Enfin... ( Pv avec Aio ! ) [Terminé]

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Yelle marchait tranquillement, il était dans les environs de 6, 7 heures du matin. Yelle adorait se promener dans le parc en pleine nuit, le soleil n'allait pas tarder à se lever. Yelle marchait légèrement au hasard, et un peu en zigzag aussi. Elle se sentait pas bien à l'internat, elle avait besoin de prendre l'air, elle n'aimait pas être à l'intérieur, elle préférait dormir dehors, même s'il fait hyper froid. Elle portait comme toujours, un slim, des converses, et son manteau un peu trop grand pour elle, avec la capuche sur la tête qui recouvrait la moitié de son visage. Yelle regarda autour d'elle, les ruisseaux étaient gelés, il y avait du brouillard, à certains moments, il y avait du verglas. Yelle eut un moment de peur, lorsqu'elle glissa sur un peu de verglas, elle partit en arrière, puis elle se redressa, elle ne tomba pas, heuremsement pour elle, sinon à l'heure qu'il est, elle n'aurait plus de coxis, ce qui serait vraiment très balo. Le soleil ne se levait toujours pas, et les lampadaires étaient toujours allumés. Yelle avait sa tête qui commençait à tourner, cela faisait au moins 4 ou 5 jours qu'elle n'avait pas avalé de la nourriture, voire si elle avait avalé de l'eau. Elle commença à respirer fortement, elle respirait mal, Yelle s'assit sur un banc, elle s'allongea dessus, il était très froid, il commençait à fondre sous la chaleur du manteau. Yelle sortit un sucre de sa poche, et une pomme, puis elle sortit une pomme, elle frotta le sucre pour qu'il devienne poudreux, elle avala le sucre en poudre. Elle sortit un couteau, ou plutôt l'opinel de son père, il y avait du sang séché dessus, puis Yelle tira légèrement ses manches, elle regarda ses bras rouges, pleins de croutes, de squarification. Yelle ferma les yeux, serra ses poings, la pomme commençait à s'écraser sous la force de Yelle, mais elle arrêta, ça lui faisait mal aux os, elle sentait la pomme sous ses os, c'était atroce, elle ne supportait pas cette sensation.

Yelle découpa la pomme en plusieurs morceaux, elle les écrasa dans sa main, puis elle les mangea petit à petit. Yelle ne pouvait pas macher, elle n'avait pas de force, elle manquait de sucre et donc d'énergie, en plus sachant qu'elle était maigre comme une fourmi, elle ne pouvait pas macher, elle était donc obligée d'écraser sa nourriture comme pour les petits bébés. Yelle finit sa pomme doucement, puis elle se rallongea, elle regarda l'opinel de son père, elle commença à pleurer. Elle pleura encore une fois, c'est vrai que son père l'avait fouetté, qu'il lui criait tout le temps dessus, mais Yelle l'aimait trop pour lui en vouloir. Elle savait qu'il ne faisait ça, parce qu'il avait été sous l'emprise sous la drogue et de l'alcool. Jamais elle ne pourrait l'amour qu'elle portait tant à son père et à sa mère. Yelle en avait plus que marre de vivre tout ça. Elle n'avait rien fait, pourquoi la vie avait été enlevée à ses deux parents ? Elle n'avait rien fait pour mériter ça, pourquoi le malheur s'acharnait sur elle ? Yelle pleurait, pleurait, elle ne faisait que ça, c'était le seule chose qui remplissait ses journées. Elle ne pouvait pas oublier la douleur, la souffrance car ça la poursuivait. Yelle aurait tellement aimé qu'il y eut un lac ou étang ici, comme ça, elle aurait pu se noyer dans de l'eau hyper froide, au moins elle aurait souffert quand elle mourrait. Yelle se redressa, elle baissa la tête, on ne voyait plus sa tête juste le bout de son nez. Elle regarda le couteau de son père longuement, puis elle le mit sous son cou. Il n' y avait personne qui se promenait à cette heure ici, c'était une bonne occasion pour mourir tranquille. Yelle avait juste à glisser la lame, et c'était bon l'artère s'ouvrait, elle mourait à peine quelques minutes après, toujours dans la souffrance... Mais y avait-il vraiment personne ?... Si ça se trouve, il y avait quelqu'un qui avait tout vu, ou qu'il allait juste arriver et l'enpecher de se tuer, mais cette vision du sauveur, Yelle n'y croyait pas du tout, tout le monde s'en foutait d'elle, et ce serait surement pas au moment de sa mort que des gens allaient intervenir. Quelques gouttes de sang commençaient à tomber, en plus des larmes qui coulaient sur le visage de Yelle. Yelle ne savait pas si elle devait le faire, elle respira lentement, puis tout doucement, mais vraiment tout doucement, elle glissa la lame qui était pas très appuyé sur le cou. Enfin... Enfin elle allait pouvoir se libérer, se libérer de sa souffrance... Enfin...

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Aoi se baladait au petit matin... C'était ce temps-là qu'il aimait... Il y avait du brouillard, et il faisait légèrement froid... La nuit ne s'était pas encore levée, et l'herbe était encore toute mouillée par la rosée du matin... Le blondinet n'était pas habitué à voir ce genre de paysage, tranquille et sans bruits... Il était plutôt du genre à chahuter en pleine rue à cette heure, et il faut bien avouer que ce calme plat, cette langueur lui faisait presque peur... Il n'aimait pas le silence, parce que même s'il y parait, on se rend compte au bout d'un moment qu'on est jamais seul... Il était tendu, pas anxieux, mais juste tendu, il prêtait attention au moindre bruit de feuille par terre, au moindre pas, au moindre chant d'oiseau... parce que tous ses sens étaient en éveil... Parce qu'il ne voulait pas se faire surprendre, il gardait ses réflexes de la rue, ceux qu'il n'abandonnerait jamais pour rien au monde, et son père, à lui, lui avait bien prouvé...

Parce qu'ils étaient tellement similaires avec son paternel, qu'ils avaient ces mêmes réflexes, cette même vivacité, et c'était le fait qu'ils se ressemblent à ce point qui l'avait perdu, le Nihya. C'est comme ça qu'Aoi avait tué son père... Ouais, parfois il réalisait pas trop... Il avait attendu ça tellement de temps qu'une fois arrivé, il se rendait compte que ce n'était pas du tout comme il l'avait imaginé dans les nombreux scénarios qui lui avaient trotté dans la tête... Il voyait que sa vie n'avait pas changé comme il l'avait imaginé, qu'il avait enfin fait ce qu'il voulait depuis tant de temps, et que ça n'avait pas eu les conséquences qu'il attendait, celles qu'il désirait, non. ça ne lui avait apporté ni réponses ni vengeance, mais encore du cahot en plus dans sa petite tête blonde comme les blés...

Il détestait ce mal de tête permanent que lui causaient les réflexions si intenses d'en ce moment... Voilà depuis ce soir-là qu'il réfléchissait, qu'il tournait ça dans tous les sens, et qu'il ne trouvait rien qui puisse le satisfaire... Il marchait, tête basse, sans savoir vraiment où aller... Il avait passé une première nuit à l'école plutôt agitée et riche en émotions... Comme quoi, Shokuboo devait être destinée à apporter des émotions intenses aux gens... parce que les quelques années qu'il avait passé à l'extérieur, excepté leur aboutissement, avait été plutôt calmes, et sans évènement si bouleversant... Parce que pour une rentrée, rencontrer l'amant de son père, tué par soi-même il y a de ça quelques jours, c'est plutôt inhabituel en gnéral je pense...

Il secoua vivement la tête pour sortir de ses pensées, et passa sa main fine dans ses cheveux blonds, pour les remettre en bataille... Il vit alors une silhouette devant lui, une jeune fille assise... Il la regarda, et se rendit compte qu'elle était en train de tenter de se suicider... De plus en plus originale cette école dis donc O.o Il alla en sa direction, et s'asseya juste devant elle, en la regardant de ses yeux verts profonds... Il ne dit rien, il ne la jugea pas, cette fille avait peut-être eu une vie terrible pour vouloir en finir... Aoi n'avait jamais pensé au suicide, lui, et pourtant, en ce moment, il était dans une belle merde, il fallait l'avouer...

Il resta alors silencieux un moment, assis en tailleur devant la jeune fille... Il ouvrit finalement la bouche, et sa voix féminine s'éleva tout doucement dans l'air, pour parvenir jusqu'aux oreilles de la blondinette...

"Ne fais pas ça, hé..."

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Yelle ne sentit pas la présence, elle ne la voyait même pas. Ses yeux étaient fermés, et ses joues étaient mouillées, tellement mouillées, qu'on pouvait croire qu'elle venait de sortir de sa douche. Yelle ne bougeait plus, elle ne savait plus quoi faire, espérer pour rien, ou en finir pour partir en enfer. Elle ne savait vraiment pas, puis tout d'un coup, elle entendit une voix, ça avait l'air d'être plutôt une voix de garçon. Yelle ouvrit grand ses yeux, elle vut des chaussures devant elle. Son coeur battait hyper vite, elle n'avait pas peur du jeune homme, mais plutôt de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle n'osa pas lever la tête pour savoir qui était cette personne. Yelle avait toujours son couteau sur l'artère, elle voulait... Elle voulait en finir, mais faire ça devant le jeune homme, ce serait plutôt suicidaire ! Elle ne savait quoi faire, lui dire de s'en aller, de la laisser mourir tranquille, ou se tuer devant lui. Les deux solutions n'étaient pas les meilleures du monde. Le mieux aurait été de se ranger son couteau, et de faire connaissance, comme si rien ne s'était passé, mais c'était impossible. Yelle enleva l'opinel de sa gorge, se leva puis dit d'une voix basse et tremblante :

" Ne te préoccupe pas de moi... Je ne mérite pas de vivre... Fais pas attention à moi... Je suis inutile... "

Yelle se leva, regarda le jeune homme dans les yeux, puis elle partit. Elle partit doucement, elle marchait lentement, et toujours en zigzag, pas à cause du fait qu'elle n'avait rien mangé, mais parce que son sang s'écoulait sur son cou. Elle perdait de plus en plus de sang, elle se retourna, regarda une dernière fois le jeune homme, avant de se fondre dans le brouillard. Elle partit un moment à droite, se cacha derrière un arbre. C'était maintenant où jamais, il fallait qu'elle le fasse, elle remit l'opinel sur sa gorge, puis elle glissa la lame sur l'artère d'un coup, elle hurla. Elle respira fortement, son sang coulait de plus en plus vite, et en plus grosse quantité. Elle commençait à avoir sa tête qui tournait, elle perdait connaissance. Elle s'assit sur l'herbe mouillée, puis elle attendit... Elle attendit qu'elle meurt, enfin, elle était prête à rejoindre les enfers, à arrêter sa souffrance une fois pour de bon...

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