Chambre d'Ichigo (PV Ichi')

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Il faisait chaud ce matin la, comme tous les matins déja depuis plus d'un mois. Les nuits avaient beau etre glacées, il n'empechait que le matin réchauffait la moitié du monde en quelques heures. La fenetre placée non loin du lit, Sharwyn put profiter pleinement des premiers rayons du soleil. Ils chauffaient sa peau sans la bruler, et la reveillaient doucement de sa nuit, pour une fois, peu agitée. Niveau cauchemars, je veux dire. Il fallait parler de nuit peut agitée, seulement si l'on omettait ce qui s'etait passé entre elle et le brun aux alentours de minuit.

Le soleil la chauffa d'abord avec douceur, puis commenca, vers huit heures, a se faire un peu plus insistant. Une heure plus tard, il était impossible a la belle de penser a une grasse matinée tant le soleil l'éblouissait. C'est donc soupirant qu'elle ouvrit un oeil, puis deux. Sans trop se rendre compte que quelque chose clochait par rapport aux autres matins, elle s'étira tel un petit chat dans le lit moelleux du brun. Ses bras tendus, elle poussa un petit grognement de contentement, avant de cligner plusieurs fois des yeux et regarder autour d'elle. La, tous ses souvenirs revinrent. La nuit, au départ magique, qui ne s'était pas du tout passée comme prevu ensuite ..

Elle se rendit alors compte que cette chambre n'était la sienne. Le journal intime du brun sur le bureau acheva de répondre a sa question muette. Elle eut un léger sourire, triste, avant de laisser ses gambettes se libérer des couettes. La plante de ses pieds se posa, tels des coussinets, sur le sol de la chambre, et bientot, la belle fut debout. Elle cherchait l'homme des yeux. Il n'etait nulle part. Elle se mit alors a détailler la piece du regard. Deux t shirts posés sur la chaise de bureau. Un jean au pied du lit. Un bureau relativement rangé, avec le journal qui tronait au centre comme une relique. Un peignoir accroché a la porte. Deux biscuits emiettés sur la table de chevet. A une chambre, on pouvait connaitre son proprietaire. La belle regarda une derniere fois la chambre pour s'en souvenir, puis ouvrit la porte et sortit. La, elle tomba sur un spectacle surprenant et tendre. Ichigo, la tete calée sur un accoudoir, les jambes repliées sur le divan, torse nu, cheveux en bataille, yeux clos. Respiration réguliere et calme. Il dormait.

Amusée, la femme s'approcha de lui, avec discrétion, et s'agenouilla pres de lui. Ses fins doigts allerent avec extremement de douceur, se poser dans la chevelure ebouriffée du garcon pour la caresser. Son autre main alla discretement se poser sur le torse de l'homme, pour sentir chaque battement de son coeur. Ils étaient lents, calmes. Il respirait peu. Revait surement. Un léger sourire tendre aux levres, elle fixa le visage innocent du bel endormi. Inoffensif. Comme toujours. Finalement, elle cala elle aussi sa tete contre l'accoudoir, son visage frolant celui d'Ichigo, et le fixa, comme ca, pendant de longues minutes. Elle aurait pu passer la journée a l'admirer, si ce dernier ne s'était pas reveillé.

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Ichigo n’avait pas passer une très bonne nuit. Il était tracassé par ce qu’il venait d’apprendre de Sharwyn, et ça le rongeait à tel point qu’il n’avait cessé de se retourner sur lui-même. Ce n’est qu’à l’aurore qu’il parvint à calmer son esprit pour s’endormir dans un sommeil qui restait agité. Il n’arrêtait pas de rêver de Sharwyn, qui se transformait ensuite en sa mère qui lui reprochait d’être trop brusque avec les filles, pour finalement revenir à une autre scène où il avait l’intention de violer une fille. Un léger chatouillis sur son torse le fit sortir de son cauchemar mais il resta encore quelques minutes dans un demi-sommeil.

Il se sentait fatigué et aurait bien voulu se rendormir. Mais il prit conscience d’un léger souffle chaud sur son visage. Surpris, il ouvrit les yeux brusquement pour voir quelle était la cause de ce souffle. Il ne reconnut pas tout de suite Sharwyn dans les méandres du réveil mais quand il comprit que c’était elle, il ne put s’empêcher de laisser échapper une exclamation et de se relever brusquement, à moitié debout sur le divan et à moitié assis sur le dossier. Il ne s’était pas du tout attendu à la trouver à son réveil, pensant que dans une volonté de protéger une certaine intimité, elle aurait quitté la chambre discrètement. Mais non, elle était là, souriant quelques secondes auparavant mais probablement surprise par la réaction du garçon.

Le fait de s’être lever brusquement fit légèrement tourner la tête à Ichigo mais cela lui passa rapidement. Il regardait toujours Sharwyn mais ne savait absolument pas quoi faire. Il se sentait coupable de ce qui lui était arrivé. Il ne pensait pas seulement à hier soir, mais aussi à ce qui s’était passé autrefois. C’était presque s’il ne se sentait pas coupable d’être un homme, d’être du même sexe que ce mec qui avait abusé d’elle. Certes, cette culpabilité était exagérée mais il était difficile pour le jeune homme de faire la part des choses dans cette situation.

Il se laissa alors glisser sur le divan, dans le coin opposé pour pouvoir la regarder tout en gardant une certaine distance. Il n’osait pas la regarder directement, survolant toujours son visage mais ne captant jamais ses yeux. Il se tortillait les doigts, son tic quand il était nerveux. Son autre tic était de se mordiller la lèvre inférieure. Il fixa finalement son regard sur la bibliothèque légèrement à droite de l’épaule de Sharwyn. Il ouvrit la bouche, comme s’il voulait dire quelque chose mais referma aussitôt la bouche. Il la rouvrit, resta une ou deux secondes silencieux, puis finalement prononça ses mots qui lui étaient si difficiles de prononcer.

- Je … Sharwyn, je … suis désolé pour hier soir. Je comprendrais que … que maintenant, tu me détestes. Ne te sens pas obligée de … de … enfin, de m’être redevable pour … je ne sais pas moi, pour ma chambre par exemple. C’est totalement stupide …

Il n’arrivait pas à exprimer ses pensées. Il ne voulait pas que Sharwyn se sente obligée de le remercier d’une quelconque façon de lui avoir prêté sa chambre, et il ne voulait pas non plus qu’elle se sente coupable pour hier soir. Après tout, c’était de sa faute. C’est lui qui avait laissé agir ses hormones sans réfléchir d’avantage qu’avec ce qu’il y avait dans son pantalon. Non vraiment, il ne se trouvait plus digne de rien.

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Sharwyn fut heureuse de pouvoir apercevoir enfin ce regard qu'elle affectionnait tant. Il était clair, brillant. Parfait. La belle adorait se perdre dans les méandres de son regard pendant de longues secondes. Ce coup ci échappa cruellement a la regle. L'homme fuyait, l'air honteux, les pupilles etonnées de la femme. Celle ci, cligna plusieurs fois des yeux, devant les manieres de l'incompris. Ce fut le recul qu'il prit presque trop naturellement qui lui fit le plus mal. Elle avait voulu lui montrer que pour elle, c'etait important de rester, pour lui, pour qu'ils s'expliquent. Pour ne pas avoir a etre loin de lui, aussi, mais ca, c'était un détail, et Sharwyn voulait que ca reste ainsi pour le moment. Elle le fixa donc, puis, évita vivement son regard, choquée par son attitude, se redressant, comme si une bete l'avait piquée, baissant les yeux. Elle déglutit, se gratta discretement un bras, genée, et se rendit compte de l'etrangeté de la situation. Un homme, qu'elle connaissait a peine, mais qui déja faisait vibrer son coeur tres légerement, avec qui elle avait failli faire l'amour, mais qui s'était debattue, a qui elle avait dévoile un secret sans le vouloir, a un homme qui maintenant ne pouvait meme plus la regarder.

Sharwyn avait mal, tres mal. Ce regard fuyant était synonyme pour elle de dégout. Instinctivement, elle se couvrit la poitrine, comme pour cacher le léger décolleté qu'offrait sa robe. Inspirant profondement, elle pensa a se relever et a fuir, ce qu'elle aurait du faire deja, mais il la prit de court en commencant a parler. Il s'excusait. La femme le regarda de nouveau, longuement, le regard grave, l'air triste, et tendit lentement le bras. Relevant le menton du brun, elle fit tout pour croiser son regard. Qu'il voie a quel point il l'avait décue. Lorsqu'elle fut sure qu'il lui rendait son regard, elle murmura alors, d'une voix sombre. Grave, vibrante. Décue.

"Je pensais que vous auriez compris, Monsieur Sandaime, que je ne vous caressais pas a l'instant meme pour cette chambre exigue dans laquelle vous m'avez fourrée, mais pour l'etre que vous etes, et pour le self control que vous avez eu hier, de ne plus me toucher intimement apres avoir su. J'étais sans défenses, et vous n'en avez pas profité. Cela m'a fait un beaume au coeur énorme. J'ai pensé que c'etait parce que vous aviez un coeur .. Je découvre maintenant que vous m'avez lachée par degout, et preté votre lit par pitié .. Soit .. Ne m'en voulez pas de vous vouvoyer .. Je préfere autant que l'on fasse comme si l'on ne s'était jamais connus, ce doit etre votre souhait .."

Sa voix se brisa, alors qu'elle tentait de garder un semblant de dignité. Un léger sourire triste se peignit sur son visage, alors qu'elle détournait les yeux, depitée, mais tete haute. Ses doigts se crisperent un peu sur sa cuisse, alors qu'elle caressait du dos de l'index, la joue du brun, qu'elle n'osait plus regarder. Alors, seulement, elle rompit brutalement le contact, en se relevant brusquement, reboutonnant encore un bouton a sa robe, et tournant les talons. Quelques pas, puis une porte qui s'ouvre. Une colombe qui s'enfuit. Deux perles salées qui tronent aux pieds du brun. Un oiseau est donc capable de pleurer, c'est maintenant chose certaine. Un adieu qu'elle voulait bref.

Pourtant, elle n'était pas encore sortie .. Ses jambes étaient bloquées dans l'embrasure .. Sa main tremblait sur la poignée .. Impossible de sortir .. Respire, Sharwyn .. Sors ..

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* Oh non, qu’est-ce que j’ai encore fait ! *

Quand il vit le regard de Sharwyn, il comprit sa bourde, il comprit son impolitesse, son manque de délicatesse et d’intelligence. Lui qui se disait empathique avec les filles, quelle bonne blague en cet instant ! Il n’avait même pas été capable de comprendre cette fille-là, en face de lui …

Le contact de son doigt sur son visage le fit tressaillir, mais au fond de ses entrailles une chaleur douce et agréable pointa. Il n’osa pas manifester d’affection en répondant à ce geste, tellement il était pétrifié par ce qu’elle était en train de lui dire. Comment pouvait-il être si stupide ? Il le savait déjà, au moment où il avait parlé de la chambre, qu’il ne se servait de ça que comme une excuse pour justifier son malaise. Alors pourquoi l’avait-il dit ? C’était sorti si facilement …

« Non, non … » avait-il envie de dire à Sharwyn. Lui dire que s’il était si mal à l’aise, ce n’était pas par dégoût envers elle mais envers lui-même. Il ne savait plus quoi faire et en même temps que son doigt délicat s’écarta de son visage, il sentit qu’il était en train de la perdre. Il était affolé, mal réveillé mais certain d’une chose : s’il la laissait quitter cette pièce dans cet état, c’en était fini de ce qu’il y avait entre eux. Même s’il n’était pas sûr de ce qu’il y avait …

Deux points brillants tombaient et il les suivit du regard, captivé par les larmes de la belle. Une boule lui serrait la gorge. Il était incapable de bouger, muet. La porte s’ouvrit et au moment où il crut que tout était fini, il se décida enfin. S’ il le fallait, il la poursuivrait dans toute l’école mais il ne la laisserait sûrement pas partir comme ça. Il se retourna brusquement, prêt à courir mais la vit dos tournée, arrêtée dans l’embrasure de la porte. En deux enjambées il fut prêt d’elle et alors avec toute la délicatesse dont il était capable, l’enlaça par derrière et posa sa tête dans le creux de son épaule, son nez dans ses cheveux. Il prit le temps de sentir sa chaleur corporelle et de s’en réchauffer avant de parler.

- Pardon Sharwyn … Je me suis comporté comme un idiot. Je … Je n’ai pas agi une seule fois par dégoût ou pitié envers toi. Tu … J’ai beaucoup de respect pour toi.

Un souffle tremblotant sortit de sa bouche et souleva une mèche de cheveux de la jeune femme. L’émotion le prenait aussi à la gorge.

- Ce qui t’est arrivé … c’est horrible … Comment … Comment un homme a-t-il pu te faire ça ? Je m’en veux tellement d’être comme lui ! D’être un homme qui pourrait être capable de faire ce genre de choses !

Il se retira, lui prit le bras pour la forcer à se tourner et à le regarder. Sensible, les yeux du garçons étaient brillants de larmes. Il se sentait tellement coupable que ça lui en coupait presque le souffle. Mais il devait lui dire, lui faire comprendre. Elle n’était pas seule.

- Je ne veux pas … Je sais, on ne se connaît pas vraiment mais … mais je veux que tu saches … Je serai toujours avec toi, Sharwyn. Je te jure, je veux te protéger !

Et oui, Ichigo était un véritable romantique, chevalier dans l’âme. Quand son cœur battait pour une femme, il se sentait prêt à tout. Même à faire des promesses qui pourraient plus tard se retourner contre lui. Pris dans son élan, Ichigo attrapa délicatement le visage de la belle et posa un baiser délicat sur le bout de ses lèvres.

- Pardon Sharwyn, je ne voulais pas te décevoir …

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Allez .. Avance .. Un pas, puis tu fermes la porte, et tout sera fini .. Toute cette sombre histoire sera terminée a tout jamais .. Allez, Sharwyn ..

La petite voix dans la tete de la belle résonnait fort en échos, dans son petit crane, et elle ne pouvait rien faire pour l'arreter. Elle s'appretait a faire le pas ultime qui la séparerait pour toujours d'Ichigo, quand elle entendit vaguement des pas dans son dos. Elle tressaillit, pensait qu'il allait lui gueuler dessus pour ce qu'elle venait de dire. Instinctivement, elle rentra la tete dans ses épaules, clignant des yeux, attendant la salve de mots violents qui allaient suivre.

Rien. Pas de mots. Pas encore, tout du moins. Juste des mains chaudes et douces contre ses flancs. Elle baissa la tete, fixant ces mains qui se posaient avec beaucoup de tendresse sous ses cotes. Elle ne comprenait plus rien. Ce fut le torse puissant de l'homme contre son dos qui la fit fremir le plus. Elle redressa la tete, fixa la porte close, sans comprendre, yeux écarquillés. Le menton contre sa clavicule acheva de la mettre dans un état étrange. Apres avoir longuement inspiré, elle attendit, qu'il s'explique.

Du respect. Pour elle. Ichigo la respectait. Sharwyn pensait qu'elle revait encore. C'était impossible. Elle avait toujours imposé le respect sur sa personne par la force. La, elle etait faible face a lui, et pourtant .. Pourtant .. Il la respectait. Elle sentit le souffle tremblotant contre ses boucles grossieres, et sentit son coeur accélérer la cadence.

Il parlait d'elle. De son passé. La belle sentit son corps se crisper instinctivement a l'évocation de la mort de son ame et de son corps. Pourtant, quelque chose en elle etait apaisé. L'homme était en colere contre ceux qui avaient fait ca. Il n'était pas dans leur camp. Elle attendit quelques instants avant de murmurer doucement, timidement.

"Mais .. Je le sais, moi .. Que tu n'es pas comme eux .. Hein, Ichigo .. Tu n'en es pas capable, toi .."

Elle n'était pas certaine de ce qu'elle disait. Elle se l'imposait pourtant chaque seconde. Se forcait a croire qu'il pouvait etre différent. Les doigts qui entourerent son bras frele lui firent peur, d'abord. Elle se retrouva face a lui sans meme le vouloir. Elle le fixait, d'un air ébahi, attendant la suite, qu'elle savait imminente. Ce fut les larmes naissantes au coin des yeux du brun qui la frapperent en plein coeur. Elle cligna des yeux, une fois, puis sa main alla doucement se poser sur la pomette de l'homme. Elle essuya une larme qui menacait de rouler sur sa joue et de s'écraser au sol, du bout de son pouce. Enfin, il continua.

A ce moment la, c'est Sharwyn qui menacait de pleurer. Mais elle réussit par miracle a se contenir. Sa paume toujours accollée a la joue du brunot. Elle plongeait dans son regard, sans aucune peur de s'y noyer. Les doigts contre sa nuque la firent tressaillir. Elle ferma les yeux presque immédiatement. Les levres d'Ichigo épouserent parfaitement les siennes. Maintenant, elle savait.

Elle ne voulut pas rouvrir les yeux, malgré le fait qu'il ait reculé. Elle entendit ensuite son pardon. Son index se posa alors sur les levres entrouvertes de l'homme. Apres quelques secondes, elle rouvrit les yeux, et un sourire léger et tendre commenca a poindre sur son visage d'ange. Elle retira son doigt, amena sa main dans la tignasse du brun, et commenca a l'ébouriffer, tout en le regardant avec douceur. Elle savait. Elle ne voulait plus partir.

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Son doux murmure sonna comme une agréable musique. Sa voix n’était plus dure et pleine de déception, mais timide et douce. Il lui répondit que non, évidemment il n’était pas comme eux. Intérieurement, il avait cependant peur de cette part de lui-même qui existait chez chaque homme. Et si lui aussi, il était capable de ça ? Il savait qu’il en était incapable mais peut-être qu’avec des circonstances … il arrêta la sa réflexion qui risquait de l’emmener vers une paranoïa sans fin.

Ses lèvres lui avaient laissé un goût sucré sur les siennes et il eut envie d’attraper ce doigt délicat qui s’était posé sur ses lèvres. Il l’observait, osait la regarder pleinement et voyait toute cette douceur en elle qui le faisait frémir, lui, de l’intérieur. Tout en elle réveillait un sentiment de béatitude chez lui. Les longs doigts fins de Sharwyn s’emmêlèrent dans ses cheveux ébouriffés par la nuit agitée qu’il avait passé. Il repensa à toutes ses craintes nocturnes et sentit tout à coup un poids se retirer de sa poitrine : il n’avait plus à s’inquiéter, elle était prêt de lui et rien de mal ne s’était passé. Le reste de ses terreurs nocturnes s’envola à son tour et il se sentit enfin calme. Il attrapa le poignet de la main qui était dans ses cheveux, le caressa du pouce, et de son autre main alla chercher la taille de la belle qu’il ramena contre elle. Il se pencha vers elle et à nouveau l’enlaça et enfouit sa tête dans ses cheveux. Ce geste lui procurait un sentiment de sécurité. Sentir l’odeur et la chaleur de la personne contre lui le rassurait et c’était comme ça qu’il aimait sentir Sharwyn : près, toute proche de lui.

Cette même envie que cette nuit revint, il le sentait tout au fond de lui bien avant une quelconque manifestation physique. Mais cette fois, il ne voulait plus se laisser aller, il ne voulait plus lui montrer qu’il ne désirait qu’une relation sexuelle – bien que ce ne soit pas exactement cela qu’il s’était passé cette nuit. Ichigo avait déjà entendu parler du principe du « coup de foudre » ou de la « passion » mais n’en avait jamais compris la signification avant hier soir, avant cette nuit. Il n’avait jamais compris ce besoin si fusionnel de se lier à quelqu’un et d’y trouver ainsi le moyen de comprendre totalement « l’autre ». Le brunot ne se rendait pas compte à proprement parlé qu’il était en train de comprendre tout ça. C’était simplement en train de s’insinuer dans son esprit et il avait l’impression d’avoir toujours su ça.

Ichigo se redressa, tenant toujours Sharwyn contre lui. Il la regarda avec une expression de douceur sur le visage et passa une main dans les boucles de la jeune fille pour lui dégager le visage. Il la trouvait si belle … Déjà lors de leur première rencontre il l’avait trouvé magnifique. Un bref sourire amusé passa sur ses lèvres. Ce fut à son tour de caresser avec délicatesse la peau de pèche de la belle tout en gardant le silence. Il l’embrassa alors sur le front, avant de parler d’un ton plus léger, presque amusé.

- As-tu bien dormi ?

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La femme, quant a elle, était encore loin de comprendre ce principe de se donner pleinement a l'autre et de recevoir ce que l'autre offrait au plus profond de soi meme. Pour elle, on lui volait sa vie, on lui faisait du mal, car oui, oh combien c'était douloureux a son coeur et a son corps, et on se fichait pas mal de ce qu'elle pouvait penser. Alors qu'elle se prenait a penser a une relation telle sans douleur, elle grimaca légerement. Impossible. Comment les femmes pouvaient elles se laisser faire ainsi ? Comment pouvaient elles toutes simuler ainsi un plaisir qui était évidemment faux ? Sharwyn se mit a penser qu'elles jouaient vraiment bien la comédie .. Et doucement, la pensée que le plaisir pouvait etre partagé capta son esprit. Elle s'imagina, juste une seconde, se donner a Ichigo. L'image s'insinua dans sa tete, alors que la folle chaleur envahissait son bas ventre. Pas de douleur. Non. Elle adorait cette sensation, sentir ses tripes se tordre du bonheur de penser que cet homme pouvait lui appartenir, et non le contraire. Elle aimait penser qu'il ne lui ferait jamais de mal, et qu'il prendrait soin d'elle. Pourtant, le simple fait de devoir se mettre a nu devant lui faisait monter en elle ce sentiment amer de soumission a l'homme. Il lui semblait qu'elle pouvait toucher dans le meme temps au nirvana, et souffrir comme jamais. La simple pensée de faire l'amour avec lui était douce, et lui procurait un plaisir tendre, qu'elle adorait ressentir, car irréel. Elle se savait en sécurité tant qu'elle imaginait. Mais en meme temps, il lui était impossible de savoir réellement ce qu'il en était. Et ca, ca lui crevait le coeur. Elle ne lui faisait pas confiance, meme en se forcant. Et cela lui fit mal. Elle s'en voulait. Elle voulait savoir, pourtant, ce que ca faisait .. Si ce qu'elle pensait était réel, ou si toutes ces femmes .. Aimaient ..

Elle fut tirée de ses pensées par le nez du brunot dans ses boucles. Voir l'homme ainsi penché sur elle lui tira un sourire tendre. Elle le serra contre elle avec douceur, l'enveloppant de ses bras protecteurs comme une mere le ferait avec son fils. Ou comme une soeur avec son frere. Avec son tout petit frere .. Cette pensée lui fit peur. Qu'y avait il réellement entre eux ? Elle aurait tant aimé lui demander a l'instant meme, ce qu'il en était dans son esprit a lui. Impossible d'ouvrir la bouche. Elle briserait ce magnifique spectacle qu'était cette tendre étreinte entre eux. Lorsqu'il se redressa pour la regarder, elle sentit ses joues s'enflammer de timidité. Il la dévorait du regard. Et elle adorait ca. Lui plaire. A lui. C'était son seul but. Qu'il ne se dérobe pas de ses bras a elle. Elle voulait tant lui offrir ..

Il joua avec ses cheveux. Elle cligna des yeux, plongeant dans son regard, et lui rendant son sourire doux. Le baiser sur son front lui fit le plus grand bien. Elle rayonna apres cette marque de tendresse qu'elle affectionnait tout particulierement. En effet, la belle n'avait de cesse de rever d'Ichigo qui embrassait sa peau, sa bouche .. Elle aimait tellement ses levres .. Un reve qu'elle avait fait dans la nuit, lui revint alors en tete .. Lui .. Elle .. Pas d'attouchement .. Pas completement nus .. Elle se tordait de plaisir sous la bouche parfaite de l'homme. Jouissait de simples baisers bien placés. Elle rougit brusquement, et parvint a peine a hocher la tete a la question de l'homme. Son esprit vaquait brusquement a des occupations plus primitives. Depuis quand n'avait elle pas fait de reve érotique ? Bien trop longtemps. Celui ci avait de particulier qu'elle ne cessait d'y penser. Il était si parfait .. Juste des baisers .. Juste leurs respirations .. Leurs peaux l'une contre l'autre .. Rien d'autre .. Pas de douleurs .. Ichigo .. Sa chaleur .. Son corps .. Son visage .. Sa bouche ..

Sharwyn sentit son coeur s'enflammer. Il fallait qu'elle s'en aille. Le tournis lui venait. Elle se sentit vaciller légerement ..

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[ Désolée c'est un peu plus court mais je ne savais pas quoi mettre sans que ça soit à rallonge =S ]

Ichigo l’observait toujours, rêvassant légèrement en jouant distraitement avec une boucle de Sharwyn. Il regardait avec attention son visage et la vit rougir. Surpris, il essaya de percevoir un changement de chaleur autour d’eux qui aurait pu entraîner une bouffée de chaleur chez la jeune femme mais la légère chaire de poule sur sa peau était bien la pour montrer qu’il ne faisait pas plus chaud. Il se demanda pourquoi elle rougissait. Il n’osait pas lui demander.

C’est alors qu’il la sentit vaciller dans ses bras et eut le réflexe de resserrer son étreinte pour la tenir droite.

- Tout va bien ? demanda-t-il d’un ton légèrement inquiet.

Peut-être était-elle encore fatiguée ? Peut-être avait-elle besoin de s’asseoir ? Prévenant, il lui prit la main et dégagea le passage qu’il bloquait vers le divan. Il ne lui laissa pas le temps de répondre.

- Tu ne devrais pas t’asseoir ? Ou peut-être que tu as faim ? On … On devrait aller chercher quelque chose, tu ne crois pas ?

Il s’imagina arriver dans le réfectoire en tenant Sharwyn par la main et il ressentit un sentiment de fierté se mélanger à un sentiment de contentement. Il essaya de chasser cette image plaisante de son esprit pour se concentrer sur la jeune fille en question. Certes, cela n’avait été qu’un léger tournis mais il ne fallait pas rigoler avec la santé, on lui avait toujours appris ça.

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Pas le temps de réfléchir, Ichigo l'avait entrainée par la main pres du divan sur lequel ce dernier avait dormi. La femme cligna des yeux, l'air absent, et lorsqu'elle fut assise, elle revassait toujours. Timidement, elle se mit a mordiller sa levre inférieure, son regard se posant, ardent, dans celui d'Ichigo. Non non non ma belle, pas de betises. Ce n'est pas le moment de remettre au lendemain meme ce qu'ils n'avaient pas fait cette nuit. Pourtant, une boule obstruait la gorge de Sharwyn. Un noeud gros comme un oeuf, qui lui empechait toute parole.

Elle devint Tigresse d'un instant a l'autre. Le regard embrasé, elle se jeta sur Ichigo. Ses ongles grifferent sans conteste le torse toujours nu du brun. Un rale étouffé s'échappa des levres de la panthere, alors qu'elle lui offrait un baiser sauvage. Toujours l'esprit hanté par son reve doux, elle cherchait désespérément la langue de l'homme, tout en se collant tout contre lui. Au bout d'une dizaine de secondes, elle se retira, et se rendit compte de ce qu'elle venait de faire. Elle rougit brusquement, secoua vivement la tete, et se releva tout doucement en évitant le regard d'Ichigo.

Le t shirt de l'homme était a ses pieds. Elle s'en saisit, et le tendit alors au garcon, d'un air honteux. La, elle murmura doucement

"T'as raison, faut que j'avale quelque chose. Enfile ca."

Elle lui tourna le dos, sentant son tournis revenir. Oui, fallait qu'ils sortent. Sinon, elle ne donnait pas cher de sa peau, a elle, ni des levres du pauvre propriétaire de la chambre. Nerveusement, elle se grattait le bras, postée betement devant la porte close en attendant que l'homme s'habille. Ne pas le regarder, surtout .. Et arreter de penser a ces idées folles, ca tournait les deux tourtereaux trop en bourrique ..

Au bout d'une minute, Sharwyn risqua un regard derriere elle. Il devrait s'etre habillé, la. L'avait elle griffé a sang ? C'était la question qui trottait dans sa tete en cet instant meme.

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Ichigo se demanda ce qui se passait, Sharwyn avait l’air totalement ailleurs, perdue dans ses réflexions. Il la regarda s’installer distraitement et s’assit à côté d’elle, lui tenant la main pour être de pouvoir la réceptionner si elle faisait un malaise. Mais la suite le surprit plus que tout …

Il se sentit plaquer sur le dos brusquement et vit Sharwyn se jeter littéralement sur lui. Il n’eut pas le temps – ni même la présence d’esprit – de faire le moindre geste pour la retenir. Il n’aurait pas pu répondre à ce qu’elle faisait, il sentit ses ongles s’enfoncer telles des griffes dans sa peau, sa langue chercher la sienne mais il ne l’embrassa pas à son tour, beaucoup trop surpris par ce qui était en train de se passer. Pour une fille qui venait d’avoir un malaise, elle était pleine de vigueur …

Tout aussi soudainement que la belle s’était jetée sur lui, elle se redressa et lui tendit son t-shirt dans un geste presque autoritaire. Aucun mot ne franchit ses lèvres et il saisit le vêtement qu’il enfila en ne quittant pas Sharwyn des yeux, se demandant ce qui venait de se passer et si elle allait recommencer. Mais elle lui tournait le dos et semblait bien résolue à ne pas le regarder. Elle se contenta de dire qu’ils devaient aller manger mais il avait l’impression que ce n’était qu’un prétexte. Pendant qu’elle lui tournait le dos, il en profita pour jeter un coup d’œil à son torse par le col de son t-shirt et constata que quelques endroits semblaient saigner légèrement . Ca mettrait quelques jours à disparaître complètement. Peut-être pourrait-il faire passer ça pour des griffes de chat … Après tout, il hébergeait bien un chaton clandestin dans l’école …

Lorsque Sharwyn se retourna, elle put voir que Ichigo était juste à coté d’elle prêt à descendre au réfectoire. Il lui ouvrit la porte et la laissa galamment passer tout en la dévisageant quelque peu. Dans le couloir il hésita un instant puis se mit un route avec un :

- Et bien, allons-y !

Ce manque de répartie le mortifia totalement.

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(On continue dans ce post, tfacon il est bientot fini)

La femme hésita, puis finalement lui prit la main. Elle espérait juste qu'il ne la prenait pas pour une parfaite folle dingue. Faut dire, elle devait paraitre un peu bizarre avec ses changements d'avis et d'humeur. Finalement, il referma la porte derriere lui et ils se dirigerent calmement vers le réfectoire pour petit déjeuner.

Lorsqu'ils arriverent, la moitié des éleves avaient la tete dans le coltard. Les autres mangeaient avidement. Cependant, Sharwyn capta quelques regard indiscrets dans leur direction. Cette derniere se rendit alors compte qu'elle tenait toujours la main du brun. Elle libéra discretement sa main de celle d'Ichigo, mais il était trop tard. Tout le monde jasait, chuchotait dans son coin en les regardant.

Si Sharwyn détestait quelque chose, c'était bien d'etre épiée comme ca ouvertement. Se rembrunissant quelque peu, choquée par ces éleves avides de ragots et de sujets de conversation, aussi volubiles soient ils, elle se dépecha de s'asseoir a une table dans un coin, un peu a l'abri des regards. Au bout d'une minute, ne tenant pas en place, elle se redressa, droite comme un I, ignorant parfaitement le brun, et alla chercher un plateau. Lorsqu'elle revint s'asseoir en face d'Ichigo, c'était en grognant. Meme la dame qui l'avait servie lui avait lancé une boutade. Erk, comment tout le monde pouvait raffoler de s'immiscer dans la vie privée des gens. Sharwyn grimaca et se mit a manger rapidement. Fallait pas qu'elle s'éternise. Pendant tout le temps ou elle mangeait, elle fixait les gens qui les observaient avec curiosité et amusement. Un nouveau couple dans l'école, ca faisait toujours cet effet la. Sharwyn qui ne voulait pas que ca se sache .. Erf. En attendant, elle ne daignait pas accorder un seul regard a son amant d'un soir et d'un matin. Finalement, pas loin d'avoir terminé, la femme se redressa, nettoya ses babines de tigresse, et jeta un unique regard a Ichigo. La, elle grogna

"Plus jamais ca, hein .. Plus jamais !"

Puis, plissant des yeux pour contenir sa nervosité, détestant cette impression d'etre reluquée, elle croisa les bras sur sa poitrine. Voila, elle n'avait plus faim. Ils l'avaient écoeurée.

Invité

Lorsque Sharwyn glissa sa main dans la sienne, il ne put retenir un tressaillement – à moitié de plaisir, à moitié de crainte. Un sourire en coin, ils se rendirent en silence jusqu’au réfectoire. Maintenant qu’il avait quelques instants de répits, il prenait conscience de la fatigue de la nuit : il se sentait décalé et lourd. C’est pourquoi une fois dans le réfectoire, il ne capta pas ces regards qui génèrent Sharwyn et qui l’a fit retirer sa main. Il se retourna brusquement vers elle quand il ne sentit pas la chaleur de sa peau sur la sienne. Le visage de la jeune fille le retint de faire tout commentaire.

Plutôt du genre docile, il l’a suivi jusqu’à une table reculée. Il voyait le visage de la belle se fermer à chaque regard qu’ils croisaient et à chaque taquinerie qu’on leurs envoyait. Et il comprit ce qu’il l’avait tendue d’un coup : elle ne semblait pas vouloir afficher ce qu’il y avait entre eux en public. Ichigo s’en sentit vexé. Avait-elle honte de lui ? Il la laissa aller seule se chercher à manger car lui n’était jamais en appétit le matin. Il préférait un fruit et un simple jus. Elle revint et s’acharna sur son petit déjeuner et le jeune homme ne se sentait pas rassuré. Il avait compris qu’elle n’allait pas tarder à exploser. Ce qui arriva.

Il ne s’était pas attendu à être vexé. Mais il le fut. Peut-être parce que la remarque de Sharwyn était vraiment vexante, ou peut-être parce qu’il était tellement fatigué qu’il était anormalement susceptible. Quoi qu’il en soit, il fronça les sourcils, fâché et vexé.

- Qu’est-ce que tu veux dire par « plus jamais » ? demanda-t-il un peu plus sèchement qu’il ne l’avait voulu.

Elle était là, assise devant lui dans une position très claire de contrariété et de colère. Décidément, cette fille était trop bizarre. Un coup oui, un coup non, un coup jamais … Qu’elle était compliquée !

Invité

La fille ne s'attendait visiblement pas a une boutade grognonne de la part du brun. Celui ci, resté silencieux depuis le début, semblait accepter en silence la colere de la belle. Raté. C'était pas vraiment ca. Lorsqu'il lui envoya cette phrase en pleine figure, elle s'arreta brusquement de macher, et, plongeant profondément son regard dans celui d'Ichigo, elle se redressa, calant son dos au dossier de la chaise. Un long silence s'ensuivit. Qu'elle brisa en balayant d'un revers de main sa canette de coca qui s'étala sur le sol, apres avoir magistralement roulé sur la table.

Sharwyn, fulminante, se releva d'un bond, laissant sa chaise se reculer dans un bruit violent et sourd, et, poings serrés, elle lui balanca alors.

"Plus jamais ! C'est clair ?"

Elle avait crié. TOut le monde s'était arreté de manger pour regarder le couple en déboires grandissants. Finalement, Sharwyn se rendit compte que tous les regards étaient posés sur eux. Elle tressaillit, balayant la salle du regard, tandis que le silence se faisait pesant dans la salle. Finalement, apres un dernier grognement, et regard sévere a l'égard du brunot qui n'avait sans doute pas demandé tant de méchanceté a son égard, elle disparut a grands pas, ses talons claquant fort sur le sol carrelé de la cafétéria.

Les éleves se remirent a jaser de plus belle. Certains lancerent des regards compatissants au surnommé "petit ami de la folle du Gang". Seul vestige d'une certaine dispute houleuse, une canette de coca a terre et un plateau interminé face au brun. Superbe sortie. Sharwyn aurait du faire comédienne dramaturge.

(Déso, c'est Short ><)

Invité

[Pour la peine, ma réponse ne sera pas longue non plus ! Na ! *ZBAF* xD Le topic est terminé n'est-ce pas ?]

"Plus jamais ! C'est clair ?"

Mais enfin ! Qu’est-ce qu’il lui avait fait ? Il s’était comporté comme d’habitude, rien n’avait changé alors pourquoi s’énervait-elle ? Rendu susceptible par le manque de sommeil, il décida de ne pas se laisser faire.

- Clair comme de l’eau de roche ! Surtout sans explication ! répondit-il avec ironie.

Mais elle ne dut pas l’entendre à cause du bruit que fit la cannette en tombant. Ichigo était furieux. Il s’enfonça dans sa chaise, honteux de cette scène qu’elle lui faisait. Rouge de honte, la colère s’y mêlait aussi. Elle l’énervait à faire une crise pour rien. Elle aurait dû s’en douter qu’on les regarderait. Il ne fallait pas lui tenir la main alors, il ne lui avait rien demandé !

Elle n’attendit pas pour voir ce que Ichigo avait à dire. Elle lui lança un regard noir. Il n’en montra rien mais il lui transperça le cœur et le corps. Pourquoi était-elle si méchante alors qu’à peine une heure plus tôt elle était si douce ? Elle partit, le plantant là, cible de tous les regards et tous les ragots. La compassion des plus curieux l’agaça, le vexa. L’appétit coupé, il se leva à son tour. Tout, plutôt que de rester là à subir les commérages.

Il sortit de la salle en traînant les pieds, regardant le sol. Il se dirigea machinalement vers son dortoir mais s’arrêta en plein milieu d’un couloir. Sharwyn avait dormi dans sa chambre. Il allait donc y re-trouver son odeur. Il poussa un soupir triste. Il sentait que les jours sans elle allait être d’une longueur insoutenable …

Invité

Oui, topic fini =)

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Chambre d'Ichigo (PV Ichi')

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