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Patrick venait tout juste de se lever. La nuit avait été calme, il avait bien dormi et était frais et dispo. Il était en avance et était donc seul dans la salle de classe, bien avant le début du cours. Il ne savait même pas à quoi s'attendre comme cours, il avait déjà perdu son emploi du temps, encore une chose futile de toutes manières. Pour passer le temps il était en train de lire un livre d'héroïc fantasy, de Michael Moorcock, et comme on pouvait ne pas s'y attendre, il le lisait en japonais. L'explication était simple, il l'avait déjà lu donc ça ne pouvait qu'améliorer son japonais de le relire dans cette langue et de plus il l'avait choisi pour l'illustration de Yoshitaka Amano, car il était impossible d'avoir de telles illustrations sur la couverture en France.

Spoiler:

Patrick n'était pas en uniforme, en effet, et comme il le pensait, celui qu'on lui avait donné lors de son arrivée était petit, trop petit. Donc il était en jean et chemise, il essaierait de trouver un autre uniforme dans la journée.
Il était assis sur une chaise, ne sachant de toutes façons pas où il devait se mettre. Perdu dans sa lecture, il ne remarqua pas la porte de la salle qui s'ouvrit pourtant ostensiblement et bruyamment.

Invité

Voila déjà plusieurs mois que la femme avait déserté. Qu'elle avait utilisé un mot falsifié pour rater deux mois de cours sans que personne ne le lui reproche. Excellant dans bien des matières, elle n'avait eu aucun mal à quitter le lycée pendant quelques temps, malgré le fait qu'elle loupait de gros chapitres de cours dans chaque matière. Pour ne pas se faire remarquer plus, sachant déjà que pendant son absence, nombre d'élèves avaient jasé, elle préférait arriver en avance ce coup ci, se caler dans un coin, tranquille, pour ne pas être dérangée.

Elle pensait être la première sur les lieux. Raté. Un jeune blondin l'avait précédée. Boah, sans doute une nouvelle tête d'ampoule qu'elle allait se faire un plaisir de tyranniser avec sa bande. Qui sait ?

Elle déboula donc dans la salle en ouvrant brutalement la porte, sans son sac de cours, juste habillée de son pantacourt couleur vert pastel, tirant vers la pomme fraîche, et son débardeur couleur pêche indémodable. Le froid ne semblait pas l'atteindre, et au bas de ses jambes interminables et magnifiques, trônaient ses talons préférés. Ils lui donnaient une réelle prestance, et un port de princesse. Son uniforme ? Au placard, il avait rapetissi au lavage, et se trimballer avec une jupette ras la foufinette, ça n'était pas vraiment son truc. Ses boucles grossières rebondissaient en ondulations grâcieuses sur ses épaules, cascadant également sur ses joues, mangeant à demi son regard d'émeraude profond et intense. Ses lèvres pulpeuses étaient entrouvertes, et on entendait sa respiration accélérée dans le silence pensant de la salle de classe. Elle avait piqué un sprint.

De la poche de sa fesse droite dépassait son mot de retour en classe, assorti des fausses excuses de sa maman qui avait eu besoin d'elle pendant sa convalescence. Pourtant, rien dans l'attitude de Sharwyn ne la rendait pacifique. Elle était d'humeur furibonde, même plutôt. Il faut dire qu'elle avait été loin d'imaginer qu'en ouvrant son casier ce matin là, elle tomberait sur une petite farce de ses collègues du gang. Mais bon sang, qui aurait pu écrire en gros sur ses affaires "le bébé se porte bien ?". Elle avait des envies de meurtre. Pourtant, fallait bien les refouler.

En quelques enjambées, elle alla s'affaler sur une chaise, au fond de la salle.

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Patrick ne remarqua d'abord pas la jeune fille énergique. La seule chose qu'il remarqua, c'était que ce pays était au nord, bien au nord. La porte n'ayant pas été fermée, la fraicheur du couloir commençait à se répandre dans la pièce. Il se leva de son bon mètre 85 puis ferma la porte en marmonnant quelques jurons français:

"Bordel de *******!"

Il continua ensuite, le livre à la main, vers la jeune fille qui, il l'espérait, allait pouvoir le renseigner un peu sur les us et coutumes de ce lycée. Elle aussi n'était pas en uniforme, au moins il ne serait pas seul dans ce cas... Il se déplaçait d'un pas déterminé, ses cheveux bouclés non attachés se déplaçant de bas en haut au fur et à mesure de sa marche.

" 'Hayô Gozaimassu, genki deska?" Dit-il avec accent. Il se rapprocha alors dans un pur réflexe occidental pour faire la bise à sa camarade de classe, puis à mi-chemin il se ravisa.

"Aurais-je l'honneur de connaître ton nom? Moi c'est Patrick" S'enquit-il

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Sharwyn croisa le regard du blondin alors qu'il se levait. Elle, qui depuis une minute, astiquait ses ongles manucurés avec minutie, fronça des sourcils sans piper mot lorsque ce dernier jura. Un ignare qui ne savait rien de belle paroles japonaises ? Sharwyn soupira. L'homme referma la porte, puis décida de s'avancer vers elle. Elle soutint son regard avec défi, mais remarqua lorsqu'il fut près d'elle qu'il avait plutôt un œil pacifique.

Lorsqu'il se pencha, elle ne rechigna pas, et acheva le mouvement naturel qu'il fallait effectuer pour faire la bise. Ensuite, elle se redressa, un sourire un peu plus franc aux lèvres. Enfin un occidental. Elle ne serait plus seule. Et sans uniforme, qui plus est !

"Salut, Patrick. Moi, c'est Sharwyn."

Elle passa machinalement une main dans ses cheveux, et tourna les talons pour aller se rasseoir. Après un rapide examen ongulaire, elle lança

"Désolée, au fait, pour la porte."

Ton légèrement ironique, mais pas méchant pour autant. Elle adorait être incisive.

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Patrick fut surpris. En effet il n'était pas dans les coutumes locales de faire la bise à quelqu'un. Et il en rougit un peu. Patrick s'assit sur une table à côté de celle de Sharwyn, les bras entre les jambes.

"C'est pas grave pour la porte, je râlait parce qu'il fait froid ici. Tu viens d'où toi? Moi de France, et c'était bien mieux là bas!"

Ce faisant il tira légèrement la langue et rit un peu. Il était évident que Sharwyn était ce qu'ici on appelait une Gaijin, un étrangère. Le japon était réputé pour sa non tolérance envers les étrangers, cela venait du caractère insulaire du pays. Patrick étant français, il suscitait une petite admiration, c'était l'avantage de la renommée française, de sa culture et son cachet, le seul peut être. Il avait déjà eu quelques problèmes avec des zokus lors de son année précédente, et malgré son allure imposante, il ne savait pas se battre. Seul le bluff marchait, et il n'était pas mauvais pour ça.
Tout en parlant il avait le nez dans son livre, pour autant ça n'était pas de la timidité. Il regardait aussi la jeune fille dans les yeux parfois, cela variait.

"Et, les autres élèves arrivent vers quelle heure?"

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Elle passa ses jambes par dessus le pupitre, et déposa ses jolies gambettes dessus, nonchalamment. Un sourire se contentement étira sa face. Elle jeta un œil discret sur le livre du blondin, se demandant bien ce qui lui prenait de lire des livres pareils ici. Y'avait tellement mieux à faire ..

"J'viens d'un peu partout à la fois."

Elle fronça du nez, comme un petit lapin, ainsi que des sourcils, pour montrer qu'elle ne voulait pas vraiment s'étaler sur le sujet. Pour éviter les silences gênés, elle repartit de plus belle

"Ben qu'est ce que tu fiches ici, si tu n'aimes pas le Japon ?"

Le regard qu'elle lui lança était médusé. Il était vraiment contradictoire. Rien ne le forçait à rester ici, il y avait des pensionnats où il pourrait aussi rester, en France. Pourquoi se casser la tête dans un pays qu'on n'aime moins que le sien ? Le blondin posa une question, et Sharwyn haussa des épaules

"Les rumeurs courent comme quoi le cours serait annulé. La prof a chopé une grippe, apparemment. Mais on n'est jamais sûrs de rien."

Invité

[HRP: je ne peux pas répondre ce soir, donc ça sera demain, et si quelqu'un veut s'insérer au RP ça serait intéressant (et plus réaliste), désolé du post sans interêt je supprimerais ça demain]

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[HRP : Faudra que tu demandes à un admin de supprimer le post Cidre, parce que je m'incruste !]

*Mais c’est pas vrai ! Je n’arriverais jamais à être à l’heure ! ><*

Et oui, comme d’habitude, Thomas n’avait pas réussi à se réveiller à l’heure, et il courrait maintenant dans le pensionnat en direction de son cours ! Cette désagréable habitude du gaijin avait réussi à lui mettre la prof de Japonais sur le dos, à moins que ce ne soit le quiproquo de sa venue, ou encore les nombreuses erreurs que le jeune homme avait corrigé sur son pays ? De toute manière, cela n’importait pas grand-chose : le fait est que Chisato Aisekura le détestait, et qu’en fin de compte, il le lui rendait bien ! S’étant levé d’un bond en voyant l’heure tardive qu’il était, il avait réussi en un quart d’heure à se préparer entièrement, fait exceptionnellement rare pour ce feignant qui avait toujours besoin de trente minutes le matin ! N’ayant pas vraiment pris de petit déjeuner, il s’était rué à la cafétéria pour prendre un en-cas qu’il mangera en chemin, et une fois acheté, il n’avait pas réfléchi : Il était de toute façon en retard de deux minutes déjà, alors il lui fallait foncer !

A vrai dire, tout le monde savait qu’il y avait une petite furie dans l’établissement. Le gaijin était presque un habitué des retards en cours le matin, et c’était d’ailleurs le moyen qu’avait les profs de savoir que c’était le premier cours de la 2A : Si Thomas était en retard, c’était qu’il venait de se réveiller ! Et pourtant, Thomas arrivait encore à surprendre des gens durant sa course à perdre haleine ! Heureusement qu’il savait encore plus ou moins éviter les obstacles dans une course, sinon on ne compterait plus le nombre de personnes que le jeune français aurait renversé ! Tout en mangeant son sandwich, et en portant son sac dans l’autre main, il effectua quelques crochets afin d’éviter des élèves qui étaient à l’arrêt devant lui, fit un petit saut pour éviter un groupe de fille faisant une partie de billes, et termina en abimant encore plus ses chaussures de ville grâce à une sorte d’arrêt de précision digne des plus grandes courses poursuites en voiture… Avant de tomber au sol, totalement exténué, pile devant la porte ouverte, dans un fracas épouvantable, et bredouilla un juron typiquement français.

- Oh Bordel ! Faudrait que je pense à changer ce réveil !

Un bref coup d’œil dans la salle pourtant le laissa perplexe : il n’avait que quatre minutes de retard, soit moins qu’à son habitude, et pourtant, seul deux élèves étaient présent. Se relevant doucement, et reprenant lentement sa respiration, il entra donc dans la salle, en espérant que le professeur était présent, mais en fait… Non, il n’y avait finalement que ces deux élèves. Il avait déjà pu voir auparavant cette jeune femme dans la classe, mais cela faisait bien un moment qu’il ne l’avait pas vu présente. Par contre, le jeune homme devant lui était un nouveau, et de toute évidence, il ne semblait pas vraiment asiatique… Un étranger, en somme, tout comme lui ! Restait à savoir de quelle nationalité il était. Mais avant de faire les présentations, sa curiosité était piquée au vif pour une autre chose :

- Excusez-moi… Euh… Je pense pouvoir officiellement vous dire qu’il n’y a pas cours, même si je n’ai aucune idée de la raison… Je suis toujours le dernier arrivé ! Donc, à moins que je sois sacrément en avance, ce qui m’étonnerait franchement, il n’y a pas de cours !

Invité

"Effectivement il faudra que tu changes de réveil, m'est avis que le tien n'est plus très efficace"

Voilà les paroles dites par Patrick, en français, à l'inconnu. C'était vraiment étonnant qu'ici il trouve un français, un vrai, un pur, un qui dit "bordel". En disant cela il se leva pour lui serrer la main et lui dit, toujours en français:

"Moi c'est Patrick, je viens de Perpignan mais ça tu l'auras entendu à l'accent j'imagine. Et toi?"

Le hasard parfois faisait bien les choses, et il était absolument ravi de retrouver un compatriote à qui il pouvait parler français. Mais plus important encore, il n'y avait apparemment pas cours cette matinée, au moins jusqu'à 10 heures. Pour un flemmard comme Patrick, cela voulait dire glande, discussions avec ses camarades de classe ou lecture. Dans tout les cas cela pouvait être bien sympa pour une première journée.

Alors qu'il pensait à quoi faire en ce créneau miraculeux il eut une bonne idée, mais elle nécessitait un pré-requis

"Est ce que l'un d'entre vous joue d'un instrument de musique? Si oui on a deux heures on pourrait se faire un bœuf? Ça vous tente?"

Cette fois-ci il avait parlé en japonais, car il ne voulait pas exclure la jeune fille et ne savait pas si elle comprenait la langue de Molière.

Invité

Sharwyn avait à peine termina sa tirade, que la porte s'ouvrit avec fracas. Un homme en déboucha, et la belle eut juste le temps de tendre la main vers lui, bien qu'étant à trois mètres, avant qu'il ne s'effondre au sol. Réflexe piteux étant donné la distance, mais humain. Elle ne vit pas son visage. Juste une tignasse sombre sous son nez. L'élève, - car vu son aspect frais et jeune, ce ne pouvait être un professeur - se redressa alors en bafouillant un juron en Français. Ah, la France .. Sharwyn se rappela la galanterie prononcée des Parisiens, lors de son voyage là bas. Un sourire très discret pointa sur son visage, et elle jeta un œil à Pat' pour voir comment ce dernier réagirait à ces mots. Lorsque le nouveau venu fut sur pieds, Sharwyn se leva d'un coup de reins bien placé, et s'approcha pour saluer le nouveau venu. Thomas. Elle se rappelait un peu de lui, lorsque les profs faisaient l'appel, elle qui, observatrice, avait tenu à retenir les noms de chacun sans jamais avoir à leur adresser la parole. Ca la dérangeait un peu qu'il soit là. En effet, savoir qu'un Ancien était présent, ça pouvait faire jaser. Combien de personnes étaient au courant de la rumeur sur le fait qu'elle était absente parce qu'elle avait été mise en cloque ?

Après un léger soupir, elle tendit la main vers Thomas, pour la lui serrer. Ses boucles se secouèrent un peu en même temps que son bras, avant qu'elle ne lâche poliment la main du brun. Puis, elle recula d'un pas, le regarda de haut en bas, alors que ce dernier parlait. Elle lui répondit derechef

"Prof malade. Je m'en doutais."

Un ange passa, alors que le regard de la femme errait de Thomas à Patrick, de Patrick à Thomas. Ce dernier l'amusait. La façon dont il était entré en catastrophe, il faisait le coup à chaque fois. Car elle savait bien que ce retard là n'était pas le premier. Oh nan, il n'en était pas à son coup d'essai, le français ! Un léger sourire pointa sur son visage, alors qu'elle se tournait de façon à faire à demi face aux deux.

"Et maintenant, on fait quoi ?"

Patrick répondit de suite, en évoquant une idée magnifique. La belle eut un demi sourire ravi, avant que quelques étoiles viennent briller dans ses mirettes. Elle dit alors

"J'suis pour, je chante, et je fais du piano. Ou est ce qu'on va ?"

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[Excusez moi, je vais maintenant passer en mode Express pour pas vous ralentir :P]

- Effectivement, il faudra que tu changes de réveil… M’est avis que le tiens n’est plus très efficace !
- Hé hé !

Le rire gêné se lisait sur le visage de notre Gaijin. Il n’était pas vraiment fier de ses retards à répétitions, mais bon, cela faisait parti de son histoire, et même, il se disait que s’il arrivait en avance, alors tout le monde se poserait des questions sur sa santé physique, mentale, ou que savait-il encore ! En fait, il était tellement obnubilé par cette phrase, qu’il lui fallut tout ce temps pour se rendre compte qu’il avait parlé en français, et non en japonais ! Il voulu réagir, mais il n’en eut pas vraiment le temps de réagir en fait… Etant donné que ledit français se présenta rapidement !

- Moi c’est Patrick. Je viens de Perpignan, mais ça, tu l’auras sans doute entendu à l’accent, j’imagine.
- Un accent ? Nan, pas vraimeng… Moi, c’est Thomas, et je suis de Sorède, pas loin de chez toi, donc !

Vous vous demandez sans doute pourquoi ce G à la place du T de vraiment ? Et bien, c’est parce qu’il avait réellement prononcé de la sorte ce mot, et ce, sans vraiment s’en rendre compte. Celui qui n’a jamais fait un séjour dans le sud de la France ne peut sans doute pas comprendre cela, mais ledit accent ressemble à ce qui vient d’être cité. Enfin bref, tout ceci ne nous… regarde pas ! Surtout que la jeune femme venait de réagir à la phrase de Thomas, et qu’elle demandait aux deux jeunes hommes, d’une manière naturelle :

- Et maintenant, on fait quoi ?
- Est-ce-que l’un d’entre vous joue d’un instrument de musique ? Si oui, on a deux heures… On pourrait se faire un bœuf… Ca vous tente ?

La phrase de Patrick fut très rapide, et pour notre petit Gaijin, c’était une bien belle idée ! Trois élèves, trois musiciens ? Oui, c’était sans doute le cas, si on en croyait les petites étoiles dans les yeux de la jeune fille. Prenant la parole, elle appuya rapidement les pensées du jeune Nouvy avec une phrase appuyée d’un profond sentiment de bonheur :

- J’suis pour ! Je chante, et je fais du piano.
- Moi de même, je chante, je pianote, et en plus, je bats !
- Où est-ce-qu’on va ?

Thomas ne mit que peu de temps avant de trouver la bonne idée :

- Je suggère la salle de musique. Y a aucun cours à 8h, et en plus, on aura tout les instruments à porter de mains !

Invité

"Bien, je crois que l'on est tous décidés, alors, ittekimasu!"

Patrick venait déjà de se trouver deux personnes aux mêmes centres d'intérêts, ainsi qu'un autre catalan, de l'irréalisme de la situation il ne fallait douter, 3 ils étaient, aucun japonais... Puisque tout le monde était d'accord, il partirent de la salle de classe pour aller dans l'internat chercher sa guitare. Un guitare Alhambra semi-flamenca qui donnait un son superbe. Lorsqu'il redescendit, il arriva devant la salle de musique, qui était ouverte. Apparemment, les 2 autres avaient dû papoter car il les voyait tout juste arriver.
Alors il entra et s'installa dans la salle. Il prit une chaise et sortit la guitare de la housse. Dans la pièce prenaient place un piano demi queue, une guitare électrique, sans doute une imitation. Mais, se rapprochant, il s'aperçut que la guitare était une Les Paul, sans doute mexicaine, mais une Les Paul quand même. Alors il posa sa guitare sur une table, et brancha l'électrique sur un ampli. Il commença alors à jouer un peu, mais n'eut pas trop le temps non plus, car les deux acolytes entrèrent dans la salle.

"Et bien, il vous en a fallut du temps!" Dit Patrick en rigolant.

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Thomas décida d'aller en salle de musique, et Sharwyn n'eut que le temps d'esquisser un sourire, qu'ils se dispersèrent. Rapidement, elle se dirigea vers sa chambre, pour y dénicher ses partitions de piano. Entrant dans sa chambre, elle tomba net sur la chemise à moitié déchirée d'Ichigo, en plein milieu de la pièce. Son visage se fendit d'un demi sourire carnassier, alors qu'elle jetait un œil discret à ses griffes. Elle n'y était pas allée de main morte ^^

Sur le bureau, trônaient les partitions tant aimées de la belle. Elle poussa un soupir de bien être en s'en emparant. Fredonnant quelques douces paroles de sa jolie voix, elle ressortit alors, et se dirigea vers la salle de musique. Elle faillit rentrer dans un élève, dans le couloir, tant elle marchait vite, et le nez sur ses papiers. Elle bougonna de maigres excuses en continuant sa route. Arrivée à destination, elle vit qu'elle était bonne dernière. Patrick rit en voyant Wyn et Thomas arriver ensemble. En fait, ils venaient tout juste de se rejoindre dans le couloir, sans un mot.

La belle n'attendit pas plus longtemps, sentant déjà ses membres fourmiller d'impatience. Elle tira la porte du local, qui s'ouvrit sans un bruit. Lentement, elle s'engouffra dans l'antre de la musique, serrant fort ses partitions contre sa poitrine. L'endroit était magique. Sharwyn dévorait des yeux un peu plus chaque instrument que la lumière lui dévoilait. Cette matinée promettait d'être superbe.

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