Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]

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Nagisa Chikage
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Nagisa Chikage


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MessageSujet: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptySam 24 Sep - 16:33

Chers lecteurs, bonjour ! Ne tournons pas autour du pot et plantons le décor illico... Nous étions un petit samedi de septembre bien tranquille, dans l'enceinte de Ginkgo Gakuen. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, le vent soufflait : bref, il faisait beau. Assez pour que je me lance dans l'idée de faire mon devoir d'art aujourd'hui. Hasegawa Sensei nous avait demandé de réaliser un dessin de paysage, quel qu'il soit, réaliste ou non. Chose bien marrante que celle-là, ironiquement bien sûr. En effet, je ne savais faire qu'une chose en dessin : les portraits. Moins de détails peut-être, moins de variations de formes aussi sûrement. Dès lors, j'aurais pu faire un dessin d'une ville. Quoi de plus régulier que Tokyo par exemple, qui n'est qu'une succession de buildings. Mais l'idée avait déjà été prise par bon nombre d'élèves de ma classe. De même pour la campagne avoisinante. C'est pourquoi, finalement, il ne me restait que l'enceinte de l'école, avec, en l'occurrence, son étang.

Une fois sur place, je trouvais que le décor était relativement idyllique. Compliqué à dessiner mais idyllique. Je suis persuadée que je n'aurais pas trouvé mieux en rase campagne ou en ville. Alors que je m'étais assise au pied d'un immense ginkgo, je contemplais le paysage sous mes yeux. Quelques feuilles d'arbres commençaient déjà à rougeoyer à l'approche de l'automne, certaines parsemaient déjà le sol également quand elles n'étaient pas soufflées par le petit vent qui égayait cette après midi. J'en suivais d'ailleurs une du regard qui vint se poser délicatement sur l'onde de l'étang où une carpe se prenait pour un taureau de rodéo en sautant dans tous les sens. Pour peu, j'aurai cru qu'elle se débattait contre un hameçon qui aurait pu l'emmener hors de l'eau pour son dernier voyage. Mais elle avait juste une case en moins. Les gens peuvent bien être fou, alors pourquoi pas un poisson, hein : je vous le demande...

C'est donc sur ce thème que je me mis à dessiner, la planche à dessins sur les genoux, le dos contre le tronc d'arbre et une trousse remplie de crayons à côté de moi. Je passai facilement deux heures à crayonner, effacer et recommencer mon œuvre sans pourtant être satisfaite du résultat. J'étais décidément nulle pour ça ! Quelle idée de mettre autant d'arbres autour d'un étang ? Mais bon, ce n'était pas non plus catastrophique si on fait abstraction de la forme des feuilles, de l'esthétique des ondes aquatiques et la tête des poissons visibles depuis la surface. Dans le pire des cas, je pourrais toujours réajuster le tir ou prétendre qu'il s'agit d'un étang sur la planète Mars... Mais là, ma main criait à l'aide ! Mon petit doigt allait finir en compote, l'annulaire en bouilli et les autres en gelée si je persistais à dessiner, ne fusse qu'une minute de plus sans prendre de pause.

Du coup, j'ai déposé tout mon barda pour me dégourdir les jambes autour de l'étang. Gardant malgré tout un œil à mes affaires restées sous l'arbre, j'entamai ma balade en marchant tranquillement, les mains dans le dos. Puis, me laissant prendre au jeu de la paix intérieure et de la joie de vivre, je finis par faire une pirouette comme je le faisais dans le temps sur une poutre de gymnastique, pour finalement, marcher à reculons. À partir de là, je me fiais uniquement aux ombres des arbres pour éviter ceux-ci, les contournant sagement en gambadant comme une elfe des bois, avant de reprendre ma marche arrière. J'en étais facilement à trois arbres de dépasser et le mien. Là où j'en étais arrivée, je ne pouvais plus voir mes affaires correctement alors que l'eau, elle, continuait de suivre sa route à côté de moi.

Mais comme celle-ci m'intéressait moins que le ciel, je n'y pris pas trop garde. À peine lui prêtais-je l'oreille pour ne pas finir les pieds dedans. Bien qu'écouter une rivière, c'est facile, mais un étang... une chance que ma copine la brise faisait jouer l'eau contre l'espèce de berge. Bref, en un mot, comme en cent, la nature m'aidait à ne pas faire de faux pas. La nature, oui. L'être humain : non. Alors que je continuais ma progression en arrière, aucune ombre à l'horizon, mes talons percutèrent un obstacle trop petit pour être un arbre, trop grand pour être un caillou et trop réactif pour être inerte ! Par contre, ce n'était trop « rien du tout » pour me faire tomber à la renverse. Jackie Chan aurait pu aller se rhabiller vu la cascade que je dû faire bien involontairement. Après avoir remué les bras comme si j'allais réussir à m'envoler, après que le dos de la personne – car il s'agissait bien de quelqu'un – m'aie servi d'appui dorsale pour faire un roulé – boulé en arrière, je fini presque à quatre pattes en face d'elle – car en plus c'était une fille.

Autant vous préciser aussi que j'ai crié tout le temps que dura cette renversante rencontre, soit quelques secondes pour finalement finir avec les yeux aussi grands que ceux d'un lémurien nocturne et aussi clignotant qu'un stroboscope de boite de nuit ; dans la position d'une grenouille prête à bondir trois mètres plus loin et la bouche ouverte, inspirant comme si j'allais éternuer. Allais-je vraiment le faire ? Non... c'était juste mon cerveau qui n'avait pas suivi les évènements et qui tardait à réagir comme il se devait. C'est pourquoi, dans la plus grande innocence qui soit, je ne sus dire qu'une chose en expirant profondément.

« Bonjouuuuuur.... »

Il y a plus intelligent, je vous le concède mais encore une fois, mon cerveau n'avait pas suivi le mouvement et devait encore trainé quelque- part derrière l'inconnue que je me contentai de défigurer en attendant que quelque-chose de plus sensé ne sorte de ma bouche. J'eus donc tout à loisir de voir quelqu'un de pâle, petit et frêle. Pas étonnant qu'une fois mon cerveau remis en place, je me tracassai pour cette fille. Devenant subitement blanche à mon tour, j'ôtai une de mes mains du sol pour la poser sur l'épaule de cette personne pour m'enquérir de son état, la voix moins innocente et joviale qu'un peu plus tôt. Au contraire, elle était plutôt chevrotante et paniquée.

« Ça... Ça va ? Rien de cassé, t'es blanche comme un linge ! »
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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyDim 25 Sep - 12:50

"Une heure d'activité physique par jour, ce serait bien. Et pas ton kendo a couvert, faut que tu prennes l'air, sinon, tu vas jamais réussir a bosser correctement".
Merci, Papa, pour ces conseils. Sérieusement. Comme si c'était LA découverte de l'année, et LA recette du succès, plus qu'une prépa qui coûte un bras et un travail régulier. Pauvre Papa, toujours a coté de la plaque quand il s'agit de sa famille.

Néanmoins, il devenait urgent de prendre l'air. J'avais passé plusieurs heures a la bibliothèque, enfermée, a potasser ces sciences sociales que je peinais a comprendre, et je n'avais tellement pas bougé que j'avais l'impression que même l'intérieur de mon crâne commençait a sentir le fauve. (Oui, c'est pas très élégant, quand on représente l'élite japonaise, mais si ça se passe dans la tête, c'est pas grave, c'est ce qu'il faut se dire. Puis comparé a ce que pouvaient être certaines filles ici, je n'avais certainement pas de quoi m'en faire.)

Tout ceci m'avait néanmoins motivée pour sortir, et c'était pour une fois sans bouquin a lire que j'étais partie faire le tour du plan d'eau, les feuilles de ginko autour de moi bruissant doucement, agitées par un petit vent. Le lac semblait paisible, les carpes obèses clapotant gaiement. J'avais toujours eu ces poissons en horreur, énormes, et agressifs dès que quelque chose qui ressemblait a de la bouffe passait a moins d'un mètre de leur nez. Je préférais les arbres, et ces ginkos partout m'enchantaient au plus haut point. Je m'étais prise d'affection d'un de ceux du parc, un peu moins grand que les autres, mais qui m'offrait de l'ombre a n'importe quelle heure de la journée, et était suffisamment bien fait pour que je puisse m'y adosser confortablement. Je l'appellais Portugâ, bien que ce ne soit absolument pas un oranger, mais la lecture du roman de Vasconcelos m'avait donné un tas de bonnes idées.
Puis après tout, l'arbre était vivant comme moi: et vu les services qu'il me rendait, lui donner un nom n'était pas du luxe. Après, il était vrai que je donnais des noms a tout ce qui croisait mon chemin.
C'est pathétique, la solitude.

Non pas que je n'aime pas ma classe, mais les habitants ne me ressemblaient pas, mais genre pas du tout. Dans un sens, vu le nombre qu'on était, est-ce que j'étais vraiment surprise? Mais je réussissais tout de même a être invisible, dans une classe de moins de dix. Et ça, c'était "priceless", comme disait mon professeur d'anglais, l'année passée.

J'étais donc passée (j'essaie de tenir le fil de ma narration, mais c'est dur, quand on arrète pas de se couper toute seule) voir Portugâ et lui souhaiter une bonne journée (mais non, j'ai pas pété les plombs) avant de rentrer mon insignifiante personne vers les casiers, pour récupérer mes affaires et finir mes devoirs pour le lendemain quand , alors que je me retournais , attirée par un bruit, je vis une rouquine faire des cabrioles , marchant a l'envers, comme si c'était une artiste de cirque, ou quelque chose.
Avec un soupir, j'ai tourné la tête, soupiré, fait quelques pas...et senti un truc me marcher sur l'arrière de la semelle, me passant sur le dos comme si j'étais une rampe de décollage, me faire plier sur mes genoux avec la classe digne d'une grabataire avec une hanche en titane, dans un cri vaguement étouffé (et de toutes façons recouvert par le hurlement de l'A.V.N.I (Attaquant Volant Non Identifié)). J'ai fermé les yeux très forts, priant pour que tout se passe comme dans les films. A trois, j'allais ouvrir les yeux, et voir mon prince charmant, beau, intelligent, drôle, et sensible, qui allait me faire vivre un conte de fées.
Evidemment, ça, c'était avant que je me retrouve nez a nez devant une jeune demoiselle, la rouquine acrobate de tout a l'heure. Les comédies romantiques m'auraient-elles donc menti?

C'était pas une nana, c'était un ninja. Au moins, le ton était donné.
C'est la suite qui m'a un peu surprise, pour être honnète. La demoiselle venait de me rouler sur le dos, de m'écraser comme un cancrelat en me rentrant dedans, et tout ce qu'elle trouvait a me dire, c'était "Bonjour".
Je ne comprendrais jamais complètement les réactions des gens.

Puis son inquiétude, ensuite... COmment ça, j'étais pâle comme un linge? J'avais été un peu choquée, certes, mais j'étais certaine d'avoir le teint a peu près frais,et...et en fait, j'avais l'air tellement anémiée en règle générale que la demoiselle avait eu une réaction tout a fait gentille et légitime. J'ai souri doucement, et j'ai tenté de prendre un maximum de consistance, avec plus ou moins de succès, pour répondre:

"Ca ira, ça ira..Merci de t'inquiéter, mais je crois que ça va."

Je n'ai pas fait remarquer que j'étais pâle comme ceci d'habitude: inutile de la mettre mal a l'aise: ce n'était pas parce que ce n'était pas l'homme de ma vie qu'il fallait se montrer désagréable. J'ai tendu ma main pour l'aider a se relever, avec un sourire, et j'ai dit de ma petite voix habituelle:

"Heureusement que tu es si agile. Tu aurais pu te faire mal."

J'étais un peu mal a l'aise, les relations sociales n'ayant jamais été ma tasse de thé, et mon sourire s'est changé en mimique un peu mécanique, mes yeux revenant directement en direction de mes pieds et mes mais disparaissant dans mon blazer.

"Mais c'était impressionnant".

Une mouche qui chuchotait aurait fait plus de bruit que moi a ce moment là.

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Nagisa Chikage
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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyDim 25 Sep - 15:22

*Ça ira ? Je crois ?* J'avais cette fille totalement zombi-forme sous les yeux et elle voulait que je gobe ce qu'elle venait de dire ? Avouez qu'il y avait de quoi froncer les sourcils, tout de même. Ce que je fis à l'instant même où elle acheva sa première phrase. Les autres après, n'avaient que peu d'importance comparées à celle-là. Rien qu'à cause d'elle, je me retrouvais la tête penchée sur le côté à observer avec minutie cette personne qui m'aida à me relever. Autant dire que j'avais un sérieux doute quand à la véracité de ses propos et ça n'allait pas en s'arrangeant au fur et à mesure que je détaillais les traits de son visage. Elle paraissait fatiguée, affaiblie et désespérément blanche. Ce qui me gêna d'autant plus de me faire aider quand on voyait son état à elle.

Moi, à côté, c'était de la vaste blague. J'étais tombée ? La belle affaire ! Ça ne serait ni la première, ni la dernière fois. Quand on est tombée aussi souvent que moi d'une poutre de gymnastique : on en a vu d'autres. En plus, j'avais réussi à ne pas toucher le sol avec mon genou – instinct de survie en quelque-sorte – alors qu'est-ce qui pouvait être pire. Mon état un peu secoué par la cascade que je venais d'effectuer ou elle, proche de l'anémie et de la paraplégie que mon intervention sur son dos venait de provoquer ? Je l'admets, j'exagère un peu mais tout de même, qui sait ce que j'aurais pu lui infliger comme maux avec mon étourderie...

C'est pourquoi, à peine debout après qu'elle m'ait gentiment aider à me relever, je me frottai les plis de ma jupe pour être sûr qu'aucun bout de mon anatomie ou de ma culotte ne soit visible. Ensuite, rougissant un peu par rapport à son commentaire sur ma souplesse, je relevai les yeux vers les siens pour répondre. Timidement pour commencer, et au fur et à mesure, de plus en plus rapidement compte tenu de mon inquiétude vis-à-vis de son état.

« Merci... mais tu es sûre que ça va ? J' veux dire, tu es vraiment toute pâle. Je t'ai peut-être casser quelque-chose en tombant comme ça sur toi. Agile ou pas agile, je fais quand même mon poids et je te suis tombée en plein sur le dos ! Tu veux peut-être que j'aille te chercher un peu d'eau. L'infirmier peut-être ? Y a un hôpital pas loin aussi. » continuais-je d'un ton stressé avant de me faire une petite parenthèse à moi toute seule. « Enfin, il est dans la ville d'à côté mais on sait si rendre rapidement »

Ça, bien sûr, je le savais car je m'y rendais régulièrement. D'ailleurs, ça aurait été bien que j'oublie les techniques des médecins en auscultation. Ça m'aurait évité de me prendre pour Grey dans Grey's Anatomy peut-être... Mais j'étais tellement inquiète à l'idée de lui avoir fait mal que je ne pus m'empêcher d'approcher mon visage du sien pour plonger un œil observateur dans l'un des siens, puis ensuite tâtonner ses bras et ses jambes. Un peu comme une fouille, là, par contre. Ce qui me ramena à la case départ, soit accroupie devant elle mais cette fois ci, les yeux levés vers son visage.

« Tu ne ressens pas de picotement ou autre dans les pieds ? T'as pas mal. T'en es absolument sûre ? »

Je me relevai brusquement. L'envie soudaine de lui demander de dire « ah » en tirant la langue m'assaillit un moment mais à peine fus-je en face d'elle que je renonçai, me rendant enfin compte que j'allais un peu trop loin dans mon observation médicale. Il était presque temps d'ailleurs que mon naturel revienne au galop et que je réalise pleinement la situation. Je venais de trébucher, de tomber avec une autre personne et là, je la touchais comme si de rien était, sous prétexte qu'elle pouvait avoir quelque-chose de casser. Du coup, mon premier réflexe fut de poser mes mains sur ma bouche tandis que mes yeux s’écarquillèrent de nouveau.

Je restai d'ailleurs comme ça quelques secondes avant de pouvoir les ôter de là et reprendre la parole. Ce qui avait pu largement laisser à mon interlocutrice le temps de se poser des questions sur ce que je regardais. En l'occurrence, elle mais là n'était pas le propos. Je ne la regardais pas parce qu'un truc encore plus grave semblait lui être tombée sur la tête – ce que j'aurais immédiatement pensé si quelqu'un m'avait regardée comme je la regardais – mais parce qu'elle était là où mon regard avait décidé de se poser pendant que je re visualisais la scène.

« Oh pardon ! J' suis désolée. J'aurai pas du te... enfin te... tu vois quoi. Je fais des bêtises quand je suis inquiète. » m'excusais-je, en baissant les yeux, pour mon attitude pseudo-médicale. Avant de laisser à nouveau parler mon inquiétude « Mais je pense franchement qu'il faudrait aller voir Monsieur Onwara. T'as pas l'air en forme du tout. »
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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyLun 26 Sep - 17:29

....C'est une caméra cachée?
Bruce Lee en rousse venait de me rentrer dans le lard, en faisant une galipette de championne de gym sur mon dos, avant de se retrouver a quatre pattes devant moi comme une..hm, oublions la comparaison sur cette partie de la phrase. Comme une coccinelle, voila. (Encore qu'une coccinelle n'ait pas quatre pattes, mais est-ce vraiment le sujet?)
Puis non contente d'attenter a ma vie (j'exagère, mais a peine), elle m'autopsierait presque! Enfin, elle se prend pour Dr House, là, me reniflant pratiquement sous le nez. Asseyez-vous et dites trente-trois, hein? Non mais c'était n'importe quoi. Vraiment.

N'empèche que c'était gentil de sa part. Paranoïaque, mais gentil. Puis elle ne devait pas être bien vieille, la demoiselle, donc on pouvait mettre ça sur le compte d'une panique juvénile. Même si c'était super vexant. Pour ne pas lui faire de réflexion, j'ai observé mon reflet dans l'eau du lac. Peau pâle. Cernes tellements gros que le terme de valises n'était absolument plus approprié: soute a bagage aurait mieux convenu (oh, tiens, un clandestin!). Corps tout fin.
Tout allait bien, donc. Je ne voyais pas ou était le souci.

"Euh...merci...merci beaucoup, mais..."

Bon, en plus, elle panique, et elle me laisse pas en placer une. J'ai élevé vaguement la voix, ce qui nous amenait a un volume presque normal, et j'ai quand même articulé une phrase correcte, les mains levées pour la rassurer.

"Tout va bien. C'est mon état normal, je suis en forme."

Bon, en fait, tu as parlé, mais elle continue de s'inquiéter, tout va bien. Je ne peux m'empècher de remarquer qu'elle connait bien les institutions de santé du coin: elle a l'habitude d'expédier des jeunes filles dans mon genre dans les pattes des docteurs, ou c'est juste un hasard malencontreux?
..Elle est très inquiète, tout de même, et me regarde tellement sous le nez que ça en devient génant. Je sens mon visage s'empourprer d'une façon ridicule, et mes yeux se poser ailleurs, regardant l'herbe comme si elle allait résoudre mon souci. Et elle, qui persiste a me demander si mon pied va bien, si ça fourmille pas, si...
On se calme, Takako, elle est inquiète, ça vaut mieux qu'un gros con qui t'aurait écrasée et en plus se serait moquée de toi. Je me suis donc parée d'un grand sourire (un peu forcé, mais ça se voyait presque pas) pour rassurer l'inconnue, qui entre temps s'était excusée d'avoir fait des bétises.

"Pas de soucis, ça peut arriver. Puis tu t'inquiètes, c'est toujours agréable. Quand a ma couleur de peau..."

J'ai discrètement soupiré.

"On appelle ça des longues heures de révisions. Rien a voir avec ton poids plume, en fait."

Takako, l'heure est grave, tu es en train d'amorcer un semblant de conversation avec quelqu'un. Si ça se trouve, elle est là uniquement pour se moquer de toi, et va tourner les talons en te laissant en plan. Et tu sais que c'est pas très agréable.
Oui, mais elle est inquiète, elle a l'air plutôt gentille, et tu ne vas pas partir comme ça. Tu as atteint un degré d'intimité avec elle, en voyant presque sa culotte, tu peux au moins lui dire ton nom. (Et accessoirement, être un peu naturelle, au lieu de penser des conneries).

"Puis monsieur Onwara a déja suffisamment a faire, en règle générale. Sinon..."

Moment fatidique. Le tournant d'une relation. Ca passe, ou ça casse. Je me demande si je suis pas un peu stressée.

"Je m'appelle...Takako. Takako Matsuda."

Et j'ai tendu la main pratiquement militairement, avec un naturel évoquant vaguement l'handicap lourd. Chic alors.

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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyLun 26 Sep - 20:00

État normal, mon œil oui ! Je n'en croyais pas un mot. Pas étonnant donc que j'ai poursuivi mon auscultation avec minutie jusqu'à ce que le sérum de Mr Hyde s'évapore et me ramène à mon état du Docteur Hyde. Douce, gentille, attentionnée et timide ! D'autant plus quand on repense à ce que je venais de faire sans gêne et sans façon... C'est dire comme j'étais rouge face à la personne de porcelaine face à moi. Mais bon, elle m'assura que ce n'était rien. Facile à dire pour elle. Moi, en revanche, j'avais du mal à le croire. Je venais de faire une chose que je n'aurais jamais fait dans d'autres circonstances. Comment avais-je pu faire ça ? *Idiote, imbécile, ...* et j'en passe et des meilleures. Je m'infligeai tout un tas de noms d'oiseaux, pire les uns que les autres.

« T'es sûre ? »

Ma question se perdit presque dans son soupir et son propre diagnostique de son état. Ainsi donc c'était une bourreau de travail ? J'avais aussi cette tête là quand j'étudiais trop ? Cette question silencieuse m'amena à regarder mon reflet dans l'étang à côté de nous. Je venais bien de passer deux heures à dessiner d'arrache-pied au point que mes doigts ressemblaient à des avenues parcourues par des fourmis et que mes yeux avaient tentés de sortir de leur orbites à force d'avoir fixé la planche de mon dessin. Mais non, mon reflet me montrait telle que j'avais toujours été. À se demander quel est le quota pour passer de ma bouille d'enfant timide à sa tête de poupée de porcelaine ternie par les années ?

*Puis Monsieur Onwara quoi ?* Je reportai mon attention sur la jeune femme en face de moi pour reprendre le fil de ses dires. Je n'étais pas entièrement d'accord, d'où le fait que je secouai un peu la tête tout en faisant la moue. Si réellement une de nous deux avait été escamotée par cette rencontre fracassante, il n'aurait rien eu à dire si ce n'est « qu'est-ce qui s'est passé » et « où as tu mal ». Mais avant de pouvoir dire les mots qui étaient aux portes de mes lèvres entrouvertes, voilà qu'un « sinon » me retint.

« Sinon ? »

J'inclinai la tête sur le côté en la regardant avec des yeux interrogateurs. Ils clignèrent plusieurs fois pendant que j'attendais ce que son hésitation lui empêchaient de dire. Ce qui laissa le temps à mes joues de reprendre enfin leur teinte d'origine. Elles blanchirent même un peu quand une main se tendit, droite comme du marbre, devant moi. Pauvre de moi, j'ai fait un pas en arrière pour suivre la direction de ce corps étranger qui fonçait droit vers mon estomac. Une chance que ce n'était pas une attaque surprise mais un salut des plus traditionnels.

« Ah... » lançais-je surprise « euh... moi c'est Chikage Nagisa. Enchantée » conclus-je quand la surprise laissa place à mon sourire plein de candeur.

« Catastrophe ambulante et élève en première année, accessoirement » ajoutais-je en rougissant à nouveau.

Ce qui ne manqua pas de me faire baisser la tête encore une fois. J'allai même jusqu'à me gratter la tête avec mon autre main libre – vu que la première secouait poliment celle de ma vis-à-vis.

« Je suis encore désolée, je ne regardais pas où j'allais. » poursuivais-je en osant relever la tête et récupérant ma main. « Et toi ? Tu faisais quoi ? »

Non, je ne faisais pas un interrogatoire, je posais juste une question. Mais me rendant compte que cela pouvait être pris comme tel, je fus prise d'une petite agitation de panique pour ajuster le tir.

« Te méprends pas hein ! C'est juste comme ça, pour savoir... Moi je faisais une pause à cause de mon devoir de dessin. Oh d'ailleurs... »

Je me mis subitement sur la pointe des pieds et me dandinait à droite et à gauche tout en regardant au loin, de l'autre côté de l'étang. *Ouf, ils sont encore là...* Mes affaires n'avaient pas bougé d'un millimètre, toujours posés sur le sol à attendre que je revienne terminer mon devoir. Tout au plus, mes feuilles de dessins, pincées sur ma planche, tentaient-elles de s'envoler sans pour autant y parvenir. Ainsi soulagée, je posais ma main sur ma poitrine tandis que je soupirai et je reportai mon attention à cette nouvelle rencontre.

« Non, c'est bon... mes affaires sont toujours là. »
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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyMar 27 Sep - 8:57

Vu le regard qu'elle me jetait, je devais faire un peu peur a la jeune fille, dans le sens ou elle ne semblait pas croire un mot de ce que je lui avait raconté quand a mon teint, qui pourtant respirait la santé, selon mes critères personnels (comprenez par là: qui ne tirait pas sur le vert), mais il n'était pas nécessaire de réinsister dessus. C'était déja un peu vexant pour moi, je n'allais pas chercher le bâton pour me faire battre. Puis elle avait l'air de s'en vouloir, il aurait été indélicat de ma part de lui faire remarquer que j'étais certainement la mieux placée pour juger de ma fraicheur. Enfin bon.

"Je suis sure. Tu t'inquiètes beaucoup, non?"

Telle était ma réponse, souriante néanmoins...même si elle n'écoutait plus, se regardant dans le lac pour certainement vérifier si la pâleur, c'était contagieux. Il était vrai qu'elle faisait plus éveillée que moi, avec a la fois la pommette rosissante, le teint rosé, et des cheveux roux qui allaient a merveille avec ses yeux...qui étaient d'une couleur complètement délirante, pour une japonaise.Elle était métissée? ..Elle n'avait pas l'air, pourtant, et quel japonais serait parti épouser une irlandaise? Surtout que dans ces contrées, ils faisaient des ragoûts de tout, et qu'ils buvaient des choses indigestes, non? A moins que ce ne soit un irlandais, qui, écoeuré par la nourriture de son pays, ait emmené sa littérature avec lui pour épouser une magnifique japonaise (comme celle que j'aurais rêvé d'être, eurgh)? Auquel cas, ceci faisait de Nagisa quelqu'un de certainement très cultivé, avec un tas de choses a m'apprendre...

A moins que ce ne soit une teinture. Evidemment. Pourquoi faire simple, alors qu'on peut faire compliqué, je vous le demande? Parce qu'elle avait l'air très japonaise tout de même..et si son père était irlandais, elle aurait des taches de rousseur, non? (Je me demande si je n'ai pas des a-prioris racistes, tiens). Mais les yeux? Moi même, j'avais des yeux dont la couleur était légèrement différente des autres japonaises. Ou alors, elle portait des lentilles. Adieu, Bram Stoker, adieu, James Joyce. Bonjour, Harajuku.

Ma main a eu l'air de la surprendre. J'ai considéré ça avec indulgence, vu la tendresse avec laquelle je l'avais envoyée, me fustigeant par contre pour ma maladresse. Est-ce que je n'étais pas un boulet social, même un petit peu?
Elle s'appellait Nagisa...Chikage-chan pour moi, donc. J'ai souri a l'évocation du nom, et encore plus lorsqu'elle déclara être une catastrophe ambulante. Mes joues se sont teintées de rose (pas trop, malheureux!), et j'ai penché vaguement la tête sur le coté.

"Enchantée, Chikage-chan..Mais rassure toi, je ne suis pas très douée non plus. Je suis même sure que je te bats."

En première année, donc? J'avais connu des premières années plus mal élevés, en toute honnèteté. Mon ancien lycée était loin d'être privé comme celui-ci, et là bas, il était , sommes toutes, assez dur d'être heureux et serein. Puis elle s'est excusée, encore. Ainsi, l'élite tokyoite était gentille, et faisait attention a ses congénères.

"C'est pas grave... Puis, j'étais sur le chemin du retour aux casiers, j'avais deux trois bricoles de cours a finir..inconvénients de la prépa, si tu vois ce que je veux dire."

Re-panique de son coté. C'est une grande nerveuse, hein? Mais tant que c'est animé de bonnes intentions, pourquoi y trouverais-je quelque chose a redire? Elle semblait d'agréable compagnie, et je n'avais pas (trop) l'impression d'être livrée a un interrogatoire en règle.
Ainsi, elle dessinait pour son cours...Elle devait être douée, pour choisir un sujet pareil, et je reconnais que ça m’enthousiasmait de le savoir: les gens doués sont toujours agréables a fréquenter, tant parce qu'ils peuvent apporter que par les moments de qualité que l'on peut passer avec eux. Et tandis qu'elle vérifiait si ses affaires étaient encore là, j'ai posé une question, un peu surprenante d'audace, mais..

"Tu me montrerais ce que tu dessines? Tu dois être douée, pour choisir un paysage pareil..Enfin, dans le sens ou il est a la fois beau et complexe."

Raccrochage aux branches, mais c'est pas grave. C'est l'idée, qui compte, non?


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Nagisa Chikage
Élève de la 1-A

Nagisa Chikage


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MessageSujet: Re: Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda]   Rencontre renversante [Ft. Takako Matsuda] EmptyMar 27 Sep - 11:25

J'étouffai un rire nerveux derrière mes lèvres serrées. Pire que moi ? J'avais un peu de mal à le croire... j'étais du genre à envoyer bouler un garçon adorable, parler une lange peu commune – à savoir, le chat « miaw miaw » - gagner des concours de rencontres quasi amoureuses et me casser la figure sur la première personne venue. Alors dans le genre hein... Mais au moins, c'était parfait pour déstresser mon petit cœur qui s'était emballé. Si la jeune femme le prenait bien, je pouvais tout aussi bien me détendre et revenir à un semblant de conversation normale. Ce qui n'empêcha pas ma timidité de rester tapie dans l'ombre pour surgir à tout moment. Mais place d'abord à ma nouvelle surprise....

Je venais de vérifier mes affaire et de m'étonner de sa pâleur excessive quand tout à coup, voilà qu'elle me parlait de prépa. *Que quoi ?* Mes paupières reprirent un rythme clignotant tandis que ma tête se pencha d'emblée sur le côté. Elle ? En prépa ? Était-ce une blague ? Moi qui n'était qu'en première année et de taille standard, j'étais plus grande et moins menue qu'elle. Sérieusement, je la pensais tout au plus en même année que moi. Maximum ! Alors imaginez ma déconvenue en apprenant que c'était une Senpai version « bien plus âgée » !

« Oui, euh non, enfin oui... je vois. » bafouillai-je alors qu'elle venait de me dire qu'elle s'en retournai aux casiers pour des inconvénients de prépa.

Tel un chien qui s'ébroue, je me mis à secouer la tête. Doucement cela dit. Pas besoin d'avoir les lèvres qui partent en vrille et que ça fasse un bruit suspect. Juste de quoi me remettre les idées en place tandis que je me remettais droite face à elle. Mon index machinalement dirigé vers elle, je ne pus m'empêcher de la questionner à nouveau avec autant d'étonnement dans la voix que Steve Hurckle quand il se demande si c'est lui qu'a fait ça...

« T'es vraiment en prépa ? »

C'était à peine crédible vu sa taille et son allure générale. En fait, l'explication devait être toute simple. Si moi, j'avais tout l'air d'une Irlandaise, sans les tâches de rousseur et le teint clair. Elle, elle avait tout l'air d'un vampire qui ne craint pas le soleil ! Rester jeune éternellement, s'arrêter à l'apparence d'une petiote de 16 ans, le teint de marbre : CQFD. Ça me plaisait bien cette idée. Aimant tout ce qui est romanesque et fantastique, c'était parfait et un sourire se dessina à nouveau sur mes lèvres tandis qu'elle me confirmait cela. Enfin, le fait qu'elle soit en prépa. Tout le monde ne vous dit pas « mais bien sûr, je suis un vampire » surtout quand on ne pose même pas la question.

Par contre, mon sourire s'estompa pour devenir un petit rire nerveux et gêné. Tout comme mes joues redevinrent rouge à l'évocation d'un quelconque talent chez moi. Si elle savait... Je voulais juste quelque-chose de différent des autres. La plupart était partis à la campagne avoisinante, les autres à Tokyo alors que me restait-il si ce n'est l'école ? Je baissai donc la tête et me frotta l'arrière du crâne, juste sous l'élastique de ma queue de cheval.

« A vrai dire, on pourrait même dire que je suis... nulle. »

Ma tête se baissa d'avantage tout comme ma voix quand je poursuivis.

« J'ai choisi l'étang pour ne pas prendre la même chose que les autres »

Mais c'était sans compter mon optimisme à toute épreuve. Cendrillon et Blanche Neige n'ont qu'à bien se tenir ! Nagisa en a plus qu'elles deux réunies. Si Cendrillon est sûre que ses sœurs sont gentilles malgré les apparences, si Blanche Neige est certaine que son prince viendra, moi j'étais sûre qu'avec de la persévérance, je parviendrai à un résultat potable. Rien à voir avec mon chef d’œuvre de nullité qui trônait de l'autre côté de l'étang. Donc, le poing serré, dressé subitement à hauteur de mon visage, la tête tout à coup droite et fière, je proclamai ma détermination

« Mais j'y arriverais ! Même si je dois y passer des heures... »

À cette idée, je fis une petite mine en me rappelant comme ça faisait mal aux doigts tout ça. Alors je les regardai avec tristesse tandis que je desserrais le poing. Puis, ramenant mon attention à ma camarade, je mis de côté mon souci pour le sien.

« Et toi ? Senpai doit vouloir entrer dans une grande université pour étudier autant, je me trompe ? Tu veux faire quoi ? »
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