Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')

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MessageSujet: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptyMar 9 Déc - 18:51

La sonnerie du pensionnat retentit pour annoncer la fin des cours. Les élèves sortirent des salles avec empressement pour profiter de la période de repos qu'ils avaient avant le repas du soir. Kerishu, quant à elle, récupérait ses affaires pour rentrer chez elle. Elle avait "patrouillé" dans le pensionnat pendant toute la journée, sa seule pause ayant été celle de midi, qui avait duré une dizaine de minutes.

Échevelée, Kerishu enfila son manteau noir; attrapa son sac et quitta l'enceinte de Shokuboo Inochi. La rouquine sortit son paquet de cigarettes Black Devil et s'en aussitôt une de son briquet rouge. Tout en tirant une taffe avec satisfaction, Kerishu longea le long mur qui entourait le pensionnat. Son nouvel appartement ne se trouvait pas très loin, et marcher dans le froid japonais la réveillait.

Kerishu finit sa cigarette peu de temps avant d'arriver devant chez son immeuble. Montant les quatre étages d'escaliers en maudissant l'architecte qui n'avait pas juger bon d'installer un ascenseur dans le bâtiment, la surveillante chercha ses clés dans son sac.

Mais, une fois arrivée devant la porte de son appartement, Kerishu se figea et ses clés tombèrent sur le sol, provocant un bruit sourd. Une jeune fille se tenait là, contre le mur, une cigarette à la bouche. Elle portait un ensemble de cuir, comme si elle se déplaçait à moto. Ses cheveux noirs coupés courts tombaient sur ses yeux sombres, qui exprimaient une malveillance sans borne, ni limite. Son sourire était glacé, dangereux. Mais malgré tout ça, le plus marquant sur le visage de cette jeune fille était la longue cicatrice qui partait du coin de sa paupière droite jusqu'à son menton.


-Salut, Keri'-sama. Oh, mais j'ai plus à t'appeler comme ça, maintenant... non? murmura la jeune femme, d'une voix doucereuse, moqueuse... menaçante... Kerishu ne bougeait toujours pas, se contentant de fixer la brune, les yeux écarquillés et les mâchoires serrées. La jeune femme ramassa les clés de la rouquine et entra dans l'appartement de la surveillante.

Kerishu resta immobile plusieurs minutes. De longues minutes. Jusqu'à qu'elle décide d'entrer et d'affronter son pire cauchemar qui venait de se réaliser...


Quelques heures plus tard, à 4 heures du matin...


-Maj'... C'est moi... articula Kerishu entre deux sanglots. Rejoins moi au Zliebar...
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptyMer 10 Déc - 19:20

Quatre heures du matin. Une heure parfaite pour se balader dans les rues, n'est-ce pas ? Une heure parfaite pour se préparer à sortir et errer comme d'habitude, dans le noir, le vide, le silence, bref, un environnement parfait. En moins de deux, la brune sortit dans le froid, vêtue d'une robe, qu'elle ne sortait que pour les grandes occasions, et étrangement, elle avait envie. Ce n'était pas le genre de fille a porter des robes, mais elle avait des tendances masochistes il faut croire. Peut être une évolution vers la féminité ? Qui sait. N'empêche qu'elle était bel et bien en robe. Très japonaise, très "Goth loli", et en se regardant, elle se rappelait Tenver. Cette Tenver qui, quand même, était régulièrement dans son esprit. Elle aurait bien aimé la revoir, mais elle se doutait qu'elle était soit morte, soit perdue dans les rues, vu sa capacité à s'orienter, soit elle était partie loin d'ici, et loin de cette fille qui, après tout, était plus qu' associable. Comme a chaque fois qu'elle s'égarait dans ses pensées, Majoren oublierait bien vite cette personne, sans pour autant l'oublier totalement. Après tout, même les souvenirs les plus lointains restent à jamais même si on ne le souhaite pas.

Donc, elle marchait, dans le froid, mine de rien, comme si elle était en été, saison qu'elle haïssait plus que sa propre vie, ce qui soit dit en passant était pas mal. Pas de manières de petite fille de bonne familles, elle ne la jouait pas timide soubrette à tendances sado-masochiste, elle s'affichait telle qu'elle était, froide, direct et sèche. Qui aurait cru qu'un simple appel téléphonique, qu'elle n'intercepta pas d'ailleurs, allait changer son humeur du tout au tout ! Elle pensait que son téléphone était en mode sonnerie, donc elle ne l'entendit pas, lorsqu'il sonna. Elle voulut regarder l'heure, afin de savoir si cela valait la peine de retourner se prendre la tête dans son lit, sans arriver à s'endormir, ou si elle avait meilleur temps de rester dans les rues, car après tout, c'était son activité favorite. En vérité, la seule qu'elle ne craignait pas. Et donc lorsqu'elle regarda son téléphone, elle vit qu'elle avait un message sur sa boite vocale. Un message de Kerishu. Un message court. Un Rendez-Vous. Et elle pleurait. Peut être tentait-elle de le cacher mais cela s'entendait tout de suite. Majoren avait peur. Oui, elle. Elle avait peur. Elle courut. Ce bar, elle y arriva bien vite. A deux doigts de la crise d'asthme, stress mêlé à l'effort, mais elle s'en fichait, elle ne mourrait pas pour si peu, elle avait vu pire. Ceci dit, Keri' n'attendait pas. Elle entra dans le bar, elles étaient seules, hormis un homme vieux, gros, moche, rougeaud, affalé sur le comptoir. Étonnant pour un pilier de comptoir.

La brune s'approcha et s'assit avec Kerishu, et sans un mot, elle prit sa mains dans les siennes, et commença à masse la paume, comme elle savait bien le faire car, après tout, elle savait comment détendre les gens et les pousser aux aveux. En l'occurence, Keri', elle la connaissait. Aussi, un simple regard de la brune suffit pour lui indiquer qu'elle était toute ouïe, et qu'elle ferait n'importe quoi pour la consoler et la remettre sur pied. Nom d'un chien, c'était quand même son unique amie sûre et certaine, celle pour qui elle pourrait mourir et avec qui elle avait tout vu ! Celle qui était venue la soutenir lors de l'histoire avec cette parasite dans son appartement ! Celle qui écouterait toutes ses confidences futures, et celle qui pouvait faire confiance à Majoren !
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptyMer 10 Déc - 20:18

Kerishu avait séché ses larmes, mais ses yeux étaient toujours humides, son regard voilé. Elle fixait ses genoux, ses cheveux roux masquant son visage. Elle tremblait. Elle entendit alors la porte s'ouvrir, et quelqu'un lui prit la main quelques secondes plus tard. Majoren. Elle était là.


Flash-back

Kerishu ferma la porte doucement et enleva lentement son manteau. Elle se rendit ensuite dans le salon. Là, elle trouva la jeune fille qui servait deux verres de vodka, derrière le comptoir de la cuisine américaine. Kerishu croisa les bras et afficha un regard froid, dur, ce même regard qu'elle n'avait plus utilisé depuis des années. Même Maj' ne l'avait jamais vu ainsi, ni ne l'avait entendue employer le ton sur lequel elle lança :

-Qu'est-ce que tu fous là, Chiyo? Cette fameuse Chiyo rangea la bouteille de vodka, déposa les verres sur la table basse et s'assit sur le canapé. Elle ôta sa veste de cuir et une but une gorgée du liquide transparent.

-J'te parle là. Répond-moi tout de suite ou fous le camp. Non, même Majoren ne l'aurait pas reconnue. Pendant les minutes, ou même les heures qui allaient suivre, Kerishu ne serait pas, ne serait plus la même. Non. La jolie rouquine allait redevenir la dirigeante du clan des Yankees de Tokyo. Kerishu ne perdrait plus le contrôle d'elle-même devant la nouvelle arrivée.

Chiyo but une autre gorgée de son verre et se leva. En quelques instants, elle se retrouva à quelques millimètres de Kerishu, sa bouche tout près de l'oreille de la surveillante, sa main sur l’épaule gauche de son interlocutrice. Elle murmura :

-C'est comme ça qu'on salue une vieille amie? Ttt… Voyons, Keri'-chan... C'en est fini du temps où tu pouvais me faire obéir d’un regard, d’une parole… ou même d’un coup… Tu as perdu ce droit il y a des années… Sa main se resserra une fraction de seconde sur l’épaule de Kerishu, qui fut parcourue d’un frisson.

Fin du flash-back


Majoren ne disait rien : elle était prête. Prête à entendre ce que Kerishu avait à dire. Mais que dire ? Que confier ? La brune savait que Kerishu avait été dans un clan. Elle savait qu’elle avait été la dirigeante d’un gang de Yankees. Et pas n’importe lequel : les Yankees de Tokyo. Celles qui avaient fait la loi dans les rues de la capitale japonaise pendant quelques mois. Majoren savait également que son amie avait commis des actes dont elle n’était pas fière. Elle savait aussi que Kerishu s’était fait battre avec une violence indescriptible quand elle avait quitté le gang. Mais c’était tout. Elle ne savait pas tout des méfaits de la rouquine. Kerishu eut un petit rire. Des méfaits… Le mot était faible… C’était même le plus bel et le plus fort euphémisme qu’avait jamais entendu Kerishu. Cette dernière voulut parler de Chiyo, mais Maj’ ignorait qui elle était. Elle ne pourrait peut-être même pas comprendre ce que la Yankee venait de faire.

Kerishu pensa à la pression sur l’épaule que Chiyo lui avait administrée. A cette pensée, la surveillante porta sa main à sa cicatrice, celle que Majoren ne tenait pas. Ce simple geste mettrait la puce à l’oreille de la brune, sûrement plus que n’importe quelle phrase bafouillée et incompréhensible. Cette dernière massait la paume de main de Kerishu, qui se détendit un peu. Elle releva les yeux et posa sa tête sur l’épaule de son amie assise à côté d’elle. Elle prit une profonde inspiration et commença son récit :


-Chiyo… Elle est venue… Chez moi… Chiyo était… Mais elle ne put finir sa phrase. C’était trop douloureux. Elle n’y arriverait pas… Elle était… Non, jamais elle ne pourrait…
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptyLun 29 Déc - 14:16

[ Après l'avoir recommencé 46 fois, le voici xD ]

Mais qui était-ce ? Qui était cette Chiyo en question ? Et pourquoi Keri' était-elle dans un tel état ? Pourquoi ? Pourquoi toutes ces questions dans sa tête ? Depuis quand avait-elle laissé ses propres problèmes de côté pour régler ceux des autres ? En fin de compte, depuis quand était-elle devenue quelqu'un de normal ? Normal, sans doute pas, si quelqu'un qu'elle ne connaissait pas l'approchait et lui parlait, elle ne répondrait pas, tout simplement, et partirait, ignorant tout simplement la personne. Mais tout de même, à quel point de non retour elle était arrivée. Il y avait même des rumeurs autour de l'école, lieu où elle ferait peut être bien de retourner, à la fois pour sa propre sécurité, et aussi pour celle de ce pensionnat qui, malgré tout, lui manquerait lorsqu'elle le quitterait.

Il était synonyme de liberté, de rencontres inévitables ou pas, indispensables ou pas, une sorte de bonheur caché, mais aussi un malheur futur. En quelques sortes, il était son protecteur, là où elle était allée lorsque c'était vraiment, mais alors vraiment la dernière solution. Même sa planque n'était pas aussi sûre que le pensionnat... Jusqu'à récemment...

Kerishu fit un geste vers son épaule où, elle le savait, elle avait une cicatrice. Mais à vrai dire, elle ne savait pas autant de choses qu'elle l'aurait voulu, sur son amie. C'était sans doute pour cela que Majoren n'avait pas non plus tout raconté sur sa vie passée, à Osaka, comme à Tokyo. Non seulement, il faudrait des heures pour tout raconter, mais en plus, la rouquine se doutait déjà du sujet, ça tournait toujours un peu en rond. La brune passa sa main dans ses cheveux afin de repousser une mèche qui venait se balader devant ses yeux. Cheveux qui avaient encore poussé, et lui donnaient la même allure que par le passé. Cela lui allait bien, mieux que les cheveux courts, mais si un jour elle les avait coupés, ce n'était pas pour une question d'esthétique, mais pour oublier. Oublier ses erreurs, oublier ses anciens amis, s'oublier elle même. Mais maintenant, tout lui revenait, et au lieu d'être "Majoren d'Osaka", elle était "Majoren de Tokyo". Pourquoi se cacher ? Après tout, on est ce qu'on est, et elle avait même ressorti ses anciens vêtements qui la caractérisaient, si travaillés et à la fois si trash. Moitié class, moitié décontracté. Il fallait bien parfois travailler sur sa personne, mais personne, à Tokyo, ne l'avait encore vue vêtue de robes qui lui donnaient parfois des airs de femme fatale, ou de poupée de porcelaine. Qui aurait cru même que cette nuit là, ses longs doigts vernis de noir masseraient la main de son amie ?

Alors qu'elle luttait pour arriver à expliquer ce qui c'était passé, ce que, soit dit en passant, Majoren ne pourrait pas deviner, malgré ses intuitions régulières, elle ouvrit la bouche, coupant presque la rousse entre deux bégaiements.


- Allez.

Ce n'était ni froid ni indifférent.Un poil sec mais aussi rassurant, on pouvait presque lire son amitié dans son ton. Elle devait bien convaincre son amie de parler, car lorsque ce serait dit, quoi qu'elle fasse, quelle que soit la situation dans laquelle elle était, ça irait mieux, de toute façon. La brune n'était pas psy, ça non, mais elle n'était pas non plus idiote.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptyMar 30 Déc - 15:14

-Allez. lui dit gentiment mais fermement Majoren.


Flash-back

Chiyo enleva sa main de l'épaule cicatrisée de Kerishu. La rouquine lança un regard glacé à la Yankee. C'était elle qui avait planté le couteau dans son épaule, Kerishu ne l'avait pas oublié. C'est pourquoi, du ton le plus méprisant et rabaissant qui existe, la jeune surveillante répéta :

-Tu ne m'as toujours pas répondu. Pourquoi t'es là? Chiyo eut un sourire désabusé. Elle toisa son ancienne "patronne" et lui répondit :

-Je suis venue pour qu'on règle nos comptes.
-J'en ai fini avec toi. J'en ai fini avec les Yankees et toutes ces histoires, depuis des années, comme tu dis. Je n'ai aucun compte à te régler, Chiyo. J'ai déjà payé.
-Pas assez. Il te reste une dette à payer... nous l'avions oubliée à ce moment-là. Nous avions trop de problèmes, à cette époque.
Kerishu explosa d'un rire sans joie.

-Des problèmes? Qu'est-ce que tu racontes? Vous étiez les reines des rues de Tokyo!
-Plus après ton départ. Bien que l'avouer me donne la nausée, tu étais une excellente Yankee et dirigeante...
-Et j'imagine que tu t'es précipitée pour prendre la place
, coupa Kerishu avec dégoût. Un sourire dangereux étira les lèvres de Chiyo.

-Attention, Kerishu... il va falloir être plus gentille... je me rappelle encore de tes... faiblesses... ajouta la brune, menaçante. Je pourrais te faire très mal...
-Laisse-moi rire.
Mais Kerishu ne rit pas. Bien qu'elle ne le montrait pas, elle était terrifiée. Chiyo... Bien sûr qu'elle connaissait ses faiblesses! Étant donné le rang que Chiyo occupait à l'époque, Kerishu lui devait de lui confier ses secrets, pour sa propre sécurité.

Un silence s'installa entre les deux jeunes femmes qui se défiaient du regard. Chiyo regardait Kerishu avec le même petit sourire dangereux qu'elle affichait depuis qu'elle était arrivée. La rouquine, quant à elle, gardait les bras croisés et un regard impassible. Elle s'en voulait de n'avoir pu retenir un frisson quand la Yankee lui avait serré l'épaule.

-De quelle dette parles-tu? demanda enfin Kerishu. J'ai appliqué toutes les règles, à la lettre.
-Tu en as oublié une...
-Laquelle?
-Celle que tu as toi-même mise en place quand tu es devenue la dirigeante, Kerishu...
Celle-ci resta interdite. Comment avait-elle pu l'oublier? Vite, trouver une parade, vite!

Fin du flash-back


Kerishu pressa sa main sur sa jambe, autour duquel le garrot le desserrait.

-Chiyo est celle qui a poignardé mon épaule. Elle était mon second. Et... Elle n'arrivait pas à dire plus. Sa jambe la faisait terriblement souffrir, le garrot se desserrant de plus en plus. Il fallait absolument qu'elle le refasse, mais elle ne voulait pas que Majoren voit son mollet et sa cuisse blessés. Pas maintenant.

-Elle est revenue. Chez moi.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptySam 3 Jan - 20:50

Elle se doutait bien qu'elle avait déjà entendu ce nom, la brune de Majoren. Elle s'en doutait et elle se souvenait que c'était pas quelqu'un dont il fallait s'attendre à entendre qu'elle répandait le bonheur sur son passage. Ceci dit, si elle avait eu un instant un doute quant à son identité réelle, à présent, elle était au moins sûre de son avenir. D'ici peu, ce serait tous les feux de l'enfer qui se déchaîneraient sur elle, en la personne matérielle de Majoren Shigaya, lunatique et rancunière pour les autres plus pour qu'elle même en réalité. Du moins si l'autre en question était son amie Kerishu, car il était rare maintenant de trouver quelqu'un qui avait la confiance sans borne et si précieuse de la brunette. Ce serait donc sans aucun regret qu'elle ferait ce qu'elle avait décidé, et accepterait ce qui suivrait, si jamais quelque chose devrait suivre. Elle l'avait déjà fait pour quelqu'un, ça avait déjà pourri son futur, alors qu'est-ce qu'elle avait à perdre ? Peut être sa place future dans l'internat où elle allait retourner.

Après tout, c'était Kerishu qui la faisait rester à Tokyo. Sinon elle repartirait bien à Osaka dans son ancienne vie sans aucun remord. Et c'était "grâce" à Kerishu aussi qu'elle allait continuer son semblant d'études. Car depuis peu, elle s'était renseignée et peut être aurait-elle quelque chose qu'on peut appeler travail car, l'air de rien, c'était sa dernière année dans cette école, il valait mieux qu'elle en sorte avec quelque chose d'autre qu'une pile de certificats d'absences. Si elle avait une telle vie, c'était avant tout parce qu'elle avait grandi trop vite, alors cachée derrière un travail, elle passerait peut être encore partout. Peut être. En tout cas, elle devrait bien se forcer, car elle ne retournerait certainement pas vivre avec ses parents. Après tout, avoir un travail n'était pas synonyme de se ranger, bien au contraire. Avec un revenu régulier, elle sortirait enfin de sa planque qui devenait un danger pour elle à présent, surtout depuis qu'Erwann y ramenait du monde... En tout cas, si elle travaillait un minimum, non, si elle ne faisait que se rendre en cours, elle aurait son diplôme sans problème, du fait de ses facilités en ce qui concerne les cours. Ceci dit, il faudrait qu'elle se concentre pas mal pour rattraper son retard, car cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas assisté à aucun cours et, surtout, jeté un oeil sur ses manuels scolaires. Car même si elle n'allait pas en cours, elle lisait ses manuels, de temps à autres pour prendre de l'avance. Les profs ne servent décidément à rien si on a un minimum d'autonomie.


Sortant de ses réflexions qui ne l'avaient pas emmenée bien loin de la réalité, elle subit le choc des propos de Kerishu avec un léger temps de retard qu'elle avait su masquer avec un regard vide, et se leva d'un coup, tapant du poing sur la table, ce qui réveilla un ivrogne au comptoir, endormi depuis trop longtemps au goût de la brune. Elle enchaîna, sans laisser à Kerishu le temps d'ajouter quoi que ce soit.

- Pourquoi ? Hein ? Elle est où ? Et de quel droit elle te touche ? T'est a moi !

Ce n'était qu'une expression, évidemment, mais avais-je omis de dire que Majoren était assez possessive à propose des gens qu'elle aime ? Sans doute pas. Mais Kerishu comprendrait sûrement cette tournure de phrase, qui était pour ainsi dire une façon de lui dire qu'elle était prête à tout faire pour l'aider, même à tuer quelqu'un. Et même, voire surtout si ce quelqu'un appartenait au passé mouvementé de la rousse, passé que Majoren aurait aimé vivre à ses cotés pour l'aider.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj')   Il n'y a pas que les fantômes qui vous hantent... (Maj') EmptySam 3 Jan - 22:52

Un pauvre sourire étira difficilement les lèvres de Kerishu quand Majoren lança :

-Pourquoi? Hein? Elle est où? Et de quel droit elle te touche? T'est a moi!

-C'était... il y a si longtemps...
Kerishu avait encore du mal à parler. Une boule était coincée dans sa gorge, lui donnant des difficultés pour bien articuler.

-Cette nuit-là... elle m'avait poignardé l'épaule, donc... et... Ce soir, elle est revenue... De nouvelles larmes montèrent aux yeux de Kerishu, qui fit des efforts pour retenir ses sanglots. Oui, elle pouvait flancher, et pleurer sur l'épaule de son amie. Oui. Mais pas maintenant. Il fallait d'abord qu'elle lui raconte la douloureuse nuit qui venait de se dérouler. La nuit qui touchait à sa fin avait sans doute était l'une des pires de la courte vie de Kerishu...

-J'avais oublié une règle en partant... Une que j'avais moi-même mise en place... Nous l'avions toutes oubliée, cette nuit-là...


Flash-back

-Non! Kerishu ne fut pas capable de dire autre chose. Il n'existait aucune parade, aucune défense pour la protéger de cette règle. Mais à quoi avait pensé la jeune femme quand elle avait mis cette règle en place? Pourquoi n'avait-elle pas précisé qu'elle ne s'appliquait pas à la dirigeante? Pourquoi? Aucune réponse ne venait à l'esprit de Kerishu.

-Et si... murmura Chiyo d'un ton doucereux. Des larmes de terreur montèrent aux yeux de Kerishu. Non, non, non! C'est pas possible! C'est un cauchemar, je vais me réveiller! Mon Dieu, dîtes-moi que c'est un cauchemar!!!! Mais non, ce n'était pas un cauchemar.

-Enlève ton pantalon. fit Chiyo en sortant un petit couteau de sa poche.

-Non! Tu ne m'y obligeras pas!

-Oh que si... Je suis sûre que tu n'as plus la même force qu'avant, Kerishu... Et je suis bien gentille, je ne toucherais à ton épaule.
Chiyo avait raison, la jeune femme n'était plus aussi forte, aussi agile qu'auparavant. La brune pourrait plus que facilement mettre Kerishu à terre et la torturer. C'est pourquoi la rouquine se rua sans réfléchir derrière le bar, tandis que Chiyo avançait tranquillement vers elle. Complètement terrifiée, Kerishu cherchait quelque chose pour se défendre. Elle attrapa un couteau à pain, qui était bien moins tranchant et bien moins pratique que celui que tenait Chiyo.

-Sois raisonnable, Keri'. Ca ne durera pas longtemps. susurra Chiyo. Kerishu lança le couteau à pain sur la brune, qui l'évita en se cambrant, avant de pousser un soupir.

-Voyons, Keri'... Ne rends pas les choses plus difficiles. Chiyo sauta sur Kerishu et la mit à terre. La rouquine se débattit avec toute la force qu'elle avait, en vain. Je vous en prie... Que quelqu'un m'entende... priait Kerishu. Mais personne ne l'entendrait. Avant qu'elle ait pu pousser un cri, Chiyo l'avait assommer avec le manche de son couteau. De plus, les voisins penseraient que Kerishu avait une fois de plus mit un de ses films d'action à fond avant de le baisser...

Fin du flash-back
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