Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Besoin d'une cigarette (PV Ruika)

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MessageSujet: Besoin d'une cigarette (PV Ruika)   Besoin d'une cigarette (PV Ruika) EmptyMer 9 Jan - 20:22

Ceci est la suite de cela.

______________________________________________________



*Et merde…*

Le néo-écossais soupira, d’abord intérieurement, puis pour de vrai. Le panache de fumée sortant de sa bouche lui rappelait le plaisir que lui procurait une dose de nicotine abondante. Là, il en aurait eut besoin, grandement besoin. Même le froid qui lui gelait toutes ses extrémités ne réussissait pas à lui faire oublier à quel point il voulait fumer. Ruika sanglotait par terre, à moitié à genou dans la neige blanche et froide. Peut être aussi froide qu’elle, du moins aussi froide qu’elle voulait paraitre. Erwann lui aussi pensa à partir. Marcher lentement, s’éloigner de ce bout de passé qui l’avait rattrapé et qu’il avait mis pas mal de temps à oublier. D’ailleurs il avait presque déjà fait un pas de côté. Mais une idée lui frappa l’esprit, ça serait la deuxième fois qu’il se serait défilé. La deuxième fois qu’il aurait tourné le dos au problème, sans même tenter de trouver des solutions. Une petite voix lui chuchota que ça serait la fois de trop. La fois qu’il allait regretter vraiment, à jamais. Il tourna la tête, regardant par-dessus son épaule la japonaise sur le sol de la cour. Il ferma les yeux, serra les dents pour se convaincre de ne pas faire de bêtise. Ce qui se bousculait dans sa tête, c’était qui s’il ne l’aidait pas, il allait le regretter ; mais s’il l’aidait, il allait le regretter aussi.

Il enroula sa main autour de l’avant bras de Ruika, un peu en dessous de l’épaule, et leva son bras le plus haut et le plus fort qu’il pu. De cette manière, la japonaise se redressa toute seule, du moins il l’avait redressé. Redressé tellement fort qu’il lui avait semblé qu’elle avait quitté le sol à un moment.


*Toujours aussi épaisse…*

Il attendit que son regard croise à nouveau le sien, pour attraper ses yeux, et les fixer par cette expression de douleur et de vengeance douce dont le canadien avait le secret. Une fois cela fait, une fois qu’il la regardait dans le blanc des yeux, le plus blanc de tous les blancs, il lui dit, d’une voix calme, mais dure :

- Quand tu es venu au Canada, tu as bouleversé ma vie. Quand tu es parti du Canada, tu as bouleversé ma vie. Mais là aujourd’hui dans ce froid sec et méchant, je refuse que tu chamboules tout ce que j’ai réussi à construire depuis toi. Je refuse également que tu ne prononces que des bribes d’excuses inutiles, et je refuse également que tu tombes en pièce à chaque fois que tu m’adresses la parole. J’espère…

Il lui lâcha le bras, délaissant ainsi son étreinte, et s’éloigna légèrement d’elle. De quelques centimètres.

- … J’espère que c’est clair.

C’est à ce moment que son envie de partir en courant était la plus forte. Il avait fais le minimum syndical pour ne pas craquer devant elle, et tomber lamentablement dans la neige aussi. Erwann savait être fort quand il fallait. Une question lui monta au crâne, « et maintenant ? ». Il supposait que leurs routes et leurs destins se retrouvaient une nouvelle fois mêlés. Il supposait que des moments comme ça, forts en émotion, allaient se multiplier dans les jours qui venaient. Mais par-dessus tout, il savait que rien n’allait être plus dur pour lui, que d’accepter en face que c’était lui, qui avait tord.
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MessageSujet: Re: Besoin d'une cigarette (PV Ruika)   Besoin d'une cigarette (PV Ruika) EmptyJeu 10 Jan - 18:46

* Ruika était tombée, les genoux dans le sol, et l'estomac retourné. Elle avait envie de vomir. Un instant, son esprit avait quitté son corps, comme s'il lui indiquait qu'il n'en pouvait plus de la voir s'auto-détruire. Ses malaises étaient de plus en plus fréquents, mais cela l'inquiétait guère. Pour tout dire, elle n'en avait rien à faire. C'était sa façon de laisser le destin faire. Et de toute façon, elle n'avait pas envie de se remettre à manger, elle n'avait pas envie d'arrêter de s'écorcher. Lorsqu'elle reprit conscience de la situation, elle regretta amèrement de s'être laissée allée. Elle savait qu'elle aurait du être forte, et qu'elle allait regretter de lui avoir montré un aperçu de ce qu'elle était devenue. Elle avait honte. Mais, elle avait appris, plutôt difficilement, que le passé ne se changeait pas.
Que c'était-il passé, entre elle et lui ? Elle avait toujours cru qu'il l'aimait. Mais apparement, elle s'était plus que trompée. Les faits montraient qu'il n'avait eut aucun
scrupule à la laisser tomber pour une fille qu'il connaissait à peine. Mais Ruika avait toujours, malgré ça, gardé un espoir. Cet espoir qui vous détruit, vous faisant croire à l'impossible, et qui dure, si longtemps. Ce même genre d'espoir que celui qui l'empêchait de dormir lorsqu'elle pensait à Myril. Cet espoir douloureux, Ruika ne l'avait connu que trois fois : Une fois pour marquer le départ de sa mère, une fois pourmarquer le départ d'Erwann, et une fois pour marquer celui de Myril. Il ne lui restait plus que son père, et celui-ci avait du mal à se montrer fort. Ruika avait peur de le voir partir, lui aussi, et de se retrouver seule. Espérer, espérer, seule ... Tout cela tournait dans la tête de la jeune fille, lui faisant presque oublier qu'elle n'était pas seule, pas encore.
Une main agrippa son bras, la tirant de ses esprits. C'était Erwann. Le malaise lui avait donné des images de rêves, et elle croyait qu'il en était seulement un. Mais cette main qui la serrait était bien réelle, elle ne pouvait en douter. Il la ramassait, et elle se sentait tellement minable qu'elle aurait préféré disparaître. Et s'enfermer encore une fois dans son monde, si rassurant. Ce qui la gênait surtout, à cet instant, c'était d'imaginer ce qu'il avait pu penser. Peut-être avait-il cru qu'elle avait fait exprès, de façon à attirer son attention ? Mais ce n'était pas du tout le genre de Ruika. Elle préférait se montrer digne, dans chaque situation, même si elle le regrettait souvent après.
Elle apprécia cependant le contact de la main de son ancien petit ami, comme un frisson la parcourrant, lui racontant que c'était la dernière fois qu'elle ressentait ça.
En quelques longues secondes, elle fut debout, les yeux plantés dans ceux d'Erwann. Elle ne mit pas longtemps à reprendre un visage normal, si intriguant, qu'on ne devinait pas qu'elle venait juste de s'affaler ridiculement dans la neige. Un petit sourire triste s'esquissa sur ses lèvres. Elle ne craquerait pas, pas maintenant, pas maintenant. Jamais. Il lui avait fait du mal, elle avait pas besoin de le laisser lui en faire encore plus. Oui, c'était à cela qu'elle devait penser. A tenir le choc. Peu importe ce qu'on lui imposait, elle s'en sortait toujours, plus ou moins.
Il lui envoya encore un goût de cette haine douce qui manquait de la faire chuter intérieurement, mais cette fois, elle n'y prêta pas attention. Comme si elle avait repris brusquement des forces, son regard se fit plus sur, moins humide, et son sourire naturel était d'un sincère irréprochable. Elle préférait ne pas penser à ce qu'elle ressentirait plus tard en revoyant la scène dans son cerveau de torture.
Il fallait qu'elle tienne, il le fallait ...

Soutenant donc le regard accusateur du jeune homme, avec le sien plus destabilisant par sa douceur, elle attendit de trouver quelque chose à dire, pour s'excuser une dernière fois avant de partir.
Mais Erwann fut plus rapide. *


Quand tu es venu au Canada, tu as bouleversé ma vie. Quand tu es parti du Canada, tu as bouleversé ma vie. Mais là aujourd’hui dans ce froid sec et méchant, je refuse que tu chamboules tout ce que j’ai réussi à construire depuis toi. Je refuse également que tu ne prononces que des bribes d’excuses inutiles, et je refuse également que tu tombes en pièce à chaque fois que tu m’adresses la parole. J’espère…

*Les paroles du garçon étaient brutale, et Ruika les pris de plein fouet. Et il avait l'air si sincère ... Elle ne lui connaissait pas la facheuse manie de mentir, et lui avait toujours fait confiance. Mais peut-être avait-il changé ... Surement.
Elle avait boulversé sa vie ? Il avait chamboulé son coeur, semblant voler à tout jamais sa capacité à aimer, normalement, mesurément.
Elle pouvait aussi admettre que ses excuses étaient ridicules, elle pouvait admettre qu'elle était trop maigre, trop faible.
Mais elle ne comprenait pas pourquoi il lui racontait qu'elle lui avait fait du mal en partant. Elle avait toujours gardé dans ses souvenirs, cette longue période, où elle était seule à souffrir. Elle ne comprenait pas en quoi son départ avait pu le faire souffrir. Il aurait du être comme un grand soulagement, au contraire, puisqu'elle n'était plus là pour le déranger. Comment avait-elle pu le faire souffrir ?
Et si jamais ... Et si jamais, elle n'avait pas espéré pour rien ? Et si jamais elle avait eut raison de croire qu'il n'était pas ce genre d'homme ? Non ... Penser comme ça, c'était se faire du mal encore. Elle venait de se dire d'arrêter, d'être "digne", "forte", comme Myril.
Elle était tellement brisée que ses paroles ne firent que l'éparpiller un peu plus. Elle n'était plus en état de contrôler quoi que ce soit, et même plus en état de pleurer. Elle était encore plus bas. Dans la phase où on a plus la force de rien. *


… J’espère que c’est clair.

Oui, maintenant, ça l'était. Elle était trop fatiguée, et devait partir, avant de se prendre à nouveau dans la figure quelque chose dont elle n'aurait plus le courage de se relever.
Erwann avait été quelqu'un d'important pour elle, il avait été comme un bateau, minuscule, mais avec lequel on a plus peur de prendre le large, et de partir, de se laisser filer. Il avait été tellement d'espoir pour elle, il lui avait presque fait oublier Myril, et s'il ne l'avait pas laissée partir, elle n'aurait surement plus jamais replongé dans ce passé plein de sentiments douteux. Il avait était tellement, mais maintenant, il ne fallait plus qu'il compte, c'était du passé.
Elle devait partir, peu importe si c'était dur, peu importe si elle mourrait d'envie qu'il la prenne dans ses bras, et qu'ils recommencent. Peu importe si elle avait si peu l'envie d'arrêter de le regarder. Peu importe si elle avait envie de replonger. Il fallait qu'elle parte.

Elle eut un petit sourire, poli, et tourna les talons. Elle attrapa son sac qui gisait à côté d'eux, tentant de ne pas montrer à quel point elle n'avait plus la force de le porter. Et elle fit quelques pas, vers le lointain, sa silhouette s'effaçant avec la neige qui tombait, encore.*
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MessageSujet: Re: Besoin d'une cigarette (PV Ruika)   Besoin d'une cigarette (PV Ruika) EmptySam 12 Jan - 20:45

Oui, la neige tombait.

«

- Bon écoutez moi bande de bonne et bon à rien, si on organise ces genres de chose, c’est pas uniquement pour dépenser du papier et de l’argent, c’est surtout pour voir si vos petites têtes de piafs ont bien enregistré tout ce qu’on vous a appris depuis un an. Prenez la feuille numéro trois et inscrivez votre nom, prénom et le reste, vous avez deux heures, à partir de maintenant.

Le lycée professionnel Juno-Beach Sud d’Halifax était très pointilleux sur les examens de fin d’année. Particulièrement sur ceux de fin de première année. Pourquoi ? Justement parce que c’était en première année que l’on était le plus tenter à la détente et à la perdition scolaire. Déjà que le plus souvent, ceux qui en arrivaient à ce putain de bahut, c’est qu’il en avait chié au collège. C’était un bâtiment qui contenait en tout et pour tout trois salles en préfabriqué : une pour les profs et les surveillants, une pour les activités de groupe, et une pour les activités de solitude profonde. En fait ce n’était pas vraiment un lycée, plutôt une branche du vrai lycée d’Halifax, mais qu’on avait posé en banlieue pour les déchets scolaires du comté. Et Erwann en faisait parti.

Le surveillant en chef, était un ancien sergent réformé parce qu’il s’était coupé six doigts avec la chenille d’un char d’assaut, pendant la première guerre du Golf. Alors forcément les « cours » étaient plutôt distrayants. Voire même agréable parfois. Dans cette classe, pas de délinquant ni de fou furieux en échec scolaire. Juste les rejetés, qui avaient décidé de s’en sortir. Il y avait une nana qui apprenait la coiffure, une autre qui apprenait à faire du pain, etc.… . C’était un vrai lycée professionnel, mais sans les pros dedans. Erwann lui, considéré comme schizophrène par les médecins de son collège, avait été placé là, sans vraiment qu’on lui demande son avis, il y a deux ans. A la surprise générale, il s’y était plutôt plu, il apprenait la mécanique auto-moto, un peu crasseux, mais il aimait cette crasse. C’était le seul à avoir redoublé sa première année, et pour cause, il avait loupé l’examen de l’année précédente, puisque son hospitalisation s’était allongée dans le temps. Mine de rien, une jambe ne se remplace pas comme on remplace un fusible.

En sortant du préfabriqué gelé, il s’aperçut que la neige avait gagné un mètre environ sur la terre. Il adorait l’hiver. Ses compagnons d’infortune, qui étaient ses vrais amis, et lui partirent vers le centre de la ville historique, pour profiter du repos d’après examens. Il demeurait toujours en fauteuil roulant, le temps que sa famille réunisse les fonds pour acheter une prothèse. Après une longue marche dans le froid et l’humidité, ils arrivèrent devant le lycée d’Halifax. Le vrai, pour ceux qui étaient… normaux. La bande d’ami n’était pas plus d’une quinzaine, plantée là, devant ce qui aurait pu faire leur bonheur. C’était pitoyable en soi, mais eux s’en foutaient, le bonheur, il l’avait déjà depuis longtemps, bien avant les autres.

A ce moment là, un car, un immense car, qui sortait des routes périphériques se gara devant le lycée. Erwann contempla la scène. Une centaine de gars et de fille emmitouflés dans de multiple vêtement chaud sortirent du bus. Ils étaient tout proches, on les entendait parler. D’ailleurs ils n’étaient anglophones, certainement un voyage d’échange.

- Ils parlent…

- Japonais
, coupa Erwann à son amie qui –il le savait- allait demander qui ils étaient, dans ce car.

Car le grand canadien assis là était fort sur au moins un point, il parlait parfaitement cinq langues, dont le nippon. Jusqu’à lors, jamais ce don lui avait vraiment servis. Erwann enleva sa casquette de son crâne, se gratta fort la tête, puis se recoiffa brièvement. Son regard s’arrêta sur quelqu’un, caché à moitié par la neige et camouflé par son manteau blanc. Quelqu’un qui le regardait, fixement. Quelqu’un aux cheveux longs, quelqu’un qui venait de sortir du bus. Ses amis avaient déjà commencé à s’éloigner, il leur emboita le pas, donnant chaque coup de bras sur les roues avec une force qui dépassait tout entendement. Il se retourna, une dernière fois vers ce quelqu’un. Oui c’était Ruika. Ruika. Ruika…. .

»

- Ruika ! Ruika !

La neige tombait toujours, les appels du grand, debout juste devant la porte, semblait demeurer sans réponse… . Trop tard, le temps qu’il ne se remémore ce moment, elle était déjà loin. Vexé contre lui-même, il se retourna, poussa la porte et re-rentra dans le hall.

*Qu’est ce que… qu’est ce que je suis devenu…*
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MessageSujet: S'éloigner, une dernière fois.   Besoin d'une cigarette (PV Ruika) EmptyDim 13 Jan - 12:07

* Ruika se rappelait encore de son arrivée au Canada. A peine l'avion avait-il survolé le pays qu'elle était déjà amoureuse. C'était si différent ... Ici, on semblait avoir tellement de place et d'espace, elle se sentait respirer.
Elle était partie dans ce pays grâce à un concours de circonstances. Elle ne supportait plus de vivre aux côtés de celui qu'elle aimait, ne pouvant lui avouer cet amour, et elle avait besoin de changer d'air, pour oublier un peu tout, faire une pose, et reprendre cette vie là, après. C'était égoïste, mais vital. C'est donc dans cet état d'esprit qu'elle lu la petite annonce, dans le journal de son école, qui proposait, à qui le voudrait, de passer un petit examen de sélection, en vue d'un voyage au Canada. Le principe était simple, six mois, ils seraient accueillis dans une famille, et un lycée, avec quelques excursions de temps en temps.
Ruika n'hésita pas longtemps. Passionnée par l'anglais, elle était presque bilingue et avait réussi le test haut la main. Deux mois plus tard, elle était dans l'avion, a observer avec son regard triste, mais brillant, l'extérieur nouveau qui s'offrait à elle. Elle aimait beaucoup l'avion, et son vol avait été parsemmé de turbulences, qui l'avaient faite frissoner de joie. Voler, c'était un rêve d'enfant qu'elle réalisait pour la première fois.
Puis vint l'atterrissage, et la découverte d'un pays, d'une langue, d'une culture. Le Canada était à la hauteur de ses attentes, par sa beauté et sa taille.
Le seconde jour de leur excursion, les professeurs leur organisèrent la visite du très célèbre port d'Halifax, petite ville de la pointe Est du Canada. Pour cela, ils avaient loué un car, et après quelques bonnes heures de routes, Ruika regretta presque que le car s'arrête. En effet, elle avait toujours aimé observer, et toute cette route dans ce superbe pays lui en mettait plein la vue.
Pendant tout le trajet, elle n'avait parlé avec personne. Elle n'était partie avec personne qu'elle connaissait vraiment, et n'était pas très douée pour se faire de nouveaux amis. "Akimine la Glace", "Akimine la Bizare", les gens qui jugeaient trop vite aimaient la surnommer ainsi. Elle, elle aurait aimé, rien qu'une fois un "Akimine san" poli.
Le bus s'arrêta donc sur un parking, juste à côté d'un lycée. A peine elle descendit du bus, que Ruika se pris dans le visage un froid mordant, mais appréciable. Elle portait le manteau blanc que son père lui avait offert en vue du voyage. A cette époque, elle portait encore autre chose que du noir. Elle retira sa capuche pour sentir le froid glacial du célèbre hiver canadien lui parcourir le crâne, dévoilant ainsi de long cheveux noirs, et un regard bleu, brillant.
Elle regarda autour d'elle, cherchant une nouvelle merveille de ce pays. Son regard se posa sur un groupe d'élèves du lycée. L'un d'eux était en fauteuil roulant, et inconsciemment, Ruika le fixa. Il avait quelque chose, elle ne savait pas quoi. C'était peut-être l'euphorie de l'arrivée dans un nouveau pays qui lui procurait ça, mais son petit sourire, joyeux à l'époque, se dessina sur ses lèvres.
Il la regarda, et elle rougit, détournant vite son visage.

Ruika avait beaucoup apprécié la visite du port. C'était superbe, et la neige rendait tout cela vivant. C'était comme voler, encore une fois, dans le blanc duveteux des flocons. Puis, au grand plaisir de nombreux élèves japonais, les prof's leurs offrirent deux heures de quartier libre. Ruika était partie seule. Elle avait entrepris de marcher le long du port, le plus loin possible. Le vent faisait voler ses cheveux, et lui caressait amoureusement le visage. Un morceau de son écharpe bleu sombre dansait derrière elle. Elle était heureuse. Elle ne pensait à rien sinon à son coeur émerveillé. Elle aurait voulu enregistrer tout ça, pour pouvoir le faire partager à quelqu'un qu'elle choisirait, plus tard.
Et sa marche fut interrompue.
Il était là.
Devant elle ...




Et maintenant, ils se retrouvaient, alors que chacun aurait sûrement préféré oublier l'autre. Mais cette fois, ils partaient, chacun de leur côté, avec dans la tête des images du jour où ils étaient partis ensemble.

Ruika fit quelques pas dans la neige, pour suivre le chemin jusqu'aux dortoirs. Elle ne pleurait pas, elle souriait presque, en se souvenant de tout ça, laissant de vieux souvenirs remplacer les nouveaux qui essayaient de se graver dans sa tête.
Elle resta encore quelques secondes dehors, les yeux fermés, à sentir le vent la soutenir, puis elle poussa la lourde porte du bâtiment, et s'effaça à l'intérieur. *
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