Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]

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Luca S. Tizziano
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MessageSujet: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyLun 28 Mar - 20:39

    Parfois, il y avait des journées qui étaient bien plus longues que d’habitude… Qui s’amusait donc à dérégler le cours du temps de cette façon ? Dans tous les cas, cela ne plaisait pas du tout à l’italien de Gingko Gakuen qui avait passé la journée à râler dans sa barbe. S’il avait gardé la puérilité d’un enfant, il aurait été faire une sieste dans les vestiaires du gymnase pendant que ses élèves s’amusaient avec un ballon. Cependant, il avait rempli ses exigences pédagogiques comme chaque jour, avec peut-être un peu moins d’humour qu’à l’accoutumée pour le plus grand malheur de ceux qui avaient tenté de le taquiner. La raison de cette acrimonie ? Elle tenait en trois lettres : Leo. Son fils, qu’il avait consolé toute la nuit durant depuis deux jours. La veille et l’avant veille, il s’était rendu chez son ancienne compagne pour garder leur enfant, sa mère ayant une obligation professionnelle. Elle l’avait prévenu, lui avait dit que le bambin était victime de cauchemars depuis quelques jours. De ce fait, ils avaient été deux à ne pas faire leurs nuits, et cela commençait durement à se faire sentir.

    En dépit du manque de sommeil, Luca n’avait rien retiré à son programme, pas même son entrainement personnel qu’il pratiquait chaque matin. Si on y rajoutait les étudiants qui avaient eu la bonne idée de le provoquer en duel sur le terrain, c’était un véritable complot contre lui ! Ce soir, il regagnerait son appartement, et s’était promis de ne pas veiller tard pour montrer à Morphée de quel bois il se chauffait. Ses colocataires – lesquels il ne connaissait pas et ne cherchait pas à connaitre – devaient se poser des questions quant à ses fréquentes disparitions et le fait qu’ils l’apercevaient peu. Enfin, s’ils se souvenaient qu’il existait… A force de n’apparaitre que pour aller se coucher et de ne même pas être présent lorsqu’eux se réveillaient. Il s’était déjà demandé s’il ne devrait pas essayer d’être plus… Abordable, avec ses collègues… Le penser était simple, le faire, c’était une autre histoire moins aisée.

    En ce milieu de soirée, le quidam avait décidé de se rendre dans le sentô de l’école pour se relaxer et oublier ses préoccupations notoires. Cependant, le repas copieux qu’il avait avalé l’avait littéralement achevé, et ce fut tel un zombie, les yeux à moitié fermés, qu’il emprunta le vestiaire au noren rose… Celui des femmes. Il se lava et revêtit un pagne pour ensuite rejoindre les bains, laissant ses jambes le guider sans réellement réfléchir, puis s’installa dans la bienfaisance aquatique qui le fit soupirer d’aise. Dos au rebord, les bras posés sur celui-ci, il se retenait de ne pas subitement s’endormir et se laisser noyer dans cette délicieuse eau, sans remarquer qu’il n’était absolument pas du bon côté du mur… Fait qui pourrait bien lui porter préjudice...
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMar 29 Mar - 14:02

D'une journée banale aurait pu découler une soirée banale. Depuis qu'elle s'était réveillée ce matin-là, Radha n'avait rien fait qui sorte de l'ordinaire. Comme à l'accoutumée, elle avait commencée par se doucher brièvement avant d'aller se servir un petit déjeuner, pestant encore une fois contre la vaisselle qui trônait sur l'évier. O'Leary-sensei l'avait probablement faite. Pas essuyée. Ses deux premiers colocataires n'étaient pas férus de ménage, et le troisième quant à lui, fraîchement débarqué, était plus souvent absent qu'avec eux.

La jeune femme le connaissait déjà depuis un moment maintenant – depuis son arrivée à elle en vérité – mais sans plus. Un nom, un visage, une profession. Il ne représentait auparavant pas davantage et maintenant qu'il vivait avec elle, il n'était qu'un énième colocataire, un énième mâle avec qui elle devrait apprendre à vivre. Une plaie.

Son travail heureusement ne l'obligeait pas à les côtoyer et ce fut une journée tranquille qui se déroula, alors que l'agenda chargé de son directeur déteignait sur le sien. Elle sortit du travail plus tard qu'à l'accoutumée, sans trouver pourtant à s'en plaindre. Faire son travail – et surtout le faire bien – lui paraissait plus important que grappiller sur quelques heures de loisirs dont le plus souvent elle ne savait trop quoi faire. Radha n'avait jamais pris la peine de se lier véritablement depuis son arrivée au Japon et ses connaissances indiennes n'étaient pour la plupart qu'un lointain souvenir. Ne lui restaient maintenant que quelques amis souvent éparpillés de par le monde et qu'elle ne voyait plus très souvent.

La solitude engendrée lui laissait néanmoins tout le temps qu'elle voulait pour prendre soin d'elle. Ce fut pour cette raison que, sortant du secrétariat de l'école, l'Indienne retourna chez elle dans l'idée de récupérer quelques affaires de toilette. Les bains publics Japonais lui avaient très vite beaucoup plus. Récemment néanmoins, elle avait appris que la Ginkgo Gakuen en possédait et, plutôt qu'aller jusqu'aux bains du quartier, elle préférait s'y rendre.

Radha fut vite arrivée. Elle passa brièvement par les vestiaires le temps de se dévêtir, gardant ses deux serviettes pliées dans les mains, surmontée de son savon et du shampooing. La jeune femme ouvrit la porte coulissante doucement, son regard glissant sur les bains alors qu'elle refermait la porte derrière elle.

Il lui fallut quelques secondes durant lesquelles elle continua d'avancer pour pleinement réaliser. Derrière la vapeur du bain et malgré les cheveux longs, elle reconnut finalement les traits de l'un de ses colocataires, indéniablement masculin, mais surtout du mauvais côté du mur. Se figeant en l'observant, la jeune femme commença par se demander si elle ne s'était pas elle-même trompée avant de réaliser que ce n'était pas le cas. Choquée, elle resta totalement immobile face à lui, ses affaires toujours dans ses mains où elles ne la cachaient que très peu.


« Que... Que faites-vous ici ? » bredouilla-t-elle sans parvenir à s'énerver.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMer 30 Mar - 12:34

    Quelle jouissance, cet instant de décontraction totale, psychologiquement éloigné du monde. A défaut d’avoir quitté les lisières du Japon depuis cinq ans, il se laissait transporter mentalement dès qu’il le pouvait. Il se remémorait ses traversées, ses missions effectuées aux commandes de son avion, l’euphorie qu’il avait atteint à chaque fois qu’il avait flirté avec l’étendue céleste. Cette sensation de toute-puissance, cette félicité qu’il touchait à chaque vol, des sensations qu’il n’avait plus ressenties depuis sa démission et qu’il craignait ne plus jamais connaître. En quittant son poste, il avait non seulement laissé sa tenue de pilote au vestiaire, mais également son âme et ce qui avait fait de lui un homme accompli. Il doutait qu’un jour il ne soit de nouveau capable d’atteindre ce même nirvana qu’à chaque escapade aérienne.

    Toutes ces pensées moroses le firent soupirer, ses doigts s’enchevêtrèrent dans sa crinière bistre pour la plaquer vers l’arrière alors qu’il laissa la vapeur faire suer son corps hâlé. Sur le point de repartir dans ses réminiscences, une voix cristalline résonna non loin de lui, attirant son attention. Ses prunelles furetèrent les alentours, surpris d’être ainsi interpellé, et il se figea tout entier lorsqu’il réalisa enfin la situation. Ses yeux croisèrent tout d’abord une paire de gambettes digne de la plus gracieuse des gazelles, puis se perdirent sur des cambrures des plus aphrodisiaques, si modiquement camouflées qu’elles laissaient deviner les détails les plus sibyllins. Enfin, il reconnut cette physionomie pleine de vénusté et d’exotisme pour être celui de Radha, l’une des secrétaires de l’établissement et sa colocataire depuis peu. Cependant, sa bonne volonté fut comme balayée d’une bourrasque, son regard fut irrémédiablement captivé par les courbures de sa poitrine, le ramenant à sa misérable condition d’individu bel et bien masculin et réceptif aux charmes attractifs des filles d’Eve. S’il avait l’air idiot ? Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, totalement immobile… L’air idiot, c’était peu dire.

    Heureusement, il finit par secouer vivement la tête pour se reprendre et empêchait la sorcellerie de l’indienne de le rendre fou. Il voulut se lever, se souvenant au dernier instant qu’il était complètement nu dans cette eau et plaçant habilement les mains sur la preuve de sa virilité avant de replonger dans le bassin pour se cacher jusqu’à la taille. Sa serviette ! Elle était de l’autre côté du bassin, non loin de la sylphide à la peau d’or dont il n’osa s’approcher. Par chance, les différentes conditions réunies faisaient qu’on ne distinguait que très peu son anatomie submergée. Pour autant, Luca se mit dos à l’invitée surprise, pestant contre lui-même de ne pas avoir été plus vigilant. Car maintenant, il s’était rendu compte en apercevant les motifs sur les murs qu’il s’était trompé de côté, et qu’il s’était encore mis dans une situation délicate.


    « Miss Nalini ! C’est… Pas ce que vous croyez… ! »

    Pas ce qu’elle croyait ? Mais à quoi pensait-elle déjà ? Elle devait sans doute le prendre pour un pervers de premier ordre, qui s’installe du côté des femmes dans l’espoir d’être rejoint. C’était bien son jour de chance décidément… L’italien serra les dents en s’insultant mentalement, avant de reprendre rapidement, toujours dos à Radha et la tête baissée.

    « Désolé ! »
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyJeu 31 Mar - 22:37

La manière dont Mister Tizziano l'observait n'était pas nouvelle pour elle. Elle avait l'habitude de ces regards parfois bien plus lubriques encore pour les attiser plusieurs soirs par semaine. Celui-ci la fit néanmoins frissonner. La nudité de l'homme et leur proximité rendaient le fait d'y être soumise étrangement plus réel, plus gênant aussi. Radha décala légèrement ses mains pour se couvrir, sans grand succès puisqu'elles n'étaient pas libres et elle encore immobile et indécise.

Il se détourna et se leva.

L'eau dégoulina le long de son corps, ce fut presque contre sa volonté que Radha suivit les gouttes des yeux, glissant sur la peau hâlée sur prof de sport. Son regard descendit sur les muscles bien dessinés de l'homme, flirtant doucement avec son anatomie la plus intime qu'il cacha d'un geste vif. Réalisant enfin ce qu'elle faisait, l'Indienne sentit ses joues chauffer alors qu'elle clignait des yeux, se détournant en pivotant légèrement la tête. L'eau clapota légèrement.


« Je... Restez retourné ! »

Sa voix mal affirmée laissait transparaître son trouble, à son grand dam. La jeune femme laissa tomber les affaires qu'elle tenait plus qu'elle ne les posa au sol, récupérant et dépliant sa longue serviette de coton pour s'en recouvrir comme d'un paréo. Celle-ci bien en place, un peu rassurée d'être couverte en présence de cet homme étrange qu'elle connaissait si peu, elle osa avancer jusqu'au rebord, toujours dans ce silence lourd et gêné qui flottait entre eux. De ses longs doigts, l'Indienne attira vers elle la serviette de nylon qui flottait et se redressa, tendant celle-ci au-dessus du bain en réalisant trop tard ce que ça impliquait. Il aurait été nettement plus simple de le laisser se débrouiller seul, mais puisqu'elle tenait le linge...

L'eau dégoulinait dans le bain dans un agréable bruit d'égouttement. Tâchant de se concentrer sur celui-ci plus que sur la chaleur rarement connue qui s'était emparée de son corps, Radha reprit la parole, affermissant sa voix autant que possible.


« Reprenez votre serviette. »

Mais peut-être qu'il voudrait plutôt la grande ? Celle destinée à se sécher ? La tête tournée pour ne pas le revoir s'approcher – elle se rendit compte qu'elle devait presque lutter pour ne pas jeter un œil malgré elle – la secrétaire observa comme elle put devant elle pour repérer une serviette blanche et pliée, quelque part, qui pourrait être celle de l'enseignant. Elle n'en vit pas, si ce n'était la petite qu'elle avait abandonnée plus tôt. A cette idée, elle raffermit sa prise sur le tissu qui la couvrait afin qu'il ne glisse pas.

« Je ne regarde pas. » se sentit-elle obligée d'ajouter, en réfrénant son envie de fuir à toutes jambes.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyVen 1 Avr - 12:22

    Mais comment avait-il pu… Mais comment avait-il fait pour confondre le noren rose et le noren bleu ?! Aux dernières nouvelles, il n’était pas daltonien, et sa vision était son sens le plus développé qui plus est, alors il n’y avait pas de quoi être fier. Cette soirée était de celles à inscrire dans la catégorie « comme par hasard », car comme par hasard, il avait fallu qu’une demoiselle ait une subite envie de profiter des bains en même temps que sa bêtise, et providence ou fatalité, cette même demoiselle était sa colocataire. Ironie de la vie ? Raillerie plutôt, lui-même avait encore du mal à prendre conscience de cette scène digne d’une série télévisée. Bon, on y regardant à deux fois, la situation aurait pu être pire… L’hôte surprise aurait pu être une élève, et dans ce cas qui sait ce qui aurait découlé de cette rencontre casuelle. Une réputation de débauché et une magnifique lettre de remerciements de la part de la direction… Puis direction la porte de sortie. Au final, il avait peut-être de la chance dans son malheur.

    Il n’était pas certain que la nymphe d’extrême Orient ait la même réflexion que lui, mais en dépit d’avoir réellement le temps d’analyser la situation, il était surpris que sa première réaction ne fut pas de prendre ses jambes à son cou. S’il avait pu, il serait immédiatement sorti et aurait remis son moment de détente à une autre fois, mais même s’il n’était pas pudique de nature, l’envie de flâner en tenue d’Adam n’était pas des plus attractives. D’ailleurs, il entendit une agitation certaine se produire dans son dos. Est-ce qu’elle s’était enfin couverte pour lui permettre de la regarder dans les yeux – ou presque ? Bien entendu, il avait pris la décision de rester tourné avant même que l’ordre ne le lui soit donné, et il demeurerait ainsi jusqu’à ce que la voie soit libérée.

    Cependant, la voix cristalline et fluctuante de la jeune femme lui donna la permission de mouvoir de sa position. Un peu hésitant à son tour, Luca commença par tourner doucement la tête pour authentifier la scène du coin de l’œil. Puis – une fois qu’il la vit bras tendu et faciès dévié – il osa se frayer un chemin dans une mélodie aquatique pour saisir le tissu spongieux. Tout comme elle il tenta de faire fi de ce corps qui naturellement l’attirait, et une fois la serviette en main, il s’en servit comme pagne en l’enroulant autour de son bas ventre.


    « Euh… Merci. »

    Que dire d’autre ? S’il avait rencontré son ex femme de cette façon, celle-ci lui aurait très certainement envoyé cette même serviette en pleine figure avant d’user de tous les noms d’oiseaux qu’elle connaissait… Ou serait partie avec et l’aurait laissé se débrouiller. Ah, les femmes… Elles demeureraient un grand mystère pour lui. Mais trêve de conjecture sur le sujet ! L’italien se décida enfin à sortir du bain, tenant fermement son seul vêtement sur lui, et se plaça à seulement quelques pas à côté de l’indienne. A présent vêtu, il avait recouvert un semblant d’assurance, également aidé par le fait que son vis-à-vis soit moins dévoilé. Il fureta en sa direction d’un air encore un peu perplexe, encore plus embarrassé par le silence glacial qui s’était installé et qui ne les encourageait pas à interagir. Maintenant qu’il y pensait, ils étaient condamnés à se croiser presque tous les jours avec cette nouvelle vision l’un de l’autre, le moindre regard deviendrait affreusement gênant s’ils se quittaient sans un mot de plus… Non, il fallait briser la glace. Oui mais, de quelle façon ? Le professeur se frotta l’arrière du crâne en lorgnant autour de lui, à la recherche de quelque chose à dire. Au bout de quelques instants, il déclara enfin, sans grande conviction.

    « Huh… Radha, c’est ça ? Moi c’est… Luca. » Il lâcha un petit ricanement moqueur pour lui-même. « Ouais… J’suppose que y a mieux pour faire connaissance. »
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyVen 1 Avr - 21:16

Elle resta tournée un moment, presque dos à lui pour ne surtout pas le voir sortir du bain, ni nu ni à peine vêtu. Néanmoins, il fallait bien qu'elle lui fit face un jour et, attendant un moment, elle estima qu'il ne lui restait guère d'autres choix. Entre eux, le silence s'était installé, lourd et gêné, presque palpable. Elle ne savait ni que dire, ni que faire, hésitant à partir mais craignant d'être impolie, et de toute façon toujours décidée à prendre son bain. Elle était dans ses droits, après tout, lui non.

Son colocataire néanmoins ne sembla pas vouloir partir. A un mètre de lui environ, presque trop proche à son goût, il entreprit de faire maladroitement la conversation, laissant Radha pantoise et un peu choquée. Venait-il vraiment de l'appeler par son prénom ? Elle savait que le brun était Italien et elle devait déjà fournir un certain nombre d'efforts d'adaptation pour respecter les coutumes japonaises. Par souci de simplicité, la jeune femme aurait cru qu'il se calquera également sur les manières de leur pays d'accueil – correspondantes parfois avec sa propre culture – mais il semblait s'en tenir à ce qui se faisait dans son pays. Peut-être les Italiens étaient-ils tous particulièrement familiers ? Elle n'en savait rien.


« Oui, il y a des manières plus... » civilisées ? « conformes pour rencontrer ses collègues. »

Elle laissa planer un silence – encore un – avant de se décider pour la franchise et un semblant de retour de confiance.

« Mais je préfèrerais que vous m'appeliez Nalini-san, Tizziano-sensei. » spécifia-t-elle en s'inclinant très légèrement, s'excusant presque d'être aussi directe.

Et ensuite ? Que pouvait-il lui dire de plus ? Avec un peu de chance, elle l'aurait coupé dans ses tentatives maladroites de se sociabiliser – elle n'osait pas encore lui demander en bonne et due forme de partir. Après tout, ils vivaient ensemble maintenant... Il faudra bien qu'elle fasse avec cette nouvelle image de cet homme qu'elle connaissait pourtant depuis plusieurs mois.

Son regard glissa de celui de son vis-à-vis et descendit avant qu'elle ne le réalise sur les abdominaux encore mouillés de l'Italien. Elle remonta promptement ses yeux sur son visage, décidant de reprendre la parole pour ne surtout plus laisser ni ses pupilles, ni ses pensées vagabonder.


« Comptez-vous rester à l'appartement ce soir ? »

Pourquoi avoir demandé ça plus qu'autre chose, elle n'aurait pas vraiment su le dire. Il y avait plus de chance que l'Occidental ne soit pas plus présent qu'à l'accoutumée – lui épargnant une soirée sans savoir comment se comporter – et elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'elle espérait sa présence. Les hommes avaient cette fâcheuse habitude de s'imaginer qu'on désirait les voir quand on se contentait d'être simplement poli avec eux. Celui-ci ne devrait pas faire exception à la règle et elle commença à se demander si elle ne devait tout de même pas partir maintenant avant qu'il ne se fasse de plus amples idées. Seule avec lui dans des bains où personne ne semblait vouloir venir, elle ne se sentait pas forcément totalement rassurée. Même s'il gardait ses distances.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptySam 2 Avr - 13:53

    Cette rencontre resterait dans les annales, il espérait seulement qu’ils puissent se la remémorer avec une risette aux lèvres plutôt qu’avec la gêne au cœur. C’était dans tous les cas mal parti pour qu’ils en rient par la suite, et étrangement quelque chose lui disait qu’un probable dialogue n’adoucirait pas la situation. Pourtant il avait essayé, avec certes un peu de maladresse mais la bonne volonté n’était pas tout ce qui comptait ? Il eut un sérieux doute lorsque le délicieux faciès de l’indienne se fit penaud, une réaction qui lui laissa deviner qu’il venait de commettre une erreur de modalité. De nature, il avait une part non négligeable de désinvolture, mais depuis qu’il était installé au Japon, il avait fait beaucoup plus de choqués que durant les vingt dernières années. Ils avaient cette pureté emphatique d’esprit qu’il ne parvenait pas à comprendre et encore moins à reproduire… Il avait cru qu’il trouverait peut-être un élan de « simplicité » dans ce que les japonais appelaient une « gaijin », tout comme lui. Visiblement, il y avait méprise…

    Son sourcil s’arqua de lui-même lorsqu’elle remit les choses en place, revenant à une circonspection pompeuse qui n’était absolument pas du goût de l’italien. Il échappa un discret soupir emprunt d’une lassitude à peine camouflée, il ne s’y habituerait jamais. Il voulut lui souffler le fond de sa pensée, lui dire qu’il ne la savait pas si coincée que leurs collègues asiates mais fut stoppé dans son élan lorsqu’elle fit une courbette pour accompagner ses dires. Dubitatif face à ce qu’il voyait, il se contenta de replaquer sa crinière vers l’arrière en déviant son regard sur le côté, et entre les différents silences, la conversation se promettait passionnante. Contre toute attente, ce fut la belle orientale qui relança le dialogue par une question surprenante. Ce soir, à l’appartement ? Ah oui, il en oubliait parfois presque ce logement de fonction comme il aimait l’appeler, mais pourquoi l’interrogeait-elle sur cela ? Certainement pas pour solliciter sa présence, Luca n’était pas de ces hommes qui se pensaient immédiatement important pour une réplique qui ressemblait à une charmante attention, et qui n’en était sûrement pas une. Ce fut donc sans arrière pensée qu’il répondit.


    « Ouais… Je suis censé dormir à l’appart cette nuit, aussi étonnant que ça puisse paraître. »

    Il fallait avouer qu’il n’y était pas affecté depuis longtemps et qu’il n’y logeait pas souvent non plus, de quoi se faire encore appeler « le bleu » comme l’on surnommait les nouvelles recrues de l’armée. Au final, cela ne devait pas provoquer de grands changements pour ses trois colocataires, même s’il devrait songer à passer une soirée avec eux pour les connaître… Un peu mieux ? Il observa Radha quelques instants, tous deux victimes d’un nouveau silence qui paraissait effroyablement long et réinstalla un embarras certain… Mais maintenant qu’il y songeait, peut-être devrait-il la laisser tranquille pour qu’elle puisse se plonger dans son bain ? Il n’avait pas sa place, et sans doute devait-elle être impatiente qu’il ne décide de s’en aller.

    « Bon, bah… Je passe de l’autre côté. »

    Il pointa le mur avec son pouce pour indiquer sa prochaine destination et soulager la sylphide qu’il ne l’importunerait pas plus longtemps. Se disant, il réajusta son pagne opalin et entama quelques frêles foulées en arrière, avant de se tourner complètement pour continuer sa route. Des femmes, il en avait vues tout au long de sa carrière de militaire, mais n’avait jamais outrepassé les lisières du raisonnable, bien trop engagé dans sa relation avec son ex compagne. Aujourd’hui, tout était différent, il était redevenu officiellement célibataire depuis seulement deux semaines et avait retiré son alliance une fois les papiers signés. De ce fait, il n’avait plus de limites à respecter, plus l’obligation de contenir ses pulsions masculines en présence d’une muse de la nature. Ce fait l’entraina à jeter une œillade au-dessus de son épaule avant de disparaitre totalement, il aperçut la jeune femme de dos et ses prunelles roulèrent outrageusement sur… Sa croupe. Aussitôt analysée, aussitôt contrée, sa main s’écrasa sur ses yeux pour mettre un terme à ce scandaleux voyeurisme et il s’infiltra dans le corridor. Rapidement, il déménagea ses affaires dans le bon endroit, vérifiant par deux fois qu’il s’agissait du noren bleu cette fois. Il replongea dans les bains, soufflant pour évacuer cette gêne qu’il venait de vivre.

    Soudain, il lorgna en direction du mur, de l’autre côté se trouvait la ravissante créature, source de son émoi. Après tout, maintenant qu’ils étaient séparés par une palissade et hors de la vision de chacun, ils n’auraient peut-être plus autant d’appréhension à discuter.


    « Dites, Miss Nalini. » Il insista bien sur sa façon de la désigner. « C’est pas pour vous vexer mais je trouve ça totalement idiot de s’appeler comme ça, on est un peu destiné à partager le même appart, on va pas s’embarrasser de formalité affectée le reste de l’année quand même. » Il fit une moue. « On sort pas de la cuisse de Jupiter. »
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Radha Nalini
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptySam 2 Avr - 22:17

La réponse qu'il lui offrit fit pincer les lèvres à Radha de mécontentement contenu. L'ironie qu'elle décelait dans ses propos ne lui plaisait guère, malgré le soulagement de voir qu'il avait saisi le sens de sa question. Il n'avait pas, contrairement à ses craintes, espéré plus qu'elle n'en avait dit et c'était tant mieux. Elle regrettait toutefois que sa réponse ne soit pas plus détaillée, essentiellement parce qu'elle aurait aimé ne pas le croiser en rentrant. Cependant il ne lui devait aucun compte et elle ne chercha pas à en obtenir.

Le silence revint donc entre eux, à peine allégé par rapport à un peu plus tôt, sans que la jeune femme ne fît d'effort pour le briser. Elle ne savait guère quoi dire pour faire la conversation – sans en avoir envie du reste – et patientait plutôt en attendant son départ. Sa main se resserra un peu sur la serviette qui la protégeait du regard trop scrutateur de l'Occidental, la retenant sans que ce fût pourtant indispensable. Puis après quelques temps de gêne, l'homme parut réaliser qu'il était temps de quitter les bains des femmes et lui fit part de sa décision, à laquelle elle acquiesça sans vraiment cacher son soulagement.

Ses yeux suivirent la silhouette masculine jusqu'au moment où son colocataire passa derrière elle. Avec un temps de retard, elle se tourna pour le regarder partir, n'apercevant qu'un mouvement insolite alors qu'il paraissait avoir détourner le regard brusquement. L'Indienne jugea plus sage de ne pas chercher à savoir ce qu'il fixait auparavant – bien qu'elle en eût une petite idée – et se dirigea elle-même vers les affaires qu'elle avait laissé tombée plus tôt.

Encore trop peu sûre d'être véritablement seule sans crainte de retour, elle garda sa serviette autour d'elle alors qu'elle pliait ses longues jambes pour retourner son seau à l'envers, dispersant avec ordre ses affaires de toilettes et mettant la plus petite serviette à l'abri de l'eau. Enfin, après une brève hésitation, Radha se permit d'enlever le tissu qui la couvrait pour enfin s'asseoir, sa serviette à l'abri de l'eau qu'elle fit couler pour se rincer.

La voix de son colocataire ne tarda pas, néanmoins, à lui parvenir aux oreilles, tant qu'elle sursauta en cachant sa poitrine par réflexe cette fois, non sans lancer un coup d'œil sur la porte. Mais puisqu'il continuait de parler et qu'elle ne le voyait pas, elle se détendit en réalisant qu'il était bel et bien de l'autre côté et recomposa les mots pour former des phrases cohérentes. A son grand désarroi, il n'avait pas abandonné l'idée d'une plus grande familiarité entre eux. Parce qu'il l'avait vue nue ou parce qu'il était naturellement ainsi ? Aux murmures choqués qui parfois le suivaient dans l'école, elle supposait qu'il s'agissait davantage de sa nature.


« Il ne s'agit que d'un appartement de fonction et notre collocation n'est pas choisie. Je ne vois pas ce qui vous heurte, Tizziano-sensei. » répondit-elle simplement, son léger accent plus marqué par l'agacement qui la gagnait.

Était-ce si dur de comprendre qu'elle voulait se détendre dans l'eau chaude du bain, sans devoir expliquer à un adulte comme on le faisait à un enfant que les relations entre les gens étaient marquées par la distance tant qu'ils n'autorisaient pas le contraire ? Radha s'était montrée formelle, bien que polie, et peinait à comprendre ce souhait de vouloir s'interpeller autrement que par leurs noms.


« Mister Ritter et Mister O'Leary s'y plient sans en paraître choqués. »

Elle ne connaissait pas particulièrement le roux bien qu'ils se croisent fréquemment. Plus présent que leur dernier colocataire, il avait comme elle la tendance à s'absenter certains soirs, souvent d'ailleurs les mêmes qu'elle. Très vite, elle avait développé l'habitude de partir plus tôt pour qu'il ne lui propose surtout pas de l'accompagner, ne serait-ce que partiellement. Quant à l'Allemand, son respect de la distance qu'elle désirait était tel qu'elle n'avait jamais trouvé à s'en plaindre. Il était sociable, mais peu si ce n'était pas envahissant, aussi l'Indienne n'avait pas mis longtemps pour s'accoutumer à sa présence. Seuls ses cris nocturnes étaient parfois dérangeants. Elle ne pouvait néanmoins pas y faire grand chose.

« Est-ce une habitude italienne de s'appeler par son prénom ? » s'enquit-elle entre curieuse et perplexe, son regard lorgnant vers le bain alors qu'elle se levait.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyDim 3 Avr - 13:26

    D’accord, il aurait pu réagir plus tôt, prendre ses affaires et s’en aller illico. D’ordinaire il avait de meilleurs réflexes mais il n’y avait pas antagoniste plus troublant qu’une femme, surtout lorsque celle-ci dévoilait sans le vouloir ses charmes les plus envoûtants. Elle venait de prouver sans le vouloir qu’un homme restait un homme, quoi que puisse en dire Luca. D’ailleurs, celui-ci se demandait quand était la dernière fois qu’il avait été autant interloqué par une nymphe… Sans doute lorsqu’il était encore en service militaire, la fois où ses amis de chambrée avaient loué les services d’une strip-teaseuse dans le seul but de l’embêter. Cette magnifique blonde aux yeux d’émeraude qui l’avait enfermé dans la chambre avec elle avait failli réveiller en lui des instincts primitifs des plus révoltants… Mais les faits étaient là, à cette époque, il était marié, venait de devenir jeune papa et surtout… Il détestait ces femelles de la nuit aptes à se vendre au plus offrant. Et puisqu’action-réaction n’allaient pas toujours de paire, l’italien s’était révolté de toute son incandescence pour congédier celle qu’il considérait comme une vulgaire catin puis avait assommé chacun de ses colocataires de l’époque. Le monde de la nuit, très peu pour lui, il avait été clubber dans sa lointaine jeunesse et avait définitivement tiré un trait sur cet univers.

    Mais… Ce n’était absolument pas le même contexte ici, Radha n’avait rien d’une strip teaseuse… N’est-ce pas ? Du moins, la réflexion paraissait logique au transalpin qui l’avait toujours connue à son honorable poste de secrétaire. Certes, avec un bien plus joli minois que ses consoeurs administratives, mais jusque là elle n’avait été qu’une connaissance éloignée, une vague salutation de temps en temps ou une demande de formalité. Jamais encore, une source de désir ou de curiosité…

    La voix de l’indienne lui parvint en guise de réponse, dans une chanson rythmée par un adorable accent qu’il ne manqua pas de remarquer. Elle avait du caractère… Parfait, la discussion serait animée, finalement. Lorsqu’elle reprit la parole, Luca tiqua affreusement, lorgnant en direction du mur comme s’il pouvait la voir à travers. Le comparer à leurs deux autres colocataires ? Il n’aimait pas du tout l’idée, il haïssait être pris en comparaison avec quiconque car il jugeait que chaque personne était différente… Et surtout qu’il ne prendrait jamais part dans les rangs du conformisme. Plutôt paradoxale pour un ancien soldat engagé.


    « Pas parce qu’eux s’y plient que je vais me mettre à quatre pattes aussi. Et ça n’a rien à voir avec le fait d’être choqué, c’est une question de liberté de penser. »

    Même si Radha ne pouvait pas le voir, le pédagogue avait dit cela avec une mimique renfrognée. Son phonème assuré retrouvé, sa franchise – voire rudesse – n’avait elle pas été ébranlée par la demoiselle. Cathan et Gabriel étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, de respecter les conventions ou non, lui ne suivrait pas le mouvement de foule. La belle allait apprendre qu’il serait plus difficile de parlementer avec l’italien dont la réputation le précédait. Il ne s’était jamais posé la question de savoir si c’était une habitude de sa mère patrie ou simplement une trop grande disparité avec le Japon, mais il est vrai que dans tous les pays qu’il avait visités pour son ancienne carrière, ils ne s’étaient jamais offusqués d’autant de politesse. Sans doute n’était-ce qu’une question de préférence, au final. De plus, des colocataires il en avait eus, il était donc habitué à faire preuve d’une certaine camaraderie immédiate pour ne pas se frustrer. Peut-être oubliait-il parfois qu’il n’était plus à l’armée…

    « Italienne j’sais pas, en tout cas là-bas on estime que si on a des prénoms c’est pour s’en servir, et c’est pas spécialement signe de grande proximité ou même d’impolitesse. C’est juste… De la simplicité. » Il laissa l’eau submerger son torse en se détendant. « Et vous, vous devez venir d’un pays genre l’Inde ?... Là où on fait que regarder les vaches. » Il rajouta pour lui-même. « Quel gâchis… »

    Les vaches, il les aimait bien… Dans son assiette, avec des pâtes et une sauce tomate. Il ne parvenait pas vraiment à comprendre pourquoi ces bestioles étaient jugées sacrées, bien qu’il se doutait qu’un quelconque acte dans leur mythologie devait les élever au rang de presque dieux. Tout en y réfléchissant, ses yeux crurent apercevoir une minuscule silhouette pourtant source de problème… Plusieurs yeux, huit pattes velues et un aspect monstrueux… Mais bon dieu, comment cette araignée était-elle rentrée ici ? Il l’ignorait, tout ce qu’il savait c’est que l’arachnide – à la taille conséquente - passait tranquillement de l’autre côté du mur… Espérons que Radha ne la remarque pas, ou qu’elle ne soit pas arachnophobe dans le pire des cas.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyLun 4 Avr - 20:17

Fidèle à cette réputation qui faisait de l'Italien une tête de mule à la langue trop bien pendue, l'homme avait répliqué à sa remarque avec une sorte de vexation dans la voix qui surprit autant qu'elle amusa la belle Indienne. Susceptible n'était pas le premier mot qui lui serait venu à l'esprit pour qualifier du brun, pourtant elle semblait avoir touché un point sensible en le comparant – sans vraiment y faire attention – à leurs deux autres colocataires. L'idée même de se conformer aux us et coutumes de son pays d'accueil ne lui paraissait guère acceptable, à l'évidence. A elle, son comportement semblait curieux, tout simplement.

Toute à l'écoute de l'enseignant, la jeune femme avança tranquillement jusqu'au bain, sa serviette de nylon pliée dans la main. Nul tissu pour la couvrir, mais elle espérait bien qu'il n'y aurait plus d'homme pour franchir la porte menant au côté des femmes. Celles-ci du reste ne s'offusqueraient pas davantage que les autres jours de sa nudité, considérée comme normal dans un tel lieu. Radha s'avança donc dans l'eau brûlante des bains avec une certaine douceur, à mesure que les mots de l'Italien lui parvenaient aux oreilles. Sa dernière remarque, à peine étouffée par le mur qui les séparait, lui fit tourner le regard dans sa direction.

Ce qu'elle vit ne fut pas le mur, mais une tâche sombre qui se mouvait sur celui-ci. Reconnaissant là une araignée de belle taille, la secrétaire lâcha quelques mots dans sa langue maternelle, à mi-voix mais parfaitement audible grâce à l'acoustique des lieux trop vides. Personne d'autre que Mister Tizziano et elle-même pour faire du bruit. D'ailleurs le silence remplaça ses propos durant quelques secondes, avant qu'elle ne reprenne le parole en japonais, à destination de son colocataire.


« Ne croyez-vous donc en rien ? »

L'Indienne posa sur le rebord du bain sa serviette – dont elle avait compté initialement se servir comme repose-tête – et commença à avancer en direction de l'araignée qui, pour une raison connue de l'animal seul, s'était immobilisée à un mètre au-dessus de l'eau.

« Je vous aurais cru plus compréhensif des coutumes d'autres pays que le vôtre... Néanmoins vous avez raison, je viens bien d'Inde. »

Maintenant toute proche de l'arachnide, la danseuse tendit le bras et, de son autre main, l'incita à descendre sur sa paume. Lorsque ce fut le cas – sans qu'elle parût autrement choquée de tenir ce qui aurait fait hurler de peur bien d'autres femmes – Radha entreprit de quitter le bassin pour regagner une ouverture vers l'extérieur et faire sortir la bête aux huit pattes. Celle-ci ne bougeait guère dans sa main, et elle souhaitait de tout cœur que cela continue jusqu'au bout.

« Pardonnez-moi, je m'absente un instant. » songea-t-elle à prévenir, essentiellement pour éviter à l'homme de lui répondre sans qu'elle ne l'entende ou ne prête pas attention à ses propos, trop concentrée sur l'araignée.

Il ne lui fallut que peu de temps pour revenir jusqu'au bassin, alors débarrassée de toute gêne. Radha observa néanmoins autour d'elle en quête d'éventuelles compères arachnides, mais n'en trouvant pas, elle revint dans l'eau non sans un certain bonheur, traduisible par un soupir peu audible pour son colocataire. Elle se laissa le temps de s'installer enfin dans l'eau chaude, y plongeant presque la totalité de son corps alors qu'elle appuyait sa tête sur sa serviette repliée, bien plus confortable que le rebord brut. Ainsi installée, elle signala son retour à l'Italien par une simple reprise de leur conversation.


« Avez-vous déjà visité mon pays ? Vous semblez avoir eu de nombreuses occasions de voyager... »
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMar 5 Avr - 11:04

    S’il ne croyait en rien ?... Rien qui lui ferait refuser un morceau de bœuf dans son assiette, il présumait ? Contrairement à ce que l’on pouvait croire, c’était un homme croyant sans pour autant avoir besoin de le prouver à tout le monde. De plus, ses croyances s’arrêtaient au minimum, il n’allait plus à l’église que lorsque sa mère lui demandait de les accompagner. Mais depuis quand ne s’était-il pas confessé ? Les seules preuves de sa foi restaient discrètes, la première dans son portefeuille, derrière la photo de son fils, une image de Sainte Rita : l’avocate des causes désespérées. Bribe de papier surannée qui lui avait été donnée par son père il y a déjà longtemps, une divinité à laquelle il adressait parfois des prières. La seconde était une petite figurine de la vierge marie autour de la quelle était entourée une chaine munie d’un crucifix et qu’il gardait simplement dans un tiroir, par habitude. Cependant, considérer des vaches ruminantes comme plus pures qu’eux-mêmes ne l’étaient… On ne lui ferait pas gober n’importe quoi non plus ! Et puis, outre le fait que cela lui paraissait quelque peu dérisoire, jamais ô grand jamais il ne renoncerait à la viande de bœuf dans sa sauce tomate ! Pasta pomodoro, on aime tel quel ou on en mange pas !

    Et il se demandait encore comment les gens devinaient qu’il était italien avant même qu’il n’ouvre la bouche ? Il haussa les épaules en y pensant, on ne changeait pas ses racines de toute façon. Cette pensée se confirmait notamment lorsqu’il entendait les intonations indiennes que Radha ne pouvait s’empêcher de prendre. Il ne les avait jamais remarquées avant aujourd’hui, c’était aussi craquant que lorsque son ex compagne tentait de parler italien, si ce n’était plus.

    La belle prétendit s’absenter… Mais où allait-elle ? Et depuis quand il était préoccupé de savoir où elle se rendait ? Le professeur expira un frêle soupir avant de se laisser couler dans son bain, s’offrant une séance d’apnée durant de longues secondes qui suffirent à le faire patienter. Une fois remonté à la surface, il plaqua ses cheveux à l’aide de ses deux mains… Geste qu’il faisait continuellement d’ailleurs et dont il ne se rendait même plus compte. Soudain, la voix cristalline de la nymphe s’adressa à nouveau à lui, le surprenant encore une fois.


    « Pourquoi vous pensez que… » Il arqua un sourcil, tombant sous la logique des choses. « Ah, ouais, mon dossier… »

    Miss Nalini était secrétaire, elle avait donc accès à ses informations administratives dans lesquelles étaient mentionnés les diverses formations qu’il avait suivies dans des pays différents. Mais dans ce cas… Savait-elle pour son ancien métier ? Ceci aurait pu lui échapper, après tout, elle avait plus d’un dossier à classer avec le nombre croissant d’employés et d’élèves présents. Le simple fait de soupçonner qu’elle pouvait en savoir plus sur lui que l’inverse était… Frustrant. Néanmoins ignorant de son savoir le concernant, il reprit naturellement.

    « Nan, j’y suis jamais allé, je vois pas ce que j’aurais pu y apprendre. » Il hésita un instant. « Mais… Ca reste un chouette pays quand même hein. » Il fit une petite moue. « Enfin, selon mon frère… »

    Mais pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de faire des commentaires aussi inutiles ? Réfléchir avant de parler, Luca, réfléchir ! Il se faisait bien trop souvent mal comprendre pour s’être simplement mal exprimé. Son petit frère marin lui avait en plus vanté avec hardiesse la beauté de l’Inde, et il était lui-même persuadé qu’il s’agissait la d’une magnifique patrie. Il ne s’y était jamais rendu car il n’en avait jamais eu l’occasion, voilà tout. Miracle cela serait-il si sa colocataire ne le prenait pas pour un rustre qui n’a aucune ouverture d’esprit… En dépit de pouvoir rattraper sa maladresse communicative, il jugea bon de dévier la conversation sur quelqu’un d’autre que lui.

    « Et vous, z’avez déjà mis les pieds en Europe ? ».
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMer 6 Avr - 13:17

Radha ne savait presque rien de cet homme, bien que probablement plus qu'il n'en saurait jamais sur elle. Son dossier ne s'était pas retrouvé entre ses mains souvent, même s'il n'était pas rare que les manières de l'enseignant fasse partie des commérages entre les secrétaires. Elle-même avait été bien plus choquée d'apprendre qu'il avait été militaire. Que le Directeur laisse un tel homme apprendre à des enfants et les rumeurs qui avaient couru sur Tizziano-san lors de son entrée en fonction l'avaient confortée dans ses avis. Décidant néanmoins de se faire sa propre idée, il lui était arrivée de l'observer alors qu'il donnait un cours et ses méthodes lui avaient bien plus rappelé ses propres professeurs lorsqu'on lui enseignait la danse que le monstre généralement décrit. Dures, mais justes. Si bien que, même si l'on sentait dans sa manière de faire la rigidité toute militaire qu'il avait lui-même suivie, l'Indienne s'en était vite désintéressée.

Maintenant qu'elle y repensait, sa franchise et son ton bourru correspondaient finalement à cette idée que l'on se faisait des militaires. Un fin sourire s'étira sur ses lèvres en y songeant alors que la jeune femme gardait les yeux clos, profitant des bienfaits de l'eau autour d'elle. Faire la conversation avec lui n'était pas si désagréable lorsqu'il ne s'obstinait pas à la contrarier uniquement pour faire valoir son point de vue et sa rudesse ne la choquait pas particulièrement. Au moins n'y avait-il pas à décrypter ses phrases à la recherche d'un éventuel sous-entendu que son japonais parfois légèrement lacunaire ne lui aurait permis de comprendre.


« Je n'en ai jamais eu l'occasion, non. »

En aurait-elle un jour l'occasion ? Elle avait maintenant un salaire décent et la collocation, bien que contrainte pour le moment, lui faisait économiser un peu d'argent. Peut-être partirait-elle en vacances en Europe un jour. Pour l'heure toutefois, elle n'en avait pas l'intention. Estimant cependant sa réponse trop courte pour permettre à l'homme de rebondir, elle reprit.

« Parfois j'aurais aimé voyager davantage, mais s'il me fallait quitter le Japon pour se faire, je retournerai en Inde avant tout. »

La confession ne lui demandait guère d'efforts, mais lui fit ouvrir les yeux, l'air songeur alors qu'elle observait le plafond sans le voir. Reverrait-elle ses proches un jour ? Elle ne leur donnait que le minimum de nouvelles depuis six ans et doutait d'être particulièrement bien accueillie. Poussant un léger soupir qui l'extirpa de ses pensées, Radha se redressa un peu et passa un bras sous sa chevelure pour la ramener sur son épaule. Elle se réinstalla en même temps qu'elle se remit à parler.

« Où votre frère était-il allé en Inde ? Je crois que la plupart des Européens préfèrent se rendre au Nordson ton se fit presque hautain, mais elle se reprit en le réalisant, un sourire aux lèvres alors qu'elle ajouta : Si un jour vous deviez vous y rendre, je vous conseille plutôt de visiter le sud du pays. Il est plus représentatif des valeurs de l'Inde. »

Si elle défendait l'État où elle était née ? Un peu, peut-être. Le Tamil Nadu étant assez conservateur, elle estimait néanmoins qu'il était un bien meilleur exemple de la culture indienne que ce nord où ils cherchaient tant à imiter les Occidentaux. La jeune femme avait de l'affection pour son pays tout entier, mais cela ne l'empêchait jamais d'en critiquer plusieurs aspects. Sa lucidité néanmoins n'était pas totalement affectée : si elle avait tant d'amour pour le sud de l'Inde, c'était en bonne partie parce qu'elle y était née. La secrétaire ne doutait d'ailleurs pas que l'homme remarque sa subjectivité.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyJeu 7 Avr - 12:07

    Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu une telle conversation, courtoise et spontanée, avec quelqu’un. Il n’avait jamais pensé à l’avoir avec Miss Nalini – loin de lui l’idée de se faire misogyne – mais d’ordinaire il ne participait activement à la discussion avec un inconnu que lorsque celle-ci déviait vers les actualités martiales ou le dernier film de guerre. Un homme comme un autre, qui appréciait la saveur d’une soirée à regarder un match de foot à la télévision avec une bière dans une main, et l’autre poing prêt à frapper un ami qui soutiendrait l’équipe adverse. Cependant avec un peu d’efforts, il prouvait que l’échange pouvait être normal – et même durer ! – entre enfants d’Adam et d’Eve. Peut-être devrait-il mettre les autres mâles au courant ?

    Comme quoi même le plus indocile des pédagogues pouvait être communicatif sans se montrer trop abrupt. Sans doute les conditions étaient elles aussi propices à une certaine placidité, car partiellement submergés dans leur bain, les deux adultes se relaxaient en dépit de leur rencontre quelque peu insolite. Aussi se comprenaient-ils peut-être, eux qui étaient si loin de leur mère patrie et qui étaient ce que l’on appelait des gaijin. D’ailleurs, même s’il ignorait les raisons pour lesquelles la sylphide de l’Orient avait dû quitter son pays, il concevait qu’elle veuille y retourner si elle ne pouvait plus rester au Japon. Lui aussi se rendrait en Italie avant tout, il songeait de plus en plus à s’y installer pour le reste de ses jours, Leo ne semblait pas être contre cette idée. Quant à Keiko – la mère de l’enfant – c’était évidemment une autre histoire… Mais alors que l’italien plongeait dans une réflexion morose, le commentaire géographique de Radha le fit ricaner de bon cœur. Sauf s’il se méprenait, l’intonation de son phonème indiquait une préférence évidente…


    « Vous êtes du sud c’est ça ? » Il expira un faible rire. « Merci du tuyau, j’irai donc au sud de l’Inde pour mes prochaines vacances. Mon petit frère n’a pas vu énormément de choses en fait, il a passé la majeure partie de son temps dans une base navale de Bombay. » Il patienta un instant avant de conclure. « Il est dans la marine. »

    L’armée, une histoire de famille. Il était presque certain que s’il lui disait que son grand frère était dans l’armée de terre, elle aurait du mal à le croire. Trois frères engagés dans trois domaines différents, plutôt amusant, mais effrayant pour qui ne partageait pas leur passion. En réalité, l’univers de Luca ne gravitait qu’autour du militarisme depuis toujours, raison pour laquelle il ne parvenait pas à s’en défaire et que ses anciennes habitudes de soldat ne le quitteraient jamais.

    Néanmoins, sans qu’il ne s’en rende compte, il se détendait au fil des paroles et leur petit conciliabule devenait agréable. Cela faisait d’ailleurs un certain moment qu’ils discutaient, le temps filait rapidement lorsque l’on y prenait pas garde. Le professeur se permit de bailler discrètement, non pas que la situation était monotone, mais la fatigue accumulée au cours des derniers jours était toujours présente. Il se redressa légèrement pour mieux coller son échine contre le rebord, autant ne pas se laisser sombrer dans l’eau après s’être accidentellement assoupi. Pourrait-il compter sur un bouche à bouche de la part de la belle au cas où ? L’idée lui fit faire une moue amusée, avant qu’il ne reprenne son sérieux.


    « N’allez jamais à Venise si vous n’aimez pas les odeurs nauséabondes et la crasse. » Cette caricature de sa ville natale le fit sourire. « Mais sinon, c’est un coin sympa. » Il regarda en direction du mur. « Au fait, ça fait longtemps que vous travaillez dans ce lycée ? Vous étiez déjà là l’année dernière il me semble. »
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyDim 10 Avr - 17:11

Radha jugea plus opportun de n'offrir aucune réponse à l'annonce relative au frère cadet. Son avis sur les militaires n'avaient guère changé avec le temps, et si elle s'abstenait de l'imposer, elle ne poussait pas le vice jusqu'à risquer de lancer une conversation sur un sujet qui de manière générale lui faisait horreur. Sans s'attarder sur ses croyances, elle n'aimait pas cette idée de résoudre les conflits par la violence. Peut-être parce que son pays était souvent secoué d'attentats divers et variés.

Un léger silence s'étira entre eux, agréable. L'eau la berçait alors qu'elle se plaisait à bouger légèrement ses mains parfois pour créer quelques menus remous. Sans être extrêmement fatiguée, elle se sentait néanmoins largement détendue et savait qu'elle le devait en bonne partie au bain chaud qu'elle prenait. La discussion qui ponctuait celui-ci évitait seulement à ses pensées de trop vagabonder. Elle finit néanmoins par ouvrir les yeux et, presque simultanément avec son colocataire – bien qu'ils ne le sachent ni l'un ni l'autre – tourna la tête vers le mur qui les séparait, les yeux ouverts depuis qu'il avait repris la parole.


« Je suis arrivée en fin d'année dernière, en février. Auparavant je travaillais dans une entreprise qui a fait faillite. »

La crise avait fait quelques ravages, décidément. Radha avait peiné pour se retrouver un emploi lorsqu'elle s'était retrouvée au chômage. Malgré les cinq langues qu'elle parlait – dont trois essentiellement utiles en Inde – qu'elle soit une femme et a fortiori encore plus qu'elle soit une étrangère n'avait pas joué en sa faveur. Travailler dans cette école avait été pour elle une véritable chance, pas encore inespérée mais peu s'en fallait. L'homme avait-il eu autant de mal qu'elle à se trouver un poste ? Elle jugea la question un peu trop osée pour être posée alors qu'ils n'avaient jamais, au cours des mois précédents, engagé la moindre discussion. Étrange de l'avoir fait après s'être vu nus.

A cette idée, Radha fut prise d'une envie subite de noyade. Elle replia un peu ses jambes qu'elle ramena vers elle, comme pour cacher sa pudeur derrière elles. Oserait-elle encore le regarder dans les yeux lorsqu'une fois sortis des bains, il n'y aurait plus de mur pour les séparer ? La simple idée de le revoir face à elle ramena dans son esprit la vision qu'elle avait eu lorsqu'il était sorti de l'eau la première fois. Une bouffée de chaleur la gagna soudainement.


« Puis-je vous poser une question personnelle, Mister Tizziano ? » demanda-t-elle subitement.

L'accord du concerné arriva, un peu bougon de son point de vue et sans doute légèrement méfiant. Sans surprise sur ce point.

« Pourquoi êtes-vous venu vivre en collocation ? »

Il lui sembla, après coup, que sa question manquait un peu de finesse. Comme précédemment, elle espérait qu'il ne comprenne pas autre chose que ce qu'elle voulait dire. Sa présence discrète ne l'avait pas énormément dérangée, bien qu'elle eut pesté en elle-même de ne pas voir une femme la rejoindre au milieu de toute cette testostérone. Radha ne tenta pourtant pas de se rattraper. Il lui avait fait la surprise de comprendre jusque-là ce qu'elle voulait dire même lorsqu'elle était maladroite, il continuerait probablement.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyLun 11 Avr - 16:42

    En fin d’année dernière ? Que le temps passait vite, l’illusion qui l’a connaissait depuis des lustres venait de s’effondrer. Il aurait juré qu’il la croisait au secrétariat depuis plus longtemps… A dire vrai il ne se souvenait même plus de celle qu’elle remplaçait, les conséquences d’une mémoire sélective. Etrangement, quelque chose lui disait qu’il n’omettrait certainement pas ce conciliabule totalement casuel qui avait lieu, mais il préférait que son erreur lui ait sauté à la figure grâce à une secrétaire qu’à celle d’une élève. Pour quel vicieux serait-il passé dans ce cas…

    Mieux valait ne pas y penser, il appuya cette réflexion en s’étirant pour faire craquer divers endroits de son ossature et étirer ses cambrures musculaires. Il ne cessa de mouvoir seulement lorsque la voix cristalline de la nymphe d’Orient se manifesta pour le frapper d’étonnement. Une question personnelle ? Que pouvait-il bien y avoir de suffisamment intéressant dans sa vie privée pour que la belle en soit intriguée… Il chercha un instant, mais se résigna vite et fut contraint d’accepter non sans une pointe de méfiance. La curiosité de Radha avait titillé la sienne sur le sujet de son interrogation qui arriva bien vite. La raison de sa soudaine demande de colocation… Bien entendu, comment n’y avait-il pas pensé plus tôt. La majorité de ses collègues se questionnaient sur ses motivations car sa décision en avait surpris plus d’un, mais il ne s’attendait pas à ce qu’on le lui demande aussi directement. Sans vraiment y faire attention, ses doigts frottèrent la surface mal rasée de ses joues et son menton alors qu’il laissa quelques secondes de silence s’infiltrer dans la conversation. Il grignota ensuite sa lèvre inférieure en prenant une grande inspiration qu’il laissa fébrilement retomber, puis répondit.


    « Divorce. » Il fit une moue en fixant droit devant lui. « La colocation c’est en dépannage, je vous embêterai pas longtemps, juste le temps de me trouver autre chose… »

    L’air un peu plus maussade, Luca venait de se rappeler pourquoi il était là. Il aimait son travail, cet établissement également, mais de là à y vivre et à confondre vie professionnelle et privée… Mais il n’avait pas eu le choix, l’ambiance de la maison était devenue bien trop lourde et surtout douloureuse pour lui laisser le temps de décider de ses projets futurs. Rester au Japon et retourner en Italie, telle était l’alternative à laquelle il songeait. Pour autant, ses relations avec son ex compagne étaient restées bonnes, leur entente ne tournait néanmoins plus qu’autour de leur fils. A bien y réfléchir, son existence ne gravitait plus qu’autour de Leo… Comment pourrait-il vivre sans ce bout d’ange ?

    C’est alors que le pédagogue sportif prit une décision soudaine : il se redressa et sortit de l’eau. Une fois le tissu spongieux réutilisait en guise de pagne, il se tourna en direction de ce fameux mur.


    « J’vous laisse profiter de votre bain, bonne soirée. »

    Ton formel et maladroit, un tel départ pouvait paraître bien rude aux oreilles d’une jouvencelle, alors qu’elle était simplement spontanée du côté de l’italien. Quoi qu’il puisse en être, ils se recroiseraient peut-être dans l’appartement si tous deux y étaient ce soir… Et si Luca daigne sortir de sa chambre pour se mêler à ses comparses administratifs. Il disparut dans les vestiaires dans lesquels il se sécha et enfila ses affaires. Bientôt, il parvint à l’entrée du sentô pour faire face à ces fameux noren, secouant légèrement la tête en repensant à sa bévue. Ses doigts s’infiltrèrent dans sa crinière pour la rabattre vers l’arrière, tentant de lutter contre les quelques mèches qui retombaient sur sa physionomie. C’est alors que son téléphone portable sonna, et lorsqu’il répondit à l’appel, un dialecte transalpin résonna dans toute la pièce. Emporté dans la discussion fraternelle, il revisita l’endroit sans même s’en rendre compte puis se posta non loin du distributeur.
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMer 13 Avr - 20:29

Elle avait craint un instant qu'il ait mal pris sa question et s'apprêtait à se raviser lorsqu'il avait enfin répondu. Divorce. Oui, évidemment, quoi d'autre ? Comme elle – ce qu'il lui confirma sans le savoir – il n'avait vu dans cette opportunité de collocation que les avantages d'un logement temporaire. Il en s'agissait pas d'y rester longtemps mais de reprendre ses marques pour rebondir. Elle-même, d'ailleurs, avait recommencé à se chercher un appartement.

« Je vois... »

Ce qu'elle voyait, elle ne le précisa pas. C'était juste une façon à ses yeux de lui signifier qu'elle n'insisterait pas et qu'elle comprenait ce que le logement pouvait représenter pour lui. Ces histoires de divorce ne l'intéressaient guère. La vie privée de son entourage professionnel, de manière générale, lui était indifférente. Ses colocataires n'y faisaient pas exception.

N'ayant du reste rien trouvé à ajouter, ni l'envie de parler uniquement pour parler, elle se rendit rapidement compte du silence qui revint entre eux. Au ton quelque peu bourru de l'homme derrière le mur, de toute façon, elle supposait qu'il avait autre chose à penser. Radha profitait donc de la chaleur du bain, sachant d'avance qu'il ne lui faudrait pas trop s'attarder sous peine de finir évanouie. Les bains publics japonais étaient vraiment particulier et agréables, mais il fallait en profiter avec prudence. Peut-être était-ce que le Tizziano-san avait pensé également, il ne lui en dit rien, si ce n'est qu'il la laissait. Elle le salua en retour, supposant qu'ils se reverraient plus tard de toute façon. A moins que, comme bien souvent, il ne déserte l'appartement. A bien y réfléchir, elle se demanda où il pouvait passer tout ce temps dehors. L'Indienne jugea néanmoins peu utile de trop s'interroger sur le sujet.

Quelques minutes passèrent dans un silence qu'elle finit par trouver pénible. Étrangement, elle qui en six ans n'était que rarement en compagnie sentait, pour une fois, tout le poids de sa solitude. Cette longue conversation avec l'Italien lui avait fait se souvenir ce qu'échanger réellement avec quelqu'un signifiait. Tant de temps sans même se sociabiliser... Toute occupée qu'elle était à se protéger d'elle ne savait trop quoi, d'elle-même, peut-être, la jeune femme n'avait jamais vraiment ressenti de gêne à être seule. La simple réalisation de ce fait lui fit pousser un long soupir alors qu'elle rouvrait les yeux, inconsciente pourtant de les avoir clos, et observer le plafond.

Sur une impulsion assez semblable à celle de son collègue plus tôt, elle se leva brusquement du bain, l'eau s'égouttant en cascade puis plus modérément alors qu'elle s'avançait jusqu'à la sortie du bassin. Elle se laissa quelques instants pour être moins mouillée, avant d'enfiler sa serviette et de récupérer ses affaires. Ses cheveux pesaient un peu dans son dos et ils furent, arrivée au vestiaires, ce qui la retarda la plus longtemps. La jeune femme s'étonna du reste d'entendre une voix provenant de l'entrée, voix grave et chaude qui s'exprimait dans un idiome qu'elle ne connaissait pas. Distraitement, après quelques minutes à écouter d'une oreille la conversation, elle finit par réaliser qu'il s'agissait probablement d'italien, puisque le timbre était celui de son colocataire.

Après d'assez longues minutes à se préparer, elle sortit des vestiaires et rejoignit l'entrée, ses longs cheveux attachés en tresse ramenée sur son épaule. N'étant pas venue directement du travail, elle en avait profité pour changer de vêtements et opter pour d'autres, plus décontractés mais aussi bien plus révélateur de ses formes. Avisant la silhouette masculine non loin d'elle et se souvenant de leur rencontre fortuite dans les bains, elle se demanda néanmoins si porter ce petit haut mauve avec un décolleté qui sans être indécent était pourtant prononcé constituait véritablement une bonne idée. Mais puisque déjà l'homme se tournait vers elle, légèrement souriant et mettait fin à sa conversation, la question ne se posait plus. Il était trop tard pour y songer.


« Puisque vous êtes là, j'imagine que nous rentrerons ensemble à l'appartement ? » s'entendit-elle dire, plus aimable qu'elle ne l'avait été durant plusieurs mois avec lui auparavant.
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Luca S. Tizziano
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptyMer 13 Avr - 22:03

    Quel plaisir jouissif de s’exprimer dans sa langue maternelle, plus extasiant encore d’entendre la voix rassurante d’un proche malgré que celui-ci soit à l’autre bout du monde. D’ailleurs, où était-il, ce petit frère auquel il avait justement fait référence tout à l’heure ? D’après ses dires, il appelait du Brésil… Y en a qui ont le temps et l’opportunité de voyager. Comme s’il s’agissait d’un autre homme, Luca parlait avec un enthousiasme flagrant, haussant joyeusement le ton et s’abandonnant même à quelques hilarités devenues rares. La discussion s’orienta naturellement sur les dernières nouvelles de la famille, sur les récentes perturbations conjugales de l’un et sur les promesses matrimoniales de l’autre. Un échange chaleureux qui témoignait de la concorde entre les deux interlocuteurs, même pour quelqu’un qui ne parvenait à comprendre le dialecte utilisé.

    A moitié appuyé contre le distributeur de boissons, ce ne fut qu’en se retournant providentiellement qu’il aperçut la galbe féerique de sa colocataire. Tiraillé entre surprise et embarras, il atténua instinctivement le volume de son phonème en se positionnant vers le mur pour glisser quelques dernières répliques au téléphone. Une fois cela fait, il se tourna à nouveau – vers la sylphide cette fois – et prit congés auprès du benjamin Tizziano qu’il avait au bout du fil. Ce ne fut en réalité que lorsque l’indienne s’adressa à lui qu’il redressa le regard sur elle, immédiatement interpellé par ce magnifique haut qu’elle exhibait. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, ce n’était pas l’attrayante échancrure qu’il authentifia – ou alors, juste un peu – mais surtout la nuance de mauve. Une couleur qu’il affectionnait particulièrement et qui avait – il en était plus que convaincu – été créée pour se marier avec le voile épidermique cuivré de la belle. Un magnifique alliage qui mettait son teint – et indéniablement ses formes – en valeur, une œuvre mirifique qui n’échappait pas même au quidam qui lui faisait face, pourtant à une année lumière d’être sensible à l’art. S’il n’en pensait pas moins de cet étalage de calligraphie corporelle, il ne manifesta cependant aucune action physique qui se serait voulue déplacée… Ou aussi rapidement que l’éclair.

    Soudain, il se souvint que lui, n’avait pas fini de s’habiller. En réalité, sa chemise bistre dont les manches étaient retroussées jusque sous le coude, n’avait que quelques boutons de fermés. Le plexus totalement dévoilé, il se hâta de terminer son boutonnage au risque de passer pour un mal élevé et rehaussa légèrement son jean.


    « Oui, bien sûr. »

    Il glissa une nouvelle fois ses doigts pour plaquer sa crinière puis s’empara des affaires qu’il avait laissées trainer avant de répondre au téléphone. Se faisant, il ouvrit la porte et fit un signe de la main pour laisser Radha passer la première – courtoisie oblige. Il passait peut-être pour un baroudeur la plupart du temps, il n’en restait pas moins éduqué, particulièrement envers les demoiselles. Juste avant que celle-ci ne se faufile hors de l’endroit, il croisa les deux topazes étincelantes de son regard… Légèrement confus, qu’il fut. Maintenant qu’il y songeait, c’était la première fois qu’il les voyait vraiment… Du moins qu’il prenait conscience de les avoir vues, signe manifeste qu’il commençait à la considérer comme plus qu’une connaissance très éloignée. De presque anonyme elle passait lentement dans sa sphère de visage connu en dépit des débuts difficiles.

    Luca prit sa suite, se positionnant à sa hauteur pour l’accompagner dans sa marche en direction de l’appartement. Etrange sensation que de rentrer accompagné… Quoi qu’il en soit, la compagnie n’était pas mauvaise. Néanmoins, il était prêt à parier que leurs deux autres colocataires seraient étonnés – voire suspicieux – de les voir arriver ensemble… Avec un peu de chance, ils n’étaient pas là… Au fond, cela n’avait aucune importance.

    Il lorgna discrètement la nymphe d’orient et ne put s’empêcher de se demander l’avis qu’elle avait sur lui après leur rencontre dans les bains. Elle ne semblait pas le haïr, c’était déjà cela de gagné, de là à ce qu’elle puisse l’apprécier… Il ne s’était excusé qu’une seule et unique fois là où d’autres auraient demandé mille pardons, et n’avait témoigné d’aucuns remords visibles lorsque certains se seraient cachés d’opprobre. S’il avait été une femme et à la place de la secrétaire, comment aurait-il réagi ?... Non, ce n’était sûrement pas le moment de changer mentalement de sexe ! Cela dit, il se sentait tout de même coupable, un tout petit peu, suffisamment pour tenter de trouver un moyen de se racheter.

    « Hum, ça vous dit d’aller boire un verre ? » Il ouvrit grand les yeux et se rattrapa promptement. « En tout bien tout honneur, hein. J’vous invite… Histoire de véhiculer une meilleure image que la première… »

    Une meilleure image ? C’était gagné, bravo Luca ! Réfléchir avant de s’exprimer, était-ce si dur à faire ? Apparemment, oui. L’italien était conscient de la maladresse de ses paroles et aussi du fait que Radha pouvait mal interpréter son intention, pourtant bonne. Il se frotta discrètement la tempe d’un air désespéré, fatigué de son propre comportement… S’il se prenait un refus en pleine poire, il n’en serait pas étonné.
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Radha Nalini
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MessageSujet: Re: Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ]   Périlleuse inattention [ Radha Nalini ] [ Terminé ] EmptySam 23 Avr - 12:30

« Oh... Oui, oui bien sûr. Pourquoi pas. »

Même pour elle, sa réponse avait été un peu trop vive. Radha ne s'expliquait pas cette acceptation soudaine, si ce n'était qu'en y réfléchissant un peu, elle aurait très probablement refusé. Son colocataire ne lui avait pas laissé une si mauvaise impression qu'il semblait le croire, essentiellement parce que sa maladresse verbale tendait à le rendre plus sincère à ses yeux. Mais de là à accepter une sortie avec lui...

Elle chassa l'image de leur rencontre de son esprit, se concentrant sur le moment présent avec un léger sourire, poli mais réservé. La sortie lui paraissait une moins bonne idée maintenant, mais puisqu'elle avait accepté, elle n'allait pas refuser. Après une inspiration profonde teintée de ce même malaise qui les poursuivait depuis plus tôt, elle reprit la parole en se voulant plus détendue qu'elle ne l'était.


« Rentrons déjà à l'appartement. »

Sa phrase agit comme un signal sur elle et la jeune femme se mit en marche, accompagnée de l'Italien. Ils discutèrent bien un peu sur le trajet, retrouvant le rythme de conversation qui avait été le leur quelques minutes plus tôt. Un peu plus détendue lorsqu'elle arriva chez eux, elle regagne sa chambre pour y déposer ses affaires de toilette et récupérer son sac à main – aussi encombré qu'un tel bagage pouvait l'être – avant de rejoindre le professeur de sport à l'entrée des lieux. Si le bibliothécaire fut surpris de les voir partir ensemble, il n'en dit rien. Quand à leur dernier colocataire, il semblait avoir préféré l'extérieur à leur présence et elle ne put en être que soulagée, ne sachant jamais trop comment comprendre ses taquineries. Et puisque la soirée s'annonçait bonne, elle dédia au brun un sourire un peu plus prononcé et sincère lorsqu'ils sortirent de l'appartement pour gagner la ville.

[HRP : Message pour clore le topic, je te laisse poster la suite^^]
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