Ginkgo Gakuen
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Le lycée sous le signe de l'arbre aux 1000 écus
 
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 Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)

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Sasuke Saeba
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Sasuke Saeba


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MessageSujet: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyDim 26 Juin - 18:21

Il avait passé la journée a réfléchir a la proposition de Ranma... pesant le pour et le contre dans son esprit en essayant d'évaluer les risques quel que soit sa décisions. S'il acceptait, il risquait de prendre Ranma en affection, dans le pire des cas... au mieux il passerait juste une soirée agréable rien de plus. S'il refusait? Il risquait de se faire un ennemi pour le reste de l'année même si ca ne le gênait pas outre mesure, un de plus un de moins, ca n'allait pas changer grand chose.. et dans le mieux des cas ils ne s'adresseraient plus la parole et s'ignoreraient royalement. L'idée était tentante... au moins il aurait la tranquillité a laquelle il aspire, il n'aurait plus a être continuellement perturbé par la présence de Ranma... par ses ressembles avec Shizare. Maintenant qu'il avait vu qu'il était complètement différent de son défunt camarade... il avait un peu perdu de son intérêt aux yeux de Sasuke, mais une soirée en tête a tête avec lui risquait fort de le faire revenir sur ce piédestal de cristal sur lequel il l'avait placé jusque là... La meilleure solution serait donc de l'oublier... de ne plus y penser et de faire comme s'il n'avait jamais existé...

Et pourtant a 19h.. Sasuke se trouvait dans le couloir du bâtiment Showa. Adossé au mur juste en face de la porte de la salle du club d'art traditionnel, il restait immobile. Il savait que Ranma était a l'intérieur, il ne savait pas s'il était seul ou pas.. il avait encore le temps de se faufiler dans les ombres et de disparaitre. Mais il restait là, immobile, fixant la porte intensément comme s'il espérait la faire bouger d'un simple regard. Il attendait que quelqu'un n'en franchisse le seuil... Dehors la nuit commençait a tomber, en ville l'exposition ouvrait tout juste ses portes. Et Sasuke attendait encore. Il n'avait pas l'intention de s'enfuir lachement, il n'avait pas l'intention d'abandonner sur un simple coup de tête. Il resterait donc là a attendre le temps qu'il faudra, jusqu'a ce que Ranma ne fasse son apparition...

Vêtu d'une chemise noire dont les premier boutons étaient ouverts, d'un pantalon sombre et d'une ceinture de cuir a sa taille, il avait même fait l'effort de s'attacher les cheveux pour dégager son visage. Il n'avait rien a voir avec le jeune adulte rencontré plus tot dans le parc et il ne ressemblait pas non plus a l'homme froid qu'il était devenu lors de leur première rencontre. Il avait trouvé un bon compris entre les deux, un juste milieu, entre sérieux et décontracté qui le rassurait un peu.Il avait fait son choix, l'avenir lui dira si c'était le bon ou le mauvais...
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Ranmaru Murakami
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyDim 26 Juin - 20:25

Ranmaru salua le dernier élève du club des arts traditionels qui quittait la salle avant de finir de ranger la pièce. Les élèves avaient déjà rangé leur matériel et nettoyait l'endroit, mais restait quelques finitions dont s'occupait tranquillement leur tuteur en fin de journée, rangeant les quelques fleurs qui avaient été oubliées çà et là sur les tables. Sagement alignées sous les derniers rayons du soleil, tronaient les compositions de chaque élève. Pour cette fin de trimestre, alors qu'ils avaient déjà longuement discuté et étudié l'ikebana, il leur avait laissé libre court en leur fournissant simplement les matériaux. Des doigts de ses élèves étaient nées des compositions parfois bancales ou maladroites, mais toutes intéressantes.
Enfin, presque toutes.
Un peu éloignées des autres, une composition se démarquait des autres : dans une impression assez dure, un lys et un chardon se bataillaient l'avantage. Reprenant son idée distillée par sa discussion avec Saeba, Ran avait choisit un lys et un chardon autour desquels créer quelque chose... non sans mal. Le chardon ne semblait pas se plier aisément à ses désirs, et il s'était plusieurs fois piquer les doigts dessus sans vraiment réussi à le positionner comme il le souhaitait, sans oublier sa manière de s'accrocher aux pétales du lys, finissant pas l'empaler d'une manière qui lui avait imposé de cesser de travailler dessus, au risque de déchirer la fleur le cas échéant. L'ensemble final était chargé d'agressivité. En l'étudiant un peu plus, on pouvait le ramener à ces images de bordures de foret protégées de ronces pour interdire tout accès. Avec un sourire désabusé, il avait fini par le laisser de côté pour s'intéressé de plus près aux travaux des étudiants.

Maintenant seul dans sa salle chargée de l'odeur des fleurs et du bois, Ran attendait sans être sur s'il le devait. Au fur et à mesure de l'après-midi, il avait fini par se convaincre que le rônin ne viendrait pas, échaudé par ses charmantes remarques durant leur discussion. C'était tout aussi bien.
Dans la vitre, Ranmaru eut un instant le temps de voir son reflet, celui d'un jeune homme mince dans un kimono sombre, tenue qu'il avait pris l'habitude de porter lors des sessions avec le club. Il avait presque l'impression d'être plus adapté à la pratique de l'ikebana ainsi. Peut-être était-ce juste une impression et qu'il se contentait de faire étrangement hors du temps.

Dix minutes passèrent dans un silence assourdissant, signifiant à l'intendant que l'attente était vaine. Sur un dernier regard pour les compositions, Ranmaru se dirigea vers la porte et sortit, sans prendre garde à la silhouette appuyée contre le mur juste à côté de l'embrasure. Ce ne fut qu'en se retournant pour fermer la porte à clés qu'il apperçut la silhouette habillée en noir, sursautant violemment en découvrant une présence si proche et qu'il avait fini par décider inattendue.
Le brun garda la main posée sur la porte tout en intimant à son coeur de se calmer. S'il y avait bien quelque chose avec lequel il avait du mal, c'était cette manière qu'avaient les gens de surgir devant lui sans pouvoir les apercevoir du coin de l'oeil avant.

" Vous m'avez fait peur." avoua-t-il à demi-mot en l'observant.

Le jeune homme avait abandonné sa tenue décontractée pour quelque chose de plus sobre et plus rassurant. A côté de lui, dans son kimono, il avait une fois de plus l'impression d'être en décalage.

" Je suis surpris de vous voir en fait."

La vraie phrase qu'il avait failli prononcer ressemblait plus précisément à "je suis surpris de ne pas vous avoir fait fuir".
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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyDim 26 Juin - 20:50

Plus d'une fois sa raison lui avait dit de partir, d'abandonner, qu'il n'était pas encore trop tard pour renoncer a cette folie et qu'il pouvait encore faire marche arrière pour ne pas prendre de risques. Il aurait peut être du écouter sa raison... plutot que d'écouter une drôle de petite voix dans sa tête qui lui disait de ne pas bouger et d'attendre, quoi qu'il arrive, qu'il devait juste attendre et que tout se passerait bien. Il y avait cru... alors il ne bougeait pas. Les aiguilles dévoraient le cadran de sa montre, laissant le temps s'écouler sans chercher a le retenir. Il ne savait pas trop combien de temps il avait attendu, il ne voulait pas le savoir.. mais au bout d'un moment il finit par entendre un bruit dans la salle. Ranmaru était encore là et il commençait a s'activer. Sasuke se redressa légèrement mais resta contre le mur a côté de la porte. Il entendit un bruit de porte qui s'ouvre et la silhouette de Ranma finit par apparaitre devant lui. L'intendant ne semblait pas l'avoir remarqué et Ranma l'observa a loisir, attendant de se faire remarquer, en silence.

Quand Ranma sembla remarquer sa présence dans un sursaut terrible, Sasuke ne bougea pas, restant immobile et imperturbable dans ses expressions. Apparement il lui avait fait peur, ce qui se confirma par les aveux de l'intendant. En guise d'excuse, Sasuke inclina un peu la tête dans un geste léger avant de reprendre sa position initiale. Il n'avait pas pour habitude de s'excuser de vive moi ni même de s'incliner respectueusement a outrance. Il ne devait le respect qu'a son Oyabun... les autre avait tout au mieux son indifférence... Ranma avait droit a un minimum de considération. Il l'observa un moment en silence le laissant poursuivre. Alors comme ca il ne s'attendait pas a le voir venir ce soir? Il avait eu raison de s'inquiéter car jusqu'a la dernière secondes Sasuke hésitait a venir.

"Pour être honnête... je suis me surprends moi même..."

Se contenta-t-il de dire de manière toujours aussi monocorde et platonique en regardant le jeune homme en face de lui. Il reprit vite contenance et se redressa un peu plus mettant les mains dans ses poches.

"Si vous êtes prêt... on peut y aller... l'exposition vient juste d'ouvrir ses portes..."

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Ranmaru Murakami
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyMar 28 Juin - 15:07

S'il ne s'attendait pas à ce que le jeune homme avoue ce qui avait fait pencher le choix dans un sens ou dans l'autre, le simple aveu de son indécision le laissa songeur quelques instants, la main toujours posée sur la porte comme point d'attache au monde réel. Qu'est-ce qui le faisait insister, alors qu'il y avait tant de relation plus facile à aborder autour de lui ? Intrigué par cette notion, Ran quitta le batiment Showa aux côtés du ronin, profitant tant qu'il le pouvait du batiment bien éclairé qui lui permettait de se déplacer normalement. Les couloirs étaient déserts, la plupart des étudiants ayant déjà quittés les clubs pour retourner à l'internat ou vaquer à des occupations dont il ne s'occupait guère, loin du batiment qui prenait une allure sinistre une fois vide.

Rapidement, bien trop vite à son gout, la porte donnant à l'extérieure se dessina à l'extrémité du couloir, promesse de nuit et d'obscurité intranchable pour le cours trajet jusqu'au parking. Le parking, le trajet jusqu'à Hachioji puis jusqu'à l'exposition en elle-même... valait-elle autant de noirceur ? Il avait évité de ressortir depuis l'incident au sanctuaire avec sa moto, avait éviter de se mettre de manière si flagrante face à l'échec. Même dans l'appartement, il allumait toutes les lumières possible pour se déplacer au beau milieu de la nuit, sourd aux plaintes des autres occupants de l'appartement. Comme il l'avait fait remarquer à un Moe avachi sur le canapé, il avait une chambre pour dormir, tant pis pour lui s'il se faisait réveiller dans le salon par la lumière.

Un instant, Ranmaru se figea devant les portes, incapable de les ouvrir, réalisant la confiance qu'il remettait dans les mains de Saeba. La possibilité de le guider, comme de le perdre. Pour un parfait misanthrope, se laisser aller à avoir confiance en quelqu'un était probablement la plus grande aberration possible, tout juste sauvé par le fait que l'autre l'avait déjà fait une fois sans lui demander son avis. Saeba savait-il qu'il était le seul à partager son secret ? Et surement s'en fichait-il comme de sa première chemise, intéressé par les kamis savaient quoi mais à autre chose qu'au sort d'un intendant à moitié – voi complètement en pleine nuit – aveugle.
Prenant sur lui, l'intendant ouvrit la porte sans attendre que l'autre ne le fasse. Sous ses yeux, la nuit paraissait uniformément noire. Etait-elle si vite tombée ou était-elle encore à ce stade de semi-obscurité paisible pour les autres ?

" Une nuit à croiser Betobeto-san... Bien, cette exposition n'attend plus que nous."

Pourtant, figé, il n'amorça pas le premier pas. L'attrait de l'ikebana contre la peur du noir... L'idée d'être redevenu un petit garçon effrayé par l'ombre du placard était vexante dans un certain sens, le ridicule venant le narguer effaçant quelque peu son inquiétude et ses interrogations face au jeune rônin qui l'accompagnait. Il n'était pas particulièrement un champion dans l'art de se voiler la face, mais choisir de s'intéresser plus particulièrement à un détail qu'à un autre d'une situation permettait en général de rassurer un minimum son subconscient et de lui éviter un ulcère trop violent.


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Sasuke Saeba
Rônin

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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyMar 28 Juin - 15:41

Il restait toujours immobile et impassible, comme s'il attendait que Ranmaru fasse le premier pas, comme s'il lui donnait le pouvoir de décision sur les choses a faire durant la soirée. Il ne chercha pas forcer le cours des évènements, laissant Ranma libre de faire ce qu'il voulait et de donner le signal de départ pour la soirée. Toujours silencieux, les mains dans les poches et l'air impassible, il se mit en marche quand l'intendant en fit de même, se dirigeant en silence vers la porte de sortie, suivant le dédale des couloirs vides de toutes âmes vivantes. Ca faisait un peu maison fantôme de voir que les couloirs habituellement pleins de vies, de cris et de rires en tout genre, étaient désormais complètement vides et silencieux, voir froid et inhumain. Étrangement, alors que ca aurait eu tendance a inquiéter la plupart des gens, ca rassurait le yakuza. Il n'était pas un fervent partisan de la foule et de la communauté estudiantine. Ca l'apaisait grandement de retrouver le calme d'un couloir déserté et de n'entendre que le bruit de ses pas et de ceux de Ranma en écho.

Ils arrivèrent enfin devant la porte, il laissa Ranma l'ouvrir et sortit a sa suite, regardant les ténèbres, mettant quelques secondes a s'habituer a l'obscurité. Il finit par avoir une vision assez satisfaisante. Il tourna la tête en direction de Ranma peu de temps après qu'il ai lancé sa réplique et regarda de nouveau l'obscurité. Sans rien dire de plus, Sasuke glissa sa main dans celle de l'intendant, la serrant légèrement. Il avait prit l'habitude depuis la dernière fois... et pour être parfaitement honnête... il commençait a apprécier ce contact. Il se mit donc en marche en direction du parking, gardant gentiment la main de Ranma dans la sienne sans trouver quelques choses a dire dans ce genre de moment. C'était assez difficile pour lui d'entamer une conversation... les relations sociales n'étant pas son fort il avait du mal a communiquer avec autrui. La dernière fois qu'il avait essayé de commencer une conversation avec l'intendant il s'était reçu une guirlande de réfléxions sarcastiques a la gueule. Normal qu'il n'ai pas vraiment envi de retenter l'expérience. Et pourtant, se promener de la sorte main dans la main avec lui sans parler le mettait encore plus mal a l'aise. Ils arrivèrent enfin au parking et Sasuke attrapa ses clés dans sa poche, ouvrant la voiture a distance.

"Je me suis permis de prendre les billets en avance... histoire de me faire pardonner ma maladresse de toute a l'heure..."

Finit-il par dire en ouvrant la portière côté passager, regardant la main de Ranma dans la sienne pour finalement la lacher... presque a contre coeur, tout en douceur. Il regarda l'intendant fixement, en silence, son regard sombre dans le sien dans cette pénombre... il aurait pu en profiter.. s'il était de ce genre là. Il se contenta de faire volte face pour se diriger vers l'autre côté de la voiture, montant a son bord et mettant le contact.
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Ranmaru Murakami
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyJeu 30 Juin - 7:20

Se laisser guider n'était toujours pas plus rassurant, même si cette fois comme l'autre, les choses se passèrent parfaitement bien, l'étudiant le guidant jusqu'à sa voiture sans que Ranmaru ne puisse trouver la moindre chose à en redire. Se laisser guider était effectivement bien plus efficace quand ill ne regimbait pas comme un cheval fougueux qui refuse le contact et bouge dans tous les sens, sauf le bon. La main chaude du jeune homme finit par se transformer en le métal froid et inerte d'une voiture, plus stable mais étrangement moins rassurant.
La phrase de Sasuke perça le silence de la nuit, attirant - chose rare - un sourire sur le visage de Ran, sourire qu'il masqua promptement de la main, comme s'il lui semblait insupportable qu'on puisse le voir décontracté.

" Merci. " Ran attendit un peu pour reprendre, d'une voix étrange où sonnait un rire contenu. " Mais vous savez, en général, j'assume parfaitement mes remarques désagréables."

Il ne savait plus sur quel pied danser. Une chose était sure : l'amusement avait remplacé l'agacement face au jeune homme, d'une manière étrange, et sans qu'il arrive à savoir précisément à quel moment. Il finit par se glisser dans le siège passager en essayant de comprendre ce changement d'humeur. Au bout de quelques instants de recherche à tâtons, il finit par trouver la ceinture qu'il attacha. Ne pas savoir du tout où ils allaient, ni à quelle vitesse ils roulaient, n'était pas pour le rassurer pleinement. Qu'importe qu'une voiture soit jugée plus sure qu'une moto.

Le bruit d'une portière qui claque, le grincement léger du cuir sous le poids du conducteur, la clé qui se glisse dans le contact... attentif, le malvoyant essayait de repérer chaque petit bruit autour de lui pour ne pas sursauter quand enfin la voiture partit pour le court trajet jusqu'à Hachioji.
Une fois de plus, il se retrouva à essayer de percer la nuit alors que ses yeux refusaient d'utiliser le peu de lumière alentour pour accomoder, comme pour les autres. Rien à faire : les alentours restaient une barrière opaque et moqueuse. S'il pouvait nier sans soucis son champs visuel un peu réduit, difficile d'oublier que la nuit le rendait aveugle. Sans s'en rendre compte, il tourna la tête vers le conducteur. Le guider était-il fastidieux ou agréable pour son ego ? Au point où il en était, le sien n'avait plus rien à craindre de Sasuke par contre. L'idée amena à nouveau un demi-sourire sur son visage : il allait finir par croire qu'il avait fini par arréter de se débattre devant l'inéluctable.

Heureusement pour lui, la voiture s'arrétant avant que ses méditations ne finissent par le déprimer complètement. L'arrêt du ronronnment du moteur les replongea dans ce silence rassurant qui semblait souvent caractériser leurs rencontres. Il n'avait jamais eu peur du silence... du moins beaucoup moins qu'il n'avait maintenant peur du noir.

Sans attendre Saeba, Ran se glissa hors de la voiture pour se retrouver envelopper d'un air un peu plus chaud que celui dans le parking du lycée, et surtout bien plus bruyant. La circulation alentours, les bruits des conversations non loin, tout lui indiquait qu'il était effectivement en ville et loin d'être seul. Ca avait été une chose de se faire guider dans le silence et l'intimité d'une nuit, mais en ville, avec les autres ? L'intendant inspira. Il ne s'était jamais soucié, voir même intéressé aux autres. Pourquoi devait-il changer d'opinion maintenant qu'il ne les voyait plus ? Au contraire, il pourrait en profiter pour les ignorer encore plus, seul avec Sasuke au milieu des autres. L'image lui convenait parfaitement.

" Connaissez-vous déjà un peu les lieux Saeba-san ? "

Il n'y avait pas à s'y tromper : la question était bien là pour masquer une certaine nervosité chez l'intendant, plus que pour lancer une conversation dont ils n'avaient que faire tous les deux.
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Sasuke Saeba
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MessageSujet: Re: Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma)   Parce qu'il faut toujours croire aux miracles (Ranma) EmptyJeu 30 Juin - 17:20

Le ton de la pseudo "discussion" était un peu plus détendu, un peu plus léger. Finit les sarcasmes et les répliques acides du jeune intendant, et de son côté Sasuke essayait de se faire plus social, même si les sujets de discussion qu'il lançait n'étaient pas des plus interessants. Il avait laissé Ranmaru s'installer a son aise, le laissant prendre son temps puisque de toutes façons il n'était pas pressé. Quand il jugea que son compagnon d'un soir était correctement attaché, il démarra la voiture et quitta le parking en douceur. Il avait oublié sa conduite irréfléchie de leur dernière rencontre, il prenait garda a garder un rythme de conduite raisonnable et se retenait d'appuyer sur l'accélérateur même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Néanmoins, ce n'était pas une course poursuitre dans les rues de la ville qu'il avait proposé a Ranmaru mais bien une soirée paisible a regarder des compositions florales dans un endroit calme et apaisant.

La route se passa dans le plus grand silence... Sasuke ne trouvant rien de bien interessant a dire, ne trouvant pas de sujets qui pourrait lancer entre eux une discussion animée. Aussi préféra-t-il se taire. Il arriva en ville et se repéra rapidement dans les rues, jusqu'a atteindre le centre ville puis une autre rue moins fréquentée que l'allée centrale. Il trouva un parking, faiblement éclairer par quelques lampadaires, et s'y gara. Il regarda Ranma quitter la voiture et en fit de même, la fermant a clé avant de la contourner pour venir se placer a côté de son interlocuteur. Il lui avait posé une question des plus banales a laquelle Sasuke hésitait a répondre. Loin d'être psychologue il ne se doutait pas que Ranma puisse être nerveux a l'idée d'être confronté a la foule. Pourtant en y songeant un moment, il était normal de se dire que se promener main dans la main avec lui devant les autres pourrait peut être le gêner.

"Oui... un peu..."

Finit-il par dire pour répondre a la question. Il hésita un moment, regardant Ranma devant lui en silence... un coup de vent passa, faisant virevolter ses cheveux d'argent. Il fit un pas vers lui, un deuxième.. et s'arrêta. Lentement il glissa sa main le long du bras de l'intendant, continuant de le fixer en silence, avant de venir prendre sa main dans la sienne. Il la serra légèrement avant de relacher un peu la pression pour ne pas lui faire de mal. Non... il n'était nullement gêné de s'afficher dans la rue a ses côtés, peu importe ce que les gens pourraient en dire ou en penser, ca ne les regardait pas. Il garda le silence encore un peu, restant immobile devant le jeune homme qui lui faisait face avant de soupirer légèrement pour l'entrainer vers la rue principale. Plus ils se rapprochaient du bruit de la rue principale et plus il serrait gentiment sa main dans la sienne, tentant par ce geste simple de le rassurer... espérant surtout ne pas le froisser une nouvelle fois a cause de sa maladresse.

"Il ne devrait pas y avoir trop de monde...a l'exposition..."

Finit-il par dire, lui lançant un regard discret avant de regarder de nouveau devant lui. L'exposition arrivait a son terme, alors il y avait beaucoup moins de visiteurs que dans les premiers jours d'ouvertures. Ils arrivèrent devant une flopée de marche, Sasuke les montant lentement en gardant la main de Ranma dans la sienne, ignorant magnifiquement les regards des gens qui se posaient sur le "couple". Arrivé dans le hall, Sasuke sortit les deux billets qu'il donna a la réceptionniste qui les invita a entrer vers la suite du bâtiment, là où se trouvait l'exposition. La lumière était bien présente...et pourtant Sasuke ne relâchait toujours pas la main de Ranma, comme s'il en avait prit l'habitude et qu'il sentait qu'il regretterait encore ce contact si jamais il venait a relâcher la main de l'intendant. L'exposition était donnée dans une grande pièce, la lumière semblait un peu plus tamisée mais présente, le plafond était constellé de multiples petites lampes qui donnait l'impression d'un ciel étoilé. Au centre trônait une grosse boule en papier maché, éclairée, qui symbolisait la Lune. Sasuke s'arrêta et regarda les lieux, repérant instinctivement les sorties de secours, les membres du service de sécurité et les personnes déjà présentes avant de regarder Ranma. L'odeur des fleurs était omniprésente et on voyait déjà de très jolies compositions qui trônaient fièrement sur des petits piédestal en pierre blanche, avec une étiquette en dessous pour indiquer le nom de la composition et celui de l'artiste.

"Vous voulez commencer par où?"

Finit-il par demander a Ranmaru, lui laissant ainsi choisir le sens de la visite. A voir la grandeur de la pièce ils en avait déjà pour une bonne heure, sans parler du balcon, éclairé pour l'occasion par des lampes halogènes dans l'esprit lunaire, qui était lui aussi peuplé de composition plus grandes et a l'air libres. Et comme l'avait prévu Sasuke... il n'y avait pas de grande foule. Juste quelques personnes en petits groupe intimistes de deux ou trois personnes qui devaient sans doute regarder l'exposition pour la deuxième fois.
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