Dans l'ombre d'un rideau pourpre [Pv Sharwyn]

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Le brunot avait quitté le parc sans rien dire. Laissant seulement un boîtier au pied de l'arbre en dessous duquel les quelques secondes qui rapprocha les deux êtres lui sembla une éternité. Ses images, ses mots, revenaient sans cesse troubler les pensées du garçon. Il était descendu se réfugier dans un des seul lieu qui, à cette heure si tardive, était vide. Les lumières étaient éteintes. Les tables étaient vides. Le garçon était plongé dans une salle immense et sombre. Chacun de ses pas raisonnaient sur le carrelage glacial. Natsuo s'était approché de la plus grande fenêtre du réfectoire. Deux rideau couleur pourpre trônaient de part et d'autre de celle-ci. Le regard froid et meurtris, les yeux gris du brun restaient fixe. Fixe face à la cours.

Dehors, personne. Quelques feuilles d'arbre voltigeaient sans cesse grâce au vent qui les faisait s'envoler puis retomber minablement sur le parterre d'herbe fraîche. Un chat noir restait impassible, assis sur le rebord d'un petit escalier de marbre. Le bruit d'une voiture retentit. Les poils fins de l'animal se dressèrent avec effroi sur son dos. En un instant, la bête ne faisait plus partit du décors. Il était partit, pris de peur en faisant crisser quelques feuilles mortes sur son passage. Tout comme l'avait fait le garçon lorsqu'il s'était désisté mystérieusement, l'autre jour. Natsuo sentait la rage monter en lui. Une de ses main s'accrocha brutalement sur les petits grillages posés sur les carreaux de la fenêtre. Ses doigts fins s'entremêlèrent un à un. Son autre main passa dans ses cheveux d'ébène avant de retomber inlassablement contre le reste de son corps.

Seul, dans l'ombre d'un rideau pourpre, Ideaki n'attendait personne. Dans ses cas là, le mot solitude est apprécié. Se retrouver avec sois même et réfléchir, sans cesse. Réfléchir. Ca faisait deja pas mal de nuits que le brun ne dormait plus la nuit. Sharwyn. Il pensait à elle le jour et il en rêvait la nuit. Il n'avait plus que ce nom à la bouche. Ce nom si délicat et si particulier qu'il avait appris à apprécier était en train de le hanter. Partout, tout le temps. Et malheureusement, aucun médecin du monde ne pourrait jamais rien faire, contre sa.

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Les pas résonnerent dans le couloir qui menait au réfectoire. Il ne fallut pas beaucoup de temps a l'Autrichienne pour qu'elle parvienne a ce lieu qu'elle affectionnait, tant pour sa nourriture que pour le calme qui pouvait y régner lorsque tous les éleves étaient couchés. Les talons de la belle résonnaient en écho dans le corridor, alors que ses boucles rebondissaient gracieusement le long de ses épaules fines. Elle jouait reveusement avec sa bague, la tournicotant sans cesse sur elle meme entre ses doigts habiles. Deux heures du matin. Elle n'aurait jamais pensé trouver le brun ici. Surtout pas éveillé a une heure pareille. Que faisait il la ? Sharwyn n'en savait rien, mais impossible de faire marche arriere, car sa masse s'était d'elle meme engouffrée dans l'embrasure de la porte. Lorsqu'elle stoppa net sa course, coupée dans son élan par la présence de Natsuo, le pendentif a son initiale rebondit contre sa gorge, brillant d'une lueur étrange. La femme ouvrit de grands yeux de stupeur.

Stupeur qui laissa bientot place a un soulagement. Ce n'était que lui. Aucun danger a l'horizon. C'était Nat'. Son coude alla épouser parfaitement la ligne verticale du cadre de la porte alors qu'elle s'y appuyait, l'air fatiguée. Encore une nuit d'insomnies et de cauchemars. Comme d'habitude.

Aucun mot, aucun son. Aucun bruit. Le face a face était inévitable, mais Sharwyn laissait le soin au freluquet d'expliquer la nature de sa présence ici, et de lui dire aussi pourquoi il avait déserté l'autre fois, la laissant en plan avec a ses pieds un bijou enveloppé dans un écrin de velours. Qu'est ce que tout cela signifiait ? Décidément, il dissimulait beaucoup, ce jeune homme ..

Sharwyn se redressa finalement, gonfla la poitrine, et se détacha du cadre de la porte, pour s'approcher de Natsuo. Dans un long soupir, rendant les armes, elle s'affala sur la chaise face au brunot. Ses yeux étaient comme éteints, et son teint, terne. Elle n'avait pas dormi depuis trop longtemps. Une habitude prise depuis son plus jeune age .. Depuis le drame, en fait. La belle croisa ses bras sur sa poitrine et leva le menton en signe de supériorité. Elle attendait de pied ferme des explications. Il fallait qu'il parle. Sinon Sharwyn sentait que des gifles allaient se perdre..

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[UP ?]

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( Désolé Sharmante, j'ai accouru dès que j'ai pu /o\ avec cette maudite rentrée.. )

La tête basse, le teint terne, les idées complètement plates. Le beau brunot mystérieux faisait peine à voir. Lui aussi connaissait les nuits blanches depuis bien longtemps. Son bras s'appuyant contre la fenêtre, sa tête légère comme l'air s'affaissa alors dessus. Ses yeux bleu nuits étaient toujours présent, mais ils voyaient loin,très loin. Des souvenirs douloureux qui ressurgissent, mélangé au fait de la rencontre de Sharwyn. Comment pouvait-il dormir avec sa. C'était impossible pour lui et il ne pouvait rien faire. La raison lui murmurait des choses. Des choses fort probables. Sharwyn n'a pas confiance en toi. Elle ne t'aimera jamais. Arrête Natsuo, arrête tes gamineries et laisse cette fille en paix.

Mais c'était plus fort que lui. En bon optimiste et sur de ses ambitions, le brunot n'était pas prêt à lâcher l'affaire. Bien que certains jours, comme cette nuit là, tout laissait à croire le contraire... Une sensation étrange surgit alors. Il se sentait observé,par quelque chose, ou bien quelqu'un. Apparemment, Natsuo n'avait pas tort. Elle était entrée ici, sans dire un mot. Le visage pâle, ses boucles défaites. Assise, juste en face de lui. Crevée. C'est l'adjectif qui lui allait au mieux. Depuis combien de temps était-elle là? Le jeune homme frémissait mais ne bougeait pas pour autant. Toujours plongée dans la grande ombre de ce rideau. Ce rideau rouge et vif, qui lui faisait rappeler le sang de la jeune femme. Les deux êtres étaient face à face. Lui, ne se sentait pas en état de parler.

Elle, attendait sûrement des explications. Se justifier, encore et toujours. Le garçon détestait sa. Bien que les yeux de la jeune femme paraissaient fatigués, on y lisait clairement une certaine colère. Il avait intérêt à s'expliquer. Mais s'expliquer de quoi, exactement ? expliquer pourquoi l'avoir laisser en plan dans le parc, après que celle-ci, ai tendrement carressé la joue du garçon en lui souriant et en partant ensuite vers le lac, et expliquer la raison de ce cadeau que la jeune femme portait d'ailleurs, divinement bien autour du cou. Des réponses toutes faites, le jeune homme n'en avait pas du tout. Depuis toujours, il répondait comme il le voulait, avec son coeur. Bien que ses yeux étaient pratiquemment tout le temps de glace...

Si elle ne tenait pas à lui -ce qui pouvait se comprendre-, pourquoi voulait-elle à tout prix des explications... Que resentait-elle lorsqu'elle le voyait ? Qu'avait-elle ressentie lors de ce contact physique aussi exceptionnel qu'il avait été ? Natsuo mourrait d'envie de le savoir, mais il se taisait. Il ne lui avait jamais rien demandé sur ses sentiments. Alors, il fallait qu'elle parle, elle aussi. La belle était tel un oiseau. Elle avait ses secrets et aimait être libre. Comme Natsuo. Et le brunot respectait absolument sa. Il ne voulait pas la suivre partout, il voulait la laisser vivre.

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La femme était désemparée au plus haut point. Elle cherchait désespérément à faire parler l'homme, mais ce dernier, dans toute la beauté de son regard profond et de son visage blême, semblait somnoler. Il évitait son regard, regardait légèrement sous le visage de la belle. Cette dernier fixa longuement l'homme, sans comprendre. Ce fut un frisson qui fit glisser le métal contre sa peau qui lui donna le coup de pouce nécessaire à tout ça. Le pendentif. Elle le portait. Un soupir long et désespéré s'échappa de ses lèvres entrouvertes et tremblantes.

Le face à face était terrible. Aucun son dans la pièce, ils se jaugent en silence, se regardent si fort que les mots semblent inutiles. Et pourtant la belle se met à parler. Machinalement, le S du pendentif vient choir entre son pouce et son index droit.

"Il .. Il est magnifique."

Le métal porté à sa bouche, comme le ferait une prude gamine avec son collier de baptême, Sharwyn fixe l'homme d'un air timide. Elle n'avait jamais été douée pour les remerciements, mais ils avaient l'air de mise en une telle situation. Clignant longuement des yeux et se rendant compte que l'homme ne cillait pas à sa phrase, Sharwyn se redressa un peu, et tenta de croiser son regard. Les pensées défilaient dans sa tête, et les émotions se succédaient à la vitesse de la lumière. Appréhension, inquiétude, timidité, curiosité, attirance .. Elle avait peur, était timide, mais voulait savoir. Savoir tout de cet homme si mystérieux. Elle voulait qu'il ouvre sa jolie bouche et ne cesse de lui conter son passé jusqu'à ce qu'elle puisse enfin reposer dans les bras de Morphée sans songer au fait que les cauchemars pouvaient la guetter. Sans se poser de questions, elle décida de franchir l'abîme profond qui semblait les séparer. Comme si une faille de plus d'un kilomètre de profondeur venait de s'ouvrir devant leurs pieds respectifs. Il fallait juste avoir le courage de sauter.

Sharwyn était courageuse.

Elle se releva, et rendit les armes en même temps que ses doigts, telles des serres, allèrent entourer avec poigne le bras frêle du garçon. Elle le força à se relever, et lorsqu'il fut debout, elle le relâcha. Contact physique brièvement brisé, car il lui fallut deux secondes pour qu'elle laisse sa masse légère s'affaisser contre lui. Son front contre le torse du brunot, elle fermait à demi les yeux, soupirant de soulagement. Entre ses bras elle se sentait protégée, comme son grand frêre l'avait protégée lorsqu'elle était toute petite. Ses petits doigts fins allèrent s'agripper au pull du garçon, qu'elle se décida de ne plus lâcher. Son nez se cala contre l'épaule carrée mais fine de l'homme, et elle respira son odeur longtemps, sans un mot. Elle se sentait partir, peiner pour rester éveillée. Elle sentait que le soulagement de se sentir protégée enlevait en elle l'adrénaline, et donc le sentiment de menace. De ce fait, le sommeil se faisait harassant et assommant.
Tout ce qu'elle voulait, c'était dormir contre cet homme.

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Le brunot la regardait lutter. Les yeux magnifique de la gamine ne brillaient plus. Plus du tout. Le sommeil se faisait ressentir, ses paupières se faisaient de plus en plus lourde. Elle voulait tenir, il fallait rester éveillée. L'éclat du pendentif s'entremêlant aux douces lèvres de Sharmante éblouissa Natsuo. Sharwyn l'appréciait, apparemment. Un sourire fatigué apparut sur les lèvres du garçon. Elles étaient pâles et sèchent. D'ailleurs, une petite entaille se faisait remarquer sur sa lèvre inférieure. La brûlure le rongeait de toute part, lui aussi était crevé, lui aussi voulait dormir. Le minois angelesque de la brune n'y ferait rien. Le garçon ne cracherait pas un mot. Le silence était tellement apprécié dans des moments pareils. Le visage blanc comme un linge, Natsuo fixait son regard sur sa belle. Ses cheveux, son parfum, ses doigts fins et délicats agrippés à son pull, ses yeux infiniment grands, son teint de porcelaine... Il aimait tout.

Son petit front couvert de mèches fines et délicates s'était affaissé contre son torse. Elle poussa un soupire pratiquement inaudible, mais qui suffit à rompre à lui même le silence pendant quelques secondes. Un frisson parcourut le bas du dos du lycéen, ainsi que le creux de ses reins. Et ce, comme à chaque fois qu'elle osait le toucher. Ces contacts, bien que brefs étaient toujours un immense plaisir, et en même temps, un sentiment intense assez étrange et difficile à expliquer. Les yeux turquoises de Natsuo se posèrent sur le haut de la tête de Sharwyn. Oui, car la jeune femme étant plus petite que lui, évidemment.. Le jeune homme au visage de loup ne bougeait pas. Du moins, il réfléchissait à ses actes. Que faire. Sa main droite se replia sur la douce chevelure de la brune. Ses doigts fins et glacés s'y aventuraient avec culot. Elles suivaient les tracé impeccable des boucles de la jeune femme. Ces caresses étaient innocente et semblaient lui faire du bien. Impossible de savoir si elle s'était endormie. A moins que. Le brunot se recula doucement et discrètement de quelques centimètres.

Sharwyn était toujours agrippée à lui, sans un mot, son souffle était régulier et s'entendait à peine. Bien que de nombreuses mèches venaient à cacher son si beau visage d'enfant, Natsuo réussit à y entrevoir ses yeux clos.Alors, il releva doucement la tête de Sharmante à l'aide de son pouce et de son index. Toujours rien. Sentait-elle ce qu'il faisait ? Impossible de savoir. Il continua donc. La tête de la jeune femme à présent à la même hauteur que la sienne et toujours somnolente vint s'approcher du visage de Natsuo. Une demi seconde, il avait hésité mais c'était maintenant trop tard. Les lèvres froides de Natsuo avaient rencontrer celles de Sharwyn. Un simple baiser. Maintenant, avait-elle sentit quelque chose ? Difficile de répondre. LA phrase se répétait sans cesse dans sa tête. Cette phrase si connue, trop connue, que tout le monde a besoins d'entendre au moins une fois dans sa vie ; je t'aime.

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Elle se sentait si bien dans ses bras, à la fois si faible, fatiguée, et invincible, contre ce corps brûlant d'extase. Elle avait cligné des yeux quelques temps, puis les avait clos. Pas la peine de se forcer, ça piquait. Autant renoncer à lutter. Il veillerait sur elle. Elle en était certaine. Après un doux soupir de soulagement, elle se laissa complètement aller aux bras de Morphée et de Natsuo. Sa respiration calme éveillait un sentiment de plénitude en elle, alors qu'elle rêvait sans doute de choses et d'autres, bien différentes. La main si froide contre sa nuque et ses cheveux la fit frémir, et pourtant, elle ne bougea pas. Intimement, elle se doutait qu'il avait compris. Son coeur battait à présent la chamade, et malgré le fait qu'elle soit toujours immobile et calée contre lui, sa respiration semblait s'accélérer légèrement. Elle retint son souffle quelques instants, se força à garder un air calme et endormi. L'index contre son menton fit des étincelles. Elle sentait tout ça. Le contact, et le regard. Un regard qui la dévorait d'envie et de plaisir de la voir juchée ainsi dans ses bras, à lui. Lui, amoureux silencieux. Lui, pourtant si effrayant. Si mystérieux. Si dangereux. Lui.

Incompréhension totale. Le regard s'est changé en contact. Les contacts se perdent en regards. Il la fixe, la touche. Ses lèvres prennent le relai de ses mains dans ses caresses. Elle a chaud. Sent son coeur se soulever. Les lèvres ne brulent pas. Elles sont froides, de marbre. Pas comme celles d'Ichigo. Pas comme la peau d'Erwann. Pas comme le souffle de Jools. Si froides .. Contre celles déjà glacées de la femme. Le contact ne brûle pas. Il caresse. Un baiser ne fait pas mal. Il n'est pas destiné à faire souffrir. Sharwyn vient de le comprendre. Nat' recule, elle ouvre les yeux doucement. Un regard surpris et émerveillé à la fois. Elle se perd dans la contemplation des iris pâles du brun. Ses petits doigts frêles, telles des serres d'ivoire, viennent s'accrocher au col de l'homme. Elle ne veut plus. Non, elle ne veut plus qu'il la lache.

Elle se blottit encore plus. Elle semble un peu déçue, tout de même. La chaleur venait de l'intérieur, avec lui. Elle la sentait se disséminer un peu partout dans ses entrailles. Pourtant, le bout de ses doigts et de son nez étaient gelés. Et ce n'était pas le corps froid du garçon qui l'aiderait à se réchauffer. Pourtant, elle tint bon, et, têtue, elle se pelotonna contre lui. Sa respiration s'accéléra légèrement lorsqu'elle recula d'une dizaine de centimètres. Elle ne cherchait même plus à comprendre. Il voulait lui faire plaisir. Voila tout.

En croisant encore une fois son regard, le sien, de gamine éplorée, perdu dans les méandres de celui du brun, profond et intense, elle sait ce qu'elle veut. Elle cligne des yeux une fois, deux. Puis ferme les yeux. Ses genoux se fléchissent à peine. Juste assez pour avoir l'impulsion nécessaire. Le bond léger la cale encore mieux contre lui. Son bassin placé au niveau du nombril de l'homme, elle serre ses cuisses pour ne pas tomber, attendant les mains qui lui soutiendraient les fesses. Comme une enfant dans les bras d'un parent proche. Ses jambes fléchies se serrent pour ne pas lâcher leur prise, ses pieds ne touchant plus terre, alors qu'elle enroule ses bras autour du cou de Natsuo. Son front vient se poser sur l'épaule du garçon, et elle soupire de nouveau. Il s'occupe d'elle, maintenant.

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En quelques instants, les jambes froides de la poupée avaient fléchies, ses doigts fins et délicats s'étaient accrochés un bon nombre de fois contre le pull bleu marine du garçon, le geste se répétant sans cesse, comme un sentiment d'abandon, elle ne lâcherait pas. Leurs regards s'étaient croisés, chacun reflétant à l'intérieur de celui-ci son envie, son désir, sa force et sa percevérance. Celui de Natsuo était particulièrement intense, cette couleur si profonde. Ce turquoise si clair qui semblait à lui tout seul pouvoir faire entrer la lumière dans cette pièce si froide et si sombre. Mais l'obscurité ne le dérangeait pas.Leur visage se faisait plus mystérieux, une bonne raison pour pouvoir se fixer ainsi pendant des heures. Des heures de contemplation de chaque particule de leur visage. Pour rien au monde Natsuo aurait envie d'être quelque part d'autre à cet instant. Ses gestes se faisaient sur. La première impression qu'on se faisait de lui au point de vue de l'extérieur c'était bien l'angoisse. La haine. Le mystère. L'insécurité. Et c'est bien tous ses sentiments que Sharwyn avait ressentie la première fois. Le regard de Natsuo se fixa sur le corps de Sharwyn.

Ce corps si léger, qui était à présent tombé dans ses bras froids et fragiles, indigne d'un vrai homme. Il avait réussi l'objectif qu'il s'était fixé apparemment. Sharmante se sentait protégée désormais. De tout ? Allez savoir. Mais vu l'état de la jeune femme, elle ne pensait certainement pas à sa. Du moins, pensait-elle ? La question d'arrêter de penser à quelque chose est assez compliquée. Nous pensons tous à des choses, n'importe qu'elle soit. Le brun,lui, était trop occupé à serrer la jeune femme contre lui. Il était conscient qu'il n'était pas comme les autres. Bien au contraire. Lui et sa silhouette d'enfant, lui et son regard si envoûtant, son corps si glacial, son teint si pâle. Il n'avait pas non plus fait de choses très religieuses dans la vie. Mais qu'importe. Sharwyn n'était pas si innocente que sa non plus.

La main droite du garçon se promenais dans les cheveux de la brune, descendant jusqu'au bas de son dos et revenant lentement, régulièrement. Stop. Sa main resta coincée au niveau du bassin de l'étudiante. Elle était posée, arrêtée juste là. Il la retenait, avait peur qu'elle tombe. Comme un gamin qui serrerait son tout premier jouet dans ses bras, comme si c'était le plus beau cadeau de toute sa vie. Mais pour Nat', Sharwyn était tout à fait sa. Ses frissons ne finissaient pas. Ils étaient de plus en plus nombreux. Mais le garçon était sur de lui. Ses gestes délicat mais ferme suffisaient à monter toute la finesse qui se dégageait de ses actes. Oh, Sharwyn ...

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Le coeur de Sharwyn ronronnait de plaisir et de soulagement lorsqu'il la souleva de terre. Elle eut un léger sourire timide, laissant quelques boucles cacher son visage d'ange. La main caressait justement sa chevelure avec désir et patience. La femme prenait ça pour une caresse fraternelle. Elle ne se doutait pas le moins du monde qu'elle se trompait. Bien qu'il ait apposé ses lèvres sur celles de la belle, cela ne voulait pas dire grand chose. Un baiser ne remplacerait jamais des mots. Et Sharwyn ne voulait rien croire sans l'entendre. Alors, Natsuo était toujours son grand frêre. Celui qu'elle ne voudrait jamais quitter, qu'elle appellerait en cas de pépins .. Enfin, c'était ce qu'elle pensait. Le contact brûlant entre eux lui faisait mal. Elle sentait la blessure dans son dos saigner de nouveau. Fermant les paupières pour le plus y penser, elle frémit lorsque la main de Natsuo resta choir sur sa blessure. S'était il rendu compte ? Ou avait elle juste joué de malchance ? Elle grogna, sourdement, et baissa brusquement la tête, sourcils froncés, le minois enfoncé dans l'épaule du garçon avec force, pour contenir sa douleur qu'elle voulait rendre invisible. Mais impossible. La main experte restait là, oppressante, l'empêchant de flancher, appliquant une force sur sa plaie bien trop grande pour que celle ci ne se rouvre pas. Elle ne veut pas qu'il sache, et pourtant, les larmes viennent. Elle se sent l'âme d'une toute petite fille dans ses bras. Une toute petite fille qui a fait une bêtise, y'a pas longtemps. Sharwyn se rappellait, avant hier. L'homme à qui elle devait soutirer des infos. Elle l'avait séduit, avait réussi à entrer chez lui, mais .. Plein d'ardeur que ce dernier était, il avait tenté le diable .. Il avait voulu profaner le corps, désormais saint de la belle .. Et cette dernière avait évidemment protesté. D'abord en le repoussant avec tendresse, espérant qu'il finirait par lâcher et s'endormir, le temps qu'elle fasse son boulot tranquille. Mais ensuite elle se rendit compte qu'il ne lâcherait pas l'affaire, et qu'il se faisait bien plus entreprenant. Un baiser mordant et brûlant son cou fut la goutte de trop. Elle voulut dégainer son arme, en finir, même dans le sang, mais il fut plus rapide. Elle, penchée vers la gauche pour tirer l'arme de son étui, caché contre sa cuisse, sous sa robe, n'avait eu le temps de voir l'éclair de métal qui lui vrilla le dos. Une entaille profonde, un couteau de chasse, utilisé pour découper le gibier. Ce mec était un vrai boucher. Alors qu'elle était à terre, il en avait profité pour tenter de nouveau le vice. Raté. Même gisant au sol, elle ne serait consentante. Elle se débattit de toutes ses forces hurla à la mort, et quelqu'un dans l'appartement d'en face défonça la porte pour la secourir. Le boucher s'approcha de lui avec son couteau, et la course poursuite continua dans le hall de l'appartement. Lorsque le fou revint, Sharwyn avait disparu. La fenêtre était entrouverte, et elle avait filé. Qui sait ce qu'elle avait fait pour ne pas s'écraser au sol du quatrième étage .. Mais le résultat était bien là. Une douleur sans failles, qu'elle essayait tant bien que mal de masquer en se désinfectant et en se shootant à l'éther .. Elle arrivait à la supporter quand elle marchait, mais la toucher lui faisait un mal de chien. L'entaille fine et sinueuse courait le long de ses reins. Le salaud était un vrai artiste, quand il tuait. Il aurait limite pu lui dessiner un truc sur le bas du dos tant il semblait avoir été précis pour toucher un organe vital. Raté. Elle avait esquivé le coup en profondeur, il l'avait juste sacrément amochée. Et c'est sanglotante de douleur qu'elle se retrouvait à présent dans les bras de Nat'. Le sang coulait, elle sentait une première goutte descendre encore plus bas que son dos, et, sachant qu'il s'inquiéterait, elle voulut sourire pour cacher sa douleur. Impossible. Son minois était ravagé par la souffrance. Elle haletait à présent, et son front était en sueur. La fièvre remontait. Mauvais signe. Et le sang coulait de plus en plus. Il n'aurait jamais dû poser sa main là.

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C'était déçidé, Natsuo ne la lâcherait pas. Il serait toujours là. C'était comme son grand frère maintenant, une sorte de protection humaine. Sharwyn était toujours aussi magnifique, encore plus dans ses bras. Mais il sentait bien que ça n'allait pas. Pas du tout, même. Une sensation étrange. Sharwyn semblait souffrir en silence de quelque chose. Mais quoi? Le regard de Natsuo se fit plus vif, ses traits se durcirent peu à peu. Une sorte de liquide s'émanait du bas du dos de la belle. Sa main se décrocha de sa hanche aussi vite qu'elle s'y était posée. Même dans cette immense obscurité, le brunot put apperçevoir le tissus légèrement rouge de la jeune femme. Du sang. Du moins, c'est ce qui parraissait le plus logique. De plus en plus étrange. Les yeux du jeune homme piquait, faisaient des étincelles. Ce n'était pas le moment de somnoler sur place, il fallait rester éveillé. De toute manière, avec cette nouvelle interruption, impossible de dormir. Du moins, pas tranquillement. Le poing gauche du brun se serra fort.

Il esperait ne pas avoir compris. Et pourtant... Cela semblait si évident. Il ne put s'empêcher d'interprêter la scène récente qui s'était passée. Surement un homme. En un grand résumé, il lui avait fait du mal, et ça, Natsuo le retenait bien. Ses sourcils se fronçèrent légèrement, il passa une de ses grande main dans ses cheveux en bataille. « Putin ..» C'est ce qu'il soupira lentement. Agacé et tentant de retenir son calme, son regard océanique croisa celui de Sharmante. Il s'approcha d'elle et la poussa délicatement contre le mur, de manière à ne pas lui faire mal. Elle aurait peut être peur, tant pis. Natsuo tendit son bras jusqu'à poser sa main au mur, il lui faisait face. Son visage tentait d'être au plus doux pour elle. « C'est quel connard qui t'as fais ça ? Personne n'a le droit d'te faire mal. Le prochain qui te touches, je te promet..»

La conversation se faisait les yeux dans les yeux. Il fallait qu'elle comprenne. « Je le bute.» C'était peut être dur d'entendre sa de la part d'un mec qui incarne la délicatesse pure. Mais Nat' aime plus que tout Sharwyn. Et ce qui est sur, c'est qu'il n'allait pas laisser faire ce genre de choses. Ca passait pas. Il s'inquiétait un peu de l'état de son dos à vrai dire. Elle avait mal à quel point ? Il fallait peut être laisser une personne experte s'en occuper. Natsuo n'avait pas l'intention de dégrafer la tenue de la jeune femme. Il avait trop de respect pour elle. Mais il fallait qu'elle fasse gaffe.

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La femme hoqueta, tenta pourtant de garder une certaine contenance. Impossible. La douleur était peu supportable. Doublée de ses larmes brûlantes, ses yeux lui piquaient. Elle les ouvrait avec peine, rouges et gonflés qu'ils étaient. Elle sentit ses omoplates contre le mur, et de peur que le bas de son dos ne touche la plaque froide, elle se cambra de façon à ce que son bassin soit calé contre celui de Nat'. Là, elle posa un regard surpris sur la main non loin de sa tête, posée à plat sur le mur. Puis il parle. Elle revient vers lui. Son regard se plonge dans celui de l'homme. Elle halète. Le sang coule abondamment, maintenant. Mais elle l'écoute attentivement. Lentement, elle secoua la tête, et bafouilla

"Je .. C'est rien .. Je suis tombée, c'est pas ce que tu crois .."

Elle déglutit longuement, le regard du brun étant saisissant d'intensité. Elle se noie dedans et n'y tient plus. Impossible de lui mentir. Elle inspire profondément. Il ne devait pas savoir. Pas maintenant, en tout cas. Les bras qui l'entouraient la rassuraient au plus haut point. Elle ne rompit pas une seconde le contact visuel entre eux. Ses prunelles avaient bleui, devenant aussi claires qu'un iceberg en train de fondre. A la limite du blanc, ses iris semblaient empreintes de terreur. Elle fixait le regard de Nat' sans le voir. Autre chose se produisait dans sa tête.

Elle trembla de tous ses membres. Haletante, elle se cramponna à lui en sanglotant, et voulut recaler son nez contre le cou de Natsuo. Sans succès. Il la tenait de façon à ce qu'elle le regarde. Elle revient à elle, le fixe, longuement, d'un regard absent, vide de toute émotion. Elle semble amorphe, son corps s'afaisse lentement contre celui du brun. Elle murmure, d'une voix éteinte

"J'aurai peut être pas le temps de croiser le prochain .."

Un sourire faux, empreint de tristesse, se fiche sur son visage. Toujours aucune expression sur ses iris presque blanches. Un regard qui fait peur par sa clarté. Sharwyn le sait. Pourtant, elle essaie de faire passer un appel au secours désespéré à son frêre par le biais de son regard. Finalement, la douleur fut plus forte que l'envie de paraître forte devant Natsuo. Elle s'affala sur lui, ses petits doigts lâchant peu à peu le pull de l'homme. Ses jambes ne serraient plus les hanches de Nat', elles se détachaient, se dépliaient. Ses yeux se clorent lentement. Sa respiration était sifflante et rapide, cependant. Elle n'était que dans une semi conscience. Aucun muscle ne répondait plus à la belle. Elle perdait pieds.

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Le visage du brun se baissa. Sharwyn se décomposait petit à petit. Elle n'était plus là. C'était pas le moment. Fallait qu'elle s'accroche. D'un geste brusque, le brunot la retint d'une future chute en la tenant par le bras. Sharwyn était une fille forte. Vraiment forte, et elle pouvait tenir. Déterminé, Tsu' se dirigea vers le dos de la brune. Il fallait qu'il voie sa. Evaluer la gravité de la blessure. D'une main hésitante, le jeune garçon approcha son index vers les lacets du petit haut que la jeune fille portait. Il les défits avec adresse. Ce n'était pas beau à voir. Le sang coulait presque à flot. Ce liquide rougeâtre était en train d'envahir la pièce. Il fallait faire quelque chose et vite. Tout ce sang grâce à une simple chute ? Non, impossible. Natsuo le savait et devinait très bien ce qui s'était passé. La haine allait être difficile à se dégager de l'esprit du brun.

Voir la personne la plus chère à nos yeux se morfondre ainsi, c'était pire que tout. D'une allure vive, le regard sauvage et harassant, le brunot remit son haut en place. Il était là, accroupi face à la belle. Ses deux mains se joignèrent, remplies de sang, mélangé de sec et de liquide. Son regard avait du mal à se défaire de celles-ci. Il s'essuya la bouche à l'aide de la paume de sa main. Son visage meurtri se refleta alors contre un braux d'eau qui se tenait sur la table d'en face. Il avait une sale tête. Le sol sur lequel se trouvait Sharwyn, vautrée et absente était poisseux et gras. Ce lieu était devenu sale. Trop sale. Il fallait partir.

Natsuo attrapa Sharwyn aussi délicatement qu'il pu la prendre. Par la taille et en faisant très attention à ne pas poser ses mains sur la blessure. Sharmante ne disait rien, trop absorbé par son monde, celui dans lequel elle venait de se réfugier, sans doute. Pourquoi ne voulait-elle pas lui en parler ? Pourquoi ses mensonges et non jamais la vérité ? Difficile de comprendre dans une ambiance pareille. Difficile de réfléchir. Pas le temps. Les bras chargés par une jeune fille meurtrie et pleine de larmes. Il fallait que ça cesse.Le brun sortit donc du réfectoire, Sharwyn dans les bras. Ils étaient à présent dans l'immense couloir noir de l'établissement, premier étage. Le calme plat. Natsuo prit le temps de respirer et posa la belle délicatement auprès de lui. Apparemment elle semblait somnoler. Il la laissa seule et alla s'asseoir, contre le mur d'en face. Sa tête se plongea dans ses bras, son visage était vidé. Sa peau était remplie de sang séché. Glauque. Personne ne pouvait les aider à cette heure-ci. Mais si il le fallait, Natsuo resterait avec elle, toute la nuit.

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Les visions s'entrechoquaient dans sa tête, elle ne savait même plus ce qu'elle disait. Car oui elle parlait, ou plutôt psalmodiait des bribes de phrases souvent incompréhensibles. Elle fut néanmoins tressaillante en sentant son haut se soulever. Elle sentit la grimace. Elle sentit la haine. Immobile, elle se laissa soulever jusqu'à ce qu'il la repose un peu plus loin, sur de la moquette. C'était déjà un peu plus chaud, mais elle tremblotait toujours. Haletante, ses bras se croisèrent pour capter plus de chaleur, et assise contre le mur, ses jambes allèrent se réfugier contre sa poitrine, alors qu'elle sanglotait toujours. Finalement, elle sortit de sa torpeur quelques minutes plus tard. Le sang coulait toujours. Elle sentait le liquide brûlant, se refroidir à mesure qu'il descendait dans son dos. Ses omoplates frémirent. Elle soupira, exténuée. Voir Natsuo aussi fatigué qu'elle, voire pire, fut un supplice de plus. Pourquoi ne souriait il jamais ? Pourquoi n'était il jamais heureux, riant de bonheur ? La femme, elle, semblait délirer. Plongée dans une euphorie profonde, elle se mit à sourire de béatitude devant le visage de Nat', et malgré ses larmes. Son regard était toujours aussi pale, et, tel un robot, elle réussit tant bien que mal à se mettre debout.

Titubant, manquant de s'emmêler les jambes, elle tendit les bras. Elle avait froid, il lui manquait. Pourquoi s'être assis face à elle, si loin ? Elle ne supportait plus la non proximité avec lui. S'il n'y avait pas contact entre eux, il n'y avait pas étincelle dans les yeux de la belle non plus. Enfin, elle arriva à bon port. L'homme la regardait, désespéré, et elle s'écroula dans ses bras. L'arrivée fut un peu brutale, mais elle tenta de se redresser sur ses jambes pour ne pas qu'il ait à la porter. Son sourire éclatant avait disparu. Ses doigts allèrent se loger contre la nuque de Tsu'. Elle cligna plusieurs fois des yeux, toujours dans son délire. Elle voyait Natsu' sans que ce soit lui. Elle divaguait complètement. Finalement, elle se colla contre lui au maximum, et, perdant complètement sens de ce qu'elle disait, approcha ses lèvres de celles du brun, et murmura doucement

"T'attends quoi ?"

Elle se redressa, le fixa longuement, le visage d'une paleur telle qu'elle en paraissait blanche. Elle avait perdu trop de sang. Ses paroles n'avaient plus aucun sens. Elle inspira profondément, et s'aggripa à lui de nouveau. Là, haletante, elle reprit d'un ton timide, approchant ses lèvres de l'oreille du brun.

"Pour me faire l'amour, je veux dire."

Elle ne le regardait plus. Il avait sans doute compris. Elle fixa le tableau non loin d'eux, s'accrochant toujours à son pull, qu'elle allait sans douter déformer, avant de dire d'un ton suppliant

"Natsuo. J'vais crever ce soir. Ou demain. J'veux pas souffrir. Et j'veux en profiter."

Le sourire qui se ficha sur son visage était dangereux et lourd de sens. Son regard était intense, elle haletait fort, ses doigts se posant sur le haut du torse du garçon. Le délire absolu

[J'avais trop envie de faire ça, hilarant xD]

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[ Mon Dieu, pauvre Natsuo ... xD ]

Le jeune homme était aussi pâle qu'elle. Son dos fragile plaqué contre le mur ne frissonait plus. Ses muscles tentaient de se forcifier tant bien que mal de façon à ce qu'il puisse tenir. Ses yeux n'étaient plus que deux grands gouffres somnolents et perdus. Sa nuque glissa le long du mur jusqu'à ce qu'il se retrouve assis face à Sharwyn. Un peu loin d'elle, certes. Il avait besoins de respirer. Respirer fort. Sa tête se faisait lourde, il n'avait jamais été aussi crevé de sa courte vie. Et la belle le fatiguait plus qu'autre chose. Il fallait qu'elle évite les ennuis la prochaine fois. Mais à quoi bon? A quoi bon lui ordonner ce qu'elle devait faire. Surtout que généralement, les gens détestent sa. Alors il la laissait. Il se taisait, faisait régner le silence. Il était incapable de la protéger oralement, c'était par les gestes et les contacts que tout se passaient. Sa tête avait à présent glissée sur ses deux genoux, repliés. Une de ses mains passa sur sa nuque. Quelques perles de sueur s'entrechoquaient ici et là. La froideur de ses main contre la chaleur de son cou le fit frissonner de partout. Un bruit se fit entendre, des pas résonnaient au sol, lourdement.

A peine Natsuo eut-il le temps de relever la tête pour voir ce qui se passait que le corps froid de la jeune femme lui tomba dessus. Ses doigts fins glissaient sur la nuque du garçon. Un deuxième frisson à présent. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Qu'avait-elle? Sharwyn n'avait pas l'air d'être vraiment clean. Impossible de parler, c'était elle qui menait la danse, emportée par sa folie. Les lèvres pâles de celle-ci s'approchaient doucement et dangeureusement de celles du garçon. Allait-elle aller trop loin? Non. Seulement une question qui préoccupait le lycéen plus qu'autre chose. "T'attends quoi?". Que voulait-elle insinuer encore? Plus Natsuo la regardait, plus il voyait Sharwyn dans un autre de ses aspect. Peut être n'était-ce pas de sa faute. Il est vrai qu'elle avait perdue pas mal de sang. Il espérait, en tout cas, qu'elle ne serait plus jamais comme sa. Les sourcils du garçon se froissèrent, un visage d'enfant triste apparut.

Sa main gauche frola la joue de la jeune femme, complètement gelée. Il la carressa aussi doucement qu'il put. Puis la fatigue le rattrapa et sa main tomba, toute seule, près de son corps. Sharwyn était haletante, on aurait dit une chienne à qui on aurait donné beaucoup de chocolat avant de mourrir. La seconde phrase qui sortit de la bouche de la belle fut la phrase de trop. Elle s'agrippait à lui telle une groupie, natsuo regardait son pauvre pull se déformer peu à peu. Il s'agrandissait encore et encore, sous les ongles fous de la jeune femme. Il était temps d'agir. Natsuo voulait la prendre à son propre jeu. Lui faire peur. Alors, il se leva d'un coup, comme si le sommeil ne comptait plus, comme si la force était revenue, subitement. Il releva tant bien que mal la jeune femme atteinte d'une pâleur extrême et la colla contre lui. A lui de mener le jeu désormais. Son corps s'était réchauffé peu à peu. Il ne perlait plus. Sa bouche frôla dangereusement celle de la brune. Ses mains glissaient sensuellement sur le visage de celle-ci.

"Si tu voulais le faire, fallait le dire plus tôt."

Le brun posa une de ses main sur la poitrine de la belle, il sentait son coeur battre, assez vite. Une deuxième main vint se glisser dangereusement sous le t-shirt de Sharwyn, sa main à présent chaude collait le ventre froid de l'étudiante. Le choc se créa, un frisson la surmonta. Il était tout à fait conscient de ce qu'il faisait, bien qu'une part de lui même s'inquiétait pour sa blessure. Natsuo se recula et enleva son pull sauvagement en le jettant à terre. Il s'avança alors de Sharwyn et la fit s'allonger, doucement en vérifiant bien qu'elle n'aie mal nul part. Le t-shirt de Sharwyn se souleva comme par magie et se retrouvit à coté d'eux, au sol. La température était instable, ils passaient sans cesse du chaud au froid et vice versa. Le regard de Natsuo était intense. Sharwyn avait légèrement peur? Il s'arrêta là,net. Il se releva lentement. La situation avait été très tactile. Mais stop. Il n'oserait jamais en faire plus. Pas maintenant. Pas avec sa belle dans un tel état. La voix calme et sereine, le jeune homme se rhabilla.

"Lève toi Sharmante. Je t'emmène à l'infirmerie."

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Elle avait vu son regard, déçu, réprobatteur, pas du tout celui qu'elle aurait espéré voir chez lui. Désespérée, elle le fixa, longuement, espérant qu'il sourirait au moins un peu. Un brin. Une fois. Nan. Même lorsqu'elle approcha son visage. Elle sentait qu'elle ne menait plus du tout la danse, que si l'envie lui prenait, il pouvait la jeter comme une vieille chose dès qu'il le voudrait. Un tremblement, plus un spasme, d'ailleurs, émergea de son corps frêle. Elle ferma les yeux, se calmant peu à peu. Un long soupir s'échappa de sa gorge, alors qu'un sourire froid et sans vie s'étirait sur son visage blême. Le silence régnait, Natsuo regardait la belle comme un père gronderait sa fille. Elle détestait cet élan de supériorité qu'il se donnait alors. Avachie sur le corps a demi allongé contre le mur de Natsuo, rien ne semblait plus avoir de sens. Les pensées s'entrechoquaient dans sa tête sans qu'elle cherche à les organiser. Voir Natsuo se redresser brutalement la fit frémir, et elle rouvrit les yeux, sortant doucement de la torpeur dans laquelle elle venait de se fourrer. Le brun se leva vivement, l'entraînant dans le même temps, et ses doigts glacés étreignirent les bras de Sharwyn pour qu'elle ne flanche pas. Le corps fin de l'homme plaqua celui de la belle contre le mur froid. Elle tressaillit, écarquilla des yeux étonnés. Les lèvres effleurant les siennes, elle sursauta, planta son regard dans celui du brun, qui caressait son visage avec une grande ferveur.

Elle retenait à présent son souffle. Il venait de parler. Sa voix, profonde et grâve, traduisait en lui une sensualité naissante. Sharwyn s'en étonna. Alors il le voulait ? Depuis le début ? Elle cligna des yeux, complètement dépassée par les évènements et les mots du jeune homme. Alors qu'elle tentait de donner un sens aux mots profonds de Natsuo, c'est la main, habile et discrète, qui alla se loger contre sa poitrine, qui lui ota un léger hoquet de surprise. Son coeur s'accéléra vivement, alors qu'elle redressait la tête pour tenter de croiser le regard du brun. Par instinct, elle cambra le dos, collant ainsi son bassin à celui de Tsu'. La seconde main qui caressait ses flancs la fit tressaillir de nouveau. Son regard devint pâle, très pâle, et elle plongeait à présent son regard dans celui de Nat', alors que sa respiration et ses battements de coeur ne cessaient leur course effrenée. Elle pensa qu'il lui donnait maintenant quelques instants de répit. Elle se trompait. Juste le temps de se débattre avec son pull presque hors d'usage, et le voila revenu à l'assaut.

Des tonnes de questions résonnaient et se révérbéraient contre les parois du crâne de la belle. Elle cherchait des réponses que seul le brun pouvait lui donner. Elle n'était capable que d'interpréter. Un soupir s'échappa de sa gorge alors qu'elle se sentait de nouveau assaillie de baisers. Son T shirt tomba à terre. Elle se surprit à le regarder d'un air absent. Tsu' avait beau se perdre en caresses, elle ne réagissait plus. Quelque chose de symbolique dans le fait que son haut soit à terre, la bouleversait tant qu'elle en demeurait de marbre. Natsuo le sentit immédiament. Il stoppa net son jeu de séduction. Juste avant une des nombreuses crises de Sharwyn. Cette dernière gémit de soulagement, reprenant son souffle, le front trempé de sueur et le visage blanchâtre. Le bel homme se rhabilla sans même un regard vers elle. L'incompréhension totale du coté de cette dernière. Elle remettait son T shirt avec lenteur, pour éviter de se faire mal au dos, tout en reluquant Nat' de façon assez exagérée, pour lui montrer qu'elle ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Il répondit à l'une des innombrables questions qui trottaient dans sa pauvre cervelle en murmurant d'une voix calme et posée : "Lève toi Sharmante. Je t'emmène à l'infirmerie."

Et Sharwyn se leva. Avec peine, d'accord. En tremblotant sur ses gambettes, d'accord. En se raccrochant encore au pauvre Natsuo qui était déjà épuisé, d'accord. Par contre, il y a une chose sur laquelle on ne pouvait être d'accord, et sur laquelle Sharwyn, elle même, n'était, mais alors, pas du tout d'accord !

"J'irai pas !"

Elle croisa les bras, colla ses omoplates contre le mur pour ne pas tomber. Ses sourcils se froncèrent, elle fixait l'homme d'un air farouche et sauvage. Elle avait l'air déterminée, et c'est vrai qu'elle était entêtée, la gamine. Elle plongea son regard dans celui de l'Epuisé, et le silence qu'elle avait créé se rompit de nouveau

"Personne n'a le droit de me toucher. Surtout pas quelqu'un du corps médical."

Elle semblait même vexée qu'il ait pensé pouvoir la larguer là bas comme une vieille carlingue. Elle n'avait rien à y faire, et plutôt crever que d'aller dans un tel endroit ! Il voulait se débarrasser d'elle ? D'accord ! Mais pas de cette façon ! Et elle allait lui faciliter la tâche. Le foudroyant du regard, elle retint ses larmes à grand peine. Mais ce coup ci elle serait forte. Elle serait impitoyable. Elle ne pleurerait pas. Enfin, elle l'espérait.

Vivement, elle tourna les talons, et s'éloigna, le bruit de ses pas étouffé par la moquette couleur pistache. Elle osa un dernier regard déçu et empreint de tristesse à Natsuo, avant de continuer sa route, sans se retourner. Sur son sillage, seules quelques petites gouttes d'un liquide rougeâtre restèrent brillantes, perles de rubis dans cet océan de noirceur et de haine. L'hémorragie n'était pas prête de s'arrêter. Qu'elle soit physique ou morale.

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Le beau brun regardait la belle tourner les talons. Du moins il s'efforçait de garder les yeux ouverts. Ce fut bien une nouvelle nuit blanche. Cette fois si pas seul,non, avec la personne qu'il aimait le plus. Cette nuit blanche aurait donc dû être moins pénible mais en vain. Les problèmes s'accumulaient de jour en jour. L'état physique et moral du jeune garçon restait faible. Son regard flanchait. Le sommeil tournait autour de lui tel un vautour attendant le bon moment pour retomber sur sa proie. Mais non,rien. Ce prédateur là n'y faisait rien. Natsuo avait envie de dormir, rien que 5 minutes. Cing...petites...minutes. Mais c'est comme si c'était impossible, que quelque chose l'empêchait de fermer les yeux. Au fond de lui, une force indescriptible le faisait tenir. Etait-ce la force de l'amour ? Celle de l'inquiétude qu'il avait à propos de Sharwyn ? Sûrement. Tsu' n'était absorbé que par elle du matin au soir et du soir au matin. Etait-ce trop exagéré ? L'amour rend aveugle. Mais dans ce cas là il le rendait dingue. Complètement dingue.

Son regard se détourna longuement sur les fines gouttelettes rougeâtres qui tombaient lourdement sur le sol de ce couloir infini. Plic, plic , plic. Mais d'un secouement de tête, le jeune homme reprit pied avant de s'auto-hypnotiser. Elle était toujours là, dos à lui, marchait lentement et difficilement. Elle lui en voulait de se soucier d'elle. Elle ne voulait pas être touché par des mains inconnues. Natsuo le comprenait mais elle n'avait pas à s'en faire. Il devait être près de trois heures et demi du matin, aucun infirmier ne se trouvait à l'infirmerie à cette heure ci, Sharmante pouvait être tranquille. Seulement là bas, il y aurait sûrement de tout ce qu'elle avait besoins pour que la plaie lui fasse moins mal. La peau de l'étudiant devait être aussi blanche que du plâtre. Cela devait faire peur avec le bleu océan de ses yeux, et le noir corbeau de ses cheveux. Il ne pensait plus, ne bougeait plus. Puis, tel un pantin de bois, il réussit à bouger légèrement ses deux jambes jusqu'à se mettre debout. Ses mains se tenaient au mur. Ses tempes étaient brûlantes et moites. Avec le peu d'effort qu'il pouvait faire, il avança dans la même direction que Sharwyn.

Peu de temps lui suffirent à la rattraper. Sa main froide mais rassurante s'arrêta sur l'épaule droite de la jeune femme. Natsuo eu le temps et le plaisir d'hummer le délicat parfum qui ressortait de la belle. Soudain, ses traits s'apaisèrent, il redevint plus calme. En quelques temps, il ressentit un énorme besoin d'affection. Il avait besoins d'elle plus que tout et n'était pas prêt à la laisser tomber comme sa, contrairement à ce que Sharwyn pourrait penser parfois. Dans ce corps viril froid et apeurant qui tenait à peine debout se cachait une certaine part de sensibilité et de besoin affectif. Ce n'était peut être pas le moment mais il avait plus que tout envie de la serrer, serrer fort contre lui et l'embrasser. Son corps ne répondait plus mais son esprit était resté sobre, bien qu'emmêler.

"Excuse moi, tu as raison. Personne n'a le droit de te toucher. Et personne ne te touchera plus, je te le promet."

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Elle tourna les talons. Son regard était de nouveau vide de toute expression. De tout ce qu'elle venait de lui dire, elle doutait fort qu'il avait saisi le sens de chacun des mots qu'elle venait de prononcer. Qu'importe. Elle allait trépasser, ce qu'il pouvait penser d'elle était une chose bien insignifiante. La neige tombait à gros flocons, la nuit était mordante au dehors, et Sharwyn savait que son heure était arrivée.

Une fenêtre était grande ouverte, laissant entrer en masse l'air frais et piquant du dehors. Sharwyn tituba, sur une dizaine de mètres, avant de bifurquer dans un couloir minuscule, reculé de tout. Ses reins se tordirent, dans l'espoir qu'elle ait la force de changer de direction, et un coup de vent violent releva un pan de son ample pull. A la lueur blafarde d'une ampoule, un éclair violent vint se refléter dans le regard de Natsuo. L'éclat du métal froid qui brillait fort contre la cuisse fine de la jolie femme. Un instant, le vent avait dévoilé à l'homme l'objet qui allait bientôt faire terminer toute cette sombre histoire .. A jamais ..

La comptine que Sharwyn avait en tête était résonnante.

"Un tout petit flocon
Tout rond, tout rond
Voletait au gré du vent
Aisément, aisément
Il s'écrasa sur le sol froid
Fondra, fondra pas ?"

Regarde, ma petite chérie. C'est un Révolver. Ré-vol-ver. Tu le tends comme ça vers ton ennemi, et tu appuies là. Dans le coeur ou la tête, ça tue instantanément. Plus personne ne te fera de mal si tu as ça sur toi.

Non, plus personne ne ferait de mal à Sharywn, maintenant qu'elle l'avait, accroché à son ceinturon de cuisse. Elle ne laisserait plus la douleur prendre le dessus, c'était décidé. Le tendre vers son ennemi. Son ennemi. Elle se haïssait elle même. C'était elle, l'ennemie. Alors, lentement, elle releva son pull, caressa un instant sa cuisse, d'un air absent, avant de sortir l'arme de son étui. Un Désert Eagle d'une beauté rarissime. La femme ferma les yeux, courba la nuque en un mouvement lent et grâcieux, un léger sourire aux lèvres, triste, et laissa le métal froid et brillant se coller à sa tempe droite. La fin de sa compine lui vint alors à l'esprit. Elle se mit à chantonner, jambes fléchies, prête à s'étaler à terre dans une mare de sang. Elle blâmait Herkos, qui serait le seul à pleurer sa mort. Sa dernière pensée fut pour lui. Elle eut juste le temps de se dire que c'était un chic type, avant que sa comptine ne fende l'air. On n'entendait pas un chat dans la ruelle.

"Bien sûr que le flocon fondra.
Il te suffit de compter jusqu'à trois.
Un .. Deux .."

Sa main tremblait, son index était ancré à la gachette, comme cristallisé. Elle savait qu'il lui suffisait d'une pression pour que tout soit terminé. Pour que l'homme plus loin soit soulagé. Elle eut une pensée pour le Grand Loup. Les larmes perlèrent sur ses joues, abondamment, elle se sentit sangloter comme une gamine, le révolver en travers des cheveux, contre sa tempe froide, et finalement, son coeur s'arrêta de lui même. Elle n'aurait même pas eu besoin d'appuyer sur la gachette, en fin de compte. Elle s'en allait en Reine. Se sentir abandonnée et mal - aimée est l'arme la plus redoutable qui soit pour un être de Leur espèce. La Leur. Celle de Natsuo et de Sharwyn.

Le bruit étouffé de pas dans son dos la ramena à la réalité. Elle s'empressa de cacher l'arme du crime qu'elle comptait commettre dans son fourreau, contre sa cuisse. La main qu'elle sentit contre son épaule était tiède, rassurante. Il pressa ses doigts contre la clavicule de Sharwyn, qui se redressa lentement, cherchant désespérément de l'air qui refusait d'entrer dans ses poumons. Il parla, un peu. Le silence s'installa, l'angoisse aussi. Cette dernière serra le coeur déjà presque détruit de la belle. Elle suffoqua quelques instants, avant de faire volte face avec vivacité. Ses bras allèrent entourer le corps du jeune homme, alors qu'elle laissait ses hanches se coller à celles de Nat'. Haletante, elle croisa son regard, le sien reflétant une âme en peine et emplie d'une angoisse sans nom. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle inspira profondément, sa respiration se mua en un gémissement presque imperceptible, alors que ses doigts allaient errer dans la chevlure brune de l'homme. Retenant à grand peine les nouvelles larmes qui arrivaient à ses yeux, elle murmura alors, d'une voix triste et ingénue.

"Natsuo .. Ils veulent me faire du mal .. Pire que mon hémorragie .. Nat' .. Les laisse pas m'approcher .. Emmène moi loin .. Loin d'eux, loin de tout .. Emmène moi dans les bras de Morphée."

Elle se laissa aller dans les bras de Natsuo, ses yeux se fermant, rouges, la brûlant au plus haut point, alors qu'elle fourrait son nez discrètement dans le cou du brun. Les larmes salées vinrent mouiller la peau chaude de la gorge de son Aimé. Tout ce qu'elle voulait, c'était récupérer. Qu'il la soigne, physiquement et moralement. Qu'ils s'endorment ensuite, l'un contre l'autre, certains que rien ne pourrait jamais les atteindre tant qu'ils se serraient ainsi corps contre corps.

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