Les cours de cette journée finie, Konata n’avait eut aucune envie d’aller se terrer dans sa chambre faire ses devoirs comme certaines de ses sérieuses collègues. En plus, son entraînement de Kendo avait lieu d’ici 3/4 d’heures, alors, impossible de se concentrer dans ces conditions ! Sans parler de son estomac qui gargouillait. Toutes ces raisons combinées justifiaient donc parfaitement d’aller se vautrer dans l’herbe au bord de l’eau, tout en profitant de l’ombre d’un petit arbre qui se trouvait la. Son sac de kendo lui servait de coussin, et Konata remplissait son estomac avec un paquet de biscuits au chocolat.

Malgré l’interdiction, elle avait fini par s’amuser à lancer des miettes dans l’eau, miettes que les grosses carpes venaient chercher avec vivacité. La jeune fille avait ôté ses chaussures et ses chaussettes pour tremper ses pieds dans l’eau, et couinait joyeusement face à l’approche des gros poissons qui n’avaient pas peur de frôler ses pieds pour attraper la nourriture. Ils auraient été capables de lui croquer les orteils non ?! Mais sans dents, ça ne devait pas faire mal… Mais elle n’avait pas envie de tester non plus !

Konata n’était pas solitaire de nature. Elle aimait être accompagner et chahuter ! Mais changer d’école en cours d’année, même quand on est sociable, n’aidait pas à se trouver au cœur d’une bande de copines, même si elle s’entendait bien avec ses camarades de classe. Et puis ce dont elle aurait eut envie, s’aurait été d’une meilleure amie avec qui parler de ses soucis de cœur.

Elle avait vu Eiji. Il avait été transféré dans la même école que lui. Et la colère et la rancœur s’était transformée en regret et en manque. Oui, il lui manquait. Elle aurait voulu pouvoir parler et jouer avec lui comme avant, mais était trop fière pour l’admettre et aussi trop fière pour faire le premier pas. Elle espérait secrètement qu’il aille vers elle sans oser le montrer d’une quelconque manière. Rah, les relations, c’était toujours trop compliqué.

Konata lança de nouvelles miettes dans l’eau, un peu plus morose.

Le mardi c’était vraiment une journée sympathique. Après avoir eu toute la journée de Lundi pour se remettre de son week-end de folie, si on peu en dire tant et s’était réveillée le mardi matin fraîche comme une fleur et prête pour son cour de sciences. Elle aimait beaucoup cette matière et, bien que le prof fût pas mal soporifique, Aya n’avait aucun mal à participer pertinemment en cours. Les deux heures de sciences ainsi que les deux heures d’anglais passaient à une vitesse folle, si bien que sa mâtiné lui semblait très brève. Bon et maintenant ? Que faire ?

Elle n’avait pas cours l’après-midi et n’avait pas la concentration nécessaire pour se mettre tout de suite à bosser comme la plupart de ses camarades de classe. Beaucoup de gens disait qu’en prépa il fallait utiliser n’importe quel temps libre pour bosser, combler ses lacunes, réviser les cours de la veille, mais foutaise tout cela ! Aya, elle, travaillait, certes, mais pas à tout bout de champs et encore moins dès qu’elle avait une minute de répit. Et puis ne disait-on pas qu’en prépa il faille avoir un certain équilibre psychologique ? Ce n’était donc pas à ne faisait que bosser qu’on pouvait réussir en prépas, ou alors on se bousillait la santé, ce n’était pas dans l’envie de notre jeune fille. « Un esprit sain, dans un corps sain » voilà ce qu’on lui avait souvent dit, à Aya.

Donc, cet après-midi sera consacré à elle-même. Un peu d’égoïsme dans ce monde, n’a jamais tué personne. Ainsi, sans faire de détour par sa chambre, elle s’était directement diriger vers le parc. Sa jupe volant légèrement autour de ses jambes au gré du vent, Aya marchait d’un pas tranquille, gardant sa veste ouverte. Presque automatiquement, elle prit le chemin vers le plan d’eau où elle avait découvert il y a trois jours, un endroit sympathique aux pieds d’un arbre. Problème qui se posait maintenant : ce même endroit était déjà prit lorsqu’elle y arrivait.

Aya s’immobilisa en voyant les affaires qui trainaient sur l’herbe. Il y avait la un sac et un paquet de biscuit. Le propriétaire ne devait pas être bien loin, non ? Se redressant, notre jeune fille laissa couler son regard sur les alentours avant que son regard ne tombe sur une personne avec les pieds dans l’eau. Ce devait être ledit propriétaire. Ou plutôt ladite propriétaire. Parce que là, Aya avait bel et bien affaire à une fille. S’avançant doucement, notre jeune femme déposa son sac à côté de celui de l’inconnue et l’observa. Elle était en train de donner des biscuits aux poissons ? Enfer blâme et damnation ! Comment pouvait-elle oser ? Affichant un sourire amusé, Aya s’avança vers le plan d’eau, s’arrêtant au bord.

« Je ne savais pas que les carpes aimaient les biscuits au chocolat » Elle lança un regard furtif aux poissons qui nageaient autour des jambes de la jeune fille puis reporta son attention sur l’inconnue, souriant « Mais c’est dommage de les nourrir avec non ? Quoique ça doit les changer de les miettes de pain moisi … »

Les carpes étaient un peu gluantes sous ses doigts de pieds, mais le contact n'aimait pas désagréable. C'était des poissons rigolos qui ressemblaient à des chats parce qu'ils aimaient les caresses, lui avait un jour expliqué son père alors qu'elle était petite. Elle avait finie par tomber à l'eau à force de vouloir les caresser et son frère avait du plonger pour la récupérer d'ailleurs. Cette mesaventure, loin de l'avoir refroidie, lui avait donné gout à l'eau, et la décision de son père d'apprendre au plus vite à nager à cette enfant trop curieuse l'avait ravie.

Une voix derrière elle lui fit se retourner, un biscuit entamé à la main, tandis que les carpes continuaient de s'agiter sous ses pieds nus. La personne qui était intervenue était une fille un peu plus agée qu'elle à l'air avenant, qui semblait bien amusée de voir les carpes ainsi amassées. Heureusement qu'elle n'était pas venue lui rapeller que c'était interdit comme n'importe quel délégué, ça l'aurait bien ennuyée.

"Moi j'adore les biscuits au chocolat"

Déclara la brunette avec un haussement d'épaule, comme si cette affirmation prévalait sur toute autre affirmation faite au monde et en devenait une vérité universelle. Non mais franchement, qui pouvait ne pas aimer les biscuits au chocolat, exception faite des zombies qui eux n'aimaient que la viande d'humain, hein ? De toutes façons, vu la manière dont les carpes se jetaient sur ses offrandes, la question ne se posait pas. Et tout s'apprenait par l'essais.

"Pourquoi tu dis ça, tu en veux c'est ça ? "

Joignant le geste à la parole, elle tendit une moitiée de biscuit en direction de Aya, entre moquerie et proposition honnête. Le fait était qu'elle avait reconnue la jeune fille comme étant une des membres du club d'arts martiaux, ce demi club boiteux sur lequel le club de kendo avait l'ascendant, et qu'elle n'avait pas put s'empêcher de se comporter comme un membre du club de kendo l'aurait fait envers un membre du club d'arts martiaux : Avec condescendance.

Oh la gourmande qui voulait manger ses gateaux à la place des carpes ! Finalement, même pour des choses anodines, ce comportement lui faisait penser à celui du club d'arts martiaux. Mais elle était peut-être un peu trop médisante.