Caractère : Distant, taciturne mais joueur, Tsuzuki n'est pas de ceux vers qui on se tourne spontanément lorsque l'on a des problèmes. Il a véritablement un don pour faire comprendre d'un simple regard qu'on le dérange et qu'il veut être seul. Il n'aime que très moyennement être accompagné, même s'il n'est pas un associal forcené. Toutefois, comme il parle peu et n'est pas très expressif, beaucoup semblent penser le contraire.

On le décrit également comme un jeune homme calme, ce qu'il est assurément tant qu'on ne franchit pas les limites de sa patience ou que l'on ne se montre pas exécrable, pour ne pas dire dangereux. Le blondinet ne se laisse pas facilement impressionné et est bien trop fier pour baisser les yeux, même si ça lui attire des problèmes. problèmes qu'il attend avec une certaine résignation, certain que tout ne tournera jamais vraiment rond dans sa vie.

C'est ce qui fait de lui quelqu'un d'assez blasé, chose que l'on remarque assez vite quand on dépasse ses airs de bouledogue et qu'on essaie de l'approcher. Et si vous le faites (ce qu'il n'appréciera sans doute pas, mais il n'est pas utile de lui demander son avis dans ce cas-là), vous aurez aussi l'occasion de vous rendre compte qu'il a une langue assez acérée et une intelligence vive.

Si vous parvenez à vous en faire apprécier, vous pourrez aussi voir qu'il est somme toute assez joueur et que derrière sa froideur apparente se cache un jeune homme relativement charmant, compréhensif, assez généreux et très (sinon trop) protecteur.

Physique : Un blond d'un mètre soixante-dix environ habillé un peu bizarrement vient de passer tout près de vous. Ses cheveux raides et longs vous chatouillent le visage alors que son pas rapide les fait voleter. Vous vous retournez et constatez qu'il en a fait de même. Vos regards s'accrochent et vous vous perdez dans un regard noisette empli d'une certaine dureté. Les traits fins de son visage auraient pourtant pu en faire un jeune homme beau, s'il sa fine bouche n'était pas fermée dans une sorte de moue un peu méprisante.

Malgré le fait qu'il vous regarde comme pour vous dire d'aller voir ailleurs s'il y était, vous prenez le temps de le détailler. Vos yeux glissent de sa tête à son tronc. Ses vêtements démodés et trop larges pour lui tombent jusqu'à ses pieds. Vous froncez un peu les sourcils, surpris de le voir si mal vêtu et vous remontez votre regard jusqu'au sien, pour finalement constatez qu'il tourne les talons.

Il reprend sa marche. Son pas est léger, souple, décidé. Tout dans sa démarche laisse deviner un corps souple, probablement entretenu par quelques heures de sport. Il a même une certaine grâce lorsqu'il s'avance, alors que sa chevelure coupée inégalement bat la mesure sur ses épaules. Vous souriez finalement en songeant que ça lui irait sans doute bien de faire comme vous, puis vous reprenez votre route, dos à lui.

Histoire : C'est incroyable de voir comme certains sont prédestinés à avoir la vie difficile. Avec Tsuzuki, pourtant, rien ne laissait penser qu'il s'attirerait autant de problèmes. Né dans une petite ville au nord de Tokyo, il est l'aîné des deux enfants de la famille Byakutsu. Ses parents, toujours mariés et heureux de l'être, sont respectivement comptable pour son père et barmaid pour sa mère. On ne peut donc pas dire qu'ils vivent dans la pauvreté, même si leurs revenus ne sont pas dignes d'un conte de fées. Sa petite sœur, Akemi, est une charmante fillette de 11 ans au caractère enjoué. Comme son frère qu'elle admire mais avec qui elle partage pourtant peu de choses, elle aime le kendo, qu'elle pratique depuis ses 4 ans.

Lui a commencé à 3 ans. A l'époque encore sage et sociable, il fut poussé à commencer par ses grands-parents maternels (qui auraient rêvé que leur fille unique en fasse, mais elle résista vaillamment...). Il s'avéra que le garçon était doué, mais trop fainéant sans doute pour faire sérieusement de la compétition.

Cela ne s'arrangea guère en vieillissant. Bon élève, au départ du genre à rester discret, il finit par se lier d'amitié avec un certain Kenzo dès l'entrée au collège. Si au commencement, rien ne semblait dramatique dans cette situation, cela le devint pourtant vite. Son ami avait des soucis familiaux importants et ne fit pas les choix les plus judicieux pour s'en sortir. Et cela n'aurait pas été si grave s'il n'avait pas entrainé le jeune Tsuzuki dans ses problèmes.

C'est lorsque Kenzo se retrouva à l'hôpital après un combat plutôt rude que son ami décida d'arrêter les frais là. Âgé de 15 ans alors, il se plongea corps et âme dans ses études, tentant de laisser derrière lui ses problèmes. On le sait pourtant, si vous ne venez pas aux ennuis, ce sont les ennuis qui viennent à vous.

Son meilleur ami ne lui pardonna pas de le "laisser tomber" et recommença ses bêtises. Au départ trop fier pour aller de nouveau vers lui, le jeune Byakutsu laissa couler, et cela dura jusqu'à ce qu'une camarade de classe lui annonce, à la sortie de l'école, que Kenzo allait se battre contre des gars d'un lycée dont il a oublié le nom. N'écoutant que son bon cœur (et l'inquiétude qu'il abritait), il se dépêcha de le rejoindre et l'aida tant qu'il pouvait. Tant pis pour les coups, tant pis pour la promesse faite à ses parents de se tenir tranquille, il ne pouvait pas laisser son seul véritable ami se faire dérouiller sans réagir.

A eux deux, ils parvinrent à peu près à stabiliser la situation, mais des renforts de l'autre côté les obligèrent à fuir. Courant dans les rues, grimpant finalement sur les toits normalement serrés, ils espérèrent semer leurs poursuivants. Arriva finalement le moment où ils durent sauter d'un toit à un autre, alors que quelques mètres (2, peut-être 3) les séparaient. Tsuzuki y parvint. Kenzo, qu'un gars tenta d'attraper par le T-shirt, tomba en revanche. Cela fit fuir les lycéens.

Aujourd'hui, son ami est toujours dans le coma (le toit n'était pas excessivement haut, mais la chute fut mauvaise) et lui choisit d'aller à Shokuboo Inochi au lieu de son premier choix. Séparé de quelques kilomètres de sa ville natale, il y retourne régulièrement, notamment pour aller voir son ami à l'hôpital. Même si trois ans sont passés, il se sent toujours coupable de ne pas avoir pu l'empêche de tomber. De fait, il évite aussi de trop se lier avec les gens et les pousse autant qu'il peut à savoir se défendre efficacement. C'est ce qui le rend si sévère dans le club qu'il gère, c'est aussi ce qui le pousse à travailler sérieusement pour faire des études de médecine...