Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]

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MessageSujet: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyLun 21 Fév - 15:26

Tanaki avait tant bien que mal passé la journée. Elle n'avait vraiment pas eu de chance aujourd'hui parce que dans trois de ses cours de la journée, elle avait eu des interrogations. Alors évidemment, sa concentration habituelle lui avait permis de se rendre compte que pour une, elle n'était pas au courant. N'avait-elle pas écouté au moment où leur sensei avait parlé de faire une évaluation sur la matière de la vieille.... Un oiseau était-il passé par là de l'autre côté de la fenêtre ? Peu importe, ce n'était pas nouveau et elle avait l'habitude mais c'était toujours une flagellation mentale de se rendre compte que ça lui arrivait encore. Mais le pire dans toute cette histoire... C'est ce que ce n'était pas cette interrogation là qu'elle avait raté mais les deux autres. Vous allez croire qu'elle le fait exprès... Mais non pas du tout. Elle avait sûrement réussi plus ou moins cette interrogation parce que même si elle n'avait pas entendu qu'elle aurait lieu, elle avait assez écouté au cours pour comprendre celui-ci sans problème et donc savoir répondre aux questions. Car oui elle n'avait aucun problème d'intelligence. Etonnamment elle comprenait très vite quand on lui expliquait quelque chose et elle avait une mémoire assez surprenante. Mais ses troubles de la concentration là poussait à simplement ne pas écouter...et forcément sans écoute, il n'y avait pas de prise de notes, pas d'apprentissage donc, forcément elle ne retenait rien. Et c'était un peu ce qui s'était passé la veille... Elle savait qu'il y avait deux interrogations et le soir, après avoir mangé, elle décida de s'y mettre. Mais voilà, n'ayant pas écouté, ne sachant plus trop de quoi parlait le cours, ou du moins très vaguement, elle se retrouva avec ses deux livres de cours, ne sachant nullement ce qu'il fallait qu'elle revoit et, son éducation faisant, elle ne voulait surtout pas déranger quelqu'un à cette heure-ci. Elle ne pouvait même pas demander à son frère il ne savait pas plus qu'elle ce qu'elle devait revoir... Donc elle avait parcouru le cours, de manière aussi intensive que possible, essayant de comprendre le plus possible de choses....mais non. Au moment de l'interrogation, elle se rendit compte, qu'elle avait été complètement à côté de la plaque et que ça n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait réviser la vieille. Quelle ironie.... Voilà qu'elle avait réussi une interrogation sur trois et ce n'était pas celle qu'elle avait révisé... Le comble du comble. Du coup ce fut un peu dépitée qu'elle termina sa journée. La seule chose qui pouvait lui remonter le moral, c'était de se retrouver dans une ambiance qui lui rappelait l'environnement familial. Donc, ce se retrouver dans une ambiance verdoyante et où le calme, la sérénité et la nature était de mise. Il n'y avait pas tellement d'endroits comme ça dans l'école. Il fallait tout simplement qu'elle se rendre aux dojos. Il devait sûrement y avoir un cours qu'elle pourrait observer... Oh !

*Oni-chan ! *

Mais oui ! Elle se souvenait qu'il lui avait dit hier que c'était aujourd'hui qu'il avait cours. Ce n'était encore mieux du coup, car non seulement elle allait se ressourcer, mais en plus elle allait voir son cher frère qu'elle aimait tant. Elle pourrait lui faire la surprise d'ailleurs de le voir. Il faut dire qu'ils allaient un peu l'habitude de la voir au cours, elle aimait beaucoup venir observer. Et comme elle était quelqu'un de calme et posée, elle se mettait en position à genoux calmement dans un coin et elle ne faisait pas un bruit. C'était d'ailleurs pour ça qu'on tolérait sa présence. Elle décida donc de renouveler cette occupation qu'elle aimait tant. Elle se rendit d'abord dans sa chambre. Après tout les cours étaient finis, donc elle pouvait se changer. Elle n'était pas du tout contre l'uniforme. Elle l'aimait bien et ça ne le dérangeait pas du tout de le porter, mais elle préférait de loin ces petites robes simples et souples avec les petites chaussures toute simples. Et puis elle avait oublié de mettre ses petites boucles d'oreille sous forme de papillon rose pâle. Elle les aimait vraiment beaucoup donc ce serait une occasion de pouvoir rectifier le tir. Elle se changea donc pour enfiler une petite robe à manches courtes de couleur mauve-rose, arrivant au dessus du genoux et, la touche finale, non ce n'était pas les bijoux, à part les boucles d'oreille elle n'avait pas envie d'ajouter quoi que ce soit, mais il manquait le petit sac ! En tant que grosse fanatique des petits sacs kawai, elle ne pouvait pas sortir sans. Donc elle alla voir dans son armoire où une dizaine de petits sacs différents trônaient sur le sol de celle-ci. Elle en avait bien plus mais elle ne pouvait pas prendre tout donc le reste l'attendait chez elle et parfois elle allait faire des petits échanges quand l'un ou l'autre de ses sacs lui manquait... Après tout elle les connaissait par coeur et savait très bien ce qu'elle avait. Maintenant qu'elle était fin prête, elle pouvait se rendre au dojo.

Elle quitta le bâtiment principal et se promena lentement en dehors du campus, ce magnifique paysage. Elle suivit le cours d'eau tranquillement profitant du temps qui était agréable et de la brise légère qui venait lentement titiller les quelques mèches qu'elle avait devant les yeux, le reste étant maintenu dans son chignon. Son petit sac avec des petites oreilles de chat volaient doucement aussi en fonction de la brise... Il faisait calme et cela la ressourçait grandement. Elle arriva plutôt rapidement au dojo et elle sourit en voyant les élèves en train de faire leur exercices. Lentement, elle entra sur le pavillon. Elle enleva doucement ses petites chaussures avant de pénétrer dans le dojo discrètement pour aller s'établir dans un petit coin de celui-ci. Elle avait l'habitude et s'appliquait toujours à être la plus discrète possible. Ca aurait pu d'ailleurs très bien se passer... Mais non. Il fallut que sa maladresse légendaire vienne montrer le bout de son nez... Evidemment, ça aurait été trop beau que ce ne soit qu'un tout petit truc... Mais ce ne fut pas le cas du tout. Tant qu'à faire les choses, autant les faire en grand n'est ce pas ? Alors qu'elle allait tout simplement s'assoir, son pied droit dénudé entra en contact avec une lanière d'un sac laissé là. Trébuchant bien évidemment dedans, elle partit quelque peu en avant et heurta de manière assourdissante une caisse de rangement dans laquelle en tomba à moitié... Elle en sortit aussi rapidement que possible, bien qu'elle s'était déjà faite remarquer, et alors qu'elle reculait un peu s'apprêtant à s'excuser, boitillant quelque peu sous la douleur du choc avec la caisse, elle heurta une étagère qui tomba sur le côté heurtant le présentoir des armes qui tomba en avant sous le choc et répandit celles-ci par terre... Sans oublier que faisant toujours dans la dentelle bien sûr, elle s'était lamentablement vautrer contre le sol suite au choc avec l'étagère.... Après ce vacarme assourdissant, une silence de plomb avait rempli les lieux.... Autant elle n'était pas quelqu'un de timide, autant elle senti une gêne monstrueuse envahir son visage la faisant rapidement devenir rouge tomate. Elle se mit aussi rapidement que possible, s'emmêlant encore avec son petit sac, genoux au sol, penchée en avant dans un signe de plus plates excuses !

"SUMIMASEN !!!!!!"

Elle était morte de honte et n'osait pas ne serait ce que relever la tête. Elle venait de troubler un endroit qu'elle aimait tant et elle ne bougerait que sous l'ordre du maitre du dojo qui lui indiquerait sûrement où se trouve la porte. Quoi qu'elle avait renversé les armes ! Aussi rapidement que possible toujours sans regarder personne, elle alla rapidement ramasser les armes aussi convenablement que possible pour ne pas se faire davantage remarquer, redressant le présentoir et les reposant convenablement sur celui-ci. Son frère n'allait sûrement pas être content non plus... Tout le monde savait qu'elle était sa petite soeur et elle venait de lui foutre la honte à lui aussi. Elle était vraiment un cas.... Elle espérait qu'il n'allait quand même pas trop être fâché... Elle n'avait tellement pas voulu le déranger. Elle qui voulait lui faire une surprise.... Elle lui en avait fait une mais pas celle qu'elle aurait souhaité.


Dernière édition par Tanaki Dojima le Lun 28 Fév - 21:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyLun 21 Fév - 23:20

    Une journée comme les autres, que Ryosuke avait entamée avec une forme olympique. Levé d’extrêmement bonne humeur, il s’était préparé en chantonnant un hymne japonais, ce qui lui avait coûté un oreiller en pleine tête par son colocataire. Si l’heure avancée ne les obligeait pas à se rendre immédiatement en cours, sans doute se seraient-ils déclarés la guerre du polochon malgré leur âge. Il s’était ensuite rendu en cours, prêt à ouïr la pédagogie que ses enseignants voudraient bien lui ployer. D’ailleurs, il semblait que les professeurs avaient eux aussi remarqué la flamme qui animait leur élève puisqu’ils furent plusieurs à l’interroger. Y avait-il un complot ? Le jeune homme s’était posé la question au bout de la troisième épreuve orale, à laquelle il put fort heureusement venir à bout sans grande difficulté. Il ignorait qu’à quelques salles de cours de la sienne, un autre membre de sa famille se faisait également persécuter par le corps professoral, mais rencontrait plus de problèmes à leur résolution. Il n’était pas le plus intelligent de la famille, il était simplement celui qui parvenait le mieux à exprimer son savoir dans le domaine scolaire. Ainsi, il ne doutait nullement des capacités de ses cadets qu’il aidait de son mieux, là était son rôle d’aîné. Mais à présent éloigné de la demeure familiale, il ne pouvait garder l’œil sur les deux derniers trésors de la portée, et bien qu’il les savait entre d’excellentes mains, il ne pouvait s’empêcher de se questionner sur leur situation actuelle. Quelque peu inquiet de ses réflexions, il songea à les appeler lorsque le dégradé céleste se ferait plus sombre, voire à la possibilité de rentrer durant le prochain week-end.

    Enfin, la fin de leur éducation journalière prit fin pour le plus grand soulagement des âmes estudiantines. Cependant, celle du nippon ne se terminerait pas avec la cantilène libératrice de la sonnerie. Il allait avoir le loisir de s’adonner l’une de ses passions, à son exutoire qui apaiserait son corps, son esprit et son cœur. Alors, après s’être armé de tout le matériel nécessaire à la suite des évènements, il rejoignit son lieu de culte, accompagné de ses comparses sportifs. L’échauffement obligatoire qui entama leur séance mit son organisme en conditions, embrasant ses muscles et tendons pour éviter un quelconque incident. Puis, ils se vêtirent de leur imposante tenue, un masque – bien plus – une armure qui les rendait méconnaissables. Augustes athlètes qui touchaient du bout de leur bokken l’héritage des samouraïs, portant sur leurs épaules l’honneur de ces seigneurs martiaux, fierté qui flamboyait dans les prunelles de chaque kendoka. Une fois dissimulé sous son men – la protection de leur physionomie – Ryo avait délaissé sa véritable identité pour ne plus être qu’un automate de son instinct. En cet instant, seuls ses gestes à venir comptaient, le combat dans lequel il s’était engagé n’était plus que sa seule raison d’exister. Tous égaux dans l’adversité, la volonté de vaincre ne l’emportait pas sur le respect de l’autre : l’une des bases fondamentales de leur discipline. C’était dans cette déférence d’autrui qu’il se retrouvait le plus, malgré cela, il ne laissait pas son humanité prendre le dessus et l’empêcher de lutter avec toute sa ferveur. Ses proches le lui avaient maintes fois répété, il était un autre homme lorsqu’il s’adonnait à cet art japonais. Et cet entrainement ne serait pas un manquement à cette marotte : les participants s’étaient divisés par binôme et répétaient inlassablement les mouvements avec une précision hors norme. Telle une chorégraphie parfaitement agencée, les artistes dansaient avec fluidité dans leur représentation.

    Tous canalisés dans leur combat, nul ne remarqua l’arrivée impromptue d’une petite souris qui tenta de se faire le plus discrète possible. Les invités étaient tolérés s’ils ne perturbaient en aucune façon le cours, pourtant, peu de personnes osaient pénétrer cet antre sacré par peur des représailles. Et la petite téméraire risquait de payer les frais de son intrusion… Rattrapé par une maladresse infuse, elle parvint par un incroyable miracle – ou une incroyable malchance – à être la cause d’un véritable cataclysme. Sans que personne n’ait réellement le temps de comprendre ce qui était en train de se produire, un tintamarre brisa leur concentration et mit prématurément fin à leur séance. Interpellés, tous les kendokas présents se redressèrent pour prendre connaissance de la situation. Certains furent contraints de bondir où ils purent pour éviter l’avalanche de matérielle qui les menaçaient. Lorsque tout se stabilisa, le constat était préoccupant : leurs sabres de bois, leurs protections et même divers produits qui servaient à leur entretien gisaient à même le sol. La scène était semblable à un champ de bataille, et l’idée même que ces indispensables du kendo soient éraflés soulevèrent le cœur de certains participants. Ryosuke, tout aussi étonné que ses camarades, chercha le responsable du regard… Et quelle surprise lorsqu’il aperçut la frêle carrure qui balbutiait de plates excuses, qu’il connaissait parfaitement : sa petite sœur. Deux questions lui traversèrent alors l’esprit : Que faisait-elle ici, mais surtout, comment s’était-elle débrouillée pour en arriver à une telle catastrophe ? Ils mettaient toujours un point d’honneur à parfaitement ranger le dojo, pour justement éviter ce genre d’accidents. Mais visiblement, même cela ne parvenait pas à stopper la malhabileté de Tanaki, dont il avait parfaitement conscience. Alors que cette dernière s’appliquait à réparer sa bévue, la majorité des quidams se tournèrent naturellement vers le frère de la coupable et échappèrent quelques commentaires piquants. Mais contrairement à ce que l’on aurait pu croire, ce n’était pas l’état du matériel qui le préoccupait, mais bien celui de la jeune fille qui avait la fâcheuse tendance de se blesser facilement. Mieux valait qu’il intervienne avant que quelqu’un d’autre ne le fasse…

    Une silhouette se détacha des autres pour se diriger vers l’étudiante, vraisemblablement prise d’un opprobre incomparable. Il l’aida à replacer les dernières preuves de sa culpabilité convenablement puis se tourna vers elle. Maintenant qu’il y songeait, peut-être était-elle effrayée de pouvoir difficilement distinguer les traits physionomiques de celui qui lui faisait face, et qui aurait pu être n’importe qui. Imposant par sa structure et sa taille – la demoiselle ne jouissant que d’un mètre 60 contrairement au presque 80 de son vis-à-vis – il était évidant qu’il pourrait aisément l’intimider.


    « Tanaki-chan… » Prononça t-il avant d’enlever ce qui occultait son faciès et ainsi se retirer de son presque anonymat. « Tu n’as pas de mal ? »

    Aussitôt, ses prunelles étudièrent l’intégralité de l’anatomie de sa sœur, jusqu’à repérer un mal au niveau de l’une de ses chevilles. Immédiatement – et sans demander de préavis – il la prit dans ses bras et la souleva comme si elle ne pesait rien. Il se dirigea jusqu’au banc le plus proche sur lequel il déposa délicatement la sylphide. Il s’agenouilla ensuite et attrapa sa jambe pour poser le pied de Tanaki sur ses cuisses. Puis, il la manipula avec douceur et prudence pour mieux authentifier sa douleur. Pendant ce temps, l’un des quidams rappela à l’ordre les kendokas qui se contentaient d’observer la scène, certains avec désespoir, d’autres avec rancune et quelques uns avec compassion. Il leur fit reprendre l’entrainement, laissant les deux êtres liés par la génétique dans leur intimité fraternelle. Décidemment, elle ne cesserait de l’impressionner… Cependant, il ne lui en tiendrait pas rigueur et n’avait cure de l’avis de ses homologues en hakamas. L’erreur était humaine, et bien que le jeune homme avait eu une petite frayeur pour leurs équipements, il préférait la santé de sa sœur. Ryosuke redressa ses onyx vers sa cadette, se permettant même d’afficher un sourire amusé.

    « C’est ce qu’on appelle une entrée remarquée. » Il ne put s’empêcher de ricaner, avant de reprendre avec placidité. « Que fais-tu ici ? » Il posa sa main dénudée sur sa cheville, quelque peu anxieux. « Tu peux marcher ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyMar 22 Fév - 14:10

Finalement, c'était une journée qui n'était pas faite pour elle du début à la fin. Rater les deux tiers de ses interros n'avaient pas suffit, elle avait en plus déranger l'entrainement de son frère et entrainé un bazar monstrueux dans le dojo, ce lieu de calme et de sérénité. Elle ne regardait personne et s'empressait de ranger le tout. Elle ne voulait plus que le désordre règne et qu'on voit qu'elle était passée par là. Ce n'était pas évident vu tout ce qu'elle avait heurté et tout ce qu'elle avait renversé. MAis bon, aussi rapidement que possible, elle avait déjà pratiquement fini de ranger les armes. Maintenant il y avait encore l'étagère avec les équipements... Si seulement elle n'était pas aussi maladroite. Elle ne comprenait pas d'où venait ce côté chez elle... Elle n'était pas quelqu'un de distrait. Elle avait des troubles de concentration mais ceux-ci étaient surtout présent lorsqu'elle faisait quelque chose de scolaire : étudier, faire ses devoirs, travailler en groupe... bref tout ce qui se rapportait au cursus. Mais elle n'en avait pas en dehors et c'est pour ça qu'elle paraissait toujours posée et calme. De plus, elle était quelqu'un de doux... Mais sa maladresse... Elle arrivait n'importe quand, n'importe où et il n'y avait jamais vraiment de raison. Il suffisait que quelque chose soit là au mauvais endroit et c'était pour sa pomme. Tous les balais par terre, les lanières, les trucs glissants sur le sol, elle se les prenait. Il n'y avait pas d'autres options. Et puis, il y avait encore ce qu'elle cognait, bousculait par inadvertance et du coup, cassait aussi souvent. Parfois, on ne comprenait même pas comment ça s'était produit... Mais ça avait toujours été comme ça, depuis qu'elle était petite. Et ce n'était même pas du tout à des gestes brusques. A force, sa famille avait l'habitude et il restait peu de choses précieuses exhibées ou sur présentoir. Mais quand les gens ne la connaissaient pas assez, effectivement ça pouvait énerver. Se sachant comme ça, elle faisait quand même des efforts quand elle était dans des lieux importants ou des lieux où il y avait clairement exposé des choses qu'elle ne devait sous aucun prétexte casser. Mais bon pour le coup, elle s'était encore clairement faite remarquer.

Appuyée sur un pied, l'autre le lançant, elle continuait de ranger sans se retourner, ni même chercher à croiser le visage de son frère. Quelqu'un vint la rejoindre et dans un geste d'excuse, elle salua la personne deux fois pour marquer son remerciement à l'aider de la sorte. Au vu de leur équipement,elle ne savait pas du tout qui c'était et elle ne se posait pas la question n'ayant même pas osé relever les yeux pour le regarder. Elle était encore bien trop honteuse. La personne l'aida à ranger de manière complète ce qui trainait encore. Derrière eux, les chuchotements et le mécontentement trônait encore. Elle le comprenait très bien. Heureusement que son père n'était pas là... Déjà que son frère s'était beaucoup trop, mais si son père avait été là en plus, elle n'aurait jamais osé se relever de sa position de salut à genoux dans le signe de pardon absolu. Elle espérait qu'on ne la jetterait pas dehors après le rangement effectué. Déjà qu'on vienne l'aider était énorme. Elle ne le méritait pas vraiment. Elle sursauta un peu quand l'homme à côté d'elle lui adressa la parole dont elle reconnu immédiatement la voix, confirmé par le faciès qui se tint devant elle, une fois l'équipement partiellement enlevé.

""Oni-chan..." Elle se courba directement, tête bien baissée. Elle avait entendu la question mais elle n'y portait pas la moindre attention : son état n'avait que peu d'importance par rapport à ce qu'elle avait fait. ""Sumimasen... Je ne voulais vraiment pas déranger votre entrainement et encore moins faire autant de désordre... JE suis vraiment désolée Oni-chan..."

Elle n'était pas une pleureuse, elle n'était donc pas en train de geindre ou sur le point de pleurer. Ce n'était pas du tout son style. Simplement, elle était réellement désolée de ce qu'elle avait fait et elle tenait à le montrer autant que possible. Elle assumait son acte. d'ailleurs elle comptait bien demander par la suite ce qu'elle pourrait faire pour se faire pardonner. Tous mauvais actes méritaient punition, c'était une juste équivalence. Et vu ce qu'elle avait fait, elle devait sûrement réparer. Elle en oublia complètement du coup de répondre à la question. Elle ne tenait pas à se plaindre de la douleur qui la lançait un peu dans sa cheville. Ca passerait sûrement et après tout c'était de sa faute si elle avait mal, donc elle devait faire avec tout simplement. Elle fut cependant très surprise de se sentir portée de la sorte pour être installée sur un banc un peu plus loin, sans oublier sa cheville prise délicatement et posée sur la cuisse de son grand frère, surtout sous le regard des autres qu'elle ne soutint que peu de temps avant d'abaisser de nouveau les yeux.

"Qu'est ce que tu fais grand frère ... ?"

Elle fut très surprise de voir ce sourire sur les lèvres de son magnifique grand frère ainsi que sa remarque et son petit ricanement qui lui permit de répondre à cette phrase par un léger petit sourire. Il était tellement bon avec elle... Elle avait vraiment de la chance d'avoir un frère de la sorte, qui la faisait passer avant le reste. Elle était une privilégiée et sincèrement, peu de gens pouvait se vanter d'avoir un grand frère qui était aussi proche du cliché du bon et généreux grand frère. Mais pour elle c'était véridique, rien de cliché, il était là, présent devant elle, en chair et en os. Elle ne répondit de nouveau pas à sa deuxième question et elle vint doucement lui sauter un peu au cou en serrant un peu ses bras autour du cou de Ryosuke.

"Arigato oni-chan. J'avais tellement peur que tu m'en veuilles... Je ferai ce que tu veux pour me faire pardonner, je te le promets." Elle se rassit après un instant à rester un peu son frère et elle lui sourit un peu. "Je voulais te faire une surprise... C'est le cas mais bon j'aurais préféré que ce soit une bonne surprise et non une mauvaise."

Elle bougea un peu sa cheville et retint une légère grimace. Elle lui faisait quand même un peu mal. Peut-être s'était-elle un peu foulé la chemise... Mais bon ça ne paraissait pas très grave non plus. Elle n'aurait qu'à la reposer un petit instant, histoire qu'elle puisse se remettre de cet incident, et puis après elle devrait pouvoir la réutiliser comme elle le voulait. De toute façon, elle ne comptait pas s'appuyer sur son frère alors qu'elle l'avait dérangé. Elle comptait bien sortir du dojo et attendre son frère dehors. D'ailleurs elle ne mettrait sûrement plus les pieds au dojo lors d'une séance. Si elle voulait encore venir, elle se contenterait de regarder assise dehors. Elle avait fait l'erreur une fois, c'était la première fois, mais elle ferait tout pour que ce soit surtout la dernière ! Elle ne voulait pas mettre le déshonneur une deuxième fois sur son frère. Et puis en plus, ce temps précieux que son frère lui donnait en s'occupant d'elle l'empêchait de faire son entrainement. Il était temps qu'elle se reprenne ! Elle avait assez troublé les lieux. Elle se leva doucement, boitilla un peu pour aller reprendre ses chaussures qui lui avait échappées des mains et elle salua encore une fois son frère en signe de regret.

"JE vais t'attendre dehors Oni-chan. Ne t'en fais pas je vais bien, tu peux reprendre ton entrainement sans te préoccuper de moi. Je ne dérangerai plus le cours.

Elle lui sourit doucement puis elle sortit sur la pointe des pieds, bien que difficilement d'un pied. Elle s'arrêta quand même à l'entrée et salua l'entièreté du groupe à deux reprises en s'excusant de nouveau du dérangement avant de sortir pour aller s'assoir un peu plus loin dans l'herbe. Une fois que ce sut le cas, elle laissa échapper un petit soupir...Elle était vraiment une plaie...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyMer 23 Fév - 10:56

    Des excuses, il avait l’habitude d’en entendre avec cette cadette pourchassée par une malchance notoire. Encore une fois, il les avait entendues mais pas écoutées, et n’y avait donc pas prêté une grande attention. Cependant, il savait parfaitement que ce n’était nullement sa faute et ne pouvait imaginer lui en tenir rigueur. Aussi loin qu’il puisse se souvenir, elle avait toujours été ainsi, même lorsqu’ils étaient enfants. Combien de fois avait-il dû la ramasser après qu’elle ait chuté sur le sol lorsqu’ils étaient encore en Shôgakkô, ainsi que la réconforter lorsque leurs petits camarades se moquaient d’elle… Il avait arrêté de les compter, mais pour autant, cela ne l’avais jamais dérangé. Il continuerait temps qu’il serait apte à le faire, et cela même s’il devait se confronter à l’acrimonie des autres kendokas. Fort heureusement, ces derniers ne semblaient d’ailleurs plus faire attention à eux, un autre avait pris la place de Ryosuke pour que son partenaire puisse continuer à s’entrainer sans attendre après lui. Quant à lui, il se contentait d’être lui-même, patient et bienveillant envers ceux qui l’aimait, et surtout envers les membres de son entourage proche. Leur éducation offrait une place privilégiée à la famille, et ce fut dans cet esprit qu’il délaissa spontanément son rôle de sportif pour reprendre celui de grand frère. Contrairement à ce que pourrait penser Tanaki, elle lui était elle aussi d’un grand réconfort et d’un considérable soutien spirituel. L’avoir auprès de lui suffisait amplement à contribuer à son bonheur, fait qu’il ne manquait pas de lui rappeler si besoin il y avait.

    S’il ne pouvait panser lui-même son mal, il était au moins parvenu à la faire sourire, ce qui constituait déjà une victoire. Mais sans qu’il ne s’y attende, la frêle carrure de la demoiselle se lança à sa rencontre : elle l’enlaça comme pour rechercher sa chaleur. Bien que pris de cours, il ne lui fallut que peu de temps pour réagir et répondre à son étreinte. Il l’entoura délicatement de ses bras et la plaqua doucement contre sa structure en logeant sa tête contre la sienne. Si elle ne s’excusait pas, elle le remerciait et lui promettait de réparer ses bévues… Une gratitude qu’il ne releva que d’un faible étirement des lèvres, avant de les omettre comme si elle ne l’avait jamais exprimée. Il écouta ensuite la raison de sa présence dans ce domaine sans qu’il n’en soit au préalable informé, et sa venue prit alors tout son sens. Il est vrai qu’ils s’étaient à peine croisés la veille et se voyaient pour la première fois aujourd’hui, or ils avaient la marotte d’avoir leur instant de complicité journalier. Flatté de cette bonne intention, il en fut tout autant désolé qu’elle de voir la situation dans laquelle elle s’était mise pour simplement le surprendre. Au moins, pour le surprendre, elle avait brillamment réussi son coup ! Il espérait seulement qu’elle ne culpabilisait pas trop pour l’hostilité des autres athlètes, de laquelle elle ne devait pas tenir compte. Il lui offrit une nouvelle risette en opinant négativement du chef.


    « Ne t’en fais pas pour ça, ce n’est pas si grave. »

    A peine eut-il fini sa réplique qu’elle se leva, vraisemblablement décidée à ne pas demeurer ici plus longtemps. Tout comme elle, le nippon se remit sur ses pieds en la suivant du regard, puis retroussa l’une de ses pommettes en la voyant clopiner de la sorte. A ce qu’il avait vu de sa cheville, elle n’avait rien de grave, seulement une petite douleur gênante qui persisterait un moment avant de s’envoler. Mais cela heurtait toujours sa sensibilité de la voir en souffrance, il ne désirait qu’une chose : l’aider. Mais peut-être oubliait-il un fait important… Elle avait grandi. Elle n’était plus l’ingénu chérubin avec lequel il s’était épanoui… Elle devenait graduellement une jeune femme. Cette pensée le partagea entre fierté, mélancolie et crainte. Il était dur de trouver le juste milieu qui lui permettrait d’être toujours présent auprès d’elle, sans trop l’être. Et si elle gagnait en maturité, sa beauté en était proportionnelle… Ryosuke les avait bien remarqué, ces œillades intéressées de la gente masculine, qui n’étaient pas pour réellement lui plaire… Cependant, c’était inévitable, elle trouverait un jour son éphèbe, et il devrait s’y faire.

    L’étudiant sortit de ses songes lorsqu’il vit la nymphe effectuer une courbette avant d’annoncer son départ. Bien qu’il ne rétorqua pas, la savoir seule à l’attendre devant le dojo lui brisait le cœur, et il l’observa s’en aller avec un pincement. Un soupir s’échappa de ses lippes, puis il se massa la nuque en faisant quelques mouvements circulaires de la tête. Il lui serait impossible de reprendre l’entrainement avec ce poids dans l’âme, particulièrement en sachant que leur séance était loin de toucher à sa fin. Soudain, alors que son regard s’égarait dans la salle, un objet insolite attira son attention. Interpellé par l’élément qui contrastait avec le reste du dojo, il se dirigea vers la petite masse au sol et se baissa pour la récupérer. Il reconnu rapidement un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de sa sœur, que lui avait d’ailleurs spécialement confectionné leur petite frère avec l’aide de leur mère. Il le lui avait offert la veille de leur départ pour qu’elle ne l’oublie pas, comme il l’avait si bien dit. Sans doute était-il tombé de son sac sans qu’elle ne le remarque lorsqu’elle avait chuté… Heureusement qu’il était celui qui l’avait trouvé, l’un de ses acolytes l’aurait sans doute jeté à la poubelle, voire offert à sa petite amie. Le jeune homme ne put s’empêcher de sourire… Cela lui rappelait leur foyer… Qui lui manquait déjà malgré le fait qu’ils soient tous deux rentrés le week-end dernier. Il avait l’impression que les deux petits derniers de la famille grandissaient sans même les attendre, et il pensait notamment au deuxième fils Dojima avec lequel il avait neuf années d’écart. Celui-ci s’était une fois de plus montré triste lorsque les deux aînés furent contraints de repartir pour le lycée, il semblait avoir encore du mal à comprendre pourquoi ils étaient partis…

    A nouveau, il fut sorti de ses pensées par un élément extérieur. Le phonème rauque de l’un des kendokas lui demanda ce qu’il attendait pour reprendre l’entrainement. Cependant, Ryo retira ses lourdes protections et déposa son bokken pour signaler son départ : il allait rejoindre sa sœur. Après avoir poliment salué ses camarades, il se dirigea vers la sortie – encore en haori et hakama malgré tout – et chercha Tanaki du regard. Il la retrouva non loin de là, assise dans l’herbe et alla à sa rencontre.


    « Je pense que tu as oublié quelque chose… » Il exposa la magnifique et minuscule peluche devant les prunelles de la jeune fille. « Tu devrais faire plus attention à tes affaires. » Son ton n’avait pas été un reproche, simplement un conseil. Tout à coup, il se souvint d’un détail important. « Oh, Okaasan m’a appelé à l’heure du déjeuner… Apparemment tu as encore oublié des choses à la maison, dont ton portable et tes clés. »

    Ryosuke lui offrit un regard approbateur, nullement étonné de ce qu’il venait de lui annoncer. Si lui pouvait parfois se montrer un peu laxiste, Tanaki elle pouvait être étourdie. Ce n’était évidemment pas un problème en soi, il y avait toujours des solutions, mais cela confirmait le conseil qu’il lui avait donné quelques secondes auparavant. Il observa un instant les alentours comme pour prendre connaissance d’une quelconque présence, avant de revenir sur sa sœur et de lui tendre la main pour l’aider à se relever.

    « Comment va ta cheville ? Au fait, tu avais quelque chose à me dire, ou tu étais simplement venue me voir sans raison particulière ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyMer 23 Fév - 21:57

Tanaki était très simplement à genoux dans l'herbe. Elle avait jeté un coup d'oeil au dojo et elle avait sourit en voyant que son frère ne la suivait pas. Cela voulait dire qu'il avait repris son entrainement et cela lui faisait très plaisir. Cela lui était égal de l'attendre, après tout elle adorait être dans la nature et l'environnement autour du dojo, avec le petit cours d'eau qui passait par là, l'ambiance était des plus agréables et paisibles. Tout ce dont elle avait besoin aujourd'hui. Il est vrai qu'elle avait voulu observer le cours et voir son frère en action au kendo. Elle avait toujours trouvé ça très beau, de le voir dans cet art ancestral, si concentré et avec autant d'assurance. Son frère était quelqu'un qu'elle respectait énormément et surtout qui représentait son modèle, dans leur cocon familial. Il était tellement droit. Il représentait ce qu'elle aimait le plus dans leur éducation. Il ressemblait un peu à leur père quelque part et cela lui était fort agréable de le remarquer. Elle ne l'assimilait pas à lui, ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, mais l'immense respect qu'elle avait pour son père se retrouvait en parallèle dans le respect qu'elle avait pour son frère, la raison de celui-ci était la même dans les deux cas, et elle espérait un jour inspiré autant de pérennité et de droiture comme ces deux hommes, les plus importants de sa vie. Quoi que depuis quelques années, un petit être de sept ans de moins qu'elle venait également prendre sa place dans la famille et l'amour qu'elle portait à celle-ci. Qu'est ce qu'elle pouvait aimer cette famille... C'était très surprenant cette unité chez eux. Bon évidemment, elle en avait quelque peu pâti depuis la décision soudaine et irréversible de leur père, envers son frère. Décision qu'elle détestait car cela atteignait leur cohésion qui avait été jusque là inébranlable. Mais un jour, elle arriverait peut-être à dissuader leur père. A chaque fois qu'elle le voyait, elle prenait le temps de parler avec lui de cette situation pour la faire évoluer. C'était important pour elle car nulle part elle n'arrivait à retrouver une telle cohésion, lorsqu'elle entendait parler les autres et qu'ils donnaient leur avis sur leur famille. Elle savait pertinemment qu'ils avaient un lien très fort les uns avec les autres et cela lui remplissait le coeur d'une chaleur indéfinissable. Elle voulait que ça dure et elle ferait n'importe quoi pour que leur famille reste unie.

Elle sourit et regarda son poignet. A celui-ci se trouvait un fin bracelet de petits cordons, déclinaison de rose, qui ornait son bras. C'était leur petite soeur, la petite dernière, qui lui avait fait. Ses lèvres s'étirèrent tendrement. Par ce geste, sa petite soeur lui disait qu'elle voulait rester avec elle. Elle se souvenait pertinemment de ce moment. C'était la dernière fois qu'ils s'étaient rendus chez eux. Elle lui avait donné avant que Son grand frère et elle-même ne quittent la maison pour rejoindre leur école. Tellement touchée par ce geste, elle était restée de longues minutes avec leur petite soeur dans les bras à caresser délicatement ses cheveux en la maintenant contre son coeur aussi fort que cela était possible. Elle fit tourner lentement le petit bracelet de fils autour de son poignet pour en voir l'entièreté. Sa famille lui manquait... Heureusement qu'elle avait son grand frère avec elle, parce qu'elle n'était pas sûre du tout qu'elle aurait pu partir sans aucune accroche familiale. Peut-être qu'en réalité, si elle était partie aussi, c'était pour ne pas voir leur grand frère disparaitre comme ça... Elle s'était toujours persuadée que ce n'était pas un geste égoïste et qu'elle voulait voir autre chose et faire de nouvelles expériences. Ce n'était pas totalement faux. Mais elle se souvenait surtout très bien de la tristesse qu'elle avait ressentie lorsque Ryo leur avait annoncé qu'il partait de la maison. Elle aimait l'entierté de sa famille, mais son grand frère était celui dont elle était le plus proche. Elle lui disait tout, lui confiait tout. Elle savait qu'elle ne pouvait pas le faire avec tout le monde dans la famille, car leur père était le respect et l'autorité incarnée de la famille et même s'il était ouvert d'esprit, elle avait toujours vu sa mère garder pour elle beaucoup de choses. Elle respectait ce choix et elle en faisait généralement autant, sauf avec son grand frère. Il avait toujours été tellement présent pour elle depuis qu'elle était née qu'il représentait une accroche puissante et quelque part, perdre celle-ci était trop difficile... C'était peut-être pour ça qu'elle l'avait suivi. Elle devrait peut-être lui en parler un jour... Oui mais non, elle voulait montrer aussi qu'elle pouvait être indépendante et se gérer toute seule. C'était important pour elle... Mais avec son frère dans sa vie, il était vrai qu'au final elle n'était pas si indépendante que ça. Elle prit un air déterminé en regardant devant elle et serrant ces poings : elle allait se montrer plus indépendante encore ! Il fallait que sa famille soit fière d'elle parce qu'elle arrivait à prendre soin d'elle toute seule !

*ouie...*

Elle jeta un coup d'oeil à sa cheville. Elle était assise sur ses genoux, son postérieur reposant sur ses pieds, en position typiquement nippone et elle avait sentit sa cheville la lancer un peu. Elle soupira un peu: finalement elle était très loin de se prendre en charge toute seule... Elle ne pouvait rien faire contre sa maladresse. Cela faisait des années qu'elle essayait de lutter pour finir par arrêter parce que concrètement, ça ne servait à rien. C'était quelque chose d'inexplicable chez elle dont elle n'arrivait pas à se défaire. Elle devait juste apprendre à vivre avec et être prête à s'excuser pour encore bon nombre d'années.
Elle regarda le paysage autour d'elle et son coeur s'apaisa instantanément. Elle était vraiment faite pour vivre au calme et aussi proche que possible dans la nature. Elle se sentait en communion avec ce genre d'endroits. Elle se laissa bercer par les fond sonore que réalisait les oiseaux de passage. Elle aurait préféré voir son frère s'entrainer mais ce n'était pas grave, elle savait que là où elle était elle ne risquait plus de le déranger. Mais une voix douce, agréable et particulièrement très connue vint à ses oreilles et bien avant qu'elle ne se retourne pour observer son cher frère, qu'elle était surprise d'entendre, une petite peluche trop mignonne, faite main, vint se planter devant ses yeux couleur d'ébène et la surprise fut d'autant plus grande. Elle l'avait sûrement perdue en se trébuchant dans le dojo. Elle prit l'objet délicatement dans ses mains avant de regarder son frère.

"Sumimasen Oni-chan. Je suis heureuse que tu l'aies trouvé. C'est vrai que je n'avais pas vu que je l'avais perdu mais j'aurais été très peinée de m'en rendre compte, ça aurait sûrement été trop tard pour le retrouver."

Elle regarda de nouveau l'objet avant d'avoir ce sourire tendre qu'elle avait quelques instants plus tôt avec le petit bracelet. Celui-ci était un cadeau de son petit frère qu'il avait réalisé avec l'aider de leur mère et c'était très précieux à ses yeux, comme tout ce qui venait de sa famille. Elle regarda de nouveau son frère à la suite de ses paroles et sentit une enclume lui tomber sur la tête.... Elle avait ENCORE oublié quelqu'un chose chez eux. En plus c'était son portable et ses clés, ce n'était vraiment pas rien. Il faut dire qu'elle avait toujours tendance à courir partout avant de partir, malgré qu'elle soit quelqu'un de posé et calme, mais à la dernière minute, alors qu'elle avait soigneusement préparé ses affaires, elle oubliait toujours quelque chose et donc le tout l'un dans l'autre, à force, elle partait quand même sans toutes ses affaires.

"Arigato Oni-chan.... Il ne faudra pas que je les oublie ce week-end..."

Elle rangea son précieux cadeau délicatement dans son petit sac avant de regarder son grand frère. Elle sourit. Il inspirait vraiment la sagesse quand on le regardait, chose qu'elle aimait beaucoup faire. Elle se sentait d'avantage apaisée quand il était là. C'était inexplicable mais c'était comme ça. Elle revint un peu sur terre quand il lui adressa de nouveau la parole et elle lui tendit la main en souriant pour se relever. Elle allait répondre mais juste avant elle se rendit compte de quelque chose... Son grand frère avait quitté son entrainement ! A cause d'elle ? Elle n'espérait pas mais elle le connaissait, il y avait de fortes chances que si, ce soit à cause de sa présence. Sa surprise était vraiment un échec total décidément.... Elle espérait vraiment qu'il ne s'était pas privé pour elle. Mais elle comptait bien lui demander et mettre les choses au point à ce niveau là ! Mais bon d'abord une chose à la fois, elle avait souvent tendance à occulter ses questions quand il lui demandait comment elle allait, mais elle ne faisait pas du tout exprès. C'était toujours parce qu'elle allait dire autre chose à la place qui ne la concernait pas. Mais là, elle allait lui répondre avant d'entamer sa demande.

"Ma cheville me lance encore un peu mais ça ira , ne t'en fais pas. Sinon, je...." elle venait de se rappeler pourquoi elle voulait venir voir son frère et soudainement elle aurait préféré ne pas répondre à la question... Elle sentit une nouvelle enclume lui tomber sur la tête. "Et bien.... J'ai quelque peu raté deux interrogations sur trois aujourd'hui, alors j'avais envie de me détendre..." Elle changea rapidement de sujet "Et puis je voulais te faire une surprise pendant ton entrainement, mais pourquoi tu l'as arrêté ? Tu sais je pouvais t'attendre. En plus, comme on ne s'est pas vraiment vu hier, je me disais qu'on pouvait passer un peu de temps toi et moi. Mais bon... déjà que je te fais rater ton entrainement..."

Elle espérait qu'il allait vite oublier l'histoire de ses notes. Pas qu'elle comptait lui cacher, la preuve elle lui avait dit, mais elle n'était pas fière d'avoir encore des problèmes au niveau scolaire, non pas par manque d'intelligence mais à cause de sa concentration. Elle voulait tellement leur montrer qu'elle pouvait bien faire, mais elle n'y arrivait pas du tout. Ses beaux yeux ébènes se plantèrent dans les onyx magnifiques de son grand frère. Elle voulait encore continuer sur un autre sujet et elle partit rapidement dans une autre conversation. Heureusement qu'elle avait quelque chose à lui apprendre.

"Je voulais aussi te dire, j'ai fini par apprendre complètement la nouvelle chanson que je voulais jouer avec mon shamisen. Tu voudras bien l'écouter quand tu auras le temps ? J'aime bien savoir ce que tu en penses."
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyJeu 24 Fév - 22:08

    Qu’elle était adorable au revers de son innocence. Lorsqu’il posait les yeux sur son faciès à la sempiternelle suavité, il ne pouvait être qu’attendri et ses lippes s’étiraient toujours en un fin sourire sincère. Aussi loin qu’il puisse se souvenir, ils n’avaient jamais été conflit… Leur relation était à l’image de leurs bases familiales. Ils se respectaient et s’accordaient bien volontiers leur confiance, et si autorité fraternelle il devait y avoir, elle était bien accepté par la partie opposée. Ryosuke avait toujours mis un point d’honneur à expliquer – même s’il devait hausser un peu son phonème – les choses que de se contenter de donner des injonctions sans queue ni tête, pour le simple plaisir de se faire obéir. La communication, voilà ce qui l’aidait à garder le contrôle des situations qu’il rencontrait, à peu de choses prés… Il avait toujours veillé à conserver la flamme de leur concorde, malheureusement ébranlé par la déchirure paternelle, vieille d’il y a déjà une année. Le jeune homme était encore en deuxième année de lycée lorsque la collision eut lieu, raison pour laquelle il avait eu tout le temps nécessaire pour préparer son entrée à Ginkgo Gakuen. Parfois, l’on pouvait croire que certaines décisions étaient prises hâtivement, sur le coup d’une colère noire, et qu’elles disparaitraient avec le temps… Leur père lui, avait appris à ses enfants à toujours respecter leur promesse. Il avait fait le serrement de ne plus adresser une parole à son fils aîné tant qu’il ne se fiancerait pas, comme ultime preuve de sa résipiscence. Il ne l’avait jusqu’alors jamais rompu… Cela faisait une année entière qu’il occultait la présence de Ryo comme s’il n’avait jamais existé. Ce dernier savait pertinemment qu’il en serait ainsi jusqu’à ce qu’une future épouse ne marche à ses côtés, qu’en dépit des supplications de sa mère et de ses frères et sœurs, le chef de la famille ne céderait jamais. Un mutisme volontaire qui pourrait durer toute une vie…

    Cependant, l’heure n’était pas à l’amertume, ni même à une remise en question. Tanaki venait de récupérer son objet et en semblait ravie, avant d’user de l’appuie de son frère pour se redresser. Une fois fait, celui-ci cala une main sur l’une de ses propres hanches et laissa son autre bras pendre le long de son corps, tout en notifiant le soudain malaise qui s’empara de la demoiselle. Visiblement, elle avait quelque chose à lui dire – ou à lui avouer – et comme c’était souvent le cas il s’agissait de sa scolarité. L’asiate fit une moue embarrassée… Echouer à deux interrogations sur trois, c’était beaucoup, sans doute trop. Il ne prétendait nullement qu’il aurait pu réussir le trio d’examens s’il avait été à sa place, mais il ne pouvait pas permettre que le niveau de sa sœur ne chute de trop. Elle avait travaillé dur pour rentrer dans cette école – lui qui se demandait quelle mouche l’avait piquée en la voyant s’acharner tous les soirs durant avait été bien surpris de la cause – et bien qu’elle n’était qu’en première année, elle devait penser à son diplôme. Malheureusement cela serait crucial pour le reste de son existence si elle désirait faire ce qu’elle aimait dans sa vie professionnelle, le Japon était une patrie trop compétitive sur beaucoup trop de choses, un défaut comme une qualité. De plus, le fait qu’elle ne parvenait pas à augmenter d’avantage ses notes était frustrant en sachant qu’elle n’était pas feignante pour un sous, simplement étourdie. Il pouvait encore lui venir en aide, mais il ignorait comment se déroulerait sa rentrée prochaine, il fallait donc qu’elle apprenne à se débrouiller seule. Comme si cela était un sujet des plus prohibés, elle continua sur sa lancée sans lui laisser le temps de réagir… Escomptait-elle à ce qu’il oublie ce qu’elle venait de lui dire ? Certainement pas, il était gentil, mais pas idiot, et ne manquerait pas de lui en toucher deux mots dès qu’elle lui permettrait de placer une parole.

    Elle enchaîna sur le fait qu’il ait arrêté son entrainement – une fois de plus – pour être auprès d’elle. Outre le fait qu’elle cherchait à noyer le poisson, autrement dit ses notes, elle lui confirma qu’elle n’était là que par envie de passer du temps avec lui, ce qui le ravit d’autant plus. Puis, elle ne lui laissa une fois de plus pas le temps d’inspirer qu’elle contrebalança sur une nouvelle matière à exploiter. Il avait toujours ô combien adoré l’entendre jouer du shamisen, elle qui avait le don pour s’adonner à l’art, contrairement à lui. Sa musique était une véritable ambroisie auditive, dont il ne manquait l’écoute sous aucun prétexte, et surtout pas lorsqu’elle lui demandait son avis sur un morceau. Ce serai l’occasion idéale pour eux de passer une soirée ensemble, lui à faire le thé et à allumer les bâtonnets d’encens, elle à mettre son âme au maniement de son instrument. L’idée lui paraissait fabuleuse et il ne manquerait pas de la lui proposer en temps et en heure. Il lui caressa un instant sa soyeuse chevelure bistre tout en lui répondant, puisqu’il pouvait enfin le faire.


    « Bien sûr, je te dirai ça. Quant à mon entrainement, ne t’en fais pas pour ça, je resterai un peu plus longtemps au dojo demain. » Le jeune homme prit un air et un timbre sérieux. « Pour tes interrogations… Je suppose que tu n’as pas écouté en cours, n’est-ce pas ? Ton problème de concentration commence à être préoccupant Tanaki, je ne dis pas que tu ne peux pas regarder par la fenêtre et t’évader cinq minutes… Mais évite de le faire pendant deux heures. » Il l’observa quelques secondes durant lesquelles il la laissa réfléchir, puis contracta l’une des commissures de ses lèvres. « Je t’aiderai à réviser pour tes prochains contrôles, et il faudra que l’on revoit tes prises de notes. »

    Ses prises de notes ? Il était certain qu’elle ne devait même pas avoir la moitié des cours, à moins qu’elle n’ait eu la présence d’esprit de les reprendre chez l’un de ses camarades. Il devenait urgent de travailler sa concentration… Mais de quelle façon ? Il était presque impossible de changer la nature de quelqu’un, il en était l’exemple parfait. Ses amis lui reprochaient parfois de faire preuve de bien trop de langueur, il n’y avait que dans les situations qui l’exigeaient qu’il recouvrait ses réflexes, le reste du temps il ne parvenait à faire preuve de plus de vivacité. Il avait appris à prendre son temps, une habitude qui ne le quittait plus. Comme il le disait, à chacun son talon d’Achille, il n’irait pas jusqu’au point de la blâmer pour si peu. D’ailleurs, il le lui fit comprendre en entourant les épaules de Tanaki de son bras et en plaçant cette dernière contre lui le temps d’une succincte embrassade. Il la relâcha aussitôt et lui fit un signe de la tête pour lui indiquer une direction : celle de l’internat. Il se mit à marcher à lente foulée, donnant plus l’image d’un promeneur que d’un étudiant sur la route de ses obligations scolaires. Il lorgnait discrètement la démarche de sa sœur pour vérifier qu’elle n’avait pas trop de difficulté à avancer, au quel cas il s’arrêterait et patienterait jusqu’à ce qu’elle soit en état de rentrer. Qu’avait-il l’intention de faire à présent ? Il l’ignorait, tout d’abord se changer, la tenue pour la pratique du kendo avait son poids malgré qu’il s’en soit habitué, puis, laisserait un peu de répit à la sylphide en la laissant profiter de son shimasen. Sans doute avait-elle l’esprit suffisamment embrouillé pour qu’il ne la persécute avec des révisions ce soir… Il reverrait cependant les sujets qu’elle avait eus en interrogation pour lui expliquer les points qu’elle n’avait pas compris.

    Tout à coup, il se souvint d’une chose qu’il avait décidé la veille : ce week-end, il ne rentrerait pas chez eux. Il resterait à l’internat avec ses amis, comme il leur avait promis la semaine précédente, chose qu’il faisait fréquemment. Ryosuke pivota son visage vers la demoiselle et le lui expliqua d’une manière consciencieuse.


    « Tu pourras prendre mes clés pour rentrer, étant donné que je ne suis pas sûr qu’il y aura quelqu’un pour t’accueillir quand tu arriveras. Je reste à l’internat cette semaine. » C’est alors qu’un autre détail lui revint, décidemment, ils se succédaient aujourd’hui. « Au fait… » Il posa sa main sur son menton comme s’il cherchait à se remémorer quelque chose. « Sakura-chan ne t’a pas donné une liste de choses à lui ramener ? »

    Il lui semblait que leur petite sœur leur avait demandé de faire quelques courses pour elle, leurs parents étant trop occupés ces temps-ci. Il leur faudrait descendre en ville s’ils voulaient s’en acquérir…
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyVen 25 Fév - 14:55

Tanaki espérait que son frère ne reviendrait pas sur la raison première de sa venue en ces lieux, ses mauvaises notes. Bien sûr qu'elle était venue pour lui au dojo, car au début elle voulait juste se balader entre ceux-ci et le temple, mais l'idée de voir son frère l'avait plus que ravie donc elle avait changé ses plans. Elle n'aurait peut-être pas du d'ailleurs vu comment ça avait tourné. Mais peu importe, elle s'était quand même excusée plusieurs fois et elle savait qu'il y avait un temps pour tout. Le temps des excuses étaient maintenant fini, cela ne servait à rien de continuer constamment, son frère avait compris et elle avait appris de son père que les excuses constantes devenaient ensuite une faiblesse et donnait l'impression de ne pas assumer son tort. S'excuser montrait notre respect envers la personne, mais après cet acte, réparer était la preuve réelle que l'on assumait et qu'on était prêt à réparer ses torts. Donc maintenant elle allait simplement devoir réparer le dérangement occasionné; Quand elle saurait comment faire elle l'appliquerait. Et puis, en ramenant sans cesse la discussion sur cela, ils perdaient du temps à passer un agréable moment ensemble. Donc elle avait décidé que c'était fini, elle ne ramènerait plus la discussion là dessus. Surtout que son frère n'avait pas l'air de lui en vouloir, enfin peut-être qu'il ne lui montrait pas pour ne pas la blesser. Elle espérait que non. Son frère était toujours là pour elle mais il ne lui parlait pas forcément de ce qu'il ressentait. Elle lui avait déjà dit plusieurs qu'elle était là pour lui et qu'elle pouvait aussi l'écouter. Mais ils venaient de la même famille et leur éducation était la même, cela impliquait que les plus grands de la famille ne mettaient pas ainsi sur le tapis leur sentiment les plus douloureux. C'est pour ça que personne ne savait jamais ce que leur père ressentait vraiment, ou même leur mère. Pareillement, elle ne savait pas quand son frère était vraiment malheureux. Bien sûr, elle le connaissait, et même très bien, parce qu'elle l'observait et que certains signes ne trompaient pas, mais ce n'était jamais dit explicitement. Et sans qu'elle s'en rende vraiment compte, elle agissait de la même manière et ne laissait pas toujours ses sentiments les plus douloureux s'exhiber de la sorte. Comme si chacun devait gérer ses propres problèmes. Bien sûr, son frère était souvent au courant de choses la concernant parce qu'elle lui avait toujours pratiquement tout dit. Mais en grandissant, doucement, elle commençait à vouloir montrer qu'elle pouvait se débrouiller seule et se gérer, et étonnamment, cela impliquait de faire comme ses parents et son grand frère, garder une retenue dans ses sentiments négatifs. C'était un mécanisme surprenant mais c'était signe de maturité chez eux. Mais ça lui déplaisait toujours un peu quand son frère ne se confiait pas à elle, même si jamais elle n'insistait parce que ça ne marchait pas comme ça dans la famille.

Elle sourit délicatement lorsqu'elle sentit la main de son frère se poser doucement sur ses cheveux et venir les caresser lentement et délicatement. Elle aimait la douceur de son frère. De toute façon, à ses yeux, il était un être parfait, même avec ses défauts, et elle lui souhaitait un bonheur éternel avec une personne digne de lui qui saurait le rendre heureux, que ce soit un homme et une femme, même si bien évidemment leur père désirait que ce soit une femme. Mais elle, elle ne voulait que son bonheur. Elle fut heureuse d'entendre qu'il voulait bien écouter sa nouvelle chanson et qu'il ne lui en voulait réellement pas pour la catastrophe du dojo car il passerait simplement plus de temps le lendemain là bas. Tout comme son frère avec le kendo, sa fierté à elle était de pratiquer le shamisen. Personne dans la famille n'en jouait et ce qui faisait encore plus sa fierté, c'était qu'elle se débrouillait vraiment très bien avec celui-ci. Elle savait également réaliser une cérémonie du thé parfaite mais cela lui avait prit beaucoup plus de temps à cause de sa maladresse. Cela n'avait pas été le cas pour le shamisen, très rapidement elle s'était montrée douée et avait l'oreille pour ce genre de musique. Elle s'appliquait à réaliser des musiques de plus en plus longues et difficiles. Le rythme d'un shamisen était très spécial ce qui impliquait que ce n'était pas si facile à jouer. Mais la sonorité, très nippone et typique, était pour ses oreilles un son des plus plaisants, auquel elle aimait également mêler sa voix. Elle ne l'avait pas encore dit à son frère, mais à côté, elle essayait également de composer elle-même des chansons. Cela lui prenait beaucoup de temps car elle débutait dans la composition et c'était bien plus difficile que de suivre une partition déjà toute faite. Mais quand elle aurait composé sa première chanson, elle ne manquerait pas de la faire entendre à son frère pour qu'il lui donne son avis, comme il l'avait toujours fait jusqu'à présent.

Elle revint par contre à la réalité quand son frère prit son sérieux et aborda le sujet de ses prouesses scolaires. Dommage, mais c'était attendu. Son frère ne lâchait jamais l'affaire quand ça concernait sa scolarité. Il était vraiment très prévenant avec elle et il savait qu'il l'aiderait du mieux qu'il pouvait, mais c'était toujours difficile pour elle d'avouer qu'elle avait encore raté, non pas parce qu'elle était bête mais simplement parce qu'elle avait été distraite. Elle savait qu'il avait raison et qu'être distraite n'était pas un tort en soi, mais elle avait réellement un trouble constant et récurrent de la concentration, qui impliquait qu'elle n'était pas distraite 5 minutes, mais elle pouvait l'être deux heures d'affilées. Et c'était ça qui entrainait ses problèmes scolaires. Tout comme son frère, elle ne savait pas du tout comment l'aider à régler ce problème. Il lui faudrait limite quelqu'un à côté d'elle qui s'occuperait de la rappeler l'ordre lorsqu'elle s'égarait. Mais elle ne pouvait décemment pas demander ça à quelqu'un dans la classe, c'était une responsabilité trop lourde. Déjà qu'elle demandait constamment les notes des autres pour se mettre à jour, et que ça lui demandait beaucoup de temps de tout recopier, car en le faisant, cela lui permettait de retenir mieux, car c'était ça le pire : sa mémoire était vraiment très bonne, donc elle retenait très vite ce qu'elle lisait avec concentration. C'était surprenant comme ses problèmes entrainaient une ambivalence chez elle : Calme et posée, elle était pourtant très maladroite ; intelligente et une mémoire à tout épreuve, elle était très facilement distraite ce qui entrainait des notes qui pourraient presque faire croire qu'elle avait clairement des problèmes intellectuels. A ce niveau là, elle était un cas. Elle sourit un peu et salua son frère.

"Merci beaucoup oni-chan."

Elle fut un peu surprise de l'embrassade mais elle l'apprécia à sa juste valeur en souriant avec joie à son frère. Elle acquiesça au mouvement de tête pour l'inciter à se joindre à lui pour rentrer et elle entama la marche avec lui. Elle avait complètement oublié sa cheville et elle fut un peu surprise de sentir une petite douleur mais qui avait beaucoup diminué par rapport à celle qu'elle avait eu un temps plus tôt. Elle ne s'était donc pas du tout foulé la cheville mais elle s'était plus cogné celle-ci. La douleur était donc tout à fait supportable et elle pouvait maintenant marcher convenablement. Il faudrait juste qu'elle pense à mettre de la crème car elle aurait sûrement une marque et comme elle avait tendance à dénuder ses jambes et ses chevilles lorsqu'elle pouvait s'habiller comme elle voulait, ce ne serait pas très agréable de voir le coup bleu. Elle s'occuperait de ça, elle avait sûrement de la crème dans ses affaires. Elle avait tellement l'habitude d'être maladroite que les coups elle en avait souvent, donc elle devait souvent mettre de la crème et faire des soins de peau pour faire disparaitre ceux-ci. Chez eux aussi ils avaient une pharmacie développée surtout pour elle et les coups qu'elle pouvait se prendre. Elle s'était déjà tellement égratignée. Parfois elle était pire que Sakura et Daiki, alors qu'ils n'avait que 9 et 12 ans.
Elle s'arrêta lorsque son frère en fit de même et lui adressa la parole. Elle ne fut pas surprise qu'il ne rentre pas avec elle ce week-end, c'est vrai qu'elle aussi ratait des sorties avec ses amis, mais elle en fut quand même un peu triste car les moments en famille ne se faisaient plus que le week-end quand ils rentraient et encore comme ce n'était pas toujours le cas et comme ils ne rentraient pas toujours tous les deux, la famille était plus rarement réunie. Mais ce n'était pas grave, elle n'en voulait pas du tout à son frère et le comprenait car elle aussi restait certains week-end à l'internat. Elle le remercia d'ailleurs de lui donner ses clés. Elle le regarda de ses yeux d'ébène ensuite lorsqu'il reprit la parole quelques instants plus tard et prit quelques secondes pour rélféchir.

"Oui tu as raison. Attends..." Elle fouilla dans son petit sac kawaii pour en sortir son portefeuille à poids roses et elle l'ouvrit pour en sortir une petite feuille. Elle sourit tendrement en voyant l'écriture de sa soeur sur ce petit papier. "Elle ne m'avait pas dit ce qu'elle voulait mais elle m'avait dit par contre avant qu'on ne parte la dernière fois qu'elle m'avait laissé une liste dans mon portefeuille. Tu fais bien de me le rappeler oni-chan, je lui ramènerai ce week-end. Apparemment, elle veut qu'on lui ramène des fils d'une boutique sur la rue principale dont elle a besoin pour faire d'autres bracelets dans ce genre là." Elle lui montra le petit bracelet rose qui ornait son poignet et qui était le seul d'ailleurs à décorer notre Tanaki, si on ajoutait ses boucles d'oreilles papillons. Elle regarda de nouveau son frère en quittant le petit mot des yeux et ajouta "As tu des courses à faire toi aussi en ville oni-chan ? Parce que nous pouvons y aller ensemble , vu que moi je dois y aller pour Sakura-chan du coup." Elle regarda de nouveau le mot "Elle désire aussi une crème que je lui avais rapporté une fois, elle n'en a plus...Et puis encore une ou deux petites broutilles, comme je vois." Elle sourit "Tu sais ce qu'on devrait faire une fois ? Ce serait emmener Sakura et Daiki, ici. Je suis sûre qu'ils seraient tous les deux ravis de visiter la ville et de passer une journée en dehors de notre ville natale."

Elle trouvait que c'était une bonne idée. Cela changerait un peu et ils pourraient quand même passer la journée avec leur frère et soeur. Peut-être que s'ils demandaient à leur parent, ceux-ci accepterait de venir passer le week-end à Gakuen. Enfin, elle savait qu'ils avaient quand même beaucoup de travail et qu'en plus, leur père, vu qu'il tenait le temple, ne pouvait pas partir comme il voulait et devait être disponible. Mais même une journée ce serait fort agréable qu'ils fassent le déplacement. Ils auraient plein de choses à leur montrer. Elle se remit en route en souriant en pensant à l'éventualité de cet événement. Elle leur proposerait quand elle rentrerait ce week-end pour avoir leur avis. Elle ne savait pas trop s'il serait positif mais au moins elle aurait demandé. Elle se tourna vers son grand frère.

"Tu ne trouves pas que c'est une bonne idée, oni-chan ? "

C'était le mieux placé pour pouvoir lui donner un avis constructif et réaliste de la situation. Il lui dirait clairement si elle n'avait aucune chance en leur proposant. Mais elle ne voyait pas pourquoi ils refuseraient, à part le travail de leur père. Sakura et Daiki étaient quand même assez grands maintenant pour voyager sans problème. Mais elle verrait selon ce que son frère allait lui dire.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke ♥]   [Terminé] Quand la maladresse est de mise... [Ryosuke  ♥] EmptyLun 28 Fév - 20:59

    Par où allaient-ils commencer ? Quel point, quel fragment de leçon fallait-il qu’il aborde en priorité ? Quel serait la meilleure façon d’aborder des sujets si pédagogiques sans perdre l’attention de sa sœur au bout de cinq minutes. Il lui faudrait rivaliser de ruse s’il voulait réellement l’aider dans son problème, son manque de concentration était un véritable souci au quotidien, il lui fallait refermer cette boite de pandore. Tant de questions qui lui traversaient l’esprit alors qu’il se dirigeait machinalement vers l’internat où ils pourraient disposer toutes leurs armes de guerre pour entamer la bataille. Cette illustration trahissait sa nature pacifiste, pourtant, il considérait la distraction de Tanaki comme un ennemi à éliminer. La chose ne serait pas facile, sans doute devrait-il la rappeler à l’ordre pour être certain qu’elle suit son cours, comme il le faisait fréquemment. Voilà pourquoi il devait se fier à sa fertilité dans sa croisade… Il se mit à se mordiller la langue dans un acte de réflexion, jusqu’à ce que… Une idée lui vint. Il était le mieux placé pour parfaitement connaitre les goûts de sa cadette, s’il désirait capter et garder son attention, il lui faudrait l’intéresser. Depuis quand les cours dispensés à l’école étaient attractifs ? Il jouerait les professeurs à sa propre manière, et savait parfaitement comment s’y prendre. En y réfléchissant un peu plus, sans doute rirait-elle plus qu’elle n’apprendrait, mais qui sait, il n’avait rien à perdre à essayer d’autres méthodes plus insolites. Pour l’instant, il garderait le silence et tenterait de la surprendre au moment adéquat. Que ne ferait-on pas pour venir en aide à un proche…

    En parlant d’aider son entourage, justement, ils s’étaient tous deux fait solliciter par les derniers lionceaux de la famille pour jouer les dénicheurs de petits trésors. Car si Sakura – plus organisée – avait eu l’idée de faire une liste de ce qu’elle recherchait, Daiki lui s’était contenté d’attraper son frère pendant qu’il faisait sa valise pour lui demander de lui ramener deux ou trois babioles. Heureusement que Ryosuke aussi avait de la mémoire – et que le jeune garçon ne l’avait pas mise à l’épreuve en lui citant mille et une choses – et pouvait remplir son rôle sans témoin papier. Cependant, il n’avait pas eu le loisir de prendre connaissance de ce fameux inventaire, que la demoiselle extirpa de sa besace. Il tourna le visage dans sa direction et l’écouta placidement, également attendri en apercevant la calligraphie de la préadolescente. Il l’écouta ensuite énumérer les objets de leur quête en se demandant déjà où ils pourraient les dénicher. Elle lui proposa alors de se rendre en centre ville pour effectuer leurs courses… Tout de suite ? Le kendoka fut un peu pris de cours, il est vrai qu’ils avaient une importante partie de l’après midi pour voguer à leurs occupations… Il prit un instant pour observer sa tenue actuelle : absolument inappropriée pour une telle escapade. Peut-être lui faudrait-il songer à se changer… ? Le jeune homme s’arrêta pour observer les alentours, non loin d’eux semblait les narguer un arrêt de bus astucieusement placé. Beaucoup plus loin, le bâtiment de l’internat qui leur demandait de traverser la totalité du campus… Sa paresse occasionnelle aurait-elle raison de lui ?

    Il n’eut pas réellement le temps de se le demander qu’une nouvelle proposition lui fut adressée. Pour le moins incongrue, elle entrouvrit les lippes du nippon dans un étonnement muet… Leur famille, ici ? Il détourna le regard et fureta furtivement le sol, comme s’il tentait de trouver une solution pour échapper à quelque chose. Sa main alla tripoter l’arrière de son crâne pour taquiner ses cheveux attachés… Mais il se contenta de garder le silence. Intérieurement, il se livrait à un heurt, contrarié de ne pouvoir donner réponse aussi spontanément que l’aurait voulu Tanaki. Bien que réfléchi, il n’hésitait généralement pas lorsqu’il s’agissait de sa famille. Malgré cela, certaines circonstances l’obligeaient à prendre sur lui et à rester prudent sur ce qu’il allait dire. Son avis était là jugé important, il ne pouvait simplement se dérober par le mutisme comme il l’aurait éventuellement fait en présence d’une autre personne. Le vieil adage le disait bien, la parole est d’argent et le silence est d’or. En y songeant, il échappa un soupir presque inaudible… L’idée de sa sœur n’était en soi pas mauvaise – même excellente à dire vrai – partager des instants avec les gens qui étaient précieux à notre âme, il était le premier à le prôner. En revanche… Il faisait une distincte différence entre sa vie familiale et le reste, et il avait rapidement appris à ne jamais allier les deux. Cette école était comme un poumon indispensable à sa survie, depuis la joute paternelle, et lui ployait l’oxygène nécessaire à ne pas fléchir. Le désagrément de son père n’était pas le bienvenu en ces lieux, de plus, probablement aurait-il la sensation de voir son intimité violée. Il ignorait comment exprimer cette réticence, cet étrange ressenti qu’il était le seul à pouvoir comprendre. Peut-être… Commençait-il simplement à devenir adulte. Un bien grand mot, mais qui avait son influence…

    Faisant bonne figure, il se tourna à nouveau vers elle après une brève réflexion et lui adressa un frêle sourire.


    « Et bien… » Annonça t-il le plus docilement possible. « Okaasan travaille essentiellement les week-ends, je suis sceptique quant à sa disponibilité. Otousan lui… Il n’aime pas tellement voyager, même si ce n’est vraiment pas loin. » Il haussa doucement les épaules. « Mais tu peux toujours leur poser la question, sait-on jamais. »

    Un brin platonique dans son intonation, il préféra ne pas partager son avis en donnant une simple analyse de la situation dans le simple but de ne pas blesser Tanaki en la contredisant. Si sa réplique sonnait étonnamment pessimiste, elle n’en était pas moins réaliste, mais si c’était réellement ce qu’elle désirait, il ne l’en empêcherait pas. Partager ses craintes ou une quelconque culbute émotionnelle n’était pas dans les marottes de Ryosuke, encore moins lorsqu’il s’agissait de sa petite sœur, bien que cette dernière tentait en vain de lui faire comprendre qu’elle était présente pour lui. Il le savait, mais il mettait un point d’honneur à se prendre en main seul.

    Conscient d’avoir sûrement alourdi l’atmosphère, il jugea bon de changer de sujet pour plus de gaieté. Il tourna ses onyx étincelants vers cet arrêt de bus qui voulait l’envoûter, et qui y parvenait aisément. L’asiate n’avait aucune envie de retourner à l’internat pour simplement changer de vêtements, au diable son confort, il était habitué à porter un hakama et à supporter son poids, il ne serait pas aux lisières de l’agonie en se badaudant de la sorte. De plus, il n’oubliait pas que Tanaki était venue jusqu’ici dans l’unique dessein de passer du temps avec lui, il se devait de lui octroyer cette complicité qu’elle était venue rechercher. Il logea une main dans le dos de la sylphide en lui accordant un sourire emprunt d’une plus forte vitalité.


    « Allez, viens, nous allons descendre en ville pour que les petits ne soient pas désappointés de te voir revenir les mains vides. » Il mit une petite impulsion dans son bras pour l’encourager à se diriger vers l’arrêt. « J’ai aussi quelques petites choses à prendre pour Daiki, et nous pourrons passer du temps ensemble. Une pierre deux coups. »
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