Douche sanglante ... ( Pv Lilian ! )

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Yelle entra dans les douches, elle posa son grand sac, puis elle entra dans une douche, elle se déshabilla et enfila un maillot de bain. Elle sortit de la douche, posa ses affaires dans son sac, puis prit un couteau qu'elle avait discrètement pris dans une caféteria, un couteau à pointes. Elle retourna dans sa douche, puis elle mit la douche en route. Yelle tenait le couteau dans sa main droite, ses poignets étaient recouverts de marques de squarification. Ces marques ne voulaient pas dire qu'elle voulait mourrir, elle se squarifiait pour oublier sa douleur interne, elle devait la matérialiser pour se libérer un peu du trop de souffrance qu'elle avait. Yelle regarda ses bras, chacun était squarifié de au moins 7 centimètres. Yelle ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'elle faisait. Mais il fallait qu'elle le fasse, sinon elle pouvait carrément s'ouvrir l'artère du cou, et là elle pourrait en mourrir. Yelle attenda quelques instants, elle vérifiait que personne n'était entrée, il n'y avait aucun bruit, alors c'était bon, il n'y avait personne, la voie était libre.

Yelle posa le couteau sur son bras, elle appuya fortement, du sang commençait déjà à couler, l'eau de la douche se répandait un peu à l'extérieur de la douche, en plus le sang se mélangeait à l'eau, on voyait une eau de sang sortir de la douche. Yelle regarda le sol, si quelqu'un entrait, il fallait absolument qu'elle se cache, c'était interdit de faire ça, alors si elle se faisait prendre, c'était la catastrophe. Yelle appuyait puis d'un coup, elle se coupa, mais d'un coup sec, elle serra les dents, ça lui faisait vraiment très mal, mais au fond d'elle, ça lui faisait énormément de bien. Yelle le fit encore 4, 5 fois, puis elle s'arrêta. Il ne fallait pas qu'elle fasse plus, sinon elle pourrait perdre trop de sang et s'évanouir, et il ne le fallait pas. Yelle posa le couteau sur le sol, puis elle regarda autour d'elle, elle avait oublié les bandages. Elle arrêta la douche, vérifia que personne n'était là, elle sortit, chercha dans son sac les bandages. Elle trouva les bandages, elle les prit, et alla chercher son couteau plein de sang, puis au moment de revenir, la porte principale pour sortir des douches s'ouvrit, une personne entra, Yelle n'osa pas se retourner. Qui était cette personne ? Comment allait-elle réagir en voyant le bras de Yelle plein de sang, un coutaau et des bandages dans chaque main ? Yelle se retourna juste un peu, elle vut que c'était un garçon. Mais le pire c'est que de un : elle était à moitié recouverte de sang, mais de deux : son corps était découvert, on voyait toutes ses côtes, on avait l'impression de voir une déporté d'un camp de concentration de la Seconde Guerre Mondiale, c'était un cauchemar. Yelle resta là, elle ne bougea, elle ne savait pas quoi faire, face au jeune homme... Comment allait -il réagir ? ...

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La porte de la salle de bain, personne ne dit jamais ce qui s’y passe derrière. C’est vrai quoi, on ouvre et puis pouf. Qui sait ce qui pouvait bien s’y tramer derrière ? Des paires de chaussettes mal rangées, des filles en jupe trèèès courte en train de se remaquiller un coup avant d’aller en tirer un (de coup =P), quelques garçons faisant de même avec les pauvres mèches de cheveux qui pouvaient garnir leur front. C’était à peu près tout. Alors voilà pourquoi c’est la conscience tranquille que Lilian Cortez pénétra dans cette foutue salle de bain. Si il s’attendait à ça ? Non. Pas vraiment. Des gens aux corps déchirés, il en avait vu des centaines. Des milliers mêmes. Mais, jamais une petite gamine au teint pâle et aux yeux défaits. Non jamais. La porte, qui s’ouvrit sur le jeune homme aux cheveux blancs cogna contre le carrelage du mur, toute seule. Lilian resta interdit. Partagé entre l’idée de s’enfuir et celle de parler, voir d’hurler.

Oui, il avait bien une gamine. A l’air assez calme d’ailleurs, sympathique, innocent, candide … Mais autour d’elle, c’était un vrai carnage. Il y avait du sang d’abord, c’est la seule chose qui intéressa les yeux de Lilian sur le coup. Du sang en abondance, comme si il y avait eu guerre dans cette salle de bain qui semblait à présent minuscule. Du sang … L’Islandais retient un haut le cœur, les yeux fixés vaguement sur la jeune fille, son regard indéchiffrable laissant place à un bouleversement intense. Il aurait pu partir, loin, sans se retourner. Courir à travers les couloirs de cette école qu’il ne connaissait pas. Mais c’était contraire aux habitudes de Lilian Cortez. Alors, péniblement, il mit un pied devant l’autre, avançant à travers la pièce comme un mort vivant pourrait le faire. Il essayait principalement de ne pas regarder le flot d’hémoglobine. Ni les côtes de la gamine. Autant dire qu’il n’y avait pas plus compliqué. Lilian faillit glisser deux fois sur le carrelage, principalement à cause de l’eau de la douche et du sang mêlé. Il ne savait pas où il allait, mais qu’importe. Vers cette gamine, qui ne devait pourtant pas être plus âgé que lui, ou tout juste. Pour faire quoi, impossible à savoir. Lilian aurait aimé appeler quelqu’un, mais son cœur agissait finalement tout seul. C’était peut être mieux comme ça d’ailleurs. Il lui était aussi arrivé de s’amuser à découper sa peau au cutter, entre deux seringues de drogue en autre. Et le jeune Islandais savait pertinemment qu’on préférait faire cela discrètement, dans l’intimité de sa propre personne.

Il avait fait une dizaine de pas à présent. Les yeux grands ouverts de stupeur et de peur. Et maintenant ? S’accroupir peut être, comme il parvint à le faire entre deux respirations saccadées. Ensuite ? Parler pourrait être pas mal. Pour dire quoi ? Est-ce que tout va bien, il me semble que vous vous êtes blessé, que puis je faire pour vous, vous voulez aller à l’infirmerie ? Allons. Lilian se mit à la place de la gamine, l’espace d’une seconde. Diable, il savait faire cela à la perfection. Il attrapa silencieusement et d’une douceur extrême le couteau, pour le poser juste à côté de lui. Ses mains ne tremblaient pas, elles caressèrent même celle de la gamine. Pourtant, chaque pore de son corps menaçait de céder à la panique. Et c’est avec un calme et un murmure d’une incroyable douceur qu’il souffla un mot simple à l’oreille de la jeune fille.

« Bonjour. »

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Yelle ne réagissait pas. Elle se trouvait dans une situation des plus délicates. Certes, elle était découverte, mais le pire était qu’elle se trouvait dans une marre de sang avec un jeune homme derrière, qui avait l’air de ne pas savoir comment réagir. Elle n’osait pas se retourner, normal, quoi faire dans une situation pareille ? Rien, la première réaction qu’ont tous les autres humains, c’est de ne pas bouger, et de se laisser s’approcher l’inconnu, et c’est d’ailleurs ce que fit Yelle. Sauf qu’elle ne laissa pas s’approcher, c’est qu’elle ne pouvait pas bouger, elle était comme pétrifiée, incapable de bouger, que feriez vous, si vous étiez dans cette situation ? Fuir, n’était pas la meilleure des solutions, de plus c’était trop tard. Yelle sentait que le jeune homme approchait, ce qui la terrorisa d’autant plus. Que ferait le jeune homme ? La frapper pour lui faire prendre conscience de sa bêtise, ou au contraire, serait-il doux et compréhensible avec elle ? Elle n’en savait rien. Elle ne pensait pas à ça, mais plutôt au fait que le jeune homme approchait de plus en plus, et qu’il finit par se trouver derrière elle.Mais il n’y avait pas que la peur qui montait, le mal de tête et le tournis commençaient à arriver eux aussi, ceux qui n’avantagea pas sa situation pour le mieux.

De plus, Yelle commençait à avoir sa tête qui tournait, elle perdait trop de sang, elle pensait que 5 coupures ne feraient pas trop perdre de sang, mais elle avait tort. Elle commençait à voir flou, elle tanguait d’avant en arrière et de gauche à droite, lorsque le jeune homme glissa sa main sur celle de Yelle. Cela faisait combien de temps qu’elle n’avait pas senti la peau d’une autre personne frotter contre la sienne ? Cela faisait bien au moins 4 ans environ. Cette sensation la figea instantanément, elle ne se raidissait pas à cause du jeune homme, mais plutôt de la sensation qu’elle sentit en elle lorsque le jeune homme la toucha. Elle sentit tout un frisson qui lui traversa entièrement le corps de la tête aux pieds. Elle ne bougea pas, elle ressentait vraiment le frisson qui traversait ses muscles, ses doigts de pieds, elle le ressentait même dans ses oreilles ! Puis le jeune homme lui enleva le couteau, et le posa près de lui. Yelle fut surprise de son geste, il l’avait fait tout en douceur, et avec gentillesse, pourquoi était-il comme ça avec elle ?? Il ne la connaissait même pas, et il s’approcha quand même d’elle. Si c’était d’autres personnes qui auraient été à la place de cet homme, elles auraient toutes fui, en tout cas, d’après Yelle.

Puis le jeune homme lui dit doucement, en murmurant à l'oreille avec douceur, un petit bonjour, Yelle crut s'évanouir. Pourquoi autant de gentillesse ? Elle hallucinait, c'était le cas de le dire. Mais là, son mal de tête arriva d’un coup, et plutôt fortement. Elle partit légèrement en arrière, mais ne se cogna pas contre le jeune homme. Ses yeux commençaient à partir en vrille, à certains moments, on ne voyait plus que le blanc de ses yeux, elle était prête à tomber dans les pommes, mais elle essayait tant bien que mal de rester éveillée. Mais pour elle, cela devenait de plus en plus dur, elle perdait beaucoup trop de sang, et puis avec toutes les émotions qu’elle venait d’avoir, elle ne pouvait pas contrôler tout ça. Elle se retourna tout doucement, puis elle leva la tête vers celle du jeune homme, on ne voyait que le blanc des ses yeux, elle ouvrit doucement la bouche, elle voulut faire un pas, mais elle trébucha, et tomba sur le jeune homme, elle se retenu tant qu’elle put, puis finalement tomba par terre, en plein sur ses hanches. Elle tomba entièrement à terre, mais son bras amortit la chute de sa tête. Elle ne bougeait plus, peut être même qu’elle ne respirait plus, en tout cas, elle ne fit rien. Qu’allait faire le jeune homme ? Appeler les ambulances ? Ou rester ici, s’occuper d’elle ?? Et puis, qu’est-ce qui nous disait qu’elle était encore en vie ?? Rien du tout, mais l’espoir fait vivre, alors peut être que Yelle survivrait mais c’était pas sur du tout… Mais vraiment pas du tout …

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Lilian se demandait ce qui pouvait rendre les gens ainsi, ce qui pouvait vider un humain de toute sa volonté de vivre, ce qui pouvait ruiner un être doter de pensée et de cœur. Il se demandait si la mort n’était pas une délivrance dont le suicide était la clé. Mais ne serait ce pas vouloir disparaître ? Mais le suicide n'est pas un acte. On est saisi par le suicide comme par un vertige, on subit le suicide. On a subit la société, et maintenant, on se subit sois même ; on subit l’acte, parce qu’au fond de lui-même un humain et un humain : né pour vivre, respirer, exister, construire, aimer, rêver … Le suicide, c’est un peu la mort la moins appréciable de toute. C’est mourir comme un idiot, un crétin, c’est s’autodétruire et baisser les bras. Peu importe, le problème : si c’en est un, c’est qu’il y a toujours une solution. Toujours. Mais dans les yeux de cette jeune fille, qui ne devait cependant pas être plus jeune de lui que de quelques années, Lilian pouvait y lire la souffrance du vécut et la satisfaction du travail bien fait. Un travail qu’il ne voulait même pas imaginer : certainement celui de souffrir la mort et l’enfer. Mille souffrances, ce devait être cela que la jeune fille recherchait.

Il y eut un instant pendant lequel Lilian Cortez ne savait que dire ou que faire. La gamine l’observait, entre l’incompréhension, l’étonnement, et certainement la souffrance qu’elle devait ressentir. Du sang coulait vaguement sur ses bras, donnant l’air d’un drôle de flots, avec quelques reflets cuivré que le jeune Islandais n’avait jamais remarqué. Accusant encore le choc d’une telle vision, Lilian resta muet, enfoncé profondément dans son esprit, cherchant quelles portes ouvrirent pour trouver la sortie d’un tel problème. Il s’attendait à une réponse, peut être pas immédiate, mais quelque chose qui pouvait l’aider quand à la santé mentale et physique de cette jeune fille. Mais sa seule réponse fut plus forte que le silence lui-même. En tout premier, elle commença à légèrement lanciner, comme si un tremblement de terre secouait la pièce. Puis, ses yeux devinrent blancs, et ce fut à ce moment là que le jeune homme commença à s’inquiéter. Il commença par doucement reculé, observant, effaré, ce petit bout de femme prise dans d’effroyables convulsions. Et soudain, sans qu’il puisse faire quelque chose, elle tomba en avant tout contre lui, frottant son visage contre son torse et déposant l’hémoglobine sur sa veste. Lilian accusa le choc, ne bougeant pas plus qu’une feuille morte que le vent emporterait, suivant les mouvements de la jeune femme qui tomba finalement en arrière, tout contre le carrelage de la salle de bain.

Le jeune Islandais eut soudainement un moment de nouvelles hésitations et interrogations. Tout d’abord, il ne savait même pas si la jeune femme respirait, si elle s’était blessée autre part ou quoi ou qu’est ce … Apparemment, elle avait même perdue connaissance. Lilian s’approcha doucement d’elle et prit son visage entre ses mains avant de baisser son oreille vers la bouche de l’inconnue morbide. Il sentait un léger souffle, comme du gaz qu’on aurait mal fermé, prouvant qu’elle respirait encore et qu’il avait un peu de temps pour réfléchir à la suite. Très peu de temps, mais c’était tout de même vital pour lui. Son cœur battait à mille à l’heure, partagé entre l’idée que cette jeune femme meurt devant ses yeux et le fait de ne rien pouvoir faire. L’Islandais prit un moment pour retirer sa veste noire, puis remonta les manches de sa chemise, dévoilant sa peau piquée par les seringues. Déjà, il fallait que tout ce sang cesse de couler. Alors, lentement mais sûrement, Lilian attrapa le corps fin et dévasté de la jeune femme et la prit dans ses bras. Il fit le tour des flaques répandu un peu partout et vint la poser contre un mur blanc. Méticuleusement, il attrapa les bandages et fit le tour des bras de l’inconnue, emprisonnant le sang dans son origine avec une douceur propre à sa personne. La tâche était compliquée, car il tentait le moins possible de faire du mal à cette jeune fille, qui n’avait pour l’instant donné aucun signe de vie. Le jeune Islandais tremblait à moitié, luttant contre une phobie plus immense qui montait en lui : celle du sang.

Quand il eut terminé sa tâche, Lilian lâcha doucement la jeune femme et vint s’asseoir à côté d’elle. Il fouilla dans une des poches de sa veste, soupirant en appuyant sa tête contre le mur et alluma une cigarette qu’il tint fermement. La fumée sortit bientôt de sa bouche, alors qu’il fermait les yeux pour oublier la scène. Normalement, elle était hors de danger : ses plaies étaient refermés, il ne pouvait plus rien faire pour elle. Pas même l’emmener à l’infirmerie, cela ne servirait à que dalle et puis … il savait comme il était dur d’expliquer ses actes.

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Yelle vut une lumière éblouissante qui s'approchait d'elle, la mort la prenait petit à petit, la souffrance la faisait mourir. Elle se vut toute petite courant au ralenti, puis finissant sa course dans les bras de sa mère. Elle l'avait retrouvé, enfin, elle la revut, puis elle vut une silouette qui apparaissait au loin, qui s'approchait doucement, puis enfin on distinguait un visage, c'était son père. Yelle avait retrouvé ses parents, en tout cas, elle revoyait leurs visages, elle avait l'impression de ne jamais les avoir quitté, elle était tellement heureuse, le bonheur venait de renaitre en elle. Elle rigolait dans les bras de sa mère, elle riait aux éclats, elle descendit des bras de sa mère, pour courir dans ceux de son père, qui tournait sur lui même, Yelle avait le sourire jusqu'aux oreilles, enfin la Yelle petite, celle qui était dans les bras de son père. La vraie, celle qui mourrait petit à petit ne souriait pas, ne bougeait pas, elle ne faisait rien, rien ne montrait qu'elle était en vie ou pas, cela avait quelque chose qu'inquiétant, car le jeune homme ne se rendrait peut etre jamais compte qu'elle est en train de mourir. Mais bon, Yelle allait etre libérée de sa souffrance, le jeune homme ne pouvait pas faire grand chose, l'hopital était loin, et même s'il essayait de faire tout son possible, Yelle ne survivra surement pas, à part si un miracle intervint ce qui serait des plus surprenants. Yelle respirait de moins en moins fortement, son souffle disparaissait petit à petit, elle se perdait, son dernier souffle de vie approchait, et il approchait à grande vitesse.

Yelle revait, cela faisait depuis combien de temps qu'elle n'avait pas rever ? Depuis la mort de son père, Yelle ne dormait plus, ne mangeait plus, elle ne faisait et ne pouvait plus rien faire. Toute sa vie avait été que malheur, désespoir et souffrance. Cela devait arriver, quoi qu'il arrivait, elle n'aurait jamais pu y échapper. Son destin était de mourrir, et son envie aussi. Elle avait toujours cru que sa vie serait simple, qu'elle aurait toujours ses parents pour la soutenir dans les moments difficiles, qu'elle pourrait toujours compter sur eux, mais non, elle s'était trompée. Elle n'eut que du malheur et de l'abandon. Dieu était vraiment un etre cruel, il lui avait enlevé ses parents, pourquoi ? Qu'avait-il fait pour partir si vite et si loin ? A la connaissance de Yelle, rien. Rien ne justifiait leur départ, là haut, au paradis. Yelle avait son coeur qui battait vite, trop vite. Elle était émue de revoir ses parents, ceux qui l'avaient mise au monde, et qui l'avaient choyée, et tellement chouchouté. Jamais elle n'avait pensé les revoir, bien sur ce n'était pas comme si elle les touchait en vrai, mais au moins elle les voyait, elle voyait comme s'ils étaient réels, ce qui était un grand bouleversement pour elle, cela faisait des lustres qu'elle ne les avait pas vu, cela faisait tellement longtemps. Yelle revait doucement, lorsqu'elle sentit quelque chose en elle, comme un gros vide, elle vut son père qui posa sa fille au sol, qui partait avec sa mère en marche, ils disparaissaient pourquoi ? Pourquoi devaient-ils partir maintenant ? Ce n'était pas juste, elle ne voulait pas les quitter, elle ne voulait plus, c'était trop beau, c'était trop bien avec eux, tous les trois, c'était le bonheur.

" Non, ne partez pas, papa et maman, je vous aime trop, ne m'abandonnez pas, s'il vous plait "

Voilà ce qui disait la petite Yelle dans son reve, elle tendait la main vers ses parents qui partaient au loin, ils devenaient de plus en plus flous, elle distinguait de moins en moins leurs visages. Elle ne voyait d'abord plus leurs traits de visage, leurs yeux, leur nez, puis plus rien, elle ne les voyait plus rien. Elle ne voyait plus que du blanc autour d'elle, qui petit à petit s'assombrissait. Elle ne voyait plus que du noir, lorsque tout d'un coup, son coeur s'arrêta, elle ne respirait plus, son dernier souffle venait d'arriver, ses yeux s'ouvrirent d'un coup. Lorsqu'on la regarda, on pourrait croire qu'elle venait de voir un mort vivant, elle se releva d'à peine 1 centimètre, puis tomba doucement sur le jeune homme, ses yeux se fermèrent, et sa bouche se ferma, petit à petit. Yelle revut la lumière blanche, puis commença à s'envoler vers elle... Maintenant, il fallait espérer que le jeune homme la sauverait, mais cela était inespéré, et voire même impensable. Il fallait quand même essayer, mais c'était déjà peut être trop tard... Peut être trop tard...

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