Et merde .. [Libre]

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La voiture s'arrête devant le portail. Silencieuse, on entend à peine le moteur vrombissant de la berline. Dallveig n'attend pas qu'on vienne lui ouvrir. Il en a plus que marre de toutes ces manières. Lentement, il s'extirpe du véhicule, laissant son corps élancé apparaître à la lumière du soleil faiblard. Il se tord en avant vers la banquette sur laquelle il était installé, et en sort une valise de taille moyenne, qu'il tient fermement dans sa main. Sa vie entière se résumait à ce que contenait cette valise. Elle était très précieuse à ses yeux.

D'un geste sec, il referma la porte de la voiture d'un noir brillant. Ses yeux étincelèrent un instant aux rayons timides du soleil, puis il fit volte face, se redressant devant le portail. Le pendentif à son cou, long, pendait au niveau de ses pectoraux. Il étincelait, et rebondissait d'un air mystique, alors que le brun avançait d'un pas vif et déterminé.

Il passa la porte d'entrée en vitesse. Puis il se dirigea vers le secrétariat. Là, on lui déposa lentement ses clés dans la paume de la main, et après avoir offert un regard de remerciement à la secrétaire, il chercha des yeux les escaliers menant aux dortoirs. Impossible pour lui de déchiffrer les écritures. Il parlait japonais un peu, mais ne savait pas le lire. Dépité, il resta planté au milieu du hall, lâchant sa valise dans un bruit sourd. Il se retint de lâcher un juron, passant sa main dans sa tignasse d'ébène. Il pensa alors

*Ben pour un début ..*

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Yunno venait de finir de remplir tout un tas de paperasse qu’il devait rendre à l’administration qui lui réclamait depuis quelques mois déjà. Il descendait les escaliers marche par marche en prenant son temps afin de se rendre au rez-de-chaussée. La secrétaire terminait juste à temps de se curer les ongles pour transmettre des clés à un nouveau venu dans l’établissement. Il n’avait pas besoin de faire la queue que c’était à son tour de faire face à la secrétaire. Il tendit deux enveloppes marron à la demoiselle, qui contenait de papier pour que l’école mette à jour son dossier scolaire et celui de sa sœur. L’avantage du deux en un !

Plongeant ses mains dans ses poches, l’adolescent se demandait bien pourquoi il était descendu si c’était pour remonter après. L’établissement n’avait plus de secret pour lui depuis un an déjà. Il aurait voulu faire un tour au réfectoire, histoire de savoir si Keith était dans les parages, mais il venait de se rappeler qu’il avait un truc à récupérer dans sa chambre. Traversant le hall de l’école, il vit le jeune garçon, qui avait récupéré ses clés, bloqué au milieu de la salle cherchant, visiblement, sa chambre.

Son téléphone vibra. Il le sortie de sa poche de pantalon. Malheureusement, l’objet lui échappa des mains et fit un ricochet vers l’inconnu. D’un pas nonchalant, il arriva à son niveau et se baissa pour le prendre. Un espace d’environ un mètre se tenait entre les deux garçons. Il lut son SMS en poursuivant sa route en ignorant le brun qui semblait chercher son chemin.

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[Tu me facilites pas la tâche <_<]

L'homme sortit le plan qui était dans la poche de son jean, et le déplia lentement. Il le tourna, et le retourna dans tous les sens, avant de rager, et de le remettre en boule dans sa poche. Non loin derrière, la voix de l'homme au secrétariat lui parvint. Il se demanda pour combien de temps en aurait l'homme. Fallait qu'il demande son chemin, quand même. La secrétaire aurait du le lui dire, c'était son boulot.

Une jeune fille passa près de lui, grâcieuse, et muette, et il inhala malencontreusement son parfum. Fronçant du nez de dégout devant la tonne d'eau de toilette qu'elle avait dû se tartiner dans le cou, il passa sa manche contre son nez pour y apposer l'odeur du parfum doux et fluet de sa soeur. Inspirant profondément, il se sentit mieux immédiatement. La complainte qu'il avait écrite pour elle, au piano, errait dans sa tête, alors qu'il se demandait à quoi il devait avoir l'air, planté là au milieu des autres, perdu, avec une valise brune près des gambettes.

Le bruit d'un objet qui cogne le sol fit tressaillir Dall', qui tourna vers le téléphone un regard méfiant. L'étincelle dans son regard était celle de la survie. Il cherchait d'où venait le piège.

Lorsque l'homme qu'il avait vu précédemment au secrétariat, aux cheveux gris, passa non loin de lui pour récupérer son portable, à terre, sans un mot, Dallveig fronça un sourcil. Au secrétariat, voila que quatre jeunes filles étaient amassées, cherchant à déplacer leur cours de sport. L'échange semblait tendu entre la secrétaire et les élèves. Dall' sentait qu'elles en auraient pour longtemps. Et sa patience ayant des limites, il s'approche du type longiligne qui avait fait tomber son cellulaire, ayant récupéré sa valise dans un geste vif. Il la lâche brusquement devant l'inconnu, la laissant retomber dans un bruit sourd. Son regard étincelle, ses lèvres sont pincées d'agacement. Il déteste demander des choses. Etre en position de faiblesse.

Son index alla effleurer le pendentif à son cou. Ses lèvres tressaillirent à peine, alors qu'il passait machinalement une main dans sa tignasse sombre. Sa voix grave et profonde s'insinua à travers le brouhaha comme une évidence.

"J'aurais besoin d'un guide .."

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Après avoir rapidement lu message de sa sœur qui l’informa que son cousin était aussi dans la même école que les jumeaux, il entendit un bruit se poser devant lui. Il rangea son GSM, ferma les yeux un instant, puis soupira. Un guide ? Avait-il une tête à jouer au guide ? Il releva la tête du sol pour fixer son interlocuteur qui venait de lui adresser la parole derrière les voix féminine qui se bousculait au secrétariat. Il avait repéré un regard peu chaleureux de l’autre garçon.

Non pas par gentillesse, mais plutôt par respect de son camarade, il prit soin d’écarter gentiment la valise que le brun avait lâché avec une pointe d’agressivité sous ses pieds. Yunno n’allait pas donner un coup de pied dans les affaires du jeune homme, même si son acte prouvait qu’il en avait rien à faire de son bagage, ce n’était pas une raison pour le dégrader encore plus. Une fois que la valise fut dégagée, il continua sa route sans donner de réponse à l’adolescent. Il se contenta de répondre au message de sa sœur en faisant quelques pas avant de s’arrêter.

- Et quelle est ta direction ?

Yun l’avait demandé d’une voix calme et posée. Ce n’était pour lui faire plaisir, bien au contraire, s’il y avait un membre du personnel, il l’aurait directement envoyé le voir. Il jeta un regard à l’étudiant par-dessus son épaule en attendant sa réponse afin de poursuivre.

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Il regardait fréquemment par dessus son épaule, et quelquefois seulement, l'homme aux cheveux gris. Son regard fut perçant, lorsque l'inconnu soupira. Il aurait dû s'en douter. Les japonais étaient tous adorablement chaleureux et accueillants. C'était connu, pourtant.

Rattrapant sa valise, il fourra son autre main dans sa poche. Suivant des yeux l'autre qui l'abandonnait sans ménagement, il sentit ses mâchoires se serrer. Cet homme était affreux. Dallveig le regarda pianoter sur son portable en s'éloignant, et ne broncha pas. Son esprit était ailleurs. Il écoutait d'une oreille distraite les voix suraiguës qui criaient leur déception. Après un léger sourire morne, il courba la nuque en un geste grâcieux, et sa tignasse vint cacher son regard de braise. Son souffle rauque et bruyant fit voleter quelques mèches de sa coiffure, avant qu'il n'entende les pas de l'inconnu s'arrêter non loin de là. Il lui répondit alors, clairement.

"Les chambres, ça paraît évident."

Puis il se remit en marche, jetant des regards fréquents sur les cotés, pour prendre garde à ne heurter personne. Il inspira profondément, en arrivant juste dans le dos de Yun'. Son regard étincela par delà les mèches noires, et il murmura d'un ton morne

"J'ai pas besoin de ta pitié. Juste d'une indication. Alors soit tu m'aides, soit tu te casses. Mais pas la peine de te faire désirer comme ça, t'es vraiment pas mon genre."

Son visage se tordit en un rictus amusé. Sa paume se posa à plat sur le dos de l'homme, au niveau de son omoplate droite. Sa main, sa main qui détruisait. Il espérait au fond de lui que la malchance toucherait l'être aux cheveux d'argent. En quelques secondes, il eut disparu. Il réapparut, après avoir posé sa valise dans le casier qu'on lui avait assigné. Là, il se planta face à l'homme, à environ une dizaine de mètres, ne le quittant pas des yeux, comme pour ficher le visage de l'impoli dans sa mémoire. Dès que l'homme jetait un œil dans sa direction, il lui offrait un regard faussement adorable, alors que son sourire était carnassier. Se méfier de l'eau qui dort. Ça vaut mieux. Et qu'il essaie seulement de s'en aller. L'instinct de chasse de Dallveig était poussé à bout. Il avait un besoin oppressant de poursuite.

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Question idiote, réponse idiote comme dirait l’autre. Il entendit un murmure près de son oreille. Il afficha alors un sourire. Un peu « d’ambiance » ne faisait pas de mal et surtout que Yunno aimait bien provoquer la personne qu’il avait en face de lui, quitte à risquer sa vie. Après tout qui était ce garçon ? Un simple mammifère bipède comme lui. Il y en fallait beaucoup plus pour l’effrayer. Cela pouvait être gamin pour certaines personnes, mais il cherchait un peu à l’agacer. Le garçon était assez grand pour trouver son chemin, pensa-t-il. Il n’avait nullement besoin d’un accompagnateur pour lui montrer la route.

- Les escaliers sont derrière toi. Le dortoir est au deuxième étage. Autres renseignements ?

Il ne cherchait pas le petite bête. Ce n’était point son genre…quoique ça lui arrivait de temps en temps. Quand il voulait titiller quelqu’un, il ne s’en prive pas. Il ne préférait ne pas poursuivre la conversation au risque que ça ne devienne violent. C’est pourquoi il fit mine de ne rien entendre à la phrase qu’il avait faite quand il passait près de Yun. Il n’avait pas l’intention de l’aider par pitié ou de se faire désirer comme il le disait tantôt. Un pied devant l’autre, les mains derechef dans les poches, accompagné de sa démarche à la « peace and love », il croisa à nouveau le regard de ce garçon. Il pouvait voir dans le regard du nouveau des yeux pleine de rage, pleine d’envie de tordre son cou à ce cher Yunno jouant volontairement une personne immature voir pire encore.

- Ah oui…ta chambre sera dans la partie Sud. Les dortoirs sont divisés en deux car les chambres ne sont pas mixtes. Tu veux que je t’y emmène ?

Il l’avait dit cette fois dans un ton neutre. Autant lui montrer, vu qu’ils allaient dans la même direction. Il ne baissa pas pour autant sa garde et préféra ne pas la baisser par ailleurs.

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Loin de Dallveig l'idée d'être agaçant, mais il faut dire que le type aux cheveux gris était loin de la politesse qu'il avait connu aux Etats Unis. Fourrant ses mains dans ses poches, adossé aux casiers, il le toisait, sans aucune once de méchanceté dans le regard, mais dans le sourire, un petit air de défi semblait pointer. Bon, l'homme avait fini par lui répondre, au moins. Dallveig s'était retenu de lui demander si répondre sans broncher lui aurait arraché la gueule. Mais il avait préféré s'éloigner en haussant des épaules. Loin de lui, il l'observait, et voyant que le grincheux s'approchait de lui à nouveau, il ressortit sa lourde valise de son casier. Musclé, il lui était plutôt aisé de la tirer de là. Lentement, il se tourna de nouveau vers l'autre, son autre main ouverte, doigts tendus, concentré. Il semblait prêt à parer tout coup fourré. Mais l'homme venait avec des fins pacifiques. Il parlait calmement, sans aucune once de méchanceté. Lui faisait il une fleur, là, ou alors était il adorable de nature, mais avait juste décidé de bien faire chier les nouveaux, aujourd'hui ? Qu'importe. Dall' hocha lentement la tête, se détendant un peu, et repondit

"Si c'est pas trop demandé, ouais."

Fourrant sa main libre dans sa poche, il sentit le métal froid du canif qu'il ne sortirait pas. Pas la peine de commencer sa vie ici par un scandale. Il avait tout sauf envie de s'exiler de nouveau dans un autre pays. Alors, il attendit que l'Autre se mette en marche, pour le suivre, en silence. Depuis qu'il était venu proposer de l'accompagner jusqu'aux dortoirs, Dallveig avait évité de croiser son regard. Il regardait les alentours. Il n'aimait pas le regard vide du garçon. Comme si l'impassibilité du jeune homme était étrange et mortifère. Dallveig détestait ça. Mais il ferait avec. Au moins jusqu'à ce qu'il sache où était sa fichue chambre.

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Ce garçon ne présageait rien de bon, même si c’était ce qu’il percevait. L’entente ne serait pas pour aujourd’hui de toute façon. Il grimpa une à une les marches de l’établissement. Il y avait comme une envie de meurtre dans l’air. Sans dire un mot, il emboîta le pas. Il n’était pas en train de faire une bonne action, il se rendait juste dans sa chambre. N’allez pas croire que c’est pour le bien du brun. Comme il avait besoin d’un guide, Yun en profita donc pour lui présenter ce qu’il y avait au premier étage.

- Ici, nous sommes au premier étage de l’école. Tu trouveras les salles où se déroulent les cours. Un peu plus loin, tu trouveras également la salle de permanence et la bibliothèque gérée par Hikeru-san.

Avec différents gestes, il lui indiqua les lieux. Mais il avait oublié de lui expliquer le fonctionnement des salles pour chaque classe. Il se retourna vers le nouveau afin de lui parler de face.

- Chaque classe à sa salle. Pour les travaux pratiques de sciences, les arts plastiques et les cours de musique, elles sont indépendantes des autres salles. C’est une question de matériel. Si tu as des questions à poser n’hésite pas.

Il poursuivit son chemin tout en restant attentif à une éventuelle question de la part du brun.

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[Je m'incruste un petit peu, puisque le topic est libre^^]

Miyu en avait assez ! Le sempai du club de kendo avait encore pris la tangente. Byakutsu-kun, pour ne pas le nommer, avait l'art et la manière de lui tomber dessus quand elle n'en avait pas besoin et de ne jamais être là quand elle voulait le voir. La rouquine s'était même demandée assez longuement s'il la fuyait - ou s'il fuyait son babillage incessant, ce qui somme toute revenait au même. Et puis un jour, elle avait eu sa réponse. Ce jour, c'était aujourd'hui. Elle avait aperçu sa touffe de cheveux blonds et ses beaux yeux noisettes. Il avait vu les longues couettes orangés et son regard pétillant. Un instant plus tard, il avait tourné pour prendre les escaliers. Elle avait pressée le pas, puis courut, et rien ! Tsuzuki Byakutsu s'était fait la malle. La 1A jura mentalement, puis à force de le chercher le fit de plus en plus fort, choisissant avec soin les noms d'oiseaux les plus colorés qu'elle puisse lui trouver. Ce fut donc sur un "sale colibri multicolore totalement associal et au cerveau lobotomisé !" particulièrement bruyant qu'elle croisa deux garçons qui flânaient dans les couloirs. Miyu sourit de toutes ses dents, l'œil vif, une lueur de malignité au fond des yeux. Non, le blond ne s'en tirerait pas comme ça. Si elle, elle ne pouvait pas aller dans les chambres des gars - surtout qu'elle ne savait pas dans laquelle il était - les deux jeunes gens qui arrivaient pourraient l'aider en allant le chercher.

"Excusez-moiiiii !"

Armée de son plus beau sourire, les mains jointes devant elle comme pour une prière, la demoiselle se posta face aux garçons qu'elle empêcha ainsi de continuer d'avancer. Ils n'avaient pas l'air commodes. Elle ne comptait pas être royalement ignorée ! Ainsi donc, elle s'arrangeait pour retenir leur attention sans cacher le regard appréciateur qu'elle leur lançait. Si elle avait croisé l'un des deux - un troisième année il lui semblait - au sein de l'établissement à plusieurs reprises, l'autre lui était pourtant totalement inconnu.

"Je cherche Byakutsu Tsuzuki. C'est mon petit ami. Il est de mauvais poil, mais j'avais quelque chose d'important à lui dire. Ça va vous sembler bizarre, mais je ne connais pas son numéro de chambre. Vous pourriez aller le chercher pour moi ? Sivouplait !"

Elle leur décocha une œillade digne d'un agneau qui venait de naître pour qu'ils ne devinent pas qu'elle mentait effrontément. Son sempai allait lui passer un savon s'il était au courant du mensonge (elle l'entendait déjà : "Moi ? Sortir avec toi ? Plutôt mourir ?!") et nul doute qu'il finirait par l'apprendre. Mais tant pis ! A la guerre comme à la guerre, il fallait qu'elle lui parle alors il devrait bien finir par venir ! Et si les deux charmants jeunes gens ne l'aidaient pas, elle visiteraient toutes les chambres jusqu'à tomber sur la bonne !

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[Chambre n°9, aile Sud]

Himatsu avait descendu les marches deux par deux avec souplesse. Il était plutôt de bonne humeur aujourd'hui. Il avait décidé d'aller s'entraîner un peu au dojo: il fallait bien qu'il s'entretienne après tout. Bien sûr, la rumeur de son éventuel futur coloc' continuait de siffler à ses oreilles, mais une rumeur est une rumeur et hors de question qu'il s'attache plus que ça à ce genre d'informations non-fondées. Et il faut avouer qu'il se disait dans son for intérieur que, qui qu'il soit, l'autre ne ferait pas long feu et irait vite se traîner aux genoux du directeur pour le prier de le changer de chambre. Pour le moment, ça n'était pas sa principale préoccupation. Ou en tout cas ça ne l'avait pas été jusqu'à ce qu'il arrive en bas des marches.

"...moiiiii!" [Miyu]

Mon Dieu mon Dieu, encore cette voix perçante qu'il ne connaissait déjà que trop bien. Il se rappelait on ne peut mieux de la fillette pour le moins prolixe qu'il avait aperçue au club de Kendo. Il ne la voyait pas encore de là où il était, mais n'avait pas envie de la voir ou de savoir ce qu'elle voulait. Se retrouver avec cette fille aux baskets, ça paraissait pire que de marcher sur un chewing-gum fraîchement mâché.

"Je cherche Byakutsu Tsuzuki. C'est mon petit ami. Il est de mauvais poil, mais j'avais quelque chose d'important à lui dire. Ça va vous sembler bizarre, mais je ne connais pas son numéro de chambre. Vous pourriez aller le chercher pour moi ? Sivouplait !" [Miyu]

Byakutsu? Son petit ami?! Ils étaient ensemble ces deux-là? Pourtant, pour ce qu'Himatsu en savait, il se comportait avec elle comme lui se comporterait lui même avec elle s'il avait dû y être confronté: l'éviter tant que possible, et ne lui parler qu'en cas de nécessité absolue. Il eut un petit sourire narquois. Ce type cachait bien son jeu. Fillette. Enfin pour le moment, Himatsu en devenait presque curieux. Il n'était qu'à deux pas d'entrer dans le champ de vision de la petite bavarde et de son interlocuteur. Pas qui furent bien vite franchis vu le peu d'hésitation qui caractérisait le 3A. C'étaient en fait ses interlocuteurs. L'un d'entre eux n'était autre que Yunnosuke, qu'Himatsu connaissait puisque les deux garçons étaient en cours ensemble. L'autre en revanche, lui était totalement inconnu, et, pire encore, tenait une valise à la main. Et ça, c'était pas bon signe...

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[Ça en fait du monde, je m'y perds ..]

Dall' emboîta le pas à Yun en silence, écoutant attentivement ce que disait ce dernier à chaque tournant, chaque nouveau couloir, chaque nouvelle porte. Il les désignait platement, et expliquait ce que chaque pièce contenait. Ils montèrent ensuite à l'étage, et Dallveig fut surpris de constater que l'escalier montait plus haut encore. Tenant sa valise sans trop d'efforts, il suivait Yunno' en observant les alentours. Analyser un peu tout ça. Mh. Ça avait pas l'air d'être un tel labyrinthe. Vu de dehors, ça paraissait plus monstrueux. Son pseudo guide continuait ses répliques, comme déblatérées pour la énième fois. Le brunot commençait à en avoir sérieusement marre. Brusquement, il posa sa valise à terre, prêt à demander poliment au garçon aux cheveux d'argent où était la chambre. Il se fichait bien des salles, il ne commencerait pas les cours de suite. Ce qu'il voulait, c'était poser sa fioutue valise, et s'installer tranquille dans sa chambre.

Une voix d'abord fluette, puis plus appuyée, résonna dans le couloir. Dall' eut juste le temps de tourner la tête pour croiser le regard de la fillette éplorée qui semblait se tenir devant eux d'un air piteux. Mains jointes, elle était déjà prête à supplier quelque chose. Vraie gamine faisant un caprice. Le brun laissa échapper un soupir profond, certain qu'il n'arriverait jamais à sa chambre avant la nuit, à tel rythme. Puis il posa son regard sur les courbes de la fille, qu'il jugeait bien impétueuse pour son âge. Elle lança une tirade sans reprendre une seule fois son souffle, et Dall' ouvrit légèrement la bouche d'hébétude. Comment était ce possible de parler autant ? C'était permis ? Lentement, il analysa ce que la gamine demandait, et leva les yeux au ciel. Yun' semblait impassible à coté de lui, silencieux, se maîtrisant. Le brun s'avança d'un pas, sa valise non loin de lui pour autant.

"Écoute. J'viens d'arriver. J'en ai plein le dos de mon voyage. J'veux juste trouver un endroit où me reposer tranquille."

Le regard qu'il lui lança fut glacial. Un silence mortifère avait suivi ses paroles. Il sentait les regards posés sur lui. Et merde Dall', on avait dit pas de scandale dès le premier jour .. Pourquoi ne peux tu jamais tenir ta langue ?

Il détourna la tête, lâchant du regard la fillette. Elle avait le même nez qu'Elena. C'était affreux à voir, sur une telle tête. Ça le faisait gerber rien qu'à regarder. Pourtant, la petiote était pas laide. Juste qu'elle avait des traits trop familiers à ceux de la sœur de Dall'. Et ça, c'était inadmissible.

Son regard tomba dans celui de son double, ou tout du moins, ce qu'il crût être son reflet dans la glace, miroir illusoire. Il fut ébahi un instant par la similitude affreuse de leur tignasse sombre, mais bien vite, ses yeux se posèrent sur le minois du nouvel arrivant. Différent du sien. Agréable à l'œil. Mais quelque chose d'inquiétant dans le regard. Dall' enfonça ses mains dans ses poches, donnant un coup discret dans sa valise, jetant des regards fréquents à tous les élèves présents ici.

Une chose était certaine. A ce rythme là, jamais Dallveig ne trouverait sa chambre.

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Alors qu’il commençait à prendre son rôle de guide à cœur et qu’il se montrait bien serviable envers le nouveau, il lui fusilla du regard. Yun pouvait voir dans celui de Dall’ un regard d’ennui et de « je m’en fou de ce que tu me racontes, je veux ma chambre ! » se lisait dans ses pupilles. Fallait savoir ce qu’il voulait aussi. Surtout qu’il voulait lui venir en aide, pour une fois, ce n’est pas gagné. Il s’apprêtait à grimper les escaliers pour se rendre dans les dortoirs, mais voici qu’une jeune fille s’interposa dans leur chemin.

Le japonais arqua un sourcil étonné par la demande de celle-ci. En effet, il connaissait Byakutsu Tsuzuki, alias Tsuki, mais il se rappelait de l’avoir croisé avec un autre homme et non pas avec la jeune fille qui se trouvait en face de lui. C’était une fille à vitamine. Il ne l’a connaissait pas mais elle faisait parlé d’elle. Peut-être qu’une infidélité était dans les parages…C’était loin d’être son problème.

Cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas de nouvelle de Tsuki. Il se rappelait de lui comme si c’était hier…Alors que Yun faisait une sieste dans la bibliothèque de l’école, ce cher Tsuki ne s’était pas gêné pour lui tremper dans bâtons dans les roues. Il n’eut même pas le temps de lui dire quoique ce soit, que le « touriste » montrait sa mauvaise humeur et son envie de retrouver sa chambre le plus rapidement possible. Ce n’était pas un hôtel non plus ! Il n’appréciait guère ce client impatient plus qu’au départ. Cette journée ne présageait rien de bon à première vue.

- Pourquoi tu ne l’appelles pas directement sur son mobile ?

Pendant qu’il parlait, voilà qu’un autre personnage entra en scène. Ce n’était autre qu’Himatsu Sôma, un camarade de classe qui devait sûrement sortir. Un garçon qui se faisait discret. Pas un « salut », rien pour montrer une marque d’amabilité venant de Yunno envers son camarade de 3A.

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C'était clair, net et définitif. La 3A était une classe d'associaux forcenés ! Si elle n'avait pas été ce qu'elle était, Miyu en serait restée comme deux ronds de flancs. Le premier à avoir répondu - le beau gosse inconnu très probablement en 3A aussi vu que c'était la seule classe a avoir un nouveau venu, bref, le premier à avoir répondu l'avait envoyée chier. Soit, elle pouvait le comprendre, mais quand même. Elle n'en voulait pas de sa mauvaise humeur, elle ! Elle avait bien assez à faire avec Byakutsu ! Le brun pouvait en tout cas se vanter de l'avoir faite taire - un court instant seulement, certes. Puis elle vit qu'il regardait derrière elle et se retourna alors que Tomohisa-san lui répondait.

"J'pas son numé... Sôma-senpai !! Quelle joie de te voir aujourd'hui ! Tu m'fuis plus ?"

La rouquine se souvint alors qu'ils n'étaient pas seuls tous les deux, une chose plutôt dommage car elle se sentait étrangement d'humeur à se passer les nerfs sur lui en l'enquiquinant un peu.

"Ahem, désolée. Donc j'disais, j'ai pas son numéro. Ca sert à rien, il laisse toujours son portable en silencieux de toute façon... Enfin quand il pense à le recharger."

Vraiment, il ne fallait pas sur le président du club de kendo apprenne ce qu'elle racontait sur lui. Pour l'avoir vu au téléphone un certain nombre de fois, elle savait qu'il mettait au minimum l'appareil en vibreur, excepté en cours où il l'éteignait. Et si elle n'avait pas son numéro, elle savait bien que c'était du à son flot de paroles. Elle ne l'aurait pas harcelé (quoi qu'on en pense), mais comme les appels avec la jeune fille duraient au minimum une demi-heure, généralement de monologues, il avait jugé préférable de ne pas lui laisser de moyen supplémentaire pour la joindre. Elle le savait parce qu'il le lui avait avouer (après 2 heures à la supporter).

"Au fait toi (elle se tourna de nouveau vers Dallveig), t'es l'nouveau t'as dit, non ? Tu viens d'où ? De quel pays ? Y a plein d'étrangers ici, avec un peu de chance, tu en croiseras qui viennent du même endroit que toi !"

Tout sourire, elle semblait sincère dans ce qu'elle disait. A dire vrai, cette fois, elle ne mentait pas et lui souhaitait sincèrement de trouver d'autres personnes avec qui il partagerait quelque chose. Ce n'était pas toujours facile d'arriver dans un lieu qu'on ne connaissait pas et, compte tenu du peu qu'il lui laissait en voir, il ne semblait pas être particulièrement sociable non plus. Ceci dit, même s'il aimait la solitude, il devait bien vouloir avoir des amis non ? C'était quelque chose que tout le monde désirait, normalement !

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[J'ai intentionellement raccourci mon passage ici pour rendre le tour de post plus rapide et aussi parce que ça semblait embrouiller un peu Dallveig... Intervention rapide de ma part donc. ;)]

Himatsu lança un regard à Yunnosuke et accompagna celui-ci d'un très bref salut de la tête, à peine perceptible. Yunnosuke était l'une de ces rares personnes qu'il supportait. D'une part parce qu'ils étaient dans la même classe, donc il y avait été confronté pas mal de fois, et aussi parce que Yunnosuke n'avait jamais cherché de noises à Himatsu. Il restait dans son rôle. Il avait pas un caractère si facile que ça mais tant qu'on le cherchait pas, il attaquait pas. Le lycéen estimait ce comportement sage et réfléchi, et c'est ainsi que peu à peu il avait acquis sa tolérance. Loin de dire qu'ils étaient amis, ne vous méprenez pas. Simplement, ils se toléraient l'un l'autre, et bien qu'il ne le sache sûrement pas, Yunno-san était probablement l'une des personnes les plus proches (ou plutôt les moins distantes) d'Himatsu. Il n'y avait jamais eu d'accroc entre eux deux, juste parce qu'aucun n'était agressif tant qu'on ne l'était pas avec eux (et ceci était probablement d'avantage valable pour Sôma, comme venait de le démontrer le japonais à l'étrange nouveau-venu en prenant sur lui pour accepter de l'aider sans raison apparente).

Nouveau-venu qui se tourna à son tour vers lui, et ce ne fut qu'à ce moment là qu'il remarqua la ressemblance frappante entre eux. Le même regard buté (bien qu'il soit bleu gel et pas noir sombre comme lui), les mêmes cheveux noirs fins (enfin ça c'était pas trop rare dans le coin) à la fois raides et désordonnés, la même finesse dans le visage... Enfin sauf pour les lèvres, qui étaient plus épaisses chez l'Autre que chez lui. L'Autre... C'était déjà son surnom dans la tête d'Hima. Sûrement un résumé inconscient de l'Autre Moi. Et pourtant, mis à part ces quelques ressemblances physiques, l'Autre n'avait définitivement pas le même style. Malgré l'assurance que les deux partageaient, il y avait définitivement quelque chose de doux (ou de doucereux, le lycéen n'arrivait pas à se décider) dans ce type. Il fronça les sourcils, mais juste un instant, puisque la fontaine aux paroles venait de reprendre son souffle.

"J'pas son numé... Sôma-senpai !! Quelle joie de te voir aujourd'hui ! Tu m'fuis plus ?" [Miyu]

Il regretta déjà d'être là. Non seulement à cause de Miyu, mais aussi parce qu'il était maintenant quasiment certain que "l'nouveau" comme l'appelait Miyu semblait bien être celui qui était destiné à être son coloc. Il avait un mauvais pressentiment à son égard. Peut-être à cause de la manière dont il prenait de haut Yunnosuke, alors que celui-ci semblait égal à lui-même; c'est-à-dire pas bien méchant. Bon on peut pas dire qu'Hima avait un sens de la Justice très aigu mais bon, peut-être qu'il s'améliorait un peu. Ou alors, il se cherchait une autre raison pour laquelle il pourrait détester celui qu'il allait devoir supporter à longueur de temps. En tout cas, il n'allait pas non plus l'aider à envahir sa chambre puisque c'était ce qu'il semblait chercher en ce moment même. Et puis c'était une raison de plus pour fuir Miyu... Ce fut donc sur ces brèves entrefaites qu'il repartit comme il était venu, reprenant la direction de l'endroit où il avait initialement prévu de se rendre.

[Dōjō]

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[Dall' n'a pas de lèvres épaisses ! Je retrouvais plus son avatar, maintenant que je l'ai enfin, il colle avec sa description physique dans sa fiche. Il a des lèvres fines et pincées, et toc ! =D]

Dallveig regarda une dernière fois le nouveau venu, qui semblait le jauger d'un œil morne, avant de détourner son regard. Happant et gardant bien en mémoire les traits fins du brun, il se dit que cet homme ne serait pas une simple connaissance. A en juger par la réaction de ce brunot, il semblait que quelque chose chez Dallveig le faisait ticquer. Peut être juste le fait qu'il soit nouveau ? Qui sait, Sôma était peut être fan de bizutages. M'enfin, vu sa tête, ça avait pas l'air. Il semblait étonamment absent, plongé dans de sombres pensées.

Détournant la tête, Dallveig fixa d'un air excédé la petite Miyu, alors que Yun' semblait proposer une solution pour le moins censée et logique à la gamine. Rien à faire. Elle répliqua derechef qu'elle n'avait pas son numéro. L'éclat dans le regard de la gamine n'échappa pas à Dall'. La petite mentait très mal. Depuis le temps, il commençait à savoir quand quelqu'un lui cachait quelque chose. Elle n'aurait jamais dû éviter son regard, et se gratter le bras ainsi en disant cela. Un léger sourire amusé peignit ses traits, et il tourna la tête vers Yun'. Ce dernier semblait impassible, comme à son habitude. Après tout, il avait proposé une solution. Si y'en avait pas, elle avait qu'à le chercher, faire toutes les portes de toutes les chambres, et puis voila. Dall' en avait un peu ma claque de se trimballer la valise entre les pattes. Et une gamine à problèmes sur le dos, c'était pas non plus sa tasse de thé. Pourtant, il n'en ajouta rien. Après tout, il avait clairement dit qu'il en avait marre de tout ça. Elle avait pas l'air pour autant décidée à le laisser s'installer en paix.

Après un soupir, il sentit qu'elle posait son regard sur lui. Quelques pas se firent entendre sur sa gauche, Dall' comprit que le brun les quittait. Sans même un regard pour celui qui l'avait lorgné d'un mauvais œil, il se reconcentra sur la petite qui s'était mis à lui parler. Le flot de paroles incessant hérissa une petite crête de cheveux au niveau de la nuque de l'homme. Il se tourna lentement vers elle, et lorsqu'enfin le silence revint, il dit dans un soupir

"Je suis .. Américain."

Instinctivement, son regard se posa sur l'ombre qui s'éloignait à pas étouffés. L'homme en noir était intriguant, et Dall' sentait que quelque chose tournait déjà pas rond entre eux. Il espérait qu'ici, pourtant, y'aurait pas à nouveau des scandales.

Invité

Yunno voulait bien aider la jeune mais en vint. Elle n’avait pas son mobile, mais était-ce normal ? Peut-être qu’il en avait assez d’avoir une pile électrique comme petite amie, c’est pourquoi Tsuki ne voulait pas répondre à ces appels. Il en fallait un peu plus des personnes comme Miyu. Serait-elle en train de mentir ? Car à la voir agir de cette manière, le doute pouvait s’installer. Le japonais salua de même son camarade Himatsu d’un signe de la tête. Ils ne s’adressaient pas la parole, mais ils se respectaient l’un et l’autre. Il se tourna à nouveau vers la jeune fille pour lui proposer une autre solution.

- Et au dojo, t’es allé voir ?

Après tout c’était le responsable de son club. Il devait sûrement être en train de s’entraîner pour une quelconque compétition qui se présentait à l’horizon. Le dojo était le seul endroit possible de Tsuki, sinon il ne saurait renseigner la jeune demoiselle. Si ce n’est qu’il pouvait l’encourager à le retrouver même si il ne savait pas pourquoi elle le cherchait. Pauvre Dall’, il le plaignait déjà, à peine arrivé le voilà bombardé de question. A croire qu’elle n’avait pas compris qu’il voulait être en paix.

- Écoute, on doit se rendre aux dortoirs, si tu veux venir avec nous vient, mais après tu te débrouilleras avec les pions.

Il continua à grimper les marches après avoir dévié Miyu en lui faisant clairement comprendre qu’il devait rejoindre sa chambre quand il aura accompagné le nouveau dans la sienne. Yunno n’avait pas fait attention aux regards que les deux bruns se jetaient.

[Dall' j'ai l'impression que c'est Sheik qui est là à cause de ton avatar xD]

Invité

[Désolée, j'étais même pas au courant pour le vava >_<

Du coup on se retrouve seuls dans ce topic, vu que Miyu est pseudo absente.]

Dall' commençait à sérieusement en avoir ras la chique de tout ça, et à en juger par la tête que faisait Yun', impassible, mais légèrement impuissant, il en jugea que oui, son guide avait fait ce qui était en son pouvoir et si ça n'était pas suffisant alors elle avait qu'à demander de l'aider ailleurs. Dans un soupir, il se passa une main dans les cheveux, excédé, alors que Yun' parlait toujours avec la pile électrique. Finalement, l'homme aux cheveux d'argent reprit sa marche initiale - enfin - et Dall' reprit sa valise en le suivant sans un mot. Miyu lança alors

"Nan, j'y suis pas allée, mais t'as raison je vais vérifier qu'il y est pas ! Nan parce que c'est vrai, c'est quand même lui qui gère le dojo et puis .."

La voix s'estompa, la gamine marchant et parlant à la fois, s'éloignant, dans la direction opposée à celle du duo de mâles. Finalement, ils grimpèrent les derniers escaliers avant d'arriver à l'étage supérieur. Dans un léger sourire narquois, il lança alors

"Toutes les filles sont comme .. Elle, ici ?"

Un léger coup d'oeil sur sa gauche, à l'adresse du guide, alors que ce dernier arrivait enfin dans un couloir bardé d'une allée de portes. Des numéros sur chacune d'entre elles. Le gars savait y faire, sans hésiter il se plaça devant la porte numéro 9, avant de se tourner vers Dallveig. Ils devaient être arrivés au point culminant, dans son nouveau futur repère. Enfin.

[C'est pourri mais j'ai plus rien à dire, c'est navrant T_T]

Invité

Finalement la blondinette décida qu’elle l’attraperait si ils venaient à se croiser dans les couloirs, mais qu’elle irait faire un tour au dojo pour revérifier. Elle descendit les escaliers et les deux garçons pouvaient continuer la visite. Il grimpa pas à pas les marches de l’école comme d’habitude, puis il entendit la voix de l’inconnu dans son dos qui lui posait une question. A vrai dire il n’avait jamais pensé à cela, vu qu’il ne parlait pas avec beaucoup de personnes.

- Mmmh…je ne crois pas. Je n’en connais que trois, celle que tu viens de voir, ma sœur et une fille aux yeux bicolores.

Ils arrivèrent enfin au dortoir et Yunno s’arrêta devant la porte n°9. Il regarda la pancarte, puis il vit que le nouveau serait avec Himatsu. Cela promettait d’être tendu entre eux, surtout que le minimum qu’il connaissait Himatsu et vu le caractère de Dall’…mais qui sait, peut-être que les deux bruns créeront des liens plus tard. L’étudiant se tourna vers le brun.

- Je crois que ta chambre est là. Je pense que je peux te laisser te débrouiller. A plus tard.

Yunno quand à lui, il retourna en arrière pour se rendre dans la sienne et récupérer ce qu’il devait prendre. Puis, il se rappela qu’il devait passer un coup de file à Keith pour lui dire quelque chose.

[Y'a pas que toi...]

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Et merde .. [Libre]

Et merde .. [Libre]

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