Allons voir le paradis ~ [-Libre-]

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Le matin avait débuté tôt, aujourd'hui, c'était à elle de pouvoir jouir de la liberté. Nanami-chan avait fait une grave erreur en abandonnant sa précieuse Momiji pour un pensionnat, Sinichirou-kun était une personne qui prenait une place bien plus importante qu'aux par avant aux yeux de Misaki grâce à cet acte stupide. Momiji ne s'en était pas plains non plus, Nanami-chan était un homme bien trop efféminé pour assumé le sexe que lui avait attribué la Nature. 6heure30, une heure ou seul les fou réglés leur réveil sachant que les cours n’avaient pas lieu aujourd’hui .Mais aujourd'hui, c'était à son tour, il fallait en profiter. Et c'est avec soin et amour que Misaki pris soin du corps de sa jeune compagne. Lavant celui-ci doucement au douche, s'éveillant lentement avec le soleil encore écarlate de sa nuit passé. Les vêtements furent choisis avec soin, et ce n'est qu'après enfilage que Misaki déchira rageusement le kimono qu'elle venait de se mettre.

58 Minutes ! 58 !

Son kimono à ses pieds, celui-ci était tout de même composé d'épais tissu, de nombreuses ceinture et surtout ce fichu Obi qui lui avait pris la moitié du temps requiert à enfiler le tout rien que pour effectuer un pliage correct. A présent, la question ne se posait plus, le tout venait de se faire violement déchiré et trainer au sol. Sa fureur la fessait presque tremblait. Elle se mit donc à déambuler plus ou moins calmement dans sa chambre simplement vêtue d'une culotte et d'un soutif qui semblait avoir de plus en plus de difficulté à tenir le tout. Finalement, elle décrispa ses membres et prit l'uniforme suspendue et l'enfila. Il était vraiment hideux, un uniforme, et puis quoi encore ?! Elle s'empressa de défaire sa cravate, d'ouvrir les 3 premiers boutons de sa chemise et de raccourcir sa jupe. Les uniformes, voilà une chose que même dans les rares établissements précédents, elle n'avait jamais aimé ... Enfin, le réveil avait déjà retenti 3 fois depuis le premier écho de sa radio, la quatrième répétition se solda d'un vol plané par la fenêtre. Pour ne pas changer ses habitudes, dès le matin, Misaki était légèrement de très, très
mauvaise humeur. C'est donc dans cette optique qu'elle se contenta en arrivant à la cantine de prendre le plateau frais d'un élève avant de se mettre en marche en direction du toit.

* Papillon Machaon. Tu nages dans la lumière d'une lune nocturne. Tu voles à travers ce monde brisé pour aimer sans amour. De clémence, la pluie tombe ...*

Et c'est ainsi que comme pour refléter les paroles qui résonnaient dans sa tête sur un air malsain, quelqu'un vint à interrompre ces si douces paroles... le plateau se précipita au sol, le vert de lait se brisa... Mais la réaction en retour fut rapide, même si elle était petite, le coup n'en fut pas moins puissant et projeta le délinquant contre le premier mur.

... je ferai disparaître ton
putain d'orgueil et tes putains de talons aiguilles.

Deux autres élèves étaient là, mais la rage empêcha Misaki de les poursuivre lors-ce que ceux-ci s'empressèrent de prendre la fuite. Leur chef était toujours là, au sol .Quel affront, oser volontairement bloquer le passage d'une jeune et jolie jeune fille, pour ensuite violement faire tomber son plateau repas. Les petits racailleux de premières zones... Pour le récompenser de son acte de bravoure extrême, et de sa folie pure, Misaki lui infligea deux violents coups de pieds dans les côtes. L'élève suffoqua, et tandis qu'un troisième coup était sur le point de fondre sur lui, sa conscience l'arrêta, Momiji lui en voudrait... C'est donc rageusement qu'elle saisit son Yaourt intact et sa cuillère de plastique encore emballée et qu'elle rejoignit le toit.

Tu voles à travers ce monde brisé pour aimer sans
amour .Comme c'est malheureux qu'il doive pleuvoir, tu as perdu tes ailes et as réalisé que tu ne pouvais pas voler comme tu l’enchantais. Mouillé par la pluie, tu as disparu dans les profondeurs de la nuit.

La vue était magnifique, et la rambarde agréable au touché. Elle aurait ainsi pus rester des jours accoudés sur l'acier à admirer une ville qui à l'inverse de ses paroles malsaines, était couvert d'un ciel à présent bien bleu absenter de nuages...

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Kayoko s'était levée sans vraiment le vouloir, ce matin. Elle avait entendu ses voisines de chambres se battre et défiler en talons, un bruit qu'elle n'apprécie pas le matin. Elle n'osait rien leur dire, continuant d'être aussi transparente qu'a son habitude, sa seule présence réelle avait été durant le bal ou elle était montée sur scène. Et même si elle n'était pas déguisée, elle était méconnaissable, car elle s'était teint les cheveux ce soir la et portait des lentilles colorées. En se levant, elle avait vu le lit vide de sa colocataire. Encore plus matinale qu'elle.

Elle avança péniblement et sentit une drôle de matière sous les pieds, une étoffe douce... En regardant vers le sol, elle aperçu un kimono déchiré. Apparemment, sa colocataire avait du briser l'étoffe ce matin même. Pourquoi ? Kayoko ne le savait pas, elle ne la connaissait pas bien, cette jeune fille qui dormait de l'autre coté de la pièce commune. Elle prit le vêtement et le plia du mieux qu'elle pu, le posa sur la table et continua sa route jusqu'au WC. En revenant, elle ouvrit en imposte la fenêtre, pour avoir de l'air frais sur le visage.

Elle s'habilla rapidement, se passa un coup de brosse à dent et se coiffa d'un bonnet en laine noire, sans se démêler les cheveux. Comme d'habitude, elle était allé voir les cours de la journée, et elle soupira. Elle n'avait plus aucunes motivations, plus aucunes envies, une vrai loque. Kayoko avait donc décidé ce matin là de sécher les cours et d'aller admirer la beauté du paysage depuis le toit.

Comme à son habitude elle ne déjeunait pas et elle se laissait aller au vertiges qui précédent la crise d'hypoglycémie. Pourquoi faisait-elle cela ? Elle-même ne le savait pas. Une des raisons réelle : elle ne tenait pas un déjeuner, sauf si elle le prenait une heure après son lever. Sauf que Kayoko était une feignasse, et se lever pour simplement manger, cela l'embêtait plus que les cours. Kayoko se rendit donc sur le toit, sans se presser. Arrivée en haut, elle vit une jeune fille très belle, en train de réciter quelque chose, comme un poème. En regardant de plus près, elle vit que c'était Momiji, sa colocataire. Kayoko attendit dans le cadre de la porte qu'elle eu fini et applaudit timidement. Toujours adossée contre le cadre de la porte, Kayoko s'adressa à la jeune fille de sa voix lente, grave et rocailleuse.

- C'est très joli... Qu'es-ce que c'est ?

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Ce ciel était un délice, s'y perdre était un plaisir aux limites infinies, cet horizon éternel, et ce doux vent qui la faisait doucement frémir... Elle croisa les bras avant de se retourner brusquement. Cette voix, une bien belle voix. Le genre de timbre à la fois excitant et si profond.

Est-ce que tes yeux seraient capables de voir ce nouveau monde ?

Sa voix à elle aussi, n'était pas vraiment très douce. Et, comparée à la voix douce et timide de Momiji, elle était même assez glauque et presque agressive avec cet air froid et sourd derrière. Inconsciemment, cette personne l'intéressait. Ces paroles ne sont pas faites pour êtres jolie, c'est une histoire, celle d'un papillon qui aurait perdu ses ailes. Un papillon, perdu... D'un signe discret de la main, elle lui fit signe de s'approcher. Une discutions, voilà quelque chose de bien intriguant. Momiji n'en tiens que rarement des discutions, et celles tenus avec les deux personnes qui s'occupe d'elle ne sont vraiment pas intéressantes. Sauf pour ce qui est de Sinishirou-kun, lui la comprenait, Misaki. Il compatissait toujours, et prenait cet air si pitoyable d'une personne ayant pitié d'une autre. Le genre d'homme mystérieux et viril, ne parlant jamais, et s'excusant en prenant un air profond de compatissance. Détestable...Demander le pardon en voulant expliquer que ce n'était pas de la faute de cette pauvre petite fille, mais que lui même aurait du réagir plus tôt ... Heureusement qu'on l'avait envoyait dans ce pensionnat là, elle n'aurait certainement pas tenue plus longtemps, chouchouté par l'hypocrisie.
En y repensant, cette fille était peut-être une amie de Momiji, ne pas connaitre ses proches, voilà la punition pour ne jamais se tenir informée de ce qui se passe.Elle se tourna finalement à nouveau vers le vide, s'affalant un peu plus sur cette rambarde, la tête penchée en arrière et les yeux plongés dans ce néant bleuté.

Le ciel est tellement clair et tellement bleu, c'est éblouissant

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Kayoko écoutait sans rien dire. Sa colocataire était vraiment étrange, sa manière de parler l'intriguait, la fascinait... Elle semblait flotter dans un monde merveilleux et à la fois effrayant. Un monde froid, cruel, mais si attractif. Es-ce qu'il les avaient mis ensembles par-ce qu'elle se ressemblaient un peu ? Dans leur monde, un peu seules, avec une grande force, une faille qu'elles cachent, tout en étant si semblables aux autres ?

Kayoko s'avança, pas trop près, emmitouflée dans son long manteau noir, son bonnet de laine enfoncé sur le crâne, des cernes grises sous les yeux, une vraie Emo en puissance sans le vouloir. Tout était naturel, chez elle : les cheveux noirs et les cernes. Pour le tatouage et les piercings, ça, c'était par-ce qu'elle aimait.

Elle sortit son paquet de cigarette, pinça une cancerette entre ses deux lèvres, mais ne l'alluma pas. Elle répondait aux gens qui lui demandaient pourquoi elle faisait cela un "J'ai plus de sucettes..." et l'inverse également, quand elle mettait une sucrerie dans sa bouche, l'excuse de "J'ai plus de tabac" passais toute seule. Pourtant... Si on insistait, Kayoko fuyais. Elle fuyais à chaque fois qu'elle voyait une situation trop complexe ou qu'elle ne désirait pas affronter. Pour cela, elle ne voulais pas répondre, car elle ne savait pas quoi répondre. Elle même ne savait pas pourquoi elle fumait.

Elle regarda à son tour le ciel, plissant ses yeux. Depuis toujours, elle a souvenir d'avoir eu des yeux très sensibles à la lumière. Malgré le fait qu'ils fussent aussi bruns que ceux de ses parents, virant presque au noirs selon la lumière. Elle ponctua doucement la phrase de Momiji d'un simple :

- Le ciel m'éblouis toujours... Et pourtant je ne m'en lasse jamais.

Elle était rêveuse, vaseuse... Kayoko se sentait partir dans un autre monde loin de cette école. Un monde ou elle aurait des amis qu'elle pourrait réveiller à 3 heures du matin pour qu'on l'aide. Des amis qui pourraient lui présenter un mec aussi marginal qu'elle. Un mec qui l'inviterait à venir faire un pogo avec lui pendant un concert, un mec qui lui passerais une bière fraiche après avoir graffé un local avec elle alors qu'elle essuierait péniblement la peinture de son visage... Un mec qui voudrais sortir avec elle, lui faisant une déclaration en public, la rendant rouge de plaisir...

Kayoko s'accouda à la barrière, reprenant pieds sur terre.

Invité

Une rêveuse. Voilà le genre d'être bien fascinant, qui dans la plus part des cas finissent plongé de bien sombres déprime. Une fois son paquet de clou rangé, Misaki ne piqua pas celui qui pendait aux lèvres de Kayoko. Un de plus ou de moins, le cercueil se fermera un jour ou l'autre, mais Momiji allait encore l'engeulée... Un nouveau frémissement prit plaisir à parcourir l'intégrale de son corps, en réponse elle se frotta simplement les mains avant de les reposé sur l'acier froid. Non finalement, elle prit appui et passa de l'autre côté de la barrière, prenant d'abor appui sur les quelques centimètre de béton restant, elle s'assit enfin sur la barrière, face au vide. La neige blanche en bas l'éblouissait, à refléter ainsi l'orbe lumineuse se trouvant pourtant si loin. Les fleurs émergeant de l'asphalte brûlent la vie de façon sublime, un agréable vent de printemps enveloppe cette ville de couleurs vives.

Misaki entreprit d'abor de balancer mollement ses jambes dans le vide avant de se pencher gracieusement en arrière, de mettre la cuillère du yaourt au coin de sa lèvre, et le yaourt dans sa main. Une fois revenus à l'endroit, elle croisa ses jambes derrière les barres verticales à ses pieds et retira gracieusement le couvercle de son Yaourt. Fraise, la dernière chose encore restante de son pauvre plateau repas...
Une nouvelle fois, Kayoko se plaisait à se faire du mal, admirant ce ciel éblouissant.

C'est le monde ! Arrête-toi ! Après un bref éclat de rire, elle reprit d'un ton nettement plus amusé que celui précédemment utilisé. C'est un monde où les sentiments ne sont rien qu'une gêne.

L'avait-elle fait sursauter ? Les Dieu le savaient, pas elle. Elle n'aurait certainement jamais sa place là haute, soit dit en passant. Quelques secondes s'écoulèrent avant que Misaki ne se penche un peu en avant pour admirer la jeune fille. Son visage ne lui disait toujours rien, Momiji lui criait intérieurement que c'était sa compagne, ce n'est qu’au moment ou elle tendit son Yaourt qu'elle décida d'accepter ce fait. Qu'il en soit ainsi. Misaki comptait rester un petit moment le bras tendus, cela ne la dérangeait pas vraiment, de rester ainsi à admirer cette cuillère de plastique plantée si délicatement, si, rageusement.

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Kayoko soupira. Elle ne comprenait pas ce que la jeune Momiji disait, aujourd'hui. Elle parlait, formant des phrases sans sens, ambiguës. Elle semblait triste et lointaine, ce matin, alors qu'à son habitude, Momiji était joyeuse et habillée de superbes Kimonos... Soudain une pensée lui revint en tête. Le kimono brisé sur le sol, dans leur chambre, en se levant, la douceur de l'étoffe sous la plante de ses pieds nus. La douce étoffe semblait irréelle pour la jeune Kayoko Saseki.

Elle ne portait jamais de telles parures, se contentant de vêtements longs, épais, peu chers en général, excepté les rares robes qu'elle s'était achetée... Achetée dans un but vain, un but privé. S'attirer les faveurs d'un homme. Kayoko, encore, partait dans ses pensées. Pour se réveiller, elle décida de s'allumer la cigarette toujours coincée entre ses deux lèvres, blanchies par le froid. Elle prit son briquet, forma un petit arc par-dessus la flamme et l'alluma, en fermant les yeux.

- Au fait...elle souffla la fumée, par deux fois, et reprit : j'ai vu ton kimono ce matin...

Elle marqua une pause, observant la jeune fille en train de se balancer en dessus du vide. Elle mangeait un yaourt avec délice. Le ventre de Kayoko cria famine, chose rare, en se tordant douloureusement sous l'effet de vide. Kayoko grimaça, et attrapa un petit jus de fruit de son sac.

Elle attrapa la cigarette récemment allumée entre son index et son majeur, de son autre main prit le jus de fruit, retira l'opercule du flacon et bu d'une traite son jus de fruit. Elle se contenta ensuite de jeter l'emballage vide dans le seau à coté d'elle pleins de cigarettes et d'eau de pluie, reprenant sa cigarette en bouche. Momiji la regardait. Kayoko demanda doucement :

- Tu fumes ?

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Ambiguës, voilà le mot qui caractérisé à merveille Misaki. L'air frais picota ses narines et la fraicheur de son désert la faisait doucement frémir. Pourtant, il ne lui serait pas venue à l'idée de refermée son blouson, l'idée la faisait plutôt sourire. A côté d'elle, une douce chaleur fit parcourir un nouveau frémissement sur son corps, douce chaleur fuguasse accompagnée de la douce odeur du tabac.

Je comptais le mettre, j'ai mit un temps fou à me préparer... L'uniforme est obligatoire en théorie. J'attire assez les ennuis comme ca, et l'uniforme n'est pas si hideux finalement...

Le grognement d'un ventre vide, cela faisait longtemps que ce sont ne lui était pas parvenus aux oreilles. Pour une fois, Misaki ne cracha pas sur ses parents adoptifs en pensant à eux, ils l'avaient nourri sans rechigner. De toute façon ils en avaient les moyens, et elle méritée bien ca non ? Si son pot en plastique ne venait pas à l'instant de se faire extraire la dernière cuillère, elle le lui aurait bien donné. Heureusement, sa coloc' avait un jus de fruit, elle ne culpabilisa donc pas quand elle jeta à son tour d'un geste fluide son petit pots en plastique dans ce même seau. Seau bien plein d'ailleurs, Kayoko ne devait pas en être à sa première cigarette. Elle lui en proposa une, et il fallait bien mourir de quelque chose non ? Misaki lui adressa donc un sourire accompagné d'un hochement de tête, murmurant un "merci" fugitif.

En attendant sa cigarette, un détail la tiqua. Elle cessa de balancer ses pieds au dessus du vide, et lâcha la rambarde d'une main pour la tendre vers le ciel. Sur le coup, le soleil l'éblouis et elle se contenta en réponse de plisser les yeux.

Quand j'y repense, cette main droite n'est pas la mienne... Apelle moi Misaki, c'est jour de repos aujourd'hui pour ton amie. Elle entretient de bonne relations avec les élèves ici j'espère ? Je n'ai pas beaucoup était là pour elle depuis son arrivée ici, 2 ou 3 fois tout au plus, nous sommes déjà en Novembre, c'est ca ?

Misaki resta quelques instants ainsi avant de hausser les épaules et de reprendre son attitude passée; un sourire niais, le regard perdu dans le ciel et les pieds aériens.

Invité

Appuyée sur la barrière, Kayoko retira son bonnet de laine noir et profita du courant d'air froid pour se coiffer sommairement, en tirant ses mèches de cheveux noirs avec les doigts en arrière, derrière ses oreilles. Puis le replaça bien enfoncé sur son crâne pour ne pas subir le froid mordant trop longtemps. Ses parents arrivaient en fin de semaine. Kayoko se savait condamné, mais espérait encore pouvoir rester à Shokuboo Inochi, ne serait-ce que pour revoir le vampire du bal. Depuis cette nuit, cette fameuse nuit, elle devait se persuader qu'elle ne rêvait pas, qu'elle n'avait pas rêvé, qu'elle s'était éveillée dans les bras du seul garçon intéressant de la soirée après avoir fait une chute...Elle soupira, essaya de revenir au temps présent, et reprit une bouffée de fumée.

Momiji, rebaptisée Misaki, lui parlait du fait que l'uniforme semblait ne pas convenir à ses goûts habituels, mais qu'aujourd'hui, elle le trouvait moins hideux qu'à l'ordinaire. Kayoko, elle s'en fichait de cet uniforme. Elle mettait ce qu'elle avait envie, quand elle avait envie, car de toute manière, elle ne se rendait pratiquement jamais en cours. Les seules fois ou on ne la virait pas du cours a cause de sa tenue, c'était simplement que les professeurs ne la voyaient pas de la journée. Et si elle avait pu avoir un rat comme compagnon de fortune, ou plutôt d'infortune, elle l'aurait prit avec elle, le cachant sur son épaule dans sa tignasse noire. Pour provoquer la professeur de Japonais, en premier lieu. Puis pour faire sa marginale jusqu'au bout. Après tout, les enseignants laissaient passer les portables, pourquoi ne pas accepter un élève silencieux et peu encombrant ?

Kayoko arriva au bout de sa cigarette et la jeta dans le seau. En entendant la question de Misaki, la petite brune se rappela que dans un mois, ce serait noël. Un noël encore incertain, incertain de par son lieu. Es-ce qu'elle le passerait seule au téléphone pour appeler la famille ? Ou en Suisse, avec ses parents ? Kayoko ne voyait aucune préférence pour l'un ou l'autre. Quoi que, loin de cette école ou elle multipliait ses échecs, relationnels ou professionnels, avec sa famille, Kayoko serait peut être moins empreinte à l'espoir vain d'avoir des amis. Mais la, Misaki l'écoutait, et elle tenta le tout pour le tout.

- Oui, nous sommes en novembre... et bientôt, il sera la période des fêtes... A ce propos, en parlant de fête, tu étais au bal ? Par-ce que le groupe présent était vraiment doué...

Invité

A l'idée d'un bal, un flot d'illusion la frappa de plein fouet. Des grandes robes virevoltantes dans des danses de groupes, le son de violon et de piano somptueux. Des masques, des rêveries, et une lueur chaleureuse produite par de vives bougies et de magnifique lustre de cristal. Même dans son état de Misaki, la petite en rêvait, d'un bal comme ca. Mais elle en sortit bientôt, doucement bercée par le genre de musiques gitane audible à la tombé de la nuit loin au cœur des forets. Le violon, qu'il soit employé dans de grands orchestres bourges ou un simple camp gitan, il produisait toujours cette même magie. Le côté le plus raffiné de Misaki... Tiens, l'odeur du tabac s'était enfuie, les paroles avec et ses pensées ensuite. Elle revint donc brutalement à la réalité pour enfin répondre à son amie.

Les fêtes... Ce doit être jolie, ca. Je n'étais pas au bal, mais tu m'intéresse. Ils jouaient quoi, ton groupe dont tu me parle ?

Et pourtant, on ne peut pas dire qu'elle n'avait pas était au courant, avec toutes ces affiche. Momiji s'était d'ailleurs réjouis dès les premières annonces, Misaki elle n'avait même pas était tenue au courant, Momiji avait depuis longtemps déjà arrêté de confier ce genre de frivolités à son amie. D'ailleurs, depuis leurs arrivées ici, Momiji était assez silencieuse sur sa vie ici, il faudrait penser à changer toutes ces vilaines habitudes que la partie faible de Momiji avait prise.

Un bal, à Shokuboo ? Misaki prit un air empli de mélancolie, ce devait vraiment être chouette. Bon, certainement pas non plus le style de grands bals comme dans les livres d'images français, mais qu'importe. Ce devait être bien fun, mais non à la place, Momiji avait reçue une lettre de Sinichiru .Le sujet ? Elle devait le samedi même du bal, alors que tout le monde préparer les festivités, les attendre en bas de l'établissement. Bien entendus, Momiji était ravie de retrouver les deux hommes qui l'élevée, mais Misaki qui venait enfin de trouver la liberté devait se remettre à porter une muselière. Il fallait espérer une chose, qu'a Noel, ces fichu chercheurs lui fouttent la paix, ou que Momiji refusent leur invitation. Après tout, elle n'était pas qu'une simple revue emballée de vinyle, elle ne servait pas non plus à remplir les jours ou l'n à pas envie de sortir de chez soi ou à subir les nuit psychotiques ou des ailes lui poussée. Non, c'était décider, les fêtes, elle les passerait à Shokuboo ! Si Misaki n'avait pas eu son mot à dire, la prochaine fois, ce serait à Momiji de faire des concessions !

Sa jupe virevolta, elle reprit appuie sur les quelques centimètres de béton et revint de l'autre côté de la barrière sur terre bien ferme. Elle fit quelques pas, et se retourna, attendant son amie.

Il fait bon de rester si près du ciel, mais je ne compte pas le rejoindre de si tôt non plus... On va s'amuser un peu ?

Un sourire sarcastique, un regard vif et son air de gamine dangereuse. Non, il n'y avait plus à en douter, Misaki, c’était à son tour de s’amuser.

Invité

Kayoko sourit sincèrement. Sa voisine de chambre était quelqu'un de bien agréable, autant Misaki que Momiji. En essayant de lui raconter cette nuit ou le bal avait eu lieu, Kayoko se lança dans de grandes explications, pour lui décrire le genre de morceaux que le groupe reprenait, elle se garda de lui dire que l'invitée surprise eut été sa petite personne. Elle lui décrivit les tentures rouges et noires, les masques que portaient les élèves méconnaissables, les bonbons acides ou amer en forme d'os ou d'yeux... Kayoko termina son bla bla par une courte phrase sur ce qu'elle pensait d'halloween, que c'était une fête magique car enfin l'on pouvait se vêtir comme l'on voulait, tout le monde trouverait cela normal.

Misaki sauta élégamment de sa barrière et arriva devant la petit Kayoko qui souriait toujours un peu. Elle farfouilla dans son sac, passant les doigts entre des cahiers spiralés remplis de dessins, de crayons rongés, de stylos brisés, de magazines, de revues de musiques rock folk ou métal, et fini par tomber sur ce qu'elle cherchait : ses mitaines noires et rouges et sa boites de chewing gum, chewing gum qu'elle prit de suite pour ne pas respirer la fumée froide sur sa langue. En enfilant ses mitaines, Misaki lui proposa de s'amuser, avec un drôle de regard dans les yeux. Kayoko, ne sachant quoi penser, lui tendit la boite de chewing gum. Même si c'était quelque chose d'illégal, elle était "étrangère", elle ne risquait presque rien, sauf si elle attentait à la vie d'une autre personne. Elle répondit simplement en souriant :

- A quoi tu penses ?

[HRP : C'est un peu short, j'espère que ça suffit ? ^^]

Invité

A quoi elle pensait? Misaki ne réfléchis pas, la plus part du temps, elle agit.

Tu me pose une colle...

Que jour était-on aujourd'hui, d'ailleurs ? Non, il faisait trop froid pour glaner dehors. A nouveau, Misaki prit un nouvel air navré, elle n'allait pas embêter non plus ces pauvres élèves de la classe 1A. Elle n'avait pas non plus une réelle envie de chercher les ennuis en ville aujourd'hui. Une grande fresque sur le petit bâtiment e béton sur le toit aurait put être amusant, si elle en avait le matériel. Et puis non, ce n'est pas parce qu'on à pas une tête de premier de la classe qu'on aime forcement faire de connerie. Les échecs ? AH, la tache! Misaki en grimaça ! Tiens, avait-on le droit de se baigner à la piscine ?

Toutes ces idées qui tournaient autour de Misaki s'envolèrent brutalement, un peu comme des moineaux excités effrayés soudainement par un bruit effroyable. Il ne l'était pourtant pas tant que ca, c'était le ventre de Misaki. Un yaourt ne nourri pas vraiment un homme, enfin, pas Misaki en tout cas. Mine de rien, un petit bout de temps s'était déjà écoulé depuis son arrivée sur ces grandes dalles de béton. Il faisait à présent nettement moins froid, mais ses joue étaient toujours aussi flamboyante, et sa peau d'un rose bientôt inquiétant.

Et si ont allait en cuisine ? Les repas de midi ne commence pas déjà à être préparé à cette heure-ci, et on à le droit d’utiliser les lieux, non ? ... Au pire, à moins de se faire chasser poursuivis par cuillère et casseroles, on ne risque pas grand chose !

L'idée de désobéir lui plaisait peut-être même plus que celle de cuisiner. Maintenant, c'était certains, il faudrait se renseigner. Mais, en promettant de ne pas faire de désordre, de ranger et de ne pas gaspillé, ont devait certainement en avoir le droit non? Maintenant, il ne restait plus qu’à savoir si cette idée intéressait aussi son amie.

[~HRPG: Tout me convient, surtout de toi ma chère amie =3 (Comment ca je drague ? Hum...). Nan, je ne risque pas de faire mieux, et pis c'est bien écrit et complet, la longueur, je m'en balance presque autant que... trouver une comparaison... flûte. Je pense qu'on cloturera le topic après ta décisions ? ~]

Invité

Et si ont allait en cuisine ? Les repas de midi ne commence pas déjà à être préparé à cette heure-ci, et on à le droit d’utiliser les lieux, non ?

Kayoko, qui regardait le ciel, fixa la jeune Misaki. Elle ne la connaissait pas vraiment mais elle lui plaisait de plus en plus, elle était attractive et plutôt surprenante. Elle amenait une certaine fraicheur en ces lieux, et arrivait a faire oublier à la brunette qu'était Kayoko ses ennuis. Ses ennuis, c'est vite dit : elle se savait en exclusion provisoire, rien d'autre. Et après tout, ça ne pouvait pas charger son sac plus qu'avant... Alors qu'elle allait répondre, Misaki ajouta

... Au pire, à moins de se faire chasser poursuivies par cuillère et casseroles, on ne risque pas grand chose !

La, Kayoko éclata de rire, et ouvrit sa main à la hauteur de sa tête, pour faire une frappe amicale appelée le "hand five".

- Ca marche !

Et en riant toujours joyeusement, elle fit résonner sa paume contre celle de Misaki, celant un pacte invisible, celui de se payer une bonne tranche de rigolade. Franchement, elle qui espérait passer une bonne journée, elle allait être servie.

[HRP : Je vois pas quoi ajouter, à part => cuisine ? ^^]

Invité

[~HRPG : Vas pour ! Tu, ou je commence ? (J'en profite pour corriger cet abominable rp que je t'ai donné, excuse moiii, j'ai fais ca à la bourrin ce matin T.T Des "en" sans "n", des "comme" où des "m" se sont fait mangés en route... chuis pas douée, mais à ce point là .. ) ~]

[~ La suite ICI ~]

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» [Libre] Casier n°209.

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