Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Coming [Konata/Eiji]

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AuteurMessage
Eiji Kimihiro
Élève de la 3-A

Eiji Kimihiro


Personnage
Âge : 20 ans
Chambre / Appart : 102

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Coming [Konata/Eiji] Empty
MessageSujet: Coming [Konata/Eiji]   Coming [Konata/Eiji] EmptyDim 6 Fév - 11:05

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Jamais le couloir ne lui avait paru aussi court. La chambre 6 et la chambre 20 étaient pourtant chacune à une extrémité du dortoir, lui demandant de remonter l'intégralité du couloir quand il souhaitait voir sa petite amie, une distance à la fois très courte et idéale pour se voir entre deux cours, pendant un petit moment de libre ou avant le couvre-feu, mais parfois bien trop courte quand il avait besoin de réfléchir avant de parler à sa délurée.
C'était parfois frustrant, cette impression que Konata n'avait pas besoin de se prendre la tête pour être ce qu'elle était : frondeuse, ouverte, haute en couleur, s'imposant et décidant de tous sans effort. La plupart du temps, il se contentait de suivre le mouvement, le ralentissant parfois quand il l'estimait nécessaire. Avec le temps, il avait l'impression que sa copine lui reprochait ce manque de spontanéité. Non qu'elle n'apprécie pas les petites attentions qu'il avait pour lui, mais il y avait autre chose... et c'était dans ces moments qu'il avait l'impression de ne pas savoir où il devait aller.

Il avait refermé la porte de la chambre 6 derrière lui sur un coup de tête et par bravade, se sentant le besoin irrémédiable d'affirmer quelque chose qu'il aurait été bien en peine de qualifier en quelques mots.
Pour apaiser la jalousie de Konata envers son sensei. Pour apaiser les craintes que faisaient naître en lui cette jalousie, délicatement mise en exergue par les mots d'un américain à la langue trop bien pendue qui s'était déjà amusé plusieurs fois à remuer la vase au fond de son esprit, faisant remonter des doutes qui étaient bien mieux lorsqu'elles étaient cachées. Eiji leur en voulait, tous autant qu'ils étaient, mais une fois n'est pas coutume, il avait choisi un autre moyen que la rage pour s'exprimer. Autre chose que d'aller courir jusqu'à ce que ses muscles soient douloureux et incapable de le porter, autre chose que de sentir ses poumons en feu au point qu'il ne soit plus capable de courir. Un moyen plus sain que la fuite ? Ca restait encore à voir.

Il ne croisa personne dans sa traversée du couloir; Tout juste entendit-il le bruit d'une porte se refermer ou les chuchotis de deux personnes qui prenaient les escaliers pour quitter le dortoir en douce. Il aurait tout aussi bien pu croiser la moitié de sa classe en train de faire des claquettes qu'il n'y aurait pas fait attention, trop perdu dans ses pensées à l'instant présent.
Heureusement pour lui, le couloir était identique d'un bout à l'autre des dortoirs, à part quelques tableaux différents, des reproductions d'oeuvre plus ou moins célèbres placées à intervalles réguliers pour donner illusion que quelqu'un avait fait attention à la décoration. Illusion qui aurait tenue plus d'une seconde si la personne en charge du choix des tableaux avait choisi un thème, plutôt que d'enfiler les noms célèbres sans se soucier de savoir si les toiles s'accordaient simplement au couleur du couloir. Qu'importe, l'effet hypnotisant était idéal pour apaiser son esprit.

Chambre19, chambre 20, après un Matisse et avant Hokkusai. Sur la porte était affiché un petit tableau qui portait le nom des pensionnaires, mais seul celui de Konata attira l'attention d'Eiji. Il se souvenait avoir entendu sa petite amie parler avec un mépris sans fin de ses colocataires, toujours absents et surtout d'un ennui profond, incapable d'avoir la moindre conversation intéressante avec elle. Avis pas toujours impartial, quand on connaissait l'opinion de la demoiselle pour ses amis à lui.

Eiji frappa lentement. La porte s'ouvrit sur un Konata entre boudeuse et agacée, dont la moue changea pour devenir juste boudeuse à la vue du kendoka. Le jeune homme ne lui laissa pas le temps de parler, attrapant son visage entre ses mains pour lui offrir un long baiser amoureux avant de se redresser, laissant la jeune fille légèrement surprise. L'image lui arracha un sourire. Ce n'était pas souvent qu'il réussissait à la laisser sans voix. Il en profita pour se glisser à l'intérieur de la chambre, refermant soigneusement la porte derrière lui. La chambre était vide, et à la vue du désordre sur un seul lit et bureau, l'était depuis déjà un petit moment.

" Tu as un peu de temps pour moi ? "
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L’air était tiède. Konata aimait bien ce genre d’ambiance, le soir. Encore une fois, elle était seule dans la chambre. C’était presque une chambre privée à ce niveau la ! Rien de tel pour ce qu’elle s’apprêtait à faire, à savoir un donjon légendaire du serveur sur lequel elle traînait. Tout était la, tout était prêt : Provisions de survie, ventilateur, et petite tenue confortable pour trainer dans la chambre jusqu’à une heure avancée de la nuit, aka grand tee shirt et petite culotte à rayure qui aurait fait frémir le 1er lolicon complex venu.

« Votre esprit combatif est bien présent ? »

La voix d’un de ces anonymes du net résonna dans ces oreilles. C’était celle de Morduk, leur leader. La brunette serra les dents. Pas de soucis, en ce moment, elle n’en manquait pas.

« Pas la peine de palabrer, on y va les gars ! »

Comme bien souvent, son intervention fit rire ses compagnons qui néanmoins se mirent en route vers ledit donjon. C’était partit, une bonne soirée de bastonnade pour oublier un peu ses soucis. Elle aurait put faire du sport ou quelque chose de défoulant physiquement, mais elle n’avait aucune envie d’aller du coté du dojo – de toutes façons, son partenaire habituel… – pas plus que de sortir se défouler au DDR avec ses copines. Eclater les tronches des créatures du donjon était bien plus jouissif sur le coup.

La campagne était déjà assez avancée lorsque quelqu’un toqua à la porte. Konata se figea, agacée. Qui cela pouvait-il bien être, surtout en cet instant quoi ! Heureusement, ils étaient dans une partie un peu plus calme du donjon.

« Désolé, ch’uis AFK, je re »

Elle ôta son casque, se levant pour aller ouvrir la porte. Celui qui venait ainsi la déranger avait intérêt d’avoir une excellente raison pour ce faire ! La porte s’ouvrit sur celui qu’elle espérait secrètement voir tout en espérant que ce ne soit pas lui. Sentiment contradictoire s’il en était. La flamme de la colère n’était plus suffisamment présente en elle pour qu’elle lui claque la porte au nez, aussi se contenta t’elle de le regarder d’une mine boudeuse, attendant qu’il parle.

Pour une fois, il agit au lieu de parler, à sa grande surprise, et lui octroya un baiser passionné avant de profiter de sa surprise pour entrer et la faire reculer, refermant la porte derrière lui avant d’énoncer une simple phrase qui la laissa encore plus surprise. Se maudissant elle même, elle sentit ses joues chauffer. Ca, elle ne s’y était vraiment pas attendue. Qu’il s’excuse, c’était l’évidence même. Aucun garçon en l’aurait laissé longtemps sans excuse, même en étant en tord. Qu’il vienne dans sa chambre de manière aussi directe, c’était…

Konata fronça les sourcils, refusant de se montrer trop fragilisée. En même temps, une initiative de la part d’Eiji, c’était précieux. Et les garçons aimaient que l’on se montre un peu fragile. Mais pas trop non plus, elle ne voulait pas perdre la face dans cette histoire.

« … Je suis en pleine campagne online, ils sont 15 à m’attendre la, tu sais ? »

Déclara t’elle en croisant les bras pour se donner contenance. Mais elle ne pouvait nier être émoustillé par la situation qui avait tout de même un goût très certain d’interdit. Elle s’humecta les lèvres, avant de relever le regard vers Eiji.

« Il faut une sacrée bonne raison pour rater une campagne. »

Poursuivit elle, un peu bravache. Mince, elle était pas sensée être en colère depuis la dernière fois ? Bah, surtout boudeuse. Et puis, son comportement actuel ne contredisait pas ça. D’une certaine manière, elle était assez distante. Contrairement à ses jambes nues sous son tee shirt qui prenaient une teinte chaude dans le soleil couchant.


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Elle était mignonne. Effrontée, bravache, sure d'elle, loin de fondre devant un simple baiser. Comme au Kendo, c'était quelqu'un qu'on affrontait et avec qui tout se méritait. Comparaison un peu foireuse et simpliste, mais idée qui réussissait à calmer un peu ses nerfs et donc à garder. S'imaginer dans un combat. La phase d'observation, la phase d'approche. Planifier les mouvements, les contre-attaque, choisir le bon angle pour percer les défenses de son adversaire. Et ne jamais oublier que le combat se faisait à deux.

Cette idée en tête, il prit le temps de regarder sa petite amie. Elle était mignonne, et cette fois, il le pensait sur le plan physique. Son t-shirt trop grand ne dissimulait en rien ses jambes fines et musclées, et la largeur du tissu donnait l'impression à son corps mince d'être encore plus menu qu'il n'était déjà. Le jeune homme prit le temps, une fois n'est pas coutume, de vraiment la détaille. Elle avait souvent flatté son corps sous ses yeux, pour ne récolter qu'un regard géné, se détournant la plupart du temps pour ne pas entrapercevoir un retroussis de jupe trop remontée, ou le galbe d'un poitrine derrière un hakama bien trop largement ouvert. Cette fois, alors qu'elle ne l'avait pas réclamée, elle se retrouvait sous le regard intéressé d'Eiji. Un regard si inquisiteur qu'il en était presque indécent alors que sa tenue n'avait rien de si affriolant. Adorable plus que sexy était le terme qui convenait.

Elle n'avait rien à voir avec Egawa-san. Pourquoi se montrait-elle jalouse de lui ? C'était comme si un kendoka se montrait agacé des prouesses d'un tennisman. Deux terrains tellement différents qu'il n'y avait même pas de points de comparaisons imaginables. Pourquoi venir semer le doute à un endroit où il n'avait pas lieu d'être ? Il n'arrivait pas à la comprendre. Il n'avait pas envie de la comprendre en fait, juste envie de lui prouver autre chose.
Eiji eut un léger sourire au défi – qui de lui ou de la machine l'emporterait ? - et tendit sa main où reposait la petite boite rouge des boucles d'oreilles, petite offrande de paix. Le jeune homme avait conscience que ce n'était pas suffisant. Pas maintenant, pas après le baiser et le regard.

" Une réconciliation est-elle une assez bonne raison ? "

Il s'avançait en terrain miné – miné par sa propre inexpérience et incapacité à faire le premier pas plutôt que par Konata – mais entendait bien faire des efforts pour que les choses se passent selon ce qu'il désirait. Et ce qu'il désirait à ce moment, c'était Konata. Sa petite moue unique, son caractère bien trempé et sa poigne d'acier. Le jeune homme fit les derniers pas qui les séparait et caressa délicatement les mèches noires de jais de la petite jeune fille.

" Et ça serait dommage... ils ne peuvent pas profiter de la vue, derrière leurs écrans."

Il se sentait plutôt ridicule, essayant d'offrir des compliments dans un domaine qui n'était pas le sien, comme s'il enfilait une veste un trop étroite pour lui. Il préférait les compliments spontanés plutôt que les mots caressants... mais sur l'instant, c'était les seconds qui étaient attendus.



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Elle pouvait presque sentir physiquement le regard d’Eiji, qui la matait sans s’en cacher. Son cœur s’accéléra malgré elle, et elle rougissait certainement, à n’en pas douter. Il y avait toute une marge entre appâter et assumer une situation pareille. Ne pas être certaine de ce qui allait arriver, et ne pas tout contrôler… C’était la 1ere fois qu’Eiji prenait les devants, se montrant aussi entreprenant. Il était… Séduisant ? Viril ? Agissant de tel manière, il était comme entourée d’une aura nouvelle. Konata posa le regard sur la petite boîte, faisant la moue aux paroles d’Eiji. Une réconciliation hein ? Bon, il avait donc compris qu’il y avait un soucis. Remarque, ne l’aurait il pas compris qu’elle aurait put le lâcher aussitôt pour motif d’imbécillité.

Elle tendit la main pour prendre la petite boîte, agissant comme si la caresse sur sa joue ne l’émouvait pas. En l’ouvrant, elle ne put éviter un petit bruit étonné. Elle reconnaissait ces boucles d’oreilles. Elles lui avaient fait envie. Ainsi donc, il l’avait remarqué ? Sur le coup, elle se sentit un peu bête. Elle en demandais peut-être trop. Eiji était attentif et… Avait tout de même fortement dérapé sur le sujet de son prof la dernière fois, avec des propos un peu trop enflammés et révérencieux à son goût. Il était donc normal qu’ils’excuse, et le petit cadeau en prime n’était pas de trop.

« Elles me plaisent beaucoup. »

Déclara t’elle finalement avec un petit sourire chafouin, se mettant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser rapide sur les lèvres de son petit ami. Se décalant d’un pas, elle tira du pied sur le cable ethernet, qui se débrancha avec un petit bruit sec. La parfaite simulation d’une coupure de réseau pour ses collègues de troupe. Désolé les amis ! Maintenant, Eiji avait grandement intérêt de se montrer à la hauteur de ce qu’il laissait présager.

« Des boucles d’oreilles ne suffisent pas pour une réconciliation »

Déclara t’elle finalement, après qu’un petit silence eut suivit le débranchement du cable. Fait rare, elle avait détourné le regard, n’osant pas regarder Eiji en face, rendant sa phrase lourde de sens. Elle n’avait pas envie de faire le 1er pas. N’était-ce pas le bénéfice des filles que de ne pas être encombrée de cette difficulté la ?


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Jusqu'à ce que la moue de Konata change pour une expression de surprise et de plaisir, Eiji n'était pas sur que son cadeau ait fait mouche. Il n'était pas toujours évident de traduire si les paroles toujours enthousiastes de Konata étaient une marque d'un réel intérêt, ou juste d'une lubie qui serait oubliée sitôt loin de son regard. Le jeune homme était devenu un peu plus doué à déchiffrer ses différentes mimiques, à comprendre ses humeurs. Pas assez malheureusement, vu ce qu'il s'était pris la dernière fois mais... oui, s'il faisait des efforts, les choses pouvaient marcher.

Le jeune homme sourit quand Konata prit le parti de débrancher d'un coup sec le cable, montrant quel était son choix pour la soirée sans retour possible avant de s'approcher de lui, jetant le gant sans aucun doute possible. Si elle s'était montrée plus timide, ou plus fragile, il n'était pas sur qu'il aurait osé continué de la même manière, mais en jetant ainsi le défi... il était plus aisé pour lui de filer la métaphore du combat, comme s'il avait réellement quelque chose à prouver au travers de son comportement.

Eiji ne laissa pas le silence s'intimider et attrapa la boite de boucles d'oreille d'une main et le poignet de Konata de l'autre, incitant la petite jeune fille à s'assoir sur son lit avant de s'assoir à côté d'elle, essayant de ne pas penser au fait que c'était la première fois qu'il s'en approchait, sans parler de s'installer dessus. La plupart du temps, c'était elle qui était venue le chercher dans la chambre 6, et les rares fois où il était venu, il avait juste eu le temps d'entrapercevoir sa chambre et le lit qu'elle occupait au sein du dortoir. La disposition des lits étaient un peu différentes, mais dans l'ensemble, la chambre était quasi identique à la sienne, à l'exception de la housse de couette Tama qui signait définitivement la présence de Konata sur ce lit.

Maladroitement, Eiji récupéra les boucles d'oreilles dans la boite et les glissa dans les oreilles de Konata, passant avec douceur ses cheveux derrière ses oreilles se faisant, caressant le contour de son visage ou effleurant ses lèvres du bout des doigts, contacts fugaces mais bien plus intimes que tout ce qu'il avait osé avec elle jusque là. En fait, passés quelques baisers et moments passés enlacés chastement, il n'avait jamais vraiment touché sa petite amie. Leur contact le plus intime avait du être les moments où il l'aidait à ajuster son armure de kendo.
Chassant ces pensées indisciplinées qui n'étaient pas pour le mettre en confiance, il caressa le visage de la jeune fille, souriant à son œuvre.

" Elles te vont bien, Panda-chan."

Le kendoka n'attendit pas sa réponse avant de reprendre possession de ses lèvres d'une manière impérative qui ne lui était pas coutumière, passant ses bras autour de la taille de Konata pour la rapprocher de lui. Elle était plus petite, tellement plus mince que son corps se moulait sans effort contre le sien. Pourquoi ne l'avait-il jamais remarqué auparavant ?
C'était comme une séance de course, quand il courrait sans s'arrêter. Parce qu'au moment où il s'arrêterait, il découvrirait qu'il était trop épuisé pour continuer et ne pourrait que rester là, les bras ballants. La comparaison n'était pas vraiment parfaite, mais s'il s'arrêtait maintenant...


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Que voulait-elle concrètement ? Konata elle même n’aurait sut – n’aurait put – le formuler de manière claire dans sa tête. Parce que ce sont des choses que l’on ne s’avoue pas même à soit même, du moins certainement pas à 15 ans, quand tout a un goût d’interdit et d’inédit. Toute bravache qu’elle soit, en n’en restait pas moins hésitante. Mais certaine d’une chose : Elle en voulait plus. Comme dans tous les caprices qu’elle avait put formuler au cours de sa vie et qui lui avaient toujours été concédés : Plus, et maintenant. Avant que l’envie ne s’estompe.

Elle ne sut pas trop comment, mais voilà qu’elle était assise sur le lit, à coté d’Eiji, dans une posture pour la moins sage, cote à cote comme 2 enfants. Image qui s’effaça vite lorsque le brun pris le temps de lui mettre les boucles d’oreilles fraîchement offertes, avec des gestes qui n’étaient pas du au hasard. La remarque fit naître une moue comme vexée chez la jeune fille qui ouvrit la bouche pour répliquer, mais n’en eut pas le temps alors qu’il l’embrassait de nouveau, comme possessif, l’attirant contre elle jusqu’à ce qu’elle sente ses seins aplatit contre sa poitrine, plus large et plus musclée.

Ils s’étaient retrouvés allongés sur le lit, enlacés. Déjà ? A peine ? Elle n’aurait su dire exactement ce qu’elle pensait. Ses mains se glissèrent autour de la taille d’Eiji, trouvant bien vite une faille du tee shirt légèrement remonté pour se poser directement sur sa peau. Elle était chaude. Eiji était nerveux, peut-être était-il souvent en surchauffe ? Ses pensées étaient bousculées tandis qu’elle se retrouvait face à une situation dont elle ne contrôlait pas vraiment tous les tenants et aboutissements, et qui la mettait elle aussi quelque peu en émoi. Leurs lèvres se séparèrent mais leurs visages restèrent proche l’un de l’autre, au point d’en mêler leurs souffle un peu court.

Konata rouvrit des yeux qu’elle ne se souvenait pas avoir fermé. Elle appuya son front contre celui d’Eiji, bravache.

« Tu a peur ? »

Chuchota t’elle en souriant, toujours en provocation. Du moment qu’elle n’avait pas à agir trop de son coté… Ses ongles courts mimèrent la griffure sur les cotes du jeune homme, de manière légère et taquine. Provoquer était une manière comme une autre de se rassurer soit même. Son genou appuya légèrement contre la cuisse du brun, pour s'y faufiler, taquinerie innocente.

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Elle était petite – c'était d'autant plus marquant quand ils étaient allongés côté à côté, et que son visage atteignait à peine son épaule – et sa peau était chaude là où il la touchait. C'était les deux points qui avaient le plus retenus l'attention de Eiji alors qu'il se retrouvait tout contre Konata, à expérimenter des gestes dont il n'avait même pas rêvés. La question le fit s'arrêter un instant, alors qu'ils s'observaient, front contre front, son éternel sourire bravache sur la frimousse. Eiji envia un instant cette capacité à être toujours aussi sure d'elle et frondeuse. Hors d'un terrain de sport, hors d'un endroit où il pouvait se battre, il avait beaucoup plus de mal. Le jeune homme sourit avant de l'embrasser sur le bout du nez.

" A ton avis ? "

« … Mes colocataires ne vont pas tarder à revenir. »

Finit-elle par murmurer, n’osant regarder Eiji dans les yeux. La fuite. Ce n’était pas souvent qu’elle prenait ce chemin la. Ou peut-être finalement cela devenait il son nouveau moyen pour échapper aux situations difficiles et aux décisions. Mais c’était aussi pour protéger Eiji. Pour les protéger tous les 2. De cette colère mal avenue qu’elle sentait monter au fond de son cœur. Pourquoi ? Ca n’aurait pas du se passer comme ça…

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Ca n'aurait pas du se passer comme ça.
Sans le savoir, ses pensées étaient un miroir de celles de Konata, un tourbillon de gêne et de désœuvrement. Trop de choses se bousculaient dans sa tête pour qu'il arrive à les trier : colère, angoisse, honte, peur, pour ne nommer que les plus importantes. Cette honte douloureuse qu'aurait subi n'importe quel garçon à sa place. De la tristesse par rapport à lui – et à Konata – et surtout une colère dévorante envers le monde entier. Parce qu'il était plus simple d'en vouloir aux autres que d'accepter que le problème vient de soit.
Au creux de ses bras, Konata parla doucement, l'invitant à quitter la chambre. Il aurait préféré sa colère habituelle, qui aurait indiqué que tout était normal. Mais... non. Les choses ne seraient plus comme avant, non ? Eiji serra la jeune fille dans ses bras, contre sa peau nue, la gardant un instant de plus enlacée, comme une excuse.

Il y avait tellement cru... que ce serait merveilleux, l'union parfaite entre leur corps. Qui avait-cru leurrer ? Il s'y était pris de la mauvaise façon, et surtout pour la mauvaise raison. Mais comment l'expliquer ? Comment justifier l'injustifiable ?
Il la serra doucement, parce que quand il la lâcherait... ne pas penser à ensuite. Ne pas imaginer à la suite, celle qui se déroulerait une fois les esprits calmés et clairs, la peau nue revétue. Une fois que le soleil se serait levé sur une nouvelle journée.

Sans un mot, le jeune homme se redressa et alla pécher son t-shirt là où il avait atterri, au pied du lit. Le tissu était froissé quand il le remit sur son dos mais il n'y fit pas attention, finissant de se rhabiller avec un soin maniaque. Son regard se perdit à nouveau sur la forme dénudée de Konata, mince et fragile sur le lit. Il se pencha pour lui embrasser doucement l'épaule. Les sentiments qui le tenaillaient envers elle étaient faciles à identifier sur l'instant : de la peine, le désir de la protéger... mais aucun désir ou excitation. Aussi net que douloureux.

Eiji hésita en se levant, cherchant quelque chose à dire, sans que rien ne vienne. Des excuses ? Trop humiliant. Faire comme si de rien n'était ? Impossible. Il finit par choisir la voie la plus sage, même si la plus étrange en sa présence, celle du silence, ce lourd silence figé qui était né entre eux deux par sa faute.
Seul le bruit de la porte se refermant derrière lui le rompit un instant alors qu'il retournait dans sa chambre, tête basse et esprit en émoi.



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