Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Symphonie des percuteurs. Tsu'

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MessageSujet: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 6 Déc - 13:44

« L'histoire d'un garçon pas d'ici. Un peu trop loin de chez lui. » Ca serait certainement de cette façon que le jeune Erwann commencerait la préface de sa future autobiographie, qui n'en serait pas moins un des meilleurs bestsellers que le monde littéraire de la décadence humaine ait connu. « Erwann, souvenez vous de ce brave gars, sorti de nulle part pour arriver sur plus ou moins la même chose. Mode d'emploi de la prise de tête, fourni sans piles. » Il n'était pas à proprement parler un psychopathe, mais ça n'empêchait pas le monde entier de croire le contraire, et pour dire toute la vérité, rien que la vérité, ça ne lui déplaisait pas du tout. Pour rien au monde il n'aurait échangé la faiblesse d'esprit qui envahissait les têtes molles d'une quelconque assemblée lorsqu'il pointait sa tête brune, ses bras croutés et sa jambe de bois. Pas même pour l'occasion de remonter le temps et de ne pas commencer à faire des bêtises, graves. Quoique.

La réputation qu'on tirait de ses actes et des rares témoignages parlant de lui, ce n'était pas vraiment une vie telle qu'on pourrait l'aimer un maximum. Aussi chaque jour, le brun boiteux se demandait à travers des réflexions poussées, s'il n'allait pas se foutre en l'air. Après tout, les meilleurs éléments partent avant le moment convenu. Le sens de la vie pour lui, ça avait été de faire le mal en pensant bien... ou le contraire. Bref, c'était plutôt flou et personne ne pouvait officiellement affirmer que ce fut un jour accompli, ou pas. Alors... à quoi bon ? Il y avait bien des choses à faire, et à refaire, ici. Rien de bien palpitant.

C'était l'histoire d'un garçon pas d'ici, assis sur le coin d'un muret en pierre rouge, songeant à une chose qui pourrait le faire changer. En bien ou en mal, aucune importance, l'intérêt, c'était juste de changer. Le reste, c'était justement ça d'intéressant. Comment le monde pourra varier en fonction des actes d'une seule et même abrutie personne. Attention petite fée de la vie, la terre pourrait bien se stopper. Je disais donc, un petit muret, juste en face d'un immeuble d'une hauteur relative, tout de verre recouvert, style Sillicon Valley, en très nocturne. C'était un endroit calme, assez vert et fleuri, plutôt chic en vrai. Un petit technopole parmi tant d'autre, où les immeubles abritait toutes sortes de papiers et d'information plus ou moins prisées. Rien d'intéressant en fait. Ou presque.

Erwann était là, en pleine nuit -il devait être une heure du matin ou pas loin. Il avait entendu parlé de ces bureaux au 7e étage. Ceux de la police des polices. Ils n'y stockaient pas les rapports sur les ennemis public numéro un, mais par contre, dans un disque dur se trouvait les résultats d'analyses ADN réalisées sur un morceau de doigt retrouvé dans les ruines d'un bâtiment où deux policiers avaient trouvé la mort. Inutile de préciser à qui appartient ce morceau de chair sanguinolente... . Erwann entendit encore un instant sur son petit muret. Dans dix secondes, il y aurait une malencontreuse panne de courant dans le système central, et le temps que les circuits de secours se mettent en marche, les caméras auront fait un noir de deux minutes.

Bien plus que nécessaire.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 6 Déc - 17:27

Tsu’ n’avançait plus, elle stagnait au même point à cogiter dans ses pensées, ses craintes et ses innombrables questions portants toutes sur son avenir. Elle squattait toujours l’appart où l’avait emmené Erwann. A vrai dire elle y était la locataire la plus régulière et présente. Elle ne le quittait presque jamais à part pour refaire son stock de cigarettes menthe, sa consommation avait doublé depuis l’accident et elle angoissait toujours autant. Elle passait donc ses journées en chemise légère à faire les cent pas entre les murs miteux de la petite pièce en expirant ses nuages de fumée mentholée. Elle n’avait quasiment pas parlé à Erwann depuis la confrontation avec Maj’, mais elle l’observait toujours lorsqu’il revenait. La gamine elle n’avait pas besoin de sortir, elle n’avait pas d’affaires à gérer, personne l’attendait et elle n’avait pas besoin d’argent. Elle croisait Maj’ aussi et même si celle-ci tôlerait Tsuyu dans les dix mètres qui l’entouraient la brune fumante évitait soigneusement de lui parler. Maj’ s’était montrée « gentille » avec elle mais la gamine lui faisait pas confiance et elle voulait soulever les pierres pour voir s’il y a des coléoptères dessous, non, elle s’occupait de ce qui la regardait et dépérissait doucement dans la bulle enfumée. Pourtant quand elle parlait elle ne semblait pas perdue dans sa léthargie et n’hésitait pas à balançait ses phrases sanglantes et ses sous entendus douteux. C’était la seule preuve de vie qu’elle donnait.

Lui était aussi venu à l’esprit un certain rouquin, Taolin Watanabe qui errait surement dans les mêmes soucies qu’elle même s’il n’avait aucune idée de ce qu’elle était devenue et pensait qu’elle l’attendait toujours sagement à l’école. Quelle ironie. Elle ne l’attendrait plus jamais et n’espérait ni ne voulait le revoir. Est-ce qu’elle l’aimait encore ? Elle ne se posait pas la question. C’était plus la même fille et elle se considérait maintenant comme une célibataire. Un moyen d’oublier le garçon aux cheveux de feu mais et de ne plus culpabiliser avec ses folles nuits. Elle avait d’ailleurs cessé toute activité de ce genre là depuis Erwann. Elle préférait se morfondre et se perdre dans les volutes de fumée qu’elle recrachait 20/24h.

Si elle avait décidé de sortir cette nuit là c’était seulement pour aller se faire fouetter le visage par le vent frais qui courrait dans les rues. Elle sortit de ses ruelles, coupant l’espace d’une soirée tout contact avec l’atmosphère sale de son quartier. Elle avait enfilée une veste en laine grise prise à un affreux sale et méchant [ ;)] coup d’un soir, affreux sale et méchant certes, mais un bon coup quand même et avec de beaux habits. C’était donc affublée de sa grande veste grise, d’un jean troué au genou et d’une paire de converses qu’elle sortait affronter le froid à l’extérieur de l’appart, une casquette vissée sur la tête et ses interminables cheveux bruns qui se balançaient dans son dos. Elle marchait, le regard pointé sur le bitume passant devant les immeubles et bars sans s’arrêter et sans répondre au gars qui la sifflaient, elle et son joli postérieur. Ce fut la silhouette d’un jeune homme qui la sortit de sa rêverie, elle ne distinguait pas son flingue sous on t-shirt cette fois, mais elle savait qu’il était évidemment là, chargé, près à servir. Erwann était assit sur un muret, le regard alerte posé sur un immeuble, il paraissait lui en vouloir, à l’immeuble, ou plutôt aux gens qui étaient à l’intérieur, plus communément appelés « flics ». Les lumières de l’étage qu’il fixait s’évanouirent, elle tourna la tête vers le brun qui ne semblait pas surprit, ça semblait plutôt être un dénouement pour lui. Il y était pour quelque chose. Des flics… ça semblait logique. Elle dévia sa trajectoire vers le beau brun d’un pas plus rapide, craignant qu’il ne disparaisse. Elle le rejoignit rapidement et murmura en l’observant, l’analysant, ses yeux cachés derrière un rideau de cheveux :


« Et maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyDim 7 Déc - 14:50

Apaisé, Erwann estima une dernière fois la distance entre l'entrée et lui. L'immeuble faisait une vingtaine d'étage de hauteur, et était largement comme un demi terrain de foot. Dans la nuit, éclairé par l'unique éclat de la lune pâle, les vitres qui composaient la surface extérieure de l'établissement, couraient après une lueur entre le bleu et le noir, comme dans les eaux profondes. Seule en bas, une lumière orange guidait l'entrée. Un petit parking ponctué de quelques arbres sur la gauche semblait, et était, totalement désert et silencieux. A cette heure-ci, l'immeuble était théoriquement à l'image de ce parking. Vide. Les seuls véritables obstacles pour le brun serait la porte d'entrée, la porte d'un bureau et accessoirement une ou deux caméras, dont celle qui matait le porche de l'extérieur du vestibule. Il lui suffirait de longer le mur, de passer dès que le courant serait coupé, d'entrer et de galoper vers la délivrance.

De la peur...? Pourquoi pas. Après tout c'est grâce à elle et à l'adrénaline qu'il a pu devenir ce qu'il est maintenant. Un petit pincement au cœur, qui rappelle la sensation du métal sur le bout de ses doigts lorsqu'il étend la dimension de son pouvoir à 9mm. Le sentiment de puissance qui va avec n'a pas de prix, comme la volonté de vie, ou de mort d'ailleurs. Il y a des jours comme ça, où on en arriverait presque à espérer que ça tourne au vinaigre. Ah ! Folle jeunesse.

Il est temps. Le brun tourne le téléphone portable dans sa poche qui permettra le déclenchement de la coupure d'électricité. Il veut attendre encore un peu, que la caméra soit tourné vers l'extrême opposée de là où il viendra. Et puis, il veut laisser le stress salvateur lui envahir la tête. Ça aussi, ça n'a pas de prix. Mais le temps d'un battement de cil, une voix éveil ses sens. Il tourne directement la tête vers elle, surpris et limite embêté.

Tsu' est là, aussi innocente qu'un bébé sorti du ventre du diable, le regardant, un peu comme s'il lui manquait quelque chose. Elle sourit légèrement, cachée derrière une ou deux mèches de cheveux. Pas comme l'aguicheuse qu'elle est parfois, mais plus comme la fille dévouée, liée sans choix à une personne peu recommandable. En voyant ce regard, cette petite bouille toute tranquille, capable des plus belles paix et des plus admirables guerres, ce n'est pas son cœur qui se serre, mais à peu près tout. Le brun ne peut réprimer un tic à l'œil, les pensées qui lui viennent à l'esprit sont trop nombreuses et trop rapides. Il finit par se lever finalement, il regarde l'entrée, Tsuyu, puis l'entrée, et enfin, le regard dans un vide approximatif, il lui dit :

« Ne reste pas ici. J'veux pas créer de nouveaux problèmes en en résolvant un autre. »

Il s'arrache le cœur. Car ce dernier aimerait bien rester là avec elle. Après tout, le cœur lui, s'en fout de finir en prison. C'est bête un cœur nom de nom.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyDim 7 Déc - 20:24

Tsu’ bougerait pas d’ici, elle ne le quitterait pas en tout cas et ça Erwann devait s’en douter. S’être observés et jugés pendant leur première rencontre leur avait au moins servir à pouvoir prévoir et anticiper les mouvements de l’autre. Et dans ce cas là, c’était vraiment pas compliqué. Il avait pas l’air tout à fait convaincu de ce qu’il demandait à la gamine. Elle eut un sourire moqueur en tournant à son tour ses yeux clairs vers l’immeuble.

« Tu te soucis de me foutre dans la merde maintenant ? Si la culpabilité devient trop forte, tu me couvriras si quelque chose de fâcheux arrive. »

Elle haussa un sourcil et planta son regard dans le sien, elle n’attendait pas son feu vert, c’était plus pour juger la réaction qu’il aurait, s’il voulait qu’elle reste avec lui ou s’il la considérait comme un boulet, chose dont elle doutait. Elle savait se débrouiller et le brun le savait aussi. Donc le reste de la nuit, elle le passerait avec lui. Est-ce qu’elle finirait chez les flics ? Elle avait consacré de longues heures à méditer à ce sujet et vraiment… elle n’avait absolument rien à perdre. Pour un peu d’aventure, de peur et de poussée d’adrénaline et puis élément important. Elle était avec Erwann, c’est avec lui qu’elle voulait vivre ça. Seule ça n’avait pas vraiment d’intérêt et puis, c’était aussi rassurant, sa présence. S’ils ne finissaient pas en taule, ce ne serait qu’une aventure de plus qui les « rapprocherait » et c’était plutôt ça qu’espérait la petite. Conquérir le grand brun boiteux. Pas au sens amoureux, mais devenir quelque chose pour lui, elle l’avait fait cédé une fois, une nuit, elle voulait le faire céder pour beaucoup plus que ça. Une fois qu’elle goutait à quelque chose et qu’elle le voulait, elle l’aurait.

« Je suis avec toi dans ce plans foireux, et je suis avec toi, tout court. »

Une déclaration ? Allez savoir, si ça pouvait perturber le garçon, elle aurait ce qu’elle voulait. Ca revenait encore une fois à la même chose, s’amuser, avec le danger, avec le sexe, avec les paroles, et peut être les sentiments.


{Court mais je pouvais pas rester sans répondre jusqu'à samedi prochain, surtout après ton post. Je sais pas si je repasse pendant la semaine. xx l'esprit.}
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 13 Déc - 0:44

Les femmes savaient taper juste. Erwann ne su rien dire, ne pu rien avancer pour la contre-dire. Après tout, si elle devenait trop gênante, elle serait vite fait éliminé du système... . Ça c'était la théorie. La pratique elle, était bien différente. Hors de question de partir à deux et de revenir tout seul, hors de question. Quitte à y laisser une seconde jambe, il ne laisserait pas des sales pattes toucher la peau électrique et sucrée de la brune provocatrice. Cependant, son regard ne bougea pas, si ce n'est une sorte de condamnation de la fatalité. Il inspira en fermant les yeux, comme s'il réfléchissait, puis lui dis comme s'il achevait une formation :

« J'vais finir par croire que t'es plus stupide que moi. »

Elle était peut-être en fin de compte devenue un peu comme le brun, aimant le danger et les risques inutiles. Et tout ça pour quoi...? Bonne question, et Erwann n'avait pas la réponse. Il se savait toujours attirée par elle, et elle attirée par lui, mais il savait aussi qu'elle n'était rien d'autre qu'un poids, certes lourd mais indispensable. Et ça aussi, il n'en avait pas l'explication. Depuis la nuit du dortoir, elle n'avait pas fait preuve d'une hystérie notable, au contraire même. Alors ce soir là, le brun, le méchant brun ne pouvait pas lui refuser grand chose. Et puis si elle crevait, tant pis pour elle, tant pis pour lui.

Erwann plongea la main dans sa poche alors qu'un ultime nuage de fumée blanche sortait de sa bouche sous l'effet du soupir atomique qu'il venait de pousser. Il saisit le portable, composa la série de touche, trois ou quatre, qui permit d'activer le noir des caméras. Aussitôt l'ampoule de la lumière extérieure fondit dans les ténèbres, avec tout le bâtiment.

Le brun marcha rapidement vers l'entrée alors non surveillée. Il ne regardait que très rarement derrière pour voir Tsuyu. Elle suivrait, et si elle ne suivait pas, elle connaissait la route de la maison. Sans difficulté, Erwann arriva dans l'entrée, poussa la double porte et très vite, la chaleur de l'intérieur réchauffa sa peau attaquée par le froid de l'automne. L'entrée se prolongeait en un long vestibule très sombre. A une dizaine de mètre se trouvait un premier croisement : à droite se trouvait un couloir qui menait aux escaliers. C'est ce chemin qu'ils prendraient. Avant de poursuivre, il se tourna vers Tsuyu, attendant qu'elle soit le plus près de lui possible. Tout en fixant ses yeux pétillant, il posa son index sur le milieu de sa bouche, perpendiculairement à ses lèvres, lui indiquant que le silence serait leur allié. Si tout se passait bien, aucun coup de feu ne serait tiré, personne même ne verrait les deux clandestins. Le but était de se faufiler dans le labyrinthe des couloirs, qu'Erwann avait assez bien étudié, de trouver le fameux bureau, d'y pénétrer et de repartir avec un dossier présent dans une commode ou un placard. Si tout se passait mal, Erwann se contenterait de foncer dans le tas, et de récupérer le dossier coute que coute, en essayant de ne pas perdre un autre doigt.


Il lâcha les yeux de Tsu' -avec difficulté- et avança doucement en longeant le mur. Il regarda à droite, vers l'escalier. Personne... . Il tourna et longea encore le mur, toujours un œil vif vers l'arrière, pour veiller sur l'innocente personne qui le suivait.


[mmh... c'est trop calme... j'aime pas trop beaucoup ça... xD ]
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 13 Déc - 11:37

La gamine avait eut ce qu’elle voulait, de l’action et être accompagnée du brun. Apparemment sa présence avait fait son effet. Le petit jeu durait toujours entre eux et… la gamine perturberait elle notre cher brun ? Elle le suivait en silence avec un petit sourire satisfait que Mathew ne verrait pas, elle jeta son mégot devant elle et l’écrasa en passant. Preuve de leur passage. Elle brisa une dernière fois le silence, avant d’entrer dans le bâtiment silencieux et légèrement inquiétant :

« Aussi stupide que toi je dirais, aussi joueuse aussi, sinon plus. »

Ils passèrent la porte, l’atmosphère chaude arrêta les frissons de la gamine peu couverte. Elle regarda autour d’eux, personne. Elle suivit son compagnon qui lui fit signe de ne pas faire de bruit, c’était inutile de le lui rappeler. Elle lui sourit simplement et planta son regard dans le sien, attendant qu’il détourne le regard. Venait t il tuer quelqu’un ? Peut être. Ou chercher quelque chose ? Elle espérait que ce soit la deuxième option, elle le suivait à ses risques et périls mais assister à un meurtre n’était pas ce qu’elle espérait le plus. Et puis, ça pouvait arriver de manière imprévue. Elle perdit son sourire, longeant le mur juste derrière le jeune homme, on entendait à peine le bruit métallique de sa jambe, ce ne serait pas ça qui les trahirait.

Elle regardait constamment autour d’elle, croisant parfois le regard du brun qui lui la regardait constamment. Inquiétude ou prudence ? Inutile en tout cas, elle ne ferait pas de gaffe ni ne disparaitrait. Il l’aurait avec lui, du début à la fin. Les deux adolescents ne faisait que longer couloir après couloir, le brun choisissait la direction sans aucune hésitation, il avait bien préparé son coup apparemment. La peur et l’excitation faisaient battre le cœur de la gamine qui ne se posait pas de questions, entièrement en confiance. La curiosité aussi, qu’est ce que son amant venait faire là. Des enchainements de portes fermées dans les mêmes couloirs identiques, ça en deviendrait presque ennuyeux s’il n’y avait pas ce risque, de se faire prendre, de se faire arrêter ou de mourir qui sait ? Mais encore une fois, il n’y avait rien à perdre. Mais évidemment, tout n’allait pas se dérouler parfaitement, ce serait trop de chance pour les deux intrus. Alors qu’Erwann ralentissait, arrivant apparemment là où il voulait aller, un bruit, une porte, des pas, une ou plusieurs personnes elle ne saurait le dire, c’était assez loin. Rien de surprenant, une coupure d’électricité dans un immeuble aussi important n’avait rien de banal, ils ne passeraient pas inaperçus. Elle tourna ses yeux brillant vers le responsable de ce disfonctionnement, ils pouvaient encore finir ce qu’ils étaient venus faire ici, les personnes n’étaient pas forcement là pour eux. Ils n’étaient pas encore dans la merde, pas encore seulement. Faire vite, encore une fois, c’est tout ce qui comptait. Elle attendait de croiser le regard d’Erwann, elle attendait une indication, un signe, un ordre.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyLun 15 Déc - 12:00

Erwann s'engagea dans le long couloir vers les escaliers. Tout était aussi sombre que dans un mauvais rêve. En fait, le brun se demandait même si sa vie en général n'était pas qu'un immense mauvais rêve. Avec des choses ahurissantes, et des personnages hauts en couleur, même si en fin de compte, la couleur qui revenait le plus souvent, c'était le gris. Le mur était ponctué de plusieurs portes, à des distances régulières. Il manqua de s'effondrer sur une ridicule plante verte qui marquait le milieu approximatif du corridor. Arrivé au bout, attendant d'entendre clairement le souffle régulier et calme de Tsuyu, il glissa sa tête de chaque côté, pour vérifier leur solitude dans les environs.

Personne.

Tout allait bien, il gravit les marche de l'escalier quatre à quatre, tout en essayant de garder un minimum de discrétion. Il y avait quelque étages à se farcir. Pas le temps de mollir. La cage d'escalier était froide, plus froide encore que l'air de l'extérieur. Erwann mis ça pour compte du béton glacé qui les entourait. Cette partie du bâtiment devait être oubliée par le chauffage, et les dalles n'en étaient que plus gelées. Une fois à l'étage voulu, le brun prit un peu de temps pour reprendre son souffle, qui luisait de fumée à travers la lueur jaune de la lumière de veille du système d'évacuation d'urgence. Il accorda à la brune un regard sans aucune émotion, juste pour s'assurer qu'elle était bien là. Il souleva son tee-shirt légèrement, et se saisit de son jouet favoris. Dans une poche le long de son mollet droit, il sortit un petit tube d'une vingtaine de centimètre de longueur, qu'il vissa silencieusement au canon du pistolet. Il ne pouvait pas se permettre le vacarme d'un coup de feu, si jamais coup de feu il y avait... . Il devait être discret jusqu'au bout. Désormais, il garderait l'arme à son poing, près à réagir.

La pièce qu'il voulait visiter se trouvait à deux ou trois enchevêtrements de couloir plus loin. Il continua sa course, en retrouvant la chaleur au fur et à mesure de ses pas de loup boiteux. Le couloir ressemblait beaucoup au précédent, les mêmes styles de portes, le même dallage du sol, identique.

Après trois bon mètres, il se figea totalement. L'écho de deux voix distinctes retentit à l'autre bout du couloir. Il n'y avait pas d'issue, pas de croisement, à l'exception de l'escalier d'où ils venait. Il serrait son jouet à contre-cœur. Le brun n'avait aucune envie de s'en servir, absolument aucune. Mais plus les voix se rapprochaient, plus il sentait ses muscles se saccader, son cœur en premier. Le pire arriva juste après. La lumière revint, tout le couloir s'illumina comme en plein jour. Le flash l'obligea à fermer un œil. Ils se trouvaient là, deux intrus, deux tâches sur un linge propre. Il balança un regard sur Tsuyu, comme s'il se rendait compte de l'erreur que ça avait été de l'amener ici. Il s'en voulait surtout à lui. Les voix se rapprochaient vite, on entendait clairement le bruit des pas rapides sur le sol. La matière grise du brun travailla à fond la caisse, et, au bout d'un poignée de seconde, il saisit le bras de Tsuyu et la tira vers lui.

Deux ombres apparurent au bout du couloir, deux voix les accompagnaient.

« C'est étrange tous les plombs qui sautent en même temps comme ça. Et puis le système de secours qui se met pas directement en route, ça me perturbe.

-Arrête donc, ça arrive. La machine est pas parfaite. L'essentiel est que ça soit réparé.

-Ouais t'as raison. Sinon pour les fêtes qu'est ce que tu fais ?

-J'emmène ma femme et mes gosses chez la belle famille dans la montagne. On va encore becter du ragout de gibier dégueulasse, mais bon c'est mieux que rien.


-Oui c'est pas pire que de bosser tout seul ici et... La vache ! Qu'est ce qu'il fait froid dans cet escalier !... »


Les deux gardiens passèrent tranquillement, personne n'avait gêné leur course. Alors que les voix se taisaient au loin, Erwann soupira un bon coup. Il était collé à Tsuyu, face à face, agglutiné dans une sorte de placard à balais à peine assez grand pour y loger une personne. Pendant tout ce temps, ils étaient restés collé l'un à l'autre, se faisant le plus silencieux possible. Un coup de bol c'est sûr, il en fallait bien. En tout cas, la dernière fois qu'elle et lui avait été aussi proche physiquement l'un de l'autre, il devait leur manquer plus de fringues que ça. Il murmura, un sourire invisible -car le cagibi était aussi noir que la nuit- aux lèvres :

-Si tu sens quelques chose de dur et long, je t'en prie ne t'amuse pas avec, ça pourrait être dangereux.

En effet il tenait toujours son pistolet le long de sa jambe, sans vraiment pouvoir s'en servir, vu l'espace très réduit dans lequel ils étaient. Erwann se demandait même comment il avait puis fermer la porte convenablement.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 17 Déc - 14:34

L’ordre que Tsu’ attendait d’Erwann ne vint pas, à la place, elle se retrouva contre lui dans un placard. Juste à temps. Les voix devenaient de plus en plus fortes et la lumière était de retour, évidemment. Ils attendaient les passages des deux hommes qui ne semblaient pas au courant de leur présence. Pas encore. Pour l’instant ils étaient l’un contre l’autre, peut être un peu trop. Situation qui aurait ravit Tsuyu dans d’autres circonstances. On n’entendait que leur respiration saccadée par l’excitation, par la peur. Elle s’agrippait inconsciemment à lui lorsqu’il chuchota quelques mots, après le passage des deux hommes devant eux. Il le faisait exprès ? Il en était bien capable, même si l’heure n’était pas aux sous entendus douteux qu’ils affectionnaient tant tous les deux, elle enfouit son visage dans la veste du brun pour étouffer un léger rire. Pas de crainte à avoir pour son flingue, pour le reste, ça restait à voir.

Elle quitta la veste du brun pour regarder à travers le mince filet de lumière qui passait entre les deux battants du placard. Pas d’homme dans le champ de vision restreint qu’elle avait. Seulement l’ombre d’un mur, ou d’un meuble peut être. Pour elle la grande question restait : l’arme allait elle servir ou pas ? Elle leva les yeux vers lui distinguant à peine ses yeux brillants et son visage neutre, elle avait raté la vue de son sourire lorsqu’il avait parlé. Tant pis pour elle. Elle se hissa sur la pointe des pieds et chuchota à son oreille.


« T’es venu faire quoi au juste ? »

Un léger silence avant que la gamine ne se rendre compte que les deux hommes étaient à moins d’un mètre d’eux. Elle distinguait leur ombre, mais toujours pas de visage. Elle se serra un peu plus contre Mathew. Retenant son souffle. Pourquoi revenaient-ils par là ? Son rire les avaient- ils trahit ? Elle s’attendait à voir le placard s’ouvrir à tout moment.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 17 Déc - 15:22

Erwann sourit intérieurement. Mine de rien comme ça, ça faisait du bien de sentir la présence d'une fille, et plus particulièrement de Tsu, tout contre lui. D'autant plus qu'elle riait, chose qui se faisait rare en fait, très rare. Son cœur, d'un coup d'un seul, s'illumina comme le projecteur d'un stade de football US. Il ne savait pas trop si c'était le fait qu'il la trouvait toujours aussi belle, ou si c'était simplement parce que ce genre de chose lui avait manqué, toujours est-il qu'il se sentit faiblard un instant. Elle lui parla, comme si avec le rire, les règles avaient disparu, mais jamais il ne lui répondu. Il avait tourné la tête, pour tendre l'oreille et tous les sens mobilisables. La lumière ne s'était pas éteinte, c'était suspect. Et puis ce petit bruit, ce frissonnement de l'air presque imperceptible... quelqu'un chuchotait juste derrière la porte, quelqu'un qui jouait avec sa vie vraisemblablement.

Erwann joignit ses mains sur le côté, et, à bout de bras, arma dans une discrétion relative le pistolet. Le cliquetis avait été beaucoup plus fort que le rire de Tsuyu, mais qu'importe s'ils étaient repérés. C'était étrange, armer un flingue juste après s'être marré sur une réflexion grasse, c'était étrange et paradoxal. Le brun n'avait aucune idée de l'armement de leurs éventuels adversaires, mais il doutait qu'ils ne portent des armes à feu. Des tazers grand maximum, des matraques gentilles, douloureuses mais surmontables. Il frissonna. Non, il n'avait vraiment pas envie de mettre un terme à une ou des vies ce soir. Il avait tout fait pour, il avait étudié et pensé ses actions de façon à ce que tout ce passe comme prévu. Mais il avait oublié une chose : jamais rien ne passe comme prévu.

Il entendit le loquet de la porte s'actionner. Il tomba de haut... « et merde ». Au fond de lui, il avait quand même un espoir que les gardiens se seraient gourés de porte.

La lumière revint en même temps que l'adrénaline. Le brun avait déjà tourné la tête pour voir celle du premier homme, et à peine la jolie Tsuyu était devenu visible que le coude du canadien était déjà planté dans le nez du gentil monsieur. Il balaya la zone de ses yeux légèrement éblouis, mais ne vit pas le second bonhomme. Le temps qui ne s'aperçoive que celui-ci était juste derrière lui, ce fut trop tard. L'impact électrique accompagna le bruit caractéristique du mini éclair qui jaillissait d'entre le deux électrodes du tazer. Erwann révulsa un cris de douleur alors que toutes ses forces disparaissaient sous l'effet plus ou moins anesthésique de l'électricité à haut voltage. Il ne sentit que sa joue sur le carrelage froid, comme s'il se réveillait en pleine nuit et qu'il se rendormait aussitôt.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 17 Déc - 16:25

Ca recommençait, encore, cet enchainement d’action un peu trop vite pour elle. Sauf que cette fois c’était prévu, du moins, attendu en tout cas. Ca devait finir comme ça. Ou plutôt commencer, rien n’était finit loin de là. Ca faisait que commencer, pour Tsu’ en tout cas, l’autre était déjà à terre, souffrant, surement, mais il avait été utile et les avait débarrassé d’un des deux hommes. Elle n’avait même pas prit le temps de les regarder, de juger leur taille, s’ils avaient un quelconque uniforme, rien, elle était trop prise par ce qui se passer. Deux hommes à terre, il en restait un, face à une gamine. Il avançait déjà vers elle, l’air sure de lui, et elle, tétanisée, mais prête à bondir ou à éviter un quelconque coup, sur ses gardes en somme. Son tazer dans une main et l’autre en avant pour l’agripper, pensant ne pas en avoir besoin pour la maitriser. Les yeux de la jeune fille s’attardant un peu trop sur son arme, il eut le temps de la saisir par le bras et de le lui tordre en bonne et due forme, arrachant un gémissement à la gamine.

« Tu m’expliqueras ce que vous faisiez là plus tard ma belle. Pour l’instant tu vas me suivre sans discuter. »

Il ne desserrait pas son emprise sur elle mais il s’était légèrement dispersé en lui parlant, son genou alla de lui-même se planter violement dans l’entrejambe du monsieur, il la lâcha immédiatement avec un petit cri et recula de plusieurs pas. Elle recula aussi le plus loin possible, son pied rencontrant le corps de son compagnon. Elle lui en voulu un instant, de la laisser face à une situation semblable mais rapidement, elle vit son flingue. Les choses étaient claires, elle allait devoir l’utiliser à nouveau. Mais cette fois, elle tirerait de son plein gré et en étant complètement consciente de ce qu’elle faisait, elle le ramassa donc et le pointa vers son agresseur, le tenant à deux mains. Une vraie furie face à lui, pas bien grande, mais armée, et en colère, plus contre Erwann que contre lui m’enfin, ce n’était pas sur son cher brun qu’elle allait tirer. L’autre se redressa doucement, fixant son arme, bougeant au ralentit, un geste brusque scellerait son sort, il en était conscient. Mais il se mit tout de même à parler, elle n’en saisit que quelques bribes « … encore jeune… ne sait pas t’en servir… une fille comme toi… ruiner ton avenir… », des choses qu’elle s’était dite elle-même. Mais pas question de parler ou de négocier. Elle agrippait un peu plus fermement l’arme. Son index se faisant plus présent sur la gâchette. La suite, elle ne s’y attendait pas. Un bras autour de sa taille, de la surprise, un geste trop brusque, le coup était déjà partit, encore une fois sans qu’elle s’en rendre compte. Mais heureusement on pourrait dire, pas de vacarme assourdissant grâce au silencieux qu’avait installé Erwann. Qui était touché ? Pas celui auquel la balle était destiné au début, mais celui qui venait de se relever. Il gisait à terre, vivant, agrippant son abdomen d’où s’écoulait un flot de sang. Un élan de violence peut être, le pied de la jolie brune alla frapper violement la nuque du blessé, l’assommant totalement. Immédiatement, l’autre se jeta sur elle, la faisant lâcher l’arme. Elle se retrouva une fois de plus le bras tordu, bien plus violement, sa tête cogna le mur, pas assez violement pour qu’elle perde connaissance, mais c’était pas loin, elle n’entendit pas la cri de douleur qu’elle avait pousser, elle essayait tout de même de se débattre, le griffant, mordant et essayant de le repousser à l’aide de ses jambes. Il la saisit par les cheveux, prise infaillible vu leur longueur, sa tête cogna le sol cette fois, son corps douloureux plaqué contre les dalles glacées. Elle était foutue.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 17 Déc - 17:39

[puisqu'on a plus le droit de copuler sur ce forum, je vais faire dans l'ultra hardcore]

Le début ça va mais vers le quatrième paragraphe ça devient M+ =D



C'était flou. C'était plus que ça, c'était une piscine de brouillard. Avec des bruits, tous plus effrayants les uns que les autres. Erwann aurait dit qu'un dinosaure tentait de marcher sans faire de bruit sur un tapis de tapettes à souris et ça juste à côté de lui. Outre le fait qu'il ne sentait plus une partie de ses fesses et de son dos, il avait soudainement un mal de crâne affolant. Aussi étrange que cela puisse paraître, il avait l'impression évidente que le brouillard qui l'entourait était en train de s'agiter et de se bousculer. Il avait froid, il avait mal au coude, comme s'il venait de percuter une plaque de métal. Il avait chaud dans le dos, ça lui brûlait même, une brûlure au cinquante troisième degré, au moins. Le sol vibra, comme si le dinosaure venait de s'écrouler, et que la terre tremblait de plus belle. On se serait cru dans un mauvais rêve, il voyait vraiment comme en plein brouillard, un grand flou blanc et lumineux, un grand rien ou se déroulait tout les malheurs du monde.

Et puis comme ça, soudainement, le brouillard s'est levé.

Arrivé avec un éclair, il était reparti de la même façon. Comme un déclic qui était partit de son cœur et qui avait réveillé tout en même temps, comme si un technicien du corps venait de remettre tout ça sur ON, comme si Tsuyu venait de crier en fait. Il poussa sur ses bras et éloigna son visage du carrelage. Il plia un genou pour s'assurer de rester dans cette position. Il n'avait plus de pistolet, et ça c'était pas une bonne nouvelle. Il toussa silencieusement, du moins, personne ici ne le remarqua. Sa vue se rétablit plus violemment qu'un coup de pied dans thorax. Durant quelques longues secondes, il resta en stase, à récupérer tous les débris de son corps, éparpillés entre le réel et une autre dimension. Il tourna la tête sur la gauche. Juste devant la porte grande ouverte du placard exigu où ils s'étaient cachés, un homme convulsait de plus en plus fort. Ses épaules fracassaient le sol, et sa tête avait l'air de suivre tant bien que mal. Plus bas, vers les tripes, une lourde tâche pourpre ne finissait pas de s'étendre. Il détourna le regard quand la salive mousseuse de sa bouche devint rouge et noire. Pour lui s'était retour à la case départ.

Et puis il tourna la tête à droite, et sa remise en forme s'accéléra brutalement. En un quart de seconde, il avait poussé sur sa seule jambe qui ne pouvait jamais faillir. L'homme, agenouillé sur le dos si fragile de Tsuyu avait des allures de tortionnaire, ce qui n'était pas totalement faux. Il braillait, plus fort qu'une bête en train de dévorer une proie, et elle criait comme elle pouvait, la tête coincé entre l'horreur et le sol dallé. Erwann aperçu sur le visage de l'homme un sourire qui ne lui plaisait pas. Encore un enfoiré qui allait en chier longtemps avant de finir sa vie pitoyable.

Il le percuta d'une manière assez aléatoire. L'impact libéra totalement la jolie brune et envoya les deux autres plus loin. Peut-être Erwann s'était-il surestimé quant à sa remise en forme. Alors que le gardien était déjà à moitié relevé, Erwann venait juste de relever la tête et de s'apercevoir qu'il n'était pas en posture avantageuse. L'homme, un blondinet en fin de compte assez peu amical, dépêcha un coup de pied dans l'épaule du canadien, qui encaissa dans un soupir légèrement -pas plus- forcé. Il en évita un second, puis un troisième. C'était peut-être sa souplesse de jeunesse qui lui sauvait la vie, toujours est-il qu'à un certain moment, l'homme débout tenta par plusieurs fois d'écraser avec le pied, et non plus de frapper, tout ce qui dépassait chez Erwann. Et y'avait de quoi faire.

Le brun évita quelques approches, mais ne pu contenir celle sur son genou droit. La douleur était imperceptiblement identique à celle du tazer. Après ça, le gardien rassembla ses forces pour s'occuper du deuxième genou du canadien. Il leva bien haut sa voûte plantaire et abattit toute sa puissance. Bien cachée sous son jean, la longue tige de titane sur mesure qui remplaçait la jambe gauche d'Erwann résonna légèrement lorsqu'elle amortit le coup entre le pied et le sol. Cette fois ci, aucune douleur, et Erwann ne laisserait pas partir une telle occasion. Le gardien, aussi surprit qu'une taupe face au soleil, ne comprit pas tout de suite ce qui se passa. Erwann frappa de son talon, le genou du monsieur, qui, après un cris banal s'écroula sur le sol, tenant sa rotule qui ne devait plus vraiment être à sa place. Erwann bondit. Il se retrouva sur lui, le genou contre ses côtes qu'il sentait se briser les unes après les autres. Le brun fit tomber un premier coup de poing dans la mâchoire du blond. Puis un deuxième, et un troisième. Il changeait environ à chaque fois de côté. Au cinquième coup, le sang coula à flot, signe que quelques dents venaient de se faire la malle. Au onzième, la bouche de l'homme semblait molle, et au quinzième enfin la peau se déchira. Il continua de taper, il voyait l'œil de l'homme s'agiter dans tous les sens, il entendait ses cordes vocales qui vibraient comme une enceinte à maximum de volume. Non, visiblement, il ne fallait pas s'en prendre à Tsu'. Le brun avait fait un exemple que peu de monde pourrait voir. Non, fallait surtout pas toucher à la déesse des enfers, à sa déesse des enfers.

Lorsqu'il vit le larynx sanglant du gardien, Erwann s'arrêta, essayant de ne pas sentir tous ce qui, chez lui, avait fortement dérouillé en résistant courageusement. Il se releva, non sans mal, et se tourna vers Tsuyu derrière lui, le visage tacheté d'une gouache pourpre visqueuse.


[et après cet épisode violent, une page d'érotisme xD]
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 17 Déc - 18:56

Un mal de tête affreux, abominable, monstrueux. Tsu’ était à moitié dans les vapes quand elle s’était relevée, mais pas assez pour comprendre que l’espèce de chose qui avait bondit sur le gardien n’était autre qu’Erwann. Elle put enfin se relever, et s’asseoir, adossée au mur, massant ses bras douloureux où bientôt apparaitraient des ecchymoses. Elle reprenait peu à peu l’usage de ses sens et reprenait sa respiration après les hurlements qu’elle avait poussée, sentant doucement la douleur revenir. Surement minime comparée à celle que ressentait Erwann, et encore plus minime comparée à celle que ressentait notre cher gardien. Parlons-en de notre cher gardien, Erwann l’avait plaqué au sol et s’appliquait à faire durer sa souffrance. Il hurlait comme il pouvait, mais il semblerait qu’absolument rien ne pouvait atteindre le brun. La gamine avait rarement vue une telle violence. Et peu de choses pouvaient expliquer cette violence : ou il avait des choses à régler avec ce gardien en particulier, impossible vu qu’il ne le connaissait surement pas avant cette nuit, ou il protégeait quelqu’un, c’était le cas, il avait aidé Tsu’, mais avec tant de rage. C’était rare, il ne se contentait pas de s’en débarrasser, non il le torturait littéralement, et ça marchait à merveille. La gamine vint même à penser qu’il y allait un peu trop fort, il faisait son boulot, ils étaient en tort, autant en finir et s’en aller, c’était pas l’avis de son compagnon. Elle observa donc la scène, essayant de faire abstraction des hurlements de la victime, car c’était bien les hurlements qui étaient durs à supporter.

Le sang qui giclait, et le bruit des coups, différent en fonction de ce qu’Erwann frappait et de quelle partie de l’homme s’arrachait. La gamine était choquée, violement choquée, que le brun perdre autant son sang froid, elle imaginait bien que ce n’était pas un tendre mais, c’était plus fort qu’elle, elle ne l’aurait jamais imaginé dans une pareille situation, surtout si l’idée que c’était pour elle venait lui chatouiller l’esprit, c’était bien trop perturbant. Quand il en eut finit avec lui, il se releva enfin, il était pas dans un bel état, couvert de sang et elle imaginait bien qu’il souffrait. Il planta son regard dans le sien, un regard… il fallait bien le dire effrayant, mais tout à fait adapté aux circonstances. Elle se contentait de le fixer, toujours assise, se remettant après les coups, et le spectacle auquel elle avait assisté. Elle se releva ensuite, que faire ? L’aider ? Le remercier ? Ne rien faire et attendre que lui fasse quelque chose ? C’était bien à lui de gérer tout ça, il était la pour faire quelque chose, elle faisait seulement partit du décor. Mais l’attitude qui s’imposait à elle, ne rien laisser paraître. Pas maintenant, être neutre en attendant de voir la réaction de l’autre pour ensuite réagir de manière adapté. Ne pas être soi même en somme. Mais comment être soi même après ça ? Comment ne pas calculer chaque geste après s’être complètement laisser aller. Face à lui, une main sur le mur pour ne pas perdre l’équilibre après un violent vertige, elle dit d’une voix assez sûre :


« T’étais venu pour quelque chose non ? »

Elle se soucierait d’elle après, elle se soucierait de lui après, même si elle n’avait qu’un seule envie, quitter cette endroit, se laver de tout ça fumer une bonne clope, mais toujours, rester avec lui.

[Et pas de page d'érotisme espèce de malade. xD ❤ (ou... peut être ailleurs? 8D )]
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyJeu 18 Déc - 0:08

Tsuyu tenait debout et... et lui à peu près aussi. C'était le principal. Il lui restait encore une étape avant de repartir. Prendre cette putain de preuve à conviction. Tout ça, il ne l'avait pas voulu, en fait, pour dire vrai il n'avait rien voulu. Mais elle respirait encore, difficilement mais encore. Il tenta de prononcer quelques mots, mais il se rendit compte que respirer à grande lampée lui était atrocement douloureux. Il mis ça sur le compte du vif picotement sur le bas de son thorax. Peut-être en réalité qu'il n'avait pas évité tout les coups de pied. Il tenta de ne pas laisser apparaître ce trait à Tsuyu. En regardant ses deux poings rouge comme des drapeaux socialistes, il lui répondit :

-J'm'étais promis de pas venir faire des choses comme ça... .


Il croisa le regard de Tsu'. Ce n'était plus tellement le même, il était tout à fait différent du rire qu'elle avait lâché quelques minutes plus tôt, mais il avait également une chose en moins. Cet esprit espiègle avait disparu, et il laissait désormais place à une peur, pas une peur du noir, mais une peur de ce qu'elle voyait.

Erwann balaya le couloir et les deux mares de sang qui venaient d'arriver. Rien ne servait de cacher les corps, il n'y avait plus de temps à perdre, plus une seule seconde. Qui sait ce qu'ils venaient de déclencher. Erwann tourna les talons, boitant de façon beaucoup plus manifeste qu'à l'habitude. Il ne pouvait s'empêcher de se tenir le genou droit, ce qui lui donnait la position courbée d'un bossu hargneux. Après avoir ramasser le pistolet et l'avoir désarmé, il continua sa marche, cette fois-ci sans regarder derrière. Tsuyu suivrait.

Il tourna, se souvenant malgré un élancement fréquent de sa cervelle du chemin. La lumière du couloir s'éteignit, faute à la minuterie du bâtiment. Apparemment, les autres gardiens, si tant est qu'ils existent, n'avaient strictement rien capté au mélodrame du couloir. Un bon point pour le duo, car Erwann doutait de pouvoir se battre encore comme un chien dans une arène. Assez pour ce soir, il voulait en finir. Pour être totalement honnête il voulait rentrer chez lui, tout près de sa cheminée avec un bol de café préparé par sa grand-mère, avec la compagnie unique de son chien. Avant ça, il apprécierait la douceur de son lit pour ce soir.

Arrivé devant une porte, il stoppa sa marche ridicule. Il vérifia l'inscription sur le battant : « Magasin n°3 ». C'est ici que se stockaient tous les dossiers douteux des enquêtes de la police des polices. Enfin, pas tous, seulement celles affirmées comme « non-résolues ». Il poussa la porte. Miracle, elle était ouverte. Avant d'entrer entièrement dedans, il se tourna vers Tsuyu, pas comme un amant, mais comme un coéquipier, et dit :

-Surveille le couloir. Si ça bouge, tire avec ça.


Il lui donna le pistolet. Il se demanda si c'était parce que soudainement il lui faisait totalement confiance, ou si c'était parce qu'il n'avait plus le choix. Un peu des deux certainement.

Il ouvrit un placard à tiroir. Des gouttes de sang s'éparpillaient un peu partout, heureusement ce n'était pas le sien, ou du moins s'il y en avait, le mélange serait invisible. Il farfouilla les feuilles et en saisit une. A voix basse, il lu doucement. « Avril 2008. Explosion face au parc. Deux homicides ». Il souleva son tee-shirt, et coinça le paquet plutôt épais entre sa peau et la ceinture de son jean, à la place habituelle du flingue. Dans un mouvement fluide, qui faisait presque oublier qu'il tenait debout par une majorité de force mentale, il ouvrit tous les placard et tiroirs de la pièce. De sa poche, il sortit un briquet brillant, qui n'avait d'argent que l'aspect. Il alluma plusieurs foyers, un dans chaque meuble, et sortit rejoindre Tsu. De cette façon, on ne pourrait pas dire qui à volé quoi, chose assez importante. La suite ? Fuir comme des lâches en évitant policier et pompiers.


[tu mènes la danse pour la suite ? ça changera un peu quoi xD]
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyVen 19 Déc - 21:53

Comme si elle avait sauté toute une partie, où le brun se relevait et qu’il tournait vers elle son regard embrouillé, l’air pas sûr, cachant sa douleur. La partie où il avançait devant elle, avec sa démarche d’animal blessé et juste le bruit mécanique de sa jambe. Elle regarda une dernière fois dernière elle pour voir le massacre, il s’était bien battu, très bien battu. Elle le suivait dans le couloir, il allait donc régler ses affaires, et elle saurait enfin quoi. La lumière s’éteignit d’un coup, elle sursauta, toujours autant sur ses gardes, puis une fois que ses yeux s’étaient habitués au noir, elle marcha un peu plus vite, juste derrière le brun. Il s’arrêta devant une porte qu’il poussa, semblant soulagé qu’elle soit ouverte, puis il se tourna vers elle lui tendant l’arme, elle évitait soigneusement de le regarder, elle le regarderait plus tard, à l’extérieur de cet enfer. Elle prit le revolver sans rien dire et commença donc à surveiller, essayant de suivre aussi ce que faisait Erwann derrière elle. Des bruits de tiroirs, de feuilles qui bougeait et un léger murmure : « Avril 2008. Explosion face au parc. Deux homicides ». C’est donc ça qu’il venait récupérer ? Peut être était il impliqué là dedans ? Ca expliquerait les emmerdes qu’il avait, les problèmes avec les flics ainsi que sa présence ici. Détruire une pièce à conviction. De quelle manière ? Elle ne tarda pas à le savoir, une faible lueur orangée, puis plus forte, beaucoup plus forte, il mettait le feu. Ils allaient donc s’en aller. Enfin.

Elle se tourna vers lui, déjà il sortait de la pièce où il était, sans un mot. Ils descendaient maintenant les escaliers, Tsu’ un peu plus rapide, lui légèrement en difficultés, elle ralentissait donc, pour rester derrière lui. La gamine aurait aimée le presser un peu, lui demander d’aller plus vite, elle avait peur de se faire prendre, car c’était sur quelqu’un d’autre viendrait, dans combien de temps, elle en savait rien. Pas des heures en tout cas. Ils étaient arrivés au rez-de-chaussée, mais pas question de sortir par la porte principale. Trop risqué. Ils se feraient prendre directement s’ils croisaient quelqu’un. Autre option, la fenêtre. Ils pourraient sortir discrètement et ne pas atterrir dans une rue trop exposée. Direction la fenêtre donc. Ils entrèrent dans un bureau ouvert, guettant le moindre bruit ou mouvement. Tsu’ regardait aussi souvent Erwann, maintenant clairement inquiète pour lui. La fenêtre donnait sur une petite rue, rien de bien méchant, pas de bars, rien que des immeubles d’habitations. Elle sauta la première, respirant l’air glacé de la nuit comme si elle respirait pour la première, fois, se sentant à nouveau… propre. Elle se tourna ensuite vers son compagnon qui y arrivait moins bien. Les conséquences de ses prouesses de tout à l’heure le gagnaient peu à peu. Une fois passés de l’autre côté, elle se chargea de refermer l’ouverture, regardant une dernière fois à l’intérieur, clairement soulagée.

Maintenant qu’ils étaient à l’extérieur, tout était différent, premier reflexe, non, pas de cigarette, s’éloigner au maximum de cet enfer. Cette fois ci, elle se colla à lui, prit son bras et le passa autour de ses épaules, l’aidant à se porter lui-même. Elle n’accepterait pas qu’il refuse son aide, pas besoin de fierté mal placée avec elle. Surtout pas maintenant, ils ne s’arrêteraient que quelques dizaines de rues plus loin, mais toujours évitant les grandes artères même s’il n’y avait pas grand monde à cette heure. Ils se mirent donc en route, le plus rapidement possible, le souffle haletant, essayant de le tenir au maximum, la tête prête à exploser et le corps douloureux, jusqu’à ne plus pouvoir voir l’immeuble où ils étaient et qui s’était depuis peu rallumé, bientôt viendraient les ambulances et la police, ce qu’il ne fallait pas. Ce n’est qu’après de longues minutes de marches qui lui parurent interminables qu’elle s’arrêta enfin et se tourna vers le brun, elle n’avait aucune idée de comment il se sentait et le regardait, soucieuse, beaucoup trop :


« Erwann ? »
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 20 Déc - 16:45

La ruelle était silencieuse. Erwann, dans son élan, n'avait même pas remarqué que ses oreilles sifflaient comme pas permis. Ça, avec un ou deux choc frontaux, devaient être les acteurs principaux d'une pièce de théâtre consacrée à la plus forte des migraines jamais faite sur Terre. Ils avaient fuis comme deux spectres à la lumière des flammes, et on entendait plus que les sirènes des camions de pompier, et certainement de ceux de la police. Avec du bol, les deux cadavres du couloirs serait de la partie du gigantesque barbecue. Une aubaine pour eux, car cela réduirait considérablement les chances qu'une quelconque entité judiciaire remonte jusqu'à eux. Erwann ne voulait vraiment pas effacer ses traces pour en laisser d'autre juste derrière. Il avait récupéré le dossier sur Majoren et lui, c'était le principal. Enfin, cet épisode de sa vie serait mis à l'écart une bonne fois pour toutes.

« Erwann ?  »

Il en avait presque oublié Tsuyu. Incapable de dire si au final elle avait été plus utile qu'inutile, il la regarda droit dans le blanc des yeux, laissant transpirer de la douleur, de l'estime et une grosse part de désir. Il ne lui devait pas la vie, mais presque. Pareil pour elle. Il chassa les sales idées irrécupérables [ eh eh ] de sa tête usée, et constata leur pitoyable état à tout les deux. S'ils voulaient passé inaperçu jusqu'au pensionnat, il fallait se laver un peu, et surtout enlever le sang des vêtement du brun. Il lui affirma :

-Pas loin d'ici dans le parc, j'ai entendu qu'il y avait des sources chaudes. En cette saison et à cette heure-ci, on y sera tranquille.


Il se releva et massa légèrement l'extrémité de sa cuisse atrophiée. Des courbatures venaient s'ajouter aux douleurs physiques. Il se doutait que, dès demain, il serait couvert de bleu et d'hématome. Pile poil ce qu'il détestait le plus. Au moins ça lui ferait une excuse pour rester au lit. Il se mirent en route, lentement, à travers le froid du vent de la nuit, en évitant les zones illuminées, en évitant de mourir bêtement, une fois de plus.



[on peut zapper le chemin c'est chiant de dire "ils marchèrent" xD la suite aux sources ?]
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 24 Déc - 12:49

____________________________________________________________
L'action se passe aux sources.
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La brune acquiesça sans rien dire, elle replaça le bras du brun sur ses épaules et se dirigea donc vers les sources, essayant d’oublier tout ce que contenait le regard du brun. Marchant oubliant les sirènes de flics et de l’ambulance aussi, ils avaient surement trouvé les deux corps. Les pompiers aussi, espérons que le feu ait eu le temps de faire son travail, c’était le problème d’Erwann ça, mais elle avait l’impression que les problèmes du brun étaient aussi les siens. Serait-elle en train de s’attacher à lui ? Oui, complètement. Elle ne devait penser qu’à l’eau brulante des sources. Rien qu’à cette idée, elle pressa le pas, forçant Erwann à suivre son rythme. Toujours silencieuse. Elle évitait les rues qui pourraient être fréquentées, le chemin serait plus long mais au moins ils arriveraient en un morceau. S’éloignant aussi au maximum de l’immeuble, les flics commenceraient bientôt les recherches, et ils seraient tout de suite repérables. Son esprit était loin, elle marchait machinalement, complètement vide. Enfin, le bâtiment convoité apparaissait devant eux, après les minutes de marches qui lui parurent des années. Elle n’avait pas regardé le brun une seule fois, elle le ferait plus tard, tout ce ferait plus tard. Pas maintenant, maintenant fallait sortir vivant de ce merdier.

Personne comme prévu. Ils passèrent l’entrée sans encombre ou imprévu. Sources pour homme, sources pour femme. Elle ne chercha même pas à savoir s’il y en avait de mixtes et tenant toujours Erwann se dirigea vers les sources hommes. Les vestiaires d’abord. Elle le lâcha donc une fois arrivé là. Elle se déshabilla immédiatement, se débarrassant au plus vite de ses vêtement souillés de sang, et pas uniquement le sien. Elle ne se souciait plus du brun, elle le verrait plus tard, toujours plus tard, une fois qu’ils seraient dans l’eau, mais pas maintenant, fallait qu’elle plonge dans l’eau brulante. Entièrement nue, elle fouilla dans les poches de son jean et en sortit son paquet de Marlboro & son briquet. Elle se dirigea ensuite vers le bassin, prenant une des serviettes blanches mises à disposition. Elle posa sa serviette et ses cigarettes sur le bord et trempa son pied dans l’eau d’où sortaient des volutes de fumée. L’endroit était peu éclairé, un lampadaire un peu plus loin envoyait une faible lumière jaunâtre, suffisante pour les jeunes gens. Elle entra complètement dans l’eau avec un soupir et plongea la tête sous l’eau pendant quelques secondes. L’air glacé lui fouetta le visage quand elle ressortit. C’était comme une renaissance. Ses cheveux flottant à la surface l’entouraient alors qu’elle était dans l’eau jusqu’au cou. Elle tendit le bras vers l’extérieur et s’alluma enfin une cigarette menthe. Une délivrance. Là seulement, elle tourna la tête vers l’entrée des vestiaires, guettant l’ombre de son brun.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyMer 24 Déc - 13:17

Les vestiaires sentaient le chlore et la crasse. Mais bon, tant pis pour cette fois, ils n'étaient pas là pour une cure de beauté aux huiles essentielles et aux cailloux réparateurs de cancer. Sans se presser, mais sans tarder non plus, Erwann commença à évaluer de plus près les zones sinistrées, au fur et à mesure de sa préparation pour piquer une tête.

Après son sweat noir, il ôta son tee-shirt. Doucement, très très doucement, car chaque geste, chaque mouvement révélait une petite -ou une grosse- douleur par ci par là. Il ressemblait un peu à un épouvantail crevé, qui grimaçait dès que ses bras franchissaient un stade critique de mise en hauteur. Comme ça, il retira tout qui lui couvrait le torse. Il déposa le dossier de papier, légèrement tacheté de sang, sur le sol à côté de ses fringues. Rien que de voir l'eau translucide qui fumait en contact du froid de l'air ambiant, le brun sentait ses muscles endoloris qui se détendaient. Ça serait comme un bon jacuzzi, ça serait comme un weekend loin de la civilisation même s'il était à seulement une centaine de mètre de la rue, ça serait le repos du bon méchant guerrier, celui qui tuait l'orphelin et qui violait la veuve. Ce soir encore, deux âmes avaient quitté le monde des vivants, deux ombres qui pourraient dire avec allégresse aux gardiens du paradis du mal d'Erwann.

Le temps de tourner la tête, il aperçu les affaires de la brune, posées, figées dans la tableau brumeux du bâtiment. Il posa le pistolet, son téléphone et deux ou trois bricoles à côté de ses affaires et lui, et entama l'extraction de son jean. Il l'enleva sans trop souffrir, à sa grande surprise. En revanche, sans surprise, il constata la présence déjà redouté de quelques bleus, qui étaient en réalité plutôt noirs et jaunes. Le prix de la liberté était élevé, mais ça valait largement le coup. Il voulu retirer les derniers bouts de tissus, c'est à dire son vieux caleçon ample, mais il pensa à la furie nymphomane qui l'accompagnait. Il n'était pas partisan immédiat de l'acharnement sexuel, et arriver entièrement nu aurait été un appel à la copulation inutile. Il préféra rester tel quel. Après s'être passé la main loin dans ses cheveux collant, il s'attarda sur les ceintures du haut de sa prothèse, qu'il défit avec une aisance habituelle. Il la laissa là, et se dirigea en s'appuyant contre la rampe murale vers le premier bassin enveloppé d'une brume chaude où nageait déjà Tsuyu.

Et il se laissa tomber, comme s'il était touché en plein cœur. Bizarrement, le bruit qui sortit de sa chute humide ne fut pas énorme. Il entra d'un coup tout entier dans l'eau bouillante. C'était un accouchement à l'envers. Au contact de son visage et de ses différentes petites plaies, d'hier et d'aujourd'hui, l'eau eut un effet de picotement accru, mais ça aussi, ça valait le coup. Il sentit ses yeux presque pleurer dans l'eau, il sentit la plante de son pied droit revenir d'un marathon, oui, c'était bel et bien une renaissance. Il se demanda soudain pourquoi il ne venait pas ici plus souvent, question idiote sachant la vie ubuesque qu'il menait en temps normal. Au fond de lui, il se jura de ne plus jamais vivre un soir comme celui-ci. Il était temps de rentrer dans le rang, avant d'en sortir définitivement, les pieds devant.

La visibilité n'était pas excellente : d'un côté du bassin, on ne voyait pas l'autre. La brume était comme du coton, et cela dû au froid de l'air. Une fois sa tête sortie de l'eau, et après avoir ruminé un soupir de bien-être tant prisé, il chercha autour de lui la présence de Tsu'. Il n'osa pas l'appeler, de peur de briser un silence trop beau. Elle se faisait désirer, et d'après ce qu'Erwann avait pu comprendre, elle aimait ça en général.

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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyJeu 25 Déc - 11:27

Se faire désirer, elle aimait ça en général, elle adorait sa même. Prendre le contrôle. Mais avec le brun pas besoin de ça, ce genre de futilités leur passaient au dessus, même si les habitudes comportementales de Tsuyu la rattrapaient toujours, et elle se remettait à jouer avec la personne qui l’accompagnait. Une fois le brun dans son champ de vision, elle se détendit, il avait l’air d’être aussi libéré qu’elle lorsqu’elle avait plongé, surement plus, vu l’état dans lequel il était. Elle le vit chercher sa présence et ne put retenir un sourire. Elle était pas la seule à avoir besoin de quelqu’un ce soir. Le fait qu’il soit resté habillé l’amusa aussi, c’était surement pas un élan de pudeur. Elle tirait inlassablement sur sa cigarette se perdant dans ses nuages de fumée, seule sa main et sa tête était hors de l’eau. Elle voulait rejoindre Erwann, elle devait rejoindre Erwann. Lorsque son tube de nicotine fut consommé jusqu’au filtre, elle l’écrasa sur le bord humide du bassin et le jeta un peu plus loin. Une petite pause, elle replongea encore une fois sous l’eau et nagea vers lui. Il ne bougeait pas, il semblait dans un autre monde, comme toujours, mais était ce l’effet d’une quelconque drogue ? Elle n’avait pas vraiment fait attention à ça quand elle l’avait retrouvé sur le muret rouge. Tant pis, elle ferait avec. Ce n’est qu’une fois en face de lui qu’elle chercha à capturer son regard, elle laissa sa tête tomber sur l’épaule du jeune homme. Ne faisant rien d’autre. Briser le silence, peut être pas encore, et elle éspérait que ce serait lui qui le ferait –s’il n’était pas trop défoncé pour le faire-, non pas qu’elle voulait des explications, mais que de lui parler lui confirmerait qu’il était bien là, qu’il prenait en considération la gamine. Elle aurai voulu lui poser une question, mais jamais elle ne le ferai « Pourquoi tu t’ai autant acharné sur le gardien ? ». Ils allaient quand même pas tomber dans le sentiment. Ou bien elle se faisait des idées toute seule, c’était surement ça en fait. C’était exceptionnel pour elle, de vivre ça, pas pour le brun, il n’y accordait pas autant d’importance qu’elle le faisait.

Elle ne faisait aucun geste de plus que celui là, un maigre contact comparée à sa première expérience avec lui. Dans le bar aussi, il leur avait fallu du temps pour se toucher, mais ça faisait partit du jeu, c’était histoire de faire souffrir l’autre un peu, mais tout deux savait que ce qui devait arriver arriverait, et ça n’avait été que plaisir. Ici tout était différent, elle n’avait aucunement l’intention de lui sauter dessus [on y croit xD], trop crevée pour ça peut être mais ce serait aussi complètement déplacé. Abstinence, imprégnée d’une certaine gène peut être, du à la découverte d’une facette attendue de ce cher Erwann Packey.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyJeu 25 Déc - 18:37

Il avait bien senti l'odeur âpre de la fumée des cigarettes de Tsuyu. C'était une odeur qui l'avait marquée, non seulement parce qu'ils avaient baigné dedans durant toute une nuit dans son dortoir, mais aussi parce qu'il la trouvait absolument écœurante, même avec l'habitude. Il ne la chercha pas longtemps, en fait, c'est elle qui lui apparut. Il avait à peine fait un tour sur lui même, en suspension dans l'eau régénératrice, que la tête mouillée sortit de la brume épaisse. Elle s'approcha, doucement, remuant à peine les filets d'eau, le bruit à peine audible de sa respiration parcourant la surface liquide. Lorsqu'elle fut assez près, elle déposa lentement sa tête sur l'épaule du brun, apportant une nouvelle source de chaleur, corporelle et spirituelle.

Bizarrement, aucune douleur ne s'éveilla, au contraire même, comme un antibiotique dans une champ de bactérie, la douleur s'en alla, laissant place à une sensation de bien-être tout le long de sa peau. En même temps, chaque parcelle de son dos, depuis sa colonne jusqu'en haut de nuque, subit alors un frisson comme on n'en ressent rarement. Il avait oublié cette sensation, une fois de plus. Peut-être s'il se décidait enfin à la retenir, il saurait la vraie valeur de ce qui le rendait bien. Ce n'était pas une question de personne, car il savait que ces frissons ne venaient pas en présence de n'importe quelle débauchée. C'était de Tsuyu, même si elle même était une sacrée débauchée, comme on en faisait rarement.

Il ramena son bras autour de son dos, rapprochant Tsu' jusqu'à ce qu'ils soient entièrement en contact, sans rien dire. Tout était calme, étrangement calme, comme si le silence voulait dénoncer la première lueur de faiblesse de chacun des deux. Mathew était loin, très très loin, et le pauvre Erwann se sentait comme tout petit dans un monde de géant. Il n'était absolument pas camé, ce qui aurait pu lui être utile pour calmer les souffrances. Non, pour l'instant, la seule drogue qui faisait de l'effet, le seul médicament utile, c'était Tsuyu, le contact de sa peau, la douceur de ses longs cheveux lisses, la chaleur de ses yeux.

Il sentit son amour propre parler pour lui, il se sentit pousser un hurlement. Il commença :

« Tsuyu je... »

Mais il ne put tellement achever, pourquoi ? Il n'avait certainement pas le courage de s'avouer à lui même avant tout qu'il était à nouveau capable de vibrer pour quelqu'un. Vibrer... un euphémisme éclatant. Pas ce soir, pas de parole révélatrice, pas pour cette nuit. Il ne savait que faire. Là, à moitié à poils, avec un bleu douloureux tout les dix centimètres sur sa peau, il ne savait pas quoi faire. Même, il se sentait un peu idiot. Une partie de lui se demandait encore pourquoi il n'avait pas commencer à lui faire passer une seconde nuit parmi les cieux, mais l'autre se demandait si avant ça, il ne se devait pas d'être totalement honnête avec elle. Peut-être ce serait elle qui choisirait, lui, il ne voulait pas, il voulait rester à la serrer comme ça. Après tout, ce n'était pas si mal.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyVen 26 Déc - 10:54

Tsu’ murmura un début de ce qui devait être un « Tu… ? » interrogatif et qui devait pousser le brun à finir sa phrase. Elle s’arrêtât et réfléchit d’abord. Voulait-elle vraiment savoir ? Ne pouvait-elle pas simplement deviner ? Mais il n’était pas question d’elle ici, mais d’Erwann, à quoi jouait-il ? Il y avait de nombreuses suites à ce qu’avait dit le jeune homme : « Tsuyu je… », Te remercie ? Suis désolée de t’avoir entrainé ? J’aurai pas du te laisser venir avec moi ? Je te suis reconnaissant d’avoir été là ? Je… t’aime ? C’était surprenant, voir déplacé pour elle de penser ça mais c’est ce que l’attitude d’Erwann disait, son corps tout entier semblait hurler ces deux mots. Ou peut être se faisait elle des idées ? C’était surement ça, elle l’espérait en tout cas. Elle voulait pas mêler les sentiments à ça. Est-ce qu’elle en avait pour lui ? Elle n’aurait pas appelé ça « amour », c’était plus un mélange de fascination, énormément de désir et de l’attachement à lui, elle pouvait pas le nier, elle cherchait constamment à être avec lui, à jouer, à le séduire, le provoquer et il se prenait totalement au jeu. Elle adorait ça. Elle mesurait maintenant tout l’effet qu’elle avait sur ce jeune homme. Plus que de l’effet physique, elle semblait le calmer, lui faire oublier un peu ce quotidien infernal. La gamine avait sentit le frisson d’Erwann, et elle-même n’avait put contrôler le sien lorsque les bras de celui-ci vinrent la coller contre lui. Elle était là pour ça, c’était vrai, mais il lui donnait trop vite ce qu’elle voulait. Elle n’était pas totalement détendue elle avait peur de lui faire mal, et pourtant, il n’avait pas l’air de souffrir au contraire, il la serrait bien contre lui et ce n’était pas forcément dans l’intention de la sauter, y avait autre chose, quelque chose qui n’était pas là la première fois et que Tsuyu ne pouvait s’empêcher de redouter.

Elle passa ses bras autour de sa taille et posa la tête sur son épaule, des milliers d’idées se bousculant dans sa tête douloureuse. Elle ne voyait pas son visage, elle sentait seulement la chaleur de son corps encore un peu crispé, ses mains bien présente dans son dos et sa respiration qui se faisait de plus en plus calme. Les mots d’Erwann résonnaient encore dans sa tête, elle n’était sûre de rien, mais d’un autre côté, elle était certaine de ce qu’elle pensait. C’en était trop, et c’était trop lui demander de se taire. Elle se recula de manière à être face à lui, mais sans quitter ses bras. Elle cherchait son regard et une fois trouvé elle s’efforça de comprendre ce qu’elle y voyait, mais c’était pas le moment de le tester, d’interpréter chacun de ses mouvements ou regards, de le comprendre. Non ça c’était avant, c’était la première fois quand ils jouaient et là ils ne jouaient plus, Tsuyu ne jouait plus, elle voulait savoir c’était tout, c’était le moment de parler et il n’avait pas le droit de la laisser avec autant de questions en tête, pas après ça. Il commençait quelque chose, il la finissait, c’est comme ça que ça marchait et pas autrement. Après un moment à le fixer, elle se força à murmurer :


« Finis ta phrase. »
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyVen 26 Déc - 21:31

C’est toujours de la même façon. Pendant un moment tout va bien, et puis l’instant d’après, les choses vous tombent dessus comme un sale piège vicieux et perfide. Même s’il s’en était douté un peu, le brun n’avait pas vu venir l’importance à ses yeux de l’existence d’une personne. Bien sûr, il avait déjà aimé au point de craquer vraiment, au point de tout balancer, tout envoyer en l’air en se foutant du reste du monde. Et peu importe les dégâts causés, peu importe les autres en fait, ce qui comptait c’était toujours la même chose. Mais jamais jusque là il n’avait eu peur de perdre quelqu’un au point de tuer, avec haine et désespoir. Lui, il savait malgré lui pourquoi il avait sauté sur ce garde comme un chien enragé, et pourquoi il lui avait arraché la moitié du visage. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus supporter de voir la belle brune souffrir par la faute de n’importe quoi, surtout quand il y était grandement pour quelque chose.

Finir sa phrase, il ne pourrait pas. Pas encore, pas ici et pas comme ça, à moitié mort. Après tout, dans un monde de regard et de chaleur, les mots étaient sans aucune utilité. Elle savait, du moins, elle avait de grands doutes. Mais il ne dirait rien, pour ne pas casser la magie du secret, pour ne pas brusquer certaines choses. Oui, ces choses là avec le brun devaient parfois rester muettes, pour son bien mental et physique. Et puis il était persuadé au plus profond de son cœur, que s’il finissait sa phrase, il ne pourrait plus jamais vivre sa vie comme il l’aimait. Le vrai Mathew se devait de rester impartial, calme, posé et stable comme une pierre. Aucune gonzesse quelle qu’elles soient ne pouvaient faire de lui un pantin, ou une vulgaire poupée tirée par les ficelles des sentiments.

Il se souvenait de ces mots qu’il lui avait dit lors de leur première rencontre : « ne gâchons pas cette rencontre par un rapport sexuel s’il vous plait »… . Ca prenait tout son sens maintenant, ce soir là, n’aurait-il pas mieux fait de partir, seul dans la solidité psychique, et abandonnée cette source de problème envahissante et sexy au possible. Mais une fois les conneries faites, il fallait assumer, la tête et le buste haut, et s’il devait crever en lui tenant la main, il le ferait avec classe.

Une sorte de courant d’air froid lui fouetta doucement le cou. Ses yeux sortirent de ses pensées, et croisèrent un regard qu’ils connaissaient bien. Il ne poursuivait toujours pas sa phrase, et ne comptait pas le faire. Pour la première fois, il avait peur de mourir et de quitter le monde. Enfin, plus précisément de quitter certaines personnes qui le composaient. Le temps de se remettre doucement, d’étudier la question de sa vie dans le monde des honnêtes gens, et il penserait à être comme tout le monde, ou presque. En attendant, il devait se sortir de la situation bancale dans laquelle il était :

« Je… je… je vais retourner dormir dans l’école dorénavant. Il est temps de disparaitre un instant »

Lâcheté ? Couardise ? Oui, entièrement. Mais pour lui, valait mieux ça qu’autre chose… la vulnérabilité.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptySam 27 Déc - 11:34

Il n’aurait pas pu trouver de façon plus stupide et moins crédible de se défiler. Elle l’aurait volontiers frappé, sa réponse n’était aucunes de celles auxquelles elle s’était attendue, il aurait put mieux choisir et surtout mieux mentir. On ne mentait pas à Tsuyu. Elle lui lança un regard noir déçue qu’il ne soit pas honnête avec elle. Il en voulait peut être pas s’avouer la chose à lui-même, alors à elle. Mais il avait pas le droit de lui mentir comme ça, même s’il savait que la brune savait parfaitement à quoi il pensait. Les mots auraient officialisé la chose, mais surement que pour lui, l’officiel ne comptait pas, rien à faire de ces attitudes qu’on rajoute pour confirmer certaines choses. Mais Tsu’ en avait besoin, pour être sûre, totalement sûre. Elle ouvrit la bouche, même si ce n’était qu’une excuse, allait-il vraiment disparaitre :

« Tu peux pas faire ça, c’est super risqué et tu peux pas m’laisser. »

Mais si le but était justement de s’éloigner d’elle, de s’éclaircir les idées. Elle s’en foutait aussi, elle serait égoïste sur ce coup là, quelle place avaient les sentiments quand sa vie était menacée ? Aucune, et il se devait d’être là. Un caprice de fille, la peur d’être seule, appelez le comme vous voulez mais elle ne resterait pas sans Erwann, qu’il lui mente ou pas, qu’il l’aime ou pas. C’était vraiment étrange de le voir comme ça, faible, à cause de ses blessures mais aussi à cause d’elle, pas sûr de lui, un air soucieux sur le visage alors qu’il essayait surement lui-même de faire abstraction de certaines choses. Des pensées, des envies. Toujours ces envies qui revenaient et qu’elle voyait clairement dans son regard, parce qu’on peut pas lutter contre ce genre de choses, on finit toujours par craquer et ce soir, c’est Tsuyu qui craquerait, c’est elle qui lancerait ce jeu dont ils avaient défini les règles lors de leur première rencontre, jeu qui continuait depuis, finirait il aussi comme la première fois, les deux jeune gens haletant, cherchant toujours à être plus proches pour atteindre le 7ème ciel et oublier tout, absolument tout. Toujours contre lui, soutenant son regard, lui en voulant un peu, elle enroula ses jambes autour de la taille du brun, faisant toujours attention à ne pas lui faire mal. Elle approcha ses lèvres des siennes et murmura un :

« T’es vraiment trop con. »

Imprégnée de tabac avant de frôler ses lèvres. Elle avait cédé ce soir mais pour ce genre de jeu, elle n’était jamais mauvaise perdante.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyDim 28 Déc - 0:28

La belle ne semblait pas contente. Du tout. Ces yeux là… ceux qu’elles faisaient actuellement rappelaient à Erwann de sales instants de leurs vies. C’était un regard noir, sans espoir ni chagrin, le regard vide qui trahissait l’absence de tous sentiments humains quels qu’ils soient. L’enfer ni plus ni moins, en mois chaleureux. Paradoxalement, Erwann la sentait près de lui, encore plus fort, comme si sa peau se serrait autour de la sienne telle un boa constrictor. Puis elle frémit, avant de lui reprocher de l’abandonner. La peur et la colère, voilà ce qui passait entre les vaguelettes des eaux calmes et chaudes. Non il ne comptait pas l’abandonner, jamais il ne la laisserait. Il pensait cela bien sûr tout en considérant le fait que plus tard, elle changerait certainement à ses yeux. Peut-être ne serait-elle qu’un poids plus que maintenant, une âme collante et sans avenir, mais qui s’y accrocherait quand même. Peut-être que tout ça en fin de compte, c’était qu’un voile de bonheur éphémère, et que le brun cherchait uniquement de quoi se détendre… . Il n’était pas sûr. Il savait juste que, pour le moment, il ne la lâcherait pas d’une semelle, et qu’il anéantirait tout ceux et celles qui lui voudraient ou feraient du mal. A coup de poing, de pied ou de n’importe quoi d’autre à portée.

Et l’amour dans tout ça ? Pas là. Pas maintenant, pas avec deux côtes cassées et les mains à peine lavées de sang humain. Certainement plus tard, au bord d’une plage ou d’un lac, allongé dans l’herbe, un épi dans le bec, avec des oiseaux, des gamins heureux et un monde parfait. Mais pour le moment, l’heure était à la détente.

Dès qu’elle se fut enroulée autour de lui, et qu’elle frôla ses lèvres après quelques mots poétiques, le brun descendit une nouvelle fois vers les enfers. Succomber à la tentation, et quelle tentation ! Le fruit égaré qu’était la belle brune se devait de se faire croquer de la meilleure façon possible. Il savait qu’elle le suivrait, où qu’il aille, alors, à quoi bon dire que ce pauvre brun était un con ? C’est sûr que ce n’était pas totalement faux, mais après tout, elle restait là, elle suivait la folie.

« Qui est le plus con des deux ; Le con, ou celle qui le suit ? »

Il déposa ses lèvres perlées de gouttes d’eau sur les siennes, encore, cherchant enfin une autre chaleur que la chaleur psychique.
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MessageSujet: Re: Symphonie des percuteurs. Tsu'   Symphonie des percuteurs.  Tsu' EmptyJeu 1 Jan - 12:50

Tsu’ ne put empêcher un sourire en écoutant ses paroles, sourire rapidement coupé par le baiser du brun auquel elle répondit immédiatement et passionnément, un peu trop peut être, elle trahissait là tout le désir et la considération qu’elle avait pour ce jeune homme. Sa main droite reprit vie et alla se glisser sur sa nuque, jouant là, sa langue se frayant rapidement un chemin vers les lèvres de son amant pour l’agacer. Elle se détacha de lui un instant pour murmurer :

« Tu ne peux rien reprocher à celle qui le suit, elle sait pas résister aux garçons armés et dangereux, cons ou pas. »

Un regard plein de sous entendus et elle captura à nouveau ses lèvres, retrouvant pleinement son désir pour lui. Il y avait quelque chose d’autre dans leur baiser, une certaine tendresse qui n’était pas là au départ, ce n’était plus un flirt que pour le flirt, il y avait quelque chose en dessous de tout ça, une chose que le brun ne voulait pas s’avouer, une chose que la brune ne pouvait pas s’avouer ? Elle comprenait vraiment pas ce mélange de désir de tendresse et de fascination et ne voulait pas savoir. Elle ne voulait pas appeler ça amour, l’amour c’était avec Taolin, c’était différent avec Erwann, c’était pas la même chose, pas les même sentiments. C’était du danger, de la provocation, du sexe et de l’attachement en dessous de tout ça mais jamais elle n’appellerai ça amour, elle pouvait pas gâcher tout ça en voulant définir exactement se qui se passait pour eux, on définit pas une chose comme ça, on la vie, on lui donne sa vie, on en souffre et on en meurt peut être.

La chaleur ne faisait que monter entre les deux qui ne se lassaient pas des lèvres l’un de l’autre, ils se faisaient plus fougueux, plus désireux du corps de l’autre, se rapprochant toujours plus. La brune serait bien resté des heures ainsi mais le fait est que… elle ne tenait plus. Elle le désirait, et ne manqua pas de lui faire savoir, pas de gestes déplacés, seulement 4 mots glissés près de son oreille. « J’ai envie de toi. » Simples mais qui devraient faire leur effet, et ces 4 mots n’étaient qu’une très faible représentation de ce que voulait la gamine. Se donner à lui, totalement, bruler sous le passage de ses mains sur sa peau, ne faire qu’un avec lui, représenter tout pour lui, juste quelques heures. Elle ne pourrait jamais lui résister, jamais.


(De retour. 🤡 )
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