je t'ai aidé avec les autres abrutis... Dans le cas contraire je t'aurais laissé a leur soins"

Fit-il le plus calmement du monde.

"On dira qu'on est simplement amis, comme ca on évitera de devoir montrer un peu trop de proximité devant eux... Pour ce qui est du reste, on se connait depuis le depuis quelques années, tu es au courant de ma profession et tu tiens le secret... Ils ne poseront pas plus de questions que ça, et dans le cas contraire je leur dirait que ca ne les regarde pas."

Il tourna de nouveau le regard vers elle, lentement.

"Je peux savoir où tu as apprit a nettoyer une plaie et extraire une balle?... C'est pas tout le monde qui est capable de faire ça avec autant de sang froid..."
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 15:43

S’ils ne s’étaient pas croisés à Ginkgo, il l’aurait laissé crevé ? Bast, elle ne pouvait pas vraiment le blamer. Elle avait elle-même pris ses jambes à son cou dès que l’occasion s’était présentée. D’ailleurs, une part d’elle-même se demandait encore pourquoi diable elle avait fait marche arrière. Elle s’étira presque nonchalamment après avoir incliné légèrement la tête à la présentation et se retourna sur le dos.

- J’espère qu’ils n’en poseront pas plus en ce cas. T’es pas vraiment en mesure de tenir tête à quelqu’un pour l’instant et je suis mes compétences en la matière sont franchement limitées… Je devrais peut-être prendre des leçons de self-defense ou une connerie du genre…

La fin de la phrase encore une fois s’adressait plus à elle-même qu’à son compagnon d’infortune. Même si elle songeait vaguement qu’ils feraient mieux de mettre sur pied un mensonge plus cohérent au cas où ils seraient séparés, elle décida de lui faire confiance. Il était bien plus à même de savoir quoi faire ou non, c’était son monde non le sien. Malgré tout, subsistait une hésitation : Si elle se faisait frapper ou quelque chose de cet acabit, elle n’était pas persuadée de tenir complètement sa langue et de ne pas cracher le morceau. Enfin, elle ne devait présumer de rien. Rien que son comportement de ce soir l’étonnait elle-même.

Perdue dans ses pensées, elle ne lâcha tout d’abord qu’un vague « hein ? » interrogatif à sa dernière question. Un « ah… » suivit rapidement tandis qu’elle réfléchissait à la réponse à apporter.

- La famille de mon père dirige une clinique. Alors j’y ai passé la plupart de mes vacances à « aider » dans la mesure de mes moyens. A force, j’ai vu pas mal de gens blessés et, comme je suis une catastrophe ambulante, je me blesse souvent moi-même. J’imagine que c’est pour ça que j’arrive bien à garder mon sang froid quand il y a du sang. Ou alors comme le dit Obāsan, j’ai le « gène » du guérisseur comme tous les premiers nés de la Maison.

Elle esquissa un maigre sourire amusé.

- Toujours est-il qu’avec mon père médecin, j’ai rapidement demandé à savoir comment soigner et on m’a mis des livres de médecines dans les mains. Comme je suis curieuse, je les ai lu. Comme j’aime bien inventer des histoires, je me suis intéressé à comment rendre réaliste ce que j’écrivais en allant au plus proche de ce qu’un vrai docteur ferait.

Elle ébouriffa machinalement ses cheveux encore humides, cette manie empruntée à Sanzo avait la vie dure.

- Forcément, retirer une balle, c’est assez « commun » dans les blessures qu’on pourrait glisser dans une histoire, alors mon père me l’a expliqué en détail. Quant à savoir poser une suture, Ojīsan m’a appris à le faire moi-même quand il en a eu ras-le-bol de faire un point sur mes écorchures.

Très naturellement, elle releva une jambe et pointa son genou, éraflé et légèrement violacé à présent pour ne pas changer – elle s’était tout de même sacrément vautrée lors de sa diversion à moitié loupée – mais dénué de vraies cicatrices. Cependant, à bien y regarder, le jeune homme pouvait constater que Mitsu ne mentait pas en affirmant être une catastrophe ambulante. Quelques bleus sur les jambes, des éraflures ou coupures ça et là, sur les cuisses, les tibias, les mains, les doigts, un vrai tableau des maladresses de la jeune femme s’exposait sans honte à sa vue.

- J’arrive à le faire assez proprement maintenant. Bon par contre, tu auras des marques toi. C’est un peu différent de poser trois points sur un tibia que de suturer une plaie par balle.

Finalement, elle rebaissa sa jambe et remit en place le peignoir étriqué.

- Puis, de manière générale, les gens ont de la peine à le croire, mais je suis très calme et pragmatique quand c’est nécessaire.

Enfin, si elle était totalement honnête, c’était surtout qu’elle arrivait à faire preuve d’un total détachement quand ça l’arrangeait. Ce qui expliquait aussi qu’elle n’avait pratiquement aucun ami au lycée avec un comportement aussi je-m’en-foutiste. Elle se retourna légèrement vers Sasuke et lui adressa un grand sourire.

- Tu m’as sauvé la vie ce soir. Cela m’est égal de savoir pourquoi tu l’as fait ou même si c’est en grande partie à cause de toi que c’est arrivé. Le fait est que j’allais sans doute y passer et que tu m’as sauvé. Je ne retiendrais que ça.

Elle toussota légèrement.

- Tout cela pour dire que le « gène » guérisseur s’est peut-être réveillé grâce à toi et à l’adrénaline. Et que finalement, je ne sais pas comment j’arrive à rester aussi « sereine ».
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 6 Avr - 17:30

Sasuke écouta la jeune fille expliquer d'où elle tenait toutes ses qualités de médecins. Evidemment avoir un père médecin expliquait pas mal de choses et le fait qu'elle ai souvent été mêlé au milieu hospitalier avait finit de convaincre Sasuke qu'elle ne mentait pas. Normalement c'est a ce moment là que Sasuke devait dire quelque chose de gentil mais il avait beau essayer de tourner la phrase dans tout les sens dans son esprit, rien a faire ca sonnait faux. Il se contenta donc de l'écouter simplement. Elle avait apprit tout ce qu'elle savait sur la médecine en suivant l'exemple de son père... un peu comme lui même si c'était dans un autre domaine. Il avait souvent regardé son père faire ses propre points de suture quand il revenait de mission en riant pour dédramatiser la chose. Sasuke le regardait faire en silence, suivant minutieusement ses gestes. Un jour son père l'avait même laissé faire... et puis plus tard Sasuke avait pu expérimenter la chose sur lui même. Les joie de la vie de yakuza, on devenait a force de très bons couturiers. "L'atelier couture" comme on l'appelait souvent dans le milieu, signifiait qu'on devait se faire rafistoler.

Il dévia le regard pour fixer le plafond. Si ca avait été suffisant pour sauver son père... il l'aurait fait. Mais il aurait fallu tellement plus qu'un fil et une aiguille... il aurait fallu des pouvoirs divins pour le ramener a la vie. Il songea vaguement au corps inerte de son père allongé sur la table d'autopsie du manoir... Sur le coup Sasuke n'avait rien ressentit, un peu comme s'il assistait a un film. C'est plus tard qu'il a comprit que dorénavant plus rien ne serait comme avant, envahi par un désir de vengeance qui l'avait aveuglé et qui avait finalement finit par couter la vie a Shizare. Il en avait fait du chemin depuis ce temps. Il revint a la réalité quand la jeune fille reprit la parole, il s'autorisa même a tourner le regard vers elle une nouvelle fois.

"Ne te fais pas d'illusions... A la moindre erreur de ta part, c'est moi qui me chargerait de ton cas..."

Finit-il par dire d'une voix froide et impassible. Il n'avait pas l'intention de lui faire peur mais il devait faire passer la sécurité de sa famille avant toutes choses... Les amis étaient devenus une vague utopie a laquelle il n'avait plus accès. Pas des amis en dehors de son monde en tout cas. Le seul qui pouvait bénéficier de ce titre était Yamamoto et pour le moment il ne savait rien de sa situation. Il regarda de nouveau le plafond avant de soupirer légèrement.

"... Cependant..."

Il hésita un instant, la suite de sa phrase n'entrant pas vraiment dans ses habitudes.

"... Tu t'en es bien sortit... Et.. enfin je veux dire... je te remercie de tes efforts."

Non c'était vraiment pas dans ses habitudes. Il grogna un peu pour lui même, se maudissant d'être aussi nul dans ses relations sociales.

"Pour le reste tout ira bien... reste juste près de moi et tout ira bien. Si on te pose des questions autres que ce dont on a convenu, contentes-toi de ne pas répondre. Ils ne chercheront pas plus loin. Puisque j'ai dit que tu étais avec moi, s'en prendre a toi signifie dorénavant de s'en prendre a moi, il ne seront pas aussi idiots... sinon ils nous aurait déjà tué depuis longtemps."

Fit-il simplement avant de regarder de nouveau la jeune fille.

"Et pour .. enfin tes leçons d'auto défense... Une fois que tout ça sera terminé, je veux bien être ton professeur... Ca sera en dédommagement de tout ce que tu as fait ce soir..."
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptySam 7 Avr - 6:48

- Tu n’es pas non plus obligé de me rappeler que tu te chargeras de mon cas ou que c’était « indépendamment » de ta volonté ou que sais-je encore à chaque fois. J’ai compris que c’était plus un coup de bol qu’autre chose. Et puis bon, c’est surtout toi qui devras vivre avec si je meure. Cependant, je dois t’avouer que je préfèrerai éviter de mourir pour le moment.

Grimaça-elle. Ah ça non, elle ne souhaitait vraiment pas mourir. Il y avait pleins de choses qu’elle voulait encore expérimenter dans la vie. Elle n’y avait qu’à peine goûté à ce plat-là, pas question qu’on l’en débarrasse avant qu’elle ne soit pleine à satiété. Brusquement, elle commença à étirer un énorme sourire qui lui mangeait complètement le visage.

- Si je meure demain, je me transformerai en yokai et je te pourrirai la vie comme jamais tu ne pourras imaginer qu’elle ne devienne moisie. Et tu peux me croire, j’ai une imagination sans borne pour emmerder le monde.

Même si elle gardait le même sourire, signe que cela était plus une plaisanterie qu’autre chose, dans le regard d’argent sombre de la demoiselle, il y avait une petite lueur foutrement déterminée à lui pourrir la vie même au-delà de la mort.

- J’obéirai demain aux moindres de tes commandements. Je te le promets. J’essaierai de faire encore plus d’efforts pour qu’on s’en sorte bien, tous les deux. T’es mon premier « patient », je n’ai pas envie que mon magnifique sauvetage soit ruiné aussi vite.

Après le début de la phrase prononcé avec sérieux, elle re-badina. Encore une fois, même si c’était plus dans l’optique de se détendre un peu – sous peine de ne pas trouver le sommeil malgré la soirée harassante - , les propos recelaient une part de vérité quant à ce qu’elle ressentait vraiment.

- Par contre, j’aimerai que tu me fasses une faveur en plus des hypothétiques leçons d’auto-défenses : J’aimerai te coller une paire de claque une fois que tu seras sur pied… peut-être même un coup de pied ou plusieurs… et te mordre aussi parce que, de toute évidence, mes coups de pieds ne te feront pas grand chose. Je me retrouve tout de même dans une merde noire à cause de toi. Et aussi à cause de l’autre pouffiasse certes, mais je m’occuperai moi-même de lui arracher les yeux à cette grognasse.

Ajouta-elle en agitant un poing vengeur dans le vide avec un regain de la colère initiale de la soirée.

- Je veux dire : Tu m’as sauvé la vie, je t’ai rendu la pareille. Je suis maintenant embarquée contre mon gré contre des histoires qui me dépassent complètement. Naviguer à l’aveugle dans des eaux troubles comme ça, sans comprendre ou avoir le contrôle, je n’aime pas ça et ça m’énerve. Et comme tu es une cible plus aisée que la fatalité ou la malchance…

Finalement, elle soupira longuement en fixant le plafond.

- Je crois que c’est bon. J’ai fini de me défouler. Je n’avais pas de quoi écrire ou dessiner. Merci docile victime. Je me sens enfin sereine.

Elle se retourna dans le lit encore une fois afin de lui présenter son dos et leva légèrement une main.

- Réveille-moi un peu avant que je puisse vérifier tes plaies, nettoyer encore et refaire les pansements. Bonne nuit Saeba.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptySam 7 Avr - 16:38

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle parlait beaucoup cette jeune fille... ho oui beaucoup.. peut être même beaucoup trop pour notre pauvre yakuza qui n'avait pas l'habitude de faire face a autant de communication. Il resta impassible, écoutant la jeune fille parler, en silence. Il ne savait pas très ce qu'il devait dire face a tant d'entrain ... alors au risque de paraitre particulièrement insensible il préféra garder le silence. Son éducation avait du être radicalement différente de celle de Mitsu. De là où il venait, on ne prenait pas la parole quand on ne nous l'autorisait pas. On ne parlait pas pour rien dire et on nous apprenait a garder le silence en toutes circonstances. Les seules personnes avec qui Sasuke avait pu avoir une conversation normale étaient son père et Yamamoto. C'était déjà beaucoup, certains ne parlaient qu'a leur mentor et a personne d'autres... d'autre se coupaient la langue pour ne pas prendre le risque de parler un peu trop. Il enviait un peu Mitsu. La voir parler avec autant d'aisance, autant d'entrain... il aurait bien aimé être aussi a l'aise avec les gens. Il finit par hocher légèrement la tête quand elle lui parla du service qu'il devrait lui rendre. Se faire frapper? ... Oui ca devait être la moindre des choses a faire pour la remercier.

"Comme tu voudras..."

Finit-il par dire en la regardant toujours aussi stoïquement. Il n'avait pas très bien saisi l'histoire de la grognasse et tout le reste mais il ne chercherait pas a savoir quoi que se soit a ce sujet. Il avait déjà suffisament de chose a gérer pour en plus devoir s'occuper des problèmes de Mitsu.

Il la regarda se tourner pour s'endormir et garda la silence quelques instants. Qu'est ce qu'il pourrait bien dire de plus... Il avait bien une idée mais il se doutait que ca sonnerait faux, ou du moins que dans sa bouche ca sonnerait bizarrement. Les excuses, ca n'a jamais été sa tasse de thé.

"... Désolé de t'avoir embarqué là dedans..."

Finit-il par lacher en regardant le plafond, fermant les yeux pour essayer de trouver le sommeil.

"... Je ferais ce qu'il faut... pour qu'il ne t'arrive rien..."
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptySam 7 Avr - 22:14

- Je ne t’en veux pas et je te fais confiance. C’est un peu tout ce que je peux faire pour l’instant. Essaie de dormir.

Elle esquissa un mince sourire et ferma les yeux. Non, elle ne lui en voulait pas vraiment, du moins plus vraiment. Toute cette histoire n’était finalement qu’une succession d’événements malchanceux dans lesquels ils se retrouvaient tout deux enchaînés. Certes, elle le frapperait comme convenu pour se débarrasser cette hargne, de cette trouille et de ce ressentiment envers le hasard. Mais non, elle ne lui en voulait pas. Maintenant qu’elle avait vidé son sac, elle se sentait étrangement bien, presque sereine. Elle se demanda vaguement la raison de ce calme qui l’envahissait et s’endormit en échafaudant diverses hypothèses.

Tantôt roulée en boule pour grappiller un peu de chaleur, tantôt étendue sans considération réelle pour son colocataire de plumard, elle sombra bien vite dans l’inertie nocturne. Son visage endormi ressemblait trait pour trait au minois d’une poupée de porcelaine. Entre ses lèvres ourlées entrouvertes se glissait son souffle lent et régulier. Si elle rêva cette nuit-là, elle n’en garda aucun souvenir. Plus tard, elle s’interrogera sans doute de la raison de cet étrange sommeil, elle si habituée à rêver les yeux ouverts. Plus tard, cette soirée bizarre et terrifiante la poursuivra pendant les heures nocturnes et lui causera bien des insomnies. Pour l’instant néanmoins, la fatigue nerveuse l’étreignait suffisamment pour qu’elle dorme.

Le lendemain, peut-être une heure avant l’aube, elle s’éveilla en sursaut. Un instant paniqué de ne pas reconnaître l’endroit, de poser son regard sur un inconnu blessé partageant sa couche, son esprit recolla bien vite le puzzle et se tranquillisa. Voilà quelle était sa réalité. Un bref moment, Mitsu crut avoir vécu l’expérience d’un rêve trop réaliste, ceux qui vous laissaient hébété au petit matin, hagard et dubitatif en tentant d’en décortiquer les raisons. Elle se saisit délicatement du poignet de Saeba, juste pour vérifier qu’il allait toujours bien. Puis, elle se leva. Après un passage dans la salle de bain pour tenter de passer un maximum de vêtements secs après le nettoyage maniaque de la veille, elle put s’habiller. Un peu plus à l’aise que dans le peignoir, elle s’occupa d’abord en fourrant les draps souillés dans les affaires du jeune homme. Il gueulerait peut-être de l’intrusion de la demoiselle dans ses affaires privées, mais elle espérait que cela ne durerait pas longtemps. Après tout, il était logique de ne pas laisser autant de preuves de ses blessures ici. Elle fit un nouveau tour de la pièce afin de s’assurer que tout était « en ordre » avant de se nicher à nouveau sur le lit.

Appuyée contre le mur, elle mira longuement le papier peint à motif abstrait. Son cerveau refusa temporairement de réfléchir, d’analyser. En veille, ce fut un bref grognement de son estomac qui la tira de sa contemplation. Elle tâtonna alors à la recherche du mini-bar histoire de câler son estomac du mieux qu’elle ne puisse. Bon, évidemment, les quelques love hotel fréquentés avaient un standing très différent de celui-ci et proposaient généralement de quoi manger… Ici, elle ne préférait présumer de rien. Après recherche, elle trouva enfin le Saint Graal avec un paquet de bidules salés et quelques canettes de thé vert. Pas vraiment très équilibré et dans les normes alimentaires imposés par la matriarche, mais amplement suffisant. Le paiement fut plus ardu. A la recherche des yens dans son sac à main, elle tomba sur son téléphone avec une vingtaine d’appels et messages en absence. A part quelques remarques débiles de Minami sur « l’homme mystère », la majorité des appels venaient de Sanzo. Le contenu en version simplifiée allait du « Tu fous quoi ? » au très possessif « Minami m’a dit que t’étais avec un gars. C’est qui ce connard ? » auquel elle répondit un « Depuis quand tu as le droit de regard sur mes histoires de fesses ? Comme va la blondasse ? » tout aussi irrité.

Le portable envoyé dans le sac avec un bref juron craché entre les dents, elle calcula la somme liquide possédée – juste assez pour payer un taxi pour rentrer chez elle sans devoir utiliser sa carte de crédit – elle décida à aller fouiller les poches du jeune homme pour se remplir le bide. Après tout, ELLE avait payé la chambre, à son tour de casquer.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyDim 8 Avr - 8:44

Sasuke plongea bien vite dans un sommeil sans rêve, seulement voilé de nappes obscures. De temps a autre il lui sembla entendre la voix de Yamamoto qui l'appelait a l'aide, suivit d'un sifflement désagréable, comme le son d'une cafetière qu'on aurait laissé trop longtemps sur le feu. Et puis pus rien. Trop épuisé de la journée et des dégats corporels qu'il avait du encaisser, le cerveau du yakuza ne calculait plus grand chose a la situation et avait passé le mode "rêverie" comme quelque chose de totalement obsolète dans ce genre de circonstances, privilégiant sans doute le regain d'énergie maximum. Sasuke avait l'impression d'être dans du coton et qu'on l'avait amputer de ses bras et de ses jambes. Une délicieuse impression quand on savait la douleur qu'il avait du endurer jusque là. La nuit passa vite... et lui qui avait l'habitude de se réveiller aux aurores pour s'entrainer, n'aurait malheureusement pas le plaisir de voir le soleil se lever se matin là. Quand Mitsu lui attrapa le poignet il grogna un peu sans pour autant se réveiller. Le geste n'était pas assez désagréable pour le tirer de son sommeil de plombs. En revanche quand il ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois des paupières dans le plus grand silence, il dévia le regard pour voir Mitsu en train de fouiller ses poches. Silencieux comme une ombre, Sasuke ne dit rien, la laissant faire avant de tousser légèrement pour signifier clairement qu'il était éveillé et qu'il était trop tard pour elle si elle voulait lui piquer quoi que se soit en toute discrétion.

Sasuke se releva en position assise, jetant un coup d'oeil a ses bandages légèrement imbibés de sang. De toutes évidences les sutures avaient tenues et le sang coulait nettement moins. Une bonne chose. Il lui faudrait dorénavant du repos et du temps pour que les blessures se referment et qu'il puisse de nouveau assurer ses missions comme avant. Il regarda enfin la jeune fille, remettant en arrière une mèche de cheveux d'argent qui lui barrait les yeux.

"Je peux savoir ce que tu cherches? ..."

Finit-il par demander avant de se mettre debout en grognant légèrement, filant directement a la fenêtre de la chambre. Il écouta distraitement la réponse de la jeune fille en regardant en bas de l'hotel la voiture aux vitres teintées et le gars bizarre qui attendait a côté.

"Poche de ma veste... intérieure, a gauche... Sers-toi"

Fit-il sans la regarder. Elle trouverait bien son bonheur parmi la liasse de billets que Sasuke avait dans sa poche. Il soupira légèrement et se rassit sur le lit, commençant a retirer ses bandages.

"Je me lave et on y va... N'oublie pas ce qu'on a dit hier, reste toujours a proximité de moi, même si on t'invite a t'éloigner, ne le fait pas. En cas de doute, accroches-toi a mon bras. Quoi qu'il arrive ne parles pas! Sauf si on te pose des questions banales... pour le reste contentes-toi de garder le silence. Et ne baisse pas les yeux... Ca me discréditerais."
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyDim 8 Avr - 18:05

Pris la main dans le sac, enfin la poche en l’occurrence, le rouge s’étala bien vite sur les joues de la jeune fille. Elle se retourna un peu en ébouriffant ses cheveux et s’expliqua par un bref « plus de liquide et j’ai faim » avant de se saisir uniquement de la somme nécessaire à l’achat de boisson et du truc salé dont elle ne connaissait pas bien la nature exacte. Elle se posa sur le lit, pendant qu’il lui donnait ses consignes et commença à picorer. Elle hocha à nouveau la tête signe qu’elle avait enregistré ce qu’elle devait ou ne devait pas faire mais ne prononça pas un mot de plus. Avait-elle perdu sa langue ? Pas vraiment, elle était juste de retour à la « normale » avec son habituel mutisme.

Pendant qu’il se lavait, elle mangea tranquillement en continuant de fixer un point dans le vague. Difficile même pour elle de savoir exactement ce qu’elle pensait, ressentait dans tout ce marasme d’émotions parfois contradictoires. Finalement, elle repoussa finalement toutes tentatives de « réfléchir » pour se concentrer sur le « réagir » et le moment présent. Si tout ce passait bien, elle aurait amplement le temps plus tard. Et si tout se passait mal, elle n’aurait pas le temps d’appréhender et elle aurait l’esprit plus clair pour mieux agir.

Quand elle entendit l’eau arrêter de couler, elle s’installa par terre avec la trousse de soin. Tranquillement, elle prépara de quoi nettoyer les plaies au besoin et de quoi refaire des pansements propres. Lorsqu’il réapparut, elle tapota simplement un emplacement sur le matelas afin qu’il s’y prenne place. Là, elle vérifia les sutures tranquillement, désinfecta au besoin et refit des pansements propres. Même aussi séduisant soit-il, la timidité féminine et les rougissements d’une gamine ne lui effleuraient pas l’esprit. Cela n’était pas le moment de toute manière pour se pâmer devant un corps à moitié nu qu’elle avait déjà eu tout le loisir d’admirer sous toutes les coutures la veille. Sa besogne terminée, elle se redressa et rangea soigneusement le matériel dans la trousse.

Elle pianota ensuite sur son portable un petit message à l’assistant de Sayuri pour lui demander de préparer ses affaires vu qu’elle risquait de ne faire que passer se changer à la maison avant de devoir retourner au lycée. Tant mieux après tout, devoir faire face à une mère enragée ne la tentait pas franchement après tout ce bordel.

- Une fois que ça sera fini, tu voudras bien me ramener chez moi, s’il te plait ?

Pas question d’échapper à tout ça pour finir épingler par le prof de math parce qu’elle ne rendait pas ses devoirs. Si s’accrocher à des détails du quotidien lui permettait de rester calme, autant ne pas se priver. Avant de quitter la pièce, elle fit un rapide détour par le petit coin histoire de ne pas devoir réclamer à aller aux wc tout à l’heure, parce qu’évidemment Saeba tirait la tronche et on l’enverrait paître. Elle remit ensuite son manteau, le ferma étroitement pour masquer la tâche qui subsistait encore sur la petite robe blanche. Puis, elle attrapa les affaires, mallette et trousse, de son camarade d’infortune avec un regard en biais histoire de bien lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à imaginer pouvoir porter des trucs dans son état. Après une longue inspiration et expiration correspondante, elle était prête à affronter la suite.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyLun 9 Avr - 19:22

Sasuke resta un bon moment sous l'eau de la douche. Une main posée sur le mur carrelé de la douche, la tête baissée, le regard dans le vague... Le jeune homme laissa l'eau nettoyer ses plaies, sentant une vague brulure plus désagréable que douloureuse au niveau de sa cuisse et de son épaule. Ses longues mèches de cheveux d'argent collaient a ses joues alors que son esprit divaguait, comme s'il prenait tout juste conscience de la situation dans laquelle il se trouvait. Dans une heure, tout au plus, il serait dans la gueule du loup et bien incapable de se défendre s'il y avait un problème. Et en plus de ça il avait embarqué Mitsu avec lui sans pouvoir faire quoi que se soit pour la tirer de là. Pour le moment tout ce qu'il pouvait faire c'était la protéger de son mieux... La dernière fois qu'il avait protégé la belle, il avait finit avec une balle dans la cuisse et une dans l'épaule, ca promettait pour la suite. Il soupira en relevant la tête et coupa l'eau. Il enroula une serviette autour de sa taille et croisa son reflet dans le miroir. Il avait la mine basse, l'air grave mais le regard toujours aussi glacial. Un soupire passa la barrière de ses lèvres alors qu'il s'arrêtait devant la glace. Il lui sembla apercevoir l'ombre de Shizare derrière lui, lui redonnant un semblant de confiance en lui alors qu'un sourire venait prendre place sur ses lèvres, comme a chaque fois qu'il ressentait sa présence.

Il resta un moment immobile.. jusqu'a l'ombre ne disparaisse. Le pur fruit de son imagination, il le savait et pourtant il n'avait jamais cherché a y remédier, au contraire. Sentir Shizare près de lui c'était peut être bien la seule chose qui l'avait empêcher de se tirer une balle en pleine tête. Sasuke quitta la salle de bain, sans faire attention a sa tenue plus que rudimentaire. Peu importe, c'était pas vraiment le moment de s'occuper de ces choses là. Il regarda un moment la jeune fille avant de venir s'assoir là où elle le lui avait montré, gardant le silence en la laissant faire, évitant soigneusement de croiser son regard. Il poussa un léger soupire une fois les soins terminés et se releva pour aller fouiller dans sa mallette, où il trouva un pantalon et une chemise. Il avait prévu de partir pour une durée plus ou moins longue... mais la jeune fille n'avait pas de vêtements de rechanges.

"Oui... Si tu le souhaite je te ramènerais également a Ginkgo..."

Fit-il sur un ton neutre et monocorde avant de repartir dans la salle de bain pour s'habiller, en ressortant une fois vêtu. Pantalon noir, chemise noire, chaussures noires... le moins qu'on puisse dire c'est que Sasuke ne faisait pas dans la colorisation. Il jeta un oeil a son téléphone et leva les yeux vers la jeune fille.

"On y va..."

Il attrapa son flingue qu'il cala a l'arrière de son pantalon, remettant sa veste sur ses épaules. Il n'essaya pas de reprendre ses valises des mains de la jeune fille au vu du regard qu'elle venait de lui jeter quand il avait amorcé un geste pour attraper sa mallette. Arrivés en bas de l'hotel, la voiture les attendait de même qu'un homme habillé de la même façon que Sasuke. Il leur ouvrit la porte de la voiture dans laquelle ils montèrent en silence. Et elle démarra. Le voyage se fit dans le plus grand silence... Sasuke regardait par la fenêtre essayant de repérer un peu l'endroit où ils allaient mais il abandonna bien vite l'idée de faire un repérage précis. Il jeta un coup d'oeil au conducteur puis au deuxième homme avant de regarder Mitsu assise a côté de lui.

La voiture entra dans une grande allée puis s'arrêta. Quand ils en sortirent ils purent observer une belle batisse, bien gardée. Une escorte les attendait déjà pour les conduire a l'interieur du bâtiment principal. Inconsciemment, Sasuke attrapa la main de la jeune fille pour la serrer dans la sienne. Pas vraiment pour la rassurer mais surtout pour s'assurer qu'elle ne s'éloignerait pas et qu'on ne chercherait pas a l'emmener ailleurs. Il avançait en silence... et ils finirent par se trouver dans un salon a l'occidentale, correctement décoré, de bon gout. Un homme était assis sur un fauteuil de velours pourpre, un verre a la main, en face d'une baie vitrée donnant sur le jardin extérieur et faisant entrer toute la lumière du matin. Sasuke s'arrêta, serrant un peu plus la main de Mitsu pour lui signaler que les choses sérieuses allaient commencer. L'homme en face d'eux ne se leva pas mais il prit tout son temps pour les observer d'un air condéscendant.

"... Saeba san je suppose?"

"..."

"Oui... On m'a parlé de vous.. et de votre exceptionnelle faculté a tenir votre langue aussi bien que vos engagements."

".. Je suis venu chercher Yamamoto..."

"Ho mais bien sur, il est ici. N'ayez crainte, votre ami a été traité avec le plus grand des égards... même si j'aurais eu tout a crédit de le tuer sur place dès le début..."

"..."

"Evidemment vous ne semblez pas être au courant de la situation, Saeba san... Et c'est bien dommage. Voyez vous.. votre ami a jugé bon de mettre son nez dans mes affaires. Des affaires qui de toute évidence ne le concernaient pas. Et s'il y a bien une chose que je n'apprécie guère c'est bien qu'on se permette d'être indiscret..."

"... Qu'est ce que vous voulez?"

"Une compensation, évidemment. Je pourrais tout aussi bien la demander directement a votre Oyabun mais cela signifierait une sanction exemplaire a l'encontre de votre ami. Vous en êtes conscient n'est ce pas?"

"..."

"Oui vous en êtes conscient"

L'homme se leva et s'avança vers eux, Sasuke ne bougea pas d'un pouce.

"Vous savez qui je suis n'est ce pas? Vous l'avez su dès que vous m'avez vu..."

"... Monsieur Otohoma... Dirigeant d'une importante firme d'import export du pays"

"Vous êtes intelligent, Saeba san... et prudent aussi..."

Dit-il en jetant un coup d'oeil a la jeune fille qui se tenait a côté de yakuza. Il lorgan sans la moindre gène les formes de la demoiselle avant de remonter vers ses yeux, un sourire pervers aux lèvres.

"Et vous avez du gout... Quel dommage que vous n'ayez pas aussi bon gout pour choisir vos amis."

"Qu'est ce que vous voulez..."

"... Une fusion... "

"Fusion?"

"Je veux que mon entreprise bénéficie d'une protection suffisante et des avantages financiers qu'un regroupement aussi important que la Yamaguchi Gumi pourrait tout a fait lui offrir"

"... Votre entreprise n'a pas les prérequis nécessaires pour prétendre a ce genre de requêtes..."

"Et vous n'êtes pas en mesure de refuser les miennes... Il est évident que si je vais de moi même me présenter a votre Oyabun, ma proposition sera rejetée... Mais avec l'appui d'un de ses plus fidèles éléments je pense que c'est tout a fait réalisable, non? Et qui de mieux placé pour cette tache que le fils de son regretté bras droit, celui en qui il place tout ses espoirs... Vous, mon cher Saeba san."

"..."

"Ne vous tracassez pas outre mesure, tout ce que je vous demande c'est votre appui auprès de la Yamaguchi... Encouragez les a autoriser cette fusion et j'estimerais que votre dette, et celle de monsieur Yamamoto, sera payée."

Un silence s'installa, pendant lequel Sasuke ne quitta pas l'homme des yeux alors que son cerveau réfléchissait a tout a l'heure. L'homme dévia finalement le regard pour observer la jeune fille, posant son doigt sous le menton de Mitsu pour lui faire garder la tête haute.

"Mais peut être préfériez vous que je dispose de votre amie en guise de monnaie d'échange pour monsieur Yamamoto... comme il vous plaira"

Sasuke tira légèrement Mitsu en arrière.

"Je le ferait... Je vous appuierais... mais ca prendra du temps."

"Je suis patient, monsieur Saeba... c'est une de mes principales qualités."

"Dans ce cas... c'est un accord dans les règles. Libérez Yamamoto"

Sasuke lui tendit sa main libre... l'homme la serra avant de claquer des doigts. Un de ses homme de main s'éloigna, sans doute partit chercher Yamamoto. Sasuke s'autorisa a jeter un coup d'oeil a Mitsu, histoire de voir si elle allait bien...
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 12 Avr - 16:14

Mitsu fit exactement ce qu’on attendait d’elle. Se plier à des règles qu’elle n’acceptait ou n’aimait pas, se transformer en jolie poupée docile, en trophée parfois, ceci était presque habituelle. Non pas qu’on puisse vraiment comparer les lubies maternelles à celles de yakuza, juste qu’elle avait l’habitude qu’on la traîne à gauche à droite sans qu’elle ne puisse refuser ou se plaindre. A force d’habitude, elle avait appris à se placer en observatrice, à faire comme si tout cela ne la concernait pas. Hé quand on est sensible, la même manière de se préserver, c’est de garder de la distance avec tout ! Chacun forgeait sa carapace comme il lui était possible.

Arrivée devant la voiture, elle s’inclina légèrement avec politesse avant de grimper. Suivant l’ordre de Sasuke, elle ne prononça plus un mot dès qu’ils furent sortis de la chambre. Les affaires du jeune homme sur ses genoux, elle coulait un regard à demi-rêveur vers l’extérieur, pour s’échapper un peu plus de ce dangereux casse-tête. Ce genre de trajet, même si la destination différait, avec des inconnus ou relatifs inconnus, elle se le coltinait quasi une fois par mois quand sa mère demandait à un de ses amis de la ramener à la maison. Laissons de côté les qualités maternelles discutables de Sayuri et revenons-en à Mitsu.

Le paysage défila sous ses yeux pendant un temps qui lui parut interminable. Même en ayant tenté de se repérer vaguement, elle n’avait aucune idée où ils les emmenaient. Dans un sens, tant mieux, c’était une information à garder secrète de moins. Hors du véhicule, dans la cour dans une grande maison, son regard fureta ça et là machinalement jusqu’à ce que Sasuke ne lui attrape la main, presque comme un rappel à l’ordre. Elle noua ses doigts au sein, de crainte d’être séparé de lui mais aussi pour se rassurer. Elle songea brièvement qu’elle ne pourrait jamais raconter cette histoire à celui avec qui elle se promenait habituellement main dans la main, pas plus qu’au dernier homme à lui avoir pris la main. La pensée lui fit froncer les sourcils et elle se renforgna légèrement. Si elle pouvait le chopper entre quatre yeux ce grand crétin qui lui a fait une déclaration d’amour avant de disparaître, alors qu’elle lui avait confié une pensée importante, elle lui collerait un coup de pied à lui aussi. Ses doigts se crispèrent légèrement sous ceux de son camarade. Il penserait sans doute qu’elle mourait de trouille et qu’elle grappillait ce qu’elle pouvait pour se tranquilliser. Mieux vaut qu’il pense cela après tout, la vérité lui fichait effectivement la trouille : Elle ne ressentait strictement rien pour se qui se tramait sous ses yeux. Tout cela était un peu comme un film qu’on regarde distraitement pendant qu’on bricole autre chose. On entend, on voit, on note, mais finalement c’est pas si différent que fixer un point dans le vide, une tache de fond.

Quand l’opposant de Sasuke la lorgna, elle se rapprocha un peu du jeune homme. Elle ne l’avait pas fait consciemment, mais son corps agissait de la manière la plus adéquate, ce qu’on attendait d’elle d’une certaine manière. Elle se retrouvait à nouveau happée par ce cauchemar éveillé. Elle mit quelques instants à comprendre ce qui se tramait en rassemblant ce qu’elle n’avait que distraitement écouté. Elle n’aimait pas ce Otohama. Elle n’aimait pas son regard sur elle. Elle détestait vraiment quand un vieux pervers la convoitait du regard. Elle aima encore moins lorsqu’il osa la toucher. Elle pinça les lèvres sans baisser le regard. Elle était furieuse. A défaut de serrer les poings, elle tortura la main de son camarade jusqu’à enfoncer légèrement ses ongles dans sa peau. Peut-être est-ce pour ça qu’il la tira en arrière. Elle ne savait pas bien. Mais il était clair lorsqu’il la daigna à nouveau la regarder à nouveau qu’elle bouillonnait.

Probablement que la réaction était idiote et ne plairait pas à Saeba. Mais, même si Mitsu n’était pas colérique, elle ne supportait plus ce genre de propos larvé qui la réduisait au rang d’objet. Elle se demandait si un jour cela cesserait, si un jour on pourrait juste ne pas la trouver jolie. Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle était si maladroite, une réaction spontanée de son corps à vouloir détruire la « perfection » de sa peau lisse et douce, si attirante. Peut-être était-ce pour ça qu’elle aimait à se calfeutrer dans une bulle où on ne pouvait plus la toucher. Ou peut-être était-elle simplement trop consciente de ce que ça impliquait de plaire à cet homme-là. Si Sasuke pourrait apercevoir ce trouble à cause des émotions diverses qu’elle avait montré devant lui – et accessoirement parce qu’elle lui serrait aussi fort la main qu’il lui était possible - , il en serait probablement différent pour le vieil homme. Difficile de critiquer l’aptitude quasi surnaturelle des japonais à paraître impassible dans ce genre de cas.

Evidemment, elle songeait aussi à ce que les propos des deux hommes impliquaient. Ce Yamamoto devait sans doute être quelqu’un de vraiment important pour Saeba pour qu’il accepte aussi vite la proposition. Il devait vraiment se faire du souci à son sujet. Si elle avait pensé un moment que Sasuke n’était qu’un second couteau de son organisation, elle fut étonnée de savoir qu’il avait autant d’importance au sein de son clan. Ce qui ne la rassurait définitivement pas sur son sort ensuite. Elle relâcha alors son emprise sur les doigts du jeune homme et lui offrit brièvement un sourire du type « je vais bien, je ne vais pas faire de bêtise ». Il ne restait à présent plus qu’à attendre qu’on relâche son allié et qu’ils puissent enfin partir.

Pour patienter, elle examina tranquillement les lieux. Elle s’arrêta sur plusieurs objets de valeur et de bon goût. « Style européen, hein ? ». Le tableau à droite et la sorte de sculpture moderne sur le meuble bas à gauche portait la marque d’un des poulains maternels. « Exposition de juin » nota-elle mentalement. « Un client de Sayuri ». Rien d’étonnant là-dedans, sa mère possédait une des galeries d’art les plus en vue et sa clientèle regorgeait de gens riches de tous bords. Du coin de l’œil, elle détailla à nouveau Otohama. Oui, ce type lui disait vraiment quelque chose, surtout son regard. Si elle ne se trompait pas, il devait avoir un fils d’une vingtaine d’année. Un pauvre gars qui avait tenté de la draguer et qu’elle avait rembarré. Finalement, il avait tenté sa chance auprès de Sayuri et évidemment réussi. Si elle se rappelait bien, c’était celui qui lui faisait du pied sous la table pendant le déjeuner le lendemain. Un plan glauque pour changer. Alors elle commença à grimacer de dégoût.
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 12 Avr - 17:47

Le temps semblait s'être arrêté... comme si les retrouvailles entre Sasuke et Yamamoto allaient mettre plus de temps que prévu. Pendant ce temps qui lui paraissait interminable, le yakuza garda le silence, regardant droit devant lui, comme on lui avait toujours apprit. Droit comme un "i", tenant toujours la main de la jeune fille, l'autr le long du corps, loin de sa poche pour ne pas paraitre suspect. C'est fou ce qu'un mur pouvait trouver comme intérêt quand on avait rien de mieux a faire. Otohama s'était contenté e repartir vers son fauteuil, s'asseyant confortablement en les regardant. Sasuke avait une respiration calme, apaisée. Tout se passait au mieux pour le moment. Mais ils devaient encore sortir de là en vie tout les trois. Il avait prit la responsabilité de la vie de Mitsu alors il ne la lacherait pas temps qu'il ne serait pas sur qu'elle soit bien en sécurité. Plus le temps passait et plus Sasuke craignait de devoir bientot se tatouer une autre rouge rouge sur le dos. Il en avait déjà deux... Une pour chaque personnes qu'il n'avait pas pu sauver. Son père... mort lors d'une fusillade pour un règlement de compte lache et sournois. Et Shizare... son seul amour qui avait prit a sa place une balle qui aurait du lui être destiné. Il avait plu se jour là.. Yamamoto avait tiré également, abattant le tireur. Mais Shizare ne s'en était pas sortit. Et se fut dans les bras de son amant, Sasuke, qu'il avait rendu son dernier soupire. Quelque fois, dans un mauvais rêve, Sasuke avait encore l'impression de sentir le sang chaud et visqueux sur ses mains, un sang qu'il n'avait pas pu contenir... Et depuis ce jour... Sasuke avait toujours détesté la pluie, sans pour autant résister a l'envie de sortir dehors les jours de pluie. Comme s'il essayait de se souvenir, de faire en sorte que cette douleur ne s'éteigne jamais et continue de encore jour après jour de le faire souffrir. Mais ce jour là il avait eu la vie sauve grâce a Yamamoto. Et si son ami n'avait pas été là, c'est avec une balle dans la tempe que Sasuke aurait mit fin a ses jours.

La porte s'ouvrit, Sasuke dévia le regard et son coeur loupa un battement. Il était là... Yamamoto... Un sourire aux lèvres, très léger, une démarche mal assurée et un peu boiteuse, les yeux pétillants, malgré le sang qui coulait en fin filet du bord de ses lèvres fines. Il avait passé un mauvais quart d'heure, c'était logique. Il était en vie mais Otohama ne s'était pas géné pour lui apprendre a ne pas fouiller dans ses affaires. Sasuke resta de marbre, gardant la main de la jeune fille dans la sienne. Yamamoto sembla d'ailleurs se poser des questions sur la présence de la jeune demoiselle et surtout de pourquoi elle était si proche de Saeba mais il ne posa pas la question tout haut. Il s'arrêta a côté de Sasuke, faisant face a Otohama sans rien dire, reniflant juste un peu de sang qui coulait encore de sa narine.

"Notre accord est donc clair Saeba san... je compte sur vous. Dans le cas contraire soyez sur que je saurais retrouver monsieur Yamamoto sans le moindre mal... Voir même aller jusqu'a m'en prendre personnellement a votre si ravissante compagne."

Fit-il en souriant de manière tout a fait malsaine. Sasuke garda son calme et s'inclina respectueusement.

"Je tiendrais mes engagements comme vous avez tenus les votre..."

"Nous serons donc surement amené a nous revoir... Vous pouvez disposer. La voiture vous attends dans la cour et vous déposera en ville."

Il inclina légèrement la tête et Sasuke fit volte face, tenant toujours Mitsu, Yamamoto sur les talons. Une fois dehors Sasuke relacha la main de Mitsu, en douceur, lui accordant même un regard conciliant. Il passa a côté de son ami juste a temps pour le récéptionner alors qu'il trébuchait, épuisé, prenant appui sur lui pour continuer d'avancer peiniblement jusqu'a la voiture.

"Belle récéption..."

"... Jolie pagaille..."

Un sourire fut échanger entre les deux complices et ils montèrent dans la voiture. Une fois bien installé Yamamoto porta un peu plus d'intérêt a Mitsu.

"Et c'est qui donc la demoiselle?"

"Une amie... Mitsu Rowani je te présente Takeshi Yamamoto..."

"C'est ta...enfin je veux dire vous... tout les deux vous êtes..."

"Non!"

La réponse avait été un peu sèche et catégorique... suite a quoi Sasuke tourna la tête vers la fenêtre. Yamamoto le regarda un moment... ca l'aurait vraiment étonné que Sasuke se soit enfin décider a passer a autre chose. Le souvenir de Shizare était toujours très ancré...très présent... Trop présent. Yamamoto sourit de bon coeur, comme a son habitude il avait l'art et la manière pour faire oublier les mauvais moments.

"Je me disais aussi qu'une aussi jolie fille pouvait pas être avec un laideron dans ton genre! Nan mais franchement! .. Ca serait digne d'un roman de science fiction! "

Sasuke grogna légèrement, Yamamoto éclata de rire.

"Vous vous êtes rencontré comment? Tu vas pas me faire croire que t'as été séduite par ses talents d'orateurs exceptionnels, Rowani San!"

Fit-il en souriant toujours. L'ambiance était un peu plus détendue malgré ce qu'il venait de se passer. Sasuke et Yamamoto étaient habitués, pour Mitsu ca devait être un peu plus difficile a suivre.

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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyJeu 19 Avr - 22:58

Mitsu rassemblait toujours les informations en laissant son regard fureter à gauche à droite, de plus en plus dégoûtée au fur et à mesure que le temps passait. Bordel, la moitié des objets dans cette pièce venait de la galerie. Il y avait même des objets de la dernière expo en date. Un gros client de sa mère et il fallait que ça soit un gars aussi louche ! For-mi-da-ble. Déjà qu’elle détestait les vernissages mensuels où Sayuri la traînait, cela allait être de plus en plus … dangereux ? Dérangeant ? Elle devrait peut-être donner l’information à Sasuke plus tard. Enfin, il s’en ficherait sans doute d’elle dès qu’ils seraient retournés au lycée. Il l’avait dit plusieurs fois, il n’hésiterait pas, il ne faisait pas ça pour elle. Elle devrait se débrouiller toute seule si un souci intervenait à l’avenir.

Lorsque la porte s’ouvrit, elle jeta un regard presque méthodique au jeune homme. A croire que le petit coup d’essai médical sur Saeba avait vraiment éveillé « son don » familial pour les soins. Du sang sur ses lèvres ? Probablement les gencives après un coup direct. C’est que ça saigne bien les gencives. Mais vu l’état des lèvres « normal », ça venait plus vraisemblablement d’ailleurs. Le boitillement ? Un coup sur la cheville probablement vu la manière de se déplacer. C’était probablement la blessure la plus sérieuse. Elle ne se leurrait pas néanmoins, il devait être couvert de bleus aux teintes plus moins violentes, mais rien d’autres de plus sérieux que sa cheville. Peut-être le nez cassé. Encore qu’elle en doutait, il saignerait plus à moins d’un caillot dans … « Pourquoi je pense à ça moi ? Ce n’est pas mon problème ! » S’invectiva-t-elle. Quand Sasuke s’inclina, elle fit machinalement de même avant de lui emboîter le pas.

Elle était pressée de partir. Vraiment et ça se comprenait. Quitter le cauchemar de ce weekend était plus que normal et logique pour toutes jeunes femmes normalement constituées. Une fois installée à l’arrière de la voiture, elle poussa un très très long soupire sans prendre la peine de se retenir. Tout ne serait effectivement fini qu’une fois qu’elle serait tranquillement allongée dans sa chambre du pensionnat, du bon son sur les oreilles et le plafond. Ce magnifique plafond. Elle ferma les yeux une seconde juste avant que Saeba ne fasse les présentations.

- Enchantée Yamamoto-san.

Dit-elle en inclinant un peu la tête, parfaitement petite poupée docile bien dressée et polie.

- Tu n’es pas de nier aussi sèchement, Saeba. Après la nuit passée ensemble, je mérite un peu plus de considération.

Le rire de son ami néanmoins avait le don d’apaiser et d’éloigner un peu les nuages noirs de la nuit et de la matinée.

- On simplifiera notre rencontre par un : Je suis tombée sur lui par hasard et son air ténébreux et renfrogné m’a tout de suite attiré vers lui.

Adjoint à un sourire franchement goguenard, la réplique avait un rien de cinglant malgré l’apparence badine. Elle ouvrit légèrement son sac pour en tirer des mouchoirs en papier qu’elle tendit vers Takeshi.

- Tu devrais te moucher au lieu de renifler. Histoire d’évacuer le sang. Penche ensuite la tête en avant en appuyant juste ici – elle montre sur son propre nez – Tu penses qu’il est cassé ou c’est juste le coup ?

Là-dessus, le portable de la demoiselle sonna. Passons sur le fait qu’elle a été assez cruche pour oublier de le passer en mode vibreur. Après avoir vérifié la provenance, elle jeta un coup d’œil à Sasuke.

- Je suis obligée de répondre à celui-ci.

Elle décrocha donc.

- Oui ? … Je vais bien, maman. … Je t’appelle « maman » parce que tu es ma mère. … Tu vas arrêter ça ?... Bon d’accord, Oui, je vais bien SAYURI-chan. Tu sais ça te rend pas plus jeune si je t’appelle par ton prénom…. *soupir* J’étais chez Minami-chan, je te l’ai dit non ?... Non, il n’était pas là… Non, je ne mens pas, il était vraiment pas là…Oui, je suis une fille indigne si ça te chante… Tu veux bien cesser tes enfantillages ?... Je te parle comme à une gamine parce que tu te conduis comme une gamine… Pourquoi t… *soupir excédé* laisse… non… je… tu… ah mais… non…. Bon d’accord… Oui, oui, je viendrais et tu pourras m’attifer comme une poupée pour me présenter à ce « si bon parti »…. *froidement* Tu es très mal placée pour me parler du rang social de mon hypothétique époux… Je te parle comme je le sens quand tu pars en live, Sayuri… Tu penses que c’est le bon moment pour me parler de ça au téléphone ? … Non, je ne suis pas toute seule… Je suis entourée par un groupe d’hôtes à moitié nus que j’ai payé avec l’argent que tu me donnes pour t’offrir une bonne conscience… Non je ne suis pas sérieuse, mais je suis avec des amis… Oui, il y a des garçons… Non, je ne vais pas t’en passer un… Tu… *glaciale* Tu es complètement hystérique. Je ne sais pas ce que tu as bu hier soir, mais c’est tes fréquentations que tu devrais surveiller et non les miennes. Appelle-moi quand tu reviendras de ton voyage.

Elle raccrocha et fourra, avec humeur, son portable dans son sac.

- Désolée. Je vous offre le repas pour me faire pardonner de ce … truc.

Elle sombra presque aussitôt après dans le mutisme. Elle se saisit toutefois de la main de Sasuke, comme si elle cherchait à s’accrocher à quelque chose de solide. Elle tremblait comme une feuille. Elle ne tarderait pas à craquer comme la veille.
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyVen 20 Avr - 7:16

Sasuke fixait la fenêtre, laissant Yamamoto et Mitsu faire connaissance entre eux. Pour sa part, il réfléchissait. Il venait de se mettre dans une belle merde, et sa famille avec en plus! Il sera les dents imperceptiblement alors qu'il n'avait plus qu'une seule envie: retourner en arrière et tirer une balle en pleine tête a ce type prétentieux. Il aurait bien demandé a Yamamoto comment il en était arrivé là.. lui qui était pourtant un des meilleurs agents de terrain que Sasuke puisse connaitre. Mais en présence de Mitsu, impossible de parler du boulot. Déjà qu'elle en savait trop, si en plus elle venait a apprendre un peu plus ce serait dramatique. En temps normal, le règlement était clair: quiconque en sait trop sur la famille sans faire partit de la famille doit mourir. Sasuke lui jeta un coup d'oeil... facile a dire mais pour le faire c'était une autre histoire. Il poussa un léger soupire discret. Dans quelle galère venait-il encore de se mettre? Lui qui devait juste finir ses étude et se faire discret, voila qu'il se retrouvait embarqué dans une sale affaire. Enfin... il avait le temps pour réfléchir a tout ça. La voiture continuait sa route, Yamamoto avait maintenant un mouchoir sur le nez et avait cessé de parler après avoir remercier Mitsu. D'ailleurs le téléphone de la jeune fille se mit a sonner et Sasuke lui jeta un regard noir. Si son téléphone avait sonné pendant l'entrevue, ca serait très mal passé... Il finit par lever les yeux au ciel et tourner la tête vers la vitre, la laissant décrocher puisque c'était si important.

Il en profita tout de même pour écouter a demi la conversation qu'elle avait avec sa..; mère? Allons bon. L'échange était un peu corsé et Sasuke finit par s'en désintéresser une fois qu'il eut comprit que la mère de la demoiselle était pour le moins spécial. Mais au moins elle en avait une. Il ne se souvenait pas du visage de sa mère, il n'avait qu'une photo, unique relique de sa présence maternelle, pour se remémorer ses traits de temps a autre... mais il n'avait pas de voix a y associer, pas de souvenirs non plus. Il avait beau essayé de faire des efforts, sa mémoire ne remontait pas aussi loin pour qu'il puisse en extraire quoi que se soit d'interessant. Assassinée... c'est ce qu'on lui avait dit quand il avait demandé où elle était. Il n'avait jamais réussit a en savoir plus. Il ne savait pas par qui, ni pourquoi... et il ne le saurait probablement jamais maintenant que son père était mort, emportant le secret dans sa tombe. Un nouveau soupire alors qu'il essayait de se souvenir du visage de sa mère... mais qui restait flou, quoi qu'il y fasse. Même en regardant de temps a autre sa photo, c'était comme si son esprit aspirait la moindre de ses traces, comme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait jamais existé, que ce n'était rien de plus qu'un simple songe, un rêve. Peut être que c'était mieux comme ça. Mieux valait ne pas trop s'attacher aux morts, on en sortait jamais indemne... Le visage de Shizare s'installa naturellement dans son esprit a cette pensée. Son sourire, son rire, sa façon de bouder quand il était véxé et c'ette manie qu'il avait de toujours lui ébourrifer les cheveux en tirant la langue. Sasuke se retrouva apaisé, le regard plus doux, le souffle serein.

Mais il ne put réprimer une vague de surprise en sentant la main de Mitsu sur la sienne. Il regarda leurs mains jointes avant de la regarder elle, puis de regarder Yamamoto qui se contenta de lui faire un hochement de tête, comme une autorisation. Autorisation a quoi? ... A se montrer un peu plus humain envers quelqu'un d'autre. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes .. et jusque là ses marques de tendresses n'étaient réservées qu'a Shizare, qui n'était d'ailleurs plus là pour en profiter. Il serra doucement la main de la jeune fille avant de l'attirer a lui, contre son torse, passant une main autour de ses épaules pour la garde dans cette position. Il évita soigneusement de croiser son regard, préférant regarder par la fenêtre, même s'il aurait été difficile de ne pas sentir son parfum ou d'entendre son coeur battre dans sa poitrine ou encore son souffle contre lui.

"Ce n'est rien... Ca serait plutôt a nous de nous faire pardonner de t'avoir embarqué la dedans..."

Fit-elle en jetant un oeil a Yamamoto qui hochait la tête.

"C'est vrai...Pour ma part, une fois en ville je vais devoir vous laisser, il y a des choses que je dois régler au plus vite..."

Il jeta un coup d'oeil a Sasuke qui le lui rendit. C'était entendu: ils reparleraient de tout ça une autre fois, mais pas aujourd'hui.

"Quand a moi je vais te raccompagner chez toi pour que tu récupères tes affaires... Et je te raccompagnerais a Ginkgo si tu le souhaites..."

Finit-il par dire en baissant les yeux vers la jeune fille, passant ses doigts sous son menton pour lui faire redresser la tête, croisant son regard en silence quelques instants avant de s'autoriser un très léger sourire en coin.

"C'est terminé maintenant... Tu t'en es pas trop mal sortit."
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Mitsu Rowani
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyMer 25 Avr - 15:50

Ses forces occupées à éviter de pleurer, elle laissa le jeune homme la prendre dans ses bras. Elle ne goûtait pas spécialement aux contacts avec l’autre sexe sans en avoir émis le souhait ou un signal clair au préalable. Elle n’aimait simplement pas qu’on la touche sans qu’elle puisse le prévoir en règle générale. Si bien que les premières secondes de l’étreinte, elle se raidit. Puis, elle songea qu’elle avait, en quelque sorte, réclamé le contact en lui prenant la main et se tranquillisa… jusqu’à se blottir un peu plus contre son torse qu’elle trouvait à l’instant précis fichtrement accueillant. Dans ce cocon inattendu, elle souffla longuement comme vidant une soupape de sécurité d’une partie de la tension accumulée. Naturellement, ça ne suffirait pas à la calmer complètement, mais ils étaient encore en voiture avec « les autres ». Elle ne voulait pas embarrasser son sauveur et sa fierté en prendrait surtout un trop gros coup. Néanmoins, elle referma l’emprise de ses mains sur la veste du jeune homme pour éviter qu’il ne la repousse maintenant.

Lorsqu’il redressa son visage vers le sien, elle le plongea son regard dans le sien. Difficile, même pour un handicapé social insensible, de ne pas se rendre compte qu’elle était éreintée psychologiquement et qu’elle retenait à grand peine le reste de sa… frustration ? Agacement ? Peur ? Stress ? Un peu de tout cela mélangés et additionnés de quelques autres sentiments moins facilement déchiffrables. A son sourire en coin, elle répondit par une moue boudeuse.

- Tu veux plutôt dire que je m’en suis sortie comme un chef ! Tu devrais m’emmener plus souvent tellement je m’en sors bien !

Le taquina-elle. Evidemment, elle n’en pensait pas un strict mot, mais elle ne pouvait se morfondre pour le moment. Ce weekend la hanterait bien assez longtemps sans qu’elle s’apitoie sur l’injustice de la chose plus pesamment… Et puis, il était suffisamment dans la merde pour qu’elle ne le blâme pas plus. Là-dessus, avec une autorité absolue, elle reprit une place plus confortable entre ses bras et ne pipa pas un mot de plus jusqu’à arrivée à la voiture voyante du yakuza. Les battements du cœur du jeune homme, son odeur - même la petite note sanguine qu’exaltait ses bandages et celle du désinfectant- sa froideur avaient un pouvoir calmant insoupçonné. Le bon oreiller que voilà !

Ainsi arrivèrent-ils à la voiture de Saeba. Mitsu descendit de la voiture, s’inclina poliment pour Yamamoto-san avec un « Ravie d’avoir fait ta connaissance. A une prochaine, j’espère.». Certes, le discours n’étaient pas complètement convaincant et sage, mais les mots étaient sincères : le jeune homme semblait véritablement sympathique et agréable si on omet le détail yakuza. Puis, Mitsu se sentait d’humeur à omettre n’importe quoi pourvu que la situation soit « normale » selon ses standards. En l’occurrence, en temps normal, elle aurait sans doute proposé d’échanger leurs emails. N’en déplaise à Sasuke, son ami avait un charme plus racoleur que le sien. S’il s’échangea d’autres mots avec le clan adverse ou avec son ami, elle n’en garda pas grand souvenir, déjà en train de s’éloigner avec la mallette vers son véhicule. Dès qu’elle le put, elle grimpa à l’intérieur et transmit son adresse ainsi que quelques indications sur la route à Saeba. Le trajet s’effectua dans le silence : Il n’est pas très bavard… et elle non plus.

Finalement, elle lui indiqua l’entrée du parking souterrain de l’immeuble ainsi que les numéros de place sur lesquels ils pouvaient se garer.

- Viens avec moi. Cela risque de prendre un petit moment le temps que je me change et que je me débrouille pour ma robe. On pourra manger un truc avant que tu m’amènes au lycée.

Autrement dit, elle ne lui laissait pas le choix. Elle sortit de la voiture et se dirigea d’un bon pas vers l’ascenseur. Tandis que celui-ci les transportait jusqu’au dernier étage, Mitsu étouffa un bâillement. Un peu gênée, elle expliqua en regardant à moitié le plafond.

- Je vais dire un truc bizarre… tu es… reposant. Pas que tu sois ennuyeux ou je ne sais quoi, juste… reposant. Ça doit être parce que tu n’essaies pas de paraître gentil… Probablement.

Tout aussi brusquement, elle changea de sujet.

- Il ne devrait avoir personne à l’appart. Tu aimes les nouilles sautées ?

Le lift s’arrêta et les portes s’ouvrirent sur un bref corridor intérieur disposant de deux portes. En fouillant son sac à main à la recherche des clés, elle se dirigea vers celle de droite. Là, elle se débarrassa de ses chaussures et indiqua vaguement à Sasuke une paire de chaussons s’il ne voulait pas se balader en chaussette. Après un bref couloir, un large living-room s’ouvrait. Il s’y égrainait de nombreux objets d’art, que ça soit dans les meubles particuliers ou dans les toiles au mur, aucun doute possible : Le pauvre Saeba atterrissait dans l’antre d’une famille friquée. Mitsu se faufila derrière le bar de la cuisine « à l’américaine » pour récupérer des boissons dans le réfrigérateur.

- Installe-toi seulement et fais comme chez toi. Tu peux mater la télé pendant que je me lave et me change. Je ferais à manger après.

L’invita-elle en disposant sur la table basse près du large canapé rouge vif différentes canettes de soda et un paquet de chips attrapé en chemin.

- Je me dépêche.

Elle s’éclipsa dans le corridor et entra apparemment dans la pièce qui devait être sa chambre. Elle avait fort à faire entre sa robe tâchée à faire disparaître, son bordel à rassembler pour retourner au lycée, si bien que pendant près d’une dizaine de minute, Sasuke fut livré à lui-même… Finalement, une porte s’ouvrit et une silhouette se dessina dans l’entrée du salon. Le gaillard, pas très grand mais âgé de vingt-cinq au plus, japonais typique, dévisageait surpris Saeba. Juste vêtu d’un t-shirt et d’un caleçon, il trainait encore les cernes d’une bonne grosse fiesta.

- Heu… vous êtes qui ? L’assistant de Sayuri ?

Demanda-t-il mollement.

- Mitsu-chan est rentrée ? Elle est dans sa chambre ?

Déjà, il retournait dans le couloir pour aller « vérifier ».
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Dans la gueule du loup (pv Mitsu)   Dans la gueule du loup (pv Mitsu) EmptyMer 25 Avr - 17:58

Sasuke sourit légèrement a la réponse de la jeune fille avant de regarder de nouveau par la fenêtre de la voiture. Il gardait son bras autour de ses épaules frêles sans vraiment faire attention.. a vrai dire il n'osait pas le retirer. Il ne savait déjà pas pourquoi il en était arrivé a cette situation et en sentant la jeune fille attraper sa veste, il était clair qu'il n'avait plus vraiment d'autre choix que de la garder contre lui. Sa respiration était calme, son coeur avait reprit ses battements lents et réguliers et son regard restait perdu dans le vide en regardant dehors. Pendant une fraction de secondes il avait songé a Shizare... mais étrangement le souvenir du jeune homme était souriant, dénué de tout reproches. Et puis son sourire s'était effacé.. son visage aussi... il était partit laissant l'esprit de Sasuke aussi embrumé que les hautes plaines du nord. De son côté Yamamoto semblait s'être assoupi, se remettant sans doutes des évènements de ces derniers jours et de ses émotions. Les deux yakuzas avaient grandis ensemble, si bien qu'ils avaient prit quelques habitudes. Le fait de ne pas parler plus que nécessaire en faisait partit. Ils auraient tout le temps de parler plus tard quand ils seraient seuls et en sécurité.

La voiture s'arrêta enfin. Sasuke jeta un regard sombre aux deux hommes qui repartirent immédiatement après les avoir déposés. Maintenant il allait falloir la jouer serré pendant les prochaines semaines. Le yakuza laissa la jeune fille dire au revoir a son ami avant d'en faire de même, lui serrant la main en échangeant quelques paroles habituelles: mélange de vannes et de vagues recommandations de faire gaffe a sa peau jusqu'a leur prochaines rencontre. Après quoi Yamamoto s'en alla aussi vite qu'il était venu... il avait des choses a régler de son côté et Sasuke devait régler les siennes également. Plus tard ils auraient le temps de se détendre mais pour le moment, la situation éxigeait un peu de sérieux. Une fois seul, Saeba monta dans sa voiture accompagné de la jeune fille qui lui donna son adresse. Il entra les données dans le GPS et se laissa guider sans dire un mot, réfléchissant a la suite des évènements. La jeune fille n'était pas bavarde.. et ca lui convenait très bien. Il était conscient que les dernières heures avaient du être considérablement éprouvantes pour elle ... et il commençait sérieusement a s'en vouloir de l'avoir mélé a toute cette affaire. Il poussa un léger soupire en arrivant a destination et garrant la voiture en silence.

La jeune fille ne lui donnait pas le choix... alors il accepta de monter avec elle, après tout il n'avait rien d'autre a faire. Dans l'ascenseur, les mots de la jeune fille le firent légèrement perdre la parole pendant quelques instants. Shizare avait dit quelque chose de similaire sur son compte une fois. Reponsant... il était reposant. Il devait avoir la vie la plus mouvementée de tout le lycée mais malgré ca il restait encore quelqu'un de reposant. Il se racla un peu la gorge et regarda ailleurs, un peu géné par le compliment vu qu'il n'était vraiment pas habitué a en recevoir. Il préféra donc garder le silence pour cette partie de la conversation.

"Je... hum.. oui des nouilles sautées ca me va..."

Finit-il par dire. L'ascenseur finit par s'arrêter et Sasuke suivit Mitsu sans rien dire, les mains dans les poches. Il hésita un moment avant de mettre les chaussons et d'entrer dans le salon. C'était grand, c'était beau, c'était rempli d'objets inutiles mais qui devaient valoir une fortune. En fait ca ressemblait étrangement au manoir de la famille... et ca avait le don de le mettre mal a l'aise. Il hocha la tête et s'assit dans la canapé en regardant la jeune fille filer vers sa chambre. Il soupira et s'ouvrit une canette en patienta dans le calme, jetant des coups d'oeils un peu partout dans la pièce. Une porte s'ouvrit, il se retint de porter sa main a son arme par pur réflexe et se leva en voyant entrer un jeune homme a peine plus agé que lui. Sasuke secoua un peu la tête en remettant en arrière une mèche de cheveux d'argent qui lui barrait la vue.

"Non... je suis un ami de Rowani san..."

Mais déjç l'autre partait vers la chambre de la demoiselle et Sasuke s'empressa d'aller a sa suite pour le rattraper.

"Ha! Attendez elle.. se change.."

Trop tard, voila qu'il avait déjà la main sur la poignée de porte.
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