La journée avait été épuisante. Le déjeuner au McDonald's avait été un vrai bazar et le dîner encore pire. Les élèves avaient dû penser que les surveillants n'étaient pas encore assez fatigués comme ça et que les épuisés les aideraient à mieux dormir... charmants bambins! Les adolescents avaient fait tourner en bourrique tous les serveurs en leur parlant japonais ou en changeant leur commande de dernière minute. Seule le dessert s'était bien passé : quand Kerishu et Sheikhan se mettent en colère ensemble, ça fait des ravages... Sheikhan est calme, glacial, mais fait plus que froid dans le dos. La rouquine, quant à elle, est plutôt du genre explosive...

Manque de bol, Kerishu était de corvée de tournée dans les couloirs ce soir-là. La jeune femme, baillant à chaque pas, faisait des allers-retours dans les immenses halls de l'hôtel, veillant à ce que chacun dorme calmement. Après avoir rappelé à l'ordre quelques élèves et fait une dernière tournée, Kerishu s'autorisa à jeter un coup d'oeil à l'heure. Une heure du matin. La rouquine en resta bouche bée. Elle avait donc patrouiller pendant autant de temps. Le dos collé au mur et la tête en arrière, Kerishu se laissa tomber à genoux et ferma les yeux. Elle laissa échapper un soupir d'aise et de soulagement.

La rouquine sortit son Ipod, une soudaine envie de chanson française la prenant. Une fois "Je suis une feuille" de Renan Luce en marche, Kerishu bailla une nouvelle fois. La jeune femme chantonna tout doucement, pelotonée dans la cage d'escaliers. Jouant avec le fil des écouteurs, Kerishu jetait des petits regards autour d'elle. Qui pourrait donc arriver à une heure pareille, à part peut-être un membre du personnel de l'hôtel...? Cependant, Kerishu continuait de vaguement regarder les portes d'accès à la cage d'escaliers.

L'après-midi avait été plutôt calme, comparé aux repas. Kerishu avait eu un moment de libre et en avait profité pour aller se balader dans les alentours. La rouquine avait vu avec émerveillement les immenses grattes-ciel. Bien sûr, les buildings ne manquaient pas au Japon, surtout à Tokyo. Malgré tout, l'architecture restait bien différente, ainsi que les passants dans les rues. Effectivement, on ne voyait pas de jeunes garçons déguisés en un personnage de Dragon Ball ou de vieilles Japonaises portant le kimono traditionnel. Non, à la place, on voyait des adolescentes en Madonna et de vieux Américains accompagnés de petit(e)s jeunes... Cela faisait sourire notre rouquine.

Kerishu repensa à cet après-midi d'évasion, où elle n'avait fait que flâner dans les rues de la capitale et observer les habitants. Un sentiment de liberté l'envahie. "Je suis une feuille" toucha à sa fin et entâma sur "Sweet Home Alabama". Un sourire étira les lèvres de la jeune femme.

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Leiko était de ce voyage depuis le début. Elle venait d'arrivée dans ce Pensionnat que déjà, elle se fesait balancer dans ce voyage. Tout se bousculait autour d'elle. La jeune fille n'avait même pas eu le temps de faire convenablement le deuil de son père ni à vivre pleinement les retrouvailles de sa mère. C'est comme si quelqu'un s'amusait avec elle, comme une petite marionnette, qu'elle ne pouvait controler. Sensation désagréable. L'écolière avait jouée l'invisible et n'avait parler à personne. En fait, personne ne semblait la remaquer, c'est simple! Ce qui lui convenait parfaitement. Ainsi, repliée sur elle-même, elle restait des heures perdue dans ses pensées à reflechir des derniers évenements marquants de sa vie. La journée c'était écoulé plutot lentement. Mais elle n'avait aucun mal à communiqué, étant une élève studieuse à son ancien lycée, elle parlait bien le francais et l'anglais. Le japonais aussi d'ailleurs. Son père ayant insisté pour qu'elle aille son héritage maternelle et puisse parler avec sa mère sans problème.

*Comme s'il savait que je l'a rencontrerait... sa mort était-elle prévue?*

Cette pensée était inconsevable mais la hantait. Maintenant plusieurs mois c'était écoulés depuis cette triste tragédie.

*Je dois reprendre ma vie en main et ne pas pleurer sur mon sort! Qui sais ce qui m'attends ici?*

C'est sur cette pensée, que revigorée, elle marchait dans les couloirs. Arrivée à la cage d'escalier, elle apercut une jeune femme. Se figeant, elle l'observa un moment. La rouqine ne semblait pas l'avoir apercut et avec ces écouteurs probablement pas entendu. Leiko regarda sa montre sur son poignet gauche.

*Quoi?! Une heure du matin?!*

Ces derniers jours elle perdait la notion du temps. La jeune adolescente ne saurait dire quelle jour nous sommes, c'est pour dire! La jeune fille se dit qu'elle ne devrait probablement pas être là... surtout à une heure pareil. Suptilement, elle tenta de tourner les talons sans bruit. Après tout, personne ne l'avait remarquée jusqu'ici, pourquoi maintenant?

SWEET HOME ALABAMA!!
WHERE THE SKY IS AL

*Mer*de!!!! Plus de batterie!!!* pensa Kerishu, tout en voyant son iPod s'éteindre. La rouquine tapa sa tête contre le mur, jusqu'à qu'un autre bruit attire son attention. Un bruit qui ressemblait aux sons d'un pas étouffé par la moquette de l'escalier. Kerishu tourna la tête et aperçut une jeune fille, que la surveillante reconnu comme une élève de Shokuboo Inochi. La jeune femme soupira.

Kerishu soupira. Elle rangea son iPod et se dirigea vers l'adolescente. D'un côté, il était de son devoir de punir l'élève et de la renvoyer dans son dortoir, mais Kerishu avait vraiment besoin de compagnie, et voulait discuter. Son habituel souire mystérieux et malicieux étira ses lèvres, quand elle dit à la jeune fille :

"Normalement, je devrais te punir, et te ramener jusqu'à ta chambre. Mais... vu l'heure et mon état de fatigue, j'n'ai pas du tout envie de me mettre en colère. Alors, ou tu retournes dans ta chambre, ou tu te poses ici, et si quelqu'un me demande qu'est-ce que tu fais là, j'inventerais quelque chose."

Kerishu sourit à nouveau et se rassit, sans quitter la jeune fille des yeux.

HJ désolée pour ce post pourri, mais je suis pas très inspirée^^HJ

Leiko tourna la tête pour voir si elle s'était fait remarquer, dos à la surveillante et fut très intriguée de la voir se cogner la tête contre le mur. Sur le coup de la surprise, elle se figea. Mais se reprenant rapidement, elle continua de marché en catimini. Un soupir la fit s'activer davantage. L'adolescente vue la rouquine se retourner et aller dans sa direction.

*Ho,ho,ho...*

Pensa t'elle, inquiète de son sort. Nouvelle et déjà punie? Le sourire qui apparut sur le visage de la jeune femme la mit en garde. Ses paroles la destabilisa. Aucune sanction? Même qu'elle mentirait pour la couvrir?

-Euh... J'étais perdue dans mes pensées et j'ai pas vue le temps s'écouler aussi rapidement... Je m'appelle Leiko.

Se presenta t'elle gentiment. Se donnant un petit alibi qui était véridique. La personne devant elle semblait vraiment épuisée mais sourit tout de même avant de s'asseoir. Leiko s'assit à coté d'elle en lissant la jupe de son uniforme puis lui rendit son sourire. Ce qui n'était pas très difficile vue que l'adolescente est déjà très souriante de nature. Souvent de bonne humeur et enjouée sans avoir de raison.

(Hrp: Désolé moi aussi j'ai pas d'inspiration)

Leiko, Leiko... Non, ce nom ne disait rien à la rouquine. L'adolescente était sans doute nouvelle. Kerishu la regarda s'asseoir et lisser sa jupe tout en souriant. Le même sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Cette dernière se passa une main dans ses cheveux qui avaient un peu poussé ces derniers temps. Désormais, ils lui arrivaient presque aux épaules. Les pointes rousses de Kerishu rebiquaient vers l'intérieur et lui chatouillaient la nuque. La jeune femme repoussa quelques mèches qui lui tombaient sur les yeux.

Elle avait envie d'en griller une. Saletés de clopes! Surtout, ne pas céder. Il ne fallait pas qu'elle s'y remette. A la place, la rouquine sortit deux sucettes de sa poches. Elle choisit celle à l'orange et tendit celle au citron à sa voisine.

"Tu en veux une?" lui proposa Kerishu, toujours tout sourire. La jeune femme n'avait jamais vu une élève adolescente refusé une sucette, sauf si elle n'aimait pas le goût de ladite sucette.

"Au fait, moi c'est Soukiyama Kerishu." lança celle-ci. Même si Leiko connaissait le nom de la surveillante, la jeune femme se sentait comme obligée de se présenter. Education oblige. Kerishu pouffa. Quelle éducation? Elle avait été élevée dans un orphelinat minable, et, si elle n'avait pas été envoyée à l'école d'art, elle se demande comment elle aurait fini. Déjà que le résultat n'avait pas été bien beau... Chef d'un gang de Yankees, on a quand même vu mieux...! Et comme sortie, comme révérence à la fin du show, on avait vu moins violent.

Mais revenons-en à l'instant présent. Kerishu sourit à nouveau à la jeune Leiko. Sa tête ne lui revenait pas. L'avait-elle déjà vu, avant le séjour, ou ne serait-ce qu'aperçut? Non.

"Dis-moi, tu serais pas nouvelle, par hasard? Je me souviens pas t'avoir déjà vue...!" lança la rouquine, tout en déballant sa sucette. Quelle gamine elle devait faire, pelotonnée contre son mur et une sucette à la bouche. Vous m'direz, comme âge mental équivalent l'âge véritable,on avait vu mieux...

Leiko prit la sucette que lui tendait la surveillante, la trouvant très gentille. A la couleur jaune ce devait être le citron. La jeune fille le mit dans sa bouche, oui effectivement c'est bien la saveur de ce fruit!

-Merci... et enchantée!

Disa t'elle lorsque la jeune femme se presenta aimablement.

-Oui je suis nouvelle, je venais d'arrivée lorsqu'on ma mis dans se voyage, avant meme que je me rende compte que j'étais au Japon, hop! Washington!

Devant la mine interrogative de Kerishu, elle précisa en évitant quelques sujets qui l'a blessait.

-Je suis Canadienne, mon père est Canadien alors j'habitais avec lui... mais ma mère est japonaise, on m'a amener ici.

Disont que ce n'était pas très précis, mais Leiko ne voulait pas parler de la mortalité et de la pauvreté qui l'avait impitoyablement touchée. Ne voulant pas revivre ces évenements, même en pensée, et surtout le dire l'ai rendraient encore plus réelle à ces yeux. Et pleurer devant une surveillante qu'on vient tout juste de rencontrer n'est pas conseillée. Leiko voulait justement se changer les idées et continuer sa vie avec le sourire, sans oublier son père, évidemment.

Kerishu sourit de nouveau à l'adolescente. Ainsi donc elle était nouvelle, et à peine arrivée elle était entraînée dans ce fatiguant voyage. La rouquine se rappela ses propres débuts dans le pensionnat. Elle avait dix-sept ans et demi et était complètement perdue, bien que toujours de bonne humeur. Elle avait découvert des choses effrayantes à propos de sa famille, telle que la tombe de sa mère découverte dans le cimetière non loin de Shokuboo Inochi. La date de mort ne correspondait pas, elle était bien plus avancée que ce qu'on avait dit à la rouquine. La mère de Kerishu était en effet morte le jour de la naissance de cette dernière, à l'orphelinat où elle avait accouché et où avait grandi sa rousse de fille. Elle était censée être décédée le 7 septembre 1988. Cependant, sur la tombe, la date de sa mort était le 7 septembre 1998, exactement dix ans après le trépas de la japonaise inconnue, dont on ne connaissait que le nom : Soukiyama.

Ou alors, peut-être était-ce celui du père. Mais, au vu de la chevelure flamboyante de Kerishu et de la forme de ses yeux, on en avait déduit que le paternel de la petite fille était occidental. Quoiqu'il en soit, Kerishu perça le mystère, aussi surprenant qu'innatendu : le graveur s'était simplement trompé d'un chiffre!!

Bref, revenons au point de départ, car on s'est un peu égaré, là... Où en étions-nous? Ah! oui! L'arrivée de la rouquine. Eh bien, Kerishu avançait dans les couloirs du bâtiment des dortoirs, une valise à la main, la guitare sur le dos, et une sorte de container miniature où s'entassait instruments et partitions. Et, bien sûr, Kerishu glissa sur une minuscule flaque de Fanta citron... qu'attendre d'autre de la rouquine à la maladresse légendaire?

Ainsi donc, Leiko était à moitié Canadienne... Intéressant... Kerishu se garda bien de lui demander pourquoi elle était si soudainement venu vivre chez sa mère. Cela ne la regardait en rien, et c'était peut-être pénible pour la jeune fille d'en parler, spécialement à une inconnue.

Quand Kerishu allait lui demander ce qui l'avait poussée à participer au voyage aux États-Unis si peu de temps après son arrivée, un autre surveillant -bien plus sévère que notre adorable rouquine- demanda en criant presque ce que Leiko faisait là.

"Leiko ne se sent pas très bien et est déprimée. Je me suis juste contentée de la réconforter. C'est grave?" demanda la jeune femme d'un ton ferme et glacial. Kerishu n'aimait pas vraiment le surveillant, celui-ci détestant les enfants, ou plutôt, détestant tout le monde excepté sa petite personne.

-Qu'est-ce qu'elle fout avec une sucette? s'enflamma le jeune homme.

"On ne t'as jamais dit que les sucreries aident à se sentir mieux?" le ton de la surveillante était toujours aussi froid, mais on y percevait une certaine malice...^^

Leiko remarqua que la rouquine semblait perdue dans ses pensées, la jeune étudiante pencha sa tête de coté l'a regardant avec attention pendant que cette dernière regardait le vague. Ne souhaitant pas la déranger, elle-même s'étant souvent égarée dans les brumes de son esprits. Mais Kerishu se tourna vers elle, la jeune fille lui sourit gentiment, donnant un air de gamine insouciante. Appréciant qu'elle n'insiste pas sur sa vie et en particulier sur quelques évenements malheureux. Mais l'étudiante sursauta violemment en entendant une exclamation grave, venant d'un homme a l'air pas très invitant. Au début de l'entretient avec Kerishu et cet inconnu, qui avait l'air d'être un surveillant bien moins sympatique que la rouquine, Leiko du se mordre l'interieur des joues pour ne pas éclater de rire, preferant se taire pour ne pas montrer son hilarité. Mais elle tenta tout de meme d'aider celle qui la défendait si gentiment, alors qu'elle était en tort.

-C'est vrai Monsieur...

Elle lui servit un regard piteux, l'air malheureuse, baissant les yeux vers le sol. Mais interieurement, elle éclatait de rire. Comment fesait-elle pour garder son calme et garder un sang-froid olympien? Coup de chance probablement. Mais Leiko ne souhaita pas mentir davantage en précisant son mal être. Dont se tint silencieuse et tranquille. Mais esquissa un timide sourire vers l'homme qui gardait un visage dur et austère malgré son effort de le faire sourire. Leiko ne souhaitait pas retournée à sa chambre tout de suite mais aimait bien la compagnie de la surveillante, assise à son coté.

-Je suis désolé si je vous dérange... mais j'étais vraiment déprimée...

Fesant une mine coupable et remplie de regret. Ce qui est faux.

-Elle m'a aidée, elle est gentille... Mais je me sens encore un peu triste... vous comprenez?

Elle fesait une voix faussement enfantine. Mais comprenant qu'il ne plierait pas, elle baissa la tete honteusement en se levant, en évitant le regard implacable du surveillant. Puis fit un petit signe de main vers la rouquine, avec un petit sourire de remerciement. Puis Leiko commenca à se diriger vers les chambres d'un pas nonchalant.