Le bon côté d'être technicienne, c'est qu'on lui fichait la paix. Qui pouvait dire sans mentir qu'il l'avait remarquée ? En-dehors des quelques personnes avec qui elle avait pu discuter en allant réparer tel ou tel truc, en-dehors de ses collègues tout aussi tarés qu'elle de son point de vue, elle était ignorée. Et, très sincèrement, ça lui allait fort bien comme ça. Si elle n'était pas misanthrope dans l'âme ni une grande solitaire, il n'en restait pas moins que plus on la laissait tranquille, mieux elle se portait. Et ce quand bien même elle ne rechignait pas à une bonne soirée entre potes à boire des bières au-delà de la raison en se racontant des conneries qui ne méritaient pas qu'on s'en souvienne.

Ceci dit, songea-t-elle en faisant claquer la porte pour l'ouvrir, le type présent dans la salle des profs allait forcément se souvenir d'elle. Elle le détailla très brièvement du regard – japonais, brun, habillé comme un prof. En un mot : chiant – et son visage s'éclaira d'un très large sourire aux relents de moquerie. Une expression si coutumière chez elle qu'elle constituait presque la base de son panel.

« Bonjour, navrée pour l'dérangement. »

Elle referma derrière elle, rentrant dans la pièce avec sa caisse à outil dans la main.

« On m'a parlé d'un problème matériel, un souci de photocopieuse j'crois. Je viens la réparer. Vous souciez pas de moi du coup, je ferai vite. »

Et effectivement, même si son regard s'attarda sur le chat, il fallut à peine une seconde pour qu'elle se dirige vers ladite machine causeuse de trouble, pose la caisse de métal – qu'elle gardait avec elle par habitude vu le nombre de fois où elle en avait besoin dans la journée – et commence à déplacer le lourd appareil afin regarder ce qui n'allait pas.

« Juste, avant d'vous laisser vraiment tranquille, vous savez d'où vient le problème ? »

(Désolée pour hier, trop décalquée pour pondre un quelconque texte.)

« Bon... »

Ils avaient tout intérêt à pas l'avoir appelée pour un simple bourrage de papier. L'école ne manquait pas d'éléments intéressants à réparer et d'aussi loin qu'elle se rappelle, jamais une quelconque photocopieuse en avait fait partie. Mais si le professeur n'avait aucune idée du problème et qu'il était incapable de la renseigner, ils n'étaient pas sorti de l'auberge. Elle était technicienne, oui, mais ni medium, ni magicienne. Et ces grosses machines avaient tellement de fonctionnalités que, très franchement, la panne pouvait venir de pas mal de soucis différents.

« On vous en vraiment pas parlé ? »

Kagome se retourna vers le brun tout en allumant la photocopieuse. Puisqu'elle ne savait pas de quelle origine était le problème, elle allait devoir chercher. Et manque de chance pour l'autre adulte, ça risquait d'être un peu moins discret que si elle avait su à peu près où commencer à bosser.

« Vous auriez pas quelque chose à photocopier aussi ? Juste pour voir si ça fonctionne. »

Ou plutôt si ça ne fonctionnait pas.

Hasegawa quitta l’écran du regard pour tourner un court instant ses yeux noirs vers la technicienne.

« Mh… Attendez un instant. »

Il se pencha sur son sac pour l’ouvrir. Ce dernier reposait contre le bureau de l’enseignant. Au bout de quelques secondes de recherches, il sortit une feuille A4. Le jeune homme se leva de la chaise pour s’approcher de la femme et lui tendre le papier.

Ce dernier présentait la nouvelle mise en place du cours du soir en Art pour la préparation du concours national qui était prévu pour le mois d’Août de l’année suivante. Le papier invitait les élèves désireux de tenter ce concours à venir s’inscrire au cours du soir et ainsi profiter d’un programme renforcé en Art.

« L’on ne m’a rien dit mais si vous arrivez à la faire fonctionner, j’en voudrais une trentaine de copies. »

Le professeur lui offrit un sourire sincère pour la remercier par avance de son aide.

Japonais typique. Brun, yeux sombres, modéré dans son expression et habillé avec un balai dans le fion. Kagome l'avait trouvé chiant par anticipation, mais elle n'avait pas vraiment cru qu'il se montrerait aussi idiot. Ou simplement con. Le sourire en apparence sincère la laissait perplexe quant à ce qu'elle devait en penser, même s'il fallut une seconde tout juste pour que la répartie se forme dans son esprit.

« Bien sûr. J'vous offre le café aussi ? »

Et le sourire très clairement sarcastique laissait présager une répartie nettement plus tranchée s'il s'avisait de répondre « pourquoi pas ». Car si Kagome était technicienne et savait parfaitement quelle vision on avait de sa profession comme d'elle-même et ses collègues, elle n'était pas assez femme soumise pour taire son ressenti quand on la prenait un peu trop ouvertement pour la bonne. Japonaise de nationalité et sur certains points sans le moindre doute. Sur bien d'autres, elle était une parfaite métisse de tout ce qui lui plaisait ailleurs. La franchise, pour commencer.

(J'fais volontairement très court alors que j'aurais pu en rajouter dans les dialogues, mais j'aime bien l'idée de rebondir sur cet échange-là. Par contre j'ai vraiment hésité à te MP avant, j'aurais peut-être du. Tu es vraiment sûr que c'est c'que Yuusuke voulait dire ?^^' Comme dans ton profil tu parles de son empathie et de son adaptabilité, je t'avouerai que j'ai eu un énorme doute.)

Oh lui alors ! Il était impayable ! Soit il faisait exprès de se payer sa tête, soit – et c'était à regret la solution qu'elle envisageait – il n'avait même pas compris quel message son attitude transmettait. Si Kagome n'aimait pas les types coincés, c'était bien pour ça. Avec leur balai calé trop profondément, ils ne voyaient jamais plus loin que le bout de leur nez.

« Eh ben au moins nous sommes d'accord sur un point. » commença-t-elle avec un zeste d'humour grinçant. « J'ai tout autant envie qu'vous d'voir cette photocopieuse en état d'marche. »

Mais probablement pas pour les mêmes raisons. Car si la jeune femme semblait plutôt détendue malgré l'impression d'être prise pour un pigeon – et le fait que l'autre ne lui revienne décidément pas – elle n'avait qu'une hâte : retrouver le calme de son job loin d'un quelconque prof un peu trop pédant pour son bien. Ainsi elle n'attrapa pas la feuille qu'il lui tendait, préférant répondre à sa proposition de manière à la fois détournée et parfaitement claire : Kagome attrapa le premier papier venu sur l'un des bureaux près d'elle.

« J'vous préviendrai quand j'aurais terminé. »

Elle voulut se retourner immédiatement, mais un bruit attira son attention et son regard. Le chat s'était remis sur ses pattes et s'étirait sans prêter attention aux objets qu'il bousculait. Un stylo tomba donc au sol où l'animal le rejoignit pour jouer avec.

« Et vot' bestiole vient d'vous emprunter d'quoi écrire. » s'amusa-t-elle d'un ton léger avant de se retourner. Elle souleva le capot de la machine sans plus un mot, glissa la feuille dessous avant de le refermer pour allumer la photocopieuse. Avec un peu de chance, le félin occuperait assez son maître pour qu'elle travaille sereinement.

Bon. C'était pas tellement concluant. La machine s'était bien lancée mais si elle fit tous les sons habituels durant quelques secondes, Kagome l'entendit s'arrêter en cours de démarrage. Par souci de bien faire, la jeune femme tenta tout de même de lancer une photocopie mais la même chose se reproduisit. Et c'était bien dommage car cela prédisposait d'un problème électronique, ce en quoi elle n'était pas compétente.

« Bah, c'est pas moi qui vais vous dénoncer 'savez. Et c'chat gêne pas tant qu'il vient pas dans mes pattes. »

Et l'animal était pour le moment loin de s'intéresser à ses activités. Elle entreprit donc d'enlever la feuille de la machine sans plus se soucier ni de la bestiole, ni de l'enseignant et commença à démonter ce qu'elle pouvait pour voir d'où pouvait bien venir ce qui bloquait le bon démarrage de l'appareil.

« Mais si vous craignez tant que quelqu'un prenne mal la chose, vous n'avez qu'à l'mettre à la porte. Enfin la fenêtre. » proposa-t-elle avec un rien d'indifférence teinté de bon sens.

Perdue au beau milieu de considérations techniques, électroniques et plus simplement pratiques, la jeune femme tarda à percuter pleinement ce qu'il disait et plus précisément avec quel ton il affirmait les choses. Les mains prises dans ce qu'elle faisait, elle leva tout de même la tête, sourire en coin et air moqueur à la clef alors qu'elle le dévisageait. Indépendamment de son côté « emmerdeur patenté » - mais elle ne pouvait guère le lui reprocher sans mauvaise foi – le type avait de l'humour. Involontairement sans doute.

« Oh vraiment ? »

Le sarcasme dans sa voix la fit légèrement grimacer, elle qui aurait voulu se montrer moins cassante. Surtout qu'il l'amusait, en l'occurrence, à se voiler gentiment la face pour ne pas reconnaître qu'il aimait bien la bestiole. Laquelle venait de trouver un nouvel intérêt aux agissements de la technicienne maintenant que le stylo était coincé sous un meuble.

« Vous savez j'crois qu'à partir du moment où vous l'avez laissé là, vous risquez d'être tenu pour responsable. Mais voyez le bon côté des choses : j'ai pas essayé plus que vous d'le mettre dehors, on pourra s'serrer les coudes si on a droit à la gueulante. »

Écartant d'un geste né de l'expérience la boule de poils qui voulaient venir voir ce qu'elle trafiquait, elle se repencha sur son problème de photocopieuse, marmonnant de manière à peine audible ce qui lui passait derrière la tête à propos de la machine.

Hasegawa quitta son écran du regard et porta son attention sur Kagome. Un sourire narquois et amusé gagna ses lèvres alors que ses yeux pétillaient malicieusement. Il venait de se rendre compte de son propre aveuglement. Les phrases mordantes de la femme l’avaient aidé en ce sens. Il y avait fort à parier, en fin de compte, qu’il appréciait la compagnie du chat plus qu’il n’en avait eu conscience jusqu’à maintenant.

Ce fut donc cela qui lui tira, en premier lieu, un sourire. Néanmoins, l’idée de faire front commun avec la technicienne lui avait inspiré une scène amusante qui avait fini par accentuer son expression facétieuse.

« Je le ferais volontiers, rien que pour être à vos côtés quand vous mettrez en pièce l’ego de celui qui aura osé nous faire ce reproche. »

Il parla d’un ton à la fois narquois et complice. Un léger rire vint ponctuer ses propos. A ses yeux, la force de caractère dont faisait preuve Aoki était vraiment une bonne chose. Cela rendait la présence de la femme dynamisante. Il regrettait juste d’en avoir fait les frais quelques minutes plus tôt alors qu’il ne le méritait vraiment pas.

Aussi étrange que ça puisse paraître, l’autre n'avait pas embrayé avec des explications alambiquées pour justifier à quel point il ne tenait pas à ce chat, etc, etc, etc... Elle s'y était attendu mais se heurta d'abord à un silence ponctuer de marmonnements de sa part, une jambe repliée pour gêner l'avancée du chat et les deux mains à l'intérieur de la machine qu'elle essayait tant bien que mal d'inspecter. Avec sa tenue de travail, ne lui manquait que le tournevis en bouche pour faire la parfaite caricature de la technicienne en plein travail.

Sa concentration fut interrompue par la reprise du flot de paroles. Là où les débuts avait été difficile, voilà bien que le jeune enseignant optait pour l'option tranquille. Kagome finit par relever les yeux pour le fixer. Sur ses lèvres, un sourire ironique. Oh ça, elle mettrait en pièce l'ego de quiconque la cherchait de trop près, pas de problème. Mais peut-être pas ici et certainement pas ses supérieurs. Néanmoins elle garda sa réflexion pour elle et se contenta d'émettre un bref rire sec, le coin droit de ses lèvres remontant en même temps qu'elle souriait un peu plus. Avec un clin d’œil pour l'homme – quel âge avait-il d'ailleurs ? Vingt-cinq peut-être ? Ils devaient bien avoir dix ans d'écart oui, à peu près – bref, avec un clin d’œil pour le professeur, elle reprit la parole.

« En attendant d'dégommer du rabat-joie, voudriez bien récupérer le ptit gars qui veut voir le ventre d'la Bête ? La machine fonctionnera mal avec des poils de fauve dedans. »

Et sa jambe commençait à souffrir de geste répétés pour garder l'animal à distance, quand bien même le chat semblait hésiter entre prendre ça pour un jeu et passer l'obstacle.

« Z'avez un foutu don avec les animaux vous ! »

Même quand sa voix se teintait d'admiration, Kagome ne pouvait s'empêcher de la nuancer de sarcasme. Il y avait longtemps de ça elle avait essayer d'y remédier, puis à trop se faire critiquer sur ce point malgré ses efforts, elle en était parvenue à se faire une raison. La jeune femme ne savait guère être autrement que moqueuse et ce quel que soit son humour. Les choses tendaient à glisser sur elles, même lorsqu'elle s'énervait. Ses éclats ne duraient d'ailleurs jamais : passé l'irritation première, elle lâchait l'affaire et embrayait sur autre chose. Ça la sauvait certainement d'une réputation de femme infréquentable.

« Ça va, j'ai pas l'impression que je pourrais y faire grand chose mais j'vérifie si y a pas un des fils qui se s'rait fait la malle. Si c'est que ça c'est peut-être réparable. »

Elle lorgna de côté sur son voisin dorénavant bien proche. Et s'il était – heureusement – moins insistant que la peluche vivante occupée elle ne savait où, Kagome comptait bien le garder à distance. Difficile de bosser avec une distraction à côté, surtout si ladite distraction se mettait à fourrer son nez dans son boulot. La salopette de travail aidait à ce que le regard ne se perde pas ailleurs qu'à l'intérieur de la machine.

« Vous avez pas du boulot d'ailleurs ? Je devrais pas en avoir pour trop longtemps maint'nant, vous pourrez finir en paix. »

Hasegawa s’assit sur le sol, laissant reposer son dos contre l’un des panneaux de la machine que la technicienne ne semblait pas s’occuper. Il ramena ses genoux contre lui et passa ses bras autour de ses derniers. De toute évidence, il était parti pour s’installer en compagnie de Kagome.

« Je ferais donc ça quand vous en aurez fini. »

Il venait de décider arbitrairement de s’offrir une nouvelle pause. Inutile de dire que son travail n’avait pourtant pas vraiment beaucoup avancé depuis sa dernière sieste et que la dite pause était en grande partie crapuleuse. Cela se lisait facilement sur le visage du jeune homme, au sourire que celui-ci affichait.

Son regard se perdit vers le faux plafond de la salle. Il inspira et expira lentement en fermant les yeux avant de les rouvrir et de les tourner vers la femme.

« Mon grand-père était éleveur dans un petit village dans la préfecture de Niigata. Il m’a appris quelques petits trucs avec les animaux. »

Il se gratta machinalement la nuque d’un air gêné.

« De plus, les gens du coin disait que notre famille avait un don dans ce domaine. Mais ça, c’est sûrement que du folklore. »

Il reprit un air plus sérieux et plus affable.

« Et vous, vous venez du Kansai, c’est ça ? »

« Du Kansai ouais. Et pour votre famille, c'probablement que d'la légende ouais. Ça courre vite c'genre de bruits, mais pour peu qu'ils aient bien eu l'sens de l'observation et qu'ils aient été bosseurs, j'veux bien croire qu'ils étaient doués. Comme on dit : le talent, c'est 95% d'travail. »

Le grand avantage des conversations légères tenait à ça : on pouvait discuter et travailler à la fois sans que l'un ou l'autre ne pâtisse de la double-occupation du temps. Elle continuait de chercher un éventuel raccord de fils défectueux, les sourcils froncés par la concentration alors même que de ses lèvres sortait un flux de paroles tranquille. Tout au plus son ton était moins rieur, sans que ce soit lié à ce qu'ils racontent.

« D'mon côté la famille était dans la pêche, majoritairement. J'crois bien qu'à part moi qui aie pas mal bourlingué, sont tous à Himeji depuis des lustres. Voyez où c'est Himeji ? Avec le château, l'est super connu*. Fin voilà. Et ma mère tient un combini. »

Kagome releva la tête et rigola en reprenant la parole.

« Mais du coup on peut pas dire qu'trop d'légendes courent sur mes ancêtres. »

(* Le château est le mieux conservé du Japon. Normalement Yuusuke d'vrait au moins en avoir entendu parler ^^)

S'il avait l'air moins coincé qu'au premier abord – encore que – le jeune homme maintenant assis auprès d'elle avait quelque chose qui la dérangeait parfois. Sympathique à seconde vue, sociable, trop bien éduqué. Peut-être que le problème venait de là en fait, bien qu'elle n'en aurait pas juré. En tout cas le regard maintenant rêveur qu'il posait sur elle la convainquit de terminer rapidement son ouvrage. Et Kagome tourna à nouveau le regard vers ses fils, sans répondre tout de suite à l'enseignant.

« Dommage qu'vous l'ayez pas visité alors, ça vaut l'détour. »

Elle se tut à nouveau et se pencha pour regarder à l'intérieur de l'imprimante. Lorsqu'elle se redressa, un sourire victorieux éclairait son visage.

« Bon, j'peux pas la réparer mais cette fois j'sais d'où ça vient. Y a un des fils qui a décidé d'se tirer. J'me l'explique pas, soit c'est la machine, soit quelqu'un a fait des trucs hasardeux avec... »

Kagome chercha autour d'elle les éléments qu'elle avait du enlever pour travailler.

« Le temps d'tout r'mettre et j'vous laisse. Pour vos photocopies, devriez aller voir les secrétaires. »

Un claquement de langue ponctua sa constatation. C'était bien un vol que ce chat venait de commettre et si l'enseignant avait eu le réflexe heureux de refermer la fenêtre, cela ne garantissait pas le moins du monde une approche simple de l'animal. Pire, elle n'avait guère de doute quant à une fuite de sa part si par malheur l'un des adultes se montrait trop brusque à son goût. Saleté de chat ! Kagome se demanda tout de même quand il avait bien pu récupérer cet élément, dans la mesure où il n'avait rien pris lorsqu'elle essayait de l'éloigner.

« Kitty, viens ici. Allez ! »

Si elle parlait doucement, la jeune femme gardait son regard rivé sur l'animal, tapotant le sol et un objet tout près d'elle pour attirer son attention. La boule de poils l'observa bien quelques secondes, mais son intérêt s'en trouva vite détourner, obligeant la technicienne à se remettre sur ses jambes. Avec un regard de concertation pour le second mâle de la pièce, elle s'avança à pas de loup. Arrivée plus près du chat, Kagome s'accroupit à nouveau avec dans sa main un stylo emprunté sur un bureau.

Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle commença à agiter l'objet, amenant le fauve à se déplacer jusqu'à elle par curiosité. Et lorsqu'il lâcha l'objet qu'il tenait pour mieux bondir sur celui qu'elle lui proposait, elle s'empressa de récupérer son bien sans souci de l'effrayer.

« Bien ! Maintenant j'vais finir de r'monter cette photocopieuse ! »

(Si ça ne te dérangerait, j'aimerais clore le topic avec ma prochaine réponse^^)

Après ce petit interlude d'apprivoisement et de sournoiserie, le chat en retourna bien vite à sa place. Le stylo délaissé traînait sur le sol sans que personne ne semble s'en soucier, ni elle ni même l'enseignant qui en retournait à son travail alors qu'elle-même revenait devant la photocopieuse.

« Très bien. »

En tâchant d'être la plus silencieuse possible, Kagome acheva de remonter les morceaux et panneaux de la machine. Elle cherche toutefois une feuille dans ses affaires ainsi que le propre stylo accroché à sa tenue et remplit un formulaire prédéfinit pour indiquer la panne, chose bien utile pour l'intendant qui prendrait maintenant le relais pour l'achat du matériel. Lorsqu'elle eut complètement terminé son travail, elle rangea toutes ses affaires et se redressa, s'étira brièvement et se rendit jusqu'à la porte.

« Bonne journée à vous Hasegawa-sensei ! »

L'instant suivent, la porte se referma avec plus de douceur qu'elle ne l'avait ouverte et la jeune femme se rendit voir Murakami-san.