Naoï venait à peine d’arriver, il avait tout juste eu le temps de poser ses affaires dans sa minuscule piaule, que déjà le soir tombait, il ne s’en était pas aperçu. Ses longues heures de voyage en avion l’avaient éreinté, il n’avait même pas eu le temps de dormir, simplement parce qu’un passager tatillon avait braillé a tue-tête que les hôtesses étaient incompétentes a chaque fois que quelque chose lui paraissait mal fait. Les gens comme ça, il ne pouvait pas les voir en peinture, jamais satisfaits. Dans ces cas là Naoï prenait sur lui et faisait tout ce qu’il pouvait pour en faire abstraction, mais celui-là était plutôt virulent. Ce qui finalement avait forcé l’équipe de bord à le transférer en première classe pour qu’il arrête de vociférer.

Et il était, enfin, arrivé à cette école. Le cadre lui avait tout de suite plu, un magnifique jardin vert et fleuri, les bâtiments étaient agréables à regarder, et le point qui allait lui plaire, des installations sportives. Lui qui aimait bouger il avait toute la place nécessaire pour s’éclater. Il savait qui allait se sentir à l’aise dans cette école, mais il n’avait rencontré personne pour l’instant. C’est pourquoi il se mit en tête qu’avant cette nuit il trouverait quelqu’un a qui parler.

Il s’était allongé sur son lit mais a force de penser a tout et à rien, sa fatigue le fit sombrer dans un état comateux, entre le sommeil et l’éveil, ce qui l’amena à revoir ses souvenirs de vacances en Irlande. Le pays natal de sa mère. Ca avait été l’éclate totale, il avait été fasciné par les grands espaces, les plaines et les tourbières, les falaises à pic donnant sur une mer véritablement gris acier, impressionnante, elle attirait le regard comme un aimant. D’ailleurs peut être était-il un peu chauvin sur ses origines irlandaises car deux ans plus tôt il avait été voir le Grand Canyon, et ça n’avait déclenché chez lui rien d’autre qu’une irrépressible envie de vomir liée au vertige. Alors que lorsqu’il était allé voir les falaises de Moher qui étaient pourtant tout aussi impressionnantes il s’était senti très fier d’avoir des origines et une mère irlandaise. Il se revoyait là, debout au bord de l’immense précipice, mouillé par les embruns, mais il faisait étrangement chaud et la lumière était éblouissante…

*Mince, j’étais en train de réver.*

Il s’était endormi, et c’était les derniers rayons du soleil qui passaient par sa fenêtre en tombant sur lui qui l’avaient réveillé. Il ne s’était même pas senti sombrer dans le sommeil, mais heureusement pour lui sa sieste n’avait pas duré longtemps. Il voulait faire un petit tour dans les jardins et le dojo avant d’aller dormir, si toutefois il allait dormir cette nuit.
Naoï entreprit de se défroisser tout en se relevant, puis de remettre ses lunettes d’aplomb tout en sortant discrètement sa tète par l’entrebâillement de sa porte pour voir si personne ne trainait dans les couloirs. Comme il s’y attendait, personne ne déambulait dans les couloirs à cette heure ci, il s’avança sans faire un bruit, et tout en profitant du silence il se dirigea vers les jardins.
Il marchait tranquillement sur un petit chemin en graviers, bordé par deux haies, plus hautes que lui, il était perdu dans ses pensées et n’entendait même pas le bruit des ses propres pas. Apres quelques minutes de marche, il arriva devant le dojo. C’était un petit bâtiment à la façade en béton, quelque peu isolé pour le calme et la tranquillité des pratiquants, il y avait des arbres en fleurs tout autour, et une quantité incroyable de pétales jonchaient le sol, étouffant les bruits de tout ce qui s’y trouvait. Naoï s’avança vers le dojo, il espérait qu’il y aurait du monde qui s’entrainerait à cette heure-ci, il poussa la porte de l’édifice, s’inclina en entrant et constata qu’il n’y avait pas un chat.

*Bon sang, et moi qui espérait qu’ils seraient sportifs…*

Naoï se déchaussa, monta sur le tatami et s’assit en seiza au centre, puis ferma les yeux et arrêta de penser, il focalisa toute sa concentration sur sa respiration. C’était agréable un peu de calme de temps en temps, enfin quand rien ne venait le perturber, car le grincement de la porte du dojo se fit entendre, le ramenant au monde réel. Enfin quelqu’un, il ne savait pas combien de temps s’était passé entre le moment où il était entré et celui où ce quelqu’un l’avait rejoint, mais il ne cilla pas et attendit patiemment qu’on l’interpelle.

[Désolé d’avoir mis tant de temps a poster mon premier RP]

Il était tard et ne réussissant pas à dormir, Kagniya décida d'aller se promener. Elle passa dans les jardins mais.... ça ne l'intéressa pas plus que ça, elle continua son chemin et vis un chaton. Un joli petit chat noir comme les ténèbres mais avec les reflets de la lune, ses yeux brillaient encore plus que les étoiles dans le ciel. La jeune fille s'approcha de lui, le caressa doucement, c'est alors qu'il se mit à ronronner d'une façon si douce et si chaleureuse que la jeune lycéenne ne put s'empêcher d'émettre un léger sourire (ce qui était très rare).

D'un coup, le chat redressa sa tête, il avait entendu un bruit. Il se redressa et commença à marcher. Pensant qu'il voulait être seul, Kagniya le laissa partir, mais se n'était apparemment pas le cas, car le chat revint vers elle et mordilla le pantalon bouffant de la jeune fille. Elle comprit alors qu'il voulait qu'elle le suive. N'ayant rien d'autre à faire, elle le suivit.

Elle arriva devant un dojo, elle le trouva fascinant (elle avait toujours voulut en voir un pour de vrai).


*Dommage que je n'ai pas mon carnet à croquis.... j'en aurais bien fait un. Même vite fait.... *

"Eh! le chat, attend moi!"

Elle suivit le petit animal qui s'arrêta devant une porte, elle le regarda, et le chat se frotta à elle comme pour lui dire au revoir. Puis il partit à toute allure la laissant seule. Elle ouvrit la porte, en espérant comprendre d'une part pourquoi le chat l'avait amené jusqu'ici et pour voir l'intérieur, afin de satisfaire sa curiosité. Lorsque la porte fut ouverte elle vit un jeune homme, assit, il semblait être en train de méditer.

La jeune fille s'en voulut lorsqu'il ouvrit les yeux et qu'il la regarda.

"Excusez-moi... je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un à cette heure. Puis-je rester regarder un peu les lieux?"

[J'espère que c'est correct, c'est mon premier rp]

[Edit Sheik' : Eh beh, pour un premier RP, chapeau^^]

Naoï entendit la porte se refermer, mais aucune parole ni quoi que ce soit. Comme rien ne venait il se décida enfin à ouvrir les yeux, il avait du mal à reprendre ses esprit, ca lui faisait toujours cet effet quand il sortait de son monde, comme si il venait de se réveiller, il se secoua intérieurement pour ne pas passer une heure immobile, ce qui le tentait bien pourtant. Il dévisagea la personne qui se trouvait en face de lui, elle avait de longs cheveux rouges et des yeux d’un bleu profond, étrange, elle portait une robe courte noire serrée à la taille, comme elle n’avait pas de manches on pouvait voir sur son épaule gauche un tatouage de phœnix. Elle semblait un peu gênée, mais le fait qu’il la fixait droit dans les yeux devait l’embarrasser encore plus.
Il adorait provoquer des réactions chez les gens, ou même les manipuler, dès qu’il avait l’occasion de déranger les esprits il ne s’en privait pas, mais il le faisait le plus souvent sur une seule personne à la fois, c’était beaucoup plus simple et efficace Sa première impression fut confirmée quand elle prit la parole.


"Excusez-moi... je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un à cette heure. Puis-je rester regarder un peu les lieux ?"

Un peu d’anxiété perçait dans sa voix, elle ne devait pas être très a l’aise dans une situation comme celle la. C’est pourquoi il prit un malin plaisir à continuer de la fixer, sans que son visage n’exprime quoi que ce soit, il savait que c’était dérangeant pour son interlocutrice. Il se remit lentement debout, puis se mit à marcher vers le bord du tatami, tout en continuant à planter son regard dans le sien. Ses pas produisaient un léger bruit feutré sur la paille de riz tressée. Naoï se mit en tailleur a coté de ses chaussures, remonta ses lunettes puis parla posément.

-Vous n'avez pas besoin de vous excuser, ni de me demander une autorisation, ce lieu ne m’appartient pas vous savez.

Il avait prononcé cette phrase avec un petit sourire ironique, le sourire de celui qui profite de la situation. Et ce, tout en commençant à lacer ses bottes. Il se demandait bien comment engager un vrai sujet de conversation plutôt que de jouer a son petit jeu d’esprit. Lui qui avait voulu trouver quelqu’un avec qui discuter, il ne savait même pas quoi aborder comme sujet.

-Je m'appelle Naoï, mais au fait, que venez vous voir ici ?

C’était étrange, mais Naoï avait l’impression que l’image de la fille ne collait pas avec celle du dojo, comme si c’était la première fois qu’elle en voyait un.

L'attitude du jeune homme ne sembla pas étrange à la jeune fille, elle devait avoir déjà rencontré des gens comme ça. Mais elle ne put s'empêcher de le trouver amusant avec ses lunettes. Elle eut envie de le taquiner, si bien que lorsqu'il s'assit près de ses chaussures, elle fit de même , puis le fixa droit dans les yeux, leurs visages était presque collés l'un à l'autre, mais elle ne le remarqua même pas, car elle était repartie dans ses pensées.

Elle se détacha de son regard et enleva ses talons aiguilles, puis elle se releva lentement et commença à marcher sur les tatamis. C'est alors qu'il demanda:

" -Je m'appelle Naoï, mais au fait, que venez vous voir ici ? "

Elle pensa bien qu'il avait comprit que c'était la première fois qu'elle se rendait dans un dojo, si bien qu'elle lui répondit simplement.

[b]" Et moi Kagniya. Ce que je fait ici..... Bonne question... j'étais dans le jardin et le chat m'a amener ici. Je regarde, c 'est la première fois que je vois un dojo, c 'est jolie. Ah.... se sont des sabres d'entrainements accrochés là-bas?"[b]

Peut être qu’il était a même de tenir une conversation, mais Naoï n’avait pas encore vraiment retrouvé tous ses esprits. Et c’est dire, il ne s’était pas aperçu que la jeune fille s’était assise à côté de lui, et que leurs visages se frôlaient presque. Il eut comme un temps d’arrêt quand il s’en rendit compte. La jeune fille profita de ce moment pour se déchausser, se relever, et monter sur le tatami. Comme il ne voulait pas passer pour un endormi, il délaça ses chaussures qu’il venait tout juste de remettre, enleva ses lunettes puis se mit à les nettoyer consciencieusement, dès qu’il eut fini, il les posa délicatement sur le sol. C’est alors que Kagniya répondit à sa question d’une façon, plutôt étonnante.

" Et moi Kagniya. Ce que je fais ici..... Bonne question... j'étais dans le
jardin et le chat m'a amené ici. Je regarde, c’est la première fois que je vois un dojo, c’est joli. Ah.... se sont des sabres d'entrainement accrochés là-bas?"

Un chat l’avait amenée ici… Si elle lui avait dit qu’elle était venue a dos de dromadaire ça ne l’aurait pas plus étonné. Mais il préféra se garder de toute réflexion débile a ce propos, il ne préférait pas la vexer alors qu’il ne la connaissait même pas. Par contre ce qu’elle dit après l’interpella, le fait qu’elle s’intéresse aux bokken c’était un point qu’ils avaient en commun. Même si ces armes ne tranchaient pas, il savait qu’elles pouvaient faire des ravages

- Tu voudrais que je te montre comment s’en servir.

Il ne l’avait pas regardé quand il avait prononcé cette phrase, et heureusement car un grand sourire de carnassier s’était peint sur son visage, peut être était-il un tantinet sadique. Et il ne savait pas non plus si le fait de se faire tutoyer aussi vite allait la gêner.

- Désolé, ca t’embête si je te tutoie ?

Il avait dit ca en même temps qu’il se relevait et qu’il gommait toute expression de son visage, il espérait vraiment qu’elle accepterait de s’essayer au maniement d’armes d’entrainement. Il espérait s’amuser un peu.

*Il doit faire partie du club de kendo...* Voila la réflexion qu'elle se fit en reregardant la salle et en repensant au moment où il semblait méditer. Elle avait toujours aimer les armes encore plus les sabres, elle en avait déjà utiliser plusieurs et ce de différentes époques, et de différents pays. Cependant, les bokkens, elle ne s'en était jamais servi, y avait-il une manière particulière pour s'y prendre?

Elle se souvint d'un jour qu'elle détestait, c'était celui de sa cicatrice... ce fut ce jour là qu'elle se servit d'un sabre pour la première fois. Elle se souvint des blessures, du sang et de la course poursuite à travers les ruelles et dans la forêt, les combats lui revinrent comme si elle était de nouveau en train de vivre ces actions.... mais ils n'en était rien. Elle secoua sa tête, et se dit:

* Ça pourrait être intéressant mais... il ne faut surtout pas que je perde le contrôle comme... non oublie ça!!!!! respire tranquillement, au pire si ça ne va pas je peut toujours arrêter. Oui ça ira bien ainsi*

Elle fixa de nouveau le garçon mais... maintenant elle tremblait... elle n'était plus très sur beaucoup trop de chose lui revenait à l'esprit... trop peu être, toutefois, elle allait se contrôler, elle ne voulait pas que ça recommence.

" D'accord, je veux bien essayer, sourit-elle de façon maladroite, j'ai toujours rêver d'apprendre à m'en servir. Ah... je sais me servire des sabres si ça peut aider..."

Naoï avait fini de se relever, il dévisageait la jeune fille qui ne semblait plus à son aise ici, après un léger temps d’hésitation, elle lui dit qu’elle savait se servir de sabres, dommage pour lui il n’avait surement plus grand chose à lui apprendre, enfin tout dépendait de quelle sortes de sabres elle lui parlait.

-Hem… de quels sabres sais tu te servir? Parce que si tu sais te servir des katanas, je n’ai absolument plus rien a t’apprendre.

Inconsciemment, peut être espérait-il qu’elle en savait déjà assez pour ne pas avoir a lui en apprendre, cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas croisé quelqu’un avec qui se confronter. Bon tout ca était bien joli mais pour commencer encore fallait-il trouver tout ce dont ils avaient besoin c'est-à-dire deux bokken et c’était tout.
Il fit un tour sur lui-même histoire de voir où était le placard qui contenait toutes les affaires relatives au dojo, il était contre le mur du fond, il fouilla un moment dans ses poches pour retrouver la petite clé qui permettait de l’ouvrir, il la sortit après un examen minutieux d’absolument toutes ses poches, c’est qu’elle n’était pas bien grande cette clé après tout. Il se dirigea vers ledit placard, tout en je tant un coup d’œil par dessus son épaule il voulait voir comment avançait l’état de Kagniya puisque c’était son nom, elle ne semblait pas plus a l’aise que tout a l’heure, elle n’avait pas bougé d’un millimètre. Il sourit intérieurement, il était sur qu’en attendant quelques jours comme ca sans bouger la poussière s’accumulerait, d’ailleurs il avait testé ca étant petit, mais comme a cette époque la patience n’était pas sa principale vertu il avait laissé tomber ce passe temps pour aller jour dehors.
Bon il était maintenant face au mur, enfin au placard plutôt, il mit la clé dans la serrure puis il la tourna, comme d’habitude quoi, il tenta d’ouvrir la porte qui résistait, mais rien n’y faisait, il tourna la clé plus fort et entendit un petit craquement sec, il regarda sa main que ne tenait maintenant plus qu’un « bout » de clé.

-Bon… je suis désolé mais manifestement cette fois c’est raté.

Il se retourna, avec un air désolé, en brandissant son bout de clé.

-On remet ca a une prochaine fois ?

Désolé, il l’était, mais ce qu’il était encore plus c’était déçu, déçu de ne pas avoir pu jouer un peu.