Je n'aurais pas oublié quelque chose ? [PV Miku]

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Ayako avait eu fini les cours plus tôt aujourd'hui et il était parti faire des courses au centre ville pour ses colocataires et lui-même. Toujours avide de connaissances amicales et sociales, il avait opté pour vivre sur place avec d'autres collègues et sincèrement il devait avouer qu'il ne le regrettait pas. C'était la première fois qu'il vivait avec trois autres personnes. C'était nouveau, inattendu, mais il ne souhaiterait pas que ça change pour autant. Ce n'était pas la première fois qu'il vivait avec quelqu'un mais cela faisait longtemps que ça n'était plus arrivé. Au vu des frais que cela demandait, quand il avait quitté la maison familiale pour la vie estudiantine, il avait vécu dans un temple à proximité de son lieu d'étude. Cela permettait un logement agréable mais modeste et surtout peu cher. Concrètement, vivre dans un temple n'était réellement pas un problème pour lui, il n'avait besoin d'aucune protection spirituelle, au final il était dans un lieu où le destin ne pouvait pas lui jouer des tours. Quelque part c'était parfait. La sérénité et l'apaisement constamment. Cependant, bien qu'il se savait déjà fêtard, il se découvrit un penchant certain pour l'amusement et le dévergondage... Donc vivre dans un temple devenait quelque peu compliqué pour les règles à suivre. Il était jeune, il ne voulait pas vraiment se priver des biens faits de la jeunesse, mais étant un fervent partisan du respect spirituel et des lieux sains et sacrés, jamais il ne tiendrait à perturber une harmonie établie. Donc il avait décidé de déménager. Ayant pris un petit boulot à côté, il avait un peu d'argent de côté pour se le permettre. C'est là qu'il passa plusieurs années dans une sorte de petite maison avec deux autres jeunes qu'il avait rencontré à l'école et qui, quand il leur avait parlé de son souhait de quitter le temple, lui avait directement offert l'opportunité de les rejoindre en colocation. Ca les arrangeait bien financièrement tout comme lui et le côté social lui plaisait encore bien. C'était à expérimenter et il ne comptait pas rater l'occasion. Cela avait duré tout le temps de ses études et lui avait forgé des souvenirs magnifiques ! Mais une fois les études finies, la séparation se fit tout naturellement et il ne vécut plus avec personne jusqu'à maintenant. Donc même s'il connaissait, c'était à une autre époque de sa vie et en tant qu'adulte c'était la première fois que cela se produisait donc forcément la maturité faisant, les choses étaient différentes. Mais pas désagréables pour la cause. Et puis il était avec des gens fortement sympathiques avec qui, malgré ses superstitions, il se liait de plus en plus.

Enfin tout ça faisant, il revint avec quatre-cinq sachets de courses de nourriture. Ce soir, c'était lui qui cuisinait. Ils avaient établi naturellement un tour pour les tâches en quelque sorte, ce qui était normal. Et puis c'était agréable de découvrir les talents, ou pas, de certaines personnes en cuisine par exemple. Mais donc ce soir c'était lui. Il avait prévu de faire un plat typiquement familial que lui réalisait très souvent sa grand-mère. C'était bien sûr un plat traditionnel mais assaisonné de manière différente que ce que l'on trouvait dans le commerce. Il posa ses sacs et ouvrit la porte avant de les reprendre pour entrer.

"Hello !"

Il entra évitant le sel devant sa porte et faisant teinter le porte bonheur qu'il avait pendu à l'entrée et qui servait en même temps de petite clochette pour indiquer que quelqu'un arrivait. C'était plutôt agréable. Néanmoins, aucun son ne vint trouver le bruit de ses pieds dénudés de ses geitas restées à l'entrée. Apparemment, il était tout seul... Enfin du moins personne ne lui répondait donc personne n'était dans la pièce principale. Il sourit, c'est vrai qu'il était encore tôt mais bon normalement ça ne devrait pas rentrer à rentrer. Ce n'était pas grave il devait de toute façon s'atteler à son plat. Il alla dans la cuisine et posa les sacs sur la table. Il était persuadé depuis qu'il avait quitté le magasin qu'il avait oublié quelque chose. Non seulement il n'arrivait pas à retomber dessus mais en plus il avait l'impression que c'était important... Bon... Tant pis il ne pouvait pas inventer ce qu'il avait oublié. Donc il rangea les courses à son aise, son casque de musique ayant quitté son cou pour revenir sur ses oreilles, sans que ce soit trop fort si jamais quelqu'un venait à rentrer, laissant dehors les courses dont il avait besoin pour le repas. L'idée qu'il allait manger ce plat le remplissait de nostalgie et il avait hâte de pouvoir le faire goûter à ses collègues. En espérant qu'ils aiment ... Ca on ne pouvait jamais être sûr de toute façon. Il sortit les ustensiles de cuisine puis il s'attela à la tâche en bougeant parfois un peu selon le rythme qui se faisait entendre dans ses oreilles.

[Voilà désolé pour le retard et j'espère que ça te va : ) ]

Prof de sciences sociales

Spoiler:

Une idée lumineuse avait traversé l'esprit de Miku aujourd'hui... Enfin, cette idée l'était peut-être pour elle, car ses colocataires risquaient de grincer des dents. En effet, depuis que la jeune femme c'était mis en tête d'adopter, elle s'était renseignée sur les démarches qui étaient imposées aux futurs parents avant de déchanter doucement. Les conditions demandées, le temps et l'argent que cela impliquait, venaient de la pousser à repenser plus en profondeur à cette initiative. Pour autant, elle ne voulait pas devenir mère adoptante sur un coup de tête, bien au contraire, mais lorsque l'on ne voulait pas de père pour un enfant, il n'y avait pas trente-six solutions pour en obtenir un. Malheureusement, être un couple de deux personnes stables faisait partie des critères importants aux yeux des commissions décisionnaires... La jeune femme allait donc pouvoir réfléchir encore un peu à toutes ces éventualités...

En attendant, son idée lumineuse, elle la portait dans les bras, dans une cage. Substituer un lapin à un enfin pouvait peut-être en faire hurler certain, même s'il ne s'agissait pas exactement d'une substitution. La jeune femme pouvait tout à fait posséder un animal dans son appartement, les professeurs ayant ce privilège, alors elle avait décidé d'user de ce droit. Après... peut-être aurait-elle dû en informer ses colocataires, histoire de ne pas les prendre trop au dépourvu... mais la japonaise n'avait pas pu résister en passant devant l'animalerie et ce petit lapin bélier qui semblait vouloir venir avec elle.

Restait à lui trouver un nom. Plein de petits nominatifs folkloriques lui étaient passés par la tête sur le chemin, mais elle n'était pas encore décidée. « Pinpin » lui irait bien quoi qu'un peu banal... La jeune femme n'allait pourtant pas se prendre la tête avec cela maintenant, le rongeur s'appellerait Pinpin jusqu'à ce qu'elle trouve un nom qui lui corresponde mieux. Soufflant doucement une fois la porte de l'appartement en vue, Miku espérait de tout cœur que sa petite bête allait être bien accueillie. À vrai dire, la réaction qu'elle craignait le plus était peut-être celle du technicien qui était le genre d'homme à vouloir en faire un civet sans même comprendre qu'il s'agissait d'un animal de compagnie... Ensuite, venait la réaction du professeur d'arts ménagers qui comme, la matière qu'il enseignait le laissait penser, aimait que sa demeure soit en ordre... Enfin, restait le superstitieux qui allait bien trouver dans ses tiroirs tout en tas de malheurs survenus à cause des lapins... Qui vivra verra, il était maintenant beaucoup trop tard pour faire machine arrière.

« C’est moi ! Cria Miku en pénétrant dans l’appartement, la cage de la petite bête toujours sous le bras. »

Posant cette dernière au sol, la jeune femme ne fut accueillie que par la voix de Tachibari-san venant de la cuisine. Ce dernier semblait vouloir s'adonner à faire le repas pour ce soir et qui serait certainement très bon comme toujours. Libérant Pinpin sans rien dire, le laissant découvrir le rez-de-chaussée de l'appartement en attendant que son colocataire se rende compte de sa présence, la professeure de sciences sociales pénétra dans la cuisine où elle jeta un rapide coup d’œil par-delà l'épaule du cuistot.

«J'ai vraiment hâte de savoir ce que nous allons manger de bon ! Mais je ne vous force pas à me dévoiler le clou du spectacle si vous voulez le garder secret encore un peu !»

Ouvrant la porte du réfrigérateur tout en disant ces paroles, la jeune femme partit en quête de la bouteille de lait dont elle souhaitait récupérer un bon verre frais. Malheureusement pour elle, cette dernière restait introuvable...

« C’est pas possible ça ! Qui a encore fini la bouteille de lait et n’en a pas remis au frais ?! »

Oui parce que soit la bouteille de lait avait des pouvoirs magiques et se volatilisait volontairement, soit quelqu'un s'amusait à faire tourner la jeune femme en bourrique. En attendant, Miku en avait presque oublié son Pinpin qui commençait à grignoter des fils lambda dans une pièce lambda... Le bougre s'acclimatait plutôt bien !

Invité

Ayako s'était attelé à la tâche dont il s'était fait garant ce soir : le repas. Il comptait faire en réalité des Yakitori mais pas que, il comptait aussi faire des brochettes d'autres viandes également avec bien évidemment le riz typique qui ne pouvait manquer à aucun repas, sauf s'il découvrait un plat étranger. Il avait bien sûr également acheté le saké - car ils n'en avaient plus- pour ne manquer de rien dans le courant du repas. Le thé restait encore en suffisance donc il n'avait pas eu besoin d'en rajouter à la liste des courses pour ce soir. Mais comme dit plus tôt, il y avait une particularité typique à ce repas, provenant de sa grand mère, qui consistait en un assaisonnement particulier dans la sauce qui allait accompagner les différentes brochettes. Et comme cette sauce allait comprendre divers éléments, il s'était d'abord attelé à la réalisation de celle-ci. C'était une sauce brune mêlant de très très petits morceaux de légumes nippons avec des épices particulières qu'on ne trouvait qu'à certains endroits précis au japon. Un de ses endroits se trouvaient être dans le jardin de sa grand mère. En réalité, elle lui en avait beaucoup parlé de cette épice et elle en avait trouvé un jour par hasard et en avait acheté une grande quantité. Cependant, au fil des ans, elle s'était retrouvée à cours de cette fameuse épice. Comme il aimait lui voyager et qu'il avait parcouru une partie non négligeable du japon à pied comme il aimait à le faire, il était tombé sur la plante originelle de cette épice qu'il avait ramené à sa grand-mère et qui s'était rapidement retrouvée plantée dans le jardin pour pouvoir obtenir une plantation privée. C'est ainsi qu'il pouvait bénéficier régulièrement de cette épice rare quand il retournait chez lui lors de certains jours de congé. Sa grand mère lui en préparait toujours une bonne rasade pour repartir. Ce qui expliquait qu'il en avait actuellement pour préparer sa sauce.

Alors qu'il était en train de couper un des légumes, il entendit parmi la musique qui tournait dans ses oreilles un petit tintement spécifique qui lui rappelait étrangement celui du porte bonheur qu'il avait mis à la porte. Bien que cependant peu sûr de la présence de quelqu'un vu la musique quand même présente au niveau du bruit de fond, il retira son casque pour entendre et c'est là qu'il eut droit à la voix familière et apparemment joyeuse de sa collègue, colocataire et néanmoins amie que représentait Miku Takada. Il sourit avant de l'accueillir comme il se le devait de le faire.

"Bonsoir et bienvenue Miku-san."

Il la laissa entrer à son aise dans l'appartement et prendre ses marques comme tout le monde se plaisait à le faire quand il rentrait chez lui. Il sourit de nouveau en la sentant regarder furtivement au dessus de son épaule pour voir ce qu'il était en train de réaliser. Effectivement ce serait une surprise, bien que pas forcément grandiose, mais une petite surprise quand même qu'il aurait le plaisir de leur proposer.

"Et oui...Vous devrez encore attendre un peu chère sensei."

Même s'il était son collègue, cela l'amusait de l'appeler sensei. Ce n'était ni un manque de respect ni une moquerie. Disons plutôt que c'était une taquinerie comme il aimait en faire mais bien que respectueuse car il ne lui viendrait jamais à l'esprit de manquer de respect à sa collègue de travail. Ce n'était pas dans ses habitudes et ça ne le serait jamais. Il n'en voyait pas l'intérêt. Certes il aimait taquiner mais manquer de respect pas du tout. Il la regarda un peu en coin avant de regarder de nouveau ce qu'il était en train de faire pour éviter de se couper même s'il avait l'habitude. Alors que Takada-san allait dans le frigo, elle fit une remarque qui lui rappela très rapidement ce qu'il avait oublié au magasin. Il frappa doucement de son poing le plan de travail comme s'il avait eu une illumination. Il ne manquait plus que la petite ampoule au dessus de sa tête !

"Le Lait ! Voilà c'est ça ! "

Alors qu'il prenait conscience qu'il avait oublié le lait, il se rendit compte aussi que du coup il avait oublié un élément fondamental pour le bien-être de sa chère collègue.

"Mince le lait... Excuse moi ! JE vais aller de ce pas en rechercher ! "

Il posa son couteau et essuya ses mains avant de quitter la cuisine rapidement pour partir au magasin. Mais alors qu'il avançait dans l'appartement d'un bon pas, une petite boule de poils inconnue traversa et l'empêcha de poser pied à terre sous peine de l'écraser littéralement. Ce fut un "WOUAH!" qui s'échappa dans le silence de l'appartement suivi d'un "BAM" sonore et reconnaissable qui suggérait fortement que quelqu'un venait de se planter. En réalité, ce fut effectivement ce qui se passa pour notre cher professeur qui voulant éviter à la petite bête de se prendre un pied magistral sur la tête n'eut rien à proximité pour se rattraper et se retrouva à terre, heureusement étant tombé uniquement sur son derrière.

"Ouïe ouïe ouïe... Depuis quand on a un lapin dans l'appartement ? "

Un peu penché sur le côté il se frottait l'arrière train pour essayer de faire atténuer la douleur un peu vive sur le coup mais qui partirait rapidement... Ce n'était qu'une petite chute après tout. Et puis le lapin avait l'air carrément terrorisé incapable de bouger. Pauvre bête...

Prof de sciences sociales

Finalement, le professeur de japonais était peut-être le coupable. Cette maudite bouteille de lait n'avait pas de jambes et elle disparaissait pourtant sans cesse. Que ses colocataires boivent du lait ne la dérangeait absolument pas, à partir du moment qu'ils en rachetaient et surtout qu'ils le mettaient au frais ! À croire qu'ils n'avaient pas de jambes ou simplement l'envie de faire quelques pas vers l'endroit où étaient stockées les bouteilles... Parce que boire le lait tiède alors qu'on le voulait frais pouvait très vite agir sur l'humeur de la jeune femme... Il en était d'ailleurs de même avec le rouleau de papier toilette, qui était visiblement très difficile à changer pour un homme... Enfin, Miku n'allait pas passer en revue tous les exemples qui lui traversaient l'esprit, car sinon elle en avait pour toute la soirée... Néanmoins, lorsque tous ses collègues seront réunis, elle tenterait de mettre au clair avec toute la diplomatie du monde ce qu'elle pensait... C'était vraiment dur dur d'être la seule femme dans un monde homme... Mais que voulez-vous... Elle ne pouvait malheureusement rien y faire !

En attendant, Tachibari-san semblait avoir reçu une mission divine, voulant partir instantanément en racheter. Quittant la cuisine, après avoir déposé ses ustensiles, Miku tenta de le rassurer et surtout de dédramatiser la situation... La jeune femme ne voulait surtout pas le mettre mal à l'aise si acheter le précieux fruit de la vache lui avait échappé. Elle pouvait parfaitement faire sans, à moins que le repas secret soit fait à base de lait... dans ce cas, cela changeait la donne et elle n'avait plus rien à y voir...

« Ayako-san ! Si c'est pour moi ce n'est pas la peine d'aller en chercher maintenant ! Je ne voulais pas non plus vous vexer en râlant et... »

Stoppée dans sa plaidoirie, Miku fit volte-face pour pénétrer dans le salon et trouver le pauvre jeune homme au sol, les fesses visiblement douloureuses. Ce dernier avait crié, avant de se retrouver par terre. En attendant, le coupable de cet accident fut identifié sans plus attendre... La japonaise avait complètement oublié ce fichu Pinpin qui semblait bel et bien être à l'origine de la chute. Ne sachant pas vraiment où se mettre, consciente que c'était en partie de sa faute si le professeur de japonais se retrouvait par terre, Miku réagit finalement pour l'aider à se relever, ne prêtant pas la moindre attention à la petite boule de poils...

« Rien de cassé au moins ? Je suis vraiment désolée... Ce devait être une surprise... mais je pense que c'est un peu raté... »

Tu parles d'une surprise... Un cadeau empoisonné oui. Décidément, la professeure de sciences sociales restait une gaffeuse malgré elle... Ne sachant comment se faire pardonner, elle s'inclina respectueusement devant le sensei, le suppliant une nouvelle fois de bien vouloir l'excuser. Ainsi, Miku en avait oublié Pinpin qui n'était pas éternellement resté terrorisé au sol. Bien au contraire, ce dernier venait de prendre le large disparaissant de la vue de la jeune femme qui n'en finissait pas avec ses excuses... La petite boule blanche, de bonds en bonds, se trouvait maintenant sur le canapé. De là, l'animal en quête d'aventure et d'exploration (venait-il d'oublier qu'il avait failli mourir il y a peu ?!) sauta sur le rebord d'une fenêtre laissée malencontreusement ouverte, ce qui semblait être un mauvais présage, voir un très mauvais présage... Et lorsque Miku s'en aperçut, elle frôla la crise cardiaque...

« Non Pinpin ! Il veut se suicider ! »

Cette phrase stupide venait de sortir de sa bouche sans qu'elle ne prenne la peine de réfléchir. Néanmoins, Miku se doutait bien que le concept de suicide devait échapper à ce genre de rongeur, ou plutôt de lagomorphe, dont le cerveau ne devait pas être plus gros qu'une cacahouète. Malheureusement en attendant, la petite bête se trouvait sur le rebord de la fenêtre, cherchant peut-être une issue de secours pour éviter de se faire écraser par les grosses fesses ou les grands pieds d'Ayako-san... Mais sauter du premier étage n'était pas vraiment la solution idéale...

Ne sachant que faire, Miku partit en courant dans la cuisine, mettant le réfrigérateur sens dessus dessous pour en sortir une pauvre carotte qui avait fait son temps... Revenant dans le salon avec sa trouvaille, la jeune femme entreprit d'agiter le légume pour tenter d'attirer l'animal. En effet, la professeure avait simplement peur que Pinpin ne commette l'irréparable si elle tentait de l'attraper... alors, elle n'avait rien trouvé de mieux que la carotte... Sauf qu'elle avait oublié que c'était un lapin en face d'elle et non pas un chien qui, attiré par une saucisse, allait gentiment venir vers elle... Le rongeur n'ayant absolument rien à faire de son légume à l'apparence plutôt douteuse...

« Ayako-san ! Faites quelque chose !! »

Oui parce que là, Miku commençait à être ridicule et surtout à court d'idées lumineuses...

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Mais qu'est ce qu'un lapin pouvait bien faire ici ? Sincèrement il ne s'était pas attendu à ça surtout au détour du couloir. Devoir faire face à une petite boule de poils sautillante qui n'attendait qu'une chose, surprendre et faire tomber quelqu'un, c'était inattendu. Mais en tout cas elle avait bien réussi son coup cette petite boule à oreille. Par contre qu'est ce qu'elle faisait là ? Il était sûr et certain qu'elle n'était pas entrée en même temps que lui. Peut-être était-elle entrée en même temps que sa collègue ? Etait ce possible de ne pas voir une telle bête entrer en même temps ? Allez savoir... Ayako ne se doutait pas du tout que c'était Miku qui l'avait amené simplement parce que même s'il aimait beaucoup les animaux - à part les chats noirs - il ne lui serait jamais venu à l'esprit en réalité d'en amener un dans l'appartement. Pas que ça le dérangeait mais just il n'y aurait pas pensé. Et puis en plus ici il ne lui semblait pas que Miku avait fait référence à ce genre de petite bêbête donc forcément la logique ne se faisait pas d'elle-même comme quoi elle l'était l'instigatrice de cette légère et rapide mésaventure. Cela fut rapidement changé quand la sensei vint l'aider à se relever et qu'elle parla amenant la réalité. Elle était bien l'origine de cette présence fortuite. Pour une surprise par contre il devait reconnaître que ça en était bien une. Il n'avait strictement rien contre les lapins, mise à part le fait qu'il venait de le mettre à terre, et sincèrement ça ne lui posait pas de problème qu'elle l'ait ramené. Ca poserait plus de problème avec l'organisation électrique... Mais bon ce serait à voir ultérieurement. Une fois debout il se dépoussiéra rapidement histoire de dire et il regarda Miku avant de sourire. Le mécontentement d'avoir subi une chute était vite passé pour laissé place à la surprise et puis à l'amusement. Il n'était pas très contrariant comme personnage quand ça ne concernait pas les superstitions. Et puis la voir s'excuser comme ça le dérangeait : ce n'était vraiment pas grave !

"Vous plaisantez ? Pour une surprise c'est une belle surprise ! J'en suis même tombé à la renverse." il rit un peu avant d'ajouter "Allez ne vous en faites pas Miku-san, je n'ai pas besoin d'autant d'excuses !"

Il lui sourit. Cet épisode lui fit littéralement oublier pour quelle raison il avait quitté sa cuisine. Il avait totalement oublié la bouteille de lait. Et alors qu'il allait se mettre en route vers la cuisine pour reprendre la préparation de son plat qu'il n'avait pas du tout oublié par contre, son itinéraire fut bouleversé à la suite de paroles suspectes et quelque part presque incohérentes. Le lapin voulait se suicider ? C'était possible ça ? Il comprit bien sûr rapidement de quoi voulait parler sa collègue en voyant la petite bête sur le rebord de la fenêtre ouverte. Même si cela pouvait être dangereux, l'idée même qu'il veuille se suicider était quelque peu saugrenue et par conséquent amusante. Et puis toute l'excitation dont fit preuve Miku en rajouta fortement. Après avoir retourné toute la cuisine et principalement surtout le frigo, elle revint pour essayer d’appâter le lapin avec une malheureuse carotte qui était malmenée dans tous les sens n'offrant aucune possibilité de s'en sortir indemne. Pauvre carotte... Mais tout comme elle ne le critiquait jamais quand il était face à ses exubérances spirituelles, il ne comptait sûrement pas la charrier par rapport à son comportement actuel. Néanmoins, il était temps qu'il intervienne. De toute façon, sa participation avait été vivement souhaitée par la demoiselle en détresse - il se demandait d'ailleurs de qui entre le lapin ou Miku étaient le plus en détresse.

Il s'approcha de la demoiselle et posa une main douce sur la main agitée et tenant la carotte. "Calmez vous Miku-san. Vous risquez plus d'exciter le lapin qu'autre chose." Il lui sourit doucement avant de prendre la carotte délicatement. "Je vais m'en occuper d'accord ? "

Il regarda alors le lapin qui n'avait pas bougé et il s'approcha lentement de lui, carotte tendue et il vint aussi lentement que possible la glisser tout près du museau de la bestiole pour qu'elle puisse sentir la carotte et se laisser tenter par un petit bout en passant. C'est ce qui se produit. Le lapin- sûrement rassasié des fils électriques- se sentit attiré par la carotte après l'avoir inspectée en remuant son petit nez et puis il se mit à la grignoter. Ayako en profita alors pour le saisir rapidement pendant qu'il était concentré par la carotte le prenant alors contre lui et l'enserrant fortement mais sans lui faire mal pour éviter toute fuite. Il referma la fenêtre ensuite puis sourit et s'approcha de nouveau de Miku.

"Et voilà ! Sauvetage réussi ! Je pense qu'il serait bien que ce petit lapin regagne sa cage dans un premier temps, vous ne trouvez pas ? Quitte à le mettre près de nous bien sûr."

Au moins il devait reconnaitre que depuis quelques minutes, les rebondissements allaient bon train. Il rendit le lapin à sa colocataire avant de retourner en cuisine pour reprendre sa préparation. Tous ces évènements méritaient un bon petit remontant.

"Hey Miku-san ! Ca vous dit un petit apéro en attendant les autres... On l'a bien mérité là non ? "

Prof de sciences sociales

Il était vraiment temps que Tachibari-san intervienne, sans quoi Miku aurait été bonne pour l'asile. Sa réaction était complètement exagérée et surtout inutile. Heureusement donc que le jeune homme était là pour la ramener simplement à la raison et prendre la situation en main avec calme et sérénité. Franchement, un lapin qui se suicide... ce qu'il ne fallait pas imaginer. Prenant la carotte que la jeune femme agitait en vint, son colocataire superstitieux l'approcha doucement de la petite bête qui, visiblement intéressée, commença à grignoter avec toute la délicatesse du monde le légume. Ainsi, le professeur de japonais put récupérer cet engin à problème avant qu'il ne fasse faire une crise cardiaque à sa propriétaire.

Récupérant son dernier achat, la jeune femme ne put qu'être d'accord avec Ayako lorsqu'il suggéra de remettre l'animal perturbateur dans sa cage. En effet, le monstre allait pouvoir retrouver son calme et se remettre de ses émotions tout comme sa maîtresse... Miku n'allait pas en effet lui courir après toute la soirée, elle n'avait pas fini sinon. La nuit porte conseil, elle pensera demain, à tête reposée, à l'éducation de la petite boule de poils et de ce qu'elle allait bien pouvoir en faire... La jeune femme pouvait toujours la ramener à l'animalerie, mais elle n'était pas partisane de ce genre de pratiques... car si on achète un animal, il fallait être capable de l'assumer.

Se laissant tomber comme une masse sur le canapé, tandis que le sauveur de lapin retournait à ses petits fourneaux, Miku trouva tout de même la force de considérer la proposition de son collègue concernant un apéritif, qu'ils avaient bien mérité :

« Je marche pour un apéritif ! Je vais m'en occuper... Qu'est-ce que je vous sers ? Et je jure ici même sur la tête de tous les lapins de la terre, que je n'ai pas bu avant de rentrer à l'appartement ! »

Oui parce qu'on pouvait avoir des doutes... Trouvant la force de se relever, la jeune femme sortit deux verres d'un placard, préférant largement prendre maintenant de l'alcool qu'un verre de lait... D'ailleurs Ayako-san n'envisageait visiblement plus de partir en racheter... Dire qu'il allait y aller uniquement parce qu'elle avait râlé... Miku était gênée, ne voulant surtout pas l'obliger à céder à ses moindres caprices. Il en avait déjà assez fait en sauvant le lapin d'un saut mortel... Il mériterait bien une médaille pour cela !

Servant donc l'apéritif et menant le verre au cuisinier, Miku le regarda faire un instant avant de proposer tout de même ses services :

« Besoin d’un coup de main ? S’il faut aider je suis toujours partante ! »

Oui parce que la répartition simple et bête des tâches entre les colocataires ce n'était pas très efficace. La jeune femme était plutôt partisane du travailler ensemble que de donner des consignes précises à chacun. Ainsi, le travail était souvent effectué dans la bonne humeur et mieux fait... Cela était bien plus agréable que de devoir faire la poussière dans tout l'appartement seul et sans envie... Alors, elle n'allait pas rester là, bêtement, à regarder le professeur de japonais travailler sous prétexte que c'était à son tour de faire la cuisine...

Soudain, un bruit étrange attira alors une nouvelle fois Miku en direction du salon. Pinpin faisait encore des siennes, dans sa cage, se mettant à ronger les barreaux... La nuit promettait d'être longue, car là, Miku ne voyait pas comment elle allait pouvoir fermer l'œil de la nuit si cette maudite bête s'amusait à la faire tourner en bourrique... En effet, la jeune femme n'allait pas retourner la bestiole à l'animalerie, mais plutôt lui tordre simplement le cou...

« Et si on en faisait un civet ? Souffla avec désespoir la Japonaise. »

Se dirigeant vers la chaine hifi, Miku lança le cd qui était présent à l'intérieur. Peu importe de quoi il s'agissait, la seule chose qu'elle ne voulait pas entendre, c'était l'autre fou en train de manger ses barreaux... Retournant dans la cuisine pour la énième fois, Miku récupéra un couteau avant de la brandir fièrement...

« Alors ? Je fais quoi ? »

Il ne lui restait plus qu’à attendre les consignes…

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Ayako avait totalement oublié le lait et était maintenant revenu à son plat le sourire aux lèvres. Cela l'avait fortement amusé et il avait en plus découvert une partie de Miku qui était amusant. La voir ainsi se mettre dans un état pareil pour le lapin qui avait décidé de prendre un peu l'air... Il se demandait ce qu'elle aurait fait si ce n'était pas lui qui s'en était occupé ? Non il ne préférait pas y penser... Quoi qu'elle aurait peut-être téléphoné à un de ses colocataires pour demander de l'aide. Enfin peu importe...tout avait bien fini et le lapin était sauf dans sa cage désormais. Et tant qu'à présent il ne risquait plus de faire des folies vu qu'il était enfermé. Ils pourraient au moins préparer le repas tranquillement sans s'inquiéter. Mais ça avait l'air d'avoir épuisé dans l'immédiat la jeune femme. Il fallait qu'elle récupère de ses émotions. Cela le fit sourire et il lui laissa le temps, ravi néanmoins qu'elle était partante pour un petit apéritif avec lui. Rien de tel pour commencer une soirée qu'un bon petit apéritif. Il n'était pas forcément quelqu'un de rivé sur l'alcool en dehors des soirées nippones mais de temps en temps... Et puis il devait reconnaître qu'il aimait l'alcool traditionnel c'est-à-dire le saké. Donc ce fut tout naturellement qu'il répondit à la question de sa colocataire après avoir ri de sa remarque sur le fait qu'elle n'avait pas bu. Pas une seconde il n'avait pensé ça pour dire. Mais il savait bien que c'était de l'humour et qu'elle avait elle aussi été prise de cours par sa réaction quelque peu excessive. Mais bon on avait chacun ses façons de réagir aux évènements qui avaient lieu autour de nous.

"Et bien pour moi ce sera du saké Miku-san. Et rassurez vous, je sais que vous buvez très souvent en cachette."

Ah oui lui quand c'était de l'humour il marchait dedans. Il la regarda avec un petit sourire amusé avant de revenir à sa préparation de son plat, laissant Miku les servir. Il n'en avait plus pour très longtemps au fond. Sa sauce était quasi prête il fallait qu'il la laisse reposer ensuite et qu'il fasse les brochettes de viande. Ce serait assez vite fait et puis le tout devait simplement être cuit. Mais ça ce serait quand les autres seraient là. Enfin s'ils rentraient ce soir. Après tout ça arrivait qu'ils ne mangent pas tous les quatre. Au pire ils pourraient gouter à son plat le lendemain. Il lui sourit à l'aide proposée. C'est vrai qu'ils avaient fort tendance à s'entraider les uns les autres dans les différentes tâches de l'appartement. Ils avaient pris ce pli là simplement parce qu'ils s'entendaient bien et que ça faisait plaisir à tout le monde d'aider les autres. Donc tout bêtement quand de l'aide devait être proposée, elle l'était. Cependant, elle n'avait pas vraiment besoin de participer pour le coup. Alors qu'il allait répondre lui aussi entendit un bruit inattendu et il se tourna pour comprendre que c'était le lapin qu'il allait surnommer "destructeur" qui était en train de s'acharner sur ses barreaux dans l'espoir vint de s'échapper...ou alors il se faisait peut-être les dents...allez savoir.

"Mmm un civet... Ce n'est pas une mauvaise idée."

Il rit ensuite. CE n'était pas du tout le genre à tuer un animal pour le manger. Il aimait trop ça pour avoir cette idée saugrenue. Mais bon cela ne l'empêchait nullement d'apprécier la pointe d'humour que cette phrase avait. Et puis même s'il ne le tuerait jamais, il appréciait les plats dont il était l'ingrédient principal. Simplement, lui même ne pourrait mettre un terme à la vie d'un animal de compagnie pour une raison culinaire. Mais chacun sa façon de voir bien sûr. Mais il était persuadé que la jeune demoiselle ne comptait nullement se débarrasser de la sorte de l'animal. Il venait de terminer sa sauce quand Miku posa une nouvelle fois la question et il se retourna vers elle en souriant.

"Rien. Juste vous détendre. Ce n'est pas un plat difficile et j'ai fini le principal. Il me reste simplement à faire les brochettes puis attendre que les autres rentrent pour commencer à cuir. Mais nous pouvons éventuellement mettre déjà la table." Il prit cependant son verre de saké fraichement servi et il le leva un peu avant de dire "Avant ça, buvons notre apéritif !"

Il sourit et leva un peu le verre en signe de "santé" avant d'en boire une gorgée. Le saké pouvait se boire de plusieurs façons mais lui il aimait profiter du gout et de la saveur de cet alcool quand même fort. Et puis il n'était pas pressé donc autant le siroter avec plaisir. Il sentit la chaleur de l'alcool lui parcourir le gosier et il laissa un petit peu de temps s'écouler le temps d'apprécier avant de dire

"Vous pensez que les deux autres rentreront pour manger avec nous ? Je ne les ai pas vu aujourd'hui donc je ne sais pas s'ils avaient quelque chose de prévu ou non. Peut-être que c'est le cas... Je n'en ai pas la moindre idée."

Disant cela il reposa son verre et retourna à l'attelage des brochettes. cela irait vite et il pourrait ensuite mettre tout au frigo en attendant de savoir si oui ou non ils mangeait à deux, trois ou quatre. Un bruit sourd se fit entendre de nouveau et il se tourna pour regarder vers la cage ... L'animal semblait avoir foncé tête baissée dans une des parois et il sembla recommencer... Il ne put s'empêcher de rire en voyant ça.

"Vous avez peut-être raison, sensei, il est peut-être suicidaire ce lapin !"

Prof de sciences sociales

L'humour, domaine où Tachibari-san excellait tout autant qu'elle. Il ne s'agissait pas de deux athlètes d'un niveau olympique, mais les jeunes gens pourraient bientôt passer dans la catégorie professionnelle à force d'entrainement ! Nouvelle blague mise à part, Miku fut ravie de voir que la préparation du repas avançait et surtout qu'elle n'avait rien à faire. La professeure de science sociale était toujours pleine de bonne volonté, mais soyons réaliste, moins elle en faisait, mieux elle se portait ! Alors, elle se proposait systématiquement pour donner un coup de main, par respect, mais également pour ne pas toujours laisser le sale boulot aux autres. En attendant, voir qu'elle arrivait comme la cavalerie, c'est-à-dire toujours en retard, n'était pas réellement de sa faute.

Le repas se profilait donc bien, comme le montrait la jolie couleur de la sauce voluptueuse qui était née des mains du superviseur du club de go. Restait maintenant à faire les brochettes selon ses dires... Oui, le repas semblait être somptueux. Miku regrettait presque le fait d'avoir dévoré un paquet de gâteau en montant les marches menant à l'appartement... La jeune femme était décidément très forte pour se couper l'appétit juste avant le repas. En attendant, la japonaise ne pouvait malheureusement pas renseigner Ayako sur la présence, ou non, des deux autres colocataires. Elle ne les avait pas vus de la journée et aucun des deux n'avaient prévenu d'une absence ces derniers jours. Bon après, ils étaient grands, elle n'était pas leur maman et par conséquent, ils ne l'informaient pas toujours de leurs faits et gestes... mais en général, la cordialité et le respect qui existaient entre les différents murs de cet appartement faisaient qu'ils se tenaient tous plus ou moins au courant de leurs allées et venues...

« Je ne peux malheureusement pas vous renseigner davantage… Commença Miku avant de retourner s’asseoir dans le canapé. Personne ne m’a rien dit… Peut-être faudrait-il regarder sur le tableau d’affichage ? »

Le tableau d'affichage était une invention révolutionnaire... enfin, c'était ce que Miku pensait. Il permettait aux quatre colocataires de dialoguer sans se voir. Ainsi, chacun pouvait y notifier en face de son nom certaines choses particulières comme « rentre tard » ou « fais la cuisine », voir « de mauvais poil ne pas me déranger »... Alors peut-être que ?

Se levant de sa place confortable, la japonaise se traîna sans trop d'entrain vers le tableau, tandis que Pinpin continuait, tel un bélier, à forcer contre les barreaux de sa cage, mais Miku décida de ne pas y prêter plus d'attention pour le moment. En attendant, elle avait vu juste, au moins un des deux absents avaient précisé qu'il ne serait pas là ce soir : le professeur d'arts ménagers avait gribouillé quelques mots sur la colonne lui étant réservée, informant ainsi Miku qui aurait dû regarder le tableau plus tôt...

« Game over ! Hoshino-sensei ne nous fera pas l’honneur de sa présence… »

Par contre, le dernier habitant de l'appartement n'avait pas laissé de message à l'intention de ses colocataires. Peut-être allait-il finalement arriver ?

Jetant un coup d'œil à Tachibari-san, ce dernier semblait désespéré par le mangeur de carotte suicidaire. Ce dernier continuait d'ailleurs à se taper la tête contre les barreaux, étant visiblement insensible à la douleur. Désespérée, Miku s'approcha de son collègue avant le lui mettre la main sur l'épaule et de la lui tapoter légèrement :

« Ne vous prenez pas la tête avec lui, il est perdu… »

Elle disait cela encore une fois sur le ton de l'humour, mais rien n'y faisait, elle regrettait cet achat. Ce lapin était cinglé et pourtant Miku avait déjà pris la décision de l'assumer jusqu'au bout... Pour le meilleur et pour le pire comme ils disaient dans les séries américaines... En attendant, avec un peu de chance, le rongeur allait finir par s'assommer et leur ficher la paix...

« Et sinon, hormis la préparation de sauce, quels sont vos autres secrets bien gardés ? »

Ils n'allaient pas rester là bêtement à regarder le lapin toute la soirée quand même ! Miku préférait largement discuter... Dire qu'elle vivait avec Tachibari-sensei depuis un petit moment déjà et qu'elle n'avait jamais été plus curieuse que cela d'en apprendre plus sur le professeur de japonais. Miku n'aimait pas fouiller dans la vie privée des gens, même par curiosité, mais depuis le temps qu'ils se côtoyaient, elle pouvait cette fois se le permettre !