*J' veux sortir, j' veux sortir, j' veux sortir* Je n'arrêtais pas de me répéter la même chose sans pour autant bouger du sol quand tout à coup, un son. Un mouvement prêt de moi me figea sur place. J'arrêtai donc de me balancer d'avant en arrière à cause du stress tout en fermant les yeux aussi fort que possible. Ainsi aucune larme ne sortirait (il y en avait déjà assez sur mes joues) et aucune vision apocalyptique ne m'agresserait le regard !

*Chi ?* Je ne voulais pas en savoir plus ! Allez savoir ce que la chose allait me faire ?! Alors j'ai plaqué mes mains sur mes oreilles en répétant des « la la la » pour étouffer le moindre son. Ce qui, finalement, fut heureusement sans espoir car j'entendis les mots de la personne. C'était quelqu'un ! L'ombre au loin était un être humain... mieux encore, quelqu'un que je connaissais.

« Togawa -kun !!! » Hurlais-je en me jetant à son cou, camouflant légèrement et involontairement une phrase dite en même temps que moi.

Non mais quel soulagement. En plus, il était bel et bien là vu comment je le serais. Sauf que *Oui mais alors... si l'ombre, c'est Eiichi. Là ? C'était qui ?* Car j'avais bien percuté quelqu'un d'autre juste avant. Donc, en me rendant compte que j'allais finir par tuer mon ami, je me suis légèrement desserrée pour regarder en direction de l'endroit où j'étais juste avant. M'arrangeant tout de même pour laisser mes lèvres près de l'oreille d' Eiichi pour chuchoter.

« Y a... encore quelqu'un, là... je l'ai senti quand j'ai reculé... en te voyant. »

Et de fait, je n'avais même pas eu le temps de lui murmurer tout ça que l'autre personne m'engueula. Me pétrifiant sur place. À choisir : oui, j'aurais préféré un monstre ou n'importe quoi d'autre que cette fille tout sauf... fille. C'était plutôt même la chipie de la classe avec qui je n'avais pas spécialement d'atome crochu.

« Akiyama -san ? » bredouillais-je.

Allez savoir pourquoi ça me paraissait évident, même sans la voir mais oui, c'était apparemment elle. Ce qui se confirma quand elle songea à vérifier si la porte était ouverte.

HJ EDIT: encore désolée, j'ai revu un peu mon texte pour que ça colle mieux... donc, bah à Eiichi ;)

Malgré le scepticisme affiché en début de soirée, Konata s'amusait bien, encore plus parce qu'elle se trouvait avec des amis pour cette "epreuve". Elle avait souris malicieusement à l'accolade de Yukimichi et l'avait suivi en sautillant, forçant ce pauvre seiji à courrir, jusqu'a la porte qui s'ouvrait devant eux. Sauf qu'une main inconnue l'avait soudainement plaquée en arrière, cherchant à la baillonner. N'écoutant que son instinct, et réagissant quelque peu exagerement à cause de l'ambiance du lieu, elle avait aussitôt mordu la main de son ravisseur, qui s'était montré obligé de se dénoncer pour la calmer, son ravisseur n'étant autre que ce cher Eiji. Soupirant, elle s'était laissée passer un foulard autour des yeux et tournée sur elle même, avant d'exiger, les bras croisés, que celui-ci la porte jusqu'à l'endroit ou elle devait se rendre, "pour qu'elle soit réellement perdue" avait elle déclaré avec ironie, avant de se sentir balancée sur l'épaule du kendoka dont les épaules tressautaient tandis qu'il s'empêchait de rire. Le mufle !

Dans la pièce ou on l'avait conduit, son premier geste fut d'oter le bandeau autour de ses yeux, plissant les yeux pour voir à travers l'obscurité, lorsqu'un cri sur aigu la fit sursauter. Au 2eme, et à la réponse de Togawa, elle rompit son silence :

"C'est toi qui crie comme une fille Togawa ?"

Son ton était ironique et un peu agacé. D'accord, c'était surprenant, même un poil effrayant, mais pas au point d'en faire un tel plat. Elle entendait les sanglots d'une fille qu'elle ne parvenait pas à reconnaitre à la voix mais qui était apparement Chikage, et elle renifla, agacée.

" Roh ça va, arrête ton cinéma ! A moins que tu ne veuille attendrir Togawa pour qu'il te protège ? Faut apprendre à se débrouiller des fois !"

Etait-ce l'obscurité ? Le caractère frontal de Konata ressortait un peu plus en cet instant ou les visages étaient difficiles à visualiser. Elle était habituellement plus gentille avec les autres filles, mais la il fallait dire qu'entendre quelqu'un pleurnicher comme ça, ça suffisait à lui mettre les nerfs en pelote. Ses yeux s'habituant à l'obscurité, elle reconnu une de leurs salles de classe, restée en l'état normal contrairement à la précédente. Pragmatique, elle se dirigea vers la porte du fond, appuyant à fond sur la poignée.

"Fermée, évidemment".

Constata t'elle. Le jeu était donc de sortir d'ici ? Elle se pris à regretter l'absence de ses comparses, ils s'amusaient tellement bien ensemble !

[Erf j'avais écris ma reponse cet aprem sans avoir le dernier post du coup ça fait un peu décallé mais sinon je dois changer toutes mes réactions donc j'avoue ça m'embête un peu ^^" Fin bon ça colle grosso modo on va dire]

Eiichi avait raison... ça devait aller. Et même si la façon de parler de Konata m'avait un peu – voire beaucoup – hérissé le poil : elle n'avait pas tord sur un point. Je devais me débrouiller ! Ce qui était facile à dire – surtout pour elle – mais assez difficile à mettre en pratique. Pourtant, une fois debout, j'ai consenti à ne pas me raccrocher au seul garçon de la pièce pour le laisser aller à la fenêtre. Je restai donc plantée là, les mains crispées autour de mes bras, à regarder le dos d' Eiichi s'éloigner pour rejoindre la faible lueur de la nuit.

« Là-dedans ? » interrogeais-je timidement en désignant de la tête, le reste de la pièce.

Bien qu'on n'y voyait pas grand chose, il était évident que le bordel régnait et si réellement une clé s'y trouvait, on en aurait pour des heures à fouiller. Toutefois : c'était ça, ou faire le saut de l'ange. Donc, tout en tremblant, je m'avançait avec les autres dans la salle de classe pour commencer les recherches. Je devais d'ailleurs prendre une grande inspiration à chaque fois que j'osais déplacer un objet, de peur qu'autre chose n'en jaillisse tel un diable hors de sa boite. Ce qui arriva une fois ou deux, cela dit, quand je fis dégringoler une pile d'objets en tout genre. Donc évidemment : j'ai crié ! Mais sachant ma camarade de classe présente, j'ai tenté d'étouffer ced hurlements derrière mes mains.

Pour peu, j'aurais été heureuse d'avoir un peu de son audace par contre son caractère ne me donnait absolument pas envie d'être comme elle ! Mais au lieu de savoir quelles parties d'elle j'aimerais avoir en ce moment, je craignais déjà sa remarque à cause de mes cris... c'est pourquoi je la regardai en coin avant de respirer un bon coup à nouveau. Marchant alors en tremblant vers un bureau au fond de la salle. Il n'y avait rien dessus si ce n'est de la craie – pour faire office de poussière sans doute – et des feuilles déchirées. Si je ne savais pas qu'il s'agissait d'une salle de classe ordinaire à la base, j'aurai pu croire qu'elle n'avait plus été occupée depuis des années.

Ce fut d'ailleurs la même réflexion qui me vint à l'esprit quand le tiroir me montra de la résistance. J'allais même abandonner l'idée de l'ouvrir quand celui-ci suivit ma main et m'éclaboussa. Quelques gouttes d'un liquide peu ragoutant vint s'écouler le long d'une de mes jambes alors que je me mis à nouveau à crier, sentant les larmes sur le point de jaillir à nouveau... Mais je me retins. C'était dur, je sentais mon cœur battre la chamade, l'envie de pleurer était omniprésente mais Konata aussi. Elle et sa passion pour nous rabaisser. Alors je reniflai et je regardai dans le tiroir.

Malgré l'obscurité, je devinais le liquide verdâtre qui remplissait le tiroir. Sans parler de son odeur ! On aurait dit une soupe épaisse qui avait été gardée exprès en vue de ce test, depuis des lustres ! Ça sentait tellement mauvais que je dus me pincer le nez en mettant mon visage par-dessus pour scruter l'intérieur. De prime abord : il y avait juste ça, mais vu la force avec laquelle j'avais du ouvrir le tiroir, le liquide remuait encore et je devinais quelque-chose dans le fond. Je plissai donc les yeux et ne pus constater qu'une chose : c'était un sac en plastique – genre sachet de congélation hermétique – bombé par l'air et avec visiblement quelque-chose dedans. Sauf que je ne sus dire quoi, compte tenu que petit à petit, la pseudo soupe périmée parfumée à l'arôme de boyaux sûrement était redevenue calme et recouvrait donc le paquet mystère.

« Là... » murmurais-je avant de me répéter avec un peu plus de vigueur « Là ! Il y a un truc caché là, dans le fond ! »

[HJ = pardon du retard... j'attendais Konata qui visiblement, m'attendait aussi u_u]

[Pas grave, on se trompera plus maintenant X3]

Pendant qu'elle testait l'autre porte, le jeune homme s'était rapproché des fenêtres, jetant un oeil à l'exterieur. 1er etage ? C'était à la fois haut et en même temps pas si terrible, mais il était vrai qu'il y avait certainement un autre moyen moins dangereux de se sortir de cette situation. Après tout, malgré le sérieux mortel que certaines mettaient dedans, ce n'était qu'un jeu.

Les bras croisés, bien campée sur ses pieds, la petite brune hocha la tête à la supposition, lui trouvant une certaine credibilité, et entrepris tous comme les deux autres de fouiller la pièce. Dans l'obscurité évidemment, leurs sempai ayant pensé à tout puisque l'interrupteur n'amenait aucune lumière. Peut-être avaient ils dévissés les ampoules ? Cherchant à percer l'obscurité du regard, la jeune fille sursauta au bruit d'ébouli causée par Nagisa, et se retint de tout commentaire face au couinement étouffée qu'il émana par la suite d'elle. Mais lorsque vint le second cri, elle sauta litterallement sur place et se retourna avec rage.

"Mais tu veux nous percer les tympans ou quoi ?!"

Cependant, le cri cachait visiblement une découverte, aussi se rapprocha t'elle de sa compagne de classe, jetant un oeil suspicieux à sa découverte. Avisant le liquide legerement tremblotant, elle fronça le nez, ecoeurée.

"Ah, mais ça pue !"

C'était inhabituel et dégoutant, donc c'était forcement l'objet de leur recherche. Genial, merci. Et le seul moyen logique était de glisser la main dans cette horreur ? Et puis quoi encore ?

"Recule toi Chikage"

Craignant que la jeune fille n'optempere pas assez vite à son gout, Konata la poussa du plat de la main, avant de tirer d'un cou sec sur le tiroir qui sortit de son emplacement et bascula au sol, rependant son contenu dans un grand fracas. Quelques eclaboussures avaient attend son mollet et le contact froid et gluant lui donna envie de crier à son tour. Sauf que ça n'aurait pas été de bon alloi après avoir elle même reprimandée Chikage d'y être trop encleinte !

"Par contre, hors de question que je touche ce truc , c'est vraiment degueulasse. Togawa, une nouvelle occasion de jouer l'homme viril de la situation !"

Déclara t'elle tout en essuyant sa jambe avec le foulard qu'il avait plus tôt couvert ses yeux et qu'elle avait depuis gardé à la main sans s'en être rendu compte. Une idée traversa son esprit, alors qu'elle imaginait le jeune homme se faire capturer par un de ses ainés. Image pas très difficile à visualiser en fait, entre sa petite carrure et son visage un peu feminin. Ne pouvant resister à la taquinerie, et ayant besoin d'un vecteur pour evacuer sa propre tension, Konata repris, d'un ton amusé.

"D'ailleurs, c'est surprenant qu'il y ait un garçon parmi nous, tu n'a pas réussi à te débattre ?"

Konata ricanna, partagée entre amusement et moquerie, à la réponse un peu trop hysterique pour son bien du jeune homme. Rien qu'en tappant au hasard, elle avait tappé juste. Elle devait avoir un don pour ça à force. Ou une simple capacité d'observation, ayant déjà vu le comportement et l'attitude du jeune homme en classe. Même son visage était joli et pretait à la confusion. Certaines filles devaient adorer ça. Pour sa part, elle préferait les mecs avec un vrai visage de mec. Et qui aimaient eux même les filles, mais ça étrangement ça avait l'air dur à trouver ces derniers temps.

Les bras croisés, Konata observa le jeune homme se depetrer avec l'étrange paquet cadeau. Leurs cadets avaient vraiment des idées tordues. Cela dit, ça contribuait à la réussite de leur projet, car elle se sentait elle aussi gagnée par une petite peur sous jacente à force d'être bloquée dans cette étrange salle de classe vide. Sapoudré d'un peu d'imagination, on devait facilement se croire au pays des yokais. Et de l'imagination, Chikage en avait à revendre visiblement.

Konata s'apprêtait à charier de nouveau leur compagnon d'infortune, mais la curiosité l'emporta sur l'envie de taquiner et elle se pencha en se pinçant le nez pour y voir d'un peu plus prêt, affichant elle aussi un air déçu alors que le jeune homme. Veritable petite jeune femme modèle, Chikage choisi ce moment pour se rapprocher du couturier et lui tendre son bandeau pour qu'il puisse terminer de se nettoyer les mains. Reprenant la parole, elle lacha quelques mots qui firent s'étirer un rictus moqueur sur la frimousse de la brunette.

"Non, ça doit être une manière détournée de nous dire qu'il ne nous reste qu'à nous pendre. Tu veux commencer ?"

Elle observa la jeune fille dos à la fenêtre, réfléchissant. C'était effectivement trop simple, donc peut-être un piège. Et en même temps, sortir de cette fichue salle de classe semblait devenir un besoin presque physique. Et comme les 2 autres n'allaient certainement pas prendre l'initiative...

"Je vais essayer. Comme ça si ça rate vous serez tranquille pour vous faire les yeux doux et vous réconforter mutuellement en attendant que votre maman vienne vous sauver."

Saisissant d'autorité la corde avec un bruit dégouté lorsque ses doigts touchèrent un morceau rendu gluant par le contact avec le sachet lors de son extraction, elle entreprit de la nouer à un pied de table avec un noeud de bonnette, avant de dresser la table contre la fenêtre ouverte, verifiant qu'elle ne passait pas au travers. Elle déchira ensuite son bandeau en 2 morceaux, qu'elle se noua autour des mains pour se les proteger.

"Faites comme moi, sinon vous allez vous faire mal"

Ordonna t'elle sans les regarder, avant d'enjamber la fenêtre avec une assurance qu'elle ne ressentait pas réellement. Elle était surtout enervée d'être enfermée en compagnie de 2 chiffres molles qui semblaient traumatisées par la moindre de ses paroles et voulait absolument quitter les lieux, d'une manière ou d'une autre. Elle inspira à fond, avant de commencer à descendre, fermement aggripée à la corde. Les dents serrées, elle se sentit deraper à un moment contre le mur, et cria malgré elle, essayant de retrouver une prise. Les épaules tremblantes, elle descendit lentement, ses bras se revoltant de l'exercice, lorsque soudain, elle eut l'impression que tout le sang de son visage l'avait quitté. La corde était finie, et elle n'était toujours pas au sol. Elle n'osait pas risquer un oeil en bas, de peur de ce qu'elle pourrait y voir. Il fallait qu'elle remonte, et vite. Mais son pied derapa de nouveau, et elle se sentit lacher prise, poussant en tombant un cri perçant qui faisait honneur à Chikage.

Au lieu du sol dur auquel elle s'attendait, elle fut acceuillie au sol par une surface moelleuse qui la fit atterir sans aucun mal, et avant qu'elle n'ait le temps de reprendre ses esprits, quelqu'un l'attrapait pour l'immobiliser et la faire taire d'une main sur la bouche. Elle songea avec humeur que ses ainés avaient vraiment des fantasmes d'enlevement bizarre, et ne chercha pas à se débattre. Elle n'était pas sure qu'elle aurait put, tant son corps tremblait suite à la terreur qu'elle venait de ressentir.