Mais toi qui vis comme un ange, toi que rien ne dérange [Avec Sasuke Saeba]

Invité

J'aime beaucoup le mois d'octobre. Il ne fait pas chaud comme en été et l'air est assez doux pour ne pas trembler de froid en uniforme, ou en jupe. J'aime moins la pluie par contre. Je suis du genre à tomber facilement malade si je reste trop longtemps sans la pluie sans m'en protéger. C'est pour cela que je prends toujours avec moi un parapluie, à cette période de l'année.

J'ai de la chance cette après midi, car les cours sont terminés. Pour une fois, je suis tellement en avance dans mes devoirs, que je peux me permettre de penser à autre chose qu'à réviser. J'hésitais entre aller au centre commercial pour m'acheter un nouvel ensemble, ou bien aller voir un film avec une bonne amie de classe. J'aime beaucoup faire ce genre de choses. Rire devant quelque chose de drôle, ou verser une petite larme quand le passage est très émouvant.. Sincèrement, j'attends d'avoir un petit ami pour aller voir un film qui me fera pleurer. Je pourrai me blottir contre son bras, comme dans les mangas ou dans les dramas. Mais non. Je n'ai pas de petit ami, et en plus, je n'ai pas envie de sortir en dehors du lycée. J'ai déjà eu l'immense paresse de me changer tout à l'heure, ce n'est pas pour sortir en plus. Alors j'ai décidé de faire quelque chose qui me plait aussi. J'ai pris un petit sac ou j'aime bien ranger mes affaires. Le genre de sac à bandoulière, trop gros pour ressembler à un sac à main. Et je suis allée près du plan d'eau, pour tenter de dessiner un peu. Je suis nulle en dessin, vraiment mauvaise. Mais on apprend toujours en essayant encore et encore. Oka-san me l'avait dit quand je peinais à écrire le Kanji du mot Lion. Et elle avait raison. Je commence à savoir dessiner les poissons de l'étang. Enfin, je commence à leur donner une vraie forme de poisson.

Je suis donc assise dans l'herbe, avec un bloc-note de croquis sur mes genoux, puisque je viens de replier les jambes. Je sais qu'à cet endroit, les carpes koi sont souvent là. Effectivement, j'en vois plusieurs. Je souris et commence à les dessiner, quand un bruit attire mon attention. C'est un bruit que je connais bien, il vient du ciel. C'est un oiseau. Je le cherche donc du regard, le crayon posé contre ma feuille à dessin. Très vite, je le vois sur une branche d'un arbre voisin, et je souris davantage. C'est un bruant des roseaux. Il a un chant bien particulier et facilement reconnaissable. Rien de bien extraordinaire en somme, mais s'il reste tranquille, j'aimerai bien essayer de le dessiner, histoire de changer des carpes. Alors je me lève, doucement, ils sont plutôt craintifs de nature. Je m'approche un peu et je m'assoie sur mes genoux, toujours en essayant de faire le moins de bruit possible. Et je commence mon dessin. Je prends mon temps. J'aimerai qu'il ressemble à quelque chose, au moins.

Spoiler:

Rônin

Il était arrivé un peu en avance... et il aurait du s'abstenir. Juste le temps de passer a la bibliothèque et de revenir a sa voiture qu'il y avait déjà trois abrutis qui avaient décidé que sa bagnole seraient pour eux un banc publique. Il devait y avoir une bonne centaine de voiture sur ce putain de parking de merde et ba non fallait que ces petits cons se posent sur sa bagnole! Inutile de dire l'attention toute particulière que Sasuke pouvait ressentir envers sa voiture, quand on sait le prix qu'il avait mit dedans pour les améliorations, ca pouvait facilement se comprendre. Et pourtant le yakuza faisait preuve d'un sens de la retenue a toute épreuve assez surprenant. Il s'était donc approché du groupe de lycéen, plus jeune que lui évidement comme la plupart des élèves qui fréquentaient les lieux, et leur avait gentiment fait comprendre qu'ils feraient mieux de bouger leur cul de son capot s'ils ne voulaient pas en être réduit a bouffer de la soupe avec une paille pour le restant de leur existence. Apparement pas très convainquant quand il use d'un sens posé et aimable de la répartit, Sasuke fut donc confronté a un mur d'incompréhension et une légère animosité a son égard. Ca tombe bien... il attendait que ca!

Les trois jeunes s'étant mit en tête de lui fracasser la sienne.. durent faire face a la triste réalité qui s'imposait a eux: Sasuke n'était pas un faible lycéen. L'action dura quelques minute,s pendant lesquelles tout le monde s'en prit joyeusement plein la gueule.. certains encaissant mieux que d'autre. Au final Sasuke était le seul a tenir debout sans avoir besoin de l'aide de quiconque. Les trois autres s'en allèrent clopi clopant se mettre a l'abri et soigner leur blessures puisque le yakuza n'y était pas vraiment allé de main morte. Il cracha une petite gerbe de sang avant de se rendre compte qu'il avait la lèvre ouverte. Hooo joie. A quelques heures a peine du début de ses cours. Il poussa un soupire d'agacement avant de se rendre au bord du petit lac. Là au moins il aurait la paix.. enfin peut être. Les mains dans les poches l'air renfrogné, il ne passait pas innapercu d'habitude... là il avait la chance de ne pas croiser grand monde.

Un style punk, des cheveux d'argent, c'est sur que niveau discretion on faisait mieux mais au moins on ne venait pas le faire chier souvent. Le bruit de ses chaines cliquetait a chacun de ses pas, le jeune homme tout de noir vêtu alla se poser au bord du lac, s'asseyant dans l'herbe et soupirant de nouveau. Sa lèvre le brulait un peu, il sentait un fin filet de sang couler jusqu'a son menton et l'essuyant d'un revers de la main, rageusement. Il releva la tête et se rendit compte qu'a deux pas de lui il y avait une jeune fille. Inconnue au bataillon, plus jeune que lui, elle semblait dessiner quelque chose.. mais quoi donc. Il releva un peu plus les yeux et.. ha.. un piaf? C'était ca qu'elle dessinait? Hé bé... Il reposa son regard sur le plan d'eau devant lui, les bras croisés sur ses genoux pliés, immobile et silencieux.

Invité

J'aime beaucoup le chant des oiseaux. Pour les autres personnes, bien souvent, il est le même d'un moineau à un autre. Mais c'est faut souvent. Le bruant des roseaux a un chant tellement particulier que cela me ferait bien rire d'entendre quelqu'un me dire qu'il est commun à tous les autres. Mais contrairement à ce que beaucoup croient quand je leur parle de ma passion pour les oiseaux, ce n'est pas à cause de leurs liberté. Non, ma raison est ailleurs et je préfère sourire que de l'avouer à une autre personne. Je ne pense pas qu'on puisse comprendre. C'est pourquoi je suis aussi évasive sur ma personne. Je n'aime pas expliquer, je n'aime pas devoir justifier tel ou tel passage de ma vie et sérieusement, c'est bien mieux comme ça je trouve.

Pour en revenir à l'oiseau, je fronce les sourcils et je soupire. Je suis vraiment nulle en dessin. Heureusement que je ne suis pas rentrée dans le club par envie d'en apprendre plus, parce qu'ils auraient bien ris. Je regarde donc mon esquisse, qui ressemble plus à un gros sushi difforme qu'autre chose, et je déchire d'un coup la feuille. J'en fais une boule avec mes mains, avant de la poser à côté de moi, sur le sol. Bien entendu, je ne vais pas la laisser à terre, mais le vent est trop calme pour l'emporter et j'ai le temps encore. J'ai une meilleure idée aussi. Je tourne le haut de mon corps à la recherche de mon appareil photo dans mon sac. Je le prends toujours avec moi, pour ne pas manquer des moments, comme mon cousin le dit. Mais je m'arrête quand mes mains pousse ma trousse pour faire de la place. Alors je bouge carrément, je ne l'ai pas entendu arriver.

J'ai un air perplexe en le regardant. Oui, parce que je connais ce garçon. Je l'ai déjà vu. Avec une coupe et une teinture aussi ridicule, on ne peut pas le manquer. C'est un rônin je crois, alors c'est encore plus amusant.

« Pardon ? Je te dérange ? » C'est la première phrase qui sort d'entre mes lèvres. C'est étrange qu'il n'ait pas jugé nécessaire de signaler sa présence. Il doit s'en ficher peut être. Alors, je pense d'un coup à l'oiseau, et je me retourne à nouveau, à toute vitesse. Il n'est plus sur la branche. Mes yeux inspectent les alentours, et je soupire finalement, ne le trouvant pas. Ces bêtes là ne restent jamais bien longtemps en place, et je n'ai pas eu le temps de l'immortaliser avec mon petit appareil, quelle malchance.

Rônin

Ca pour s'en foutre, Sasuke s'en foutait complètement. Le lac était a tout le monde, non? Alors il avait bien le droit d'être ici, tout comme la jeune fille d'ailleurs, et du moment qu'elle ne venait pas le faire chier il n'y avait aucunes raisons d'être désagréable. Quoi que, vu l'état d'énervement avancé dans lequel il se trouvait c'était plutot mal barré pour garder son calme légendaire intact bien longtemps. Il fit néanmoins effort pour ne pas trop s'approcher de la jeune fille, pensant que la distance qu'il avait mise entre elle et lui serait suffisante pour ne pas lui donner envie de venir lui parler, et de continuer de dessiner son piaf a la con. Oui.. Sasuke n'aimait pas les animaux, enfin sauf les chiens et pas n'importe lesquels. Les gros chiens, les molosses, de race ou les bâtards peu importe, du moment qu'ils avaient une bonne carrure et surtout qu'ils obéissaient bien. Autant dire que les oiseaux ne l'interressaient pas le moins du monde. Il était perdu dans ses pensées quand il entendit une voix inconnu résonner doucement a ses oreilles. Une voix qui semblait s'adresser a lui d'ailleurs. Il tourna un peu la tête et croisa le regard de la jeune fille en question. Ha... voila qu'il fallait forcément engager une conversation. Il garda son air stoique et désinvolte comme a son habitude, léchant légèrement les quelques gouttes de sang qui perlaient au coin de ses lèvres avant de répondre d'une voix monocorde et dénuée de toutes expressions.

"Non..."

Lacha-t-il simplement en continuant de la regarder un long moment avant de regarder l'arbre.. l'oiseau s'était envolé. Ha... Dommage pour elle mais si elle comptait lui demander d'être son prochain modèle c'était une grosse erreur... A part dessiner la gueule d'un mec amoché elle n'allait pas gagner grand chose. Sasuke reporta son regard sur le lac et soupira légèrement avant de sentir une goutte de sang tomber sur son t-shirt. Peut être que quelques points de sutures seraient les bienvenus, surement même, mais hors de question de passer par la case infirmerie. Sasuke avait pour habitude de se soigner lui même, c'est ce qu'on lui avait apprit, c'est comme ca qu'il avait été élevé, c'est pas aujourd'hui que ca allait changer! Il grogna un peu en regardant la tache sur son t-shirt.

"Un mouchoir..."

Fit-il légèrement avant de se rendre compte qu'il n'avait pas du être très clair.. ni très poli d'ailleurs. Il releva les yeux vers elle.

"Est-ce que... t'aurais un mouchoir, s'il te plait..."

Invité

En y repensant, je me sens un peu bête de lui avoir demandé une telle chose. Même si je le dérangeais, je restais la première à avoir pris possession de ces lieux. C'était donc à moi de rester, au final. Mais en plus de cela, je ne refusais jamais la compagnie d'une autre personne.. Même celle d'un garçon qui semblait trop superficiel à mon goût. Je connaissais bien les modes de Tokyo et son quartier, Harajuku, fort connu pour plaire aux cosplayers.. Mais il ne semblait même pas s'être déguisé. Cela devait être bien difficile pour lui de vivre au quotidien. Moi, je ne pourrai jamais supporter tous ces regards posés sur moi quand l'envie de me promener en ville me prendrait. Dans tout les cas, cette petite folie ne devait être que passagère, puisqu'il allait avoir bien du mal à trouver un emploi convenable avec une telle manière de se présenter. Moi même, en tant que patron d'une boite quelconque, je ne l'aurai certainement pas engagé. Et même en tant qu'élève à élève, il n'était pas dans le genre de fréquentations que j'appréciais particulièrement. Ce devait être un vilain garçon, comme dans les dramas. Comme ceux qui emmènent l'héroïne dans des histoires impossible pour lui gâcher la vie.

Mais quand il se tourne vers moi, il me fait plus peur encore. Par réflexe, mon corps se recule un peu. Il s'est battu ? Ou bien il devait de l'argent à une personne et celle-ci a envoyé ses sbires pour lui donner une bonne leçon. Mon bras gauche se relève, et mon poing viens se serrer contre ma poitrine. J'ai l'air effrayée, j'en suis certaine.

Et puis, il me demande mon mouchoir ? Il n'a qu'à aller à l'infirmerie comme une personne normalement faite. Il me fait peur. Tellement que je décline en sachant pertinemment que j'ai des mouchoirs dans mon sac. C'est très utile pour une fille et ne pas en avoir relèvera d'un manque cruel d'hygiène, que je n'ai pas. Mais s'il vient de force ? Amoché ou pas, il reste bien plus fort que je ne le suis. Peut être qu'il serait capable de me kidnapper pour me vendre à celui à qui il doit de l'argent. J'ai lu ça dans un manga une fois. Je regarde mon sac, puis lui, puis mon sac à nouveau. Je déglutis. C'est difficile de prendre une décision dans un moment pareil, parce que si je m'approche, il peut également en profiter pour me faire du mal. Je préfère voir ce genre de choses à la télévision, je préfère largement quand Mitsuhide-kun et Masashi-kun changent de chaine pour regarder le baseball. Ça me rappelle bien que c'est faux, même si j'étais frustrée à chaque fois.

Il n'y a qu'une solution à cela. J'ouvre rapidement mon sac, je sors le paquet de mouchoir tout aussi promptement et je lui jette dessus, littéralement. « Tiens ! Mais ne me fait pas de mal ! Je ne veux pas devenir l'esclave d'un grand Yakusa ou d'une grosse brute qui n'a aucun respect pour les femmes ! » Parce que dans les dramas et les mangas, c'est toujours les Yakusa qui sont méchants à ce point là.

Rônin

Ce regard... Hooo oui ce regard il le connaissait bien. Sasuke se figea un instant. Il en avait tellement prit l'habitude que ca en devenait navrant. Il la fixa toujours autant. Il pouvait comprendre, il n'inspirait pas confiance, seulement s'il n'avait pas fait l'effort de changer a l'heure qu'il est il serait surement mort et enterré avec une balle entre les deux yeux. Jusque là le concept "être voyant pour qu'on ne vous voit pas" marchait relativement bien, aussi surprenant que cela puisse parraitre, Sasuke était surement l'une des personnes les plus discrètes du pensionnat. On le voyait, ca c'était sur... mais on l'oubliait tout de suite après et on ne venait pas l'aborder. C'était très bien comme ca. La jeune fille en face de lui avait une tête a faire peur, on aurait dit qu'elle venait de voir un revenant. Elle devait être de ceux qui jugent sur l'apparence, l'une de ses personnes qui ne cherchent pas a voir au delà du mur et qui suivent la masse moutonneuse de la population, marchant au pas, sautant du pont quand ils en reçoivent l'ordre. Une de ces personnes que Sasuke avait en horreur mais qui lui rendait bien service pour la bonne et simple raison que si des gens comme elle n'existaient pas, sa couverture serait foutue depuis longtemps.

Elle recula, l'observa, avant de lui jeter le paquets de mouchoirs a la figure. Sasuke grogna un peu mais choisit de ne pas remettre une couche a la peur déjà suffisamment grande de la jeune fille. Il attrapa le paquet et murmura un vague "merci" avant de prendre un mouchoir pour tamponner sa lèvre, imbibant le mouchoir de sang rouge vif. Le jeune homme ne releva même pas la phrase de la jeune fille, il y avait peu de chance qu'elle soit au courant de ce qu'il était vraiment. Les gens avaient tendance a utiliser le mot "yakuza" a tord ou a raison mais surtout en long en large et en travers... si bien que le jeune homme avait finit par y faire abstraction et gardait son air stoique et neutre en toutes occasions.

"Je n'ai pas l'intention de te faire de mal..."

Fit-il d'un ton calme mais toujours aussi monotone. Il finit par essuyer la moindre taches de sang et mit le mouchoir dans sa poche, laissant le paquet au sol. S'il le tendait a la jeune fille, elle ne le prendrait pas, alors autant qu'il le laisse là. Il se releva en douceur, sans gestes brusques et prit soin de mettre immédiatement ses mains dans ses poches, pas la peine d'aggraver encore plus l'état mentale de la gamine. Il était temps pour lui d'aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte, ca ne servait a rien d'entamer une conversation plus poussée avec une nana pétrifiée de peur. Il fit volte face et s'éloigna d'un pas avant de se stopper, lancant un regard par dessus son épaule.

"Ho.. la prochaine fois... éviter de juger les gens a leur apparence, ca t'évitera d'être désagréable et mal élevée... De nous deux, demandes-toi qui est une grosse brute... celui qui demande de l'aide ou celle qui lui envois un paquet de mouchoir en pleine gueule?"

Il laissa un léger silence s'installer avant de soupirer et de continuer sa route.

"Salut..."

Fit-il d'un ton désinvolte. Les gens... ils les haïssaient...

Invité

Ce n'est pas de ma faute. Je suis certain de ne pas être en tort dans l'histoire. C'est de sa faute à lui s'il ne sait pas s'habiller comme un jeune homme normal, s'il se bat et s'il se teint les cheveux dans une couleur étrange. Moi, je ne l'ai jamais forcé à faire une telle chose. C'est vrai que j'aurai pu ne pas m'énerver. Mais ce n'est pas de ma faute s'il me fait peur. Mes cousins auraient bien ris de voir une telle scène se dérouler devant leurs yeux. Quand je vivais encore avec ma tante et mon oncle, ils aimaient bien m'espionner pour savoir si j'allais être une fille sage. Ma tante disait que c'était leurs manière à eux de me montrer qu'ils m'aimaient bien, parce que c'était ainsi qu'ils me protégeaient. Moi je sais surtout qu'ils n'hésitaient pas du tout à me mettre la honte quand un garçon m'invitait à boire un verre en ville. J'avais même pas envie de sortir avec un garçon, mais c'est impoli de refuser une telle invitation.

En plus, c'est une chochotte. Dire de moi que je ne suis qu'une brute, alors qu'il a juste reçu mon paquet de mouchoir.. C'est pas comme si je lui avais envoyé des graviers dans le visage. J'aurai même pas pu, parce qu'il n'y a que de l'herbe autour de moi. Mais rien que le petit miroir de poche que j'ai dans mon sac aurait pu lui faire plus mal que ça. Je gonfle légèrement les joues, parce que je suis vexée. Oui, je suis vexée parce que j'ai l'impression qu'il ne fiche un peu de moi. Je n'ai pas de problème de vu, et j'ai bien vu qu'un simple mouchoir n'allait pas suffire à lui réparer la lèvre. S'il ne veut pas aller voir l'infirmier, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. Ce n'était pas comme si Onwara-sensei pouvait être un monstre.. Même s'il ne m'a rien fait de mal, ce type reste étrange à mon avis. Alors je le regarde partir sans demander mon reste, parce que je n'ai pas tellement envie qu'il change d'avis. Quand il est plus là, je rassemble mes affaires, je ramasse le papier que j'avais laissé trainé auparavant et je me lève pour aller chercher le paquet de mouchoir. Je fixe ensuite dans la direction où il est parti pendant quelques secondes, avant d'hausser les épaules. Ce n'était pas de faute.

Il est d'ailleurs temps pour moi de vaquer à d'autres occupations. Je préfère rentrer à l'internat pour aller lire un peu, tranquillement installée dans le lit de ma chambre. Les mauvais garçons, c'est vraiment pas pour moi.