[Terminé] Quand le chat est absent... [méduse-chan]

Élève de la 3-A

Journée comme les autres qui s'était étirée paresseusement sans que rien ne vienne vraiment la troubler. Les cours, la pause de midi où il avait avalé en vitesse un bento en faisant ses devoirs, avant de retourner suivre la fin des cours de la journée, puis l'entrainement avec le club d'athlé, avant d'enfin avoir un moment pour lui. Il était d'abord passer Shizuka, au désespoir depuis leur longue ballade matinale, avant de retourner abandonner ses affaires au dortoir et de se diriger vers le dojo. Nul entrainement pour le club en cette fin d'après-midi, juste l'envie – assez fréquente au demeurant – de profiter d'un dojo tranquille pour s'entrainer sur ses katas, et peut-être, si l'envie lui en prenait, de vérifier et réparer le matériel. Sa responsabilité en tant que Capitaine du club, mais surtout un plaisir et un moment de détente.

Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait à s'entrainer dans le dojo, soit seul, soit en compagnie d'une autre âme perdue, au kyudo comme au kendo. Le plus souvent, sans un mot, le dojo s'était partagé et le silence avait régné pour le plus grand plaisir de tous les participants.

Son premier geste en entrant fut d'ouvrir tous les panneaux du dojo, laissant entrer la lumière mordorée de fin de la journée. Le reflet donnait des teintes d'or et de pourpre sur le parquet que le jeune homme prit le temps d'admirer un instant. Entre la température douce, le bruit délicat du cours d'eau non loin du dojo et l'atmosphère chaleureuse de l'endroit, il avait l'impression qu'il pourrait y passer sa vie sans jamais se lasser.

Pieds nus sur le bois tendre, ses déplacements ne faisaient de bruit que le bruissement doux du lourd tissu du hakama qui frottait parfois sur lui-même. Pour une fois plus ouvert à la méditation et à la tranquillité qu'à l'action, le jeune homme se dirigea naturellement vers la réserve, bien décidé à vérifier quelque shinais qui avaient semblé souffrir dans les mains de kendoka un peu violents à la dernière séance. Il avait d'ailleurs décidé de revoir un peu avec certains des membres la notion de respect du au matériel, qu'il soit d'entrainement ou de compétition. Il était intolérable de les considérer comme des bouts de bois tout juste à disposition.

A son entrée, il eut le plaisir de retrouver la réserve parfaitement ordonnée, fleurant bon le bois et la cire. Tellement bien ordonnée qu'elle l'était même mieux que quand il avait quitté le dojo, la veille. Lentement, Eiji tourna sur lui-même, avant de repérer le petit mot coincé sous un shinai sur le râtelier. Avec circonspection, il décoinça délicatement le morceau de papier de sous l'arme de bambou, avant de déplier le papier.
Son oeil sauta nerveusement au signe qui ponctuait la fin de la phrase, avant de revenir en arrière pour lire le début de la phrase, sans arriver à ne pas avoir cette incongrue icône. Eut-il était un personnage de dessin animé qu'une veine aurait commencé à gonfler sur sa tempe, trahissant l'énervement grandissant du jeune homme jusque là on ne peut plus calme.

Citation :: J'ai déjà vérifié les shinais. Tout est en ordre, à part un dont une des lattes est légèrement fendue. Je l'ai mis de côté en attendant de le réparer. Bonne journée capitaine ♥

La griffe inimitable de Dojima signait ce petit message, mais même sans cela, Eiji aurait reconnu la seule personne qui lui faisait ce genre de taquinerie... et la seule personne capable de prendre le temps de venir s'occuper du matériel sans qu'il ait eu besoin de le demander. Bizarrement, rien de tout ça ne suffit à effacer la première pensée qui lui vint à l'esprit à la vue de ce cœur et qui s'exprima à l'oral sous forme d'un rugissement propre à s'entendre à l'extérieur du dojo.

« Mais bordel Dojima, t'arrêtes jamais ?! »

Invité

Tanaki était épuisée. Elle avait eu une journée vraiment riche en événements négatifs et elle n'avait pas tellement envie de l'annoncer à son frère. Elle était assez honteuse... Elle avait raté deux interrogations. Une surprise qu'elle n'avait pas su prévenir et donc guérir vu qu'elle n'avait pas écouté au cours et qu'elle n'avait pas eu le temps de le rattraper justement à cause de la deuxième interrogation qui elle était prévue mais dont elle avait mis toute la nuit à étudier... enfin, c'est ce qu'il aurait fallu mais entre ses problèmes de concentration et le fait qu'elle s'était endormie à trois heures du matin sur son cours parce qu'elle travaillait sous sa couette, elle n'avait pu étudier que la première partie de son cours...donc elle n'avait pu répondre qu'à une question sur trois. Si ce n'était que ça, ça aurait une journée normale. Mais sur son temps de midi, elle s'était cognée contre une chaise et avait renversé son plateau repas sur une fille qui était présente sur la chaise à côté de celle qui avait entrainé sa maladresse légendaire. Elle s'était donc pris un fameux savon de la demoiselle malgré ses nombreuses excuses et le fait qu'elle allait nettoyer les habits. Cela commençait à faire beaucoup pour une seule journée. Journée qui se termina par un cours de sport. Ca c'était le pire pour elle. Elle avait fait un effort démesuré mais elle s'était plantée en courant et elle s'était pris un ballon dans la figure, le tout accompagné des remarques piquantes du professeur comme à l'accoutumé. Tout ceci n'était pas inhabituel non plus...mais là c'était trop pour elle en ce jour et elle avait littéralement fondu en larmes à la fin du cours. Elle était honteuse parce que le prof avait du s'occuper d'elle et sincèrement, elle détestait ça... Elle voulait tellement s'en sortir toute seule... Mais elle n'avait pas pu faire autrement. Du coup, elle avait bien pris un quart d'heure pour se ravoir et elle s'était excusée ensuite auprès de son professeur. Quelle journée...

Pour le coup elle n'attendait qu'une chose : voir son frère. Mais en même temps trop honteuse, elle préférait ne pas le voir en ce jour et attendre le lendemain. Mais elle avait quand même besoin de quelque chose de familier, quelque chose qui l'apaisait et lui faisait du bien. Rien de tel que le dojo et ses alentours. C'était un endroit calme, serein, qui lui rappelaient les paysages traditionnels du japonais qu'elle aimait tant et non les infrastructures modernes qu'elle aimait bien moins. Donc elle s'était rendue dans sa chambre pour se changer rapidement, histoire de ne croiser personne parce qu'elle n'avait envie de parler à personne... Elle savait que Minji-chan voudrait prendre de ses nouvelles car elle était dans la même année qu'elle donc forcément elle savait... Mais même si elle l'aimait énormément, elle avait besoin d'être seule et de se retrouver. Elle enfila donc vite une petite robe rose, un petit sac en poil en petite forme de koala plat et elle partit rapidement vers le parc. Elle s'y rendit rapidement et elle ne put que respirer plein poumon quand elle se trouva devant le petit cours d'eau se promenant sur cette herbe douce. Elle était tellement bien là qu'elle marcha longtemps se promenant paisiblement en souriant et profitant des quelques rayons de soleil qui arrivaient jusqu'à son visage. Tout ça lui rappelait sa famille, leur maison et les nombreuses balades qu'ils faisaient tous ensemble. Cela la ressourçait même si elle avait en cet instant très envie de rentrer chez elle. Mais elle tiendrait... Elle le devait ! Elle voulait que sa famille soit fière...même si au fond elle ne le méritait pas en cette journée.

Elle sursauta un peu quand son nom de famille lui paru à ses oreilles et la rappela à la réalité. Ce n'était pas une voix inconnue mais elle n'arrivait pas à remettre clairement un visage sur celle-ci. Elle se rendit compte qu'en marchant au hasard elle se trouvait devant le dojo. Les paroles venaient de l'intérieur. En temps normal elle n'aurait pas dérangé la personne... Mais ici le fait que son nom fasse partie du vocabulaire utilisé, elle sentit pointer une légère curiosité. Elle entra donc doucement dans le dojo, enlevant ses chaussures à la place prévue, et chercha la personne. Elle savait qu'il n'y avait pas cours, elle connaissait assez bien les horaires vu que son frère y participait.

"Il y a quelqu'un ? "En continuant ses recherches, terminant par la réserve, elle découvrit le concerné. "Kimihiro-sempai ? ... Je vous ai entendu de dehors, tout va bien ? "

Elle ne comptait pas s'immiscer et elle espérait qu'elle ne dérangeait pas. Mais vu ses paroles elle avait été attirée. Elle le regarda un petit instant encore avant de parler de nouveau.

"JE vous ai entendu en plus parler de "Dojima"...Donc cela m'a un peu interpellé mais j'espère ne pas vous déranger."

Élève de la 3-A

La petite voix douce lui fit instantanément faire demi-tour pour se retrouver face à une jeune fille en courte robe rose et aux longs cheveux bruns remontés en un chignon soigné qui donnait un aspect sage à cette frêle silhouette juvénile. Le regard du kendoka se posa sur elle, se demandant pourquoi elle était ici, au moment même où elle donnait les raisons de sa présence d'une voix délicate. Où l'avait-il déjà vue ? Ni dans sa classe, et encore moins au club de kendo ou d'athlétisme, c'était sur. Quoique... si, une fois, au club de kendo, quand elle avait accompagné son frère. Elle était dans la même classe de Konata à ce qui lui semblait, une petite souris timide qui ne lui avait jamais donnée de raisons de la repérer particulièrement, contrairement à celui avec qui elle partageait son nom. Eiji inspira puis souffla d'un coup, essayant de purger sa colère en même temps. Il pouvait difficilement passer ses nerfs sur une petite demoiselle aussi sage .

Le jeune homme se contenta de faire une boulette serrée du papier qu'il tenait dans sa main, l'écrasant avec passion quelques secondes en comptant bien faire disparaître toute trace du forfait de l'autre kendoka, y compris devant les yeux de sa soeur. Les plis de ses lèvres prirent une tournure entre lassitude et ironie, ironie surtout tournée vers lui-même. Il avait beau savoir qu'il y avait de grande chance que Dojima cesse de trouver le jeu amusant s'il arrêtait d'y répondre au quart de tour, il lui était quasiment impossible de laisser passer ce genre de petit jeu... d'autant plus au moment où il s'était cru seul.

« Désolé de t'avoir surprise Dojima-chan. Et tu ne me déranges pas, toute personne qui respecte ce dojo est bienvenue en ces lieux. Concernant ton frère... il a juste l'art de me faire tourner en bourrique. »

Maladroitement, il avait adapté ces mots pour choisir un vocabulaire autre que celui qu'on utilisait dans un vestiaire de mecs ou qu'il n'aurait pas hésité à utiliser devant Konata par exemple. Mais la jeune fille faisait tellement... délicate ? Qu'il aurait presque eu honte de ne pas prendre garde à ces mots devant elle. Certes, elle n'était pas tellement plus jeune que lui, mais l'illusion était bien maintenue avec la couleur tendre de ses vêtements et son expression posée de japonaise bien éduquée. L'inverse de son frère en quelques mots.

Détournant un instant son regard d'elle, Eiji attrapa le shinai abimé désigné par le petit mot doux de Dojima -mâle- tout en cherchant du regard le nécessaire de réparation. Où pouvait-il donc être ? Le jeune homme le repéra visuellement au moment même où il se souvenait l'avoir rangé derrière en haut du râtelier, pour qu'il soit justement à portée sans chercher si besoin. La logique était parfois trop simple pour lui. Après un instant d'hésitation sur ses mains encombrées, le kendoka tendit avec délicatesse le shinai à la jeune fille devant lui avec un sourire léger, conscient qu'il devait sembler plus effrayant avec le cri par lequel il l'avait accueilli, que rassurant, comme un fou lunatique qui change de comportement à chaque instant.

«Est-ce que ça ne te dérange pas de me le tenir un instant le temps que j'attrape le kit de réparation s'il te plait ? »

Invité

Alors c'était Kimihiro-sempai qui avait haussé la voix ainsi. Elle ne le connaissait pas vraiment beaucoup, juste de nom et un peu de vue car elle venait quand même régulièrement voir son frère au dojo et comme elle passait son temps à observer le cours, elle observait également les gens qui y étaient. Elle ne connaissait que rarement leur nom mais celui d'Eiji Kimihiro lui était parvenu aux oreilles donc comme elle avait une très bonne mémoire, elle l'avait retenu. Mais elle ne lui avait jamais parlé avant. Elle savait juste qu'il était dans la même classe de son frère et forcément vu la situation, qu'il était également dans le même sport que lui. De vue, il lui semblait assez droit et respectueux des lieux comme les dojos et des sports qu'on pouvait y pratiquer. Elle espérait vraiment qu'elle ne le dérangeait pas. Après tout c'était quand même une intervention dans l'intimité d'autrui car il croyait être seul et il semblait en colère. Comme elle ne le connaissait pas, il y avait peut-être, voire sûrement, des chances que les paroles lâchées plus tôt concernent son frère. C'était étrange pour elle de se dire que peut-être quelqu'un avait de la colère pour son frère qui était pour elle particulièrement parfait. Mais cela ne la regardait pas et elle ne comptait pas le moins du monde demander des détails s'il ne lui en donnait pas. Elle n'eut pas le besoin de demander de toute façon que son sempai lui apprenait que son frère avait l'art de le faire tourner en bourrique. Etrange... Elle ne voyait pas du tout son frère comme ça. Mais au fond, elle ne connaissait pas vraiment son frère quand il était avec ses amis. Elle le connaissait principalement dans le cadre familial ou leurs sorties à eux deux, mais elle s'immisçait jamais dans sa vie sociale et amicale. C'était normal, c'était le respect de l'intimité de l'autre. Elle avait eu l'occasion de rencontrer son colocataire mais sans plus.

"Je suis désolé que mon frère vous ait mis en colère."

Elle le salua pour accompagner ses paroles. De par leur éducation qui les poussait à être une famille unie, elle ne put que réagir de la sorte. Les faits et gestes de sa famille étaient équivalents aux siens. Et comme elle ne voulait pas que son sempai garde une certaine rancoeur pour son frère, elle préférait s'excuser pour lui. Surtout qu'elle ne savait pas ce qu'il avait fait et qu'elle ne demanderait pas de toute manière. Elle resta donc un instant penchée dans un salut d'excuse avant de se redresser pour faire de nouveau face à son sempai. Elle ne pensait plus tellement à elle sur le coup et à sa journée pourrie. Ce n'était pas plus mal. Maintenant son esprit était tourné vers le garçon qui était présent près d'elle.
Elle le regarda alors prendre un shinai présent dans la réserve. Elle se disait que peut-être il valait mieux qu'elle le laisse tranquille. Mais quelque part elle préféra l'observer. Pour elle un dojo était un endroit reposant et plaisant, un lieu respectueux et apaisant, un peu comme les temples. Elle ne pratiquait pas de sport, elle n'était pas assez douée pour ça. Sa maladresse était bien trop importante. Elle avait déjà travaillé très dur pour réaliser une cérémonie du thé parfaite et sa pratique du shamisen ne devait aucun mouvement qui pourrait entrainer des dégats. Elle devait juste se poser et doucement faire glisser ses doigts et accordé sa voix au son qui sortirait de ce luth ancestral.

Elle fut surprise lorsqu'il lui adressa la parole lui demandant de l'aide. Spontanément bien sûr elle prit le shinai.

" Avec plaisir, sempai."

Mais après un instant, elle se rendit compte qu'elle portait un objet somptueux qu'elle ne devait en aucun cas abimer. Elle se sentit un peu anxieuse et elle estima que pour ne pas faire de bêtise, la meilleure chose à faire était de ne pas bouger et de rester là à le tenir bien horizontalement. Elle avait déjà abimé et cassé tellement de choses en les accrochant, en glissant. Rien qu'aujourd'hui encore vu qu'elle s'était faite royalement enguirlander pour avoir renversé de la nourriture sur quelqu'un. Tiens ? N'avait-il pas parlé d'un kit de réparation ? Elle observa le shinai avant de regarder Kimihiro-sempai.

"Vous devez le réparer ? Qu'est ce qu'il a ? "

Ce n'était pas de la curiosité mal placée ou simplement pour faire la conversation. Cela l'intéressait clairement et elle désirait savoir où était le disfonctionnement. Peut-être pourrait-elle l'aider ? Non il ne valait mieux pas... Elle ne supporterait pas que sa maladresse entraine un désagrément dans ce lieu sacré à ses yeux. Pourtant elle était pleine de bonne volonté et sincèrement, rien ne lui ferait plus plaisir en cet instant que de se vider la tête dans une telle occupation plus qu'agréable. Mais elle préférait limite demander pour observer quand il commencera, sans toucher. Ce serait tout aussi intéressant et elle ne risquait rien à faire ça.

"Ca vous dérange, sempai, si je regarde comment vous faites ? "

Élève de la 3-A

Par réflexe, Eiji inclina sa tête pour accueillir ses propos, même si son excuse n'avait guère de raisons d'être. Les soucis qui existaient entre son frère et lui ne les concernaient que tous les deux, et ne devaient en aucune façon se répercuter sur sa petite soeur. Raisonnement d'autant plus facile à suivre que la jeune fille ne lui était pas hostile comme elle aurait pu l'être en l'entendant rager contre son nom. Était-elle si différente de son frère ? En tous cas, pour le moment, elle était bien plus facile à vivre.
Il lui abandonna le shinai le temps de se dresser de toute sa hauteur pour attraper la petite boite avec le nécessaire, puis reprit l'arme des mains de Tanaka, la guidant vers le dojo où la chaleureuse lumière du soir serait parfaitement adéquate pour la tache à venir. Il inclina légèrement la tête à la jeune fille, un sourire de sempai aux lèvres.

« Pas de soucis, si cela te convient de m'entendre parler Kendo jusqu'à plus soif, tu es la bienvenue à mes côtés. »

Par habitude, le jeune homme s'agenouilla en Seiza, invitant son accompagnatrice à faire de même pour mieux voir ce qu'il souhaitait lui montrer, oubliant un instant qu'elle portait une robe classique, bien moi adaptée qu'un kimono pour ce genre d'exercice. Son esprit gagné au kendo, il attrapa le shinai qu'il déposa sur ses genoux, avant de faire lentement glissé son index le long d'une des lattes de bambou, indiquant un endroit où une des lattes était écorchée en un petit éclat qui brisait l'unité de l'objet. Ce qui agaçait le plus Eiji, c'était non pas l'arme abimée – cela arrivait à tout kendoka, de la simple écharde au Shinai purement brisé, ils avaient tous déjà cassé du matériel vu la force déployée – mais le fait que celui qui avait fait cela n'avait soit pas vérifié son matériel, le jetant dans la réserve après l'entrainement sans une once du respect qui lui était dû, soit l'avait vu mais n'avait pas eu le courage de prévenir le président ou de se charger lui-même de la réparation. Quelle que soit la réponse réelle, et il doutait l'avoir un jour, Eiji était malheureux autant que furieux de ce manque de sérieux dans un des membres de son club.

« Une des lames est abimée, il faut la poncer pour lui faire retrouver son aspect avant de la remettre en place. La tsuru et le nakayui ne sont pas parfaitement à leur place non plus... » avec un soupir, il indiqua la ficelle au niveau de la poignet et le lacet noué autour du shinai. « En résumé, il n'a pas été entretenu aussi bien qu'il aurait du l'être. »

Le jeune homme déplia un morceau de tissu qu'il posa à même le parquet devant lui, avant de commencer à soigneusement démonter le shinai, déposant chaque élément en ordre sur le tissu devant lui avec une dextérité et une aisance nées de l'habitude. Combien de fois avait-il lutté, sous l'oeil vigilant d'un sensei, pour apprendre à démonter son arme et surtout à la remonter à la perfection, sans rien laisser au hasard ? Des heures et des heures durant parfois, il avait du refaire l'exercice, trouvant la fierté quand son arme revenait dans sa main, plus belle et plus forte encore. Contrairement à bien des choses, pour cet exercice, il avait toujours trouvé des trésors de patience et de détermination. Il y avait bien eu quelques passages d'agacement, il ne pouvait le nier... mais la récompense de s'en servir en combat ensuite avait été la meilleure des motivations pour apprendre vite et bien.

Le jeune homme attrapa la latte abimée pour vérifier la partie abimée et commença à la poncer dans un petit mouvement très doux, presque délicat, prouvant une fois de plus que la douceur n'était pas inconnue chez cette brute.

« Tu n'as jamais voulu essayer le kendo ? »

Invité

Tanaki fut contente qu'il la salue également, cela voulait dire qu'il acceptait ses excuses. C'était important pour elle. C'est certain qu'elle n'avait rien à faire dans l'histoire, mais son frère, la personne la plus importante pour elle, ne pouvait pas avoir d'ennemi ou être en disputes avec quelqu'un. Cela lui était trop difficile. Donc elle préférait quelque part qu'il prenne ses excuses et que cela adoucisse sa relation avec son frère. En attendant, elle ne boncha pas en gardant bien le shinai en main sans rien faire ni même bouger d'un pouce. C'était trop dangereux et elle ne voulait surtout pas âbimer un objet aussi précieux que ce shinai. Pour elle ça représentait beaucoup parce que c'était l'arme de prédilection de son frère. Ce qui était important pour son frère était important pour elle. Peut-être était-elle trop liée à lui, mais la famille était ce qu'elle avait de plus précieux. Elle ne pouvait pas faire comme si cela ne la touchait pas quand ça concernant un membre de sa famille. Elle le laissa reprendre le shinai et rit doucement aux paroles de son sempai. Il n'imaginait pas à quel point cela lui plaisait de pouvoir parler de cet art nippon ancestral et typique. Pour une fois, ce n'était d'ailleurs pas avec son frère. Elle adorait parler avec lui, mais elle aimait aussi faire des connaissances et même si Kimihiro-kun était son sempai, elle avait envie de passer ce petit moment avec lui, sans aucune arrière pensée, elle n'était pas comme ça.

"Ce serait avec le plus grand des plaisirs que je vous écouterai parler de cet art nippon, sempai."

Elle le regarda s'assoir de manière tyique avant de l'inviter à faire de même. Elle ne prit cependant pas la même posture mais se mit tout simplement à genoux, de manière quand même traditionnelle. Elle se laissa rapidement absorber dans l'observation du travail qu'allait réaliser son sempai. Il allait réparer le shinai et il avait l'air de s'y connaitre clairement. Elle regarda l'éclat dans une des lattes et elle se rendit compte que cela l'inquiétait pour l'objet... C'était étrange car le Kendo ça avait toujours été le sport de son frère et pas du tout le sien. Pourtant elle se sentait concernée par tout ce qui touchait les arts traditionnels. Le kendo en faisait partie. C'état important pour elle de se rapprocher de ce qui constituait le traditionnel. C'était agréable en plus car le sempai présent près d'elle lui expliqua clairement ce qu'il faisait. Il lui expliquait ce qui était âbimé et ce que du coup il allait devoir réparer. Elle fut par contre surprise des dernières paroles. Pour elle, âbimer un arme de ce calibre voulait simplement dire qu'on l'avait trop utilisée, elle n'avait pas pensé une seule seconde que cela pouvait être du à un manque d'entretien.

"Comment cela se fait-il qu'il est mal entretenu ? On prend soin normalement du matériel du dojo..."

Elle était réellement et sincèrement surprise. Elle comprenait le soupir de Kimihiro-kun qui signifiait bien que c'était tout sauf respectueux. Et ça elle n'aimait pas pas du tout. Mais elle oublia très vite tout ça quand doucement un tissu fut déplié non loin d'eux et sur lequel les différentes pièces du shinai y furent déposées. C'était plus que passionnant de voir un maître dans l'art réaliser la réparation. Le démantelement de cette arme était faite avec une maitrise qui dépassait de loin ses connaissances. Elle adorait ça, observer ce qu'elle ne pourrait jamais faire. Bien sûr c'était déjà bien de pratiquer la cérémonie du thé parfaitement aux détails près et de jouer et chanter en compagnie d'un shamisen. Mais c'est vrai qu'elle était réellement passioée de tous les arts traditionnels quels qu'ils soient. Elle regarda la douceur avec laquelle il ponca doucement la late et elle ne put que sourire doucement en regardant, des étoiles plein les yeux. Elle redescendit cependant un peu sur terre à la question. Elle regarda son sempai un peu avant de regarder le shinai. Elle sourit doucement.

"Je ne suis pas assez douée pour ça."

Elle garda un peu le silence. Elle savait très bien que ce genre de réponse ne satisfairait personne et que cela entrainerait juste une nouvelle question. Donc elle voulait quand même donenr une explication. Ce n'était pas forcément facile pour elle d'avouer ses défauts mais en même temps, ils étaient tellement important dans sa vie que ne pas les dire serait presque cacher qui elle était vraiment. Elle attendit cependant quelques secondes avant de reprendre la parole.

"J'ai de gros problèmes pour contrôler mes gestes. Je suis très maladroite. Je ne suis vraiment pas douée en sport."

Elle sourit sincèrement pour bien montrer que cela n'était pas un problème pour elle. Elle avait l'habitude après tout. Ce n'était pas toujours facile à porter mais elle avait l'habitude. Elle préféra cependant ne pas s'attarder sur elle et sur ses défauts. On ne pouvait malheureusement rien y faire malgré toute la bonne volonté qu'elle pouvait avoir.

"Vous pratiquez depuis quand, sempai ? Vous avez vraiment l'air de maitriser l'art du kendo."

Élève de la 3-A

Des gestes lents et patients, presque tendres envers le matériel pour lui rendre son aspect premier. Un respect infini dans ce simple travail manuel tellement indispensable à la pratique de l'art ancien qu'il adorait. Bien loin d'être frustrant, il trouvait toujours apaisant cet aspect bien différent du kendo. Après le sport, il y avait la quasi communion avec les lieux et le matériel. C'était probablement une des raisons qui le faisait détester bien moins qu'il ne l'aurait voulu Dojima Ryosuke. Il partageait avec lui la même passion, la même patience, quand il s'agissait du dojo, et une réelle complicité existait à ce niveau. Par moment, il en aurait presque oublié pourquoi l'autre garçon l'agaçait à ce point... jusqu'à un nouveau geste, ou nouveau petit mot de sa part. Frustrant et ô combien difficile à comprendre. Eiji cessa de poncer la latte, la vérifiant avec délicatesse du plat de la main, avant de passer à la suivante. Elle n'était certes pas abimée visuellement, mais il préférait finir l'entretient complet du shinai, appréciant le moment privilégiée et la découverte de la jeune fille à ses côtés.

« Je pense que certains pratiquants sont simplement un peu moins passionnés que ton frère ou moi. Dans ce cas là, j'aimerais croire que la personne qui l'a abimé n'a simplement pas eu le temps de le vérifier ou de le réparer. »

Toujours est-il que cela mériterait une petite discussion avec les membres du club. Sans accusation ou détour, juste un rappel du respect et de l'attention dus au matériel qui était le leur. Quitte à taper sur quelques têtes pour être sur que le rappel allait rentrer... et rester. Un sourire amusé et impatient fleurit sur les lèvres du kendoka à cette idée. Il aimait définitivement la position de pouvoir faire partager ses idées.

Le regard fixé sur son ouvrage, il continuait d'écouter les explications de sa cadette quand au kendo, légèrement surpris face à sa certitude d'être peu adroite. D'un naturel sportif depuis toujours, il n'avait jamais eu véritablement de mal à se coordonner et réussir en sport, même ceux qu'il avait du pratiquer en cours et pour lequel il n'avait que peu d'affection. Difficile d'envisager – et de comprendre – qu'on ne puisse réussir à une chose aussi basique que de tenir un shinai entre ses mains. Jouer d'un instrument, voilà qui était complexe ou délicat ! A la limite, il y avait bien d'autres sports qu'il pouvait citer comme délicat à appréhender, mais le kendo... Difficile de trouver les mots pour expliquer son point de vue. Il releva les yeux du shinai pour jeter un rapide coup d'oeil à Tanaki : le regard serein et un doux sourire sur le visage, elle semblait prendre ses explications avec naturel plutôt qu'angoisse. La question sur lui-même fit dérailler le cours de ses pensées et retenir la phrase qu'il allait lancer.

« Ah... Un peu plus de douze ans. Dès que j'ai été assez grand pour comprendre comment tenir le shinai et obéir en sensei en somme ! Et j'ai encore bien des années devant moi avant de maitriser quoi que ce soit... je commence à comprendre ce qu'est la maîtrise je suppose. Et je suis très heureux de voir tout le chemin qu'il me reste à accomplir. »

Tournant la tête franchement, Eiji offrit un sourire radieux à la jeune fille, celui qui allait avec sa passion et son plaisir de la partager.
Reprenant la tache devant lui, il délaissa son opération de limage pour prendre un chiffon huilé et commencé à le passer sur les quatre lattes. Ensuite viendrait le moment de remonter le shinai, le plus délicat de l'opération.

«Concernant ta maladresse... ne serait-il pas possible qu'un peu d'entrainement t'aide à mieux te coordonner ? Je ne crois pas que personne ne soit doué naturellement, cela vient en s'entrainant et en essayant. Nous pourrions essayer dans un moment où le dojo est vide si tu le souhaites. »

Il avait un peu l'impression d'imposer sa passion à la demoiselle, mais l'idée de l'avoir abandonner ainsi lui faisait mal au coeur. Difficile d'accepter ne s'être simplement pas assez doué pour essayer quoi que ce soit.

Invité

Tanaki savait pertinemment que beaucoup de gens n'étaient pas passionnés ou ne respectaient pas les arts traditionnels et les lieux sacrés comme un dojo ou un temple. Les jeunes soit disant modernes ne trouvaient pas ça cool ou n'avaient pas que ça à faire que se consacrer à ce genre d'occupations. Personnellement, elle ne voyait pas du tout le rapport. Elle ne se sentait pas forcément arriérée... Simplement elle aimait des arts qui étaient, effectivement, pratiqués par des personnes d'une époque différentes. Les arts martiaux restaient encore pratiqués couramment mais le respect qui y était accordé était différent selon certaines personnes. Elle ne pouvait cependant pas comprendre qu'on puisse laisser un matériel détérioré sans soin. Elle se rendait compte que même si elle ne pratiquait pas du tout le kendo, apprendre à entretenir le matériel serait pour elle une connaissance très précieuse. Elle ne savait pas tellement si c'était possible d'apprendre l'un sans l'autre. Il était vrai que tout comme elle aimait entretenir son shamisen, c'était dans le but de l'utiliser et de pouvoir profiter du son somptueux qu'il pouvait accorder à son utilisateur. Elle supposait donc que ça devait être pareil pour les pratiquants du Kendo. Entretenir son arme pour mieux l'utiliser par la suite. Mais quelque part, elle appréciait observer l'entretien du shinai et elle trouvait que cela pouvait être intéressant d'en connaitre le fonctionnement, même sans pratiquer. Mais bon... Elle allait se contenter d'observer comme elle le faisait toujours quand elle venait voir régulièrement son frère pratiquer au dojo.

Elle écouta ses explications et sourit doucement. Son sempai pratiquait depuis longtemps et elle ressentait clairement la passion qui l'animait et qui était clairement contagieuse. Elle avait effectivement été trop vite en disant qu'il maitrisait mais c'était ce qu'elle croyait en tant qu'inexperte dans le domaine du kendo. Pourtant son frère lui en avait longuement parlé, sous sa demande, et lui avait déjà expliqué que c'était une passion de toute une vie et que l'apprentissage ne s'arrêtait jamais vraiment. Elle aussi on lui avait déjà dit qu'elle maitrisait le shamisen alors que non pas du tout. Elle l'écoutait beaucoup et apprenait continuellement à le connaitre et à l'apprivoiser. Au fond, chaque art traditionnel japonais se ressemblait, non dans ce que c'était, mais plus dans le fonctionnement de l'apprentissage. C'était des arts de longue haleine et qui ne pouvait être maitrisé en peu de temps. Quelque part, c'était en ça que c'était passionnant. On pensait tout savoir et puis finalement, on découvrait de nouvelles choses, et cela n'en finissait jamais. C'était génial. Elle apprécia le sourire qui lui était adressé et le rendit tout autant.

"Je comprends parfaitement." et c'était bien vrai.

Elle suivit son regard quand il se pencha de nouveau sur le shinai et qu'il changea de tâche. Mais cela n'en était pas moins intéressant et elle continua à observer ses moindres faits et gestes avec attention, sans bouger, toujours à genoux les mains posées dessus, les doigts légèrement entrelacés. C'était une position qu'elle affectionnait beaucoup et qu'elle prenait très souvent depuis toute petite, comme tous les membres de sa famille. Elle fut cependant surprise qu'il revienne sur sa maladresse. Elle-même avait déjà complètement oublié et elle le regarda un long moment après qu'il ait fini de parler. C'était...étrange... mais très agréable de le sentir si concerné par son cas alors qu'au fond ils ne se connaissaient pas. Elle sourit, réellement touchée de l'attention, mais elle se devait de lui expliquer que cela allait être vraiment difficile pour elle.

"Je suis réellement touchée de votre proposition, sempai, cependant, même si cela me ferait réellement plaisir j'ai vraiment un problème qu'on ne peut pas gérer. Je me prends les pieds dans tout ce qui passe, le moindre trou, même infiniment petit est pour ma pomme. Et ce n'est pas tout... Je ne saurais même pas vous dire pour quelle raison ça se produit dans les trois quarts du temps. Ce serait dangereux pour moi mais surtout pour les autres. Et puis, je trouve que ce sport correspond bien mieux à mon frère. Moi personnellement, je pratique la cérémonie du thé et je joue du shamisen. C'est très différent je suis d'accord, mais cela me convient bien mieux car cela demande très peu de gestes et de mouvements. Bon.... j'avoue que j'ai pris énormément de temps pour apprendre la cérémonie du thé sans rien casser."

Elle rit doucement. Elle se souvenait encore très bien de tout cet apprentissage. C'était sa mère qui lui avait appris même si elle ne pratiquait plus vraiment. Elle avait très vite désespéré face à la maladresse de sa fille. Mais comme TAnaki avait vraiment insisté, elle lui avait appris encore et encore et il avait fallu des années avant qu'elle puisse pratiquer sans rien casser. Mais maintenant elle était très fière de pouvoir le faire. Pour le Shamisen, comme il fallait juste faire glisser les doigts, cela avait été. Mais elle avait déjà trébuché en allant le chercher ou autre et elle en avait déjà brisé un ...ce qui l'avait tellement fait pleurer qu'elle avait décidé de le transporter toujours dans son étui. Elle ajouta après un instant.

"Vous savez j'ai déjà troublé un entrainement de mon frère. Une fois, je suis venue le voir au dojo et je me suis pris les pieds dans un sac, je me suis cognée contre une caisse, j'ai poussé une étagère et j'ai heurté le présentoir des katanas. Pour un lieu tel que celui-ci, j'étais particulièrement embarrassée."

Y repenser n'était pas agréable... Elle avait quand même dérangé son frère et elle lui avait mis la gêne devant ses compatriotes. Il ne lui en avait pas voulu mais elle savait qu'il était trop gentil avec lui.

Élève de la 3-A

Eiji avait arrêté un instant son opération sur le shinai , trop occupé à s'intéresser au visage de Tanaki alors qu'elle parlait de ses déboires et de ses occupations pour se concentrer correctement sur la manière tous les éléments à leur place adéquate. Sa démonstration finale de maladresse fut accueilli par un éclat de rire tendre de la part de son aîné. Elle n'était probablement ni la première ni la dernière à avoir mis le bazar lors d'un entrainement en renversant du matériel. La palme des gaffes les plus amusantes revenant sans aucun doute aux grands débutants qui ne savaient quoi faire de leur hakama et s'accrochaient à tout et n'importe quoi avec, inconscient du volume que prenait l'épais coton autour d'eux.

« Ma pire bêtise, ce fut pendant un entraînement de kyudo... en allant retirer mes flèches, j'ai réussi à faire tomber la botte de paille de la makiwara, elle a roulé à travers tous le pas de tir ! Même maintenant je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu faire... Rajoute un rien de brutalité à un peu de maladresse, et tu as un mélange détonnant ! »

Et il en passait, des bêtises qu'il avait pu faire avec ces longues années à faire du sport. Le plus souvent, elles étaient dues à un manque d'attention et à sa force mal mesurée. Comme la fois où il avait envoyé une demoiselle à l'infirmerie après lui avoir envoyé le ballon un peu trop fort dans la tête... Comme un idiot, il l'avait visé en étant persuadé qu'elle saurait renvoyer la balle sans grandes difficultés. Grossière erreur de sa part, mais il avait retenu la leçon : toujours considérer que les filles des cours de sport ne savaient absolument pas viser ou renvoyer la balle, jusqu'à preuve du contraire.
Le regard du jeune homme se posa à nouveau sur son shinai en kit, commençant à réunir les quatre lattes avec attention, vérifiant la cohésion avant de remettre en place les autres accessoires. Il pouvait aisément comparer cet étape avec n'importe quelle cérémonie, même si des puristes de la cérémonie du thé se seraient proprement récriés d'un tel outrage. Pourtant, pour lui aussi, chaque geste avait son importance à cet instant. Il s'arréta pour reprendre la parole avant de relacer le tsuru, étape qui demanderait toute son attention.

« J'ai du mal à associer maladresse avec cérémonie du thé. Le fait que tu la maitrises maintenant... ça prouve bien que tu peux apprendre, non ? »

Eiji pencha la tête, assez satisfait de sa démonstration. Etre capable de maîtriser quelque chose aussi subtile que l'art du chadô était un exploit en soit qui rendait facile la démonstration de manier un shinai à côté. Certes, les deux arts étaient bien différents, mais il fallait l'avouer, la subtilité et la délicatesse n'étaient pas le fort des kendokas. Au final, chez les kendokas, casser quelque chose faisait presque parti du cursus obligatoire quand on progressait – du moins quand on avait son gabarit -

« Néanmoins, ma proposition reste ouverte Dojima-chan. Si un jour tu as envie d'essayer, n'hésite pas à venir me voir dans le dojo. »

Sans attendre de réponse, il commença la tache méticuleuse de nouer le lacet qui ferait toute la solidité du shinai autour des lattes, toute son attention portée sur le fin lien blanc qui semblait d'autant plus étroit entre ses doigts. Tension, vrillage... autant de minuscules détails qu'il ne pouvait ignorer sciemment.

Invité

TAnaki fut surprise de le voir rire de ce qui lui était arrivé. Elle ne le prit pas du tout mal, ce n'était pas du tout ça qui l'avait surprise. Elle l'était plutôt parce qu'elle pensait qu'il la jugerait quand même mal d'avoir ainsi troublé la sérénité et le calme de ce lieu. Enfin elle avait bien sûr remarqué que Kimihiro-kun était quelqu'un de très gentil...déjà pour lui permettre de rester ainsi avec lui et de lui prendre son temps en conversant tous les deux. MAis il était lui aussi très respectueux des traditions donc elle était persuadée qu'il n'aimerait pas. Or sa réaction fut totalement différente et il en rit tellement doucement sans moquerie qu'elle ne put que sourire et se détendre. Elle n'avouait pas tellement facilement ses défauts même si elle n'avait plus vraiment honte de les reconnaitre vu l'habitude. Et puis il valait mieux prévenir. Mais ce n'était pas pour ça qu'elle en était fière, loin de là. Mais c'était agréable de voir son sempai en rire et ce fut d'autant plus agréable de l'entendre lui narrer une bourde qu'il avait lui aussi commise. Cela la poussa à rire elle aussi également doucement en imaginant la scène, une main un peu devant sa bouche.

"C'est vrai que c'est très surprenant comme conséquence."

Elle sourit amusée. Cela faisait du bien d'entendre quelqu'un d'autres capable de faire des bêtises qu'elle ne pensait réalisables que par elle. Elle ne se prenait pas pour une victime, loin de là, jamais elle ne se plaignait de sa tendance répétitive à la maladresse. Mais prendre conscience que ça pouvait arriver à tout le monde...pas à sa fréquence bien sûr car elle cela lui arrivait tous les jours...c'était un peu plus déculpabilisant. Et puis, pour une fois qu'elle pouvait rire avec quelqu'un d'autre d'un acte maladroit qu'elle n'avait pas elle-même entrainé, ça changeait. Ce sempai était particulièrement compréhensif et elle était touchée et agréablement surprise au fur et à mesure qu'ils parlaient ensemble. Attention, elle ne commençait pas du tout à s faire des idées. Ce moment était simple et leur conversation aucunement ambigüe. Elle était bien et oubliait tous ses petits problèmes de la journée.

Elle replongea dans la contemplation de la réparation du shinai. Les gestes méticuleux étaient vraiment envoutant et elle ne se lassait pas de regarder Kimihiro-sempai acter. Il s'arrêta de nouveau après un petit instant pour la regarder, ce qu'elle fit également alors par politesse et parce qu'elle trouvait normal de regarder son interlocuteur quand il lui adressait la parole. De nouveau elle fut surprise des paroles et elle sourit. Il se surpris à trouver son sempai mignon d'être content de prouver ainsi qu'elle pouvait apprendre. C'était tellement gentil de sa part de se soucier autant d'elle. Enfin pour elle c'était vraiment un acte de souci envers elle.

"C'est vrai que je peux apprendre. Mais ça me demande énormément de concentration et d'énergie. C'est très fatiguant pour moi. Je voulais vraiment apprendre cet art-là. Cela me tenait à coeur. Actuellement, je maitrise la cérémonie mais ce n'est pas du tout un automatisme. Je dois me concentrer sur tout mes faits et gestes. Et même si je réalise le tout avec méticulosité, je suis prudente pour le moindre de mes actes. Vous imaginez, sempai, si je devais réfléchir à tous mes gestes lors des combats."

Elle ne put s'empêcher de rire de nouveau en imaginant ça. Elle sourit à la proposition et prit le temps de la tâche finale d''assemblage. Elle respira plus discrètement voyant le soin tout particulier que prenait son sempai pour réaliser cette tâche. C'était incroyable comme cela demandait beaucoup de précision. Elle ne s'était jamais rendue compte de cela avant. C'était étrange pourtant avec un frère aussi passionné que le sien. Mais en réalité elle n'avait jamais regardé et observé quand il s'occupait de son arme. Elle le regardait bien plus souvent quand il s'entrainait. Elle attendit qu'il ait fini pour parler doucement et presque à voix basse pour ne pas troubler ce moment.

"Wow... C'est très impressionnant, sempai. Je ne m'étais jamais rendue compte de la complexité de l'entretien d'un shinai." Elle observa encore un moment le shinai avec d'ajouter en regardant plus le sempai "Je pense que...je vais accepter votre proposition. Mais juste pour essayer, parce que je suis curieuse de tenir un tel objet si précieux en main. Mais je ne vous promets pas du tout que ça se passe bien...il vous faudra sûrement mettre de grosse protection, sempai." Elle rit avant d'avouer "J'ai beaucoup aimé vous regarder faire. Vous êtes passionnant quand vous vous mettez à l'ouvrage. "...elle le regarda un peu avant d'hésiter puis de demander "Est ce que je pourrais revenir vous voir au Dojo, même si ce n'est pas pour m'entrainer avec vous, Kimihiro-sempai ? Si jamais vous vous entrainer, je resterai sagement dans un coin. J'aime beaucoup observer."

Elle savait qu'elle demandait beaucoup de chose d'un coup mais sincèrement, elle aimait vraiment cet endroit et les pratiques associées. Et puis elle se rendait compte qu'elle voulait en apprendre plus, même si ça ne se rapportait qu'à la connaissance théorique sans pratique. Cela lui plaisait beaucoup.

Élève de la 3-A

La boucle prit forme, petit à petit, redonnant son aspect originel au shinai, à nouveau formé et utilisable. Le jeune homme finit les quelques ajustements avec soins, caressant délicatement les lattes une fois ces dernières finies, autant pour être sur que le travail était bien fait que pour le plaisir de sentir l'objet à nouveau vivant entre ses doigts. Le voir intact était tout aussi gratifiant que les félicitations d'un sensei après un exercice. Il lui avait fallu longtemps pour comprendre le plaisir de l'auto-évaluation et de sa propre satisfaction. C'était peut-être un peu arrogant de sa part mais... savoir que l'on avait correctement effectué quelque chose était encore un cran au dessus de se l'entendre dire.
Le kendoka reposa enfin le shinai en travers de ses genoux et reporta son entière attention sur son témoin. Sa présence était reposante. Ô, il adorait la présence de l'équipe de kendo dans son ensemble. Leur énergie créait une émulation certaine au sein du dojo, une envie folle de s'entrainer et de se dépasser. Certes, quelques membres n'avaient pas la faveur de leur président en ce moment, mais en règle général, il aimait son équipe. Restait que la présence de Dojima-chan était tout à fait différente. Plus calme et plus en retenue, une âme chaleureuse et apaisante dans le dojo, bien différente du côté combatif des kendokas. Son père était prêtre, non ? Il l'imaginait aisément dans une tenue de miko au sein d'un temple, délicate créature d'un autre temps encore incarnée sur terre.

L'acceptation de sa proposition le fit sourire et incliner la tête en sa direction. Des protections, ce n'était pas ce qui manquaient, et se prendre des coups à cause de geste maladroit... Son corps était déjà constellé de marque dont il écopait pour ne pas avoir été assez rapide, parce que son adversaire était trop fort, et parfois aussi, par maladresse de sa part ou de celle de l'autre. On ne pratiquait pas un sport de combat sans avoir conscience que prendre des coups faisait parti du jeu.
D'autre part, de la part de petits bras frêles, il n'était pas si effrayé que ça.

« Ne t'inquiète pas pour ça, les armures de Kendo sont solides. »

La seconde question, plus personnelle, éveilla quelque chose de sourd chez lui. Il était souvent seul dans le dojo, mais pendant un certain temps, il avait partagé ces moments avec son sensei de Kyudo, alias le professeur d'espagnol. De ces moments de complicité constante, il gardait en mémoire comme un doux souvenir de miel ces fragments de temps éparpillés. Depuis, il n'avait que rarement eu l'occasion de passer des moments paisibles en duo avec quelqu'un. L'autre personne avec qui il y passait du temps – le Dojima masculin – s'assurait que ces moments soient plus sous le coup de la taquinerie et de l'agacement qu'autre chose.
Après un temps de latence, où, le regard dans le vide, le jeune homme se souvint qu'il devait répondre à la question posée. Il était temps de passer à autre chose que de se remémorer des souvenirs pas forcément adaptés aux lieux. Les joues légèrement teintées à cause de ces images, il répondit à la question d'une voix tranquille, essayant de penser à l'instant présent.

« Ca ne me pose pas de soucis. Je suis souvent là assez tardivement, quand les clubs ont fini leur activité. J'adore le calme du dojo dans ces moments, surtout à cette saison... la lumière est magnifique. Je ne pensais pas trouver ici un dojo aussi beau j'avoue. C'est plaisant. »

Invité

Tanaki fut surprise car suite à sa question, son sempai lui sembla étrangement absent... Surtout qu'il ne lui répondit pas vraiment de suite. Elle le regarda et l'observa, voyant qu'il était en train de se perdre dans ses pensées mais qu'en plus il attrapait de légères rougeurs sur le visage. Ne se sentait-il pas bien ? Elle ne savait pas trop si elle devait l'interpeller ou alors peut-être le toucher pour le faire revenir à la réalité. Ou alors il faisait un petit malaise ? Elle n'espérait pas mais concrètement elle se mit à s'inquièter quelque peu de la situation. Mais tout en l'observant bien, elle décida de patienter encore un peu car si ça se faisait, Kimihiro-kun réfléchissait à quelque chose le concernant et elle n'avait pas à intervenir. Les réflexions faisaient aussi partie de l'intimité de quelqu'un et comme ils n'étaient pas vraiment proches, que c'était la première fois qu'elle parlait vraiment avec lui et qu'en plus il était son sempai, elle ne pouvait pas se permettre n'importe quoi. Elle attendit encore un moment avant de se dire qu'elle devait peut-être quand même faire quelque chose... Alors qu'elle allait l'appeler doucement, il lui répondit alors. Bon...Elle avait bien fait de ne pas intervenir, même si c'était quand même surprenant de l'avoir vu comme ça dévier ses pensées. Enfin chacun avait son jardin secret et elle ne comptait nullement s'y immiscer. Juste pour les rougeurs, elle espérait qu'il n'avait pas de la fièvre. Elle allait attendre de voir si ça partait avant d'émettre l'hypothèse. D'ailleurs il venait de lui dire qu'elle pouvait venir le voir les jours où il n'y avait pas entrainement, même si, si son frère s'entrainait, il y avait des chances qu'elle vienne quand même pour le voir lui, comme elle adorait regarder son frère réaliser les arts martiaux tradionnels.

Elle acquiesca aux dires de son sempai concernant le dojo. Elle-même ne s'était pas du tout attendue à pouvoir profiter ainsi d'un tel paysage dans une école autre que celle où elle était avant. Et encore celle où elle était avant n'avait pas comme ça un dojo, mais vu que son père habitait déjà un temple et que son frère s'entrainait déjà à l'époque, elle avait pu connaitre les joies de côtoyer de tels lieux.

""Vous avez raison sempai, cet endroit est vraiment magnifique et on sent, en plus, qu'il est conservé et entretenu comme il se doit. Quand mon frère m'a annoncé la présence de ce genre d'établissement, j'étais vraiment très contente car un dojo fait partie des endroits que j'affectionne particulièrement et que je trouve fortement apaisant."

A ces mots, elle observa de nouveau le dojo, levant la tête pour en observer le toit mais aussi les murs, les rayons du soleil couchant qui tamisaient le lieu et le rendaient presque irréel. Certes, ce n'était pas le temple de leur père, mais c'était quand même un lieu tout aussi sacré, sûrement parce qu'elle y était accrochée au vu de la passion de son frère et du respect que leur père avait pour tout ce qui était traditionnel. Elle avait été heureuse d'ailleurs quand ce dernier lui avait révélé être très fier d'elle suite à sa prestation de Shamisen. C'était pour elle un honneur sans faille que d'être reconnue par ce paternel qu'elle admirait tant. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais être aussi douée que son frère pour les arts martiaux ou pour toutes autres choses physiques, et même intellectuelles d'ailleurs, mais pouvoir respecter leur tradition à travers un art qu'elle était seule à pratiquer, c'était un vrai plaisir. Elle regarda le shinai réparé un moment avant de regarder de nouveau le sempai.

"Et vous pratiquez d'autres sports, sempai ? "

TAnt qu'à faire pourquoi ne pas apprendre à connaitre Kimihiro-kun, puisqu'elle allait apparemment passer du temps avec lui au dojo.

Élève de la 3-A

Eiji caressa une dernière fois l'arme de bois, ultime vérification pour savoir si aucun éclat de bois ne venait se rebeller contre sa peau après le traitement qu'il venait de faire subir au shinai. Mais non rien, si ce n'était la douceur velouté du bambou sous sa paume, plus aucune excuse pour continuer à garder l'arme en main maintenant qu'il venait de la réparer. Sans un mot, le jeune homme se leva et retourna déposer l'arme parmi les autres sur le râtelier, où elle pourrait reprendre une nouvelle vie, indifférentiable des autres. Sur un dernier coup d'oeil à la réserve parfaitement rangée, où l'odeur douce de l'huile se mêlait à cette du bois, il referma la porte derrière lui et retourna rejoindre Dojima-chan au centre du dojo, reprenant une conversation détendante.
Les mains vides, il choisit de cette fois de s'assoir au bord du dojo, là où le bruit de l'eau était le plus fort, dans une position bien moins traditionnelle mais néanmoins agréable.

« Je fais aussi parti du club d'athlétisme, avec une nette préférence pour la course de fond, c'est une bonne manière de se défouler. Je pratiquais aussi le kyudo, mais entre les cours, la présidence du club de Kendo et l'athlétisme... Je n'avais guère plus de temps à lui consacrer. »

Semi-mensonge que ces mots. Plus que le temps manquant, c'était la volonté qu'il n'avait pas eu pour le kyudo. Peur de retrouver Jiro en tant que sensei, mais aussi de devoir se confronter à d'autres kyudojins qui n'auraient pas les mêmes soucis de concentration que lui. Sans compter une instabilité personnelle qui ne faisait guère bon ménage dans un art qui demandait avant tout un mental serein. Tout ceci avait convaincu l'adolescent qu'il serait bien plus simple de mettre ce temps à profit pour ces études que de continuer à poursuivre quelque chose que de toute façon il ne réussirait pas.
Plus tard, peut-être retournerait-il tirer pour le plaisir, sans contrainte, pour la beauté du geste. A l'instant même où il pensait ces mots, il savait que ce ne serait pas dans un proche avenir, pas s'il ne s'en donnait pas les moyens... et malheureusement, son esprit n'était pas fixé sur le kyudo ces derniers temps.

« Si j'avais un peu plus de temps, il y a d'autres activités qui me tenteraient bien, mais je ne dois pas oublier que le lycée est là... c'est parfois trop facile de mettre les devoirs de côté, mais je ne peux pas vraiment me le permettre. »

Nul besoin d'épiloguer la dessus, la jeune fille ne pouvait que comprendre. La troisième année, les examens et concours pour l'université... ce n'était pas un moment où il pouvait se permettre de tout lacher, même s'il ne visait pas les plus grandes universités. En théorie, son niveau sportif aiderait à lui ouvrir des portes que son niveau scolaire plus que moyen lui aurait fermé, mais l'ensemble restait un équilibre fragile qu'il avait bien du mal à maintenir, lui donnait parfois envie de tout envoyer valser. Mais malgré son caractère, il restait bien trop japonais pour trop ruer dans les brancards et cesser ses efforts sur un coup de tête. Au final, il avait été trop bien dressé, avec tous les avantages ou inconvénients que cela pouvait avoir.

« En parlant de devoirs d'ailleurs, je vais devoir aller m'y mettre... Me permettras-tu de te raccompagner jusqu'à ta chambre ou as-tu prévu de faire autre chose ? »

Invité

Tanaki observa son sempai qui alla remettre l'arme à sa place. Elle était enfin réparée donc sa place devait être avec les autres. Quel plaisir de découvrir les joies qu'apportait un entretien bien fait. Certes, elle n'avait participé à rien et s'était contentée d'observer, mais cependant, c'était pour elle comme une victoire que le dojo ait retrouvé sa sérénité du à l'entretien de ses biens. Parfois, elle aurait aimé être la première de leur famille pour suivre les traces de son père et être la prêtresse de la famille à la suite de son paternel. Mais son frère était avant elle et elle était plus que sûre qu'il serait parfait dans ce rôle. Il était tellement respectueux, calme et intelligent, il était vraiment fait pour ça. Donc elle allait devoir trouver une autre fonction, un autre futur pour sa vie, mais elle était sûre que ce serait en rapport avec le traditionnel nippon. Et puis, peut-être son frère accepterait-il qu'elle l'épaule et soit à ses côtés. Mais ils n'en étaient pas encore là, ni l'un ni l'autre, même si son frère était en troisième et que c'était un moment important et un tournant pour lui au niveau scolaire et donc qui intervenait dans ses choix futurs. Mais quoi qu'il choisisse, elle le soutiendrait comme elle l'avait toujours fait. Enfin tout ça c'était une autre histoire... Là elle se contenta d'apprécier le lieu à sa juste valeur et de se rapprocher un peu de son sempai qui avait pris place au bord du dojo, dans une position agréable, profitant du fond sonore qu'apportait l'eau non loin d'eux.

Elle fut plus que surprise quand il lui annonça tout ce qu'il pratiquait. Bien sûr avec son frère, très sportif, elle savait que cela était possible de faire autant, mais bon voir que Kimihiro-kun pratiquait également autant, voire plus encore que son frère, même s'il avait abandonné le Kyudo, c'était impressionnant pour elle qui n'arrivait déjà pas à faire son cours de sport. Et puis, elle apprit également qu'il était en fait le président du club de Kendo. Elle se souvient alors que son frère lui avait effectivement expliqué mais elle n'avait pas vraiment fait le rapprochement directement. Elle comprenait très bien toutes les responsabilités que cela entrainait. Il était quelqu'un d'important pour ce dojo, ce qui expliquait quand même beaucoup l'efort qu'il se donnait pour que ce lieu soit correctement entretenu. Elle trouvait ça beau cette implication.

"Vous êtes très sportif sempai."Elle écouta la suite. Faire plus encore ? Wow. Elle ne put s'empêcher de rire un peu. "Vous êtes même plus que sportif, vous êtes un passioné, sempai. Vous êtes dans deux clubs, avant trois, dont un que vous présidez et vous arrivez à gérer tout ça tout en souhaitant encore faire plus si c'était possible. Vous m'épatez. Arriver à faire tout ça alors que vous êtes en troisième. Moi qui ne suis que dans un club et qui ait un mal fou à gérer mes cours. alors que je ne suis qu'en première... Je suis réellement impressionnée. Vous devez sûrement être un peu comme mon frère : intelligent, responsable, organisé. Même si je suis d'accord que parfois on aurait envie de faire autre chose que ses devoirs."

Elle rit de nouveau doucement. Elle ne pouvait pas vraiment faire de comparaison entre lui et elle car elle avait bien moins de devoirs que lui et son année était relativement facile comparée à celle de troisième. Elle ne pouvait être qu'impressionnée. Décidément, son frère et son sempai avaient pas mal de points en commun. Elle avait un peu du mal à croire qu'ils ne s'entendaient pas vraiment bien. Mais peut-être que cela changerait avec le temps, elle était presque sûre qu'au fond, ils ne pouvaient que s'entendre vu leurs nombreux points communs. Elle revint un peu dans la réalité au lieu d'imaginer un futur dont elle n'avait aucune implication. Les devoirs... Oui elle aussait elle allait devoir y aller même si elle n'avait pas du tout envie. Mais il fallait qu'elle rattrape sa journée assez merdique et pour ça elle n'avait pas le choix, fallait s'inverstir dans ses cours. Elle sourit.

"Je pense que je vais rejoindre ma chambre aussi, sempai. Après tout je dois faire les miens aussi. Sans vous obligez à me ramener jusqu'à ma chambre, j'accepte volontiers de faire le chemin en votre compagnie jusqu'au premier étage."

Elle sourit un peu amusée et se releva doucement, se forçant à se préparer psychologiquement pour regagner sa chambre. Elle s'approcha de l'entrée et enfila ses chaussures avant de faire un petite saut pour quitter le sol du dojo qu'elle aimait tant. Une fois Kimihiro-kun prêt aussi, ils se mirent en route pour rejoindre l'internat.

[Voilà pour moi je pense que j'ai fait mon dernier poste dans ce topic ; ). Soit tu réponds pour cloturer davantage de ton côté, soit tu peux laisser comme ça et juste mettre que le topic est clos : D ]

» [Terminé] Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? [Méduse]
» Parce qu'un chat quand il est Cat, retombe sur ses pattes [Aku]
» [ Terminé ] Getting on your nerves [ Tanaki-chan ]
» Défi en montagne [PV Ran-chan] [Terminé]
» [ch.102] On n'est pas sérieux quand on a 17 ans ( ou 20 ) [Terminé]

[Terminé] Quand le chat est absent... [méduse-chan]

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