Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]

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MessageSujet: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyMer 2 Mar - 9:28

Tanaki et son frère étaient finalement partis au centre ville pour aller chercher les affaires demandées par Daiki et Sakura. Elle n'avait pas forcément parlé d'y aller maintenant mais son frère l'avait proposé et cela ne la dérangeait pas le moins du monde. C'est vrai que c'était une bonne idée finalement. Ils allaient passer du temps ensemble et c'était ce qui était le plus important sur le coup. D'ailleurs son frère ne s'était même pas changé ! Elle espérait qu'il n'était pas dérangé d'un tel habit. Elle lui avait dit de toute façon qu'il pouvait prendre le temps d'aller enfiler un autre vêtement mais au vu de la proximité de leur moyen de locomotion par rapport à l'internat, il avait opté pour partir directement et donc de ne pas perdre de temps en retournant à l'internat. De toute façon, il fallait reconnaitre que cette tenue, peu conventionnelle pour se promener, lui allait quand même bien. De toute façon, elle avait déjà remarqué que tout allait bien à son frère. Il pouvait s'habiller avec un habit traditionnel, un habit d'art martial, un jeans et un t-shirt ou encore un costume, il était toujours très beau. C'était pratique de pouvoir ainsi s'habiller comme on voulait et d'avoir toujours la classe. Bon elle ne savait pas si elle était objective tellement elle admirait son frère, mais en attendant, elle était pour elle sincère et elle n'avait jamais vu son frère en laideur. Elle aimait bien ses longs cheveux aussi... Ce n'était pas forcément courant et elle trouvait ça bien qu'il ne les coupe pas. Il le ferait peut-être un jour... Elle n'espérait pas mais ce n'était pas ses cheveux. Elle aussi les gardait long, ce n'était pas du tout pour copier son frère d'une quelconque manière, mais elle aimait beaucoup ses cheveux et n'avaient jamais vraiment pensé à les couper. Elle ne pensait pas le faire un jour mais bon on ne savait jamais ce que l'avenir leur réservait. Peut-être que quand elle serait plus grande elle voudrait changer de tête... Enfin pour le moment ce n'était pas le cas donc elle comptait bien garder ses longs cheveux et les entretenir convenablement, comme sa mère lui avait enseigné. Elle essayait de le faire autant que possible, mais elle devait avouer que ça lui manquait que ce ne soit plus sa mère qui les entretienne. Elle aimait bien ces moments où elle s'occupait d'elle. Elle en profitait toujours le week-end. Mais elle avait décidé de se prendre en main donc elle ne devait pas avoir de regrets et justement apprécier les moments qu'elle passait en famille maintenant qu'ils étaient moins réguliers. C'était ce qu'elle faisait.

Elle regarda son frère. Ils étaient dans le bus pour se rendre en ville et elle n'arrivait pas vraiment à oublier son état quand elle avait parlé d'inviter leur famille ici. Elle avait bien évidemment compris qu'il n'était pas du tout pour... Mais elle ne savait pas pourquoi. Peut-être était ce à cause de la relation tendue entre son père et lui... Peut-être. Cela la rendait triste qu'il n'ait pas envie d'emmener leur famille ici et malgré la dernière phrase qu'il avait dite, elle ne comptait plus les inviter. Elle savait que son frère était parfois trop gentil avec elle, et en plus il ne lui parlait pas donc elle savait qu'il lui cachait ce qu'il ressentait vraiment, et elle n'avait pas du tout voulu lui faire du mal en proposant cette activité familiale dans leur ville scolaire. Peut-être n'avait-il pas envie de présenter ses amis à leur famille..ou de leur montrer où il passait son temps...ses amis ? Pourtant il était agréable Akihito-sempai, elle l'aimait bien elle. Bon elle ne lui était pas très proche parce que c'était le colocataire de son frère surtout, mais les fois où elle l'avait vu, il avait toujours été gentil avec elle et son frère avait l'air de très bien s'entendre avec. MAis bon ça n'avait peut-être rien à voir avec ça... Elle aurait tellement aimé que son frère lui parle pour pouvoir le soutenir comme lui la soutenait. Mais ce n'était pas son rôle apparemment, et elle ne comptait pas s'imposer à son frère de la sorte. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle n'avait pas insisté et qu'elle n'avait pas demandé les raisons de son ton et de son attitude. Ce n'était pas toujours facile de respecter l'indépendance de son frère et de toujours rester à sa place sans insistance. Mais elle n'était même pas sûre qu'il avait envie de lui parler, car si c'était le cas, il le ferait de lui-même, or comme il ne le faisait pas elle en déduisait qu'elle n'avait pas envie simplement. Elle ne le prenait pas mal, c'était le choix de son frère et elle le respectait. Elle espérait juste qu'il ne gardait pas tout constamment en lui... Enfin... Quelque part, par la volonté de son frère, ça ne la regardait pas. Elle avait fini par l'accepter depuis le temps.

Elle sortit de ses pensées quand la voix automatique dans le bus annonça l'arrivée au centre commercial. Elle sourit et regarda de nouveau son frère.

"On est arrivés oni-chan."

Elle se faufila entres les personnes présentes pour sortir et elle se retourna un peu pour voir si son frère suivait en l'attendant une fois dehors, ce qui fut le cas, puis elle regarda autour d'eux, une de ses mains placées sur son petit sac. Elle se demandait par quoi il allait commencer. Ils devaient faire des courses pour leur petit frère et leur petite soeur et puis après simplement et agréablement passer du temps ensemble. Elle se demandait ce qui était le plus facile...Sûrement faire les courses avant de décider quoi faire ensemble. Enfin pour elle c'était sûrement le mieux mais elle allait voir avec lui.

"On commence par quoi oni-chan ? On fait d'abord les courses pour les petits derniers ? Ou tu as une autre idée ?"

Elle était contente de passer ce moment avec son frère. Ils essayaient de se voir ou du moins se croiser tous les jours, mais c'est vrai que son frère avait pas mal d'occupations et qu'elle aussi avait ses amis qu'elle voyait, donc ils étaient tous les deux pas mal occupés. Mais ils réussissaient toujours quand même à se voir un peu et parfois à passer clairement du temps ensemble. Et puis il y avait aussi les moments où il l'aidait pour ses cours. Elle avait aussi minji-chan, sa colocataire qui l'aidait, mais il fallait avouer que parfois elle avait aussi un peu de mal ce qui était normal, elles étaient toutes les deux en première donc elles apprenaient au même rythme, même si sa coloc' écoutait généralement mieux qu'elle. Du coup, son frère étant en troisième, il avait plus de connaissances donc il avait plus facile. Et puis, il expliquait très bien. Bon maintenant, chez elle, ce n'était pas tellement l'incompréhension son problème, elle comprenait généralement très vite, ce qui était un atout vu sa situation. Mais laissons les cours de côté ! Elle était avec son frère pour un moment qui n'avait rien à voir. Autant en profiter comme il se devait !


Dernière édition par Tanaki Dojima le Dim 1 Mai - 15:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyVen 4 Mar - 21:54

    Finalement, il était parvenu à contourner le sujet sans difficulté. Du moins, ils n’avaient tout deux pas trouvé l’utilité d’y revenir lorsque la réponse du plus âgé s’était faite étonnement désenchantée. Il se doutait que malgré son manque de concrétude, Tanaki avait deviné qu’il y avait anguille sous roche, elle était loin d’être un esprit inepte. Cependant le respect de la hiérarchie familiale faisait qu’elle n’escompta même pas insister, en dépit de sa volonté de vouloir soutenir son frère. Celui-ci pouvait paraitre éthéré à l’instar d’un simulacre de granit, figé dans l’essence de son âme et demeurant toujours auguste dans son immuabilité. Mais contrairement à ce que l’on pouvait croire face à la puissance de la statue, son élément de sculpture n’en demeurait pas moins précaire… Une fissure et ce pouvait être la structure entière qui retournait à l’état de poussière. Une sensibilité exprimée dans certains moments choisis, puis ignorée dans d’autres. A dire vrai, Ryosuke agissait plus pour préserver les autres que se protéger lui-même, ce qui pouvait parfois s’avérer problématique pour sa santé… Mais jusque là il avait toujours trouvé la solution s’il sentait l’implosion arriver, car même s’il possédait une patience d’ange et une tolérance à toute épreuve, il avait ses lisières du supportable. Humain avant tout, avec ses forces et ses failles. Il n’était pas l’infaillible muraille qu’il se devait être pour ses cadets… A défaut d’être un parfait exemple de réussite – du moins selon lui – il tentait simplement d’être présent pour eux, et de les aider du mieux qu’il le pouvait. S’ils étaient heureux, alors il le serait aussi. Ce n’était pas la plus raisonnable des résolutions, mais il s’y complaisait… Et espérait simplement que ses choix ne lui reviennent pas un jour en pleine figure.

    Ils avaient donc décidé de prendre immédiatement le bus sans passer par la case internat. Durant le trajet, peu de mots furent échangés, tous deux semblant plongés dans leur réflexion personnelle. Les prunelles du kendoda s’étaient égarées dans le paysage qui défilait, l’esprit un peu vide et immobile dans son expression physionomique. Tout comme sa sœur, ce ne fut que lorsque l’arrêt fut annoncé qu’il fut extrait de ses chimères, avant d’être quelque peu emporté à l’extérieur par le mouvement de foule. Il veilla à ne pas perdre la demoiselle de vu, ce n’était sûrement pas le moment de s’égarer, se retrouver serait ensuite compliqué si l’on prenait en compte la densité de population qui s’était donné rendez-vous. Arrivé sain et sauf dans la rue, il observa les alentours en réfléchissant à la question de Tanaki. Surtout qu’elle était excellente, par quoi allaient-ils commencer ? Ils avaient encore du temps devant eux pour remplir leur mission bien qu’elle était le dessein principal de cette sortie. Ils allaient devoir arpenter la ville dans de nombreux coins, visiter une myriade d’échoppes pour trouver l’exactitude et la totalité de la liste… A cette pensée il se plongea dans les iris étincelants de la nymphe… Cela lui était égal, il ne pouvait pas être en meilleure compagnie. Il ne put retenir une risette sincèrement radieuse de la savoir auprès de lui, mais fut dérangé par l’arrivé d’un nouvel essaim de piétons qui manqua de les renverser dans leur hâte. Immédiatement, Ryo saisit sa sœur par les épaules de manière à la garder contre lui et se fraya un sentier entre les galbes. Il ne s’arrêta que lorsqu’ils furent en sécurité, devant la vitrine d’un magasin suffisamment dégagée… Ils l’avaient échappé belle.

    Le jeune homme se mit à rire à gorge déployée, ne sachant d’ailleurs pas réellement pourquoi. Se retrouver ici par une si belle journée, aux côtés de sa petite sœur avait vraiment quelque chose de bénéfique. Il laisserait loin de lui les soucis qu’il pouvait avoir, bien décidé à profiter de ce moment unique, comme chacune de leur sortie.


    « Et si on improvisait ? » Suggéra t-il d’un air enjoué avant de pincer le ventre de Tanaki dans un élan taquin. « Je suis sûr que tu ne serais pas contre une petite gourmandise, on peut se mettre à la recherche d’un vendeur ambulant. Moi j’ai bien un petit creux. » Il tourna son regard vers la ville. « En même temps on se promène, et nous verrons bien sur quoi nous tomberons. »

    S’il aimait respecter un minimum d’organisation lorsqu’il jugeait les choses importantes, se laisser emporter par les décisions du zéphyr était agréable. Il n’y avait pas toujours besoin d’une raison pour tel ou tel acte, il fallait se laisser bercer par ses envies les plus enfouies. Les rayons ambrés de l’astre diurne étaient encourageant, en dépit du concentré d’autochtones qui fluait dans les ruelles. La journée avait été pleine d’imprévus, alors pourquoi ne pas continuer sur cette voie ? Qui sait ce qu’il pourrait bien leur arriver en ne faisant que déambuler sans but précis. Ryosuke avait le désir de se faire guider par ses sens, être interpellé par les couleurs criardes d’une affiche ou par d’affriolants arômes. Profiter de ce que la ville voudrait bien leur offrir, tout simplement. C’est dans cette optique que le jeune homme invita la demoiselle à entamer leur marche, toujours à proximité de sa carrure pour lui éviter quelconques désagréments. Ils marchèrent donc, le regard furetant un peu partout. Une frêle risette de complaisance orné les lèvres de l’aîné, simplement heureux de la situation. Cela lui rappelait les promenades en famille qu’ils aimaient tant faire dans les parcs ou les temples… Malgré qu’il ait pour habitude de prendre avec philosophie la querelle paternelle, il ne pouvait s’empêcher de penser que depuis ce fameux jour, beaucoup de choses avaient changé… Beaucoup trop. Une scissure s’était instaurée et il y avait certaines marottes qu’ils furent contraints d’oublier, telles que ces sorties… Ou si elles étaient faites, l’un des deux antagonistes n’était pas présent. Malheureux constat qu’il regrettait profondément, il avait l’hideuse impression que tout cela l’ébranlait de plus en plus avec l’âge alors qu’il commençait sérieusement à penser à son avenir. Evidement, nul ne pouvait se douter de tout ce qui se déroulait dans son esprit et peut-être était-ce mieux ainsi…

    Soudain, ses yeux pivotèrent spontanément vers une vitrine qui l’obligea même à s’arrêter. Une vieille échoppe d’antiquités… Impossible, il ne l’avait jamais remarquée avant ce jour et il se rendait pourtant fréquemment en ville. Venait-elle d’ouvrir ? Certainement si on prenait en considération la myriade de cartons qui en jonchait encore le sol à l’intérieur. Ils n’avaient apparemment pas encore totalement fini de s’installer, mais un nombre non négligeable de vétustés étaient déjà en évidence. Des statuettes, des masques, des livres… Et même des sabres ! Sa curiosité était trop grande, et puis, ils avaient le temps de s’arrêter un peu partout. Il se tourna en direction de Tanaki dans l’intention de lui demander si elle voulait bien entrer dans ce magasin, mais il fut coupé dans son élan par une autre voix.

    Non loin du binôme, un marchand ambulant vantait les délices de ses produits. Maintenant que sa concentration avait été déviée de la vitrine, d’attrayants effluves se frayaient un chemin jusqu’à son odorat. Le nippon parcourut la distance que les séparait du stand et observa les friandises proposées : des daifuku, des manjû, des yokan, des biscuits de la fortune… Et tant d’autres. Un magnifique recueil qui fit presque hurler l’estomac de Ryo qui se demandait déjà ce qu’il allait choisir. A nouveau, il posa ses prunelles sur la sylphide qui l’accompagnait en lui désignant l’étalage. Il n’était pas question qu’elle refuse de grignoter avec lui !


    « Tanaki-chan, qu’est ce que tu veux ? »
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyDim 6 Mar - 12:28

Tanaki attendait patiemment en regardant son frère tout en observant parfois les alentours et les gens qui passaient à leur côté. On voyait bien que c'était un jour ou pas mal de personnes avait le temps de se promener ou d'effectuer leurs courses diverses. Il y avait beaucoup de monde et elle devait parfois se mouvoir d'une certaine façon pour éviter les collisions ou le dérangement que sa position pourrait occasionner sur le trajet des personnes concernées. Tant qu'ils n'avaient pas encore décidé de ce qu'ils feraient, ils ne pouvaient pas se mettre en route. Et puis, il fallait reconnaitre que de toute façon, il y avait fréquemment des groupes de personnes qui arrivaient, ne serait ce que parce qu'ils étaient près de l'arrêt de bus et le passage pour piéton. Ils avaient clairement le temps de prendre le temps justement, la question était juste de savoir par quoi commencer, histoire que leurs pas soient guidés un minimum vers un premier endroit précis. Elle savait très bien où se trouvait la boutique pour Sakura, il fallait juste qu'ils s'y rendent parce que ce n'était pas forcément le magasin le plus proche d'où ils se trouvaient, mais ça n'avait pas d'importance, ils s'y rendraient sûrement ultérieurement. C'était la première fois cette semaine qu'elle allait passer autant de temps avec son frère et concrètement, ils n'auraient pas toutes les courses prévues qu'elle serait quand même particulièrement heureuse simplement parce qu'elle aurait passé tout ce temps avec son ainé. Elle le regarda un moment pendant qu'il réfléchissait un peu à sa question. Il avait l'air maintenant plus détendu que lorsqu'ils avaient abordé le sujet des parents et d'une éventuelle visite dans leur ville scolaire. Alors qu'elle le regardait, elle prit conscience de quelque chose de fondamental : elle ne supportait pas le voir souffrir. Ce n'était pas forcément une nouveauté, mais son frère était un être beau, tant physiquement qu'intérieurement, et par son rôle d'ainé, il était le plus sensible au comportement et aux actes de leur père. Elle savait que la cassure dans leur relation avait entrainé une souffrance chez son frère et elle ne supportait pas ça. Elle s'était d'ailleurs juré de rétablir celle-ci pour voir de nouveau sa famille heureuse comme avant, mais surtout pour que son frère retrouve sa place dans la famille, sa place que leur père avait délibérément occulté. Cette souffrance s'était ressentie dans la famille et elle-même était sensible à cela. Elle aimait et respectait son père bien plus que n'importe qui, mais elle ne le comprenait pas, du moins pas pour ça. Leur frère avait toujours été un exemple et jamais il n'avait enfreint les règles et les principes familiaux. Encore maintenant, il ne le faisait toujours pas, il s'était juste ouvert au monde plus que leur père, sans aller à l'encontre de leur éducation et pourtant celui-ci l'avait rejeté. Pour la première fois, elle l'avait trouvé injuste et cela ne collait pas à l'image qu'elle avait de lui. A partir de ce moment là, elle comprit que son frère, cet ainé, cet homme, était la personne la plus importante à ses yeux. Bien sûr elle aimait toute sa famille, Sakura et Daiki étaient ses petits anges, ses parents restaient bien sûr ses parents qu'elle chérissait, mais elle avait découvert une brèche de sensibilité dans l'être parfait qu'était son frère et à partir de là, elle avait décidé qu'elle aussi le protégerait comme lui les avait tous protégés. Ce n'était pas chose aisée parce qu'il ne lui parlait pas, mais elle s'appliquerait autant que cela lui était possible.

Elle sortit de ses pensées quand un magnifique sourire s'étira sur les lèvres fines de son frère, sourire qui réchauffa son coeur et auquel elle ne put que répondre. Mais cela ne dura qu'un instant parce qu'elle vit une foulée de personnes arriver en même temps dans le but d'emprunter le passage pour piéton, et alors qu'elle allait se bouger, elle sentit un bras autour de ses épaules l'attirant, lui permettant ainsi de se retrouver contre son frère qui l'avait attirée pour qu'ils ne tombent pas et ne se perdent pas de vue. Il l'entraina vers un endroit dégagé devant une vitrine. Elle regarda aux alentours et s'apprêta à parler quand un son magnifique parvint à ses oreilles la faisant presque sursauter. Elle regarda son frère qui était en train de ...rire ! Elle l'observa longuement avant de sourire. Il n'y avait rien à faire, elle était vraiment heureuse quand il était lui aussi heureux et que son visage rayonnait d'autant de bonheur.

"Hé !" dit-elle alors qu'il lui pinça le ventre dans le but de la taquiner et de se jouer d'elle. "Le traitre" pensa-t-elle ! Il savait pertinemment qu'elle était de ses personnes particulièrement chatouilleuse, ce qui était fortement plaisant à taquiner bien évidemment. Elle lui sourit "Cela me semble une très bonne idée oni-chan." Elle le poussa un peu "Tu me prends par mes points faibles, je ne peux pas refuser les gourmandises. Et puis, comme nous avons le temps, autant profiter, l'improvisation étant un agréable compromis ." Elle rit doucement.

La suite de la journée s'annonçait radieuse, malgré des débuts difficiles, mais tout ça paraissait loin maintenant. Ils allaient encore passer un de ces moments plaisant et unique ensemble. Elle se surprenait toujours à être vidée de toutes pensées négatives ou de tous dérangements quels qu'ils soient lorsqu'elle était en présence de son frère. Par son calme et sa sérénité, il avait toujours tendance à les faire refléter sur sa propre personne, même si elle n'était pas tellement quelqu'un de surexcité ou d'hystérique, bien au contraire, mais ce n'était pas parce qu'on était calme et posé que rien ne nous atteignait, or quand elle était avec lui, rien ne pouvait réellement l'atteindre car la personnalité de son frère était comme un bouclier contre tout ce qui se passait autour d'elle. Aussi loin que ses souvenirs remontaient, cela avait toujours été ainsi. Il était comme un bol d'air frais, un rayon de soleil qui lui permettait d'affronter tout ce qui pouvait se passer, comme par exemple ses maladresses et ses nombreux échecs scolaires. Elle n'avait pas vraiment d'autres problèmes et même si vraiment elle en avait, elle les garderait pour elle, pour ne pas être un poids et pour montrer qu'elle aussi pouvait être indépendante. De toute façon, à ses yeux, ses problèmes n'avaient aucune importance tant que son frère allait bien. Elle lui sourirait constamment pour lui montrer qu'elle était là et qu'il n'avait pas à s'en faire, à sa manière elle le protégeait comme elle pouvait.
Alors qu'ils s'étaient mis en route et avançaient à l'aveugle, se permettant de profiter simplement du temps et de la ville, elle dut s'arrêter en voyant que son frère n'était plus juste à côté d'elle et qu'il s'était lui-même arrêté trois pas plus tôt. Elle le regarda surprise et suivit alors son regard et son mouvement. Une vitrine venait de l'intéresser et ce fut avec étonnement qu'elle regarda l'enseigne et qu'elle se rapprocha pour regarder également ce que présageait cet établissement. Apparemment, il venait d'arriver en ville car on pouvait voir le début d'installation et toutes les caisses qui restaient encore à ouvrir et déballer. Elle observa les différents articles mis à disposition dans la vitrine et sut apprécier également à leur juste valeur les différents objets anciens que l'on pouvait voir. Elle tourna la tête et regarda son frère qui avait l'air émerveillé et très intéressé, et elle ne put que sourire amusée de le voir ainsi. Elle devait reconnaitre qu'il y avait de très belles pièces et certaines même lui rappelaient leur maison où trônaient nombreuses antiquités. Alors que son frère allait lui parler et qu'elle-même allait lui proposer d'entrer pour satisfaire sa curiosité, tous deux tournèrent la tête vers une voix en arrière plan qui attira leur attention. Elle ne put s'empêcher de rire doucement suite à cette chaine d'événements. C'était très agréable et elle avait l'impression de revenir en enfance quand ils s'émerveillaient d'un rien et que tout leur paraissait extatique. Ils n'avaient après tout que deux ans de différence donc cela leur avait permis d'évoluer quasiment en même temps et de découvrir les choses plus ou moins au même rythme, même si son frère restait bien sûr son ainé dans pas mal de points.

Ils avancèrent tous deux vers l'étalage et après avoir dévoré des yeux les nombreuses gourmandises disponibles, elle plongea son regard dans celui de son frère avec un grand sourire. Oh oui elle voulait quelque chose. Maintenant qu'elle avait eu l'eau à la bouche, elle ne voulait pas laisser passer cette occasion.

"Je voudrais un dorayaki. Ils ont l'air délicieux et ça fait longtemps que je n'en ai plus mangé." Oui elle était heureuse de pouvoir dévorer un de ces produits nippons irrésistibles tant par leur odeur que par leur goût. "Et toi Oni-chan, tu voudrais manger quoi ? "

Alors qu'elle lui posait la question, une petite fille vint se placer à côté d'elle. Surprise, elle tourna la tête et l'observa un peu avant de lui sourire doucement. C'était étrange, la petite fille semblait toute seule. Elle regarda un peu autour et ne vit aucun adulte à côté d'elle. Elle regarda alors de nouveau la petite fille qui après un moment à la regarder lui prit la main. Elle regarda son frère avant de regarder la petite demoiselle qu'elle ne connaissait absolument pas mais qui lui rappelait étrangement Sakura quand elle était petite. Elle vint doucement se mettre accroupi en souriant, sans lâcher la main de la petite fille et elle la regarda avant de lui parler.

"Bonjour toi... Tu es toute seule ? "

La petite fille vint soudainement se jeter un peu à son cou se serrant contre elle. Décidément, cette situation était bien surprenante, mais elle n'avait pas pour habitude de rejeter les enfants, surtout en ayant deux jeunes dans sa famille dont elle s'était beaucoup occupée, donc elle sourit et passa ses bras autour de l'enfant. Elle se demandait si cette enfant ne s'était pas perdue et elle la prit doucement dans ses bras en se relevant avant de regarder son frère. Elle haussa un peu les épaules ne sachant pas trop ce qui était le mieux à faire, surtout que la ville n'était quand même pas petite et qu'en plus, elle pouvait appartenir à n'importe qui cette petite fille. La petite fille semblait regarder de manière intensive le jeune homme à côté d'elle, qui n'était autre que son frère, et elle ne put que sourire amusée avant de regarder elle aussi Ryosuké.

"Je crois que tu as une demoiselle qui est intéressée par toi, oni-chan."

Elle se moquait bien sûr gentiment de son grand frère. Ils entendirent alors une voix derrière eux qui semblait appeler quelqu'un : "Liu". Elle se tourna vers la voix et alors la petite demoiselle dans ses bras répondit en retour. Alors ainsi il semblait que c'était sa maman. La jeune femme vint près d'eux et les salua en s'excusant, reprenant Liu-chan ensuite et lui passant un petit savon pour lui rappeler qu'elle ne devait pas partir comme ça sans dire où elle allait. C'était une scène quelque part adorable. Après s'être de nouveau excusée, elles partirent toutes les deux, Liu-chan leur faisant signe. Elle ne peut s'empêcher de rire doucement avant de regarder son frère.

"Elle ne te faisait pas penser à Sakura-chan ? Elle aussi faisait souvent le coup quand elle était petite."

Elle ne put s'empêcher de retourner dans le passé et de revoir une scène de celui-ci lorsqu'ils avaient tous eu peur, Daiki étant encore bébé, parce que Sakura avait disparu de leur champs de vision à tous. A l'époque, ils faisaient encore beaucoup de sortie en famille, où chaque membre était présent. Ils se promenaient simplement tous et Sakura avant lâché sa main pour aller voir quelque chose, elle ne se souvenait plus exactement quoi, et alors qu'elle la surveillait, elle avait parlé de quelque chose avec son grand frère, seulement quelques minutes, et cela avait suffit à la petite chippie pour partir s'aventurer dans les alentours, là où elle ne s'y attendait pas. Ils s'était tous inquiété pour finalement la retrouver dans une boutique un peu plus loin qui vendait des immenses nounours. Bien sûr cela avait attiré son attention et elle s'était rué vers ce magasin pour pouvoir aller jouer avec. Ce souvenir la fit sourire. Elle avait beaucoup de souvenirs de famille comme ça, mais elle réalisa que depuis la querelle entre son père et son frère, les souvenirs de ce genre s'étiolaient et se faisaient plus rares. Et puis l'éloignement également du à leur changement de ville. Elle se savait attachée à sa famille mais cette nostalgie était surprenante. Finalement elle se réjouissait de rentrer ce week-end pour les revoir. Elle regarda son frère et lui sourit.

"Je pense qu'on devrait acheter une peluche pour Sakura-chan." dit-elle en riant. Elle prit ensuite son dorayaki pour le manger avec envie en remerciant le vendeur ambulant. "C'est bon !" ne put-elle s'empêcher de lâcher avant de rire elle-même de sa spontanéité.
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyMar 8 Mar - 22:58

    La nourriture, quelle bénédiction sur terre, et ils y avaient été habitués depuis leur plus jeune âge avec les plats maternels. Ryosuke ne se plaignait pas que sa mère soit la propriétaire d’un grand restaurant, elle avait la marotte de leur concocter de succulentes douceurs qui le faisaient baver rien qu’en y songeant. Combien de journées avaient-ils passé à cuisiner tous ensemble ?... Ou plutôt à saccager cet endroit en ratant ce qu’ils avaient entamé ou en se déclarant la guerre à coup de farine et de sucre. Il se souvenait notamment d’une fois où ils s’étaient laissés emporter par leur fougue en repeignant une bonne partie de la maison avec du chocolat en se courant après… Ils avaient rapidement constaté les dégâts une fois le souffle court et furent particulièrement inquiets en sachant que leurs parents rentreraient quelques heures plus tard. Sans doute n’avaient-ils jamais fait le ménage aussi vite, et cerise sur le gâteau, ils l’avaient justement oublié dans le four le gâteau ! Aussi noir que le charbon, ils avaient pourtant ri à gorge déployée en dépit du résultat catastrophique et de la fatigue. A ce qu’il sache, leurs parents n’avaient jamais entendu parler de cette incartade et peut-être était-ce mieux ainsi. En y repensant, les soirées au restaurant familial lui manquaient bien qu’il finissait toujours par être le dindon de la farce, puisqu’il s’attirait les moqueries une fois que son estomac avait triplé de volume. Il n’était certainement pas en mal d’appétit, et Daiki semblait commencer à prendre cette même voie malgré son jeune âge. Les hommes de la famille n’étaient plus qu’ogres face à leur assiette. Alors, avec toutes ces odyssées culinaires, ils avaient certaines connaissances sur le sujet et tous une gourmandise exacerbée.

    Ce fut donc avec des chatoiements plein les yeux que le jeune homme tentait de faire son choix sur les friandises. Il approuva celui de sa jeune sœur d’un mouvement de tête, elle avait du goût, comme toujours. Lui serait peut-être un peu plus long sur sa décision… Son organe stomacal lui hurlait de saisir le premier produit qu’il croiserait pour le rassasier le plus rapidement possible, quant à celui cérébral, il oscillait sur la complaisance gustative que pourrait lui apporter chacune des sucreries présentes devant lui… Mais laquelle serait apte à remplir les deux conditions ? Sa main frictionna légèrement sa joue d’un air dubitatif, il ne pourrait jamais se décider s’il continuait comme cela. D’ailleurs, si fortement plongé dans ses pensées, il ne remarqua que tardivement l’hôte surprise qui s’était prise d’affection pour Tanaki. Ce fut seulement lorsqu’il entendit la voix de cette dernière qui découvrit la petite fille. Il ne put que sourire en voyant la délicatesse de sa cadette envers le bambin, il retrouvait dans son attitude tous les réflexes qu’il avait lui-même développés avec le temps, forcé de les avoir pour s’occuper au mieux de ses frères et sœurs. Peut-être était-ce cette émanation psychiquement protective qui attira l’attention de la plus jeune du trio, visiblement captivé par l’étudiant. Cependant, sa génitrice apparut peu de temps après en proférant des excuses auxquelles le jeune homme répondit d’un sourire suivit d’un mouvement de la main pour la rassurer. Ils avaient toujours eu le don d’attirer les enfants, et réciproquement, ces petits êtres ne faisaient qu’attiser le désir d’être père à Ryosuke. En dépit de son attitude éternellement taquine, il était homme à favoriser les relations sérieuses plus que celles éphémères, bien qu’il n’était pas à l’abri de ces dernières.

    Une expression attendrie, il se tourna vers le vendeur et exprima enfin son choix : des daifuku et des dango… Comme d’habitude ! En effet, il avait une grande tendance pour ces deux friandises présentes dans tous les placards de leur domicile. Une fois avoir payé les sucreries – heureux d’avoir toujours de l’argent sur lui – il prit le sachet et tourna sa tête vers Tanaki. Il émit un rire spontané lorsqu’il entendit la louange de l’ambroisie dans laquelle elle venait de croquer. Une peluche pour Sakura ? En voilà une excellente idée, il ne manquerait pas une occasion de faire plaisir à son entourage. Son sixième sens lui susurrait que cette journée serait magnifique, elle ne pouvait que l’être lorsque Tanaki lui offrait de tels sourires. Il approcha sa main d’elle et chassa quelques miettes qui s’étaient logées à la commissure de ses lippes.


    « Dans ce cas il faudra aussi prendre quelque chose pour Daiki-kun, ce ne serait pas juste sinon. » Il regarda vers le magasin d’antiquité. « Allons voir là-dedans, nous trouverons peut-être quelque chose d’intéressant, sait-on jamais. »

    Cette échoppe semblait ruisseler d’objets hétéroclites, il ne serait pas étonné d’y trouver une ancienne poupée qui pourrait parfaitement convenir au présent recherché. Mais avant tout, il plongea sa main dans le sachet pour saisir une brochette mordre à pleine dent dans un Daifuku, sans hésiter à s’en mettre partout également. Amusé par son nouveau maquillage, il le balaya néanmoins d’un revers de la main avant de se diriger vers le magasin qu’ils avaient repéré quelques instants auparavant. Il fureta à travers la vitrine pour tenter de voir s’il y avait âme qui vive mais ne put rien discerner. Il se décida finalement à tirer la porte et – après avoir laissé sa sœur entrer la première – y pénétra. Tel un enfant émerveillé, ses onyx se posèrent dans tous les coins en authentifiant les vieilleries qui patientaient tranquillement. Il appréciait particulièrement ces étalages qui relataient des contes bien trop oubliés, que lui ne désirait pas omettre. Il remarqua alors un magnifique Obi aux teintes purpurines qu’il caressa du bout des doigts. Il alterna un instant son regard entre la ceinture de soie et la galbe de la jeune fille qui l’accompagnait, puis en associant les deux éléments il trouvait une harmonie sans équivalence. Ryo laissa sa fertilité imaginer que le tissu avait pu être porté par une Geisha par un temps révolu comme celles qu’il croisait parfois lors de cérémonies. Après avoir capté l’attention de la nymphe en lui saisissant l’épaule, il lui désigna sa trouvaille d’un geste de la tête. Il en profita pour faire quelques pas de plus dans la boutique… Sans se douter de la rencontre qui suivrait.

    Un vieil homme se tenait debout sur un escabeau et tentait de placer un masque sur le sommet d’une étagère. Il remarqua Ryosuke du coin de l’œil et, surpris, manqua de tomber de son perchoir. Le nippon se précipita pour le retenir et lui éviter une douloureuse chute. Les deux hommes échangèrent quelques répliques d’usage avant de se présenter l’un à l’autre. Il venait en réalité de tomber sur le propriétaire des lieux qui semblait visiblement impressionné par sa tenue de kendoka. Le quidam se dirigea alors vers son comptoir avant de remarquer Tanaki et de venir la saluer comme il se devait. Il demanda au duo de patienter un instant et disparut dans l’arrière boutique… L’étudiant se frotta légèrement le crâne, quel étrange personnage qui ne tenait pas en place malgré son âge avancé. Celui-ci revint quelques instants plus tard avec un kimono en main, qu’il tendit en direction de la jeune fille en souriant.


    « Oh, tu devrais l’essayer Tanaki, tu as vu comme il a l’air ancien ? Il va sans doute avec le Obi. »

    En effet, le propriétaire le lui avait rapporté en voyant son intérêt pour la ceinture. Ryo croisa les bras, un sourire aux lèvres, la suite s’annonçait haute en élégance.
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyJeu 10 Mar - 17:51

Les gourmandises nippones... Leur dégustation était toujours un pur bonheur. Cela lui rappelait son enfance où ils se rendaient tous en famille à la célébration des fêtes traditionnelles qui se déroulaient dans leur ville natale voire même dans le temple de leur père. Elle avait toujours adoré ces moments car l'entierté du voisinage se retrouvait lors de ces longues allées où se trouvaient bon nombre de vendeurs ambulants de toute sorte. Il y avait même pratiquement à chaque fois un défilé, soit qui représentait ce qu'ils fêtaient, soit une représentation réalisée pour l'occasion. Elle avait toujours aimé ces moments de foule, d'agitation, d'amusement et surtout de rassemblement festif et communautaire. Ces moments étaient tout simplement jouissifs car plus rien d'autres n'existaient et plus rien ne pouvaient troubler la joie et le bonheur qui rayonnaient sur tous les visages présents. Peu importe l'âge qu'elle avait, elle vivait toujours ces événements avec des yeux d'enfants qui s'émerveillaient pour toute cette mise en place et ce contentement. Et puis, c'était une, parmi tant d'autres, raison pour se retrouver en famille. Elle se souvenait encore quand Sakura et Daiki n'étaient pas encore nés et que c'était elle qui tenait la main de son grand frère pour ne pas se perdre, les jeux auxquels ils participaient, et enfin, ce qui l'avait amenée à repenser à tout ça, tout ce qu'ils pouvaient bien évidemment s'enfiler comme nourriture. Ils n'avaient jamais de limite lors de ces manifestations. Ils pouvaient s'enfiler tout ce qui leur faisait plaisir et elle devait reconnaitre qu'elle avait déjà, voire souvent, abusé des succulentes ventes disponibles. C'était tellement bon... D'ailleurs son grand frère aussi était un fan invétéré de ces friandises gustatives. Ils avaient toujours été deux à être des dévoreurs connus. Maintenant, ils étaient quatre. Sakura et DAiki commençaient à bien suivre leur pas à ce niveau là. C'était attendrissant de voir que cette tendance à la gourmandise traditionnelle se répercutait à travers les générations. Elle se rendait compte à quel point tout ce qu'elle vivait pouvait lui faire penser à sa famille et aux moments qu'elle passaient avec elle. Elle ne fut pas étonnée de se rendre compte que son grand frère était dans chaque moment dont elle se souvenait et qui lui apportait du baume au coeur. Elle sourit et regarda son frère.

Elle ne fut pas surprise de savoir qu'il avait commandé ses gourmandises habituelles et elle apprécia énormément son rire. C'est vrai qu'elle avait lâché un peu de manière instantanée et spontanée ses paroles... Mais elle n'aurait jamais pu les retenir face à autant de splendeur et de plaisir en sentant le mélange savoureux titiller ses papilles. Ils étaient vraiment comme deux enfants qui venaient de recevoir un magnifique cadeau. Ce n'était pas totalement faux au final. Elle fut surprise de sentir la main de son frère sur sa peau et elle ne put s'empêcher de rire doucement à nouveau au vu de la raison de ce geste. Ils dévoraient tellement ces gourmandises qu'ils avaient tendance à manger cela n'importe comment sans vraiment faire attention à la propreté de l'acte. Après tout, ces délices ne pouvaient être dégustés qu'avec passion et sans complexe. Cela avait toujours été comme ça et il n'y avait pas de raison que ça change ! Elle regarda son frère en mangeant et sourit en acquiesçant tant pour le cadeau pour Daiki que pour l'idée d'entrer dans ce magasin d'antiquités. C'était souvent dans ce genre de magasins qu'ils trouvaient toutes choses se rapportant à la culture japonaise traditionnelle. Et puis c'était très agréable de pouvoir regarder les objets anciens et apprendre à travers eux quels étaient les us et coutumes de l'époque. Il faut dire qu'ayant été élevé tous les deux dans la tradition nippone, il appréciait fortement tout ce qui se rapportait à cette culture. Elle avait hâte d'entrer dans la boutique et puis surtout, elle savait que son frère était très intéressé et elle avait envie de le voir heureux aujourd'hui. D'ailleurs, elle n'aborderait plus le sujet de leur père. Elle voulait le voir sourire toute la journée. Elle ne put s'empêcher de rire en voyant celui-ci en mettra partout lorsqu'il mordit dans son daifuku. Elle avait dit que c'était habituel de manger ainsi et son grand frère n'échappait pas à la règle.

"Merci oni-chan."

Il venait de lui ouvrir la porte pour qu'ils rentrent dans la boutique et elle y pénétra avant de regarder tout autour d'elle. Il y avait vraiment tellement de choses qu'elle ne savait pas où regarder. Tout était intéressant et c'était avec un regard émerveillé qu'elle contemplait toutes ces antiquités. Elle fut quand même surprise de ne voir personne dans la boutique après jeté rapidement un coup d'oeil, mais elle revint quand même rapidement sur sa préoccupation première qui était de tout dévorer des yeux tout en terminant son succulent met. Alors qu'elle était en train de contempler une gravure ancienne incrustée dans ce qui semblait être un plat d'un homme et une femme enlacés, elle sentit la main de son frère et elle le regarda et suivit la direction qu'indiqua son mouvement de tête. Elle sourit et se rendit rapidement vers l'objet désigné. Un Obi ! Il était magnifique... Délicatement elle le prit dans ses mains et le fit un peu glisser pour sentir la texture soigneuse et somptueuse de celui-ci. Ce n'était qu'une pièce d'un ensemble qui devait sûrement être un kimono, mais à elle seule elle prouvait que l'entierté de la combinaison devait être superbe au vu de la qualité du tissu et de ses motifs. Il était difficile d'en trouver des semblables à leur époque et après avoir dévoré des yeux ce magnifique Obi, elle se mit alors à chercher le reste. Il y avait sûrement l'ensemble avec lequel cet Obi allait. Il ne lui sauta pas vraiment aux yeux donc elle se mit à arpenter un peu la pièce à sa recherche... Recherche qui était ponctuée de nombreux arrêts face aux nombreuses peintures, sculptures, vaisselles qui croisaient sa route et qu'elle ne pouvait s'empêcher de contempler, sans pour autant lâcher la pièce rare et merveilleuse que son frère lui avait montrée. Elle accrocha un vase au passage qu'avec la plus grand des chances elle arriva à rattraper. Sa maladresse était en train de réapparaitre et il fallait qu'elle fasse vraiment attention. Son coeur battait la chamade à la frayeur qu'elle avait ressentie face à l'éventualité de détruire ce magnifique vase. Il fallait qu'elle fasse très attention et elle redoubla de prudence alors qu'elle s'aventurait dans cette caverne aux mille secrets.

Alors qu'elle était près du comptoir, une personne attira son regard et elle vit un homme qui se tenait non loin d'elle et qui la salua, ce qu'elle s'empressa de faire également en souriant. Etait-ce le propriétaire ? Vu qu'il venait de partir dans l'arrière boutique, elle suspecta fortement que ce soit le cas. Son frère se tenait non loin d'elle et elle lui sourit aussi. Il avait trouvé une superbe boutique.

"On a bien fait d'entrer oni-chan. Ces antiquités sont somptueuses. Tu as vu les katanas ? "

Son frère étant un grand amateur et un praticien forcené des arts martiaux traditionnels, il serait sûrement intéressés par ceux-ci. Alors qu'elle allait repartir dans ses recherches, le propriétaire revint peu de temps après et lui présenta ce qu'elle tentait de trouver dans la boutique. Elle ne put qu'écarquiller les yeux en présence de l'ensemble enfin réuni. Que ce kimono était beau... Elle ne put s'empêcher de faire glisser sa main le long du tissu pour sentir ce raffinement qui en émanait. Il était tellement beau... Elle fut surprise des propos de son frère et le regarda un instant avant de regarder le propriétaire. Le vêtement lui semblait tellement élégant et beau qu'elle avait du mal à croire que le propriétaire voulait qu'elle l'essaye. Elle regarda de nouveau le kimono si subliment découpé.

"Vous êtes sûr que je peux ?"

L'acquiescement ne fit que la ravir et son sourire illumina tout son visage ainsi que son regard émerveillé comme si on venait de découvrir une magnificence cachée. Elle regarda son frère avec ce même sourire avant de délicatement prendre le kimono. Le propriétaire lui indiqua d'un doigt l'endroit où, il semblerait, elle pouvait se changer. Elle salua en remerciement l'homme avant d'annoncer son retour futur à son frère et de disparaitre derrière cette cabine d'essayage aménagée sans prétention. Elle posa très délicatement le vêtement ainsi que le Obi qui allait avec et elle se déshabilla ensuite en commençant par son petit sac, passant ensuite à la robe. TRès précautionneusement et de manière méthodique, comme sa mère lui avait appris, elle mis le kimono, étapes par étapes, avant de conclure par le noeud qui semblait compliqué mais qu'elle maitrisait parfaitement. Elle réajusta ses cheveux pour que cela aille parfaitement avec le kimono et elle tira soigneusement les manches pour qu'elles se mettent parfaitement bien. Il n'y avait pas de glace et elle ne pouvait malheureusement pas se voir, mais pouvoir regarder le kimono mis l'émerveillait à lui seul. Elle se sentait tellement privilégiée de pouvoir le porter. Il était tellement somptueux... Elle n'osait d'ailleurs même pas connaitre le prix, tellement il devait être cher. Une pièce si belle ne pouvait pas ne rien couter. Elle le regarda encore un instant avant de se rappeler qu'elle devait sortir de là pour montrer le résultat. Elle mit traditionnellement ses mains dans la manche opposée, en tenant celles-ci un peu en dessous de sa poitrine, et elle sortit pour montrer ce que cela donnait. Elle regarda les deux hommes présents avec un grand sourire.

"As tu vu comme ce kimono est magnifique, oni-chan ? " Elle tourna lentement sur elle-même pour lui montrer l'entièreté. "Il me rappelle beaucoup celui d'okaasan, celui qu'elle ne met qu'aux très grandes occasions, tu ne trouves pas ? "

Elle était aux anges. Il était vrai que les kimono étaient pour elle le summum de l'élégance. D'ailleurs elle adorait aussi lorsque son frère et son père en portaient. C'était un vêtement, certes typique et très traditionnel, mais qu'elle trouvait beau sur tout le monde. Rien que pour ça elle aurait aimé vivre quelques années plus tôt, l'époque où les femmes ne portaient quasiment que ça. D'ailleurs, autant que cela était possible, elle en portait souvent un pour réaliser la cérémonie du thé ou encore jouer du shamisen. Pour elle, c'était rarement indépendant l'un de l'autre, mais malheureusement, elle ne pouvait pas toujours faire ce qu'elle voulait depuis qu'elle était dans cette école, du moins à ce niveau là. C'était d'ailleurs bien dommage, mais l'école permettait quand même d'apprendre différentes choses traditionnelles, elle n'était pas entièrement que moderne ce qui permettait de ne pas être trop dépaysée non plus. Elle était presque sûre que son frère n'avait pas choisi cet établissement pour rien d'ailleurs. Lui aussi étant très lié aux coutumes, il avait sûrement du réfléchir à cela, surtout qu'ils y vivaient de manière quotidienne. Elle profita encore un instant de ce magnifique kimono avant de se tourner vers le propriétaire et de le saluer de nouveau.

"Merci de m'avoir permis d'essayer ce kimono, je suis vraiment très honorée."

Elle se releva ensuite avant de décider qu'elle allait aller se changer de nouveau. Après tout il ne fallait pas exagérer. Elle savait très bien qu'il était beau mais elle ne pouvait se permettre de le garder indéfiniment.
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyLun 14 Mar - 22:05

    Fait amusant… Celui de constater que les intérêts d’une même famille convergeaient presque tous vers un même centre de gravité. Quoi que l’on puisse en dire, l’éducation était une note à part entière dans la composition d’un être, et Ryosuke était persuadé qu’il n’aurait certainement pas eu les mêmes goûts s’il s’était épanoui dans un cadre plus occidentalisé. Cependant, leur domicile était tapissé d’objets antiques, d’ailleurs, leur maison même était une vieillerie dans son genre. Habilement réhabilitée à la vie d’aujourd’hui, elle demeurait pourtant un souvenir du patrimoine nippon dans toute sa splendeur. Que dire dans ce cas du temple de leur père ? Il trouvait cela désopilant, cette impression de ne pas faire partie de l’époque actuelle, ou seulement partiellement. Les chauvins se raréfiaient à travers le temps, c’était aujourd’hui plus une fascination pour une culture unique qui poussait les visiteurs vers les sanctuaires. Triste constat, mais après tout les kami n’avaient pas besoin de la croyance des hommes pour exister, ils étaient avant tout les gardiens du monde. Aux yeux de l’aîné Dojima, tout n’était que relativité, et il était de toute façon impossible d’échapper à son destin. De s’y soustraire, non, de le prendre en main oui. C’était sans doute ce que l’on appelait la volonté de vivre… Quoi qu’il en soit, la philosophie était une notion trop profonde pour être à la totale portée des mortels, et ils continueraient tous à exister par instinct de survie.

    Frère et sœur avaient été envoûtés par la beauté pécheresse du vêtement traditionnel. Qui avait été assez fou pour s’en débarrasser ? Même ses plus anciens kimonos, lui les avait gardés, sans doute convaincu par les réminiscences que leur vision apportait. Quelle mélancolie de tenter de chasser ses souvenirs en les mettant en vente… En y réfléchissant à deux fois, peut-être faudrait-il un jour qu’il songe tout de même à trier ses affaires, cette attitude soulignait une fois de plus un côté conservateur infus qui le fit presque sourire. Il observait la joie qui se lisait sur les traits physionomiques de sa sœur, bras croisés, et touché par la gentillesse du propriétaire. Il encouragea la demoiselle à faire un essai en lui adressant une belle risette, puis la laissa disparaître pour pouvoir se changer en paix. Patient dans l’âme, il fureta évasivement l’endroit, jugeant de la valeur des objets exposés avec humilité. Voilà un métier qu’il serait intéressant d’exercer, ce n’était certainement pas les pièces rares qui leur faisaient défaut chez eux. Voyant avec quelle aise se présentait le kendoka, le propriétaire lança la conversation sur sa tenue, justement. Il est vrai que non seulement il ne passait pas inaperçu, mais il s’alliait également parfaitement au décor de cette échoppe. Puis, ils échangèrent quelques avis et rires qui confirmèrent une entente inter génération, jusqu’à ce que Vénus elle-même fasse irruption dans la pièce.

    Quelle vénusté, justement… Le visage de Ryosuka s’illumina soudain, ce fut une expression mêlée de fascination et d’éblouissement, comme si un kami venait de faire son apparition devant lui. D’ailleurs, la superbe de sa sœur le laissa coi un long moment durant lequel il ne fit que l’admirer avec des étoiles plein les yeux et un sourire significatif. Jamais il n’avait douté que le vêtement siérait parfaitement à ses gracieuses échancrures de jeune femme, mais il n’avait pas imaginé à quel point il pourrait rehausser sa beauté. Elle était de ces magnifiques asiates qui portaient fièrement leurs origines avec un tel naturel que l’on aurait pu croire qu’elles y étaient destinées depuis toujours. Il appréciait tellement la voir ainsi vêtue, elle ressemblait tellement à leur mère, elle portait si bien les legs de leur famille… Il en perdait la parole, mais l’éclat de son regard résumait parfaitement ses pensées. Il hocha lentement la tête lorsqu’elle fit référence à l’un des kimonos de leur génitrice, ce qui confirmait d’autant plus sa précédente pensée. Il s’approcha de sa sœur et s’autorisa à l’observer sous toutes les coutures pour mieux l’admirer alors que le propriétaire voyait en ces deux êtres réunis un somptueux tableau. Il observait le binôme avec une tendresse presque mélancolique, ceci lui ramenant sans doute à de vieux souvenirs de sa longue existence. De son côté, le jeune homme eut l’envie de caresser la manche pendante de la tenue pour authentifier la douceur du tissu, cependant, comme s’il lui dévouait une déférence sans lisières, il ramena finalement sa main vers lui sans même l’avoir frôlée, puis déclara d’un phonème emprunt de complaisance.


    « Tu es absolument resplendissante Tanaki… Je pense qu’il va vraiment falloir que je commence à surveiller tes arrières en termes de garçons. »

    Il avait ponctué sa réplique d’un rire cristallin… Mais ne plaisantait pas totalement. A présent qu’elle était entrée au lycée, c’était un environnement quelque peu différent dans lequel elle pénétrait. De plus dans le même établissement, cette proximité lui permettait de se rassurer en gardant un œil bienveillant sur elle. Il n’avait jamais été un frère au surplus de protection, ni même celui trop réfractaire à un éventuel petit ami. Cependant, il s’agissait tout de même de sa petite sœur, et jamais il ne supporterait l’idée qu’un quelconque quidam lui veuille le moindre mal. Bien entendu, il désirait le mieux pour Tanaki, et serait toujours là pour conseiller ses choix et non pas pour les prendre à sa place. Il savait que sa bénédiction était importante pour la belle sylphide, alors il s’appliquait à la lui donner lorsque la situation le permettait.

    Il esquissa un sourire lorsqu’il vit la demoiselle remercier comme il se devait le propriétaire pour lui avoir laissé essayer la pièce de tissu. La nymphe se retira, emportant sa grâce avec elle, et laissant les deux hommes à nouveau livrés à eux-mêmes. Cette fois-ci le kendoka fit quelques pas pour tourner dans la boutique, mais il n’eut pas à en faire beaucoup pour être aussitôt séduit par un scintillement nacré. L’œil attiré, il se pencha sur l’objet qui semblait quémander son attention et fut ébloui par la force dégagé. Devant lui, s’exhibait un splendide collier de perles irisées, les mêmes que l’on retrouvait à l’échancrure des femmes de la haute société. Quel trésor visuel ! Bien que l’étudiant n’était pas matérialiste, il aimait les belles choses, et l’illustration de sa sœur en kimono refit instantanément surface dans son esprit. Il l’imaginait parfaitement porter un tel bijou, que ce soit pour une grande occasion ou non. Il osa le prendre en main pour mieux l’observer, persuadé qu’il avait affaire à de véritables perles d’Akoya et en eut confirmation auprès du dépositaire. Décidément, ce n’était certainement pas la dernière fois qu’il mettait les pieds dans ce magasin, il y viendrait aussi souvent que possible pour se tenir au courant des derniers arrivages. Il détailla à nouveau le collier… Impossible de s’en défaire, il devait le prendre ! Cependant son prix devait être proportionnel à sa valeur, et étant donné qu’il n’avait pas sa carte de retrait sur lui, cela risquait d’être compliqué à régler. Face à ce dilemme visible, le propriétaire fit un geste généreux et lui autorisa à venir le payer une autre fois. Agréablement mais néanmoins étonné, il se demandait ce qu’il avait bien pu faire pour jouir d’une telle confiance, mais ne manquerait pas cette occasion. Il accepta, le dialogue s’échangeant à voix basse pour ne pas alerter Tanaki, et fit emballer le présent que le vieil homme camoufla sous le comptoir pour le moment.

    Ryosuka lorgna discrètement en direction de sa sœur, toujours occupée. Les bras croisés, il se remit à errer de part et d’autre de la boutique, et s’intéressa alors aux armes, notamment les katanas dont lui avait tout à l’heure parlés la jeune fille. Ses prunelles se stoppèrent sur une arme au fourreau lactescent aux gravures d’or. Comme le plus respectueux des quidams, il saisit l’épée par ses deux extrémités avant de retirer la lame de son étui et de se pâmer face à l’habilité de la forge. Reculant de quelques pas, il joua de la diligence de son poignet pour effectuer quelques mouvements dextres sous l’œillade amusée du propriétaire. Il se prit tellement au jeu qu’il pointa promptement l’arme vers l’arrière… Juste devant le visage de Tanaki qui revenait. La pointe du sabre chatouillait presque le front de la demoiselle, et à cette vision la physionomie de l’aîné se pétrifia. Aussitôt il recula l’épée qu’il posa sur le premier meuble venu avant de se précipiter vers la presque victime.


    « Tanaki ! Tu n’as rien ?! Tu n’es pas coupée ? » Il lui saisit les joues et examina son visage comme un père l’aurait fait avec son enfant, rassuré de ne rien y voir. « Pfou… Je suis désolé, je ne m’attendais pas à ce que tu arrives derrière moi. »

    D’ordinaire, il lui aurait répété de ne surtout jamais passer derrière une personne munit d’un katana, mais la faute était là partagée : elle n’aurait pas dû s’approcher et lui aurait dû vérifier. Plus de peur que de mal, au bonheur général…
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyJeu 17 Mar - 22:16

Ce fut avec grand regret que Tanaki retourna dans la petite cabine improvisée pour retirer le sublime kimono qu'elle avait eu la chance de pouvoir porter. Elle était déjà fortement reconnaissante d'avoir pu ne serait ce que le porter. Il n'y avait rien à faire, c'était vraiment un habit dans lequel elle se sentait entière et qu'elle porterait 24h sur 24 si seulement cela lui était possible. Beaucoup de filles ne comprendraient au vu des contraintes que cet habit pouvait avoir au niveau de la marche, de l'aise engendré par le costume en soi, pourtant elle adorait et le portait autant que possible. Elle se sentait bien plus femme que dans sa robe légère et souple qui l'attendait. Elle ne pouvait pas expliquer mais c'était comme ça. Sûrement leur éducation mais leur mère ne ressentait pas forcément la même chose. Certes, elle aimait en porter, mais même une fois en congé, elle n'en mettait pas un pour trainer chez eux. Elle, si. Car tout le monde avait tendance à croire qu'il n'y avait que des kimono ressemblant à ceux des geishas d'antan. Il est vrai que c'était ses préférés pour leur coté traditionnel et emprunt de nostalgie, mais il en existait d'autres, plus adéquat pour les moments de détente. Il existait par exemple des courts, qui arrivaient au dessus des genoux, qu'elle portait très souvent en été. Il y avait également des longs mais qui étaient par exemple plus évasés sur le bas. Les kimono pantalons qu'elle mettait encore bien quand elle devait aider sa mère chez eux ou travailler tout simplement de manière un peu plus active physiquement parlant, mais ce n'était pas ses préférés, elle en avait donc peu. Mais les autres, elle en avait de beaucoup, de sortes différentes, tellement elle aimait ça. Et puis, elle en avait un... un en particulier qui ne quittait que très très rarement sa housse dans la penderie qui se trouvait dans sa chambre, chez leur parent. Ce kimono là était très important pour elle parce qu'il avait été fait sur mesure pour elle, les tissus choisis avec soin par ses parents, et lui avait été offert par eux pour l'un de ses anniversaires. Il était tellement beau... Elle ne dirait pas qu'il était aussi beau que celui qu'elle portait sur elle en cet instant, mais il était tout aussi raffiné et somptueux et elle y faisait attention comme à la prunelle de ses yeux, cela expliquant la raison de ses sorties peu fréquentes de son endroit de rangement. Peut-être qu'à une autre époque elle aurait été une geisha, au vu de son goût pour les kimonos et la musique engendrée par les luths traditionnels et leurs sonorités si particulière. Elle sourit à cette idée... Oui peut-être aurait-elle été de ses femmes qui servent les thés voire les alcools aux hommes qui demandaient sa compagnie, leur jouant du shamisen et leur prodiguant des chants traditionnels. Elle retint un rire. Elle était persuadée qu'il y en avait un qui n'aurait pas aimé cela.

Cette remarque l'a ramena à ce qu'avait dit son frère. Déjà, il l'avait trouvé à son goût apparemment. Elle ne put s'empêcher de sourire avec plaisir en y repensant, son avis étant toujours l'un des plus importants pour elle. Elle ne s'était malheureusement pas vue dans la glace mais le kimono était tellement somptueux en lui-même qu'elle était intimement persuadée que n'importe quelle femme serait magnifique dans cet accoutrement, même si, sans se vanter car elle n'était pas comme ça mais savait reconnaitre ce qui était, elle avait hérité avec le plus grand honneur d'une partie de la beauté de leur mère. Elle n'était bien sûre pas aussi belle qu'elle, il ne fallait pas exagérer, parce qu'elle devait reconnaitre que leur mère avait un charisme émanant de sa beauté, même au naturel, qui était incroyable. Leur père avait du goût. Enfin, elle devait reconnaitre que leur père avait lui aussi des traits dépourvus de laideur. Elle pouvait le retrouver parfois dans le physique de son frère, même s'ils n'étaient pas clairement pareils. Elle ne put retenir des pensées plus négatives en repensant à leur querelle. Mais elle secoua doucement la tête pour chasser ces pensées inutiles en ce moment et qui ne ferait que tout gâcher. Du coup, elle dériva sur les autres paroles de son frère concernant l'éventualité que des garçons lui tournent autour. Alors qu'elle se déshabillait toujours aussi cérémonieusement, comme le méritait cet habit, elle se demandait quand même de quoi il parlait exactement, parce que jusqu'à présent, il ne lui avait pas semblé être approchée par des hommes intéressés par sa personne. Concrètement, il fallait reconnaitre aussi qu'elle n'y prêtait que peu d'attention, celle-ci étant déjà difficilement maintenue pour ses cours ou alors accaparée par sa maladresse. Elle sourit : c'était mignon de voir qu'il pensait ainsi à elle. Il avait ri mais elle le connaissait, elle savait très bien qu'il garderait toujours un oeil sur elle et sincèrement, contrairement aux autres qui se sentiraient peut-être accaparés par un tel protectionnisme, pour elle c'était important car prendre soin de l'autre et veiller sur l'autre faisait partie de la ce lien si fort qui les unissait et pour rien au monde elle ne voudrait que celui-ci se ternisse jusqu'à disparaitre.

Une fois déshabillée et rhabillée, elle s'appliqua à replier tel qu'il lui avait été donné le kimono. C'était la moindre des choses, il méritait un tel respect, et puis c'était de la politesse de rendre le vêtement dans un état impeccable. Elle plia le obi en deux avant de l'étendre sur le reste du kimono. elle enfila son petit sac et prit précautionneusement le tout pour sortir de sa petite cachette. Elle revint près du propriétaire et glissa délicatement le tas bien plié dans les bras de celui-ci avant de le saluer de nouveau pour le remercier de sa gentillesse. Elle jeta un coup d'oeil et vit rapidement son frère qui s'était arrêté près des katanas. Elle sourit et en profita pour demander, par pure curiosité, le prix du kimono. Evidemment, comme elle s'y attendait, celui-ci était bien au dessus de ses moyens. Cela ne lui fit pas mal au coeur de l'apprendre, elle y était préparée depuis le début, donc elle remercia de nouveau le propriétaire en concluant par un souhait qui était que ce merveilleux vêtement tombe dans des mains respectueuses.
Elle décida de rejoindre son frère mais quelque chose attira son attention. Elle découvrit un petit coffret sculpté dans le bois. Elle fut surprise parce qu'il lui rappelait étrangement quelque chose. Elle s'approcha et une fois plus près du petit bibelot, elle ne put qu'avoir des étoiles dans les yeux et être complètement émerveillées : c'était le coffret jumeau de celui de leur mère, celui dont elle avait tellement parlé et qu'elle n'avait jamais retrouvé. Ces coffrets appartenaient à l'époque à leur arrière grand mère. Leur mère leur avait raconté l'histoire plusieurs fois quand ils étaient petits car elle disait que la splendeur de son coffret ne serait à son apogée que lorsqu'il aurait retrouver son jumeau, mais que jamais encore elle n'avait pu mettre la main dessus. Elle n'en revenait pas de pouvoir le voir là...devant elle. Comment pouvait-elle être sûre que c'était celui là ? Et bien tout simplement parce qu'ils avaient un signe distinctif et que celui-ci était présent sur le coffret. Elle ne pouvait pas garder ça pour elle.

Elle prit le coffret et se détourna de sa place d'origine pour aller trouver son frère qui était maintenant occupé avec un katana précis. Ce fut avec le sourire aux lèvres qu'elle allait l'appeler une fois près de lui, n'ayant pas plus fait attention que ça aux mouvements qu'ils faisaient, mais elle s'arrêta instantanément quand la lame faillit toucher son front. Elle ne l'avait pas du tout vu venir et elle ne put s'empêcher de loucher en regardant la lame qui n'était qu'à quelques centimètres d'elle. Son coeur s'arrêta une fraction de seconde avant de battre plus rapidement sous le coup de la montée de stress qui suivit. Elle n'eut pas le temps de dire ou faire grand chose parce que son frère vint prendre son visage dans ses mains pour être sûre qu'elle n'avait rien. Instinctivement, elle lui sourit doucement et le rassura.

"Ne t'en fais pas oni-chan, je vais bien." Elle rit un peu doucement. Certes, elle avait eu peur, mais elle ne voulait surtout pas inquiéter son frère vu qu'elle n'avait strictement rien. Elle prit un air un peu plus grave, mais pour rire bien sûr, imitant leur mère quand elle leur faisait un reproche "Tu te souviens de ce qu'à dit otousan : on n'utilise pas d'armes en dehors d'un dojo !"

Elle ne put s'empêcher de rire doucement mais plus clairement. Cette imitation était loin d'être parfaite mais elle lui rappela vraiment fortement leur mère et cela l'amusa beaucoup. Leur mère n'était pas quelqu'un de moraliste ou qui avait tendance à prendre constamment le parti de leur père, mais ils étaient un couple et ça leur arrivait plutôt souvent d'être d'accord, ce qui créait une harmonie entre eux, du coup, cela lui arrivait encore parfois d'utiliser les avertissements de leur père pour appuyer ses dires. C'était mignon quand on y repensait, ils s'aimaient tellement. Elle sourit tendrement. Elle aimait vraiment beaucoup ses parents, l'idée de les revoir bientôt lui faisait vraiment plaisir, même si c'était sans son frère et qu'il manquerait au tableau familial. Elle se rappela du coup la raison pour laquelle elle avait voulu venir trouver son frère et elle oublia totalement le reste le regardant avec un regard de nouveau rempli d'étoiles et lui expliqua la raison avec une voix remplie d'émotion.

"Regarde oni-chan." elle lui montra le coffret et continua "Regarde, c'est le coffret jumeau de celui d'okasaan, celui que notre sousobo cherchait déjà comme elle le racontait à okasaan quand elle était petite." Elle lui montra ensuite le signe distinctif avant de rire de nouveau d'une joie infinie "Tu imagines quand elle le verra ? Elle va être tellement heureuse."


Elle aussi ne put qu'être heureuse à l'idée d'offrir ce cadeau à leur mère. Cela faisait tellement d'année que leur famille était à sa recherche, cela dépassait le siècle, voire peut-être même plus encore ! Et puis, le coffret allait bientôt retrouver toute sa splendeur, puisque celle-ci ne pouvait se montrer qu'une fois le jumeau à ses côtés. De puis, il paraissait qu'il y avait un secret qui ne pouvait être découvert qu'une fois les jumeaux placés l'un à côté de l'autre. Elle n'avait jamais été vraiment sûre à cent pour cent que c'était vrai, mais au fond, même si ça ne l'était pas, cela n'avait pas d'importance, tout ce qui comptait était d'avoir trouvé le coffret, ce fameux coffret que jamais ils n'auraient pensé ou même cru trouver un jour. Une chance infinie et inédite qui ne se renouvellerait sûrement plus jamais. Il ne pouvait tout simplement pas le laisser là. Elle regarda son frère et lui fit un sourire rayonnant.

"Il faut que j'aille demander le prix au propriétaire, on ne peut pas le laisser là, n'est ce pas oni-chan ? "

Elle n'attendit même pas de réponse avant de disparaitre pour aller au comptoir demander le prix. Elle espérait de tout coeur que celui-ci ne serait pas trop élevé car ils ne pouvaient définitivement pas laisser le coffret, mais cette boutique recelait des antiquités rares qui méritaient un prix démesurés et même si le bonheur de leur mère n'avait pas de prix, ils ne pouvaient pas payer quelque chose qui dépassait leur budget à tous les deux. Mais elle croisa cependant les doigts, cela lui faire beaucoup de mal qu'une raison financière vienne détruire ce moment de joie car peut-être ne retomberaient-ils jamais sur ce coffret s'ils venaient à le laisser là.
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyMer 23 Mar - 14:02

    Les objets tranchants, il en manipulait tellement fréquemment qu’il en oubliait parfois qu’ils étaient dangereux. Lui qui se disait vigilant avait failli commettre une erreur impardonnable, qu’aurait-il fait s’il avait blessé sa sœur ? Le propriétaire aussi avait eu une petite frayeur, et s’était remis à respirer que lorsqu’il avait été assuré qu’il n’y avait aucun dégât. L’on ne se rend compte de la valeur des choses qu’une fois qu’on les a perdues, un adage bien connu mais que Ryosuke ne voulait surtout pas approuvé. Tanaki, il l’aimait de tout son cœur, presque autant qu’aurait pu s’en vanter son propre père, elle était indispensable à sa vie, un fragment du puzzle de son âme. C’était également le cas pour chaque membre de sa famille, et il estimait ne pas avoir besoin de les sentir proche de la mort pour savoir à quel point ils comptaient pour lui. Il tentait de leur prouver son affection à chaque instant, comme il le pouvait, et ce genre d’incident ne faisait que lui rappeler que la vie ne tient parfois qu’à un fil. Il n’y avait pas besoin de jouer avec des allumettes à proximité d’émanations gazeuses pour courir des risques, un pas anodin dans la rue et le cœur pouvait s’arrêter sans raison. La vie était notion à chérir pour peu que l’on en soit amoureux, une valeur qui leur avait été inculquée depuis toujours par leurs géniteurs.

    Il ne parvint à lâcher les joues de Tanaki seulement lorsqu’il l’entendit rire, ce qui entraina son hilarité également. Ricanement légèrement embarrassé, il se frotta l’arrière du crâne en prenant une profonde inspiration, tentant de faire redescendre la subite tension qui lui avait crispé la poitrine. Il est vrai qu’il aurait pu finir cette phrase que leur père lui avait si souvent répétée, et il approuva ce rappel d’un frêle mouvement de tête. Il l’avouait : il était le seul fautif, il avait été vraiment imprudent en voulant s’amuser avec ce katana et aurait pu blesser n’importe qui. Il avait l’étrange sensation d’être descendu au rôle de petit frère pour l’occasion, mais caressa tout de même la crinière de la demoiselle d’une risette mêlée d’amusement et de résipiscence. Il saisit alors l’arme du presque crime et s’empressa de remettre la protection opaline et de le remettre à sa place… Il n’y retoucherait pas de si tôt ! Soudain la jeune fille lui adressa la parole avec mille nitescences dans les prunelles et une claire excitation dans la voix. Cette attitude attisa aussitôt sa curiosité et il se pencha vers elle, mains sur les hanches, prêt à entendre ce qu’elle avait à lui dire. Son regard fut capté par l’objet qu’elle lui désigna fièrement, et qu’il authentifia à la première œillade pour le connaître par cœur. Tout aussi surpris, il se permit de saisir le coffret pour l’observer de plus prés. Où l’avait-elle donc trouvé ? Découverte fortuite mais qui ferait sans aucun doute leur affaire, ils avaient une chance sur un million de retrouver ce petit trésor qu’ils n’avaient d’ailleurs jamais songé à chercher, trop conscient du pourcentage de réussite. Il était absolument d’accord avec elle, leur mère serait tout bonnement aux anges s’ils le lui ramenaient. Ce boitier recelait un secret de famille désuet de plusieurs générations qui avait alimenté leur imagination depuis bien longtemps, se pourrait-il qu’ils puissent enfin en percer le mystère ? L’idée était alléchante, et il était certain que ce week-end, toute la famille serait rassemblée autour de leur trouvaille… Du moins, Tanaki pourrait lui raconter, car malgré cela, il ne pouvait abroger ses projets avec ses amis, une promesse était une promesse envers et contre tout.

    Il lui rendit le coffret et sans qu’il ne puisse prononcer un mot, la sylphide avait déjà disparu en direction du comptoir. Bien sûr, il l’encourageait dans sa manœuvre, lui aussi persuadé que c’était une excellente idée. Cependant, il demeurait dubitatif sur le prix qui leur serait annoncé… Il avait brièvement fait le tour de la boutique et la plupart du temps les objets exposés valaient une petite fortune. Ils avaient largement les moyens, certes, mais ils avaient appris à ne pas dilapider leur argent de n’importe quelle façon, et puis… Ils avaient tout de même des comptes à rendre à leurs parents lorsque ceux-ci apercevaient des dépenses conséquentes. Ils vivaient encore sous leur toit après tout, c’était dans la logique des choses. Il rejoignit donc sa sœur et patienta le temps que le propriétaire examine le coffret de plus prés et ne l’estime. Il espérait seulement que Tanaki s’était elle aussi préparée à ne pas l’avoir pour une poignée de yens, que sa déception ne soit pas trop grande… Cependant, lorsque la sanction monétaire tomba, le kendoka secoua vivement la tête, les yeux presque exorbités, répétant le montant pour être certain de ne pas avoir mal compris.


    « 900 000 ¥ …. ?! »

    La bouche entrouverte, ce fut un sacré coup sur la tête. Il s’était attendu à une certaine somme, mais sans doute pas à un tel plafond qu’ils ne pouvaient vraisemblablement pas atteindre. Son réflexe premier fut de se tourner en direction de sa sœur pour observer sa réaction, mais aussi de songer à leur mère qui n’aurait pas l’opportunité de réaliser un vieux rêve de sa propre grand-mère. Comment pourraient-ils abandonner ce coffret qui leur était si cher ? Même si leur raison les empêchait de vider leurs comptes en banque, le pincement au cœur les clouait sur place. Une mimique amère, Ryosuke se plongea dans une profonde réflexion pour trouver une solution. Ils ne pouvaient certainement pas demander de l’aide à leurs amis, premièrement car la somme était trop conséquente, ensuite parce qu’ils n’avaient pas pour habitude de devoir de l’argent. Ils auraient pu demander à leurs parents, mais dans ce cas toute la beauté de la surprise s’effondrerait, et évidemment ils ne pouvaient pas voler l’objet. En revanche… Ils s’y connaissaient tout de même en vieilleries nippones, et leurs placards contenaient divers souvenirs d’époques révolues… Avec un peu de chance et s’ils travaillaient en duo, ils pourraient convaincre le propriétaire de faire un échange à l’amiable ? Une hypothèse comme une autre, mais qui pouvait fonctionner. Le jeune homme prit les devants et alla discuter un moment avec le dépositaire tel un homme d’affaire, conversation qui se clôtura par des sourires courtois et des hochements positifs de tête. Sans donner plus d’explications, il posa sa main sur l’épaule de Tanaki et déposa ce précieux coffret sur le comptoir avant de l’entrainer à l’extérieur de la boutique. Heureux hasard, le bus qui les ramènerait à l’internat était justement là ! Il ne perdit pas une seconde et sauta à l’intérieur avant d’y inviter la demoiselle. Une fois sur le trajet, il jugea bon de lui avouer ce qu’il avait en tête avant qu’elle ne pense qu’il ne faisait qu’abandonner.

    « Allons fouiller nos affaires, je suis certain que l’on pourra trouver de quoi troquer le coffret. Je dois avoir un ou deux vieux kimonos, quant à toi tu as quelques bijoux d’Obasan il me semble. »

    Ensemble, ils pourraient parvenir à leurs fins, il en était sûr. Lorsqu’ils arrivèrent au lycée, l’équipe fraternelle se sépara le temps de rejoindre leur chambre respective et se rejoindraient juste devant le bâtiment une fois qu’ils auraient trouvé leur bonheur. Ryo retourna littéralement son armoire, heureusement, ses colocataires étaient tous occupés par leur club ou leurs hobbies personnels et ne lui poseraient pas de question. Il hésita longuement entre plusieurs kimonos – tous impeccable en dépit de leur ancienneté – qui avaient tout de même leur histoire. Cependant, ce mystérieux coffret était bien trop attractif pour laisser leur chance leur filer entre les doigts. Il en choisit finalement deux, l’un à la teinte purpurine, l’autre au blanc virginal. De vieux modèles que l’on ne trouvait à présent que rarement dans les magasins et qui conviendrait sans doute au propriétaire. Il n’était pas certain qu’ils atteignent la somme qui les avait presque achevé, mais avec un peu de négociations, et s’ils lui expliquaient leurs intentions, la gentillesse du vieil homme devrait accéder à leur requête. Le kendoka sortit de son antre et patienta devant les escaliers qui permettait aux demoiselles d’atteindre le deuxième étage, attendant tranquillement sa petite sœur.
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MessageSujet: Re: [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥]   [abandonné] Détente fraternelle [Ryosuke ♥] EmptyMer 30 Mar - 21:39

Non....Non non non !! Dans sa tête ces mots revinrent encore et encore une fois qu'elle eut digéré le prix que le propriétaire lui avait donné. Sa joie immense était retombée d'un coup tel une pierre lâchée dans son estomac. Elle n'en revenait pas... Pourquoi était-ce si cher ?? Son visage ne put qu'exprimer d'abord l'ébahissement face à ce prix exorbitant et puis doucement, ce fut la tristesse qui s'empara d'elle. Comment pourraient-ils laisser un tel objet ici ? C'était leur coffret, celui qui revenait à sa mère de droit. Elle avait son jumeau ! Son coeur en ce moment était rempli d'une tristesse sans limite. Elle avait du mal à le croire... Cette histoire si belle que sa mère lui avait raconté et qu'elle aimait tant. Elle avait toujours rêvé retrouver ce coffret mais jamais elle ne croyait qu'il serait ainsi devant elle. Mais le pire du pire, c'est que jamais au grand jamais elle n'aurait cru devoir l'abandonner à cause de son prix. Elle était prête à donner toutes ses économies pour pouvoir l'acheter, mais c'était encore très loin du compte. Cette somme était tellement immense... C'était tellement incroyable autant de zéro. Elle ne savait même pas si ses parents pourraient l'acheter tellement le prix était démesuré. Ce coffret n'avait donc pas qu'une valeur sentimentale, il avait également une valeur monétaire. Elle était tellement heureuse il y a à peine quelques minutes, elle avait presque envie de sautiller sur place en attendant qu'il ait fini de l'estimer, elle n'attendait qu'une chose : payer. Maintenant tout ça était réduit à néant... Elle allait devoir abandonner ce coffret, le laisser à des mains extérieures à leur famille. Qui l'achèterait ? Des inconnus qui allaient l'emmener loin d'eux ! Peut-être qu'en plus ils ne reverraient plus jamais ce coffret. C'était la seule et unique chance qu'ils avaient de le ramener près de son jumeau, elle le sentait. Elle n'arrivait d'ailleurs pas à décrocher son regard de ce coffret. Elle se sentait tellement vide d'un coup. Elle aurait voulu pouvoir sourire au propriétaire qui s'excusait presque en voyant leur état, mais elle n'y arrivait pas. Elle était réellement terriblement triste comme elle ne l'avait plus été depuis très longtemps. Sa vie était faite de manière à ce qu'elle soit comblé et plaisante, pourtant en cet instant, elle avait juste envie de s'assoir et de ne plus rien faire. Elle n'était pas du tout le genre de personne qui s'effondrait pour un rien, c'était plutôt l'inverse. Elle était toujours rayonnante et souriante. Il faut dire qu'avec sa maladresse et ses problèmes scolaires, elle avait appris à ne pas s'effondrer trop vite. Mais là ça lui faisait tellement mal... Elle était atterrée. Elle préféra ne rien dire et ne pas chercher à s'exprimer, elle saurait que ça se verrait et elle ne voulait pas blesser le propriétaire ou quoi que ce soit dans le genre. Mais cela était un réel choc émotionnel pour elle.

Elle ne vit même pas que son frère partit parler au propriétaire du magasin. Elle restait là simplement, à regarder dans le vide. Ce fut donc la main posée sur son bras qui lentement la fit revenir au moment présent et lui rappela la dure réalité des choses. Encore plus quand elle le vit reposer le coffret, qu'elle n'avait même pas vu prendre, et l'entrainer en dehors de la boutique. Elle voulut le retenir, l'arrêter, lui dire que ça ne pouvait pas se passer comme ça, qu'ils ne pouvaient pas tout simplement s'en aller. Elle regarda en arrière en observant le coffret l'air désespéré. Pourquoi ne lui disait-il rien ? Pourquoi partait-il comme ça ? Elle l'appela en essayant de ne pas être aussi désespérée que ce qu'elle était vraiment. Mais elle n'eut pas d'explication et une fois en dehors de la boutique, elle ne put qu'admettre que de toute façon, ils ne l'auraient jamais eu. Peut-être avait-il tout simplement voulu sortir rapidement pour oublier tout ça. C'était gentil... Mais elle aurait bien voulu avoir le coffret. Mais c'était égoïste de sa part. Elle agissait comme si elle était la seule concernée, or son frère aussi avait subi le contre coup du prix de ce coffret. Après tout il aimait et connaissait cette histoire tout aussi bien que lui. Elle le regarda et fut surprise de voir qu'il était plutôt déterminé. Elle ne comprit pas vraiment et encore moins quand il l'entraina directement dans le bus qui les ramena à l'école. Mais leurs autres courses alors ? Elle savait que ça les avait atteint mais ils se devaient de continuer et de finir leurs courses. Surtout qu'ils en avaient pas mal à faire. Mais mine de rien, elle était quelque peu résignée et elle n'avait pas tellement envie de parler, donc forcément elle n'entama pas tellement la conversation pour savoir ce qu'il se passait dans la tête de son frère. Elle se sentait un peu nulle de réagir comme ça. C'était d'ailleurs une réaction très gamine à son avis. Elle devrait plutôt s'occuper de son frère et s'inquiéter de son ressenti. Alors qu'elle allait se forcer à le faire, son frère prit la parole l'entrainant dans une surprise totale. Alors....il avait trouvé une solution ?! Elle savait que son frère était formidable et le plus extraordinaire des frères, mais elle pensait qu'il n'y avait vraiment aucun espoir à part le braquage d'une banque, autant dire aucun espoir.

Elle ne put s'empêcher de se ruer dans son giron en le serrant fort de ses bras fins, accrochant ses mains au vêtement de son frère. Elle était tellement heureuse de nouveau. Il venait de refaire briller le soleil. Elle le regarda avec un grand sourire et des yeux pétillants de bonheur. Il était tellement merveilleux....et elle avait tellement de chance. Contrairement à elle il ne s'était pas laissé abattre et avait cherché une solution. Elle avait encore pas mal de choses à apprendre et même si elle était combative, son frère était plus courageux et réfléchi qu'elle encore. Elle l'avait toujours admiré et ça ne risquait pas de changer.

"Merci oni-chan."

Elle n'avait pas d'autres paroles en ce moment que des remerciements à lui attribuer. Sa voix était presque émue tellement elle était heureuse. Elle était de nouveau excitée et elle était elle aussi de nouveau déterminée quand ils se séparèrent pour récolter la futur monnaie qui servirait pour payer le coffret. Elle se rua dans sa chambre, sans courir pour autant pour ne pas se blesser inutilement comme cela lui arrivait bien trop régulièrement. Il n'y avait personne dans sa chambre. Elle ne s'attarda pas de toute façon et se rendit rapidement près de son tiroir de sa commode de nuit où se trouvait son magnifique coffrait à bijoux. Ce n'était pas forcément des bijoux qu'elle portait souvent simplement parce qu'elle n'était pas très bijoux. Mais par contre elle aimait les biens de famille et pour les occasions très précises, elle aimait mettre les bijoux de ses aïeux. Cependant, elle se devait de choisir ici lesquels elle allait prendre. C'était un choix très difficile car elle aimait ce que ces bijoux représentaient pour elle. Mais elle choisirait ! Pour sa mère. Elle en choisit trois dans tout ce qu'elle avait sorti. C'était trois bijoux de grande valeur... Cela était clairement difficile de s'en séparer mais elle savait que c'était pour une cause bien plus importante encore. Tout comme son frère, elle décida de regarder également dans ses kimonos. Le choix serait encore plus difficile car c'était pour elle des pièces somptueuses qu'elle aimait par dessus tout. Elle en choisit un, incapable d'en choisir d'autres. C'était trop difficile... Même si elle avait choisi un auquel elle tenait. Mais elle tenait à tous ses kimonos, yukatas en tout genre alors au final le choix était difficile peu importe du quel elle se séparait. Une fois tout ça choisi, elle redescendit pour retrouver son frère, le tout convenablement replié et les bijoux entourés et protégés, en courant manquant de tomber ce qui la fit ralentir. Elle lui adressa un regard déterminé.

"J'ai tout oni-chan. On peut y retourner."

Elle n'attendit pas plus pour se mettre en route, tout en regardant quand même si son frère suivait et lui adressant un nouveau sourire. Elle voulait que ça marche ! Ca devait marcher ! Ils avaient tous les deux des pièces rares et somptueuses. Cela ne pouvait que pouvoir payer le coffret. Elle l'espérait vraiment en tout cas. Elle ne supporterait pas de laisser le coffret là, elle le voulait et elle voulait l'offrir à sa mère. C'était rare qu'elle désire autant quelque chose mais ce coffret était important à leurs yeux. Ils se rendirent donc de nouveau à l'arrêt de bus. Ils eurent moins de chance cette fois et ils attendirent un peu, impatients. Elle avait du mal de patienter même si elle était quelqu'un qui ne se précipitait pas en temps normal. Mais là c'était tellement important à ses yeux qu'elle ne pouvait pas rester impassible. Ils montèrent dans le bus une fois celui-ci disponible et ils refirent le trajet pour la troisième fois. Elle regarda son frère durant le trajet.

"Ca va marché tu penses ? "

Elle avait tellement envie d'y croire qu'il fallait que son frère y croit avec elle. Une fois arrivés, ils se rendirent de nouveau à la boutique et elle vint directement poser les affaires sur le comptoir. Certes doucement, mais elle posa quand même tout. Elle laissa de la place pour que son frère puisse poser ses affaires aussi et elle sépara chaque pièces pour que propriétaire voit bien tout ce qu'ils lui avaient apportés. Ils étaient en train de jouer leur dernière carte et elle croisait encore plus fort les doigts. Ca devait marcher. Il fallait que ça marche ! Elle voulait le coffret.

"Je vous en prie, on a amené nos plus belles affaires, cela doit sûrement pouvoir payer le coffret non ? "

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