[Omagad, que c'est court ! Je m'excuse vraiment ... J'ai perdu la main et/ou régressé. n_n']

- Aaaah, j’ai mal ! gémit le jeune homme en entrant dans le hall.

Derrière, une petite femme aux airs pincés et outrés le suivait en courant presque, sa petite taille l’handicapant par rapport aux grandes enjambées de son élève.

- Sandaime, revenez ici tout de suite !
- Mais madame, je vous dis que je suis malaaaaaaade !

Le garçon tenta d'éviter la serre que tendait son professeur mais péniblement, elle arriva à la hauteur du garçon alors qu’ils avaient presque traversés la moitié du Hall d’entrée. Le jeune homme de 17 ans s’appelait Ichigo Sandaime, la jeune femme qui le suivait Chisato Aisekura. Celui-ci s’ennuyant terriblement pendant le cours de Japonais avait simulé – selon le professeur Aisekura – un malaise dans le but de s’éclipser du cours pour aller voir la jolie infirmière, bien plus passionnante que dix professeur de Japonais réunis. En s’effondrant de sa chaise, il avait fait beaucoup de bruit (ça aurait été bête qu’on rate ça) et créé la panique dans la classe. Certains élèves pas encore habitués à avoir un redoublant dans leur classe, avait paniqué en voyant le garçon se rouler par terre en prétextant des maux de ventre. Bref, Ichigo avait reçu l’autorisation – forcée, il est vrai – de son professeur de Japonais de le laisser aller à l’infirmerie. Celle-ci rongée de doutes, s’empressa pourtant de lui emboîter le pas une fois qu’il eut quitté sa classe.

- Vous savez, je suis malade mais pas incapable.
- Vous n’avez pas l’air bien Sandaime, je préfère vous conduire moi-même à l’infirmerie, ironisa le professeur.

Les lèvres du garçon se pincèrent de contrariété. Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait prévu. Son professeur lui tenait fermement le bras, lui faisant presque mal. Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit une masse d’élève attroupée à l’entrée de la classe de Japonais. Ichigo ne le précisa pas de suite. Il laissa quelques minutes planer, le temps de traverser tout le Hall puis toussota discrètement.

- Hum, madame ? Je pense que vous devriez retourner en classe. Regardez.

D’un geste du menton, il désigna les élèves attroupés qui commençaient à faire trop de bruits. Des professeurs gênés par le brouhaha sortaient leur tête pour voir quelle était la cause de ce remue-ménage. Il était clair que le professeur de Japonais risquait d’en prendre pour son grade si elle ne rassemblait pas immédiatement sa classe. Elle toisa Ichigo, puis ses élèves et finit par lâcher son élève en poussant un soupir visiblement frustré.

- Que je ne vous prenne pas à traîner dans les couloirs, Sandaime !
- Non madame !

Mais son large sourire le trahit. A peine le professeur Aisekura avait-elle tourné le dos, qu’il bifurqua vers les dortoirs au lieu d’aller vers l’infirmerie. En prenant les escaliers, il s’essaya à quelques cabrioles. C’est alors qu’il rencontra …

Yelle marchait tranquillement dans les couloirs, elle avait quitté son cours, elle ne savait même pas quel cours elle avait en ce moment. Ce n'est pas une fille qui est du genre à écouter en cours, et avoir 16 ou 17 de moyenne, en gros ce n'est pas du tout une intello. Yelle prenait l'air, elle avait mal à la tête, et mal au ventre. Elle ne mangeait rien, comme a son habitude, elle souffrait tellement, que sa souffrance lui coupait l'appetit, voire même la faisait vomir. A peine elle prenait un sucre, elle pouvait le rejeter quelques minutes après. Elle n'avait pas de force, elle arrivait à peine à tenir debout. Son professeur lui avait dit d'aller à l'infirmerie, mais Yelle ne voulait pas y aller, elle savait ce qui lui attendait là bas. Une infirmière qu'il lui dirait d'un ton plutôt coléreux, qu'elle doit manger, qu'elle doit se reposer, qu'elle arrête de penser à son passé, c'était pas si facile que ça en avait l'air. Yelle ne pouvait pas oublier ce qu'elle avait vécu, et ce qu'elle vivait en ce moment. Elle avait tout perdu, comment oublier ? Yelle marchait mais elle s'aidait du mur pour tenir debout.

" Mon dieu, je vais m'écrouler, oh... Mais pourquoi je suis là ?... "

Yelle marchait comme si elle avait bu, elle avait fait un tour par les dortoirs, elle était allée chercher un médicament dans sa chambre, enfin un médicament, plutôt trois médicaments, un contre le mal de ventre, un autre contre le mal de tête, et un dernier qu'elle prenait tous les jours, contre la dépression. Et oui, Yelle était carrément malade, elle était dépressive, et en plus de ça, elle était à moitié anorexique, elle commença à descendre les escaliers, puis elle trébucha, et se rattrapa sur un jeune homme, ils tombèrent nez à nez. Mais quand je parle de nez à nez, ce n'est pas qu'une expression, le nez de la jeune femme et celui de jeune homme étaient presque collés. Yelle regardait le jeune homme dans les yeux d'un air effrayé, ça ne lui était jamais arrivé avant. Sa main gauche était sur l'épaule du jeune homme, elle l'enleva, baissa la tête, puis elle lui dit doucement :

" Désolée ... "

Yelle n'aimait pas parler, elle reprena donc son chemin, mais à la dernière marche elle tomba au sol, et elle cria, elle avait mal à sa jambe, c'était grave ou pas ? Comment le savoir ? ...

( désolée c'est pas très long, je m'en excuse ! et j'espère que ça ne te dérange pas que j'ai répondu )

[Pas de prob, comme tu peux voir j'écris pas beaucoup non plus. ^^ Et le topic était libre, tu pouvais donc venir. ^____^]

Le choc fut violent. Quoi de plus étonnant quand on se prend une gamelle dans les escaliers ! Ichigo ne comprit pas ce qui s’était passé. Il se rendit juste compte qu’il était sur le dos, des marches lui rentrant entre les cotes et une fille sur lui, si proche. Une fille ! Pour Ichigo, ce fut comme une révélation divine. Avant qu’il n’ait pu dire quoi que se soit, elle était déjà debout et reprenait son chemin. Le visage illuminé du garçon s’assombrit quand il remarqua la démarche titubante de la jeune fille, et lorsqu’elle s’effondra au bas des marches il eut ce réflexe qu’on presque chaque personne : il avança d’un pas en tendant la main. Au lieu de s’arrêter dans son élan, il dévala les quelques marches. La jeune inconnue se tenait la jambe, une grimace sur le visage.

- T’as mal quelque part ? paniqua-t-il.

Il n’attendit pas la réponse et prit la jambe de celle-ci. Une trace violette, début d’un bleu, s’était formé à l’endroit de sa chute. Ichigo analysa rapidement la situation : il avait remarqué l’état maladif de la jeune fille (bah oui, elle était pas top canon) et le fait qu’elle ait eu deux chutes consécutives ne laissaient rien présager de bon (s’il avait appris quelque chose en traînant à l’infirmerie, c’est de se méfier des commotions cérébrales). Ni une, ni deux, Ichigo prit la fille dans ses bras pour la transporter.

- Je vais t’emmener à l’infirmerie, t’as vraiment pas l’air bien. Et puis ta jambe … C’est bizarre que tu ais eu si vite un bleu, non ?

Le poids de la jeune fille confirma ses craintes. Elle était trop légère.

[Je propose que tu répondes encore une fois puis on émigre à l'infirmerie ?]

Sous ses mains d’homme, Ichigo sentait le corps de la fille tendu. Pourquoi était-elle si tendue, si pâle quand il la regardait ? Qu’est-ce qu’elle avait ? Il pinçait les lèvres sans s’en rendre compte, repensant au visage décomposé de sa mère à la période du divorce. Visiblement, les filles avaient le chic pour avoir une tête déprimante à regarder quand elles étaient elles-mêmes déprimées.
Les pensées du jeune homme furent interrompues par l’inconnue qui descendait de ses bras, le regard humide de larmes, le visage … bouleversé ?

« Non je t'en supplie, pas à l'infirmerie, surtout pas... Je préfère encore rester ici, et avoir mal que d'aller là bas... Je veux pas... Je peux pas... »

Il l’écouta gémir, les mains sur les hanches il la fixait, son sourcil droit arqué. Il poussa un bref soupir avant de faire quelque chose de surprenant. La jeune fille semblait sur le point de partir et il l’attrapa à la taille. Légère comme elle était, il n’eut aucun mal à la mettre sur son épaule, la portant en « sac à patates » (désolée je crois que c’est une expression belge). Il reprit sa marche en parlant.

- Je ne veux pas savoir pourquoi tu ne veux pas aller l’infirmerie, je m’en fiche mais une santé on en a qu’une ! Kaede est très gentille en plus, je ne vois pas pourquoi tu te méfies.

Il se détourna de sa destination première pour aller vers l’infirmerie. Au moins, il avait une bonne excuse pour voir sa douce Kaede. Il ne put retenir un sourire rêveur en pensant à elle. Il sentait à peine le poids de la jeune fille sur son épaule mais celle-ci gigota, lui rappelant sa présence.

- Au fait, sache que ton kidnappeur s’appelle Ichigo Sandaime.

Yelle était sur l'épaule du jeune homme, elle se débattait comme elle pouvait, avec le peu de forces qu'elle avait. Lorsque le jeune homme lui dit : une santé on en a qu'une, Yelle s'arrêta nette, elle pensa tout de suite à la phrase : on a qu'une vie... En réalité, elle s'en fichait pas mal de vivre ou de mourrir, pour elle les deux choses étaient à peu près pareilles. Si elle devait mourrir, elle irait en enfer, et ici c'était l'enfer. Yelle respirait fortement, elle avait tellement bouger qu'elle en avait presque le souffle coupé. Yelle regarda au dessus de la tête du jeune homme, elle savait qu'ils étaient sur le chemin de l'infirmerie, dommage qu'elle ne faisait pas 130 kg, au moins le jeune homme l'aurait laissé là où elle était, comme ça elle aurait été tranquille. Puis lorsqu'il dit comment il s'appelait, Yelle lui répondit d'une petite voix :

" Et celle que tu es en train d'enlever s'appelle Yelle Tizuky ... Et elle aimerait bien descendre, et partir, car Kaede est peut être gentille avec les gens, mais avec moi, c'est une autre histoire... "

Yelle avait les larmes qui coulaient le long de son visage, le fait de dire son nom de famille, lui faisait penser à ses parents. Tout ce qu'elle disait la ramenait à eux. Elle allait tout le temps à l'infirmerie, mais en général, ce n'était pas elle qui demandait à y aller, c'était les profs qui la forçait. Pas très logique, n'est-ce pas ? En général, les élèves veulent à tout prix sortir des cours, la seule chose que voulait Yelle, c'était de rester en cours, pour ne pas prendre des remarques blessantes en pleine tête par l'infirmière. Yelle menait une dure vie, où qu'elle aille, elle était poursuivie par la critique et la tristesse...

( Okay, mais qui fait- le sujet ? normalement ça devrait être toi, vu que je viens de répondre ^^ ;) )

[Suite : Infirmerie ]