Rien qu’à voir l’enthousiasme dont faisait preuve l’amie de sa fille, Keiko ne put s’empêcher d’être contente. Ca la surprenait tout de même car la majorité des jeunes de maintenant ne devaient plus prendre la peine de se poser ce genre de questions et encore moins de savoir comme était le monde à leur son époque. Une chose était pourtant sûre aux yeux de la mère d’Aeris, Hlyn était une fille assez spéciale. Elle devait posséder une façon de penser bien différente des autres et un côté curieux qui faisait évidement toute la différence. Plus la jeune femme passait de temps en sa compagnie, et plus celle-ci comprenait pourquoi Aeris l’appréciait temps. Elle arrivait d’ailleurs à la comprendre à sa manière. Une façon de dire qu’elle l’aimait bien. En tout cas, ce retour arrière lui rappelant ses plus lointains souvenirs fut un grand plaisir. Un léger sentiment d’émotion mélangé à de un soupçon de tristesse peser sur son cœur. Il lui arrivait très rarement d’être triste mais par moment la jeune femme rêvait de revivre son enfance. Seulement pour être de nouveau avec sa meilleure amie. C’est pourquoi secrètement, une certaine envie envers les deux adolescentes la parcourait. Mais maintenant un retour au présent devait se faire, malgré ça Keiko gardait le sourire mettant son triste sentiment de côté face aux exclamations de joie.

Plus discrètement et assise tranquillement sur le bord de la table voisine à celle de son amie, Aeris était aussi en admiration devant les dires de sa mère. Tout en écoutant sans en perdre une miette, la brune s’en faisait une image précise. S’imaginant sa mère adoptive ayant son âge, les uniformes que les élèves devaient porter. L’ambiance qui pouvait régner. Mais surtout le visage que pouvait avoir sa vraie mère, est-ce qu’elle lui ressemblait quand elle était encore une enfant ?? Temps de question toujours sans réponses. Mais ça ne la décourager pas pour autant, déjà voir Keiko si radieuse en partageant ses souvenirs avec elles la rendait très heureuse. Alors elle n’avait aucune raison de se plaindre. A sa place, la brune aurait sûrement était dans le même état d’âme. Dans quelques années, tous les moments qu’elle aurait vécu seraient probablement racontés plus tard avec beaucoup d’émotion et de nostalgie. Avec le cœur battant à cent à l’heure. A ce mettre à la place de la sa mère, Aeris en avait presque des frissons. Il était maintenant temps de mettre fin à ce petit moment pour revenir au présent car la visite était loin d’être terminé. Se levant de la table qui à force était devenir chaude, elle rejeta un coup d’œil vers les fenêtres. Sans s’en rendre compte, elles avaient parlées pas mal de temps du coup le ciel s’était assombrit et le soleil quasiment invisible d’ici. A son tour, Keiko se décolla de son appui et se dirigea vers la sortit de la classe.

Oui pourquoi pas allons y !!!

Faisant oui de la tête, Aeris se dirigea à son tour vers la porte. La prochaine fois, qu’elle mettrait les pieds ici elle serait seule face à des inconnus. Une fois la porte fermé, elles s’apprêtaient à redescendre les fameux escaliers. Tout en écoutant les affirmations de son amie, le salon se trouvait apparemment toujours au même endroit. Ca l’arranger donc, il y aurait au moins un lieu qu’elle connaissait. Quoique si la décoration était changeante, ça risquer de lui être plutôt inconnu. Enfin tout dépendait des changements effectués. Sur le chemin, Hlyn leur montra certains autres lieux importants. Après avoir parcouru à peu près tout l’intérieur de l’école, elles arrivèrent enfin à l’étage où se situait le salon. Elles n’eurent aucune difficulté à le trouver et ça grâce à la pancarte avec écrit en gros le nom de l’endroit en question. La poignée de la porte tournée, elles entrèrent. Heureusement, elle n’avait pas été verrouillée sinon Keiko et Aeris n’auraient pas pu y jeter un coup d’œil. Et puis normalement, cette salle était ouverte à n’importe quelle heure à partir de l’après midi. Du moins selon les souvenirs de la brune. La décoration était vraiment superbe, les deux jeunes femmes étaient stupéfaites. Celle-ci donnait vraiment l’impression d’une ambiance calme, pour se détendre ou simplement pour pouvoir discuter. A la vue du canapé, Aeris afficha un cri de joie en se dirigeant vers lui.

Wouah ce canapé…. J’aime beaucoup la couleur, il était super beau ! Ca doit être bien d’en avoir un comme celui –ci chez soi….en plus il a l’air confortable.

Une réaction qui pouvait sembler très bizarre. Etre toute joyeuse seulement en voyant un canapé, drôle de comportement. Pourtant dans leur situation en voir un si beau faisait bien rêver. Car quand la brune voyait le sien et celui devant ces yeux il y avait de quoi. Même Keiko avait l’air émerveiller rejoignant sa fille dans sa contemplation. Elles s’essayèrent même dessus pour ressentir le bonheur d’avoir un bon canapé. Leur grand sourire en disait long. Surtout celui d’Aeris, d’ailleurs en la voyant sourire ainsi Keiko se sentit un peu mal et même coupable. Elle s’en voulait un peu que sa fille ne soit pas aussi heureuse sur le leur. La jeune femme aurait aimé pouvoir en acheter un dans ce genre mais l’argent ne tomber pas du ciel. Et puis Aeris s’avait mieux que quiconque qu’elles ne pouvaient pas se permettre de folles dépenses. Surtout en se moment bien que depuis un ans ça allait beaucoup mieux. Elle ne perdait pas espoir pour autant, un jour sa fille aurait une vie comme tout les autres jeunes de son âge et pourrait avoir tout ce dont elle avait toujours rêvé. Même si pour l’instant elle n’était pas apte, Keiko se promettait qu’un jour ça serait possible.

Tu as raison ! Il est très bien mais ne t’inquiète pas nous en auront un comme celui là bientôt

Aeris donnait peut-être l’impression de n’avoir rien remarquer mais elle sentait bien qu’elle n’avait pas fait attention à ses paroles. Et ça cela avait toucher sa mère. Voilà qui pouvait la faire culpabiliser. Sur le coup, elle se sentait vraiment égoïste. Elle ne voulait pas penser qu’à elle, la brune avait toujours fait en sorte que ça n’arrive pas. Sans le vouloir, elle avait donné cette impression à Keiko et à Hlyn. En y repensant, elle s’était complètement éloigne de la visite et son amie ne devait plus suivre du tout. Jusqu’à maintenant, elle s’était toujours promise de faire passer le bonheur de Keiko avant le sien. Elle lui avait tout donné et se devait de la respecter. Mais en entendant ses propos, elle compris qu’apparemment elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Elles en auraient un neuve bientôt ?! Entendre ça lui faisait vraiment plaisir mais ce canapé n’avait pas tellement d’importance à ses yeux. Ce n’était pas comme si, leur salon n’en avait jamais eu. Le plus important pour elle, s’était d’avoir Keiko à ses côtés. Elle n’avait pas un beau mobilier en apparence mais pour Aeris, il était très bien. Il renfermait pleins de souvenirs. Elle aimait sa vie tel qu’elle était. Le regard tourné vers sa mère, elle lui sourie.

Mais non, ne t’embêtes pas avec ça !! Moi je l’aime bien le canapé qu’on à la maison.. Bon il est un peu vieux mais ça serait dommage qu’on les plus.

Décidément Aeris trouvait toujours les mots pour surprendre sa mère. Ca lui faisait plaisir qu’elles tiennent à leur vieux canapé. Au fond d’elle-même, Keiko aussi avait envie de le garder. Se souriant l’une l’autre, elles mirent fin à ce petit doute. Hlyn devait être un peu perdu par leur discussion et l’a mettre mal à l’aise n’était pas le but. La mère et la fille reportèrent donc leur attention sur le salon. Mais avant, toutes deux se sentaient le devoir de présenter des excuses à Hlyn, elles l’avaient un peu laissé de côté alors que celle-ci avait accepté de leur faire une visite guidée.

Excuse nous Hlyn, on s’est quelques peu laisser emporté dans notre discussion….

Oui excuse nous !!!! On sera plus attentif mais sinon j’aime beaucoup cette endroit. Je sens que je passerais souvent du temps ici..

C’est vrai qu’il est pas mal et puis tu feras sûrement plein de rencontre rien qu’en passant par ici Aeris.

:arrow: Suite de ceci

Alors que Hlyn faisait la visite guidée de l'école, principalement pour Keiko -vu qu'Aeris était sensée connaître les lieux, du moins dans leur ensemble- la jeune fille pensa, avec un petit sourire en coin, que si la fonction de prof ne l'intéressait plus à l'avenir, elle pourrait toujours se reconvertir dans le tourisme. C'était d'ailleurs fort amusant d'indiquer telle ou telle pièce de l'école, d'en expliquer le contenu, les changements survenus à l'intention d'Aeris, voir même, une petite anecdote ou autre pour rendre les lieux plus vivants. Alors si trouver amusant la visite d'une école, qu'est ce que ça serait si Hlyn devait faire visiter un endroit passionnant, un site archéologique par exemple, avec pleins d'histoires..? Un instant la jeune fille divagua dans ce petit monde futuriste, s'imaginant vêtue comme une archéologue, avec une petite plaque nominative sur le buste et une ribambelle de visiteurs dans un des couloirs d'un vieux temple celte découvert il y a peu…

Son regard se mit à luire à cette idée, un temple celte! Elle qui était férue de mythologie, Hlyn pouvait aisément imaginer l'enthousiasme qu'elle mettrait à faire découvrir et aimer un monument de la sorte. Mais une dernière tentative du soleil se couchant de montrer qu'il pouvait encore briller de mille feux la rappela à l'ordre, faisant un reflet orangé dans une vitre qui ébloui l'adolescente. Il faut dire que l'astre du jour avait eu le coup de main d'une personne qui venait de fumer une petite cigarette -chose techniquement interdite dans l'école- et refermait la fenêtre par où cette personne avait laissé filtrer la fumée. Apparemment cet adolescent qu'elles saluèrent poliment en le croisant dans le couloir, avait quitté le salon un peu plus tôt et n'émanait dès lors plus aucun bruit hors de la pièce… et de fait. Le salon était on ne peut plus vide quand les trois jeunes femmes y pénétrèrent et encore une chance: Hlyn écarquilla de grand yeux en entendant et voyant son amie s'extasier devant le canapé; ça la stoppa même sur place, dans l'encadrement de la porte.

Il lui fallu même un petit temps de réflexion avant de s'avancer, refermant précautionneusement la porte derrière pour regarder à nouveau son amie avec stupéfaction. Avait elle bien entendu? À croire ce qui jaillissait des lèvres d'Aeris, celle-ci n'avait pas de canapé… était ce possible? Keiko serait elle du style zen où tout le monde s'assoit par terre? Certes ce n'était pas chose rare dans ce pays mais on s'attend à des choses de la sorte chez des personnes plus âgées, avec un certain style de vie et de penser pas chez une femme apparemment moderne comme Keiko… non, les films que Hlyn se faisait à cause de l'exclamation d'Aeris n'avait ni queue ni tête, c'était autre chose! Mais quoi? La jeune fille secoua la tête pour chasser les images les plus farfelues les unes que les autres qui lui traversaient l'esprit mais Keiko ne l'aida pas en rétorquant qu'elle en aurait un bientôt. Le ton de la mère laissait planer une autre raison à ce manque de confort: la pauvreté!

Les yeux vairons de l'adolescente s'assombrirent, jamais elle n'aurait cru que sa meilleure amie soit pauvre. À la voir, c'était bien la dernière chose à laquelle on penserait, elle si souriante, si douce, si gentille… bon, en même temps, la pauvreté n'est pas une maladie mais pour Hlyn, ça faisait étrange, ce n'était pas quelque chose à laquelle elle pensait souvent en voyant ses amis. Ce fut d'ailleurs le cas en Irlande: la gamine de l'époque s'était fait des tas d'amis dans un par cet quand elle en avait revu par après, elle fut choquée de voir la différence entre son appartement somptueux et une maison ayant bien besoin de rénovation et qui appartenait à la famille d'un de ses petits camarades de jeu. Tout ceci la ramenait dans ses pensées, effaçant momentanément tout ce qui pouvait l'entourer quand Aeris reprit la parole à l'intention de Keiko. Encore une fois, son amie se montrait si gentille, ça en était presque à fendre le cœur. À cet instant, Hlyn aurait voulu lui sauter dessus en pleure pour… et bien pour… l'adolescente ne le savait pas elle-même, elle était émue, voilà tout.

Puis enfin, le moment où Hlyn refit partie de la conversation. Elle était toujours un peu en retrait mais quand les deux jeunes femmes lui parlèrent enfin, l'adolescente se rapprocha, souriant en secouant la tête -pas besoin d'excuse voyons- puis vint s'asseoir sur le rebord d'un sofa en face du canapé, les jambes tendues mais croisées au niveau des chevilles et ses deux mains, paume contre paume, coincée entre ses cuisses. La jeune fille se balançait doucement d'avant en arrière en regardant un cadre devant elle avant de retourner la tête vers les deux jeunes femmes. Hlyn était à présent rêveuse, en plus d'être à son aise dans cette pièce, elle était maintenant en compagnie d'une personne qui avait toujours réussi à l'apaiser alors tout ne pourrait qu'aller mieux dès maintenant…

"T'inquiète pas, je suis sûr que tu vas adorer cette pièce quand y a plein de monde. On se croirait presque chez soi quand on voit les gens ici, ça papote, ça rit, ça étudie aussi parfois… une fois, j'ai même réussi à m'endormir comme ça, avec un vacarme pas possible dans la pièce, j'étais couchée là… " désignant le canapé où ses amies étaient assise d'un mouvement de menton "… et pouf, dodo, comme une marmotte, c'est pour dire comme on se sent bien ici, c'est la meilleure pièce de l'école"

Des rencontres, c’est sur qu’elle souhaitait en faire et pas qu’un peu. Elle comptait d’ailleurs faire en sorte d’en faire un maximum. Depuis qu’Aeris était amie avec Hlyn, elle se sentait un peu plus en confiance pour faire des rencontres. A l’époque on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle n’avait aucune confiance en elle, ce mot là n’était pas approprié. Mais plutôt qu’elle avait toujours cette fâcheuse tendance à croire que la personne rencontrée le jour même, une heure ou quelques jours après vous oublie complètement. Une chose qui la faisait souvent douté du moins avant. Elle avait compris une chose, à force de passer du temps avec cette personne et d’apprendre à mieux la connaître celle-ci commence à vous apprécier et votre nom reste gravé dans sa mémoire pour un certain temps. Il ne fallait pas ce limité à une heure passée avec elle, quoique avec Hlyn les liens se fussent vites crées. En une seule journée, les deux jeunes filles s’étaient connues beaucoup de chose en commun. Ce jour là, la brune avait cru rêver sur place. Heureusement ce rêve n’était quand faite une magnifique réalité. Une réalité qu’elle n’avait jamais oublier. Ensuite cela ne dépendait que des personnes, d’autre était plus facile à abordés que d’autres. Ca ne serait pas facile mais cette fois si la jeune fille ne se laisserait pas décourager, ça n’était pas dans ses habitudes. Elle n’était pas seule de toute façon, car une amie était un grand bonheur et tout le monde n’avait pas cette chance.

Si Keiko et Hlyn elle-même le disait, ce salon devait être un lieu vraiment fréquenté et donc c’était l’endroit idéal pour commencer des amitiés. Solide ou pas. Aeris s’imaginait déjà comme devant être l’ambiance, pas aussi calme que maintenant certes mais avec tout plein de gens. Certains assis sur le canapé où justement la mère et la fille étaient assises ainsi que Hlyn qui les avait rejoint. En train de faire connaissance et de rigoler ensemble. Ou de lire tranquillement un livre tout en luttant pour avoir un peu de calme. Et imaginant endormie sur le canapé alors que le bruit était infernal, cela qui la fit éclater de rire. Si ça se trouvait, elle aussi se retrouverait ici un soir en train de lire ou réviser et se sentant bien sur ce canapé, n’ayant pas la force de quitter ce petit coin douillé s’endormira. . Cette simple vision lui donnait envie de débuter sa vie ici .Même si sa vie avec Keiko lui manquerait à coup sur. Mais la jeune femme savait très bien qu’Aeris avait besoin d’être avec des jeunes de son âge pour oublier ses soucis et rattraper le temps qu’elle avait perdu. Ca lui faisait même plaisir de voir qu’elle quittait le nid pour vivre enfin une vie convenable. Ici, elle serait heureuse. La simple expression de son visage rendait Keiko très fière de sa fille. Elle ne se faisait aucun souci pour elle, aucune raison ne pouvait la pousser à être inquiète. Maintenant elle était adulte bien que ce soit le cas depuis bien longtemps.

"Vraiment !? Je sens que ce salon va vite être mon endroit favori.. Tu sais, j’espère vraiment que la vie ici se passera bien !"

Elle était loin de douter mais c’était toujours plus agréable de vivre dans une bonne ambiance et que toutes les idées qu’elles s’étaient faites soit bonnes. En venant ici, tous les bons souvenirs qu’elle avait eus lui étaient revenus. Car avant de partir d’ici, il y avait eu le bal, la rencontre avec les parents de son amie. Que de très bons moments alors revenir et être complètement déçu lui était inimaginable. Et puis pourquoi ça se passerait mal hein ?? Néanmoins les petits plaisantins qui semaient la terreur avec leurs blagues du plus mauvais goût, et suivre le rythme des cours normalement ça devrait bien ce passé. Aeris était sûrement la dernière personne à chercher de quelconque ennuie avec une autre personne. Sa philosophie se résumait à être calme et garder le sourire. Bien qu’elle ne passait pas son temps à sourire 24 heures sur 24 sinon ses pauvres lèvres en souffriraient. Seulement quand il le fallait vraiment, d’ailleurs sans s’en rendre compte elle était justement en train de sourire. Déjà parce qu’elle était dans un endroit vraiment sympa et en plus en compagnie de sa mère et Hlyn. Les yeux toujours rivés sur la décoration, en parcourant chaque recoins une faible lueur retenue son attention. Ce qui évidement attisa l’attention de la brune, qui se leva du canapé vers cette lumière. En arrivant à l’emplacement où celle-ci se trouvait, Aeris compris ce que n’était que le reflet d’un rayon du soleil couchant. Enfin du moins c’était l’un des derniers. Se retournant vers la fenêtre, qu’elle n’avait pas remarquée jusqu’à maintenant, elle pouvait distinguer la provenance de ce petit rayon. Bien que les arbres et les immeubles situés plus long l’empêcher d’avoir une bien meilleure vue.

Allant vers le bord, elle observa. Le ciel devait encore plus sombre que précédemment. Les couleurs mélangés avec un rose foncé ainsi que du violet. Les couchés de soleil s’étaient sûrement l’une des choses les plus belles au monde. Ce qui faisait toujours son effet sur Aeris complètement captivés par ce spectacle. Plus les minutes passaient et plus le soleil se faisait petit. Là il était à sa limite. Les yeux émerveillés, la brune attendait. Keiko qui l’observait souriait. Les lampadaires commençaient au fur et à mesure à s’allumer chacun leur tour. Indiquant donc que la nuit allait bel et bien tombé. Pourtant ses deux derniers rayons réchauffaient encore la brune, qui à cause des vitrines se reflétait sur elle. Rien de tel pour finir, une journée qu’un si beau tableau. Sans les arbres et les constructions cela aurait été mille fois plus beau mais en ville il fallait s’en contenter. Il ne restait plus qu’un seul rayons, le seul qui maintenait encore le soleil. Dans une minute, il disparaîtrait comme les autres. Ca pouvait sembler encore bizarre de se captiver sur ça mais Aeris s’en amuser. Plus que quelques secondes….3, 2,1 …

"Le soleil vient de se coucher !"

Dit elle en se retournant vers Hlyn et sa mère avec un sourire satisfait. La journée était passer bien vite trop même. Mais elles avaient quand même eu la chance de visiter la plupart des endroits s’était déjà bien. Ce fut un bon moment et Aeris n’était pas prête d’oublier. Ces moments de rigolade… de très bons souvenirs pour plus tard. Bon maintenant la nuit était tombée alors qu’est ce qu’elles pouvaient faire. Hlyn devait être fatigué à force de marcher à travers toute l’école rien que pour elles. A par si elle voulait continuer mais demander elle n’aurait sûrement pas la force de marcher. Revenant près de ses amis, elle s’apprêtait à faire une proposition quand une sonnerie l’arrêta. Celle d’un portable apparemment, voyant Keiko fouillait dans son sac presser elle comprit que c’était le sien. La jeune femme finit par l’attraper est décrocha.

"Hallo ?! Ah ! C’est toi, qu’il y’a un problème à la maison ?? …. Ah je vois, je t’ai de ne pas t’inquiéter je suis à l’école d’Aeris… Oui elle est avec moi !! On a visité donc du coup, je rentrerais un peu tard…. De toute façon, c’est juste à côté donc… je ne prendrais pas trop de temps pour revenir… Mais par contre, tu devras te débrouillais pour manger. … C’est pas sorcier je te rassure ! Bon je te laisse, je ne suis pas toute seule. Aller à plus tard, bisous !!! Après avoir raccroché alalala je vous jure, les hommes ne savent vraiment rien faire s’en nous !!!"

Pfiou… le sujet trop sérieux d'un peu plus tôt était disparu, Hlyn n'aurait pas aimé que cela se prolonge, ses sous entendu de pauvreté, pour sa meilleure amie en plus… Brr, ça lui donnait froid dans le dos. Certes, Hlyn n'était pas idiote ni inculte, elle savait que la pauvreté touchait pas mal de monde, parfois proche de soi mais là… LÀ… c'était trop proche, bien trop à son goût! Elle en arrivait même à culpabiliser en songeant à toutes les fois où elle avait demandé à Aeris de l'accompagner faire du shopping, l'aider à se féminiser. Hlyn n'avait vu dans les achats précautionneux de son amie que de la sagesse alors qu'en fait, c'était bien plus que ça, c'était de l'économie. C'est peu dire en disant que Hlyn se trouvait soulagée que la conversation concernant ce canapé tourne court et mieux encore, c'était agréable de faire sourire son amie en lui avouant s'être déjà endormie sur ce même canapé alors que la pièce était bondée. C'était quelque chose qui n'avait pas changé chez elle, Hlyn était toujours spontanée, même dans sa façon de s'endormir, là, comme ça… il aurait pu y avoir la guerre atomique que la jeune fille était tombée dans les bras de Morphée et s'était réveillée au beau milieu de la nuit, il faisait totalement noir, ou presque -vu que la lune éclairait les lieux- et personne ne s'était dit qu'il aurait été bien de la réveiller.

À repenser à cela, Hlyn partagea le petit sourire des deux jeunes femmes à cette évocation: que de bons souvenirs et parti comme c'était parti, il allait y en avoir d'autres aussi mémorable que le dîner chez les May, aussi féeriques que la soirée d'halloween mais aussi, c'était certain, des moments de profonde intimité, de complicité pour être plus juste. Des moments où chacune pourrait confier ses secrets à l'autre sans crainte, et dieu sait qu'Aeris en avait des secrets de Hlyn. Qu'est ce que Hlyn aurait fait sans Aeris le jour où son trop plein d'amour pour le beau surveillant avait éclaté, le jour où Hlyn n'avait pu contenir sa peine. Et ce fameux soir d'halloween, qu'est ce que la jeune fille n'aurait pas donné pour être près de son amie quand les larmes l'avaient reprise de plus belle et puis la joie. À défaut de pouvoir le crier au monde entier, Aeris savait tout -ou presque- de la relation entre Kippei et Hlyn, une relation interdite mais bien réelle, la première histoire d'amour de notre demoiselle. Elle connaissait également son lien étroit avec le cuisinier, à croire que les blonds et Hlyn, c'était fait pour coller car lui aussi l'était.

Quand Aeris était encore à l'école, Yasu était juste le 'grand frère' de l'adolescente, celui qui partait et revenait comme bon lui semblait, sans prévenir et qui revenait coupable. Si Aeris savait, ra lala… mais bon, la connaissant, Hlyn ne tarderait pas à lui dire, ça lui brûlait même les lèvres mais pas maintenant, pas devant Keiko bien que la jeune fille songea que peut-être celle-ci savait dans les grandes lignes, la vie de l'adolescente. Et puis bon, parler du blond allait forcément amener des larmes, ça c'était aussi sûr que deux plus deux, ça fait quatre! Alors quand Aeris s'empressa de dire que le salon deviendrait sûrement son endroit préféré et qu'elle espérait que la vie allait être bien, Hlyn se trouva revigorée et se frappa le haut de la poitrine avec le plat de son poing, pas trop fort mais assez malgré tout pour que le 'poc' de sa main contre son buste se fasse entendre.

"Ça! Compte sur moi… si on t'ennuie, je jouerais à Rambo pour te défendre"

Et comme si le simple faite de mentionner ce héros de film ne suffisait pas, elle plia ses bras devant son buste, les poings serrés devant sa poitrine et ses biceps saillant, bien que moins fort que Sylvester Stalone quand même, c'était même limite qu'on les voit. Que c'était agréable un moment pareil! Hlyn aurait volontiers prolonger cet instant indéfiniment mais le soleil en avait décidé autrement et voilà qu'Aeris en était le porte parole. S'étant dirigée vers la fenêtre sous les yeux des deux autres, elle annonça la fin du jour. La pièce encore un rien illuminée se plongea un peu plus dans l'obscurité mais pour Hlyn, ça l'était déjà depuis quelque secondes car en voyant son amie émerveillée, elle avait fermé les yeux jusqu'à ce qu'une sonnerie l'ôte de sa rêverie. L'adolescente regarda à nouveau les deux jeunes femmes et constata qu'Aeris était dans la même situation qu'elle: attendre que le coup de fil cesse; la seule différence résidait dans le fait que son amie connaissait sûrement l'interlocuteur, ce qui n'était pas le cas de Hlyn qui se cacherait bien de le demander. Et quand bien même, une fois raccrocher, Keiko répondit à cette question, ce qui amusa l'adolescente qui ne put se retenir de rire.

"Ah si, ils savent faire quelque chose!" lança t elle fièrement avant de laisser planer un petit suspens avant de chuchoter comme s'il avait s'agit d'un secret "… des bêtises"

Hlyn acquiesça comme pour confirmer ce qu'elle venait de dire et son regard malicieux montrait son envie de rire de plus belle mais un autre intervenant se manifesta, c'était d'ailleurs étonnant qu'il n'ai pas réagit plus tôt. En effet, après Rondoudou, le surnom approprié pour Hlyn était: estomac sur pattes! Et c'est donc ainsi qu'après avoir entendu parlé de nourriture, le ventre de l'adolescente se fit entendre, et de façon excessive, rendant la pauvre jeune fille rouge pivoine tout en plaquant ses deux mains sur son ventre histoire d'en camoufler le son.

"Oups, je crois que l'heure du souper arrive"

Cet appel ?? Ça ne pouvait être que lui. L’expression qu’affichaient sa mère et son petit sourire moqueur en attestait. Il ne pouvait pas se passer d’elles, et s’inquiéter toujours. Encore plus qu’une maman, c’est pour cette raison que Keiko avait tendance à l’appeler la mère poule des Sazanami. Evidement ce n’était pas méchant seulement une petite taquinerie dont la jeune femme en avait le secret. Au moins cela détendait l’atmosphère d’ailleurs depuis qu’il était là, elles rigolaient beaucoup plus même si elles avaient l’habitude de toujours vivre dans la joie et la bonne humeur. Dans tout les cas, il ne devait pas s’inquiéter pour Aeris. A partir de ce soir, elle s’en sortirait comme elle l’avait toujours fait jusqu’à maintenant. Etre ici était une expérience des plus géniale, elle était déjà venue ici de toute façon même si ça allait être différent de sa première année. Hlyn était avec elle, et elle se sentait l’âme de la défendre au cas où. Imaginer son amie se transformer en le redoutable Rambo étant plutôt amusant. Sortant ses points pour protéger son amie, une situation plutôt touchante quand on y pense. Malgré que la violence ne soit pas trop dans les attributs de la brune, se battre pour ses amis était l’un des plus beaux gestes du monde. Ses liens avec Hlyn étaient devenues encore plus forts alors si un jour elle devait en arrivée là, elle n’hésiterait pas à ce battre à son tour.

Ce n’était pas seulement Hlyn qui devait la protéger après tout étant l’aînée des deux, elle avait sa part de responsabilités. Aeris devait être là tout autant que son amie l’avait été pour elle. Elle avait tellement pour elle, que la brune s’en sentait la force. Même si elle était loin d’être du genre à s’attirer des problèmes. L’une et l’autre se protégeraient mutuelles comme le faisaient de véritables amis. Après tout c’était la seule véritable amie qu’elle possédait, et comptait bien la gardée. Alors tout irait bien pour elle. La conversation téléphonique terminée, Keiko remplaça son portable soigneusement dans son sac. Il l’a rappellerait forcément alors autant le laisser en évidence dans son sac, pour l’attraper plus facilement. En tout cas, il ne perdait jamais une occasion de l’appeler pour savoir où elle était. La jeune femme se demandait parfois si il s’inquiétait vraiment pour. A son avis, c’était surtout pour savoir quand elle rentrerait. Pourquoi ? Pour lui préparer un délicieux repas. Car Monsieur ne s’était toujours pas résolue à apprendre à au moins cuire des pâtes. Il faut dire que la motivation n’était sa principale qualité. Certes Aeris partirait mais Keiko aurait autant de boulot si ce n’est plus. D’habitude, la jeune fille prenait au moins la peine de l’aider et par moment de faire le travail à sa place quand celle-ci ne pouvait pas. Les corvées étaient donc réduites mais aujourd’hui elle pouvait dire au revoir à ses instants de répits.

Quoique si elle devait, le travail forcé était une bonne idée. Keiko n’était pas une femme sévère loin de là, mais si Mr voulait vivre avec il n’aurait pas le choix de se mettre un peu au boulot. Et puis, elle n’était pas tyrannique ni trop exigeante donc bon. A méditer. C’était un homme comme tous les autres, rare était ce qui faisait l’effort de faire la vaisselle ou la lessive. Ca exister juste qu’ils étaient très durs à trouver. Mais comme elle l’avait si bien dit ils n’étaient pas très compétents. Cependant Hlyn trouva un propos une chose que les hommes savaient faire. La jeune femme était toute oui à l’idée d’entendre cette fameuse compétence. Penchant l’oreille vers elle, un suspense se fit sentir. Aeris elle-même la fixée à l’entente de ce qu’elle avait bien pu trouvé de si compétents chez eux. D’un ton de chuchotement, elle leur avoua que les bêtises étaient une des choses que les hommes s’avaient si bien faire. Ce qui fit rire complètement les deux jeunes femmes qui avaient déjà bien rient dans la salle de classe. Sacré Hlyn, en plus elle avait bien raison. C’était sûrement le propos le plus vrai qu’elle avait entendu de toute la journée. Plus elle passait de temps à en sa compagnie et plus Keiko s’amusait et ça comme une fille de 16/17 ans.

"Eh bien comme le proverbe le dit si bien « La vérité sort de la bouche des enfants ! "

Ou pour correspondre plus à la situation de la bouche des adolescentes. Elles passaient vraiment un bon moment. Elles en riaient encore mais en entendant le bruit qui résonna dans le salon, elles cessèrent. Le regard de la mère et de la fille se croisa alors à son entente. Son portable ne pouvait être en aucun cas à l’origine de se bruit. A voir les mains posés sur son ventre et l’air gêné qu’affichait l’amie de sa fille, Keiko ne pu que sourire. Il y en a une qui commençait à avoir faim. C’est vrai que normalement à cette heure là, c’était leur de dîner. Le temps passé à une tel vitesse qu’elles ne le voyait plus passer. Les deux jeunes femmes l’avaient assez retenue comme ça, elles devaient en rester là pour la visite. Sinon Hlyn ne tarderai pas à mourir de fin et Keiko n’avait nullement l’intention de la laisser comme ça. Elles avaient à peut près tout visiter alors elle n’allait pas l’embêter plus longtemps avec ça. De plus il était trop tard pour continuer et demain les deux jeunes filles avaient avoir cours même si avec un nombre si peu d’élève, la rentrée serait retardée. D’un coup une idée lui venue en tête, ça lui ferait sûrement plaisir et ça lui permettrait de la remercier pour sa gentillesse envers elle et Aeris. Ca n’était pas grand-chose mais elle y tenait.

"Que direz-vous de manger quelques part ça nous permettra de finir cette soirée dans une bonne ambiance et tu pourras manger.. Ne vous inquiétez pas, c’est moi qui invite !"

Au moins, elles mangeraient bien et ça serait l’occasion pour ce cher monsieur de faire la cuisine tout seul. Et puis Keiko sortait très rarement donc n’aller pas dans les restaurants. Cas similaire pour Aeris, elle n’avait jamais mit les pieds dedans. C’était le moment de faire une première. Quel endroit serait le mieux ?? D’après ce qu’on lui avait dit, il y en avait un pas mal pas loin d’ici. Autant l’essayer pour voir en plus par chance la jeune femme avait eu sa paie donc elles pourraient prendre tout ce qui leur feraient plaisir. Pour une fois, elle pourrait offrir ce qu’elle veut à sa fille mais également à son amie. C’était un petit cadeau de sa part. Cette proposition tentait vraiment la brune, manger dans un restaurant devait être très agréable. Cette ambiance calme et les plats raffinés qu’il servait. Elle s’en était faite une idée mais pouvoir avoir la chance d’y mettre les pieds était encore mieux. Aeris était vraiment contente, rien que son sourire le montrait. Cette journée était superbe, et heureusement elle ne se terminerait pas tout de suite.

"C’est vrai !! On peut vraiment y’aller ?!... Ca serait avec plaisir !! Merci maman !"

[Tu veux qu'on fasse le topic au restaurant??^^]